31 décembre 2017

Le Pianiste de Roman Polanski

Titre original : The Pianist
avec Adrien Brody, Thomas Kretschmann, Emilia Fox

Résumé :
Wladyslaw Spilzman est un jeune pianiste prometteur qui officie à la radio polonaise quand éclate la seconde guerre mondiale. Assigné à résidence dans le ghetto juif avec sa famille, il ne doit ensuite  sa survie qu'à d'heureux concours de circonstances et l'aide de résistants qui le cachent, ainsi que celle d'un officier allemand mélomane.


Mon avis :
Comme Braveheart, Le pianiste fait partie de ces films cultes que je n'ai jamais pris le temps de regarder et que j'avais loupé à leur sortie au ciné. Pourtant, j'ai acheté le DVD il y a déjà des années et tous les ans, je me disais que j'allais le regarder. Et je ne le faisais pas. Cette année, pour atteindre le Top 100 de Seriebox (il n'était exceptionnellement pas dans la liste l'an dernier quand j'avais déjà réussi), il a bien fallu que je le voie et bêtasse que je suis j'aurais vraiment dû le regarder il y a longtemps car c'est effectivement un film magnifique.

Le pianiste fait partie de ces films de guerre bouleversants, comme La liste de Schindler ou encore La vie est belle et il l'est d'autant plus que le sujet est cher et douloureux à son réalisateur Roman Polanski puisque ce dernier a vécu enfant dans le ghetto de Cracovie. J'avais d'ailleurs lu sa biographie (Roman par Polanski), il a 25-30 ans et avait été très touchée par ce pan-là de sa vie.

Quand on voit le film, les souffrances endurées par Wlad, son combat pour survivre, on a peine à croire que c'est tiré d'une histoire vraie. Et pourtant (et shame on me, je ne le savais pas avant), le pianiste a vraiment existé et est mort en 2000, en pleine écriture du scénario tiré de son autobiographie, avant d'avoir vu le film.

On sait combien la seconde guerre mondiale (comme toutes les guerres mais celle-ci en particulier) a été cruelle pour bien des gens mais je suis à chaque fois abasourdie (et c'est un mot bien faible pour dire ce que je ressens) de voir ce que les hommes peuvent faire endurer aux autres et ce que les nazis ont fait subir à des millions de gens, juste parce qu'ils ne correspondaient pas à l'idéal qu'ils se faisaient du genre humain. Et quand on pense que de nos jours, il y a encore des gens qui réagissent comme cela, je sais que je suis naïve mais ça dépasse vraiment mon entendement (comme ça le dépassait quand j'ai lu les exactions des Japonais dans Plume fantôme). Bref, quand on voit ce que subissent Wlad, sa famille et le peuple juif dans ce ghetto, on se dit que ce n'est pas possible, qu'il y a bien un soldat allemand qui va faire preuve d'humanité ! Mais non. Il faut attendre pratiquement la fin du film pour voir cet officier, Wilm Hosefeld, être humain et sauver la vie de ce jeune pianiste. Et malheureusement, Wladyslaw ne pourra pas le remercier et lui rendre la pareille :(

Adrian Brody est vraiment excellent dans le rôle du pianiste. Tout en humilité, en retenue, il joue parfaitement son rôle et il nous touche de bout en bout. C'est un acteur que j'aime beaucoup et je suis ravie de le voir dans un aussi beau rôle.

Wilm Hosenfeld est un personnage qu'on voit très peu, juste quelques minutes à la fin, mais il marque par sa présence et ses gestes de compassion. Thomas Kretschmann qui l'interprète a beaucoup joué avant ce film et depuis, donc je l'avais vu dans quelques films et séries mais je ne l'ai pas reconnu.

Les autres acteurs et personnages sont plus en retrait. Il y a bien sûr la famille Spilzman, victime de la purge des nazis et dont tous les membres (sauf Wlad) finiront à Treblinka, les résistants qui ont aidé Wlad en particulier Dorotea, une chanteuse, et son mari et d'autres qui ne font que passer mais sont primordiaux dans la survie du jeune pianiste.

Je sais qu'il est mal vu de dire du bien de Roman Polanski de nos jours, et qu'il est difficile de dissocier l'homme du réalisateur mais on ne peut pas jeter à la poubelle tout ce qu'il a créé et apporté au cinéma et il faut reconnaître qu'ici il réalise un grand film, sobre et émouvant, et l'on sent qu'il y a mis son coeur dans cette histoire. Le film a récolté une pluie de récompenses à sa sortie, la palme d'or à Cannes, 7 César dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur, le Goya du meilleur film européen, les Oscars du meilleur réalisateur (c'est la comédie musicale Chicago de Rob Marshall qui gagna celui du meilleur film cette année-là) et meilleur acteur et les Bafta (récompenses anglaises) du meilleur réalisateur et film.

En conclusion, Le pianiste mérite bien tous les éloges qu'il a reçu depuis sa sortie car c'est un film magnifique, émouvant et ce d'autant plus qu'il est tiré d'une histoire vraie. Ce genre de film est nécessaire pour ne pas oublier les horreurs engendrées par la guerre mais aussi comment certains ont réussi à survivre grâce à la bonté et le courage de certains. Alors si vous aussi voulez connaître le pianiste et savoir comme il a réussi à sortir du ghetto de Varsovie et à survivre jusqu'à la libération, regardez-le.

Note :



Ce film fait partie du Top 100 de Seriebox
5/5
100/100
Challenge réussi !

du Mini Challenge Drame
3/5
40/50

et du Film de la semaine 2017 de Benji
39/52

30 décembre 2017

Kingsman, Le cercle d'or de Matthew Vaughn

Titre original : Kingsman : The Golden Circle
avec Tagon Egerton, Colin Firth, Mark Strong, Julianne Moore, Halle Berry, Channing Tatum, Pedro Pascal, Jeff Bridges

Résumé :
Eggsy et les Kingsman doivent s'allier à leurs homologues américains, les Statesman, quand le quartier général et les dirigeants des Kingsman meurent dans un attentat perpétré par une femme qui veut détruire le monde...



Mon avis :
Il y a un peu plus de deux ans, Matthew Vaughn avait ravi mon coeur de cinéphile popcorn en réalisant ce film et dépoussiérant les films d'espionnage à la James Bond. Il me tardait donc de voir le deuxième opus. Mais j'ai bien failli ne pas pouvoir le voir en rentrant en France, mais heureusement j'ai réussi à trouver un moment pour le faire et si on passe un très bon moment, je pense que j'en attendais sans doute un peu trop car je ne l'ai pas trouvé aussi enthousiasmant que le premier...

Le problème du film c'est qu'en fait ils ne se sont pas vraiment foulés et c'est pratiquement une copie conforme du premier avec en plus une auto-parodie. Ce qui est un comble puisque c'était déjà une parodie des James Bond :) Alors ouiii l'histoire est un peu différente, puisqu'on a une méchante mégalo au lieu d'un méchant mégalo mais bon pour l'originalité on repassera.

