Titre original : The Fiery Cross
Spoilers sur les tomes précédents
Résumé :
Spoilers sur les tomes précédents
Résumé :
1771, les prémices de la révolution américaine se font sentir et les Fraser savent qu'à un moment donné ils devront choisir leur camp. Mais en attendant, leur vie est à Fraser's Ridge avec leur famille et ses habitants, tous tentant tant bien que mal de protéger et développer ce havre de paix...
Mon avis :
Il s'est écoulé 6 mois entre ma lecture du tome 5 et celle du tome 6 mais le roman faisait presque 1500 pages en VO et je savais qu'il me faudrait avoir du temps devant moi pour le lire. J'ai donc attendu le mois de mars pour l'entamer et j'ai été ravie de retrouver Claire, Jamie, Brianna et Roger, même si le livre n'est pas exempt de longueurs et qu'il n'y s'y passe pas grand chose.
Précédemment dans Outlander, Brianna, la fille de Claire et Jamie, avait découvert que sa mère avait retrouvé son père par delà le temps mais qu'un destin funeste les attendait en janvier 1776. Elle avait décidé de franchir à son tour le cercle de pierres bientôt suivie par Roger Wakefield son amoureux. Quand ils s'étaient retrouvés, cela avait été pour mieux se séparer et Brianna s'était fait violer par Stephen Bonnet, le pirate que Jamie avait malencontreusement sauvé de la pendaison un jour. Enceinte sans savoir qui était le père de son enfant, la jeune femme avait retrouvé ses parents établis dans l'arrière-pays de la Caroline du Nord mais sur un malentendu Roger s'était fait enlever par les indiens. Jamie et Claire étaient partis à la recherche du jeune homme et avait dû laisser Ian, le jeune neveu de Jamie, en échange de Roger. Quand ils s'étaient tous retrouvés, Brianna avait donné naissance à un petit garçon et toute la famille s'était rendue à une importante réunion de Highlanders.
Quand La croix de feu débute, les Fraser savent que la révolution américaine se profile à l'horizon et que bientôt ses premiers soubresauts vont se faire ressentir et qu'il leur faudra choisir un camp tout en sachant qui seront les vainqueurs mais tout en préservant leur propriété de Fraser's Ridge...
Le roman débute là où s'était arrêté le tome 5, à ce fameux Gathering (je ne connais pas la traduction exacte), cette réunion de clans écossais. Et on ne peut pas dire que Diana Gabaldon fasse dans le superficiel puisqu'elle consacre entre 200 et 300 pages à une seule journée, oui UNE journée lors de ce fameux gathering. Alors, certes, on ne s'ennuie pas car il se passe pas mal de choses au cours de la journée mais c'est tout de même un peu long parfois...
Dans mon souvenir, La croix de feu était le tome que j'avais le moins aimé. Je l'avais lu découpé en trois tomes dans la version française poche et je me rappelle que j'avais trouvé les deux premiers tomes assez longs. La version intégrale en anglais passe mieux, même si ce n'est toujours pas mon tome préféré.
Mais on ne peut nier la passionnante reconstitution historique que nous offre Diana Gabaldon. Si le livre aurait peut-être gagné à avoir 400 ou 500 pages de moins, elle nous immerge complètement dans la vie des colonies anglaises au XVIIIe siècle et on a vraiment l'impression de vivre avec les Fraser, que ce soit à Fraser's Ridge ou ailleurs. J'ai particulièrement aimé les efforts de Claire pour adapter ses connaissances modernes à la médecine d'alors. Que ce soit pour cultiver de la pénicilline ou pour fabriquer une seringue. J'ai vraiment adoré cet aspect-là, quand le passé et présent se mêlent.
Mais The Fiery Cross n'est pas seulement la petite histoire, c'est aussi celle avec un grand H. Si ce tome se focalise surtout sur le quotidien de ses personnages avec beaucoup de réalisme, c'est avant tout un tome de transition et on sent petit à petit se profiler, au loin, cette révolution américaine qui va voir s'affronter les voisins ou les amis. Diana Gabaldon nous en donne d'ailleurs un aperçu lors de la bataille d'Alamance (16 mai 1771) où Jamie se retrouve face à des gens qu'il connaît et doit combattre. Je le disais plus haut, il va falloir qu'il choisisse un camp à un moment, nul doute qu'il choisira le camp des rebelles, étant donné son passif avec les anglais, sa nature rebelle par essence et ce qu'il sait de l'issue de la guerre mais pour le moment, tout ce qui lui importe c'est de sécuriser ses acquis et Fraser's Ridge et donc se mettre au service des Anglais... Nul doute que c'est un choix cornélien pour notre fier Highlander.
