31 décembre 2016

Phobos, tome 1 de Victor Dixen

Résumé :
6 jeunes gens et six jeunes filles embarquent pour ce qui sera l'aventure de toute une vie, s'établir sur mars en ayant au préalable choisi leur compagnon lors de speed-dating au cours du voyage, tout ça sous l'oeil des caméras et des milliards de téléspectateurs de par le monde...





Mon avis :
Je crois bien que si je n'avais pas vu Victor Dixen parler de cette saga lors d'une conférence au dernier Salon du Livre de Paris, je n'aurais pas lu ce premier tome. J'avais beaucoup aimé sa série Jack Spark (même si je n'ai toujours pas lu le tome 4) mais je dois dire que le sujet de Phobos ne tentait pas plus que ça. Mais il a su éveiller mon intérêt lors de ce colloque et quand il m'a fallu choisir un dernier roman pour réussir mon Big Challenge Livraddict, j'ai décidé de découvrir le tome 1. Si je n'ai pas été aussi enthousiasmée que beaucoup, j'ai passé un moment très sympa en compagnie de Léonor et les autres prétendants à bord du Cupido.

Vendue par le président ultralibéral Green, La Nasa, en passant dans le privé, a décidé de donner un coup d’accélérateur à son projet de colonie sur Mars. C'est ainsi que le programme Genesis voit le jour. 6 jeunes hommes et 6 jeunes filles embarquent à bord du vaisseau spatial Cupido pour ce qui sera un aller simple. L'objectif est que garçons et filles fassent mieux connaissance au cours du voyage de plus de vingt semaines lors de séances de speed-dating de 6 minutes. À l'arrivée sur Mars, chacun devra choisir son futur conjoint et y fonder une famille. Tout cela sponsorisé par les marques qui soutiennent le projet et sous l'oeil des caméras et la scrutation des téléspectateurs du monde entier qui se passionnent pour les idylles des uns et des autres...

Avec des thèmes d'actualités, la télé-réalité, l'impact des réseaux sociaux sur nos comportements, le sponsoring à tout crin, le regard qu'on porte sur les autres, les dérives que peuvent donnent la course à l'audience, Victor Dixen a réussi à construire une histoire tout à fait originale. Pas originale dans les thèmes que je viens d'évoquer mais c'est vraiment une histoire pour ados que je n'avais jamais encore lue et ça, ça m'a plu. Après, ça reste ado donc un peu survolé,  légèrement caricatural et, comment dire, je ne veux pas dire gnian-gnian, mais gentil. Car les personnages du Cupido, et notamment les filles, puisque ce sont elles qu'on suit surtout, se soucient plus de l'amour et quel garçon elles vont choisir qu'autre chose. Leurs préoccupations sont vraiment légères et girly. En apparence, bien sûr car certains personnages se démarquent, comme Léonor, la narratrice.

Il ne faut pas oublier que c'est un premier tome avec toutes les contraintes que cela suppose. Il faut mettre en place l'histoire et l'intrigue, faire connaissance avec les personnages, tout en donnant du rythme pour ne pas ennuyer le lecteur. L'auteur réussit très bien à mettre tout cela en place. Le côté science-fiction est pour le moment presque anecdotique, bien sûr tout cela se passe dans un vaisseau spatial qui va aller sur mars mais c'est plus un roman sociétal et romanesque.

Outre cette histoire de speed-dating spatial, il y a bien sûr des complots, des manigances, car vous pensez bien que tout n'allait pas être tout rose au cours de ce voyage au long cours. Si une grande partie du livre porte sur ces rencontres de six minutes pour trouver l'homme de sa vie, et que c'est parfois un peu redondant, tout s'emballe sur la fin quand certaines révélations sont faites et surtout la fin nous laisse sur un cliffhanger de folie qui nous donne envie de nous jeter sur la suite.

Difficile de vraiment parler des personnages. La plupart ne sont justes qu'effleurés. On ne sait pratiquement rien des garçons, à part ce qu'ils montrent au cours des rencontres et les filles sont assez stéréotypées. Il y a la girly, la sportive, l'intello, celle qui manipule, la timide et Éléonor qui semble la plus sensée. Elles sont sympathiques chacune dans leur genre mais on ne s'attache pas vraiment à certaines. Bien sûr celle que j'ai préférée c'est Eléonor car c'est avec elle qu'on passe le plus de temps et j'ai aimé le personnage, sa détermination et son histoire. Krys sa meilleure amie est sympa, les autres, j'ai presque oublié qui elles étaient !

Serena McBee, la grande coordinatrice du projet est vraiment un personnage stéréotypé et caricatural. Franchement, l'auteur ne pouvait pas faire plus cliché en la créant. Tout ce qu'elle est, ce qu'elle fait, ce qu'elle manigance, même sa vie en dehors du projet, est convenu et pas surprenant pour un sou. C'est vraiment la méchante reine (Queen Bee ;)) des contes.

Quant à son équipe, quand on les voit agir et réagir on se demande vraiment comment ils ont pu mettre un projet aussi ambitieux sur pied. Ce sont vraiment des gros balourds pour la plupart.

Il y a un autre personnage que j'ai bien aimé, c'est Andrew Fisher, un jeune homme qui cherche à découvrir la vérité derrière la mort de son père et qui va tomber sur quelque chose d'énorme. Au début, j'ai trouvé que c'était le fils à papa sans intérêt mais son rôle prend plus d'ampleur au cours de l'histoire et j'ai hâte de savoir où ses découvertes vont le mener.

On ne peut nier que Victor Dixen sait écrire des histories page-turner. Il savait déjà très bien le faire dans Jack Spark et là c'est la même chose. C'est alerte, il alterne les chapitres entre les quartiers des filles, ce qu'il se passe sur terre (avec Serena McBee et Andrew en point de vue) et les rencontres entre prétendants. Chaque chapitre est assez court et débute comme si l'on était vraiment sous l'oeil de la caméra, avec "champs", "contrechamps", heure et date et lieu. C'est pas mal fait et tout cela donne du rythme.

En conclusion, même si j'avais préféré les Jack Spark, j'ai passé un bon moment en compagnie de ces 12 prétendants vivant une aventure exceptionnelle. Après ça reste toujours un peu léger mais c'est très plaisant à lire surtout que la fin est très haletante et donne envie de se jeter sur la suite. Alors si vous aussi vous voulez découvrir le Cupido et ses 12 prétendants, savoir ce que manigance Serena McBee et ce que découvre Andrew Fisher, lisez-le.

Note :



Ce livre fait partie du Big Challenge 2016 de Livraddict
10/10
Challenge réussi

Et du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
2/10

Challenge ABC 2017



Le Challenge ABC revient pour la septième année, oui sept ans, et je rempile bien évidemment une nouvelle fois. J'aime beaucoup ce challenge organisé par Nanet, même s'il est assez exigeant, dans la mesure où il me permet de sortir des vieux livres de ma Pal, d'avancer dans mes sagas ou simplement découvrir de nouveaux auteurs. Le principe reste toujours le même : lire des livres de 26 auteurs (un par lettre de l'alphabet).