Ceci dit, c'est un très bon film de divertissement, j'ai été ravie de retrouver cet esprit décalé qu'on avait vu dans le premier, ça détend bien et on ne voit pas le temps passer.

Et puis c'est sympa de découvrir la version américaine des Kingsman, les Statesman, et de voir que ce sont des gros bourrins mysogines pas vraiment classes, qui font parler les guns avant toute chose.

Alors, je ne sais pas pourquoi, mais j'avais complètement occulté le fait qu'Eggsy avait une copine dans le premier film, une princesse scandinave qui plus est. Au début du film, je me suis demandé d'où elle sortait, si ça s'était passé entre les deux films, avant de voir que non, elle était déjà dans le premier. Du coup, il faudra que je revoie ce film car ça m'interpelle.

Taron Egerton est toujours très charmant dans le rôle d'Eggsy et bien loin de la petite frappe du premier. Il est devenu un vrai Kingsman, portant très bien le costume 3 pièces.

Ce n'est pas spoiler que de dire que Colin Firth revient dans le rôle de Galahad alors qu'on l'avait vu mourir dans le premier., puisqu'il est sur l'affiche... Mais je ne vous dirai pas comment il revient. En tout cas, c'est évidemment un plaisir de retrouver l'acteur et le personnage flegmatique et classe en toutes circonstances.

On retrouve aussi Mark Strong dans le rôle de Merlin et franchement, il n'est pas loin d'être mon personnage préféré. Je l'adore !

Julianne Moore que j'adore aussi est très bien dans le rôle de Poppy Adams la méchante.  Autant le perso joué Samuel L. Jackson avait l'air d'un vrai fou mégalo, Julienne est plus en retenue et c'est ce qui la rend plus dangereuse.

J'ai été ravie de voir Halle Berry dans le film aussi, même si elle a un rôle très secondaire mais c'est sympa de la voir comme ça.

Channing Tatum est charmant mais ne fait pas le poids face à ces collègues britanniques :) Et j'avoue que j'ai à peine reconnu Jeff Bridges dans le rôle du leader des Statesman.

Matthew Vaughn s'amuse beaucoup à retrouver cet univers et les personnages. Il démarre son film avec une scène d'action à la James Bond, course-poursuite dans les rues de Londres et d'emblée on est en terrain connu :) C'est dommage qu'il use et abuse ensuite des effets "Kingsman", des combats hyper stylisés qui passaient bien dans le premier et là font parfois un peu forcés. Et il n'y a pas de scènes emblématiques comme dans le premier. Il y avait les scènes du bar et celle de l’église, ici il nous ressert une scène de bar comme un clin d'oeil (amusant je dois dire) et je n'ai pas souvenir d'une grosse scène qui m'aurait marquée ensuite. Enfin il y a en a bien sûr mais pas autant que celle de l'église. Mais bon malgré mes restrictions, on voit que Vaughn maitrise très bien son sujet et je suis ravie qu'il n'ait pas délégué cette suite à quelque qu'un d'autre comme il l'avait fait pour Kick-Ass.

En conclusion, Kingsman 2 est un très bon divertissement qui détend très bien, peut-être pas aussi bien que le premier qui avait le mérite d'être une très bonne parodie des James Bond mais qu'on a plaisir à regarder et surtout à retrouver l'univers et les personnages comme Eggsy, Harry ou encore Merlin. Et c'est sympa de voir le versant américain de l'organisation secrète. Alors si vous voulez savoir ce qu'est ce fameux Cercle d'or et surtout comment Harry Hart va revenir à la vie, toujours aussi classe, regardez-le. Et même si j'ai émis des réserves, je serais bien partante pour un 3e opus...

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en anglais

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
38/52

Thor : Ragnarok de Taïka Watiti

avec Chris Hemsworth, Tom Hiddleston, Idris Elba, Jeff Goldblum, Mark Ruffalo

Spoilers sur les films précédents !

Résumé :
À la mort d'Odin, Thor qui a perdu son marteau, doit combattre sa soeur Hela et empêcher le Ragnarok, la destruction d'Asgaard. Mais Hela l'envoie sur un autre monde, la décharge de Sakaar, où le Grand Maître organise des combats à mort. Thor va devoir donc s'échapper de ce monde et empêcher la réalisation du Ragnarok...



Mon avis :
Vous le savez, je suis fan des films Marvel, même si ces dernières années, j'ai tendance à préférer les films annexes (Ant Man, Deadpool, Guardians of the Galaxy) aux Avengers de la première heure. Mais Thor fait partie de mes petits chouchous. Parce qu'il est un peu benêt et surtout très charmant. J'ai profité d'une escapade à Paris pour aller voir son 3e film, qui est est très sympa à regarder comme les précédents mais qui force un peu trop sur l'humour systématique.

Quatre ans après Thor 2 et deux ans après Avengers 2 qui mettait en place les Accords de Sokovie, on retrouve notre dieu nordique en bien mauvaise posture. Non seulement Loki est vivant, mais en plus il a rompu avec Jane Foster, son père, Odin, meurt, sa soeur Hela, l'enfant terrible de la famille (oui plus terrible que Loki !) réapparaît et casse son jouet préféré (son marteau) et pour couronner le tout, elle l'envoie sur un monde inhospitalier en compagnie de son frère afin de pouvoir détruire Asgaard en toute tranquillité.

Bref, comme vous pouvez le voir, le synopsis de Thor 3 n'est pas très original puisqu'une méchante veut encore détruire un monde ou se l'approprier. Il y a donc plusieurs storylines dans ce film, le combat contre Hela et toute la partie où Thor se retrouve sur Sakaar à devoir combattre un copain, Hulk en l'occurrence, et essayer de s'évader du lieu.

Le film est fidèle aux Thor et Marvel précédents, c'est un divertissement pur jus, il y a de l'action et du rythme. J'avais apprécié que Thor 2 soit un peu moins sérieux que le premier et ait pas mal d'humour, je vais retropédaler sur ce 3e opus en disant que j'aurais aimé un peu plus de sérieux. Non pas forcément du sérieux mais moins de l'humour systématique. De côté-là, on est dans la veine de Gardiens de la galaxie 2, à vouloir amuser la galerie en toute circonstance. J'aime bien les bons mots, le côté décalé de certains dialogues mais quand ça devient systématique, ça devient lourd en fait. J'ai en tête des scènes d'action avec Thor et Loki qui échangent des vannes avant de se battre et ça tombe un peu à plat. On n'est pas dans Benny Hill !

J'adore Chris Hemsworth dans son rôle de Thor, on voit qu'il prend plaisir à jouer ce super-héros un peu benêt mais au grand coeur et du coup, j'adore Thor :) Ici le pauvre, il en voit des vertes et des pas mûres mais sa vaillance et sa débrouillardise font merveille.

