Titre original : The Butler
avec Forest Whitaker, Oprah Winfrey, John Cusack, Cuba Gooding Jr. Lenny Kravitz, Mariah Carey.
Résumé :
Mon avis :
avec Forest Whitaker, Oprah Winfrey, John Cusack, Cuba Gooding Jr. Lenny Kravitz, Mariah Carey.
Résumé :
L'histoire de Cecil Gaines qui servit 7 présidents américains au sein de la Maison Blanche et vécut les soubresauts de la lutte des noirs pour les droits civiques.
Mon avis :
Je n'avais pas pu aller voir ce film sorti il y a un peu plus d'un an et pourtant il m'attirait bien de par son sujet et avec le grand acteur qu'est Forest Whitaker. Voilà un très beau film, un peu trop classique sûrement mais très intéressant à suivre.
Cecil Gaines a été élevé dans une plantation de coton dans les années 20. Après le viol de sa mère par le fils de la maison et le meurtre de son père qui avait osé protesté, le jeune garçon est pris en charge par la maîtresse de maison qui lui apprend à lire et devenir un domestique. Quelques années plus tard, il comprend que sa vie est ailleurs. D'abord serveur dans des restaurants, il est repéré par le chef du personnel de la Maison Blanche qui l'engage pour y devenir majordome. Cecil va servir sous sept présidents, être au coeur de l'histoire et des affaires politiques, tandis que son fils aîné, Louis, va militer, de façon de plus en plus extrême, pour les droits civiques...
Ce film est tirée de l'histoire vraie d'Eugene Allen qui servit, lui, huit présidents jusqu'en 1986. Danny Strong, le scénariste, eut l'idée de faire un film adapté de sa vie en voyant un article dans le Washington Post. C'est tout à fait le genre de films qu'aiment les américains, ces biopic sur des gens ayant réussi à sortir de leur condition et dont la vie peut être source d'inspiration.
Nous suivons donc la vie de Cecil Gaines, des champs de coton au dorures de la Maison-Blanche et c'est toute une partie de l'histoire des États-Unis qui se déroule sous nos yeux. Car être majordome dans le saint des saints de la plus grande puissance occidentale c'est assister à tous les événements mondiaux. Telle une petite souris, le majordome entend tout, voit tout et ne doit pas se faire remarquer. Quelle place privilégiée ! Être majordome c'est être le confident parfois de ces grands hommes qui ont marqué leur temps et qui le soir venu aime qu'on leur prête une oreille attentive et discrète. C'est donc tout cela que décrit en grand partie le film et que nous suivons avec intérêt.
Mais Le Majordome c'est aussi la bataille des noirs pour les droits civiques. Cecil a beau avoir réussi dans sa hiérarchie, il n'en reste pas moins un homme noir qui essayera pendant des années de faire augmenter les salaires des noirs de la Maison-Blanche, se faisant opposer une fin de non recevoir à chaque fois, même une fois les droits civiques acquis. Mais c'est surtout son fils qui est, dans le film, le porte-flambeau de ce combat, combat brutal de par et d'autre et qui devient de plus en plus extrémiste avec les Black Panthers. Le fils, qui n'a jamais souffert ce qu'à vécu son père au début de sa vie, qui ne comprend pas que son père ne s'engage pas plus alors que Cecil, parti de rien et ayant réussi, réprouve l'attitude trop engagée de son enfant. L'éternel fossé entre les générations...
Tout ce qui touche à la lutte des noirs pour leurs droits me touche énormément et dans ce film, c'est vraiment ce qui m'a le plus intéressée, d'autant plus qu'à l'heure actuelle, malgré les acquis, rien n'est gagné, il suffit de voir ce qu'il se passe à Ferguson ou en Arizona...
Mais pour en revenir au film et à la vie de Cecil, la fin m'a énormément émue quand Cécil, très vieux, assiste à l'élection de Barack Obama ce fameux 4 novembre 2008... Enfin un président noir à la Maison-Blanche !
Forest Whitaker apporte sa placidité au personnage de Cecil Gaines, il est évidemment très bon dans son rôle même si parfois un peu effacé.
C'est Oprah Winfrey, la célèbre animatrice de talk show, qui joue le rôle de sa femme et je dois dire qu'elle est très bien. Pas facile d'être l'épouse d'un homme tout dévoué à son métier et à ses présidents et qui doit élever pratiquement seule ses deux enfants dont l'un donne du fil à retordre.
À noter dans la distribution Mariah Carey (que je n'avais pas reconnue) qui joue Hattie Pearl la mère de Cecil, John Cusak en Nixon, Jane Fonda en Nancy Reagan, Alan Rickman (Rogue dans les Harry Potter) en Ronald Reagan, Robin Williams en Einsenhower et bien d'autres acteurs plus ou moins connus comme Vanessa Redgrave, Lenny Kravitz, Cuba Gooding Jr, James Marsden, Lieb Schreiber ou Alex Pettyfer.
Lee Daniels, le réalisateur, a quelques films à son actif (Paperboy, Anna in the tropics etc...) mais je n'en connait aucun. Sa réalisation est bonne mais un peu trop classique et conformiste. Du coup, on a l'impression que parfois c'est un peu plat.