La version 2017 consiste donc à choisir un auteur par lettre avec un minimum de 5000 pages pour l'ensemble des livres sauf pour l'option D (2500 - voir plus bas).

Le but reste de marier les styles : un classique, une nouvelle, un auteur étranger, un livre en fantasy, un en SF, un roman, un thriller... (Cette liste n'est pas exhaustive) Sauf pour l’option E. (voir plus bas). Un minimum de 5 catégories différentes est demandé pour valider l'inscription (4 en option D)

3 Jokers sont accordés : soit un changement dans la liste de départ, soit une tricherie.

Les tricheries sont la possibilité de mettre un prénom pour les lettres difficiles. Elles seront décomptées des changements et limitées donc à trois maximums (deux en option D). Si une liste est montée, au départ, avec une tricherie, il ne restera que deux changements possibles.

Les challenges

Voici les 4 challenges proposés, mais vous devrez en choisir un et un seul. Vous pouvez, bien sûr, réaliser plusieurs challenges*.

Vous pourrez changer en cours d'année vers un challenge A sur demande (sauf pour l'option E ! (voir plus bas)
Il sera par contre difficile de basculer vers un challenge C, sauf si vous postez une liste complète en début d’année.

A comme Aléatoire : Vous avez la possibilité de ne pas fixer votre liste
Attention, si cette option peut sembler alléchante, elle est réputée plus difficile, car, vous n’avez pas de cadre fixe et c’est toujours le nom de l’auteur qui prime. Je vous conseille d’établir une liste de 26 auteurs, que vous changerez à loisir. Vous n’êtes pas obligé de la fournir. Attention, toutefois, au nombre de pages lues : c'est un des points primordiaux, et lorsque vous ferez vos changements, méfiez-vous de ne pas vous retrouver en dessous des 5000 pages nécessaires.
Attention, si en fin d'année l'une de ces conditions n'était pas remplie, malgré 26 livres lus, le challenge serait caduque !
Dans cette option, pas de Manga-BD, ni film et pas de tricheries (prénom) possible.
En résumé : Sans liste de départ (donc tout changement possible), pas de manga ni bd ni films, multi catégorie, 5000 pages minimum.

B comme Bi-technologies : Vous pourrez intégrer à votre challenge, des BD ou manga, des Films. (Un film compte pour 50 pages, quelle que soit sa durée)
Pour les BD, le dessinateur compte autant que l'auteur. À vous de choisir la lettre qui vous convient. Pour les films, c'est le nom du réalisateur qui doit être pris en compte.
En résumé : liste de départ, 3 tricheries/changements possibles, tous livres permis + films, multi catégories, 5000 pages minimum.

C comme Complet : C’est le challenge type.
En résumé : liste de départ, 3 tricheries/changements possibles, pas de manga ni bd ni films, multi catégories, 5000 pages minimum.

D comme Demi-challenge : Comme son nom l’indique, c’est la possibilité de partir sur un demi-challenge, soit 13 noms.
En résumé : liste de départ de 13 titres(sauf D/A), 2 tricheries/changements possibles, pas de manga ni bd, ni films, multi catégorie (4 mini), 2500 pages minimum.

Quatre demi-challenges :
- D/A (demi-challenge aléatoire) ;
- D/B (demi-challenge bio-technologie).
- D/C (demi-challenge complet)
- D/E. (demi-challenge avec une mono catégorie)

La nouveauté 2017 : vous pouvez choisir de faire une version ACE ou BDF. A savoir que dans la première vous lirez les lettres impaires : A, C, E, G…Y ; et dans la seconde les paires : B, D, F, G… Z. choisissez bien

Les options

Ces options viennent en complément des Challenges.
E = Édition spéciale : Vous pouvez, dans cette option créer une liste en supprimant une des obligations de départ (sauf le NB de pages). Voici quelques exemples de listes :
                     -  Prénoms : seules les initiales des prénoms sont prises en compte,
                     -  Mono catégorie : vous choisissez une seule catégorie : classique, histoire...
Attention, il existe des challenges spécifiques ABC : Challenge ABC Thriller/polar 2015 & Challenge ABC de l'imaginaire 2015, donc, ne le proposez pas !
                   
Cette liste n'est pas fermée, vous pouvez proposer vos idées de listes ! Attention, vous ne pouvez modifier qu'une des règles de départ.

Le Challenge démarre le 1er janvier 2017, les inscriptions se font sur le topic dédié sur Livraddict. Il faut préciser l'option choisie et avoir publié sa liste complète au 15 janvier 2017, sinon l'inscription ne sera pas valide.

Pour ma part, je reste en catégorie C cette année.

Voici ma liste
A ~ Atkinson Kate, Life after Life [Une vie après l’autre] (544 pages - Pal - Fantastique - VO - Challenge Read in English)
B ~ Briggs Patricia, Fire Touched, Mercy Thompson tome 9 [L’étreinte des flammes] (342p ( Urban Fantasy - Pal - VO - Challenge Read in English)
C ~ Constantine Barbara, Tom, petit Tom tout petit Tom (210p - Pal - Contemporain)
D ~ Dabos Christelle, Les disparus du Clairedelune, La passe-miroir tome 2 (560p - Pal - Fantasy - Jeunesse - Challenge de Licorne - Challenge Jeunesse/YA)
E ~ Evanovich Janet, High Five [Cinq à sexe], Stephanie Plum T5 (336p - Pal - Policier - Humour - VO - Challenge Polars et Thrillers - Challenge de Licorne - Challenge Read in English)
F ~ Flagg Fannie, The All-Girl Filling Station’s Last Reunion [La dernière réunion des filles de la station service] (347p - Pal - Contemporain - VO - Challenge Read in English)
G ~ Gabaldon Diana, An Echo in the Bone [L’écho des coeurs lointains], Outlander T7 (1065p - Pal - Historique - Aventures - Romance - VO - Challenge Read in English)
H ~ Heinlein Robert, Une porte sur l’été (280p - Pal - Science-Fiction)
I ~ Indridason Arnaldur - Hypothermie (352p - Pal - Policier - Challenge Polars & Thrillers, Challenge de Licorne)
J ~ Joyce Rachel, Deux secondes de trop (477p - Pal - Contemporain)
K ~ Khadra Yasmina, Les hirondelles de Kaboul (147p - Pal - Drame)
L ~ Ledig Agnès, On regrettera plus tard (310p - Pal - Contemporain)
M ~ McCall Smith Alexander, 44 Scotland Street, Les chroniques d’Edimbourg T1 (326p, Pal - Contemporain - VO - Challenge Reain in English
N ~ North Claire, The First Fifteen Lives of Harry August [Les 15 premières vies d’Harry August] (405p - Pal - Fantastique - VO - Challenge Read in English)
O ~ O’Malley Daniel, Stiletto, The Chequy Files T2 (496p - Pal - Fantastique - VO - Challenge Read in English)
P ~ Perry Anne, Callander Square, Thomas & Charlotte Pitt T2 (256p - Pal - Policier - Historique - VO - Challenge Polars & Thrillers, Challenge de Licorne - Challenge Read in English)
Q ~ Qiu Xiaolong, De soie et de sang, Les Enquêtes de l’inspecteur Chen T5 (331p - Pal - Policier - Challenge Polars & Thrillers, Challenge de Licorne)
R ~ Rowling J.K, Harry Potter and the Cursed Child [Harry Potter et l’enfant maudit], HP8 (327p - Pal - Fantastique - Théâtre - VO - Challenge Read in English
S ~ Safier David, Sacrée famille (377p - Pal - Contemporain - Humour)
T ~ Thilliez Franck, La chambre des morts (341p - Pal - Thriller - Challenge Polars et Thrillers - Challenge de Licorne)
U ~ Unger Lisa, Cours ma jolie (457 - Pal - Thriller - Challenge Polars et Thrillers - Challenge de Licorne)
V ~ Van Lustbader Eric, La gardien du testament (632p - Pal - Thriller ésotérique - Challenge Polars et Thrillers - Challenge de Licorne - Tricherie)
W ~ Wolff Isabel, Ghostwritten (374p - Pal - Chick-lit - VO - Challenge Read in English)
X ~ Collectif, Fantasmes et miroirs (55p - Pal - Érotique - Nouvelles)
Y ~ Young David, Stasi Girl (416p - Pal - Thriller - Historique - VO - Challenge Polars et Thrillers - Challenge de Licorne - Challenge Read in English
Z ~ Zaïre Johanna, Wolrd War Web (504p - Pal - Science-fiction)

