27 juin 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (241)


Bonjour tout le monde, c'est lundi, le dernier du mois de juin et c'est le jour du bilan de mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini One Silent Night (Le silence des ténèbres), le tome 16 des Dark-Hunters/Dream-Hunters de Sherrilyn Kenyon, un tome pas mal. J'ai lu Dark Revelations, le tome 3 de Level 26 d'Anthony E. Zuiker, un dernier tome efficace mais moins percutant que les précédents. Et j'ai commencé La fête à Boro, le tome 7 des Aventures de Boro, reporter photographe de Dan Franck et Jean Vautrin.

- Aujourd'hui, je lis donc La fête à Boro. J'en suis pratiquement au quart et j'ai dû mal à entrer dedans. Je n'arrive pas à retrouver ce que j'aimais dans les tomes précédents et pour le moment Boro fait plus de la figuration qu'autre chose. Mais bon il reste encore les 3/4 du livre pour rattraper tout ça :)

- Cette semaine, je vais d'abord finir La fête à Boro puis je lirai sûrement Children of the Great Empire, Les foulards rouges saison 2 épisode 6 de Cécile Duquenne. Ça fait un moment que j'ai lu l'épisode 5 il faudrait que je termine la saison. Et ensuite, ce sera Les voies d'Anubis de Tim Powers. Ça parle de voyages dans le temps et j'adore ça ! J'espère que le livre me plaira car les avis sont souvent mitigés dessus.

Bonne semaine à tous !

26 juin 2016

La dernière étoile, La 5e vague tome 3 de Rick Yancey

Titre original : The Last Star

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Il ne reste que 4 jours à Cassie, Ben et les autres survivants pour empêcher la 5e vague, 4 jours pour retrouver Ringer qui de son côté a reçu une autre mission...



Mon avis :
L'année dernière, j'avais lu les deux premiers tomes de cette saga qui m'avait beaucoup plu. Il m'a fallu attendre la sortie de ce troisième et dernier tome, en mai, pour découvrir le fin mot de l'histoire. Et voilà un livre qui n'aura pas fait long feu dans ma Pal (pour une fois !) puisque je l'ai acheté dès sa sortie le 24 mai et que je l'ai lu 10 jours après. Et je dois dire que si j'ai obtenu satisfaction sur les réponses que j'attendais et que j'ai passé un bon moment lors de ma lecture, je l'ai trouvé un tantinet moins bien que les deux premiers.

Attention spoilers !

Dans le tome précédent, tandis que Cassie, Ben, Evan, Sam et leurs compagnons avaient échappé plusieurs fois à la mort et trouvé refuge dans la maison d'une ancienne Silencer, Ringer, elle, était enlevée par l'ignoble Vosch qui en avait fait une humaine améliorée. Alors que la 5e vague approche, Cassie et Evan se demandent comment ils vont pouvoir empêcher les Autres d'éradiquer pour de bon l'espèce humaine, Ben/Zombie, lui, ne cherche qu'a retrouver Ringer dont il ne connaît pas le sort et cette dernière veut retrouver ses amis mais avec une mission bien précise...

C'est difficile de faire un résumé sans en dire trop ! :)

Avec ce dernier tome, nous assistons donc à la conclusion de cette histoire d'invasion extraterrestre et de la lutte des quelques survivants pour ne pas se faire embrigader ou tuer. Est-ce que les Autres vont gagner et éradiquer l'espèce humaine ? Est-ce que les héros que nous suivons depuis le début vont trouver une solution et à quel prix ? La dernière étoile apporte donc toutes les réponses que nous nous posions depuis le début, n'est pas avare en révélations mais je dois dire que pour ma part, les motivations des dits Autres me sont restées toujours et encore un peu floues... Même après avoir refermé le livre... Est-ce qu'ils jouaient à Dieu et c'était pour nous punir et faire table rase de notre espèce pour redonner une chance à la Terre. Était-ce simplement par jeu ? Et c'est peut-être cela qui m'a empêché d'autant aimer que les deux tomes précédents, ce petit sentiment d'insatisfaction latent après ma lecture et qui m'a empêché d'autant aimer que les deux premiers.

Cependant, si je suis restée un petit peu frustrée, j'ai quand même beaucoup apprécié la lecture de ce tome 3, très prenant, avec beaucoup d'action et des scènes assez dures. J'avais écrit dans ma chronique du tome 2 que je trouvais qu'il était sombre et pessimiste et je dois dire que ce 3e tome l'est peut-être encore plus. Je me suis demandé pendant toute ma lecture comment les personnages que l'on suivait allaient pouvoir s'en sortir et surtout s'ils allaient s'en sortir. Face à des Autres déterminés et technologiquement hyper armés, qui peuvent retourner contre vous même votre plus proche ami ou voisin, quand des gens d'apparence anodine ou fiable sont en fait des tueurs implacables (En cela, le chapitre d'ouverture est assez glaçant...) c'est difficile de garder l'espoir d'un lendemain qui brille. Et c'est cela qui caractérise l'histoire, c'est ce de se dire qu'il n'y a sans doute pas de lueur d'espoir au bout. Et pourtant, nos petits humains continuent de se battre jusqu'au bout, d'espérer et d'aimer, malgré les morts, malgré les trahisons, essayant de sauver ce qui peut l'être encore, parce que finalement la morale de l'histoire c'est ça, quand on est humains, on se bat jusqu'à notre dernier souffle, on est David contre Goliath (et on sait qui a gagné dans ce combat ;))

On retrouve dans ce tome 3 tous les protagonistes des précédents (sauf ceux qui sont morts en cours de route...) et bien sûr les principaux, Cassie, Ringer, Ben, Eva, Sam. Tous vont vivre des événements durs, certains devront prendre en main leur destinée. J'aimais beaucoup Cassie dans le premier tome mais je dois dire que depuis le tome 2 c'est Ringer que je préfère, plus badass. J'aime toujours Cassie, peut-être parce qu'elle reste profondément humaine mais elle est un peu girouette concernant Evan, c'est je t'aime moi non plus pendant tout le roman. Heureusement que la romance ne prend pas trop de place et n'est pas pesante. Quant aux autres personnages, je n'ai pas grand chose à en dire, ils sont égaux à eux-même. Celui qui m'attriste le plus, c'est le petit Sam, 6 ans, ayant perdu ses illusions d'enfants et plus habile au révolver qu'aux jeux de son âge.

Le roman se lit très bien en VO, très facilement. Les chapitres sont nombreux et courts, narrés par plusieurs personnages (Cassie, Ringer, Ben etc...) et cela donne du rythme au roman. Le chapitre de conclusion est pas mal, assez doux amer à mon avis.

En conclusion, ceux qui ont aimé les deux premiers tomes seront sûrement enchantés par la lecture de ce 3e et dernier volet de la saga qui conclut bien l'histoire, même si, pour ma part, je l'ai trouvé un tout petit peu en-dessous des précédents. Disons que c'est moi qui suis restée partiellement insatisfaite malgré le fait que l'on ait des réponses et que le livre soit prenant. On peut dire que je suis une vieille blasée :) En tout cas, n'hésitez pas à le lire si vous voulez savoir si la Terre sera ravagée par la 5e vague, quelle est la dernière étoile, si les personnages que nous avons appris à aimer depuis 3 tomes s'en sortiront indemnes et quelle sera leur vie si jamais ils s'en sortent.

Note :



Ce roman fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
14/26

du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
23

du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : Jeunesse/Young Adult
6/12

du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
8/10

et c'est mon gardien de but du Challenge Coupe d'Europe des livres de Cajou :)
1/11

23 juin 2016

Fury de David Ayer

avec Brad Pitt, Logan Lerman, Shia Labeouf, Michael Peña, Jon Bernthal, Jason Isaacs

Résumé :
Avril 1945 en Allemagne, une poignée de soldats à bord d'un tank Sherman est envoyée derrière les lignes ennemis afin d'ouvrir la route aux forces alliées. Parmi ces vétérans, une jeune recrue dont c'est le baptême du feu...



