30 mai 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (237)


Bonjour, en ce dernier lundi de mai, c'est le moment de faire le bilan de mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai lu Ce pays qui te ressemble de Tobie Nathan, qui m'a plu sans me passionner et, ensuite, je n'ai pas lu le tome 7 des aventures de Boro reporter photographe comme prévu mais j'ai jeté mon dévolu sur le tome 8 de Mercy Thompson, Night Broken (La faille de la nuit) de Patricia Briggs.

- Aujourd'hui, je lis donc Night Broken, c'est toujours aussi sympa de retrouver cette chère Mercy.

- Cette semaine, je vais d'abord finir mon Mercy Thompson, demain sûrement, ensuite je lirai Train d'enfer pour ange rouge de Franck Thilliez. Ce sera mon premier Thilliez. Et après, je pense lire La malédiction des colombes de Louise Erdrich dans le cadre du Challenge 50 états - 50 billets de Sofynet. Le roman se passe dans le Dakota du Nord, un des 3 états qui me restent pour boucler le challege.

Bonne semaine à tous !

28 mai 2016

Elle s'appelle Ruby de Jonathan Dayton et Valerie Faris

Titre original : Ruby Sparks
avec Paul Dano, Zoe Kazan, Annette Bening, Antonio Banderas

Résumé :
Calvin, un écrivain en mal d'inspiration, se met à écrire sur la fille de ses rêves. Un jour, il a la surprise de la voir apparaître en chair et en os dans sa maison...




Mon avis :
Voilà encore un film dont je n'avais absolument pas entendu parler et que j'ai découvert grâce aux challenges Seriebox. J'avais envie d'une comédie romantique et mon choix s'est porté sur ce film et je ne le regrette pas car j'ai passé un très joli moment en compagnie de la délicieuse Ruby Sparks.

Calvin Weir-Fields est un jeune homme solitaire et renfermé qui écrivit un best-seller 10 ans auparavant mais qui, depuis, souffre du syndrome de la page blanche. Son psychanalyste lui suggère une idée et c'est ainsi que Ruby Sparks prend forme et Calvin tombe peu à peu amoureux de sa création de papier. Un matin, il trouve une jeune femme dans sa cuisine, elle dit s'appeler Ruby Sparks et être amoureuse de lui...

Voilà un film qui fait penser, de prime abord, à La fille de papier de Guillaume Musso, ou encore Une créature de rêve, un film de John Hughes dans lequel deux adolescents boutonneux créait la femme parfaite via ordinateur. Je n'ai vu ni l'un ni l'autre donc je ne sais pas ni où commence ni où finit la comparaison.

Elle s'appelle Ruby est un film charmant, qui commence comme une comédie romantique pétillante pour tendre vers quelque chose de plus doux amer au fur et à mesure que le film avance. Car c'est l'histoire d'un créateur dépassé par sa création, qui pense avoir la mainmise sur les sentiments et les actions de la jeune femme issue de son imagination et qui finit par s'apercevoir qu'aimer quelqu'un c'est lui laisser son libre arbitre et non pas le soumettre à sa volonté. C'est peut-être un peu convenu mais le fait est que c'est bien traité.

Il y a des moments drôles et touchants dans ce film, d'autres agaçants car on a envie de secouer Calvin devant son idiotie et sa façon de réagir et la fin est choupinette et porteuse d'espoir.

Le personnage de Calvin n'est pas très attachant de prime abord, ni de second abord d'ailleurs. C'est un garçon introverti qui se révèle assez égocentrique quand il s'aperçoit qu'il peut manipuler Ruby à sa guise. Mais heureusement son évolution est intéressante. Il est joué par Paul Dano qui a une tête un peu passe-partout si bien que je l'ai déjà vu dans d'autres films mais je ne m'en rappelle plus :D Il a notamment joué dans Little Miss Sunshine qu'il faudrait que je revoie car je ne m'en rappelle plus très bien.

Zoe Kazan a joué dans de nombreux films mais je n'en ai vu aucun. C'est aussi elle qui a écrit le scénario de Ruby Sparks et elle s'est très bien servie :) car son personnage de Ruby est plein de fraîcheur, adorable, émouvant et l'actrice est vraiment extra dans ce rôle.

Il y a de belles pointures en seconds rôles, à commencer par Annette Bening et Antonio Banderas dans les rôles de la mère et du beau-père new age de Calvin. Ils sont vraiment super et ont l'air de bien s'éclater. On retrouve aussi Eliott Gould dans le rôle du psychanalyste, Steve Coogan en auteur et Deborah Ann Woll (True Blood, Daredevil) dans le rôle de l'ex de Calvin.

Les deux réalisateurs avaient déjà réalisé Miss Little Sunshine. Leur réalisation de Ruby Sparks est sympathique, ce n'est pas une comédie romantique conventionnelle et ils lui donnent beaucoup de charme. Et la BO est très francophile avec Ça plane pour moi de Plastic Bertrand, (j'ai eu l'impression de me retrouver à 13 ans tout à a coup ! ^^) et un vieux standard des années 60 de Sylvie Vartan.

En conclusion, Elle s'appelle Ruby est une comédie romantique fraîche et pétillante mais qui prend un tour un peu plus doux amer lorsqu'il s'agit de définir les relations amoureuses entre deux personnes. Alors si vous voulez voir un joli film et savoir si Calvin libèrera Ruby et si leur amour a une chance de survie, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée anglais

Le film fait partie du Mini Challenge Comédie romantique de Seriebox
2/6
37/50

et du Film de la semaine 2016 de Benji
20/52

25 mai 2016

Un monde sans fin de Ken Follett

Titre original : World without End

Résumé :
En 1327, à l'ombre de la cathédrale de Kingsbridge, 4 enfants sont témoins d'un événement sanglant à cause d'un secret pouvant remettre en cause la monarchie anglaise. À partir de ce jour-là, leurs destins sont liés et les décennies suivantes vont les voir vivre au gré des embûches et des bonheurs que l'Histoire et les hommes vont mettre sur leur chemin...