Ce n'est pas un spoiler de dire que Tom Hiddleston/Loki est dans le film. Tout le monde pouvait le croire mort, nous, on savait qu'il n'en était rien à la fin de Thor 2. Et en plus il est sur l'affiche de ce film ! :D Bref, c'est super de retrouver l'acteur et le personnage, et j'adore quand il n'essaie pas de tuer son frère et s'allie avec lui (malgré les vannes dont j'ai parlé). Je trouve que les deux personnages sont géniaux à combattre ensemble. Bon si on y pense, le personnage ne sert pas vraiment à grand chose dans ce film sinon à faire du fan service.

J'aime beaucoup Cate Blanchett mais j'aimerais que les réalisateurs choisissent une autre actrice pour jouer les méchantes (un peu comme Tilda Swinton. D'ailleurs, je les confonds un peu, je pensais que Cate Blanchett était déjà dans Docteur Strange alors que non...). On est peu surpris de la voir dans ce rôle même si elle est bien sûr convaincante et fait une très bonne méchante.
Il y a aussi une autre apparition mais je ne vous en parle pas car on ne le voit pas sur l'affiche. Mais vous pouvez le deviner si vous avez vu son film puisqu'à la fin on le voyait avec Thor ;)

Ce n'est pas spoiler non plus de dire que Mark Ruffalo/Bruce Banner/Hulk est dans le film puisqu'il est aussi sur l'affiche et c'est sympa de le retrouver ici.

Je ne sais pas pourquoi mais Tessa Thompson est une actrice qui me crispe et m'agace. Pourtant elle n'a jamais eu de rôles désagréables, elle est plutôt avenante mais je ne sais pas, elle m'énerve ! :) Pourtant elle a un rôle sympa et badass dans ce Thor.

Jeff Goldblum est très amusant dans ce Thor et s'en donne à coeur joie dans le rôle du dirigeant mégalo de Sakaar.

Je ne connaissais pas Taïka Watiti, le réalisateur, qui est autant acteur que réalisateur. Il s'est d'ailleurs donné le rôle de Korg dans le film, un personnage très sympa. Sa réalisation est très correcte, bonnes scènes d'action, on ne s'ennuie pas, même si le film est plus long que le précédent. Il aurait fallu qu'il lève le pied sur l'humour et ça aurait été encore mieux.

En conclusion, Thor : Ragnarok est un très bon blockbuster et divertissement et franchement on ne lui demande pas d'être autre chose quand on va le voir. C'est un plaisir de retrouver le personnage et les autres, surtout que j'ai un faible pour Chris Hemsworth et Tom Hiddleson. Et si vous voulez savoir si Thor arrivera à s'évader de Sakaar et comment, et surtout s'il empêchera le Ragnarok, regardez-le !

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en français

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
37/52

29 décembre 2017

Avec tes yeux de Sire Cédric

Résumé :
Thomas souffre de cauchemars terribles depuis quelques années et se décide à aller consulter un hypnotiseur. Mais la séance se passe très mal et Thomas a l'impression qu'il voit à travers les yeux d'un autre, un autre qui serait en train de commettre un assassinat horrible. Il comprend alors qu'il voit vraiment la scène. En voulant retrouver la victime, il s'engage dans une course poursuite dont il pourrait bien ne pas revenir vivant...






Mon avis :
Voilà un bout de temps que je n'avais pas lu de Sire Cédric, trois ans exactement. Pourtant j'adore l'auteur qui réussit à chaque roman à m'emballer alors que j'ai tendance à être blasée quand je lis des thrillers. Quand est sorti Avec tes yeux, j'ai attendu un peu, car j'étais un tantinet déçue que ce ne soit pas de nouvelles aventures de Svärta et Vauvert dont j'attendais des nouvelles. Puis, ensuite, j'ai eu envie de le lire et j'ai attendu sa sortie en poche et là comme il faisait partie du Baby Challenge Thriller de Livraddict, et que j'avais noté que le lirai en 2017, je me suis dépêchée de le sortir de ma Pal avant le 31 décembre. Et franchement, j'ai encore une fois été passionnée par l'histoire que nous propose l'auteur.

L'intrigue est comme souvent (toujours ? :)) mâtinée de fantastique ce qui permet à l'auteur, comme Dean Koontz ou Stephen King, de donner un petit plus à des histoires qui sont dans l'ensemble assez conventionnelles. Il s'agit bien souvent d'un horrible psychopathe qui prend plaisir à torturer et massacrer ses victimes. Et puis voilà. Enfin, je schématise bien sûr mais le fait d'ajouter un élément fantastique rend le tout tout de suite plus original et intéressant.

Ici c'est donc Thomas qui voit à travers les yeux du tueur. Et cela donne des scènes percutantes, réalistes et une intrigue solide et surprenante par certains aspects. Moi qui ai tendance à deviner pas mal de choses quand je lis un thriller, j'avoue avoir été surprise plusieurs fois, pour mon plus grand plaisir. En plus, c'est haletant à lire, un vrai page-turner. Cela faisait bien longtemps que je n'avais lu un livre aussi vite (6 jours pour 550 pages ce qui peut paraître long mais depuis des mois, je tourne à 40-50 pages par jour !).

J'ai beaucoup aimé la façon dont Sire Cédric construisait son histoire, semblait lancer plusieurs intrigues parallèles, rendait plausible la raison pour laquelle Thomas voyait à travers les yeux d'un autre, nous présentait des personnages intéressants et attachants pour mieux les malmener ensuite. Et la fin... Ah évidemment je n'en dirais rien mais c'est bien de voir Sire Cédric ne pas forcément aller vers la facilité.

Ce pauvre Thomas est un personnage bien malmené tout au long du roman ! Non seulement il se fait larguer par sa copine mais en plus il assiste à des scènes qui traumatiseraient le plus endurci des hommes. Franchement le pauvre n'a pas une minute de repos et plus d'un se découragerait bien avant lui, surtout quand tu deviens l'homme le plus recherché.

Nathalie, la flic qui le poursuit, est un personnage difficile à cerner. Enfin pas trop mais elle n'est pas évidente :) Pleine de problèmes en tous genres, pas forcément très attachante, mais tenace et finalement on finit par l'aimer au fur et à mesure qu'on avance dans le roman.

J'ai aussi beaucoup aimé Fox, une jeune surdouée en informatique qui va aider Thomas.

Quand au tueur, je ne vous en dirai rien, il ne manquerait plus que cela ! :D

Le style de l'auteur est toujours aussi prenant avec des chapitres courts et vifs, tout comme ses phrases, ce qui fait qu'on a toujours envie de continuer quand on finit un chapitre et que c'est dur de mettre en pause. Ses descriptions sont assez gores et très visuelles, il faut avoir vraiment le coeur bien accroché et j'ai poussé des cris plusieurs fois au cours de ma lecture et notamment à la fin.