Mon avis :
Je n'avais pas du tout entendu parler de ce film et sans le Top 100 de Seriebox où il ne me restait que quelques films à voir, je ne l'aurais sans doute jamais regardé. Les films de guerre ne sont pas trop ma tasse de thé à priori (je dis bien à priori) mais j'ai profité d'une diffusion sur le satellite pour l'enregistrer et le voir. Et je l'ai trouvé très bien. Assez convenu et parfois cliché mais très bien.

En avril 1945, l'armée américaine est en Allemagne et bien décidée à en terminer avec les nazis. Norman, un jeune homme qui n'a jamais été au front, est intégré à une équipe de soldats sur un tank Sherman, équipe dirigée par le sergent "Wardaddy" Collier. Les 5 hommes sont envoyés en mission afin d'ouvrir le passage au reste des forces alliées. Norman va alors découvrir la guerre dans toute son horreur...

Avec ce film, le réalisateur aborde une période méconnue de la seconde guerre mondiale. Enfin méconnue pour moi. Le derniers jours de la guerre en Allemagne avant que celle-ci ne capitule. C'est donc à travers ces 5 hommes dans leur tank, (le Fury - c'est marqué sur le canon -) que David Ayer a choisi d'en parler, donnant une histoire âpre, boueuse, plutôt réaliste si l'on excepte quelques moments. Il y a de nombreuse scènes de bravoure, parfois clichées, notamment le dernier baroud d'honneur du Fury où les 5 hommes se retrouvent face à 300 soldats allemands avec quelques pauvres roquettes et grenades et leur courage. Il ne faut pas oublier qu'on est dans un film américain :) Et américain il l'est assurément. Que ce soit dans le traitement ou dans ses personnages, de bons soldats qui accomplissent leur devoir sans trop se poser de questions et qui ont oublié quelque part leur part d'humanité. Mais en cela, le film traite bien de cet aspect psychologique des ravages de la guerre qui blinde les hommes ou les traumatise (et pas sûre qu'il y ait un suivi du PTSD). On peut peut-être reprocher la morale un peu simpliste : la guerre c'est moche et c'est mal :)

Les acteurs sont très bien, à commencer par Logan Lerman, le Charlie du Monde de Charlie, qui joue ici le candide de l'histoire qui découvre les horreurs de la guerre. Brad Pitt joue le vieux (enfin pas trop vieux ;)) briscard, leader d'une poignée d'hommes à qui il ne faut pas la raconter. Pas une grande performance pour l'acteur mais un jeu solide. Shia Labeouf est très bien aussi, et Jon Bernthal joue encore le connard de service. À noter Jason Isaacs en capitaine, acteur britannique mais qui parle avec un accent américain hyper prononcé (ça fait bizarre) et Jim Parrack qui jouait Hoyt dans True Blood.

Je ne connaissais pas David Ayer mais il réalise un film réaliste (si l'on excepte les espèces de lasers rouges ou verts qui partent des canons des tanks et qui font très Star Wars), dur, prenant et ses scènes à l'intérieur du Fury sont très bien faites. On retrouvera le réalisateur aux commandes de Suicide Quand qui sort cet été.

En conclusion, pas grand chose de plus à raconter sur ce film qui n'avait rien pour m'attirer et qui m'a finalement beaucoup plu malgré son côté très américain avec héros qui se sacrifient pour leur pays. Et si vous voulez savoir si le Fury réchappera de sa confrontation avec les centaines de soldats nazis et qui survivra, regardez-le. Pour ma part, le prochain film de guerre que je verrai sera Il faut sauver le soldat Ryan que je n'ai jamais vu (shame on me).

Note :



Ce film fait partie du Top 100 du Ciné Challenge de Seriebox
4/9
95/100

et du Film de la semaine 2016 de Benji
30/52

21 juin 2016

Train d'enfer pour Ange rouge, Franck Sharko tome 1 de Franck Thilliez

Résumé :
Le commissaire Sharko, dont la femme a disparu sans laisser de traces six mois auparavant, est appelé à enquêter sur un meurtre particulièrement odieux, qui va le confronter à ce que l'âme humaine a de plus malsain...






Mon avis :
Au début des années 2000, je lisais pas mal de thrillers bien gore et dérangeants comme ceux de Jean-Christophe Grangé et Maxime Chattam et pourtant je n'avais jamais encore lu de Franck Thilliez dont ce premier roman sortit en 2004. Je ne sais pas pourquoi je suis passé à côté à l'époque. Depuis que je suis sur Livraddict et la blogosphère, j'ai évidemment fini par en entendre parler mais comme je suis moins thrillers, je ne l'ai jamais tenté. Et puis cette année, j'ai décidé de me lancer et j'ai donc décidé de faire connaissance avec l'auteur et le commissaire Sharko, personnage récurrent de certains de ses romans avec ce premier "tome" de ses enquêtes. Rencontre qui ne m'a pas tout à fait convaincue pour des raisons que je vais vous expliquer plus bas :)

La femme du commissaire Sharko a disparu 6 mois auparavant sans laisser de traces. Il n'y a eu ni preuve de vie ou de mort, ni demande de rançon. C'est dans ce contexte que Sharko est appelé à enquêter sur une série de meurtres dont les victimes ont subi des sévices particulièrement odieux et qui ont été retrouvées dans des mises en scènes macabres. Ses pas vont le mener dans un monde où les plus bas instincts humains sont encouragés et où chacun assouvit ses désirs les plus pervers...

Le problème quand on lit un roman qu'on aurait dû découvrir lors de sa sortie il y a 12 ans, c'est que beaucoup de monde est passé par là depuis. Et dans le registre du "thriller aux serial killers qui vont loin dans la perversion", il y en a eu un paquet, que ce soit donc chez Grangé et Chattam que j'ai évoqués, Sire Cédric (avec maestria) depuis, Zuicker ou encore Pobi chez les étrangers. Du coup, ce pauvre commissaire Sharko arrive après un peu tout le monde et son histoire n'est pas hyper originale. Ni surprenante. À vrai dire, comme bien souvent, j'avais deviné l'identité du coupable très très vite. Là encore, il a suffi (comme dans l'invisible de Pobi) d'un ou deux détails anodins pour que ça fasse clic dans ma tête. Ça m'énerve d'ailleurs ! À la limite, je préfèrerais que l'auteur donne le nom du coupable d'emblée et qu'on voie comment l'enquêteur arrive à remonter jusqu'à lui. Ça éviterait de me sentir frustrée ! :)

Ceci dit, j'ai quand même apprécié ma lecture. C'est, il faut bien le reconnaître, un thriller très efficace, qui se lit très bien (malgré un style qui m'a moyennement plu, j'y reviendrai) et qui est prenant. L'intrigue n'est pas une bluette et explore tout ce que l'homme a de plus malsain chez lui, explorant le porno hardcore, le snuff movie, les pratiques sado-masos extrêmes et tous ces gens qui vivent de ça, par l'argent ou le voyeurisme. Ce n'est pas très original car beaucoup d'auteurs de thrillers, avant et après, ont déjà traités les dérives et perversions des hommes mais c'est toujours troublant à lire.

Le commissaire Sharko est de ces policiers vieillissants (même s'il n'a que 45 ans), fatigués et blasés, un peu comme Erlendur (chez Indridason) ou Vauvert (chez Sire Cédric) mais opiniâtres et décidés à trouver la vérité coûte que coûte, même au mépris de sa propre vie. J'ai trouvé le personnage intéressant de par ce qui lui est arrivé (la disparition de sa femme qui laisse des fêlures énormes) et ce qui lui arrive au cours de l'enquête.