Mon avis :
Il y a 6 ans, j'avais lu Les piliers de la Terre, roman fleuve sur la construction d'une cathédrale avec en arrière-plan l'histoire de l'Angleterre au XIIe siècle et celle de personnages attachants ou détestables. J'avais eu un vrai coup de coeur pour cette saga romanesque mais n'avais jamais pris le temps de lire cette suite qui n'en est pas vraiment une. Cette année, Un monde sans fin s'est rappelé à mon bon souvenir lorsque le roman a été dans la liste du Big Challenge Livraddict et je me suis dit que c'était le bon moment pour retrouver cet univers. Encore une fois, l'auteur a su m'emporter dans son moyen-âge anglais, même si le roman est moins passionnant que son prédécesseur.

En 1927, 4 enfants assistent à l'affrontement entre un chevalier et deux soldats de la reine. Le chevalier parvient à se débarrasser des soldats et enfouit une lettre dans les bois près de Kingsbridge. Ce jour-là, le destin des quatre enfants va être lié à jamais, Caris va devenir une belle jeune femme indépendante, refusant le rôle que la société et l'église veulent imposer à sa condition, Merthin va devenir un architecte réputé, rêvant de construire la plus haute tour de cathédrale d'Angleterre mais qui ne peut pas obtenir la femme de sa vie, Gwenda va tout faire pour se faire aimer de l'homme qu'elle aime mais qui est fiancé à une autre et Ralph, le frère de Merthin, va chercher à assouvir ses rêves de gloire et de fortune par tous les moyens. Alors que l’Église est toute puissante, que la guerre fait rage entre l'Angleterre et la France et que la Peste Noire ravage la campagne, les 4 personnages vont vivre bien des épreuves et subir de nombreuses embûches avant de pouvoir éventuellement trouver la sérénité...

C'est toujours difficile de faire un résumé sur un roman de plus de 1000 pages et de parler du livre avec concision quand il est foisonnant. Car Un monde sans fin fait partie de ces sagas historiques se déroulant sur plusieurs décennies avec de multiples personnages auxquels il arrive bien sûr beaucoup de choses.

En commençant Un monde sans fin, je me suis dit que j'avais bien fait d'attendre 6 ans avant de le lire, comme cela Les piliers de la Terre ne serait plus frais dans ma mémoire et je n'aurais pas de comparaison à faire. Il faut croire que Les piliers de la Terre sont de ces livres qui marquent car je m'en rappelais assez bien et je n'ai évidemment pas pu m'empêcher de remarquer les similitudes entres les deux sagas. Un monde sans fin n'est pas vraiment la suite du premier mais il se déroule, même si c'est deux cents ans plus tard, à Kingsbridge, lieu emblématique de la première saga. Certains personnages sont les descendants de Jack et Aliena et leur aura est encore bien présente dans les esprits de la ville. Ici il n'est pas question de construire une cathédrale, puisqu'elle existe déjà, mais un pont ou une tour qui sera la plus haute d'Angleterre. Comme Jack, Merthin est un bâtisseur, dont l'amour pour une jeune fille sera longtemps contrarié et qui finira par "fuir" sur le continent.

Mais Un monde sans fin est malgré tout une saga historique très intéressante à lire, même si elle n'est pas aussi palpitante que Les piliers. On suit donc ces quatre personnages tout au long de leur vie, ainsi que de nombreux autres, avec en toile de fond cette Angleterre du XIVe siècle où la noblesse et le clergé ont tout pouvoir sur les autres, la noblesse sur les serfs qui travaillent pour eux et le clergé sur le reste de la population notamment en médecine avec des pratiques souvent obscurantistes. Les années 1300 sont aussi celles qui voient arriver la grande peste noire qui décima une grande partie de la population et du début de la guerre de 100 ans contre la France. C'est donc tout cela que conte le roman. J'avoue avoir trouvé certains passages un peu longs mais je ne me suis pas ennuyée pour autant.

Dans mes résumés, j'ai parlé d'un secret mais ce n'est pas le moteur du roman, c'est presque même anecdotique, il ne sert qu'à lier certains personnages entre eux.

Mon personnage préféré dans le roman a été Merthin. Merthin qui pourrait être le double de Jack par son physique (il est roux et pas très grand) et par son caractère. C'est un personnage fort, droit, fidèle, et qui pendant des décennies va devoir se battre pour imposer ses idées. Quand on est un gentil, on met évidemment plus de temps à parvenir à ses objectifs que quand on est un méchant :)

Caris, elle, c'est le pendant d'Aliena. Aliena était la fille d'un noble déchu devenant marchande de laine, Caris, elle, c'est la fille d'un marchand de laine devenue nonne et guérisseuse. Elle aussi reste fidèle à ses principes, refusant l'autorité de l'église ou celle d'un homme. Amoureuse de Merthin (qui le lui rend bien), elle va faire passer ce en quoi elle croit avant tout le reste, quitte à blesser l'homme qu'elle aime. C'est une jeune fille puis femme moderne, en avance (un peu trop ?) sur son temps. J'ai beaucoup aimé ce personnage également car je l'ai trouvée attachante et surtout c'est l'une des rares à s'opposer à l'obscurantisme et l'avidité de certains. On peut ne pas être d'accord avec certains de ses choix mais j'ai trouvé que dans cette époque où la femme est à assujetti à l'homme, elle se dresse contre cet état de fait.

Gwenda, elle, est un personnage moins charismatique mais son parcours est intéressant et douloureux par bien des côtés. Elle avait tout pour être soumise et avoir une vie misérable (bon sa vie ne sera pas facile facile non plus) mais sous des dehors de petite chose, on sent une volonté de fer pour parvenir à ses fins.