En conclusion, si vous aimez Sire Cédric, vous ne serez franchement pas déçus par ce thriller qui nous emmène littéralement dans la tête d'un tueur à travers ses yeux et Thomas. Le roman est palpitant à lire de la première à la dernière page et, quand on l'a finit, on continuerait bien encore un peu. Alors si vous voulez savoir qui est le psychopathe tueur et s'il a un lien avec Thomas (ou pas), si ce pauvre Thomas va sortir indemne de tout ce qui lui tombe dessus et si l'enquête va servir de thérapie à Nathalie, lisez-le. Quant à moi, c'est sûr, je ne mettrai pas 3 ans pour lire son thriller actuel, Du feu de l'enfer... Tout un programme :)

Note :



Vous trouverez de nombreux autres avis sur Logo Livraddict

Ce roman fait partie du Baby Challenge Thriller de Livraddict
3/4
9/20

du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
6

 Thrillers/ Policer : 3/9
Total :5/18
Point Bonus pour le livre : 3
et 1 point pour l'alternance des genres

Love, Rosie de Christian Ditter

avec Lily Collins, Sam Clafin, Christian Cooke, Jaime Winston

Résumé :
Rosie et Alex sont amis depuis la toute petite enfance. A 18 ans, quand Alex se rend compte que ses sentiments ont pris une autre tournure, Rosie ne se rend compte de rien et pendant 10 ans, alors que Rosie s'est aussi aperçue qu'elle aime Alex, la vie va faire en sorte de les séparer, l'un n'étant jamais libre quand l'autre l'est...




Mon avis :
En novembre, alors que l'hiver pointait son nez (oui, même en Tunisie), j'ai eu, un soir, envie de voir un film doudou et j'ai jeté mon dévolu sur celui-ci. Il était dans la liste du mini challenge comédie romantique de Seriebox depuis longtemps et je ne prenais jamais le temps de le regarder. Si le film n'est pas très original, j'ai malgré tout passé un très bon moment avec Rosie et Alex.

Des film de ce genre, deux êtres qui passent leur temps à se louper alors qu'ils sont amis mais sont en fait amoureux, il y en a eu pléthore, à commencer par le plus emblématique, Quand Harry rencontre Sally. Il y a eu aussi Serendipity avec John Cusack et Kate Beckinsale qui jouait dans la même veine. Bref, pas facile de faire dans l'originalité quand on fait une comédie romantique, qui plus est sur ce thème-là. Surtout que le film est anglais et que les Anglais sont quand même les rois de la comédie romantique !

Malgré cela, Love, Rosie reste une romcom charmante sur les occasions manquées, sur la vie qui fait qu'on n'est pas toujours en phase, sur les épreuves qui font murir et tout cela concorde à amener Rosie et Alex ensemble, peut-être pour la vie (tant qu'à être romantique, autant l'être jusqu'au bout :)) alors que si les deux personnages étaient sortis ensemble dès leurs 18 ans, ils auraient peut-être rompu au bout de quelques années. Là, ils ont eu le temps de se construire, de savoir ce qu'ils veulent vraiment et de réaliser leurs rêves et objectifs.

Je ne connaissais pas Lily Collins, qui est la fille de Phil Collins le chanteur, et qui est charmante. Elle me fait énormément penser à une autre actrice mais je n'arrive plus à retrouver son nom. En tout cas, elle est parfaite dans le rôle (qui aurait sûrement été donné à Anne Hathaway il y a quelques années) et elle est attachante, mutine, amusante.

C'est le 2e film avec Sam Clafin que je vois cette année, après Avant toi et c'est un rôle bien sûr bien différent mais où il est aussi très bien. Ce garçon est vraiment charmant à vrai dire, à défaut d'être un acteur excellent. Mais il est très convaincant dans le rôle d'Alex.

J'ai beaucoup aimé la meilleure copine de Rosie, Ruby, jouée par Jaime Winstone, actrice que je ne connaissais pas.

Je ne connaissais pas non plus Christian Ditter qui a réalisé des films et séries plutôt légers et qui ici se débrouille très bien. Il y a peut-être des scènes humoristiques qui sont un peu too much mais ça passe et la bande-son est super alors c'est très bien :)

En conclusion, Love, Rosie est un film détente qui se regarde très bien en cette période de fêtes et de frimas et qui finalement n'est pas aussi léger qu'il pourrait en avoir l'air. Alors si vous voulez voir Rosie et Alex passer leur temps à se manquer et éventuellement s'aimer un jour, regardez-le.

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en anglais

Le film fait partie du Mini Challenge Comédie romantique de Seriebox
2/5
35/50

et du Film de la semaine 2017 de Benji
36/52

28 décembre 2017

Akira de Katsushiro Ôtomo

avec Mitsuo Iwata, Nozomu Sasaki, Mami Koyama

Résumé :
Dans un Tokyo post-apocalyptique, en 2019, un jeune garçon, Tetsuo, se retrouve doté de pouvoirs surhumains après des expérimentations. Alors que ses amis essaient de le libérer, lui ne cherche qu'à se mesurer à une entité mythique, Akira...




Mon avis :
Comme Ghost in the Shell ou encore les vieux films de Hayao Miyazaki, Akira fait partie de ces films d'animation japonais cultes qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie :) Personnellement, j'avoue que je ne l'aurais jamais regardé s'il n'avait été le tout dernier film qu'il me restait à voir pour le Top 50 Science-fiction de Seriebox. Je l'ai donc regardé en octobre et l'ai trouvé pas mal mais un peu long.

Après une 3e guerre mondiale qui a vu la destruction de Tokyo en 1988, une nouvelle ville a émergé sur ses ruines, Neo-Tokyo, devenue en 2019 une mégalopole corrompue gangrénée par la drogue et sillonnée par des gangs de motards qui ne cherchent qu'à s'affronter. Un soir, le jeune Tetsuo est capturé par l'armée et soumis à des tests et des expérimentations. Le jeune homme parvient à s'enfuir mais il est devenu imprévisible et violent et ses amis, à commencer par Kaneda, ont du mal à reconnaître le jeune homme qu'il était. Alors que la rue gronde de plus en plus face à l'oppression gouvernementale, Tetsuo se met en tête d'affronter Akira, un être mystérieux et messianique dont beaucoup parle mais que personne n'a jamais vu et qui aurait un lien avec les expérimentations faites sur Tetsuo.

Bon, je pense que ma chronique va être assez courte car je n'ai pas grand chose à raconter dessus.  C'est un film qui s'inscrit dans le traumatisme traversé par les Japonais après la seconde guerre mondiale et les deux bombes atomiques que les Américains ont tiré sur le pays. Chez tous les maîtres de l'animation japonaise on retrouve ce rapport à la guerre, les ravages des expérimentations, les dérives militaires. Et Akira s'inscrit dans cela.