Ce qui me fait 10267 pages à lire, soit 1093 pages de moins qu'en 2016.
2 Jeunesse/YA, 6 Contemporain, 4 Policier (dont 1 asiatique et 1 islandais), 2 Science-fiction, 4 Fantastique, 1 Drame, 1 Érotique, 1 Fantasy, 4 Thriller, 3 Historique, 1 Aventures, 1 Urban Fantasy, 2 humour, 1 romance, 1 Théâtre
Pas de classique, de biographie/autobiographie ou d’essai cette année et certains livres regroupent plusieurs genres.
8 Challenges Thrillers et Polars, 9 Challenge de Licorne, 12 VO (challenge Read in English), 2 Challenge Jeunesse/YA
1 Tricherie
Tous les livres sont dans ma Pal.

Rock'n rolla de Guy Ritchie

Avec Gerard Butler, Tom Wilkinson, Mark Strong, Idris Elba, Thandie Newton, Tom Hardy

Résumé :
Lenny, aidé de son fidèle lieutenant, règne sur la pègre londonienne et s'est mis les autorités locales et gouvernementales dans la poche. Mais la donne commence à changer quand les russes veulent s'approprier une (grosse) part du gâteau, ainsi que les voyous locaux. Au milieu de tout ça, un tableau que tout le monde recherche et une rock star droguée que tout le monde croit morte...

Mon avis :
Jusqu'à présent, j'ai toujours bien aimé les films de Guy Ritchie, même si le deuxième Sherlock Holmes m'avait un peu déçue. J'ai déjà vu un film du réalisateur en début d'année (Man from U.N.C.L.E.) qui m'avait beaucoup plu et j'avais très envie de voir ce RockNRolla qui me semblait plus dans la lignée de ses premiers films, Snatch et Crimes, arnaques et botanique et qui m'avait super plu lorsque je les avais vus il y a longtemps. Au final, je ressors assez déçue de ce RockNRolla qui ne remplit pas toutes ses promesses...

RockNRolla pourrait s'appeler Crimes, arnaques et rock'n roll :) car il se rapproche effectivement davantage de ce film (enfin de ce que j'en ai le souvenir) que d'un Sherlock Holmes ou Agents très spéciaux. Le problème c'est qu'il est assez poussif dans sa première heure. C'est un film de malfrat assez convenu, avec coups bas, trahisons et personnages stéréotypés. Il faut vraiment attendre donc plus d'une heure pour que le film devienne enfin ce que j'en attendais, un truc plus jouissif et violent. Car oui, dans ce genre de film, moi faut que le sang gicle et que ça s'entretue joyeusement :) Un peu comme un Tarantino. Et c'est là où le bat blesse. Mais bon, ça reste quand même sympa à regarder, ne serait-ce que pour les accents anglais :)

C'est Gerard Butler qui tient l'un des rôles principaux, celui du voyou beau gosse ténébreux qui essaie de s'en mettre plein les poches et le duo qu'il forme avec Idris Elba est assez savoureux. Tom Wilkinson joue le caïd et est très bien, pas super original mais il s'en sort bien et c'est marrant de voir Tom Hardy tout jeune. Comme c'est amusant de voir Thandie Newton en comptable aux dents longues et toute jeunette aussi (enfin avec 8 ans de moins), après l'avoir vue dans Westworld dernièrement. Le personnage de Mark Strong est lui aussi stéréotypé mais il est impeccable aussi.

La réalisation de Guy Ritchie n'est pas très innovante, je pense qu'après ce film il a eu raison de passer à des films de plus grande ampleur car je pense qu'il avait fait le tour des films de gangsters.

En conclusion, RockNRolla est un film sympa à regarder certes, vite vu et vite oublié et qui n'a pas tenu toutes ses promesses ou du moins n'est pas ce que j'en attendais. Enfin si vous voulez voir la pègre de tous bords s'étriper et savoir ce qu'est un RockNRolla, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée anglais

Il fait partie du Mini Challenge Action de Seriebox
4/4
41/50

et du Film de la semaine 2016 de Benji
53/52

30 décembre 2016

Mommy de Xavier Dolan

avec Anne Dorval, Antoine-Olivier Pilon, Suzanne Clément

Résumé :
Les relations compliquées et fusionnelles entre une mère, veuve depuis quelques années, et son fils qui souffre d'un trouble de l'attention et d'hyperactivité et qui vient d'être expulsé, pour comportement dangereux, du centre de rééducation où il était placé depuis la mort de son père...




Mon avis :
Voilà longtemps que j'avais envie de voir ce film, depuis sa sortie il y a plus de deux ans en fait, mais ce n'est qu'en cette fin d'année que j'ai pu le regarder, un film magnifique, dur et intense.