L'autre personnage que j'ai beaucoup aimé c'est Elizabeth Williams, la profileuse.

J'avoue que j'ai eu vraiment du mal avec le style de l'auteur. Je ne sais pas s'il a voulu bien faire et si c'est comme cela dans ses autres romans mais à vouloir faire un style un peu trop recherché ou imagé, cela donne quelque chose d'un peu lourd et de faux. Alors ça m'a beaucoup gênée au début, un peu moins au fur et à mesure que j'avançais car j'étais prise par l'histoire mais quand je lis un thriller, je n'ai pas forcément envie d'un style un peu soutenu :)
Je vous donne trois exemples :
Une pellicule de chair pas plus épaisse que du tulle cachait à peine le serpent annelé de sa colonne vertébrale

[...]nous parcourûmes les photos sous un dôme de silence poisseux. Le virus épineux du dégoût s'accrochait au fond de ma gorge.

D'épais blocs de verre translucides constituant une vitre, permettaient à la chevelure verte des cyprès de s'exprimer dans une espèce de flou artistique...

J'aurais pu vous mettre de nombreux autres exemples, peut-être plus parlant mais c'est juste pour vous donner une idée. :)

En conclusion, voilà un thriller efficace, intéressant à lire même si je n'ai pas été surprise ayant deviné assez vite qui était le coupable, et un peu perturbée par le style assez métaphorique dans les descriptions. Cependant, je poursuivrai ma découverte de cet auteur car j'ai envie de savoir comment il va rebondir après ce premier roman et faire revenir son commissaire Sharko car on sent à l'issue de ce livre que ce devait être un one-shot. En tout cas, si vous aimez les thrillers gore et qui dépeignent la perversion humaine et si vous voulez savoir pourquoi on parle d'un Ange rouge dans le titre (je me le suis demandé longtemps :)), lisez-le !

Note :
Il fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
13/26

du Challenge Thriller et Polar repris cette année par Sharon
13

ainsi que du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne
Session 5 : les thrillers/policiers
1/2
9/12

et du Baby Challenge Thriller de Livraddict
6/20

20 juin 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (240)


Bonjour tout le monde, c'est à nouveau lundi et c'est le jour du bilan de mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini The Plague of the Doves (La malédiction des colombes) de Louise Erdrich, que j'ai beaucoup aimé au début mais qui m'a moins enthousiasmé par la suite. Mais ça reste une bonne lecture. Et j'ai commencé Le silence des ténèbres (One Silent Night), le tome 16 des Dark-Hunters/Dream-Hunters de Sherrilyn Kenyon.

- Aujourd'hui, je lis donc One Silent Night et c'est bien sympa à lire. Je pense le lire assez vite, j'en suis déjà à la moitié.

-  Cette semaine, je vais d'abord finir One Silent Night et ensuite, je lirai Dark Revelations, le tome 3 de Level 26 d'Anthony E. Zuiker. Et si on n'est pas encore lundi, j'attaquerai La fête à Boro, le tome 7 des Aventures de Boro, reporter photographe de Franck et Vautrin.

Bonne semaine !

18 juin 2016

Nebraska d'Alexander Payne

avec Bruce Dern, Will Forte, Bob Odenkirk, Stacey Keach

Résumé :
Woody Grant, un vieux monsieur vivant dans le Montana, est persuadé d'avoir gagné un million de dollars à la loterie et entend bien aller récupérer son gain dans le Nebraska. Sa famille, qui sait pertinemment que la loterie en question est une publicité déguisée, refuse de l'y emmener, mais son fils David finit par céder. Au cours du voyage, Woody se blesse et les deux hommes sont contraints de faire étape dans la ville natale du vieil homme originaire du Nebraska...



Mon avis :
C'est le deuxième film d'Alexander Payne que je regarde en quelques semaines, après The Descendants, et ce monsieur est un bon client pour le Challenge 50 états - 50 billets :) Au départ, je voulais voir ce film il y a presque deux ans pour le Nebraska (comme son nom l'indique :)) mais à la place j'ai choisi Eleanor & Park, le roman de Rainbow Rowell. Il aurait également pu concourir pour le Montana mais j'avais déjà validé cet état et c'est donc pour le Dakota du Sud que je l'ai vu, car il s'y passe une ou deux scènes. Mais en dehors de mon choix stratégique pour un challenge, j'ai beaucoup apprécié ce film très touchant sur les relations familiales et le temps qui passe.

Je ne vous remets pas de résumé, le premier est suffisamment détaillé.

Dans Nebraska, Alewander Payne reprend un peu les mêmes thèmes que dans The Descendants, c'est au cours d'un voyage que les relations entre un père et ses enfants vont se renforcer. Mais le père dans Nebraska n'est pas un fringant quinqua à la George Clooney. C'est un vieux monsieur de plus de 80 ans, qui commence à perdre la tête, qui n'a pas été un bon père (comme bien souvent, sinon il n'y aurait pas de film sur le sujet), ni un très bon mari et qui buvait beaucoup. Et le fils n'est pas un ado qui se rebelle mais un quadra un brin dépressif dont la vie n'est pas folichonne. Ce road trip et ce retour aux sources dans la ville natale de Woody vont permettre au fils de mieux cerner son père, et de s'apercevoir que cet homme est tout bonnement humain et à la fin de sa vie et que cette vie se raccroche à ce bout de papier lui donnant à croire qu'il a gagné ce prix. Cela donne lieu à des scènes cocasses ou touchantes.

Mais le film est aussi l'occasion de revenir sur ces villes presque désertes du Midwest, où les gens végètent depuis des décennies sans vraiment d'espoir d'en partir, devenant aigris ou envieux. La famille de Woody est tout un poème à elle toute seule :)

Bruce Dern (que j'ai déjà vu cette année dans The Hateful Eight) campe ce vieux monsieur dont la vie est derrière lui. Il est excellent dans le rôle, très juste et d'ailleurs il a reçu le prix d'interprétation à Cannes pour le rôle.

Jusqu'à présent, je n'avais vu Will Forte quand dans les premiers épisodes de Last Man on Earth (série que j'ai vite abandonnée) où il était assez excessif. J'ai dont été agréablement surprise par son jeu tout en retenue dans le rôle du fils un peu perdu et je l'ai trouvé très bien.

Bob Odenkirk joue le second fils. Odenkirk c'est le Saul Goodman de Breaking Bad et Better Call Saul, un acteur que je trouve génial et il est très bien dans ce film aussi, assez en retenue également.

June Gibbs qui a joué dans de nombreuses séries campe l'épouse de Woody et la mère de David et Ross et je dois dire qu'elle est très bien aussi, très agaçante, une vraie mégère ! J'ai souvent eu envie de lui dire de la fermer !

Et Stacy Keach, qu'on ne présente plus, joue un type de la ville natale de Woody qui a un très vieux contentieux avec le vieil homme.

Alexander Payne réalise un film intimiste dans des endroits pourtant grandioses :) Son film est en noir et blanc, donnant une impression assez nostalgique et surannée et qui va bien avec le sujet de la vieillesse. Il y a parfois des petites longueurs ou lenteurs mais cela ne nuit pas au film.

En conclusion, Nebraska est un film sur le temps qui passe, la vieillesse, les relations familiales porté par d'excellents acteurs et une réalisation impeccable en noir et blanc. Un film pas seulement touchant mais également avec de nombreuses scènes cocasses. Et si vous voulez savoir si David emmènera Woody jusqu'au bout pour récupérer "son prix", regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée VO.