C'est un film très violent, graphique (évidemment, c'est une dessin animé :)) avec des thèmes philosophiques et métaphysiques qui ne sont pas inintéressants mais qui bien évidemment sont vus et revus, quand on ne voit le film que maintenant alors qu'il est sorti il y a pratiquement 30 ans.

Même si j'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de motos et de combats, j'ai bien aimé, sans adorer mais j'ai trouvé que le tout était un peu long et qu'à la fin il y a pas mal de choses qui restaient floues.

Je n'ai pas grand chose à dire sur Tetsuo qui est l'archétype du jeune homme un peu effacé qui se découvre surhomme et abuse de ce pouvoir. En revanche, j'ai trouvé très sympa son pote de gang, Keneda, le plus attachant et qui fait tout pour sauver son copain. Il y a d'autres personnages importants mais j'ai oublié leurs noms.

Au niveau graphisme, c'est très bien, très beau. Je l'ai vu dans une version rénovée donc ça aide :)
En conclusion, je n'ai vraiment pas grand chose à dire sur ce film que j'ai apprécié de voir car au moins je sais de quoi il s'agit, dont j'ai eu du mal à me rappeler au moment de faire ma chronique (mais grâce à wikipedia, c'est bon, je me rappelle de tout :)) et qui aurait gagné à être un peu plus court. En tout cas, si vous aimez le genre et ne l'avez jamais vu mais voulez savoir qui est Akira, regardez-le.

Note :



Vu en version originale japonaise sous-titrée en français

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
35/52


et du Mini Challenge SF de Seriebox
4/4
50/50
Mini challenge réussi !

et du Mini Challenge Animation 2017 de Seriebox
4/8
40/50

Le prédateur de rêves, Dark Hunterverse tome 17 de Sherrilyn Kenyon

Titre original : Dream Hunter

Résumé :
Pendant longtemps, Cratus a combattu pour Zeus mais le jour où il a refusé de tuer un bébé, Zeus l'a banni et condamné à vivre sur Terre et être torturé dans ses rêves. Mais voilà qu'un ennemi, Noir, veut détruire les Olympiens. Delphine, une chasseuse de rêves, doit absolument rallier Cratus, devenu Jericho, à leur cause avant que Noir ne le fasse...


Mon avis :
J'ai déjà eu l'occasion d'en parler en long et en large ces dernières années et particulièrement dans cet article, mais j'adore la saga des Dark-Hunters. Comme bien des séries, je n'arrive pas à en lire plus d'un tome par an et c'est bien dommage car il y en a encore de nombreux à lire. Il faut vraiment que je me booste à en lire plus. Bref, un an et demi après ma lecture du tome précédent, je me suis dit qu'il était temps que je continue et j'ai passé un très bon moment avec Cratus et Delphine, même si leur romance est assez banale.

Bon je ne le répèterai jamais assez, je trouve nulle la façon dont les éditions françaises séparent les Dream-Hunters des Dark Hunters alors que c'est un seul et même univers. Et cela se confirme ici puisque ce roman, outre "la romance du jour", fait apparaître des personnages et des storylines abordées dans les tomes précédents et qui ne faisaient pas partie des Dream-Hunters.

Je suis très bon public car j'ai beaucoup aimé ce tome, alors même que l'histoire d'amour n'est pas très originale, surtout au bout de 17 tomes. Mais c'est très sympa à lire et, surtout, ce qui est intéressant, c'est tout ce qu'il y a autour. Le panthéon Olympien en pleine crise, les magouilles, les complots, les retournements de situation, et la mythologie principale qui est toujours présente.

Cratus qui se fait appeler Jericho (ce qui m'a perturbée car, en Urban Fantasy, il ne peut y avoir qu'un Jericho, mais ce tome a été écrit avant les Fever) est l'archétype du héros blessé qui n'attend plus rien de la vie, qui en veut à tout le monde, et qui va devenir un ptit coeur tout mou au contact d'une femme. Son histoire est cependant intéressante.

Delphine aussi n'est pas très originale dans le rôle de la chérie, il y a eu d'autres personnages féminins plus percutants au cours des tomes. Mais elle est gentille et mignonne.

Étant donné que Stryker s'est plus ou moins rangé et n'est plus (ou l'est moins) le grand vilain méchant, il fallait en trouver un autre et c'est donc Noir qui reprend le flambeau. Noir en anglais dans le texte car il ne s'appelle pas Black en VO. Je ne sais pas d'où il sort, je n'en n'avais jamais entendu parler jusqu'à présent. Ni d'Azura sa soeur. Bref, c'est un très vilain méchant mégalo, comme tout bon méchant qui se respecte.

Ce qui est sympa c'est de revoir des personnages de tomes précédents, Acheron, bien sûr, des Oneroi et Skoti déjà croisés et d'autres personnages qui m'avaient marquée précédemment comme Jaden ou Jared. Et puis il y a le retour de personnages qui ont eu leur propres tomes comme Zarek et Astrid, les héros du tome 4, Dance with the Devil (Le loup blanc en VF). Même s'ils n'ont pas un rôle prépondérant ici, ça fait plaisir de les revoir. Il y a aussi un autre personnage qui fait son petit retour mais je ne veux pas en parler car ça spoilerait une certaine intrigue annexe. Et il y a Asmodeus (Asmodée, sûrement en français), un démon. Je ne sais pas si on l'avait déjà vu, je ne me rappelle pas mais il est super sympa.

Le roman se lit très bien en anglais, comme d'habitude. Il coule tout seul et se comprend très bien.

En conclusion, voici un très bon tome du Dark-Hunterverse, pas forcément à cause de la romance qui est assez classique de cette série mais pour tout le reste, les intrigues annexes, les personnages, principaux et annexes et les perspectives que ce tome ouvre pour la suite. Alors si voulez savoir si Delphine arrivera à amadouer le grincheux Jericho et si Noir va parvenir à ses fins et terrasser Zeus et l'Olympe, lisez-le.

Note :



Le roman fait partie du Big Challenge 2017 de Livraddict
8/8
13/100

du Baby Challenge Bit-lit de Livraddict
3/8
4/20

et du Challenge Read in English 2017 - 2018 que j'organise 
4

27 décembre 2017

Rock'n roll de Guillaume Canet

Résumé :
Guillaume Canet, la quarantaine, se sent has-been lorsque lors d'un tournage, une jeune actrice lui dit qu'il n'est plus rock'n roll. L'acteur va tout mettre en oeuvre pour ne plus avoir cette image de ringard, quitte à mettre en péril sa relation avec sa compagne, Marion Cotillard...