Diane Desprès, veuve d'une quarantaine d'années, doit récupérer la garde son fils, Steve, un adolescent qui souffre de TDAH, un trouble de l'attention et avec hyperactivité qui le conduit parfois à des réactions violentes et qui, à cause de son comportement, vient d'être expulsé du centre de rééducation où il était placé depuis la mort de son père. Même si une loi permettant aux parents d'enfants très difficiles de les confier à une institution de type hôpital psychiatrique afin qu'ils soient pris en charge vient d'être passée, Diane ne veut pas en entendre parler et veut donner une chance à son fils et elle de vivre ensemble. Malgré quelques situations explosives, ils trouvent une forme d'équilibre en compagnie de leur voisine Kyla, en congé sabbatique et atteinte de bégaiement. Jusqu'au jour où tout bascule...

Voilà un film qui a été encensé lors de sa présentation à Cannes en 2014 et qui a même reçu le prix du Jury. C'est un film qui parle avec sincérité des relations fusionnelles entre une mère et son fils, ici exacerbées par la maladie de Steve qui rendent ces relations bien compliquées. Tout au long du film, on sent cette mère prête à tout pour pouvoir garder son fils, construire quelque chose et espérant ne pas avoir à se résoudre à l'enfermer...C'est un film âpre, sans concession, parfois violent, mélodramatique et entrecoupé de moments lumineux, précieux car trop rares. C'est un film dont il est difficile de parler car il se vit et se ressent...

Mommy est porté par trois comédiens très justes et habités par leurs rôles. À commencer par Anne Dorval dans le rôle de la "Mommy", qui est exceptionnelle et bouleversante. On sent son amour pour son fils mais aussi son désarroi devant sa maladie et ses réactions et il y a des scènes vraiment déchirantes notamment sur la fin.

Antoine-Olivier Pilon est aussi excellent dans le rôle de Steve, capable d'être le plus charmant des garçons et dans la minute qui suit faire preuve d'une violence inouïe. Il ne joue pas Steve, il EST Steve et franchement on ne peut que ressentir de la compassion pour ce jeune homme qui ne sait gérer ses émotions que de façon excessive et lui aussi nous bouleverse bien souvent.

J'ai beaucoup aimé Kyla la voisine, elle aussi avec ses problèmes (on ne saura jamais ce qui lui a provoqué son bégaiement) mais qui va pratiquement se trouver une deuxième famille avec Diane et Steve. Il y a de très belles scènes entre eux trois.

Mommy c'est aussi une réalisation atypique. Dolan, 24 ans au moment du tournage et 25 à sa sortie, a pris le parti de tourner en carré 1:1 pour mieux marquer l'étouffement, l'enfermement dans lesquels se trouvent les personnages. C'est assez déstabilisant au début mais on s'y fait très bien et on ressent nous aussi cette sensation de confinement. Et puis dans un moment de grâce, au milieu du film, l'image s'élargit en 16/9, pour mieux montrer ce petit moment de bonheur que vivent les personnages, et pour se refermer trop rapidement une fois de plus en carré car le bonheur ne dure pas... Outre la réalisation, la bande-son est très bien.

En conclusion, voilà un film magnifique et bouleversant dont on ne voit pas passer les 2h20, porté par de magnifiques comédiens et une réalisation originale. Alors si vous aussi voulez découvrir l'histoire de Diane, Steve et Kyla, regardez-le ! Et je vous conseille de le regarder avec des sous-titres car le québécois employé dans le film est assez compliqué à comprendre pour nous français.

Note :



Vu en version originale sous-titrée en français

Ce film fait partie du Mini Challenge Drame
6/7
36/50

ainsi que du Film de la semaine 2016 de Benji
52/52

La neige et la cendre, Outlander tome 6 de Diana Gabaldon

Titre original : A Breath of Snow and Ashes

Résumé :
Claire et Jamie savent que les jours tranquilles à Fraser's Ridge sont comptés. La guerre d'indépendance approche et il leur faudra choisir un camp. Le gouverneur souhaite que Jamie s'engage pour lui auprès des indiens mais le valeureux Highlander sait qu'à un moment il lui faudra rejoindre les indépendantistes quitte à passer pour un traitre. Et les Fraser pourront-ils déjouer le sort qui les donnent mourant dans l'incendie de leur maison le 21 janvier 1776 ?



Mon avis :
C'est toujours un plaisir de retrouver la saga Outlander, même si les deux derniers tomes étaient moins haletants que les précédents. J'ai attendu d'avoir terminé la plupart de mes challenges pour m'atteler tranquillement à ce tome qui fait plus de 1400 pages en VO (et annoncé à 1643 pages dans ma liseuse) et je dois dire qu'il m'a vraiment tenu en haleine, même si le démarrage a été un peu long et qu'il n'a pas été un coup de coeur comme les trois premiers.

Avril 1773, la vie à Fraser's Ridge se déroule tranquillement. Brienne et Roger semblent avoir (re)trouvé une certaine sérénité et Jamie et Claire s'occupent activement de faire de leur communauté un havre de paix, malgré l'hostilité de certains et les exactions d'autres dans les environs. Et tous savent que les nuages s'amoncellent à l'horizon et que bientôt la révolution américaine va devenir une réalité et qu'en en connaissant l'issue ils devront se ranger auprès des rebelles, détruisant sans doute tout ce que pour quoi Jamie s'est battu et a construit et reniant son serment envers la Couronne.  Mais les Fraser survivront-ils jusqu'à la déclaration d'indépendance alors qu'une coupure de journal les déclarent morts dans l'incendie de leur maison en janvier 1776 ?

La neige et la cendre se déroule d'avril 1773 à décembre 1776. Entretemps, il se sera écoulé 1400 pages donc et plus de trois ans d'une période de l'Histoire américaine pleine de soubresauts et de fureur. Le roman commence comme le précédent assez calmement et décrit avec détail la vie dans l'arrière-pays de la Caroline du Nord au temps des colonies :) Je me suis dit que ça allait être comme le précédent tome, très agréable à lire mais pas passionnant non plus. Mais très vite, il s'en passe des choses ! Il y est question d'enlèvement, de gens peu recommandables, de jeunes filles dévoyées, de meurtre, d'or qui disparaît, d'inventions un peu peu trop modernes pour l'époque, d'accusations,  de voyages dans le temps, de traitrise, de complot, de révélations, de décisions difficiles à prendre, de séparations déchirantes, j'en passe et des meilleures ! :) Difficile pour moi de tout vous dire, d'abord parce qu'il serait dommage de vous dévoiler l'histoire en détail et parce que le roman est foisonnant. Et si le roman est long à lire, il n'est en aucun cas ennuyeux. Je ne me rappelais absolument plus de l'histoire (je vous rappelle que c'est une relecture et que je l'avais lu la première fois il y a bien 10 ans) mais j'avais le souvenir de m'être un peu ennuyée. Et là, ce ne fut pas le cas du tout. Il me donne vraiment envie de me jeter sur la suite (qui sera une découverte), d'autant plus que la fin annonce un tournant dans la vie des personnages...