Il fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
29/52

et du Challenge 50 États - 50 billets de Sofynet
pour l'état du Dakota du Sud
  49/50
Le Dakota du Sud est le 40e état à avoir rejoint l'Union en 1889. Sa capitale est Pierre et sa plus grand ville Sioux Falls.
Le mont Rushmore, où se déroule une scène du film, est l'endroit où ont été construites les très célèbres sculptures monumentales de  4 présidents des États-Unis à flanc de montagne. Il y a les têtes de George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln. Les sculptures furent érigées entre 1927 et 1941 pour commémorer les 150 ans des États-Unis. Le mont Rushmore se trouve près de la ville de Rapid City. C'est marrant, j'ai toujours cru que ce mont se trouvait plus à l'est du pays, vers les Appalaches...

14 juin 2016

La faille de la nuit, Mercy Thompson tome 8 de Patricia Briggs

Titre original : Night Broken

Résumé :
Christy, l'ex-femme d'Adam est poursuivie par un homme violent et vient se réfugier auprès de la meute ce qui n'est pas du goût de Mercy, d'autant plus que la jeune femme semble déterminer à vouloir rester et que l'homme qui la poursuit semble être autre chose qu'un "banal" harceleur...



Mon avis :
Ma lecture du tome précédent ne remonte qu'à il y a 9 mois ce qui est exceptionnel :) quand on sait que je laisse facilement passer plus d'un an voire davantage entre deux tomes d'une saga. Mais là j'avais envie de retrouver Mercy (et d'avancer dans le Baby Challenge Bit Lit de Livraddict) et c'est donc avec grand plaisir que j'ai fait un bout de chemin en compagnie de ma petite coyote préférée et sa meute de loups garous dans un très bon tome avec une intrigue intéressante.

Alors que tout est tranquille chez les Hauptman, voilà que Christy, l'ex-femme d'Adam, téléphone, effrayée, et demande à venir car un homme qu'elle a fréquenté est devenu violent et la poursuit de ses assiduités. Voilà donc Christy qui débarque, bien décidée à rester, ce qui ne plaît pas à Mercy qui se sent menacée d'autant plus qu'une partie de la meute regrette encore l'ex-épouse qui sait y faire pour se faire plaindre et en monter certains contre la petite coyote. Mais l'homme qui la poursuit est davantage qu'un simple harceleur et les cadavres s'amoncellent là où il passe. Dans le même temps, un Fae demande à Mercy de lui redonner le Bâton de marche qu'elle a en sa possession...

Le tome précédent m'avait beaucoup plu dans les deux premiers tiers mais j'avais trouvé que le dernier laissait à désirer avec un méchant sorti d'on ne sait où. Ce Night Broken, lui, est très bien et prenant de bout en bout. Même si la fin est un peu rapide. Ça doit être le point faible de l'auteur....

J'ai quand même eu un peu peur au début quand j'ai vu que l'ex-femme d'Adam allait revenir et qu'elle allait s'incruster. Je me suis dit ouh la la, pas un triangle amoureux, non Patricia tu ne peux pas nous faire ça ! :) Heureusement, l'auteur ne tombe pas dans la facilité et surtout Mercy et Adam sont un couple assez solide pour se sortir de ce genre d'écueil.

Bien sûr, et heureusement, le roman ne porte pas seulement sur les affaires de coeur des Hauptman. L'intrigue est solide et intéressante. Intéressante, car après les loups-garous, les vampires, les sorcières, les fantômes, les faes et la culture amérindienne, c'est à une autre sorte de mythologie que s'attaque l'auteur. Je n'en dévoilerai rien mais cela m'a bien plu car elle est originale. Et puis le méchant est à la hauteur de ce qu'on attend de lui, très dangereux, létal et ce n'est pas un truc de pacotille comme le Frost du tome précédent. Et Mercy aura bien besoin de l'aide de tout son entourage pour en venir à bout.

Même si les créatures surnaturelles que l'on côtoient d'habitude sont assez en retrait, on croise quand même un fae ou deux, un ou deux vampires (dont Stephan) et quelques fantômes. Mais un personnage emblématique du tome 6 fait son retour :) et c'est toujours très intéressant de le revoir car cela permet de replonger au coeur des origines de Mercy.

Outre l'intrigue principale, il y a aussi cette histoire de bâton de marche (walking stick en anglais, je ne connais pas la traduction exacte en français) et j'avoue que ça m'intrigue assez que ce fameux bâton soit toujours présent dans la vie de Mercy. Et vu la fin, je me dis que ce sera encore le cas dans le prochain tome et j'ai hâte d'en savoir encore plus.

Au bout de 8 tomes, je n'ai plus grand chose à dire de nouveau sur Mercy et Adam. Ce sont toujours des personnages attachants, dont la loyauté et la fidélité ne varient pas. Et concernant leur couple, j'adore le voir toujours aussi solide malgré les embûches et voir leur amour aussi fort. C'est un peu comme Kate Daniels et Curran.

Un personnage que j'ai trouvé sympa et amusant c'est Laughingdog, un coyote comme Mercy. Je n'en dis pas plus mais j'espère qu'on le reverra car je l'ai trouvé savoureux (même s'il est un peu agaçant :))

En revanche, une qui m'a bien agacée, c'est la fameuse Christy, l'ex d'Adam. Mais qu'est-ce qu'on a envie de la baffer celle-là avec ses airs de manipulatrice sans en avoir l'air. C'est tout à fait le genre de personnage qui m'énerve et qui fout la merde partout où elle passe.

Concernant le style de l'auteur, comme avec les personnages principaux, je n'ai pas grand chose à en dire. Ça se lit toujours très bien et sans difficultés en VO.

En conclusion, c'est toujours un grand plaisir de retrouver Mercy et ses aventures, même si, à mon avis, ce n'est pas aussi prenant qu'un Harry Dresden ou un Kate Daniels et j'ai beaucoup aimé cette nouvelle intrigue qui met en scène une créature assez originale et tenace (et non, je ne parle pas de Christy ! ;)) Et si vous voulez savoir si Mercy arrivera à supporter la toujours parfaite Christy et si notre coyote et ses amis arriveront à se débarrasser de l'homme qui poursuit l'ex-épouse d'Adam, lisez-le.

Note :



Le livre fait partie du Baby Challenge Bit-lit
4/20
(2+2 jokers)

et du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
22

13 juin 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (239)


Bonjour tout le monde, c'est à nouveau lundi et c'est le jour du bilan de mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai lu The Last Star (La dernière étoile), le troisième et dernier tome de La 5e vague de Rick Yancey, que j'avais commencé lundi dernier. Conclusion satisfaisante à la trilogie mais il m'a manqué un petit quelque chose que j'aime autant que les deux premiers tomes. Et j'ai commencé The Plague of Doves (La malédiction des colombes) de Louise Erdrich.

- Aujourd'hui, je lis donc La malédiction des colombes. Je l'ai commencé en VF mais ça me plaisait tellement d'emblée que j'ai racheté le livre (en ebook) en anglais pour vraiment m'imprégner de l'histoire. La raison est aussi physique, je lis mieux sur une liseuse où la taille de la police est adaptée à ma vue que sur un livre de poche où c'est écrit tout petit. Et le livre n'existe pas en ebook VF. Bref, j'en suis au quart et j'aime beaucoup cette histoire qui se déroule dans le Dakota du Nord dans les années 60 et avant.

- Cette semaine, je vais donc continuer La malédiction des colombes et ensuite je ne sais pas, ça se jouera entre La fête à Boro, le tome 7 des aventures de Boro reporter photographe de Dan Franck et Jean Vautrin et One Silent Night, le tome 16 de la série Dark-Hunters/Dream Hunters de Sherrilyn Kenyon. De toute façon, je lirai les deux ce mois-ci.

Bonne semaine !