Ralph, lui, c'est l'ordure de l'histoire. Peut-être un peu moins que ne l'était William Raleigh mais ses agissements ne sont pas vraiment reluisants. C'est un homme sans état d'âme, sans morale, n'hésitant pas à violer, tuer, tromper, pour parvenir à ses fins. J'ai cherché s'il y avait un truc pouvant le racheter mais je n'ai rien trouvé :)

Parmi les personnages dont je n'ai pas parlé, on trouve Goodwin, le cousin de Caris, moine utilisant tous les moyens possibles pour devenir Prieur de Kingsbridge. On est bien loin du digne et droit Philip, premier Prieur de la cathédrale. L'aveuglement, la veulerie et la jalousie de Goodwin m'ont donné bien des boutons ! Et son ombre, Philémon, frère de Gwenda, est à peu près sur le même moule. J'ai bien cru que ces deux-là arriveraient toujours à s'en sortir, au dépends de personnes éclairées comme Merthin et Caris.

J'ai lu ce roman fleuve en VO et je dois dire que j'ai beaucoup apprécié découvrir la plume de Follett en anglais. Tout d'abord, c'est assez facile à lire. Franchement, je n'ai eu aucune difficulté de compréhension, ça coule tout seule. Il retranscrit très bien cette Angleterre médiévale, ses villes, son prieuré, ses rues, ses villages, le contexte historique est très vivant, c'est toujours très agréable de le suivre dans ses histoires.

En conclusion, même si Un monde sans fin n'est pas aussi passionnant et palpitant que Les piliers de la Terre, ce roman de plus de 1000 pages en anglais se lit tout seul (mais sur 3 semaines quand même pour ma part) et est une formidable saga historique sur l'Angleterre du 14e siècle, nous faisant vivre aux côtés de personnages attachants ou détestables, luttant avec eux lors de la grande peste noire, frémissant quand les gentils subissent des contretemps douloureux et fulminant quand les méchants arrivent à leurs fins. Et si vous voulez savoir si Merthin arrivera à mener à bien ses projets de construction, si Caris et lui arriveront enfin à trouver le bonheur ensemble après des années d'embûches et les coups du sort (et de l'église), si Ralph, Goodwin et Philemon auront le sort qu'ils méritent et quel est finalement ce secret dont je vous ai parlé, lisez-le.

Note :



Ce livre fait partie du Big Challenge 2016 de Livraddict
7/10

du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
21

du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : Historique
5/12

et comme il fait presque 1500 pages,
il fait aussi partie du Défi des 1000 de Fattorius
2

23 mai 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (236)


Bonjour, voilà quatre semaines que je n'avais pas fait de C'est lundi pour cause de vie réelle prenante et de livre long à lire :) En tout cas, c'est l'heure de faire le bilan de mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- Ces quatre dernières semaines, j'ai fini Up from the Grave (Hors de la tombe), le tome 7 de Chasseuse de la nuit de Jeaniene Frost, très bonne conclusion à la saga, j'ai lu Ça peut pas rater de Gilles Legardinier, très sympa, et World without End (Un monde sans fin) de Ken Follett que j'aurai mis 3 semaines à lire (1200 pages en VO quand même). Très bien mais pas aussi passionnant que Les piliers de la Terre. Et j'ai lu Le journal d'Aurélie Laflamme tome 5, Championne d'India Desjardins que j'ai fini hier. C'était sympa de retrouver cette adolescente touchante et amusante.

- Aujourd'hui, je lis Ce pays qui te ressemble de Tobie Nathan. Je l'ai commencé hier soir en fait et c'est pas mal. Ça se passe dans l’Égypte de 1925 à 1952, dans une communauté juive, ça me fait un peu penser à Les belles de Tunis que j'ai lu il y a quelques semaines.

- Cette semaine, je vais continuer Ce pays qui te ressemble de Tobie Nathan. Et après je ne sais pas, ça dépendra de mon rythme de lecture et des mes envies, mais ce sera peut-être La fête à Boro, le tome 7 de Boro reporter photographe de Dan Franck et Jean Vautrin.

Bonne semaine à tous.

21 mai 2016

Ça peut pas rater de Gilles Legardinier

Résumé :
Marie Lavigne est désespérée car l'homme avec lequel elle partageait sa vie vient de la quitter pour une autre, plus jeune et plus belle. Et les agissements de son patron, là elle où travaille, n'arrangent rien. Mais lorsqu'on lui propose un appartement où vivre et qu'un mystérieux admirateur lui envoie des lettres, elle reprend du poil de la bête et est bien décidée à ne plus se laisser marcher sur les pieds.



Mon avis :
Il y a deux ans, j'avais découvert Gilles Legardinier avec Demain j'arrête, comédie fraîche et rocambolesque qui m'avait bien plu. Ça peut pas rater est dans la même veine et j'ai passé un très bon moment avec les tribulations de Marie.

Quand Marie découvre que son compagnon depuis 10 ans la trompe et la quitte pour une autre, elle pense que sa vie est finie, d'autant plus que ça ne va pas fort dans l'entreprise où elle travaille. Mais une amie de sa soeur lui propose de garder son immense appartement dans le quartier chic de leur ville et Marie recommence à voir la vie en rose et à vouloir arrêter d'être la gentille pour devenir la méchante Marie et se venger d'Hughes, son ex. Et voilà, qu'un homme lui envoie de mystérieuses lettres qui lui donnent des papillons dans le ventre.

Je dois dire que ma lecture avait mal commencé. Au début, Marie est assez déprimée et franchement j'ai eu peur que ce soit plus dramatique que le côté chick-lit qu'on m'annonçait. Comme j'avais envie de légèreté et de détente, j'ai failli le mettre de côté mais j'ai persisté, et j'ai bien fait, car dès que Marie entre dans son nouvel appartement, l'histoire prend une tournure plus amusante et légère.