Si le roman est avant tout une chronique de la vie dans l'arrière-pays, l'auteur n'en oublie pas de glisser quand même des moments d'action et surtout se rappelle sur la fin qu'il y a une touche de fantastique et une histoire de voyage dans le temps :) J'ai d'ailleurs particulièrement aimé les révélations sur certains voyageurs dans le temps...
Je suis très fan du couple Claire/Jamie. La maturité leur va bien sans pour autant qu'ils deviennent ennuyeux, tout au contraire. J'adore leur complicité, leur amour profond et les décisions qu'ils prennent. Claire est un personnage de femme que j'admire énormément, forte mais restant touchante. Quant à Jamie, j'adore son côté petit garçon timide quand on aborde les choses du sexe et qu'il apprend des trucs de Claire :) Mais j'aime aussi le leader qu'il devient (ou qu'il redevient, ça a toujours été un meneur d'hommes), le patriarche de sa communauté. Ce qui n'enlève rien à son charme d'ailleurs.
Mais le personnage qui m'a le plus touchée c'est celui de Roger. Dans le tome précédent, il en avait déjà bavé avec son enlèvement mais là, le pauvre, il touche pratiquement le fond. Déjà, il doit trouver sa place entre un beau-père hyper charismatique à la personnalité très forte, une belle-mère qui l'est tout autant et une femme, Brianna, qu'il adule mais dont il doute parfois (à tort) de l'amour. Et c'est dur pour lui de se dire qu'il n'est là que parce que Ian s'est sacrifié pour rester chez les Indiens à sa place et de se dire que Jamie aurait préféré que ce soit lui qui y reste. Mais dans La croix de feu, il va subir encore une épreuve terrible et ça m'a fait mal de voir ce beau jeune homme la subir. Son parcours pour se relever ou pour gagner le respect de Jamie est très intéressant à suivre.
Quant à Brianna, je me dis que tant que Stephen Bonnet ne sera pas mort, elle ne sera jamais véritablement heureuse.
Beaucoup d'autres personnages parcourent ce tome, intéressants ou détestables. J'aime beaucoup, entre autre, Fergus, le fils adoptif de Jamie. En revanche, je me demande encore comment je pouvais avoir un souvenir romantique de Stephen Bonnet que je voyais plutôt comme un pirate séduisant et charmant qu'un vrai salaud après ma 1ère lecture, mais là je dois dire que cette relecture remet bien les choses en place. Ce n'es qu'une ordure sans scrupules et je suis comme toute la famille Fraser/Wakefield, je souhaite qu'il meure et dans d'atroces souffrances.
Même si j'ai dit que l'auteur aurait pu raccourcir son roman, je dois avouer que grâce à son style, je me délecte de vivre avec les Fraser. Sa façon d'écrire permet de nous immerger complètement dans ce qu'elle écrit et vraiment on a l'impression de vivre nous aussi en plein coeur de ce pays en devenir, que ce soit grâce aux petits détails de la vie à Fraser's Ridge ou lors d'événements plus importants. Et en anglais, c'est vraiment très agréable à lire. Pas toujours facile, mais rien d'insurmontable.
En conclusion, voilà un tome qui m'a peut-être moins emportée que les 4 précédents (surtout les 3 premiers) mais qui est une formidable reconstitution de la vie dans les colonies au XVIIIe siècle et c'est toujours un plaisir de vivre les joies, les peines et les épreuves des Fraser. Je pense qu'il faut voir ce roman comme un tome de transition avant le grand chambardement que va être la guerre d'indépendance et les conséquences qu'elle aura sûrement sur les Frasers. En tout cas, si vous voulez savoir comment Claire va arriver à faire une seringue ou de la pénicilline avec les moyens du bord, ou ce que signifie une croix de feu, et si vous voulez découvrir les épreuves que vont vivre les Fraser et en particulier Roger, lisez-le. Quant à moi, je ne sais pas quand je pourrai vous retrouver pour le tome 6, A Breath of Snow and Ashes, car il fait lui aussi 1400 pages, mais j'espère que ce sera avant la fin de l'année.