Concernant la grande Histoire, on assiste donc à la révolution pour l'indépendance de l'Amérique mais on a l'impression d'y assister de très loin. Si on vit la révolution localement, avec une bataille à laquelle participe Jamie, on a un peu de mal à comprendre, à travers le roman, comment on arrive à la déclaration d'Indépendance le 4 juillet 1776. C'est peut-être très connu pour les Américains, mais pour nous, Français, on n'y connait que dalle et ce n'est pas avec La neige et la cendre qu'on sera plus avancés. Déjà qu'avant d'avoir vu la série Turn, je pensais que tout était réglé en 1776, alors que la guerre a finalement duré des années après... Bon c'est un peu dommage mais finalement dans cette saga, ce n'est finalement pas ce qui nous importe le plus. C'est la vie de Claire et Jamie, de Brienne et Roger et des autres personnages qu'on aime qui nous tient à coeur.

Si dans les deux derniers tomes, c'est Roger qui avait le plus souffert, ici c'est Claire qui subit le plus de choses éprouvantes, pour ne pas dire cruelles. Mais fidèle à elle-même, elle reste digne et courageuse en toute circonstance et sait qu'elle peut compter sur son Jamie quand elle flanche. J'adore ce personnage, ce qu'elle est, ses prises de position et surtout son couple sans faille avec son Highlander et leur amour plus fort que l'adversité. Quant à Jamie, il est toujours cet Écossais droit et fier, buté et coléreux mais bienveillant avec les siens. Mais gare à qui se mettra en travers de lui ou fera du mal à sa famille ! J'adore aussi ce personnage, pas seulement parce que maintenant j'ai l'image de Sam Heughan en tête ;) mais parce que la maturité lui va bien mais qu'il reste (presque) toujours fidèle à ses principes et qu'en déroger, même s'il sait que c'est pour la bonne cause, est un crève-cœur pour lui.

Brienne et Roger ont trouvé une forme de sérénité, je l'ai dit plus haut. Ça fait du bien de voir ce jeune couple heureux, élevant leur fils dans ce monde assez âpre et hostile et il y a des scènes assez amusantes notamment lorsque Roger construit des voitures pour son fils et les appelle des Vroom :) Tous deux vont trouver leur chemin, elle en créant, lui dans la spiritualité mais là encore rien ne vient se mettre en travers de leur couple ou de leur amour, ni les médisances ni les circonstances.

Dans le dernier tome, j'avais dit combien j'aimais Fergus et c'est toujours le cas. Mais le pauvre, lui aussi va passer par des hauts et des bas et il y a des scènes assez poignantes avec lui. Heureusement il a sa famille pour le soutenir...

J'aime beaucoup Ian également. On ne savait pas grand chose de sa vie passée chez les Mohawks et ce tome est l'occasion d'en apprendre davantage, de comprendre les raisons de son retour et c'est vraiment poignant.

Il y a une multitude d'autres personnages, difficiles de se rappeler de tous mais je veux noter Tom Christie, un homme droit et un peu buté mais tellement digne... Et je ne vous parle pas de Stephen Bonnet car ce serait spoiler...

Le style de Diana Gabaldon est toujours aussi délectable à lire. Je me dis qu'il y pour beaucoup dans le plaisir que j'ai à lire cette saga, pas seulement pour ce qu'elle raconte mais de la façon dont elle le raconte. Bien sûr, c'est parfois un peu long mais il y a tellement de charme dans son écriture qu'on le lui pardonne. Et puis ses détails donnent de la vie à son histoire et ses personnages, on a vraiment l'impression d'être aux côtés de Claire et Jamie ou de Brienne et Roger et de vivre leurs aventures.

En conclusion, même si le roman n'a pas été tout à fait un coup de coeur, j'ai vraiment été emballée par ce tome 6 de la saga Outlander, pour ce que vivent nos personnages chers à nos coeurs et les événements qui se déroulent en marge de leur histoire. Et la fin donne vraiment envie de se plonger dans le tome 7. Pour ma part, je pense que ce sera pour mars prochain, il faut que je trouve encore quelques semaines pour ce qui sera encore un beau pavé (mais "seulement" de 1000 pages :)) Alors si vous voulez découvrir tout ce que vont vivre les Fraser et les MacKenzie, savoir quel tournant va prendre leur vie à la fin du tome et connaître enfin la véritable signification de l'article de journal qui avait conduit Brienne et Roger à franchir les portes de pierre voilà des années, lisez-le !

Note :



Le roman fait partie
du Challenge Read in English 2016 - 2017 que j'organise
10,5

et comme il fait plus de 1000 pages,
  du Défi des 1000 de Fattorius
3

29 décembre 2016

Les animaux fantastiques de David Yates

Titre original : Fantastic Beasts and Where to Find Them
avec Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler, Ezra Miller, Colin Farrell

Résumé :
Le jeune Newt Scamander arrive à New York avec une valise mystérieuse, dans un New York en proie au chaos, chaos qu'il contribue à aggraver lorsque des créatures s'échappent de sa valise...



Mon avis :
J'adore Harry Potter. Je n'ai pas grandi avec lui vu mon grand âge mais mes enfants oui et c'est en même temps qu'eux que j'ai lu les romans (certains plusieurs fois) et vu les films (et les ai convertis à la VO grâce à HP4). Quand s'est achevé HP et les reliques de la mort, on pensait que c'en était fini du petit sorcier et de cet univers. Mais le filon étant juteux, il a été décidé de faire un film d'après le bestiaire des Animaux fantastiques. De prime abord, ça ne m'intéressait pas plus que ça mais quand j'ai vu la première bande-annonce qui annonçait un film prometteur et vu qu'il y avait Eddie Redmayne au générique, il m'a vraiment tentée. Comme il est sorti alors que j'étais en France, j'ai pu aller le voir et je dois dire que j'ai passé un excellent moment avec ce film qui nous replonge dans l'univers des magiciens et des moldus (enfin des non-mages comme on dit aux USA :D).

New York 1926, New York est balayée par une force mystérieuse et un groupe de fanatiques, Les fidèles de Salem, menace l'existence des sorciers. C'est dans ce contexte que débarque d'un voyage au long cours le jeune Newt Scamander (Norbert Dragonneau pour les Frenchies) avec une valise contenant des créatures magiques. Quand Jacob Kowalski, un Non-Maj libère involontairement certaines des créatures, toute la communauté des sorciers est sur les dents et Norbert avec Jacob et Tina, une jeune femme qui voit là l'occasion de retrouver sa place d'Auror, se lancent à la poursuite des créatures, tout en étant pourchassés par le Macusa qui les considèrent comme dangereux...