Mon avis :
J'aime beaucoup Guillaume Canet réalisateur depuis son tout premier long métrage (Mon idole) et, bien avant la sortie de ce Rock'n roll, grâce à la promo débridée qu'il a faite avec sa compagne, à coup de photos sympas sur Instagram, j'avais très envie de le voir. Et la bande-annonce annonçait un film très amusant. Je n'ai pas pu le voir à sa sortie mais dès qu'il est sorti en dvd, on l'a regardé un samedi soir avec mon mari. Au final, voilà un film plutôt bancal, qui est très bien dans sa première moitié mais qui part en vrille et le n'importe quoi dans la seconde.

J'adore ces films d'acteurs qui parlent de la profession, de leurs travers, leurs fêlures, leurs attentes, et où les acteurs jouent leurs propres rôles, comme Ma femme est une actrice d'Yvan Attal ou Le bal des actrice de Maïwenn. Il y a aussi la série 10 pour cent. Rock'n roll s'inscrit dans cette lignée-là.

Le film est très réussi pendant une bonne première moitié. Même si Guillaume Canet force le trait, il traduit bien ce sentiment d'insécurité qu'ont les acteurs et les actrices devant le vieillissement et le risque de devenir has-been. Il y a des scènes très drôles, très caustiques, même, et c'est savoureux de voir la lente descente aux enfers d'un acteur nommé Guilaume Canet, alors que finalement celui-ci a tout pour être heureux, un métier qu'il aime faire, même si ce n'est pas toujours facile et une femme qui l'aime et qu'il aime. Et c'est amusant de voir que, finalement, ces acteurs qui donnent une image glamour d'eux-mêmes ne sont pas très différents de nous. Eux aussi se laissent aller dans la routine, eux aussi vivent parfois de façon plan-plan et se transforment petit à petit en Bidochon (référence de vieux ;))

Là où le bâts blesse, c'est dans sa 2e partie, quand Guillaume le personnage décide de changer drastiquement de vie et d'employer tous les moyens à sa portée pour "redevenir jeune". On sombre alors dans un film burlesque et ridicule, voire pathétique. C'est vraiment dommage car jusqu'à présent, le film était plutôt bien fichu. Et si on rit devant certaines scènes et qu'on est émus par la fin, c'est quand même assez affligeant. Je ne sais pas ce qui a pris à l'acteur de prendre ce chemin-là...

Guillaume acteur est très bien, très naturel. Normal quand on joue son propre rôle :) et n'hésite pas à se mettre dans des situations ridicules et de mettre à mal son image. Bon c'est vrai que Guillaume n'est plus un jeune premier mais j'adore l'acteur et je suis ravie de le voir. Après, sa crise de la quarantaine n'est pas très originale, on a vu celle du personnage d'Alain Chabat dans Les gamins et sans aller jusqu'à l'outrance comme ici, c'était pas mal dans le genre.

Un personnage que j'ai adoré, c'est celui de Marion Cotillard. J'aime beaucoup l'actrice mais on a une image d'elle un peu froide, distante, glamour et là elle est naturelle, très amusante et j'adore la façon dont elle prépare ses rôles.

Il y a pas mal d'acteurs qui passent faire coucou, à commencer par Yvan Attal ou son frère, producteur. Et puis il y a ce cher Johnny Halliday qui fait une scène assez mémorable et amusante.

La réalisation est sympa. Je n'ai pas grand chose à dire dessus, je ne suis pas assez calée pour décortiquer une mise en scène alors que le film porte surtout sur ses personnages.

En conclusion, voilà un film sympa à regarder, sur la crise de la quarantaine d'un acteur nommé Guillaume Canet et qui décide de tout mettre en oeuvre pour redevenir le jeune premier séducteur qu'il pense avoir été (qu'il n'a jamais été cependant ! :D) et qui oublie qu'il a tout, un beau métier, une magnifique femme, une famille adorable. Il est dommage que le film verse dans le ridicule en 2e partie parce que je l'aurais vraiment apprécié sinon mais j'aime la tendresse qui s'en dégage par moment. En tout cas, si vous voulez voir Guillaume Canet dans tous ses états, Marion Cotillard parler canadien pour les besoins d'un rôle ou Johnny Halliday allumer le feu, regardez-le !

Note :



Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
34/52

26 décembre 2017

Culottées, tome 1 de Pénélope Bagieu

Résumé :
En quelques coups de crayon, et avec beaucoup d'humour, Pénélope Bagieu nous croque le portrait de 15 femmes d'exception, inconnues pour la plupart, mais qui ont su se débarrasser du carcan dans lequel on voulait les enfermer, qu'il soit matrimonial, social ou racial.





Mon avis :
J'aime beaucoup Pénélope Bagieu que je suis sur Twitter et qui porte toujours un regard plein d'humour sur ce qui l'entoure ou ce qu'elle vit. Pourtant, je n'avais pas particulièrement envie de lire ce Culottées, je ne sais pas pourquoi. Mais quand j'ai vu qu'il faisait partie du Big Challenge Livraddict, je me le suis acheté et je l'ai lu début décembre. Et je regrette de ne pas l'avoir fait avant car j'ai trouvé ce recueil vraiment passionnant à découvrir.

Dans ce premier album, Pénélope nous propose donc 15 portraits de femmes ayant vécu à diverses époques, toutes ayant bravé les conventions pour vivre comme elles l'entendaient et le payant parfois de leurs vies (commes les Mariposas). 15 vies qu'il lui faut croquer en quelques planches et peu de pages (six il me semble). Ce qui rend l'exercice difficile car il faut raconter toute une vie en peu de dessins et on regrette parfois que ce ne soit pas plus long. Mais d'un autre côté, j'ai beaucoup aimé ce condensé de vie, l'humour que l'auteure instille dans ses commentaires et ses dessins.

On croise donc Clémentine Delait, femme à barbe -  Nzinga, reine du Ndongo et du Matamba - Margaret Hamilton, actrice terrifiante et formidable méchante sorcière de l'Ouest dans le Magicien d'Oz de Victor Fleming - les soeurs rebelles Las Mariposas qui ont failli mettre un dictateur de la république dominicaine à terre -  Josephina van Gorkum, amoureuse têtue et celle qui m'a le plus émue -  Lozen, indienne chamane -  Annette Kellerman, créatrice du bikini et précurseuse des actrices aquatiques -  Delia Akerley, exploratrice -  Joséphine Baker, danseuse bien sûr mais aussi résistante et très versée dans les oeuvres de charité -  Tove Jansson, peintre, créatrice des Trolls -  Agnodice, gynécologue grecque -  Leymah Gbowee, travailleuse sociale -  Giorgina Reid, Gardienne de phare, Christine Jorgensen, première femme reconnue transgenre - Wu Zetian, impératrice chinoise.