11 juin 2016

The Good Witch, 7 téléfilms de Craig Pryce

Titre original : The Good Witch - Titre VF : Un soupçon de magie
avec Catherine Bell, Chris Potter

Résumé :
Une jolie jeune femme mystérieuse vient s'installer à Middleton où officie le shérif Jack Russel, veuf avec deux enfants. Les commérages vont bon train car Cassandra Nightingale, la jeune femme, vient habiter Grey House, une maison qu'on dit hantée et ouvre un magasin de potions, bougies et livres anciens, ce qui n'est pas du goût de la femme du maire, une femme collet monté...

Mon avis :
L'année dernière,  la saison 1 de The Good Witch a été diffusée et j'ai eu envie de la regarder car j'aime bien voir des séries pleines de bons sentiments de temps en temps. Mais j'ai appris qu'il y avait 7 téléfilms avant et du coup, je l'ai mise de côté pour plus tard. Profitant d'un planning plus léger en cette fin mai, je me suis donc attelée au visionnage de ces 7 téléfilms que je vous chronique ici dans un seul article.

Ce premier téléfilm met donc l'histoire en place. On fait connaissance avec les différents protagonistes, à savoir Cassie, la gentille "sorcière", Jack le shérif qui tombe sous son charme, ses deux enfants, le beau-père de Jack qui l'aide à élever les enfants ou encore la femme du maire, bien pensante et qui voit Cassie comme un suppôt du diable.

J'ai mis "sorcière" entre parenthèses car a aucun moment, Cassie n'utilise la magie, c'est plutôt une femme très intuitive et sensible, qui parle aux plantes et aux animaux, qui donne un air magique et positif à tout ce qui l'entoure mais, pour le moment, on ne la voit pas en faire.

Cassandra est donc la gentille sorcière, et j'aime beaucoup le personnage qui voit le bien en toute personne. Et l'actrice a vraiment des airs de Morena Baccarin. L'acteur qui joue Jack Russell le shérif manque de charisme, la petite Lori est mignonne et l'acteur qui joue Brandon, le fils, ne joue pas très bien. Et Martha Tinsdale, la femme du maire, est asse caricaturale.

Ce téléfilm de 2008 est plutôt sympa à regarder si l'on aime le style conte de fées et les bons sentiments. Il n'est pas aussi bien que peut l'être Signed, Sealed, Delivered, diffusé aussi sur la chaîne Hallmark, la chaîne de la romance mais il se laisse voir.

******************************

Titre original : The Good Witch's Garden - Titre VF : Le jardin des merveilles

Résumé :
Le bicentenaire de Middleton approche et il sera fêté à Grey House, la demeure de Cassie Nightingale que d'aucun considère comme une sorcière. Pour joindre les deux bouts, Cassie décide de transformer sa maison en chambres d'hôte. Son premier client est Nick Chasen, qui rapidement se proclame le véritable héritier de Grey House...

Mon avis :
The Good Witch's Garden fut diffusé en 2009 toujours sur la chaîne Hallmark. Cassie et Jake sont maintenant ensemble et tout va bien dans le meilleur des mondes. Le téléfilm est mignon, toujours très fleur bleue. Toujours pas de véritable magie mais l'atmosphère est toujours un peu féérique. Notamment grâce à Cassie et ses talents pour voir le meilleur en chacun et transformer une embûche en quelque chose de positif.

Cassie, ici, joue en plus le rôle d'entremetteuse, rapprochant, sans en avoir l'air ;) deux personnages qui avaient besoin de se trouver.

******************************

Titre original ; The Good Witch's Gift - Titre VF : Un mariage de rêve

Résumé :
Noël approche. Cassie et Jack sont maintenant fiancés et n'arrivent pas à trouver de date de mariage. Jack décide que le plus beau cadeau qu'il pourra faire à Cassie sera de l'épouser le 24 décembre. Pendant ce temps-là, Leon Deeks, qui vient de purger sa peine de 10 ans après un cambriolage, revient à Middleton bien décidé à renouer avec sa femme et sa fille.


Mon avis :
Quand tu regardes les 3 téléfilms en 3 jours, tu as l'impression qu'il ne s'est écoulé que quelques semaines entre le premier et le 3e d'autant plus que le premier se passait à Halloween et le 3 porte sur Noël. Et tu te dis que Cassie et Jack se marient bien vite :) Mais ce Good Witch's Gift fut diffusé en 2010, soit deux ans après The Good Witch, donc c'est normal qu'ils franchissent le pas. :)

Noël est une période très propice pour les films plein de bons sentiments et The Good Witch convient très bien à l'atmosphère "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Même Martha Tinsdale, la femme du maire, se laisse prendre à cette magie :)

Le schéma est toujours un peu le même au bout de 3 films. Cassie, grâce à son intuition et son adhésion aux secondes chances, arrive à régler certains problèmes, notamment celui de Leon Deeks, l'ancien voleur et joue une fois de plus l'entremetteuse, cette fois-ci entre Derek, le gentil adjoint du shérif et la pâtissière locale. Dans le téléfilm précédent, c'était entre George, le beau-père de Jake et Gwen. Les enfants ont grandi, notamment Brandon qui devient un ado. Et le mariage est féérique.

The Good Witch's Gift n'est pas exceptionnel mais il se laisse bien regarder. On se sent comme dans un cocon quand on regarde ces téléfilms. En revanche, toujours pas la moindre preuve que Cassie est une sorcière :)

******************************

Titre original : The Good Witch's Family - Titre VF : La magie de la famille

Résumé :
Le maire, Tom Tinsdale, qui s'apprête à quitter son poste, veut laisser son empreinte en soutenant un projet de pont qui reliera Middleton aux Tri-Cities. Martha, sa femme s'oppose à ce projet, ainsi que Cassie qui décide de se présenter aux élections pour le remplacer. Notre gentille sorcière découvre aussi qu'elle a une cousine qu'elle invite à venir chez les Russell. Mais Agigail, la cousine, va venir semer la zizanie au sein de la famille...

Mon avis :
J'ai laissé passer quelques jours avant de reprendre les téléfilms de The Good Witch et ce 4e téléfilm est une fois de plus une petite sucrerie sympa à regarder.

Comme son nom l'indique, c'est la famille qui est au coeur de cette histoire. La famille qui se déchire (un tout petit peu, faut pas exagérer, c'est pas bien méchant non plus) et se ressoude et permet d'affronter toutes les épreuves.

Encore une fois, c'est mignon à regarder et plein de bons sentiments. Même les méchants ne le sont pas vraiment ou ne le restent pas, comme la fameuse cousine, grâce à l'intelligence et l'intuition de Cassie qui sait toujours trouver les mots justes (parfois assez clichés d'ailleurs) pour ramener tout le monde dans le droit chemin. Tout ce qu'il fallait à Abigail, c'est trouver une famille et c'est chose faite :)

Et puis il y a l'histoire de ce pont qui représente le symbole entre traditions et modernité. Si le pont est construit, la petite ville de Middleton perdra de son âme et de son cachet et dans The Good Witch, on aime beaucoup les traditions :) D'ailleurs c'est l'occasion de voir la toujours impeccable Martha Tinsdale montrer quelques fêlures et c'est sympa de la voir un peu plus fragile. Son mari et elle ont de jolies scènes.

Les enfants, eux, grandissent, font une mini crise d'adolescence réglée en 2 secondes. D'ailleurs j'ai eu un peu de mal avec leurs âges. J'avais eu l'impression dans le premier téléfilm que Lori et Bradon avec 8 et 10 ans mais là, trois ans après, Lori fête ses 16 ans et Brandon veut entrer dans une école de musique après le lycée...

Et on apprend que l'histoire de Derek et sa pâtissière n'a pas duré, ce qui m'a rendu triste car j'aurais bien aimé les voir ensemble après leur rapprochement lors du mariage de Jake et Cassie.

Et Cassie ne pratique toujours pas la magie, même si elle en parle beaucoup. En revanche, Abigail semble s'y adonner. En tout cas, elle fait des trucs vaudous avec des poupées :)

En conclusion, ce 4e téléfilm ne casse pas trois pattes à un canard mais il se laisse regarder agréablement.