Ça peut pas rater est finalement un pur roman chick-lit avec une héroïne qui n'en loupe pas une, des copines (enfin une) solidaires du personnage principal, des gaffes, des missions rocambolesques et une petite romance.

Il faut le reconnaître ce n'est pas ce côté-là (la romance) qui est le plus convaincant dans le roman. C'est sympa de suivre le jeu de piste que laisse le mystérieux admirateur et de suivre les conclusions de Marie pour découvrir qui il est mais nous on devine dès le début qui c'est. Du coup, c'est un peu énervant de la voir supposer que ce sont d'autres hommes et quand elle commence à penser au bon bonhomme, bon ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.

Cela mis à part, le roman est très amusant et a son lot de situations cocasses voire farfelues.

Car Marie pourrait très bien être la petite soeur française de Bridget Jones. Comme Bridget, Marie a un caractère sensible et gaffeur, elle est attachante et charmante, parfois exaspérante.

J'ai bien aimé sa meilleure amie, Emilie et toutes deux ont une vraiment relation d'amitié, de fidélité.

Je ne parle pas des autres personnages car je ne voudrais pas dévoiler qui est le charmant et mystérieux admirateur, mais certains sont caricaturaux comme le méchant patron, avide de pouvoir et n'ayant rien à faire de ses employés (et ce n'est pas lui l'amoureux secret, rassurez-vous :))

Pour Demain j'arrête, j'avais admiré la façon dont Gilles Legardinier, un homme, arrivait à écrire des personnages féminins avec beaucoup de justesse. Et c'est encore le cas ici, on croirait que c'est écrit par une femme :) Et sa plume est vive, humoristique, on rit beaucoup des tribulations de Marie. C'est parfois un peu exagéré mais c'est vraiment sympa.

En conclusion, voilà un roman qui a tout à fait rempli son office, à savoir me détendre et me faire rire. Et si vous voulez savoir qui est l'admirateur de Marie et si celle-ci va chercher à se venger et si oui comment, de Hughes, lisez-le. Quant à moi, je remercie Mylène et Karline de m'avoir fait gagner ce livre pour les 6 ans de leurs blogs respectifs.

Note :



Ce roman fait partie du Baby Challenge Chick-lit de Livraddict
5/20

17 mai 2016

I Origins de Mike Cahill (II)

avec Michael Pitt, Brit Marling, Astrid Bergès-Frisbey, Steven Yeun, Archie Penjabi.

Résumé :
Ian Grey, chercheur en biologie moléculaire et spécialiste de l'évolution de l'oeil, va voir ses convictions scientifiques mises à mal après la naissance de son enfant. Et si l'oeil était bien le miroir de l'âme...



Mon avis :
Voilà un film dont je n'avais pas entendu parler jusqu'à ce que je le vois dans l'un des baby challenges Seriebox. Et comme ces challenges me permettent de découvrir de très bons films, tel Predestination l'an dernier, je l'ai regardé en avril et j'ai beaucoup aimé ce film original mêlant science et spiritualité.

Ian Grey est un chercheur en biologie moléculaire et spécialiste de l'oeil et qui veut en prouver l'évolution scientifique, aidé de son assistante, Karen. Lorsqu'il rencontre Sofi, une jeune femme aux iris magnifiques, c'est le coup de foudre. Mais leur histoire prend un tournant tragique lorsque Sofi meurt accidentellement. 7 ans plus tard, Ian est marié à Karen et, après la naissance de leur enfant, une théorie vient bouleverser ses convictions et va l'amener à des milliers de kilomètres de chez lui...

Je dois dire que c'est très difficile de faire un résumé cohérent de ce film et qui n'en dise pas trop.  D'ailleurs, je ne pense pas que ma chronique sera très longue car je ne veux pas en dévoiler plus qu'il ne faut et je pense que c'est une histoire qu'il faut découvrir par soi-même.

Quand le film débute, on pourrait croire que l'histoire va être surtout une histoire d'amour mâtinée de science-fiction. C'est le cas au début mais le film tourne vite à chose, une histoire qui relie les gens, un peu comme Sense8 et Cloud Atlas. Le sujet est d'ailleurs très intéressant et ce qui m'a plu dans ce film c'est son originalité. Il n'est pas forcément excellent mais à l'heure des films de super héros, des reboot, remake et autres suites, c'est agréable de voir un film qui sort des sentiers battus.

Le film allie science et spiritualité sans que ce soit pesant, l'un n'excluant pas l'autre. J'ai trouvé que c'était bien pensé et j'ai beaucoup aimé que l'oeil et particulièrement son iris soit le réceptacle de cette spiritualité. Cela rend le propos émouvant. Alors c'est un peu tiré par les cheveux mais ça a marché sur moi :)

J'avais beaucoup aimé Michael Pitt dans Calendrier meurtrier et il est tout aussi bon dans I Origins, en beaucoup moins inquiétant :) Il n'a pas un physique de jeune premier traditionnel mais justement son air de physicien intello convient très bien au rôle de Ian Gray.

Astrid Bergès-Fribey prête son joli minois et ses beaux yeux au personnage lumineux et un peu enfantin de Sofi. Le rôle n'est pas très important puisque le personnage disparaît assez vite mais il est marquant dans la mesure où il est le fil conducteur de l'intrigue.

Le personnage de Karen est un peu en retrait mais solide. Et c'est Steven Yeun, le gentil Glenn de The Walking Dead qui joue le copain de Ian. Et dans le rôle d'une Indienne (d'Inde), on voit Archie Penjabi, la Kalinda de The Good Wife. C'est bizarre de l'entendre parler avec un accent indien alors qu'elle parle parfaitement l'américain.

I Origins est le 2e long métrage de Mike Cahill. Sa réalisation est bonne, le film est parfois un peu lent mais on ne s'ennuie pas du tout. Le titre du film, I Origins est un jeu de mot entre I (je) et eye (l'oeil), sujet principal du film.