Note :
Mais on ne peut nier la passionnante reconstitution historique que nous offre Diana Gabaldon. Si le livre aurait peut-être gagné à avoir 400 ou 500 pages de moins, elle nous immerge complètement dans la vie des colonies anglaises au XVIIIe siècle et on a vraiment l'impression de vivre avec les Fraser, que ce soit à Fraser's Ridge ou ailleurs. J'ai particulièrement aimé les efforts de Claire pour adapter ses connaissances modernes à la médecine d'alors. Que ce soit pour cultiver de la pénicilline ou pour fabriquer une seringue. J'ai vraiment adoré cet aspect-là, quand le passé et présent se mêlent.
Mais The Fiery Cross n'est pas seulement la petite histoire, c'est aussi celle avec un grand H. Si ce tome se focalise surtout sur le quotidien de ses personnages avec beaucoup de réalisme, c'est avant tout un tome de transition et on sent petit à petit se profiler, au loin, cette révolution américaine qui va voir s'affronter les voisins ou les amis. Diana Gabaldon nous en donne d'ailleurs un aperçu lors de la bataille d'Alamance (16 mai 1771) où Jamie se retrouve face à des gens qu'il connaît et doit combattre. Je le disais plus haut, il va falloir qu'il choisisse un camp à un moment, nul doute qu'il choisira le camp des rebelles, étant donné son passif avec les anglais, sa nature rebelle par essence et ce qu'il sait de l'issue de la guerre mais pour le moment, tout ce qui lui importe c'est de sécuriser ses acquis et Fraser's Ridge et donc se mettre au service des Anglais... Nul doute que c'est un choix cornélien pour notre fier Highlander.
Si le roman est avant tout une chronique de la vie dans l'arrière-pays, l'auteur n'en oublie pas de glisser quand même des moments d'action et surtout se rappelle sur la fin qu'il y a une touche de fantastique et une histoire de voyage dans le temps :) J'ai d'ailleurs particulièrement aimé les révélations sur certains voyageurs dans le temps...
Je suis très fan du couple Claire/Jamie. La maturité leur va bien sans pour autant qu'ils deviennent ennuyeux, tout au contraire. J'adore leur complicité, leur amour profond et les décisions qu'ils prennent. Claire est un personnage de femme que j'admire énormément, forte mais restant touchante. Quant à Jamie, j'adore son côté petit garçon timide quand on aborde les choses du sexe et qu'il apprend des trucs de Claire :) Mais j'aime aussi le leader qu'il devient (ou qu'il redevient, ça a toujours été un meneur d'hommes), le patriarche de sa communauté. Ce qui n'enlève rien à son charme d'ailleurs.
Mais le personnage qui m'a le plus touchée c'est celui de Roger. Dans le tome précédent, il en avait déjà bavé avec son enlèvement mais là, le pauvre, il touche pratiquement le fond. Déjà, il doit trouver sa place entre un beau-père hyper charismatique à la personnalité très forte, une belle-mère qui l'est tout autant et une femme, Brianna, qu'il adule mais dont il doute parfois (à tort) de l'amour. Et c'est dur pour lui de se dire qu'il n'est là que parce que Ian s'est sacrifié pour rester chez les Indiens à sa place et de se dire que Jamie aurait préféré que ce soit lui qui y reste. Mais dans La croix de feu, il va subir encore une épreuve terrible et ça m'a fait mal de voir ce beau jeune homme la subir. Son parcours pour se relever ou pour gagner le respect de Jamie est très intéressant à suivre.
Quant à Brianna, je me dis que tant que Stephen Bonnet ne sera pas mort, elle ne sera jamais véritablement heureuse.