Ce film est un bonheur à voir ! Les quelques notes de la musique d'Harry Potter qui retentissent au début du film donnent des frissons et on se dit que c'est bien de retrouver cet univers et qu'il nous avait manqué :) Ce que j'ai d'abord aimé c'est qu'on s'éloigne un peu de Poudlard et de Londres. Toute la saga de J.K Rowling était basée là-bas et finalement on ne savait pas trop ce qu'il se passait ailleurs (sauf lors de la coupe de feu avec les autres écoles ou des souvenirs sur la vie de Dumbledore) et là c'est vraiment intéressant de voir cet univers élargi, de noter les différences entre les sorciers américains et anglais et cela ouvre de nombreuses perspectives.

Les intrigues sont intéressantes et certaines font froid dans le dos, comme cette histoire avec Les fidèles de Salem qui fait comme un écho avec la situation aux États-Unis et en Europe et la montée des White Supremacists... Il y a pas mal de rebondissements et certaines révélations, il y a de l'action, de l'aventure et de l'humour.

Car outre les thèmes dont j'ai parlé il y a bien sûr tout ce qui tourne autour de ces animaux fantastiques, ce bestiaire magique et fabuleux et c'est souvent amusant. Mention spéciale au Sniffleur et surtout au baby Botruc adorable. D'ailleurs je veux un film avec Baby Botruc et Baby Groot (celui des Gardiens de la galaxie) ! Et la valise de Newt est comme le Tardis, bigger on the inside :)

Depuis Les piliers de la Terre, je suis très fan d'Eddie Redmayne. Je l'avais adoré dans Une merveilleuse histoire du temps et j'ai été ravie de le retrouver ici avec sa bouille toute choupinette. Il est très bien dans le rôle de Newt Scamander, mélange de candeur et d'aventurier.

Je ne connaissais pas du tout Katherine Waterston qui a un rôle sympathique mais qui n'est pas exceptionnelle. J'ai largement préféré le personnage de sa soeur incarnée par Alison Sudol qui vient des séries et qui est très drôle et attachante.

Et le gros plus c'est le personnage de Jacob, joué par Dan Fogler et qui est très drôle et touchant. J'ai beaucoup aimé ce moldu, euh... je veux dire ce non-maj un peu balourd et maladroit qui se trouve propulsé dans le monde des sorciers et qui se révèle être un bon complément à Newt.

Et je n'avais pas reconnu Ezra Miller (du moins au début) mais lui aussi je le trouve très bien

J'aime beaucoup Colin Farrell mais ma fille a dit, quel besoin ont-ils d'engager un acteur connu, pour ce film. Personnellement, ça ne m'a pas dérangé et l'acteur est plutôt convaincant dans le rôle qu'il occupe. En revanche, je suis nettement moins convaincue par la star qui sera dans le prochain film et que l'on découvre à la fin...

Visuellement le film est superbe. Et d'ailleurs moi qui fuit la 3D car je trouve bien souvent qu'elle n'apporte pas grand chose, je dois dire que là j'ai regretté de ne pas l'avoir vu dans ce format car ça aurait été encore mieux. Les images sont magnifiques, les différents animaux sont bien faits et certaines scènes sont spectaculaires. C'est David Yates qui est à la réalisation et il a officié sur les Harry Potter depuis L'ordre du Phoenix donc il connaît son affaire.

En conclusion, Les animaux fantastiques est un excellent film de divertissement avec des thèmes un peu sombres mais avec aussi beaucoup d'humour et des acteurs épatants, Eddie Redmayne et Dan Fogler en tête. Et c'est toujours un bonheur de retrouver l'univers d'Harry Potter et son thème musical. Alors si vous voulez savoir quelle est la force mystérieuse qui sévit dans New York et si Newt Scamander va réussir à retrouver tous ses animaux, allez le voir ! Quant à moi, j'ai hâte de voir les prochains films, surtout qu'il y en a 4 autres qui sont prévus.

Note :



Vu en version originale sous-titrée en français

Le film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
51/52

28 décembre 2016

Sully de Clint Eastwood

Avec Tom Hanks, Aaron Eckhart, Laura Linney

Résumé :
Le 15 janvier 2009, le commandant de bord Chelsey Sullenberger, dit Sully, sauve la vie de ses 155 passagers et membres d'équipage en posant son Airbus sur les eaux de l'Hudson après que des oiseaux ont endommagé les deux réacteurs, peu après le décollage. La presse et le public le saluent comme un héros mais les autorités compétentes remettent en cause sa manoeuvre et pensent qu'il aurait pu atteindre un aéroport plus proche...


Mon avis :
Ce n'est pas un film que j'avais particulièrement envie de voir mais après avoir vu la bande-annonce, il m'a bien tentée et quand j'ai eu l'occasion, je l'ai regardé. Même si je ne l'ai pas trouvé exceptionnel, je dois dire que cette histoire tirée d'une événement réel est très plaisante à regarder.

Il faut dire aussi qu'avec Clint Eastwood aux manettes et Tom Hanks dans le rôle principal, on a l'assurance d'avoir un film bien fichu et intéressant à regarder. D'autant plus que cette histoire-là est de celles dont les américains raffolent. Une histoire sur un monsieur-tout-le-monde qui devient un héros du jour au lendemain grâce à un geste héroïque et miraculeux.

J'avoue ne pas très bien me souvenir de cette histoire lorsqu'elle a eu lieu. Je me rappelle cet avion posé sur l'Hudson mais franchement, je pensais que c'était plus récent. En tout cas, c'est une belle histoire, un brin formatée et dont Eastwood a réussi à tirer un film d'une heure 36 alors que l'incident ne dure que quelques minutes.

Il faut dire que son histoire se focalise surtout sur l'après, les conséquences de cet acte, le fait qu'on essaie de discréditer Sully, les conséquences psychologiques de cet acte et ça donne lieu à des commissions d'enquête comme les américains les aiment aussi :) où David (ici Sully et son co-pilote) est  contre Goliath (ceux qui cherchent à se couvrir) et où c'est bien sûr David qui gagne :) En voyant ces commissions d'enquête on ne peut s'empêcher d'être outrés par la façon dont Sully est traité par sa hiérarchie alors qu'il a sauvé tant de vies...

Au-delà de l'événement, ce film salue surtout le courage, le sang-froid et la maîtrise dont fait preuve ce pilote chevronné (aidé de son co-pilote) et c'est vrai que c'est une histoire admirable. Et Tom Hanks est évidemment excellent dans le rôle de cet homme dépassé par son geste et ses conséquences. Pour lui, il a fait son boulot, ses passagers sont sains et saufs, point. Et le fait qu'on remette tout cela en cause est très dur pour lui. L'acteur fait preuve d'une grande sobriété et s'efface derrière son personnage.

Je n'avais pas du tout reconnu Aaron Eckart qui joue le co-pilote. Il est moins mis en avant mais j'ai aimé le personnage qui fait preuve d'ironie et d'humour même dans les moments de tension.

Eastwood a engagé pas mal d'acteurs de séries. Je ne me rappelle pas de tous mais il y a Anna Gunn, qui jouait Skyler White dans Breaking Bad et n'a pas un rôle important, et Mike O'Malley, qui incarnait Burt, le papa de Kurt dans Glee.