******************************

Titre original : The Good Witch's Charm - Titre VF : Une famille peu ordinalire

Résumé :
Entre l'arrivée d'un bébé, les devoirs de maire de Cassie, l'arrivée de sa mère adoptive très à cheval sur les principes, une série de cambriolages qui touchent les boutiques de la ville et les articles d'un journaliste qui portent tort à la jeune femme, le moral de la famille Russell n'est pas au beau fixe. Le charme de la "gentille sorcière" et de Middleton arrivera-t-il à agir une nouvelle fois ?

Mon avis :
On avait laissé Cassie à la fin du 4e téléfilm enceinte, on la retrouve donc un an plus tard avec une petite fille, Grace, source de joie mais aussi de beaucoup de fatigue.

Ce téléfilm porte encore une fois sur la famille qui reste unie envers et contre tout. Mais avec les événements relatés dans le résumé, c'est la première fois que je vois Cassie perdre de son légendaire optimisme et être touchée par ce qui lui arrive. Mais heureusement, l'atmosphère féérique de la ville et les intuitions de la jeune femme vont agir à merveille et tout va rentrer ans l'ordre.

On fait connaissance avec un nouveau personnage, Doris, mère adoptive de Cassie, dont les méthodes d'éducation n'ont pas toujours été du goût de la jeune femme. Mais là aussi, tout est bien qui finit bien, les deux femmes vont se rapprocher.

Pour George (le grand-père des enfants de Jake Russell) et Gwen, que l'on n'avait pas vus dans le téléfilm précédent, tout n'est pas au beau fixe. George se sent vieux et inutile mais là aussi Cassie va faire des merveilles et lui remonter le moral.

Dans l'ensemble, The Good Witch's Charm est à l'image des précédents téléfilms, plein de bons sentiments, gentil et sympa à regarder et porte bien son nom car il est plein de charme :)

******************************

Titre original : The Good Witch's Destiny - Titre VF : Ma famille bien-aimée

Résumé :
L'anniversaire de Cassie approche et la famille souhaite lui offrir une grande fête. Mais Lori qui enquête sur la disparition de la Dame Grise le jour de son anniversaire, le même jour que celui de Cassie, craint qu'il n'arrive la même chose à sa belle-mère. Pendant ce temps, Drew, le fils de Gwen, revient à Middleton et Brandon, le fils de Jake, annonce qu'il veut se marier avec Tara sa petite amie.

Mon avis :
Sixième téléfilm de la saga et toujours agréable à suivre. Les enfants grandissent et commencent à prendre leur envol et la petite Grace a maintenant environ 18 mois.

Le telefilm porte une fois de plus sur la famille dans tous ses états, notamment au travers de la relation entre Gwen et son fils (joué par Robin Dunne de Sanctuary et Defiance), houleuse et qui va bien sûr s'arranger grâce à Cassie et ses intuitions qui font toujours mouche.

À cela s'ajoute un petit mystère, celui de la disparition de la Dame Grise, la dame emblématique de Grey House et là c'est Lori qui va le résoudre.

Bon pas grand chose à dire de plus...

******************************

Titre original : The Good Witch's Wonder - Titre VF : Bienvenue dans la famille

Résumé :
Quelques années ont passé et Martha Tinsdale a remplacé Cassie à la mairie de Middleton. Elle souhaite monter un énorme projet pour le jardin botanique mais veut organiser une vente aux enchères pour lever des fonds. Audrey, une mystérieuse jeune femme, arrive dans la ville et se lie rapidement d'amitié avec Cassie. Cassie qui doit rapidement organiser le mariage de Brandon et Tara qui veulent convoler avant que le jeune homme ne parte en tournée...

Mon avis :
Voilà c'est le dernier téléfilm de la saga avant la série télévisée et il est, lui aussi, à l'image des précédents, plein de bons sentiments et sympa à regarder. Moins captivant que Signed, Sealed, Delivered, qui joue sur le même registre, cependant.

Dans le précédent téléfilm, Brandon et Tara avaient finalement renoncé à se marier sur un coup de tête et voulaient laisser passer deux ans et demi. Apparemment il s'est passé plus de temps puisque Grace, la petite dernière, a au moins 5-6 ans alors qu'elle avait 18 mois précédemment. Mais bon. Bref, les deux tourtereaux veulent finalement avancer la date du mariage prévu de prime abord 4 mois plus tard et heureusement Cassie (qui a coupé ses longs cheveux), aidée de la toujours très efficace et cocasse Martha, va faire des merveilles.

Le téléfilm porte une fois encore sur la confiance qu'accorde Cassie aux gens et sur les secondes chances qu'on peut leur accorder. Ici c'est Audrey, qui semble indigne de l'amitié de la gentille sorcière, mais on va découvrir qu'il y a davantage que cela et que Cassie n'a peut-être pas vraiment tort alors que les faits semblent prouver le contraire.

Et bien sûr toujours et encore l'importance des liens familiaux et le fait de rester soudés malgré tout.

**************************

Conclusion globale sur les téléfilms, j'ai passé de bons moment à suivre cette série plus familiale que surnaturelle où la magie est plus une question d'intuition, donnant une atmosphère féérique à l'ensemble. Cassie est adepte de l'aromathérapie plus que de sorcellerie et sa faculté à écouter les gens, à ressentir ce dont ils ont besoin et envie, à toujours les guider sans en avoir l'air, en fait bien évidemment quelqu'un d'atypique et charmant. NB : dans la série il est clairement établi que le don de Cassie est cette intuition et cette empathie qui lui fait ressentir les choses.

Dans l'ensemble j'ai trouvé les personnages très attachants. Que ce soit Cassie, les enfants (surtout Lori, très sensible), George le grand-père, Gwen sa compagne, Derek le policier adjoint, et même Martha Tinsdale, élément humoristique de la série, antagoniste de Cassie au tout début mais qui devient une amie précieuse. Je n'ai pas beaucoup parlé de Jake car je ne le trouvais pas très charismatique mais c'est quand même un personnage important de toute la série, pilier de la famille Russell et le couple très solide qu'il forme avec Cassie, malgré les embûches et le fait que lui et Cassie soient différents, est un gros plus à la saga.

Côté réalisation, pas grand chose à dire, c'est vraiment réalisé comme des téléfilms, un peu vieillots parfois et avec une musique sirupeuse un peu omniprésente.

Juste un petit mot sur la série - Attention Spoilers - que j'ai commencée depuis et que j'ai presque finie. Elle se passe 8-9 ans après le 7e téléfilm (enfin, disons que Grace a pris 8-9 ans et a 15 ans, alors que les autres personnages pas du tout). Jake est mort :( Cassie est revenue vivre à Grey House qui est devenu un vrai Bed & Breakfast, Brandon (joué par un autre acteur) revient vivre à Middleton et devient policier sous les ordres de Derek devenu le Shérif, George est toujours là (mais Gwen a disparu de la circulation...) et un charmant docteur de New York vient s'installer avec son fils dans la maison voisine de celle de Cassie. Charmant docteur joué par James Danton ^^ Martha est toujours maire de Middleton et toujours aussi cocasse et Abigail revient... La suite ce sera dans mon bilan TV qui sortira en septembre-octobre :D

En tout cas, si vous voulez découvrir la gentille Cassie et sa famille, découvrir la petite ville charmante de Middleton, si vous aimez la romance et les histoires familiales ou à l'eau de rose, The Good Witch est fait pour vous :)

Note :



Vus en version originale sous-titrés en anglais

Les 7 téléfilms font partie du Film de la semaine 2016 de Benji
28/52

08 juin 2016

Ce pays qui te ressemble de Tobie Nathan

Résumé :
Zohar nait en 1925 dans une Égypte où superstitions et traditions, juifs et musulmans se mélangent. Enfant d'une jeune femme un peu folle et sorcière et d'un homme bon et aveugle, il est nourri par une femme musulmane au côté de sa soeur de lait, Masreya, qui deviendra son grand amour, un amour interdit. Il grandit et vieillit dans ce pays gouverné par Farouk, roi névrosé pris entre les Allemands et les Anglais, vit la seconde guerre mondiale et assiste à l'avènement des frères musulmans et des nationalistes qui portent Nasser au pouvoir en 1952 et chassent les juifs de leur patrie...