Beaucoup d'autres personnages parcourent ce tome, intéressants ou détestables. J'aime beaucoup, entre autre, Fergus, le fils adoptif de Jamie. En revanche, je me demande encore comment je pouvais avoir un souvenir romantique de Stephen Bonnet que je voyais plutôt comme un pirate séduisant et charmant qu'un vrai salaud après ma 1ère lecture, mais là je dois dire que cette relecture remet bien les choses en place. Ce n'es qu'une ordure sans scrupules et je suis comme toute la famille Fraser/Wakefield, je souhaite qu'il meure et dans d'atroces souffrances.
Même si j'ai dit que l'auteur aurait pu raccourcir son roman, je dois avouer que grâce à son style, je me délecte de vivre avec les Fraser. Sa façon d'écrire permet de nous immerger complètement dans ce qu'elle écrit et vraiment on a l'impression de vivre nous aussi en plein coeur de ce pays en devenir, que ce soit grâce aux petits détails de la vie à Fraser's Ridge ou lors d'événements plus importants. Et en anglais, c'est vraiment très agréable à lire. Pas toujours facile, mais rien d'insurmontable.
En conclusion, voilà un tome qui m'a peut-être moins emportée que les 4 précédents (surtout les 3 premiers) mais qui est une formidable reconstitution de la vie dans les colonies au XVIIIe siècle et c'est toujours un plaisir de vivre les joies, les peines et les épreuves des Fraser. Je pense qu'il faut voir ce roman comme un tome de transition avant le grand chambardement que va être la guerre d'indépendance et les conséquences qu'elle aura sûrement sur les Frasers. En tout cas, si vous voulez savoir comment Claire va arriver à faire une seringue ou de la pénicilline avec les moyens du bord, ou ce que signifie une croix de feu, et si vous voulez découvrir les épreuves que vont vivre les Fraser et en particulier Roger, lisez-le. Quant à moi, je ne sais pas quand je pourrai vous retrouver pour le tome 6, A Breath of Snow and Ashes, car il fait lui aussi 1400 pages, mais j'espère que ce sera avant la fin de l'année.
Note :
Ce livre fait partie du Big Challenge 2016 de Livraddict
4/10
du Baby Challenge Fantastique
6/20
(3+3 jokers)
du Challenge Read in English que j'ai repris
18
et comme il fait presque 1500 pages,
c'est ma 1ère lecture 2016 pour le Défi des 1000 de Fattorius
1
Il y a effectivement un certain caractère de transition dans ce tome, mais je me dis que c'est un peu un passage obligé. C'est quelque part de leur attachement à cette nouvelle vie que découlera la force de leur engagement dans le conflit à venir. De la même manière, je me dit que c'est aussi un tome qui laisse la part belle à l'évolution intérieure des personnages comme Roger et Jamie qui s'affirment peu à peu dans leur rôle. Bon après je suis un peu une mordue d'histoire à la base, donc le côté immersion dans la fin du XVIIIème m'a complètement emportée. C'est cependant vrai que j'ai mis du temps à en venir à bout, mon rythme de lecture s'accélérant en fonction de l'action.
RépondreSupprimerMême s'il est vrai que l'auteure change quelque peu son orientation avec son récit, celui-ci reste toujours aussi prenant et touchant.
RépondreSupprimerJ'ai vraiment apprécié découvrir encore plus cette nouvelle horizon qui leur offre un nouveau départ et un peu de répit après tant d'épreuves passées.
Je t'avoue que j'ai d'ailleurs peur de continuer l'aventure au vu de ce que réserve l'auteure à mon clan Fraser.
Merci pour cette nouvelle participation au Défi des Mille! En effet, le piège des longs livres, c'est qu'ils pourraient parfois être plus courts... Gageons cependant que l'éditeur a déjà su faire fondre ce roman en amont.
RépondreSupprimer@Gilwen, moi aussi j'ai mis pas mal de temps à lire la première moitié (pas par ennui) et j'ai été plus rapide ensuite. Mais c'est souvent comme ça quand je lis des gros pavés. C'est vrai que le côté historique est très bien rendu et moi aussi j'aime beaucoup cette immersion et l'évolution des personnages.
RépondreSupprimer@Steven, un court répit à mon avis. :) Mais c'est vrai que malgré mes toutes petites réserves, c'est prenant.
@Daniel, merci de ton passage ici. Je vais bientôt avoir un nouveau livre de plus de 1000 pages à te proposer et, pour une fois, ce ne sera pas un Outlander :)
Merci pour vos commentaires.