Clint Eastwood, 86 ans au compteur, fait évidemment preuve de maîtrise dans sa réalisation. Son film est carré, il n'y a pas un cheveu qui dépasse :) Ce n'est pas un film enthousiasmant mais l'acteur/réalisateur fait le job. L'affiche qui dit que "Clint Eastwood est à son meilleur" exagère un peu, on n'est pas au niveau de Million Dollar Baby ou de Gran Torino.

En conclusion, Sully est un très bon film sur un événement qui n'a sans doute pas eu autant d'impact chez nous qu'il n'en a eu aux États-Unis et sur un homme qui a fait preuve de rapidité et de sang-froid pour sauver ses passagers et se poser sur les eaux de l'Hudson. Et j'ai beaucoup aimé les images d'archives de la fin où l'on voit le vrai Sully et les passagers se retrouver pour une cérémonie commémorative. Alors si vous aussi vous voulez savoir comment Sully a eu autant de courage et de maîtrise pour accomplir cet exploit, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée anglais

Le film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
50/52

27 décembre 2016

Spectre de Sam Mendes

avec Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux, Ben Whishaw, Dave Bautista, Rory Kinnear, Ralph Fiennes, Andrew Scott

Résumé :
Après une opération qui tourne au fiasco à Mexico, Bond décide d'infiltrer une organisation criminelle dont le dirigeant a un lien avec son passé. Pendant ce temps-là, Max Denbigh, directeur de la sécurité nationale, remet en cause l'existence même des agents double zéro et essaie de faire passer une loi de surveillance mondiale...





Mon avis :
L'année dernière, quand le film est sorti, je n'étais pas allée le voir au cinéma du fait de sa longueur (2h30) et que je n'avais pas le temps. J'aurai donc attendu un an avant de le voir tranquillement à la maison. Un James Bond de bonne facture, moins prenant que Skyfall ou Casino Royale.

Depuis 1978 et L'espion qui m'aimait, le premier film de James Bond que j'ai vu au ciné, je suis fan de la saga. Malgré le côté raciste et machiste du personnage (on a souvent les oreilles qui saignent quand on regarde un James Bond avec Roger Moore). Il y a eu des hauts et des bas, des films plus ou moins bons mais depuis l'arrivée de Daniel Craig on peut dire que la saga a retrouvé un nouveau souffle. Après l'excellent et crépusculaire Skyfall (qui avait été un 5 étoiles chez moi en 2012), Spectre était évidemment attendu au tournant. Sam Mendes ne réitère pas son exploit mais livre surtout un Bond très classique et sans grande imagination qui fait pourtant passer un bon moment.

Quand je dis classique, c'est qu'on y retrouve tous les ingrédients d'un James Bond, la scène d'ouverture spectaculaire, dans un pays exotique, les James Bond Girls (au nombre de deux, enfin une et demie vu le peu de présence de Monica Belluci), James Bond qui joue son rebelle, une organisation criminelle connue (celle qui "embête" notre agent depuis plus de cinquante ans), des paysages et pays variés, des scènes dans la neige (il y en a souvent dans les James Bond :)), dans un train, des gadgets, une Austin Martin et j'en passe. Bref, on n'est pas dépaysés en regardant ce Spectre.

Le seul hic c'est qu'après Skyfall on attendait un peu mieux. Comme on attendait mieux après Casino Royale et on a eu Quantum of Solace (dont je ne me rappelle pratiquement plus). Et on ne peut pas dire que le méchant (pourtant emblématique de la saga) soit très convaincant. C'est plus un cabotin qu'un véritable mastermind du crime. J'adore Christoph Waltz mais là, bof. Et les méchants sont tellement évidents ! J'aimerais bien que pour une fois, des acteurs réputés pour jouer des méchants soient embauchés pour jouer des personnages positifs. Car quand on a Christoph Waltz et Andrew Scott au générique, on se doute bien qu'ils ne vont pas jouer des types qui sont du bon côté... C'est comme quand, dans une série, il y a un guest un peu connu, tu devines tout de suite qu'il est le méchant/coupable de l'épisode...

Je l'avais déjà dit dans Skyfall mais je trouve que Daniel Craig commence à se faire vieux pour le rôle. Oh il est très bien, ne vous méprenez pas, et surtout que les derniers films portent sur cette usure du temps, ces agents qui semblent devenir obsolètes quand la technologie peut prendre le pas mais voilà, je trouve que parfois il a l'air euh... vieux (alors qu'il est plus jeune que moi ! :D) Mais il a toujours la classe cependant :)

Léa Seydoux, la James Bond Girl principale, fait un peu potiche. Je sais bien que c'est le rôle des JB Girls, à de rares exceptions (Eva Green par exemple), de servir de faire-valoir à notre agent secret préféré mais à l'heure des filles badass dans certains films, ça fait soupirer. Et son rôle de médecin psychanalyste ou je ne sais quoi et aussi risible que Denise Richards en physicienne nucléaire en son temps. Et je ne parle même pas Monica Belluci, qui aurait pu avoir un vrai rôle vénéneux et qui n'est là que 3 secondes et demie le temps de faire la veuve éplorée qui se console dans les bras de James...

Je ne reviens sur le méchant joué par Christoph Waltz, j'en ai parlé plus haut.

Et moi qui n'ait pas la mémoire des noms et encore moins des visages, je ne me rappelais plus du tout qui était Mr White, un vilain qu'on voit parait-il depuis plusieurs films...

Davie Bautista, lui, joue les gros bras, c'est un peu le "Requin" de L'espion qui m'aimait, les dents métalliques en moins :D

Ah et j'adore Ben Whishaw en Q, il est vraiment choupi.

La réalisation de Sam Mendes est efficace, il remplit très bien le cahier des charges à la scène près mais n'en fait pas plus non plus. Et la chanson du générique est oubliée dès qu'on l'a entendue. Je ne sais même plus qui chante et quoi. Ah ce n'est évidemment pas Adele et son Skyfall.

En conclusion, voilà un James Bond tout à fait classique et dans la lignée de tous les films qui l'ont précédés depuis cinquante ans, sans le truc en plus de Casino Royale et Skyfall qui en faisaient de grands James Bond. Mais un James Bond est toujours très agréable à regarder, avec ses poursuites, ses voyages de par le monde, ses jolies filles qui ne servent à rien et son agent secret toujours très classe même si vieillissant. Alors si vous voulez voir James Bond et Spectre s'affronter et savoir pourquoi il y a un lien avec le passé de l'agent secret, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée en anglais

Le film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
49/52

26 décembre 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (253)


Bonjour ! J'espère que vous avez passé un bon Noël pour ceux qui le fêtaient :) Voilà 4 semaines que je n'avais pas fait de C'est lundi pour cause de lecture de gros pavé mais aujourd'hui je vous retrouve pour ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane dans lequel on parle de nos lectures passées et à venir.