Tous ces portraits sont passionnants et racontent des destins tout aussi passionnants et différents. Vous ne reconnaîtrez sans doute pas beaucoup de nom, la plus connue étant Joséphine Baker dont on voit que la vie a été autre chose qu'une chanteuse de cabaret affublée d'une ceinture de banane. Si j'ai tout aimé, j'ai surtout été touchée par l'histoire de Josephina va Gorkum, née au Pays-bas en 1820, à l'époque où catholiques et protestants sont séparés. Elle va donc braver les conventions et épouser un protestant (elle est donc catholique). Mais quand ils meurent, ils doivent être enterrés dans des parties différentes du cimetière. Josephina, qui va mourir 8 ans après Jacob, va faire en sorte d'être réunie avec son mari, comme cela :
J'ai trouvé que c'était vraiment émouvant et j'ai eu les larmes aux yeux.

C'est dommage, je ne peux pas vous parler de toutes car cela prendrait des pages et des pages mais j'ai aussi adoré l'histoire de l'actrice qui a joué The Wicked Witch of the West, tout simplement parce que j'adore le Magicien d'Oz et le personnage et c'est touchant de voir que derrière ce personnage détesté par beaucoup, il y avait une femme pas jolie qui a su en tirer partie plutôt que de se morfondre. La vie de Christine Jorgenssen m'a aussi beaucoup touchée, c'est la première transgenre reconnue officiellement (il y a eu "the danish girl" mais non reconnue à l'époque) et c'est révoltant de voir, bien évidemment, tout ce qu'elle a dû endurer une fois devenue femme. Le destin des Mariposas est émouvant également comme le sont finalement ceux de toutes ces femmes qui se sont battues pour leurs droits, qu'elles soient africaines, chinoise, grecque et j'en passe. La vie de Joséphine Baker est très intéressante aussi.

J'ai beaucoup aimé les dessins de Pénélope Bagieu, il y a quelque chose qui me plaît beaucoup dans sa façon de dessiner, c'est léger, mutin et surtout très expressif. En quelques coups de crayon, elle réussit parfaitement à faire passer une expression ou un message. 

En conclusion, voici un album que j'ai trouvé passionnant à lire et 15 destins de femmes pour lesquelles j'ai eu un vrai coup de coeur. Il y en a que j'ai bien sûr préféré à d'autres mais je les ai toutes aimées et je vous invite vraiment à les découvrir. Quant à moi, il me tarde de rentrer en France en mars pour m'acheter le tome 2 et je regrette de ne pas l'avoir fait en même temps que le premier !

Note :



L'album fait partie du Big Challenge 2017 de Livraddict
7/8
12/100

25 décembre 2017

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (282)


Bonjour ! En ce beau jour de Noël, que je vous souhaite très bon si vous le fêtez, je vous retrouve dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini Dream Warrior, le tome 17 du Dark-Hunterverse de Sherrilyn Kenyon, qui était bien sympa à lire. Et j'ai commencé Avec tes yeux de Sire Cédric.


- Aujourd'hui, je lis donc Avec tes yeux qui est un vrai page-turner, passionnant. Cela fait un bout de temps que je n'avais pas été aussi emballée par un thriller.

- Cette semaine, je vais finir Avec tes yeux, normalement demain, et je vais finir l'année avec Charmed Life (Ma soeur est une sorcière), le tome 1 des chroniques de Chrestomanci de Diana Wynne Jones. Ensuite, je ne sais pas du tout ce que je vais lire pour débuter 2018, peut-être En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut. Je vous dirai tout cela la prochaine fois, peut-être pas lundi prochain car je serai absente mais celui d'après.


Bonne fin d'année !

24 décembre 2017

Room de Lenny Abrahamson

avec Brie Larson, Jacob Tremblay, Joan Allen, William H. Macy

Résumé :
Il y a sept ans, Joyce a été enlevée et, depuis, elle vit dans une pièce fermée. Là, elle a mis au monde son fils, Jack, qui ne connaît que cet environnement qu'il appelle Room (pièce) et de l'extérieur que ce que "Old Nick", son ravisseur et père de Jack, veut bien leur rapporter. Un jour, Joyce monte un stratagème afin que Jack puisse s'enfuir...



Mon avis :
Quand le film est sorti il y a un peu moins de deux ans, je n'ai pas eu particulièrement envie de le voir, même s'il avait éveillé mon intérêt. Mais quand il a fait partie des quelques films qu'il me restait à voir dans le Top 100 de Seriebox, je me suis dit que c'était l'occasion. Je l'ai regardé en septembre et j'ai été très très émue par cette histoire bouleversante.

Voilà donc un film qui s'inspire de faits réels connus, en particulier l'affaire Natascha Kampusch, séquestrée pendant 8 ans (de 10 à 18 ans, elle) ou encore l'histoire de ces jeunes filles enlevées à Cleveland entre 2000 et 20004 par les frères Castro, maintenues captives pratiquement à la vue de tous et dont l'une a eu un enfant qui avait 6 ans quand elles ont été retrouvées en 2013.

Ici c'est donc l'histoire de Joyce, Ma pour Jack, qui va vivre séquestrée seule puis avec son fils qui jusqu'à 5 ans ne connaît que "room" la pièce où il a grandi et qui va être libérer grâce au courage de ce petit garçon.  La première partie porte sur cette vie sordide, rythmée par les visites du ravisseur qui se voir comme un "bon" chef de famille. Les scène se passant dans "room" sont dures, bouleversantes mais ne verse jamais dans le pathos. Grâce à la façon dont Joyce élève son fils, dans une sorte de pensée positive et innocente qui fait que le petit garçon ne ressent pas ou peu cet enfermement. Pour lui, la vie se passe dans cette pièce et l'univers se résume à cela.

Puis le film bascule lorsque Joyce et son fils sont libérés et doivent lentement se reconstruire, voire se construire tout court en ce qui concerne Jack. Et là encore, c'est vraiment bouleversant. Car finalement c'est le petit garçon qui n'a jamais vécu "en-dehors" qui va faire le plus preuve de résilience et arriver à s'adapter à cette nouvelle vie, même si room, disons la sensation de bien-être que lui procurait la pièce, lui manque. Alors que Joyce va avoir beaucoup de mal à faire coïncider son ancienne vie quand elle était ado avec celle qu'elle retrouve, avec sept ans de plus et un enfant, et une famille (ses parents) qui a continué sa vie sans elle et vécu autre chose. Il y a des moments très durs la concernant. Et finalement ce qui est terrible (ou pas) c'est que tout deux arrivent à clore ce douloureux chapitre de leur existence, une fois qu'ils retournent voir "room" débarrassée des souvenirs de leur vie dedans.

On a loué la performance de Brie Larson dans ce film mais Jacob Tremblay, le petit garçon est vraiment exceptionnel. Il est d'une justesse confondante, il est touchant, et on croirait presque que c'est vraiment un petit garçon qui est né et à vécu reclus avec sa maman.