Mon avis :
Ce n'est pas le genre de livre qui m'attire habituellement (quoique) mais j'en avais entendu parler en bien l'année dernière et comme il s'y passait en Égypte et que j'y ai vécu 8 ans dans les années 90, j'ai eu envie de découvrir ce roman. Sa lecture fut plaisante et intéressante, ayant davantage aimé la seconde partie, plus imprégnée de faits historiques, que la première un peu trop chargée en exaltation et en superstitions.

Ce pays qui te ressemble est un peu le pendant égyptien des Belles de Tunis que j'ai lu il y a quelques semaines. En moins romanesque et plus exalté. Du coup, quand je l'ai commencé, les similitudes m'ont gênée et je me suis dit que j'allais avoir du mal à le lire car Les belles de Tunis était encore bien présent dans mon esprit. Mais finalement, j'ai fait abstraction de tout cela et ai apprécié l'histoire pour elle-même.

En tout cas, comme pour les Belles de Tunis, le roman se passe au début dans le ghetto juif. C'était la Hara à Tunis, c'est la Haret El Yahoud (le quartier des juifs) au Caire. Dans les deux romans, juifs et musulmans vivent en relative bonne harmonie mais les juifs vivent quand même dans des quartiers bien à eux. Mais ça s'arrête là. Car là où le roman de Nine Moati était une chronique familiale assez soft, celui de Tobie Nathan explose de sensualité, d'exaltation, d'odeurs et de bruit. Notamment à son début très porté sur la magie et le surnaturel. J'avoue que ce n'est pas ce que j'ai préféré dans l'histoire, je l'ai déjà dit plus haut. Cela m'a paru un peu "too much", exagéré à l'extrême. Mais peut-être cela est-il pour mieux souligner la différence avec la suite de l'Histoire (avec un grand H) quand le pragmatisme des militaires et des Frères musulmans va prendre le dessus et instaurer une Égypte moderne où le fantastique n'a plus lieu d'être.

Si la première partie m'a moins convaincue, il y a quand eu des passages sympas à lire, notamment les tribulations des oncles (ou assimilés) et du jeune Zohar, très cocasses.

La 2e moitié du roman a donc un aspect nettement plus historique et permet de sortir un peu du ghetto et découvrir d'autres aspects du Caire et de l'Égypte. J'y ai appris des choses (même si c'est assez romancé), ai redécouvert des lieux que je connaissais lorsque j'y vivais. Notamment le restaurant (pâtisserie) Groppi, institution locale renommée. D'ailleurs lorsque l'on apprend l'arabe dialectal du Caire, "Où est le restaurant Groppi ?" est l'une des premières phrases que l'on apprend :D On se balade également le long du Nil, on arpente la rue Kasr El Nil, on part pour Siwa, l'une des oasis les plus intéressantes du pays, en s'arrêtant à Marsa Martrouh, dernière ville côtière 300 km après Alexandrie avant de prendre la route du désert pour Siwa.

Historiquement, on voit l'Égypte indécise hésiter entre l'Allemagne et l'Angleterre, on assiste à la montée en puissance des Frères musulmans, aux émeutes de 1952, à la destitution de Farouk et l'avènement de la république. Je dois dire que j'ai trouvé beaucoup aimé tous ces passages-là, prenants, violents parfois.

J'ai été un peu mitigée sur la façon dont sont représentées les femmes dans ce livre. Ce sont soit des femmes hyper sensuelles, comme Masreya ou sa mère, soit un peu folle comme la mère de Zohar, soit mères juives hystériques comme les tantes du jeune homme...

J'ai eu un peu de mal à trouver les personnages attachants. Il y a bien le père de Zohar, Motty, qui est un personnage touchant et intéressant et que j'ai beaucoup aimé. Zohar est également intéressant, malin et atypique. Masreya (qui veut dire "l'Égptienne), elle, est décrite comme une femme sensuelle, je l'ai dit, mais en dehors de cela, elle n'a pas beaucoup de consistance. Quant au roi Farouk, il est décrit comme un homme mené par ses sens et les femmes, assez immature.

Tobie Nathan est psychologue à l'origine. Il l'est toujours d'ailleurs (quand je lisais le livre, je l'ai entendu dans une émission de radio :)) Il est né (en 1948) et a vécu au Caire jusqu'en 1957, date à laquelle les juifs furent expulsés du pays. Ce sont donc ses racines qu'il raconte dans ce livre foisonnant au style assez exalté et lyrique. Mais pas désagréable à lire. On se laisse prendre à ses envolées une fois rentrés dans l'histoire et je dois dire que les 540 pages du roman se lisent très bien et rapidement. Grâce à lui, j'ai retrouvé des expressions entendues lorsque je vivais au Caire, notamment Ma'lech, un mot clé de la langue arabe du Caire qui veut dire tant pis, c'est pas grave et qu'il explique d'ailleurs et que les Égyptiens emploient à tout bout de champ :)

En conclusion, Ce pays qui te ressemble est une histoire intéressante qui permet de découvrir ou redécouvrir une Égypte qui n'existe plus vraiment mais qui m'a permis de me balader dans des endroits où j'ai vécu il y a maintenant 20 ans. J'ai préféré la 2e moitié, plus historique, à la première où le surnaturel et l'exaltation sont un peu trop présents à mon goût. Et si voulez savoir si Zohar et Masreya arriveront à s'aimer et quelle sera la destinée du jeune homme, lisez-le.

Note :



Ce roman fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
12/26

07 juin 2016

Le Challenge de la Coupe d'Europe des livres


Il y a deux ans, pour la Coupe du monde de football, Cajou avait proposé un challenge de lectures à faire pendant la durée du Mondial. Elle réitère cette année à l'occasion de l'Euro qui aura lieu du 10 juin au 10 juillet.

Il s'agit de se constituer une équipe de 11 livres à lire durant cette période.

- Le gardien de but : THE roman que vous voulez à tout prix lire, celui qui n'a pas le droit de passer à travers les mailles du filet des profondeurs de votre PAL.
- Les attaquants : les 4 romans de votre PAL que vous voulez ABSOLUMENT lire.
- Les milieux de terrain : les 3 romans de votre PAL qu'il serait temps de sortir de là.
- Les défenseurs : les 3 romans que vous n’avez pas encore dans votre PAL mais que vous voudriez vous offrir -sans attendre le Mercato- pour parfaire votre équipe.

- Les réservistes : pour celles/ceux qui pensent que 11 ce ne sera pas assez (coucou Mylène ), voici encore 4 places sur le banc, pour porter votre équipe à 15.

Vous pouvez lire des romans du monde entier, pas forcément européens. Et l'essentiel est surtout de s'amuser, pas de tout lire forcément. C'est juste une petite Pal de début d'été qu'on se fait.

Bon j'avoue que j'ai hésité à y participer cette année car je lis de moins en moins et je sais pertinemment que je ne lirai pas 11 livres en un mois. De toute façon, la dernière fois, je n'avais lu que 5 livres :) Mais je ne résiste pas à l'appel de certains challenges et j'ai donc fait ma liste, et le plus dur a été de faire la liste des défenseurs car, à part le livre de Stéphanie Pélerin (Stéphie pour les intimes :)), que je vais acheter dès que je pourrai, j'ai tout ce qu'il me faut dans ma Pal et pas forcément d'envie d'achat. Mais bon, ma liste est constituée et la voilà :

Mon gardien de but
Bon je n'ai pas eu à chercher bien loin car c'est le livre que je lis en ce moment. Mais il correspondait bien à la définition de Cajou puisque je l'ai acheté dès sa sortie et il est à peine resté dans ma Pal.