En conclusion, malgré une réalisation classique, Le Majordome est un film intéressant que j'ai beaucoup aimé. J'ai surtout aimé le personnage de Cecil Gaines, inspiré de celui d'Eugène Allen, un homme droit et fier d'avoir réussi à s'élever à une telle position. C'est un film parfois dur quand il aborde la lutte des noirs pour leurs droits civiques mais touchant par d'autres moments. Et si vous voulez aussi, comme Cecil, faire la petit souris dans le bureau ovale, regardez-le. :)
Note :
Vu en version originale sous-titrée
Ce film est tirée de l'histoire vraie d'Eugene Allen qui servit, lui, huit présidents jusqu'en 1986. Danny Strong, le scénariste, eut l'idée de faire un film adapté de sa vie en voyant un article dans le Washington Post. C'est tout à fait le genre de films qu'aiment les américains, ces biopic sur des gens ayant réussi à sortir de leur condition et dont la vie peut être source d'inspiration.
Nous suivons donc la vie de Cecil Gaines, des champs de coton au dorures de la Maison-Blanche et c'est toute une partie de l'histoire des États-Unis qui se déroule sous nos yeux. Car être majordome dans le saint des saints de la plus grande puissance occidentale c'est assister à tous les événements mondiaux. Telle une petite souris, le majordome entend tout, voit tout et ne doit pas se faire remarquer. Quelle place privilégiée ! Être majordome c'est être le confident parfois de ces grands hommes qui ont marqué leur temps et qui le soir venu aime qu'on leur prête une oreille attentive et discrète. C'est donc tout cela que décrit en grand partie le film et que nous suivons avec intérêt.
Mais Le Majordome c'est aussi la bataille des noirs pour les droits civiques. Cecil a beau avoir réussi dans sa hiérarchie, il n'en reste pas moins un homme noir qui essayera pendant des années de faire augmenter les salaires des noirs de la Maison-Blanche, se faisant opposer une fin de non recevoir à chaque fois, même une fois les droits civiques acquis. Mais c'est surtout son fils qui est, dans le film, le porte-flambeau de ce combat, combat brutal de par et d'autre et qui devient de plus en plus extrémiste avec les Black Panthers. Le fils, qui n'a jamais souffert ce qu'à vécu son père au début de sa vie, qui ne comprend pas que son père ne s'engage pas plus alors que Cecil, parti de rien et ayant réussi, réprouve l'attitude trop engagée de son enfant. L'éternel fossé entre les générations...
Tout ce qui touche à la lutte des noirs pour leurs droits me touche énormément et dans ce film, c'est vraiment ce qui m'a le plus intéressée, d'autant plus qu'à l'heure actuelle, malgré les acquis, rien n'est gagné, il suffit de voir ce qu'il se passe à Ferguson ou en Arizona...
Mais pour en revenir au film et à la vie de Cecil, la fin m'a énormément émue quand Cécil, très vieux, assiste à l'élection de Barack Obama ce fameux 4 novembre 2008... Enfin un président noir à la Maison-Blanche !
Forest Whitaker apporte sa placidité au personnage de Cecil Gaines, il est évidemment très bon dans son rôle même si parfois un peu effacé.
C'est Oprah Winfrey, la célèbre animatrice de talk show, qui joue le rôle de sa femme et je dois dire qu'elle est très bien. Pas facile d'être l'épouse d'un homme tout dévoué à son métier et à ses présidents et qui doit élever pratiquement seule ses deux enfants dont l'un donne du fil à retordre.
À noter dans la distribution Mariah Carey (que je n'avais pas reconnue) qui joue Hattie Pearl la mère de Cecil, John Cusak en Nixon, Jane Fonda en Nancy Reagan, Alan Rickman (Rogue dans les Harry Potter) en Ronald Reagan, Robin Williams en Einsenhower et bien d'autres acteurs plus ou moins connus comme Vanessa Redgrave, Lenny Kravitz, Cuba Gooding Jr, James Marsden, Lieb Schreiber ou Alex Pettyfer.
Lee Daniels, le réalisateur, a quelques films à son actif (Paperboy, Anna in the tropics etc...) mais je n'en connait aucun. Sa réalisation est bonne mais un peu trop classique et conformiste. Du coup, on a l'impression que parfois c'est un peu plat.
En conclusion, malgré une réalisation classique, Le Majordome est un film intéressant que j'ai beaucoup aimé. J'ai surtout aimé le personnage de Cecil Gaines, inspiré de celui d'Eugène Allen, un homme droit et fier d'avoir réussi à s'élever à une telle position. C'est un film parfois dur quand il aborde la lutte des noirs pour leurs droits civiques mais touchant par d'autres moments. Et si vous voulez aussi, comme Cecil, faire la petit souris dans le bureau ovale, regardez-le. :)
Note :
Vu en version originale sous-titrée
Ce film fait partie du Ciné Challenge 2014 de Seriebox
5/12
84/100
du Mini Challenge Drame
3/10
27/50
et du Film de la semaine de Benji
32/52
J'avoue que j'ai trouvé les acteurs jouant les présidents toujours bien choisis, et comme il y en a quand même un certain nombre, c'était les petits plaisirs simples du film^^ Au-delà de ça, j'ai eu du mal à trouver le film touchant justement, tant pis :)
RépondreSupprimerJe l'ai vu la semaine dernière en DVD, et j'ai bien aimé, mais comme toi le côté un peu plat de la mise en scène a fait que je n'ai pas versé ma petite larme, il faut dire que peu de temps avant j'avais vu "12 years a slave" qui m'a beaucoup plus marqué, même si ce n'est pas la même époque , ni tout a fait le même esclavagisme ...
RépondreSupprimerMariah Carey ! je ne l'avais pas reconnu non plus !
@Ameni, c'est vrai que les acteurs jouant les présidents sont saisissants de ressemblance.
RépondreSupprimer@Licorne, je dois voir 12 Years a Slave depuis sa sortie (et je l'ai en DVD en plus), ce sera pour 2015 maintenant.
Merci pour vos commentaires.