En conclusion, voici un film mêlant science et spiritualité, romance et science-fiction, faisant la part belle à l'émotion et surtout à l'originalité. Et si vous voulez découvrir cette histoire peu conventionnelle et très intéressante, n'hésitez pas à le regarder.

Note :



Vu en version originale sous-titrée anglais

Le film fait partie du Mini Challenge Science-fiction
3/5
48/50

du Film de la semaine 2016 de Benji
19/52

et du Challenge 50 États - 50 billets de Sofynet
car une scène du film se passe à Boise - Idaho à un moment 
  48/50
L'Idaho fut le 43e état à rejoindre l'Union en 1890, sa capitale est Boise.

14 mai 2016

Hors de la tombe, Chasseuse de la nuit, tome 7 de Jeaniene Frost

Titre original : Up from the Grave

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Les anciens équipiers et amis de Cat ont disparu. Cette dernière soupçonne Madigan, l'agent qui a pris la direction de l'agence après la mort de Don, d'être derrière ces disparitions et ce qu'elle va découvrir sur les agissements de l'agent va la terrifier car cela pourrait allumer une guerre entre créatures surnaturelles, guerre qu'elle avait réussi à éviter auparavant...

Mon avis :
Figurez-vous que j'étais persuadée d'avoir lu ce dernier tome de la saga ! Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs mais pour moi, Cat & Bones c'était terminé et je m'apprêtais à poursuivre le spin-off de Vlad avec le tome 3 lorsque, en faisant le point pour les challenges Livraddict, je me suis aperçue qu'il me restait toujours ce tome 7 à lire. Ce que j'ai fait en avril et j'ai beaucoup aimé cette conclusion à cette saga d'Urban fantasy entamée maintenant il y a plus de six ans.

Cat & Bones vivent calmement depuis quelques mois, tout étant calme sur le front surnaturel. Mais voilà que Tate et ses autres amis semblent avoir disparu et Cat devine très vite que l'ignoble Madigan, qui semblait avoir un agenda secret dans le tome précédent, pourrait en savoir plus sur ces disparitions. Cat & Bones mènent l'enquête et ce qu'ils découvrent est terrifiant. Nos deux vampires auront bien besoin de l'aide d'amis ou antagonistes pour mettre un terme aux agissements de Madigan afin d'éviter de rallumer une guerre sans merci entre vampires et goules.

Même si j'ai eu des hauts et des bas avec cette série, c'est avec un réel plaisir que j'ai retrouvé Cat & Bones et leur univers et un pincement au coeur à l'idée que c'était leur dernière aventure. Je ne sais pas si c'était parce que c'était le dernier tome mais je l'ai trouvé très prenant, riche en rebondissements et révélations et je me suis régalée à le lire.

Ce tome est la suite et la conclusion des événements mis en place lors des derniers tomes. J'ai beaucoup apprécié que l'intrigue soit au coeur du roman et non pas une simple annexe à une romance paranormale comme ça a été souvent le cas avec les spin-off (même celui avec Vlad). Là on peut dire qu'on est servi ! Il est question de manipulations génétiques, de complots pour déclencher une guerre, les goules, les fantômes, les vampires, bien sûr, sont de la partie, pratiquement tous les personnages emblématiques de la série sont plus ou moins présents, c'est vraiment un bouquet final :) Et la fin est plus ou moins douce-amère, c'est vraiment un terme à l'histoire de Cat et Bones et ils vont maintenant vivre leur vie loin de nous...

Il y a juste un truc que j'ai regretté, c'est qu'à un moment, l'auteur utilise d'un artifice (ou rebondissement, enfin d'un truc), qu'elle avait déjà utilisé dans le tome 3 (enfin je crois), ce qui fait que 1) ça fait réchauffé et 2) on n'y croit pas une seule seconde. C'est quand - spoiler - on pense que Bones est mort et en fait non - fin spoiler.

La grosse révélation du roman est surprenante, intéressante mais peut-être un peu tirée par les cheveux. Mais bon, pour ma part, elle m'a convenue.

Depuis que Cat et Bones sont un couple, il y a beaucoup moins de scènes de sexe et c'est encore le cas ici et c'est très bien comme ça. À peine deux petites scènes pour nous contenter mais on voit que leur histoire va bien au-delà que l'aspect physique. D'ailleurs j'aime leur relation, le fait qu'ils soient vraiment amoureux mais pas plan plan (difficile de l'être quand on a du caractère et qu'on est deux vampires). Et les deux personnages sont toujours aussi attachants.

Un personnage que j'ai trouvé super c'est Ian. Les fois précédentes il m'agaçait souvent mais là il est génial et amène souvent de l'humour. J'en viens presque à espérer que lui aussi aura son spin-off.

J'ai beaucoup aimé revoir Fabien le fantôme et Tyler le médium. Madigan, l'un des méchants de l'histoire est une vraie pourriture, on a vraiment envie de le voir mourir dans d'atroces souffrances mais ce qu'il lui arrive est assez savoureux.

Comme j'ai dit plus haut, on revoit tous les compagnons de voyage de nos deux personnages principaux, les couples Mencheres et Kyra, Spade et Denise (que j'ai beaucoup aimée dans ce tome) et même Vlad et Leila).

Pas grand chose à dire de nouveau sur le style de l'auteur, c'est rythmé, facile à lire en anglais, c'est parfois gore mais bon on n'est pas dans un univers de bisounours :)

En conclusion, Hors de la tombe est une très bonne conclusion à la saga de Cat & Bones, le tome est prenant et riche en action et révélations et j'ai quitté la série avec un petit pincement au coeur même si je suis contente que l'auteur ne tire pas sur la corde et laisse vivre ses personnages loin de nous. Et si vous voulez savoir si une guerre entre créatures surnaturelles sera évitée, quelles sont les manipulations génétiques dont j'ai parlé et quelle est la grosse révélation que j'ai évoquée, lisez-le. Quant à moi, il me reste encore le 3e tome de la série sur Vlad à lire, histoire de ne pas quitter tout à fait cet univers et, qui sait, peut-être avoir des nouvelles de notre couple emblématique, Cat et Bones.