J'adore Brie Larson depuis longtemps, depuis son rôle de Kate, la fille de Tara dans United States of Tara. Ici, elle est bien évidemment formidable dans le rôle de cette mère qui a tout fait pour que son enfant ne souffre pas de la séquestration, lui a appris la vie et qui, elle, a du mal à retrouver ses marques une fois sortie.

Les autres acteurs sont bien sûr très bon, à commencer par Joan Allen et William H. Macy qu'on ne présente plus. On trouve aussi, dans le rôle du médecin qui s'occupe de Joyce à sa sortie, Cas Anvar qu'on a pu voir dans The Expanse et The Strain, dernièrement.

Lenny Abrahamson est un réalisateur irlandais qui a déjà quelques films à son actif mais aucun que je connaisse. Avec Room, il réalise un très joli film, pudique, sans effet pour faire pleurer dans les chaumières car l'histoire suffit à nous faire pleurer.

En conclusion, Room est un film magnifique avec une histoire dramatique mais qui dégage beaucoup de positivité dans le propos grâce au personnage de Joyce qui éduque son fils de cette façon et à ce petit garçon toujours curieux et très éveillé. On est émus aux larmes mais on ne ressent pas vraiment de chape de plomb. En tout cas, je vous conseille vraiment de regarder ce film, ne serait-ce que pour ses deux interprètes, surtout Jacob Tremblay, qu'on peut retrouver en ce moment dans Wonder, qui est formidable.

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en anglais


Ce film fait partie du Top 100 de Seriebox
4/5
99/100

du Mini Challenge Drame

2/5
39/50

et du Film de la semaine 2017 de Benji
33/52

23 décembre 2017

World War Web de Johanna Zaïre

Résumé :
En 2035, Paris est entourée d'un haut mur et tous ses habitants sont surveillés, au moyen d'une montre, par une AI et certains ont même été transformés en humanobots dociles. À l'extérieur, une bande de résistants tente de renverser le gouvernement...






Mon avis :
Quand j'ai cherché un nom en Z l'an dernier pour le challenge ABC de 2017, je suis tombée sur cette auteure et son roman SF et je me suis dit, vu le sujet, que ce serait sympa à lire. Ça aura été ma dernière lecture du challenge en ce début décembre, avec une histoire pas forcément originale mais qui se lit facilement mais qui est malheureusement parasitée par beaucoup trop de fautes en tous genres...

Quand je dis que l'histoire n'est pas forcément originale, c'est que, comme pour les romans policiers, j'ai lu beaucoup de S.F. et c'est donc difficile de trouver des sujets dystopiques qui sortent de l'ordinaire tant la base reste similaire. Une dystopie, c'est souvent un futur où un gouvernement plus ou moins tyrannique a pris le pouvoir pour le "bien" de certains. Et certains se rebellent. Lisez ne serait-ce que les romans dystopiques young adult qui sont sortis à foison ces dernières années et vous aurez une idée de la chose :)

La base de World War Web c'est cela.  Avec un mégalo comme dirigeant. Ajoutez à cela une intelligence artificielle très développée et vous aurez un air de 2001 Odyssée de l'espace avec, non pas Hal mais Saïba.

Mais son originalité réside cependant dans le fait que cela se passe en France et plus précisément à Paris. Et que l'histoire se base sur des faits concrets et réels, ces fameuses montres connectées que beaucoup ont de nos jours. Cela fait froid dans le dos de constater que notre hyperconnexion pourrait devenir notre perte.

En revanche, ce qu'on peut regretter c'est que cela ne se passe que sur Paris. On a l'impression qu'il n'y a que cette ville à avoir succombé et que la grande banlieue est un no man's land où vivent les résistants. Mais quid alors du reste de la France, de l'Europe ou du monde, ils laissent faire ? On sait qu'ils n'ont pas été convertis puisque - spoiler - ils le sont presque à la fin mais alors, où sont-ils pendant toutes ces années ?

Saïba, l'IA, est presque le personnage le plus intéressant du roman, car voilà une entité virtuelle qui peu à peu développe des sentiments humains, pas forcément les meilleurs mais son évolution est intéressante.

Du côté des humains, c'est le personnage de Tyler qui est le plus convaincant, par son ambiguïté dont je ne parle pas davantage et son charisme. Du coup, les autres personnages sont un peu moins convaincants. Il y a bien sûr Becca l'informaticienne rebelle de génie, Jim, l'ancien flic, Spencer le scientifique, le petit Billy et l'ado Keenan mais je trouve qu'ils manquent d'épaisseur. Et le vieux méchant est vraiment trop caricatural.

L'ensemble est plaisant à lire, c'est très rythmé, il y a des ressorts dramatiques qui donnent de l'intensité et si l'on s'en tient juste à l'histoire, voilà, ça se lit très bien. En revanche, il y a de nombreuses fautes. À commencer par la ponctuation. Il n'y a par exemple aucune virgule avant un prénom dans un dialogue. Et, du coup, certains (dialogues) peuvent prêter à confusion, comme par exemple "j'ai cherché Howard" (ce qui est écrit dans le livre) pour "j'ai cherché, Howard", ce qui n'est pas du tout la même chose... Et j'ai vu régulièrement un "se faire" avec un participe passé pour un se faire avec indicatif comme "il s'est fait viré"... "ils se sont fait attaqués"... mais remplacez par un verbe du 3e groupe, merde, pour savoir si on met un pp ou un infinitif ! Et le pompon ça a été " puis vain celle de Larry" pour "vint celle de Larry" ! Alors le roman a été auto-édité. Je n'ai franchement rien contre cela, je ne fais pas de différence entre ce genre d'édition si l'histoire est bonne et on trouve aussi de plus en plus de fautes dans les romans édités de façon standard. Mais ce qui m'a énervée c'est qu'à la fin on apprend qu'il y a eu quatre, oui QUATRE, correctrices et que pas une n'a été dire qu'il fallait des virgules là où il en fallait et vu les fautes indignes d'un élève de primaire et à fortiori d'une écrivaine ! Alors du coup, le plaisir que j'avais à lire ce roman a été amoindri par toutes ces fautes. Au début, j'ai essayé de passer outre mais lorsque certaines sont revenues systématiquement, ça m'a fait lever les yeux au ciel.

En conclusion, cette histoire est agréable à lire à défaut d'être très originale, je ne me suis pas ennuyée un seul instant, mais, si vous voulez le lire, pour vraiment l'apprécier, il vous faudra passer outre les nombreuses fautes de ponctuation, de grammaire et d'orthographe. Mais si cela ne vous dérange pas, venez découvrir le Paris dystopique de World War Web, ses montres connectées, son IA machiavélique et savoir si les résistants arriveront à libérer les humains de leurs jougs.

Note :



Le roman fait partie du Challenge ABC 2017 de Nanet
26/26
Challenge terminé !

et du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : science-fiction
12/12
Challenge terminé aussi !