Mes attaquants
J'ai hésité à mettre ces livres dans les milieux de terrain car ce sont des romans que j'ai depuis une éternité dans ma Pal (surtout pour les 3 premiers) mais je sais que ceux-là, je vais les lire à coup sûr ce mois-ci (enfin j'espère !)

Mes milieux de terrain
Voilà 3 romans dont je me dis souvent "faut que je les sorte de ma Pal", donc ce sera l'occasion. Le Tim Powers, c'est sûr que je le lirai car il pourra faire partie du Challenge Un genre par mois aussi en juillet.

Mes défenseurs
Voilà trois livres que je n'ai pas dans ma Pal (bon en même temps, le livre de Stephie et celui de Daniel O'Malley ne sont pas encore sortis :)) mais que je compte acheter rapidement (les lire rapidement ce sera une autre histoire ;))


Je ne mets pas de réservistes, j'ai déjà eu du mal à faire ma liste ! :D

Voilà ma petite équipe ! Si vous voulez participer, ça se passe chez Cajou !

06 juin 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (238)


Bonjour, c'est à nouveau lundi et c'est le jour où l'on fait le bilan de mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini Night Broken (La faille de la nuit), le tome 8 de Mercy Thompson de Patricia Briggs qui était très bien et j'ai lu Train d'enfer pour Ange rouge de Franck Thilliez, qui était efficace sans être exceptionnel quand on a l'habitude de ce genre de thrillers tordus :)

- Aujourd'hui, je commence The Last Star (La dernière étoile), le dernier tome de la trilogie La 5e vague de Rick Yancey. À l'origine, je devais lire La malédiction des colombes mais après le Thilliez, j'ai envie d'autre chose.

- Cette semaine, je vais donc lire The Last Star et ensuite je lirai celui que j'avais prévu, La malédiction des colombes de Louise Erdrich. Et comme je ne lis pas vite, ce sera tout pour cette semaine.

Bonne semaine à tous !

04 juin 2016

Mustang de Deniz Gamze Ergüven

avec Güneş Nezihe Şensoy, Doğa Zeynep Doğuşlu, Elit İşcan

Résumé :
Dans un village turc, après des jeux innocents avec des garçons, 5 soeurs de 11 à 18 ans voient leur vie transformée quand leur oncle et la grand-mère qui les a élevées transforment la maison en prison et s'empressent de marier les plus âgées...




Mon avis :
Je n'avais pas fait du tout attention à ce film lors de sa sortie en juin dernier mais j'ai eu très envie de le voir lorsqu'il a gagné le César du meilleur premier film en février 2016 et que j'en ai vu quelques images. Je l'ai donc acheté en DVD lors de mon dernier passage en France et avec mon homme on l'a regardé fin avril. Et ce très beau film, touchant et révoltant, m'a énormément plu, même si certaines petites choses m'ont empêché d'avoir un vrai coup de coeur.

Dans un village du nord de la Turquie, à la sortie de l'école, 5 soeurs, belles comme le jour et élevées plutôt librement par leur grand-mère, se rendent sur la plage et s'amusent en toute innocence avec des garçons. Mais ces jeux déclenchent un scandale et l'oncle des jeunes filles prend les choses en main et transforme la maison en prison, leur fait passer des tests de virginité et la grand-mère s'empresse de leur inculquer la façon dont une jeune fille bien doit se tenir et de marier les plus âgés. Certaines se soumettent à cette nouvelle autorité, d'autres renâclent, en particulier la petite dernière, Lale, casse-cou et rebelle.

De par son sujet, Mustang fait fortement penser à Virgin Suicides de Sofia Coppola. 5 soeurs, enfermées dans leur maison par des parents qui font passer la religion avant leurs enfants. Mais je vous rassure, l'issue ne sera pas aussi dramatique dans Mustang. Même si certains drames ne nous sont pas épargnés.

Mustang est donc un film qui parle de la condition de la femme dans un pays musulman et où les règles ancestrales et religieuses sont encore en vigueur (comme dans nombre de ces pays) dans les villages reculés. La Turquie a beau être laïque (même si c'est de moins en moins vrai) et se vouloir moderne, les coutumes ancestrales et religieuses priment encore un peu partout, dès que l'on sort des grandes villes modernes. Pour nous femmes occidentales, le sujet du film est bien sûr bouleversant et révoltant. Comment ne pas se révolter devant l'emprisonnement de ces 5 belles jeunes filles qu'on veut asservir et ternir. En plus, il est question d'inceste au cours du film...

Malgré les thèmes durs dont parle Mustang, le film n'est jamais pesant. Il est triste par certains moments, mais il se dégage beaucoup d'énergie et les efforts que font les 5 soeurs, surtout la petite dernière, pour s'arracher du joug qu'on veut leur faire subir donne un film lumineux et assez drôle.

Il y a juste des petites choses qui m'ont laissée perplexe. Au début, les 5 soeurs sont donc élevées par leur grand-mère qui les a laissées grandir dans une certaine liberté. Les filles portent des jeans, des petits hauts modernes, des ballerines, ont des portables. Ce sont des filles de leur époque comme le sont leur congénères occidentales. Et c'est donc la grand-mère qui a payé pour tout ça. Et tout à coup, elle s'aperçoit que ces jeunes filles sont émancipées, comme si elle n'avait pas été là pendant des années. Tout comme l'oncle qui les reprend en main. Elles se sont élevées seules ou quoi ? Ou alors jusque là on les considérait comme des enfants et on leur laissait la bride sur le cou et l'incident avec les garçons font se rendre compte qu'elles deviennent femmes et doivent alors rentrer dans le rang.

Et la fin m'a semblé un peu conte de fées et improbable. Lale, la plus jeune et une autre de ses soeurs parviennent à s'échapper et à parcourir 1000 km en bus pour rejoindre à Istanbul l'une de leur profs, sans qu'on leur demande leurs papiers ou qu'un avis de recherche ne soit lancée contre elle. Si cette fin est optimiste et nous réjouit, elle est un peu invraisemblable.

Les actrices turques qui incarnent les soeurs sont belles à tomber et on a vraiment envie que leurs personnages se sortent du carcan dans lequel on veut les enfermer. C'est Lale, la plus jeune, qui sert de narratrice, qui est la plus rebelle, la plus casse-cou et on s'amuse devant les trésors d'ingéniosité qu'elle déploie pour s'échapper de sa prison.

Mustang est le premier long métrage de la réalisatrice franco-turque. Grâce à une coproduction française, le film a été primé aux derniers César et est reparti avec celui meilleur premier film, meilleur scénario original, meilleur montage et meilleure musique. Sa réalisation est légère et délicate malgré les drames qu'il évoque, le film est assez court, 1h30 ce qui fait qu'il n'y a pas un moment d'ennui.

En conclusion, voilà un très beau film sur 5 jeunes filles modernes qu'on veut enfermer et asservir selon les coutumes religieuses et rurales du village dans lequel elles vivent. Le film m'a beaucoup plu et émue, fait rire aussi, grâce à l'énergie et la fraîcheur des 5 actrices, même si, quand j'ai réfléchi un peu, j'ai trouvé qu'il y avait quelques défauts et invraisemblances. En tout cas, si vous voulez également découvrir Lale, Sonay, Selma, Ece et Nur et découvrir ce que la vie va leur réserver, regardez ce film.

Note :



Vu en version originale sous-titrée en français

Il fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
21/52