Note :



Ce livre fait partie du Big Challenge 2016 de Livraddict
6/10

du Baby Challenge Bit-lit
3/20
(1+2 jokers)

et du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
20

11 mai 2016

The Descendants d'Alexander Payne

avec George Clooney, Shailene Woodley, Beau Bridges

Résumé :
À Hawaï, la vie de Matt King bascule quand sa femme est victime d'un grave accident de bateau et se retrouve dans le coma. Tout en essayant de s'occuper de ses deux filles, il apprend que son épouse avait une liaison...




Mon avis :
Cela faisait longtemps que j'avais envie de voir ce film, d'une part parce qu'un film avec George Clooney c'est toujours bon à prendre :) et parce que se passant à Hawaï, cela me faisait un état de plus pour le Challenge 50 états de Sofynet. En avril, je ne me suis décidée à le regarder enfin et j'ai beaucoup aimé cette comédie dramatique même si elle ne révolutionne pas le genre.

Matt King fait partie de ces héritiers des dernières plages vierges des îles hawaïennes et que convoitent les promoteurs immobiliers. Alors que doit se conclure une vente importante pour ses cousins et lui, sa femme est victime d'un très grave accident de bateau et se retrouve dans le coma. Désemparé, il se retrouve à devoir s'occuper de ses deux filles dont il n'a pas été proches, Scottie, 10 ans, précoce et causant bien des problèmes et Alexandra, 17 ans, adolescente rebelle. Alors que la fin est proche, il découvre que sa femme le trompait depuis un certain temps et il décide d'aller à la recherche de cet homme pour comprendre ce qui a pu pousser son épouse, même si l'usure du quotidien était passé par là, à en aimer un autre...

Cette chronique familiale pourrait être mélo, ennuyeuse et inintéressante et elle n'est rien de tout cela. Certes le rythme du film est lent, certaines situations pas très originales mais on se laisse prendre au désarroi de ce père et époux dépassé par les événements. De plus, l'atmosphère n'est jamais pesante et garde une certaine légèreté.

Le film aborde de nombreux thèmes, le deuil, l'adultère, le conflits entre parents et enfants avec, en toile de fond, ces îles d'Hawaï qui font rêver même si, comme le dit le personnage de Clooney au début, on y a les mêmes névroses ou problèmes qu'ailleurs. Tous ces thèmes sont abordés avec justesse et le film a même quelques moments d'humour.

J'ai beaucoup apprécié George Clooney dans le rôle de Matt King, cet époux et père dépassé par ce qui lui arrive et qui tente tant bien que mal de garder sa famille unie alors qu'elle ne l'était plus depuis longtemps. Et non seulement il doit rester un pilier dans sa propre famille mais c'est aussi le pilier de ces dizaines d'héritiers qui comptent sur lui pour les rendre riches. Je l'ai trouvé convainquant et sobre, touchant même. Sa décision concernant la vente des terres à la fin du film n'est pas très surprenante mais elle va de pair avec l'évolution du personnage tout au long du film.

C'est Shailene Woodley qui joue la fille adolescente rebelle et son rôle n'est pas hyper original mais la jeune fille s'en sort plutôt bien. Elle joue avec beaucoup de sincérité et d'authenticité. On a aussi vu l'actrice dans Nos étoiles contraires et la saga Divergent.

Scotty, la gamine de 10 ans est également bien interprétée par Amara Miller, elle aussi est juste dans ce rôle difficile de petite fille qui voit partir sa mère, qui ne sait pas comment réagir à la situation et qui se retrouve avec un père qui ne s'est jamais vraiment occupée d'elle et qui ne sait pas comment le faire.

C'est le premier film d'Alexander Payne que je voyais. J'ai toujours eu envie de voir Sideways mais n'ai jamais pris le temps et je compte voir Nebraska pour le Challenge 50 états également (pour le Dakota du Sud étonnamment :D). C'est un réalisateur indépendant qui ne fait pas d’esbroufe et The Descendants est dans cette lignée. Sa réalisation n'est peut-être pas exceptionnelle, manque peut-être d'un quelque chose mais elle est solide.

En conclusion, voilà une chronique familiale douce-amère qui, malgré un rythme un peu lent, n'est jamais ennuyeuse et nous fait découvrir une facette plus sobre de George Clooney dans ce rôle de père, d'époux et d'héritier sur lequel beaucoup comptent. Et si vous voulez découvrir les plages vierges d'Hawaï et savoir si les King arriveront à retrouver l'amant de Mme King et si Matt vendra les terres dont il est l'héritier, regardez-le.

Note :



Le film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
18/52

et, grâce à Hawaï, il fait aussi partie
du Challenge 50 États - 50 billets de Sofynet
  47/50
Hawaï a été le 50e et dernier état à rejoindre l'Union en 1959. Sa capitale est Honolulu. Il y a 8 grandes îles mais l'archipel en compte des centaines.

05 mai 2016

Martyrs, Livre II d'Olivier Peru

Attention, spoilers sur le tome précédent !

Résumé :
Irmine a attendu 100 ans pour que le passé rejoigne enfin le présent et qu'il puisse retrouver Hellbrand, son frère et Kassis, sa bien-aimée et leur révéler qui il est devenu. Dans le royaume du Reycorax, dirigé maintenant par Akinissa, la soeur de Karmalys qu'elle a fait déposer, et en proie à l'instabilité et à l'avidité de beaucoup, les retrouvailles ne vont pas se faire sans heurts, surtout qu'Hellbrand n'est plus le même homme qu'il a quitté...