- Ces quatre dernières semaines, j'ai fini The Bands of Mourning, le tome 6 de la saga Mistborn (Fils-des-brumes) de Brandon Sanderson que j'ai adoré. Et j'ai enchaîné avec Secret History, toujours du même auteur, une novella qui se déroule en parallèle des trois premiers tomes de la saga et qui a été aussi un coup de coeur. Ensuite, j'ai lu Mêlée à deux, une nouvelle d'Angéla Morelli, qui était bien sympa et puis j'ai attaqué un gros pavé, A Breath of Snow and Ashes (La neige et la cendre) le tome 6 d'Outlander, 1643p VO annoncées sur mon Kindle. J'aurai mis 20 jours à le lire et il m'a énormément plu, j'ai hâte de lire la suite. Et j'ai commencé Phobos, tome 1 de Victor Dixen.

- Aujourd'hui, je lis donc Phobos, j'en suis au quart, c'est sympa à lire.

- Cette semaine, je vais d'abord finir Phobos et si on n'est pas la fin du mois, je lirai sans doute Don't Let Me Be Mistunderstood, l'épisode 7 de la saison 2 des Foulards rouges de Cécile Duquenne. Ensuite, je n'ai pas encore décidé par quoi je commencerai l'année 2017, je vous dirai ça lundi prochain :)

Bonne semaine à tous et bonne fin d'année !

24 décembre 2016

Mêlée à deux d'Angéla Morelli

Résumé :
Eugénie a quitté Paris pour aider sa tante à tenir sa maison d'hôte près de Montauban et y exercer sa passion, la cuisine. Avec ses cheveux roses et ses airs de geekette, elle détonne un peu dans le paysage provincial. Quand sa tante lui annonce qu'elles vont recevoir 7 joueurs de rugby pendant deux semaines, Eugénie n'a pas très envie de voir débarquer des gros tas de muscles qui ne vont pas savoir apprécier ce qu'elle leur cuisine...



Mon avis :
Vous le savez, j'adore ce qu'écrit Angéla Morelli et pourtant cela faisait un an que je n'avais rien lu d'elle. En effet, ma lecture de sa précédente nouvelle, La vallée des amazones, remonte à décembre 2015 et je n'avais pas encore pris le temps de lire Mêlée à deux, une nouvelle sortie à l'occasion de la coupe du monde de rugby en octobre 2015. J'ai remédié à cela en ce début décembre et je dois dire que je me suis encore bien amusée à lire ce qu'avait écrit Angéla, même si cette nouvelle ne fera pas partie de mes préférées.

Écrire une nouvelle c'est toujours un peu casse-gueule. Il faut en quelques pages, une soixantaine ici, arriver à construire une histoire complète, planter les personnages, les faire évoluer et tomber rapidement amoureux (dans le cas d'une romance) et conclure assez rapidement la-dite histoire. Et ça, Angéla y réussit très bien et c'est encore le cas dans Mêlée à deux et d'ailleurs ça m'a épatée de voir une histoire aussi bien construite si rapidement.

La nouvelle est assez classique du genre chick-lit, une jeune femme un peu farfelue et maladroite, un homme sexy en diable, une bonne copine, en l'occurrence une libraire de Montauban et bien sûr de l'amouuur :) Rien de bien nouveau sous le soleil me direz-vous. Mais le talent d'Angéla est justement d'arriver à nous intéresser avec des thèmes déjà vus. Il faut dire que c'est très amusant, que les rugbymen en question sont sexy en diable, notamment le beau Rodrigue, que c'est chaud bouillant parfois et qu'il y a toujours des thèmes un peu plus sérieux derrière, notamment la rédemption ou le passé qu'il faut laisser derrière soi.

C'est quand je lis les nouvelles d'Angéla que je m'aperçois que je suis une geekette également (une vieille geekette, mais passons ! :D) Car l'auteur sème souvent ses histoire de références que j'adore et qui me parlent. Et notamment dans celle-ci. À mon âge, il y a peu de gens dans mon entourage qui se pâment à la simple mention des films du Seigneur des anneaux, de Star Wars, de Retour vers le futur et autres, qui regardent les séries que je vois et ça me fait chaud au coeur de constater qu'ailleurs on me comprend :) Et si je parle de la nouvelle à mes copines en leur disant que le héros ressemble à Dean Winchester, elles vont me regarder en se demandant de qui je veux bien parler... Alors que moi je suis déjà en transe :D même si j'ai du mal à imaginer Dean/Jensen Ackles dans la peau d'un rugbyman...

Si Mêlée à deux est amusant, sympa à lire, sexy, il y a cependant un truc qui m'a chiffonnée, c'est LA scène de sexe. Je ne suis ni prude ni bégueule mais sûrement un peu vieux jeu car je n'ai pas aimé la façon dont ça se passe spoiler - à quatre pattes dans un bosquet -, et qui détonne un peu, je dois dire, dans une comédie romantique. Après, c'est bien écrit et les deux protagonistes s'éclatent alors c'est l'essentiel, hein :)

Eugénie est un personnage très sympathique et attachant, c'est vraiment la copine qu'on aimerait avoir, capable de prendre les choses du bon côté et de nous remonter le moral en moins de deux.

Quant à Rodrigue, Monsieur Beau-Gosse pour les intimes, lui aussi n'est pas mal dans son genre, plus subtil que son physique et sa profession ne le laissent supposer. Bon en revanche, Rodrigue, c'est bien joli comme prénom mais j'avais un chien qui s'appelait comme ça quand j'étais petite (nom qui s'est transformé en Rudy ensuite) donc ça m'a un peu perturbée :D En tout cas, Rodrigue, j'aime aussi Iron Man et L'homme de Rio, si ça t'intéresse ! ^^

Les autres personnages sont également bien croqués que ce soit la tante Mila ou encore Kassy, la copine libraire dont j'ai oublié le nom.

L'écriture d'Angéla est toujours aussi bien, avec son humour et ses références qui réveillent la geekette qui sommeille en nous.

En conclusion, voilà une nouvelle fois une nouvelle d'Angéla Morelli très sympathique à lire, avec une histoire bien construite en quelques pages, une romance qui fait fondre notre petit coeur tout mou et des personnages attachants. Ce n'est pas la nouvelle que j'ai préférée de toutes celles que j'ai lues (mes chouchous sont Sous le gui et La vallée des Amazones) mais on passe un bon moment. Alors si vous voulez savoir comment se passe la cohabitation entre une geekette maladroite et 7 rugbymen voraces, lisez Mêlée à deux. Quant à moi, il me tarde de retrouver l'écriture et les histoires d'Angéla dans Ça a commencé comme ça, un roman cette fois, que je pense lire en début d'année.

Note :



C'est le livre que j'ai lu dans le cadre
du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : nouvelle ou novella
12/12