Mon avis :
L'été dernier, j'avais lu le premier tome de cette saga et s'il n'avait pas été un coup de coeur, il n'en avait pas été loin. Et la fin, surprenante à bien des égards promettait un tome 2 plus que passionnant. Et passionnant il le fut en effet ! J'ai adoré cette suite qui m'a emportée et fait palpiter.

Je le répète : Attention, spoilers sur le tome précédent !

Précédemment, lors de combats à Tanterelle, Irmine était mortellement blessé mais au lieu de mourir, il se retrouvait projeté 100 ans auparavant dans une ville où il n'y avait pas encore de fantômes et où les Arsekers n'avaient pas encore disparu. Défiguré, il s'apercevait alors que c'était lui le mystérieux borgne que son frère et lui avait croisé à plusieurs reprises. Pendant ce temps-là, Hellbrand, son frère, avait été tué et été devenu un fantôme, protégeant Kassis la jeune héritière de la cité souveraine d'Alerssen, en fuite après la prise du pouvoir du royaume par Akinissa qui avait comploté pour déposer son frère Karmalys qui avait disparu et que l'on recherchait. Et l'on s'était aperçu que les Arsekers n'avaient pas totalement disparu mais étaient toujours bien présents et dirigés par une mystérieuse femme, Allena, qui semblait avoir un intérêt particulier pour le borgne. Maintenant, l'heure est venue pour Irmine de retrouver son frère qu'il croît vivant, ainsi que Kassis, tout en échappant aux Arsekers d'Allena et alors que le pays est en proie aux conflits de toutes parts...

La fin du tome précédent m'avait laissée pantoise car on apprenait qu'Irmine était donc le borgne et que Hellrand était devenu un fantôme. C'est peu dire qu'il me tardait de lire ce Livre II et d'en savoir plus et ce tome est donc passionnant à plus d'un titre car il répond pratiquement à toutes les questions que je me posais quand j'avais lu le tome 1. Pas seulement l'histoire du borgne mais également d'où venaient les fantômes de Tanterelle, comment était survenue la religion les concernant ou encore ce qui avait provoqué la disparition des Arsekers. Et les découvertes que l'on fait à ce sujet sont une nouvelle fois étonnantes et très intéressantes.

Le roman alterne entre le présent et le passé. Les chapitres du passé sont moins importants mais sont suffisamment longs pour qu'on puisse être rassasiés. Et je dois dire que c'est ce que j'ai préféré. Voir évoluer le jeune Irmine en borgne solitaire et méfiant, détenteur du futur et indécis quant aux décisions que ce savoir doit lui faire prendre. C'est prenant et très intéressant.

Mais le présent n'est pas en reste, même s'il est plus convenu. Avec la chute de Karmalys, on reste dans le jeu des trônes, les complots et les intrigues où chacun essaie d'avoir une part du gâteau voire le gâteau tout entier. Akinissa s'aperçoit que gouverner n'est pas aussi facile que comploter et que les alliés d'alors ne sont pas forcément ceux de maintenant qu'il faut se méfier de tous. De leurs côtés, les Liranders et les Arsekers essaient également de tirer leur épingle du jeu, sans Akinissa si possible et Karmalys, bien mal en point, veut bien sûr retrouver son trône.

Et au milieu de tout ce petit monde, il a Kassis, la dame d'Alerssen, qui doit passer de jeune fille protégée et naïve à prétendante d'une ville sur laquelle elle ne règne plus.

Tout ce petit monde va donc se retrouver dans un tourbillon dont personne ne sortira indemne. Et la fin, si elle ne laisse pas aussi bouche bée que la fin du tome 1, est quand même surprenante et donne envie de se jeter sur la suite (qui n'est pas encore sortie).

Je reviens un moment sur les Arsekers car c'est vraiment un peuple qui me fascine profondément et je trouve que c'est vraiment l'essence de cette saga. On pensait qu'Irmine et Hellbrand en étaient les deux seuls survivants et puis on s'aperçoit que non (et j'ai hâte d'en savoir plus sur cela même si j'ai ma petite idée) et les chapitres 0 qui concernent le passé permettent de vivre au côté de ces gens qui ne sont pas que des assassins sans états d'âme.

Le personnage que j'ai préféré est bien évidemment Irmine. Parce que son parcours est atypique et éprouvant, parce qu'il a vécu 100 ans là où les autres ont vu passer quelques semaines et qu'évidemment cela rejaillit sur ses relations avec ceux dont il était si proche. Ce n'est plus le jeune homme amoureux et idéaliste mais un homme qui a vu passer des décennies et bien des horreurs. Du coup, ses sentiments vis à vis de son frère et de Kassis ne sont plus les mêmes, le temps a distendu ce qu'il éprouvait et on assiste à leurs retrouvailles et leur parcours avec un sentiment doux amer.

Dans le premier tome, Hellbrand ne m'avait pas paru attachant car il était presque trop parfait :) Mais ce qui lui est arrivé le rend plus intéressant et je dois dire que, même si le personnage est un peu en retrait par rapport à certain, il m'a beaucoup plu.

Kassis, je l'ai dit plus haut, s'affirme de plus en plus, c'est aussi un personnage intéressant.

Le roman fait d'ailleurs la part belles aux femmes car outre Kassis, on a Allena, la reine Arseker, personnage que je trouve très intrigant et intéressant et on suit son parcours et en apprend plus sur elle au cours du roman. Et il y a aussi Akinissa, même si c'est un personnage plus conventionnel dans ce genre d'histoire (ça pourrait être Cersei de Game of Thrones, peut-être la cruauté en moins et encore...). En tout cas, c'est un personnage machiavélique qui se donne bonne conscience en se persuadant qu'elle agit pour des raisons nobles mais elle n'est finalement pas si différente de bien des despotes.

On retrouve aussi dans ce tome, des personnages que j'avais beaucoup aimés comme Optany, Jarud et Guyarson et d'autres que j'avais détesté comme le plus si beau Dorien Lisbach.

J'aime beaucoup la façon dont Olivier Peru écrit et nous emporte dans sa saga. Dans ce tome, il n'y a pas forcément toujours beaucoup d'action mais tout est intéressant et grâce à la plume très visuelle de l'auteur on se croirait vivre dans le Reycorax au milieu des Arsekers, ou avec Irmine et les siens. En revanche, j'écris toujours le prénom de l'auteur Olivier, comme je l'ai vu par ailleurs, or sur les romans c'est écrit Oliver... Je ne sais pas, du coup, comment il faut appeler ce bon monsieur.

En conclusion, voici un deuxième tome passionnant qui a été un gros coup de coeur pour moi, grâce surtout à l'histoire et au parcours d'Irmine dans le passé. Et si vous voulez savoir si Akinissa arrivera à garder le pouvoir, si Karmalys survivra à tout ce qu'on lui fait endurer, pourquoi Allena en veut particulièrement au borgne et d'où viennent les fantômes de Tanterelle et la religion du silence, lisez le ! Quant à moi, j'attends la sortie du tome 3 avec impatience mais pour le moment aucune date n'a été donnée :(

Note :



Le roman fait partie du Baby Challenge Fantasy
10/20
(8+1 joker)


et du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne
Session 4 : la Fantasy

2/2
8/12

04 mai 2016

Five d'Igor Gotesman

avec Pierre Niney, François Civil, Igor Gotesman, Margot Bancilhon, Idrissa Hanrot et la participation de Fanny Ardant

Résumé :
5 amis rêvent de se mettre en colocation. Le jour où cela devient possible, la situation tourne au cauchemar pour l'un deux qui fait tout pour cacher ses problèmes d'argent à ses amis.




Mon avis :
Pour mon dernier week-end en France avant le retour à Tunis début avril, je cherchais un petit film sympa à voir avec ma fille et on a jeté notre dévolu sur Five que les critiques encensaient avant même sa sortie. J'aime bien ce genre de comédie, j'adore Pierre Niney donc il n'a pas fallu beaucoup se forcer pour y aller :) À l'arrivée, si le film est sympa à voir et les comédiens tout autant, il n'est pas pour autant la géniale comédie qu'on me promettait.

5 amis depuis l'enfance rêvent de vivre en colocation. Quand l'un d'eux, Samuel, trouve l'appart de leurs rêves, ils sautent sur l'occasion. Mais le jour de l'emménagement, Samuel perd sa seule source de revenu, l'argent de son père qui pensait que son fils faisait des études de médecine alors que Sam prend des cours de théâtre. Sans rien dire à ses amis, il va se mettre en quête d'un moyen de subsistance rapide en devenant dealer...

Five se positionne donc comme une comédie générationnelle, un film de potes comme il y en a beaucoup aux États-Unis et où la France s'y essaie avec plus ou moins de bonheur. Il y avait eu Radiostars il y a 4 ans, film très sympathique mais qui n'arrivait pas à tenir sur la durée et Five est un peu dans la même veine. C'est débridé, non conformiste, on sent les acteurs très à l'aise et on rit de leurs déboires. En même temps, je me dis, tel un Roger Murtaugh dans L'arme fatale, que je suis trop vieille pour ces conneries ^^ Car j'aurais aimé un peu plus de subtilité, une comédie vraiment fine qui me fasse énormément rire. Or apparemment, pour faire rire il faut faire dans le pipi-caca et c'est là où le bats blesse pour Five. Si l'on s'en tient juste à l'histoire des 5 potes, il y a des scènes très amusantes, parfois tendres et émouvantes, mais c'est dommage qu'on tombe dans la vulgarité voire le scatologique à certains moments.

En fait, c'est un film très bobo parisien où les gens ont des problèmes de riches et où la seule façon de gagner de l'argent, au lieu de se sortir les doigts du c.. est de s'improviser vendeur d'herbe (bon ça c'est rigolo car la scène où Pierre Niney et François Civil sont en vadrouille en banlieue chez le dealer est vraiment amusante :D même si le dealer est une grosse caricature) et où la seule solution quand tout part à vau-l'eau est d'aller s'expatrier sur une île de rêve... en râlant, bien sûr, car on ne peut pas revenir en France.

 Bon d'un autre côté, on n'est pas dans un drame social et le film n'a pas d'autre but que de détendre et de divertir et en cela il réussit plutôt bien.

Les acteurs sont très naturels, à commencer par Pierre Niney qui joue Samuel et lui donnant charme et immaturité avec beaucoup d'aisance. Ce garçon est très bon aussi bien dans la comédie romantique (comme dans 20 d'ans d'écart que j'avais vu) que dans la comédie tout court. Ses petits copains ne sont pas en reste, même s'ils sont parfois un peu stéréotypés. Il n'y a que la fille, Julia, que j'ai trouvée moins convaincante. Un peu plus en retrait.

À noter Fanny Ardant dans son propre rôle, qui s'amuse à jouer l'actrice aimant fumer de l'herbe. Je ne l'ai pas trouvée très différente du personnage de Pédale douce il y a maintenant 20 ans.

C'est le premier film d'Igor Gotesman en tant que réalisateur et il joue par ailleurs l'un des 5 copains, Vadim, celui qui est peut-être le plus équilibré :) Sa réalisation est sympa, on ne s'ennuie pas. Bon c'est un peu lourd parfois mais ça va.

En conclusion, pas grand chose à dire de plus sur ce film générationnel qui rassemble une bande de copains et que j'ai trouvé bien sympa à voir même si, à mon goût il aurait gagné à être un peu plus subtil. Mais bon, le pipi-caca ça semble bien marcher... En tout cas, je pense que la génération des 20-30/35 ans à laquelle s'adresse ce film aimera beaucoup les tribulations de Samuel et ses amis d'enfance. Et si vous voulez en savoir plus, ben, allez le voir ! :)

Note :



Le film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
17/52