30 novembre 2017

On regrettera plus tard d'Agnès Ledig

Résumé :
Un soir d'orage, Valentine voit frapper à sa porte Éric et sa fille de 7 ans, Anna Nina. Voilà 7 ans que ceux-ci sillonnent les routes dans leur roulotte mais les dégâts occasionnés par l'orage les obligent à rester chez la jeune femme quelques semaines. Entre l'homme qui fuit depuis la mort de sa femme et la jeune femme qui n'a jamais voulu retenir un homme se noue une étrange relation, avec au milieu cette petite fille qui n'a jamais connu sa maman et qui aimerait bien en avoir une...


Mon avis :
J'ai lu tous les romans précédents (3) de l'auteur et j'avais acheté celui-là lors du Salon du livre de Paris en mars 2016 en me le faisant dédicacer par sa charmante auteure. J'ai un peu tardé pour le lire mais j'ai profité du challenge un genre par mois de novembre pour le sortir enfin de ma Pal (et j'avais pris soin de le mettre dans mon Challenge ABC pour être sûr de le lire cette année). Voilà un roman que j'ai trouvé vraiment touchant mais dont le plaisir de le lire a été un peu amoindri par une storyline annexe qui m'a agacée...

Voilà un roman à l'image des précédents d'Agnès Ledig, de jolies histoires, tendres et émouvantes, qui nous font sentir comme dans un cocon ou une bulle. J'étais bien partie pour avoir pratiquement un coup de coeur avec ce roman, comme avec Marie d'en haut auquel il fait un peu penser mais sur la longueur et la totalité de l'histoire, je suis un tantinet moins enthousiaste.

J'ai beaucoup aimé l'histoire entre Éric et Valentine et leur relation qui reste circonspecte et très réaliste. Même si on est dans une histoire doudou, on n'est pas dans un conte de fée où tout se résout par magie. Non, les vicissitudes de la vie font que on ne tombe pas amoureux comme cela et on n'envisage encore moins une vie ensemble en un claquement de doigts. C'est assez frustrant mais c'est la vie.

Si on a l'impression que le sujet principal du roman est la relation entre Éric et Valentine ou l'histoire d'Anna-Nina, petite fille adorable, en fait, pour moi, c'est surtout l'histoire de Valentine et son meilleur ami Gabriel. Et c'est là où le bats blesse un peu. Car Gabriel est un excellent ami mais son histoire personnelle n'est absolument pas intéressante. Ou plutôt elle est très agaçante et parasite le reste. Voilà un type très gentil certainement, très bien marié, amoureux (ou qui le croit) de sa femme, mais qui a une sorte d'infatuation pour une jeune femme qui ne le lui rend pas et toute son histoire c'est "ah elle ne me parle pas" "Ah elle ne me répond pas", "ah elle ne m'aime pas" et ça ma É-NER-VÉE ! Car il veut quoi finalement le Gabriel ? Quitter sa femme si l'autre répond à son "amour" ? Vivre une liaison clandestine qui ne peut le satisfaire ? J'ai l'impression que le sentiment qu'il ressent pour j'ai-oublié-son-nom tient plus de l'ordre du fantasme que d'autre chose. Et pendant ce temps, je pensais à son épouse qui ne se doutait de rien et l'aimait sans condition... Bon bref, vous l'avez compris, je n'ai pas été convaincue par ce côté-là du roman.

En revanche, j'ai beaucoup aimé la relation de la petite Anna-Nina avec Valentine. La petite est toute choupi, comme l'était la petite de Marie d'en haut, des gamines à croquer et à aimer. C'est vraiment le rayon de soleil de ce roman.

Parallèlement on suit aussi l'histoire d'une femme pendant la seconde guerre mondiale, enceinte et torturée par les Allemands puis recueillie par un jeune garçon lors de sa libération dans des circonstances dramatiques. On se demande longtemps quel est le rapport entre les deux histoires et les deux périodes et tout prend son sens vers la fin du roman et donne une touche assez émouvante à l'ensemble.

Valentine est une jeune femme sympathique, de son époque et qui a donc du mal à s'engager dans une relation sérieuse. Quand je dis sérieux, je veux dire à long terme plutôt. On peut avoir une courte relation tout à fait sérieuse ! :) Bon bref, je l'ai bien aimée.

Éric aussi est charmant, mais bon il est compliqué ce garçon. Mais on le comprend après ce qu'il a vécu. J'ai eu du mal parfois avec son côté très taciturne (mais qui est le propre de bien des hommes... non je ne fais pas de généralités mais des taiseux j'en ai pas mal dans mon entourage :D) mais 7 ans après la mort de sa femme, je comprend très bien qu'il la chérisse encore et n'aie pas forcément envie de refaire sa vie. D'ailleurs si le roman c'était terminé sur le fait que sa fille et lui partait définitivement, ça m'aurait été. Mais je suis contente aussi qu'il y ait une suite à l'histoire...

Le style de l'auteur est très agréable à lire, simple et doux et on sent toute la tendresse qu'elle a pour ses histoires et ses personnages.

En conclusion, On regrettera plus tard est une fois de plus un livre tout doux d'Agnès Ledig avec de beaux personnages, une histoire pas toujours facile à vivre pour eux et une petite fille adorable. Le seul hic est l'histoire de Gabriel qui est un personnage sympathique mais pénible avec ses amours... Mais si vous voulez à votre tour découvrir Éric, Valentine et Anna-Nina, la roulotte d'Éric, le village où vit Valentine et où l'on viendrait bien poser ses valises, lisez-le. Et malgré mes petites réserves, je serai ravie de retrouver tout ce petit monde dans De tes nouvelles.

Note :



Le roman fait partie du Challenge ABC 2017 de Nanet
22/26

et du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : contemporain
11/12

26 novembre 2017

Les Chuchoteurs, Walking Dead tome 27 de de Robert Kirkman, Charlie Adlard, Stefano Gaudiano et Cliff Rathburn

Titre original : The Whisperer War

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Alors qu'on se demandait quand allait avoir lieu l'affrontement contre les Chuchoteurs, paf voilà qu'un événement précipite les choses et ce sont eux qui vont aller porter l'estocade aux alliés de Rick.


Mon avis :
Nous voici déjà au 27e tome de Walking Dead, saga qui ne me passionne plus depuis un bout de temps mais que j'apprécie quand même de retrouver régulièrement. J'ai plutôt bien aimé ce tome-là qui relance encore un peu certaines choses et qui donnent envie de lire la suite.

Précédemment dans Walking Dead, alors que Rick et ses alliés fourbissaient leurs armes en attendant un affrontement inévitable contre les Chuchoteurs, Negan réussissait à s'évader (avec l'aide de quelqu'un) et ralliait les Chuchoteurs. Mais alors qu'on croyait qu'il allait tout faire pour s'incruster dans leur groupe, voilà qu'il tuait sauvagement Alpha. Quand le tome 27 commence, Negan, à la surprise générale, dont la mienne et celle des lecteurs, revient à Alexandria avec la tête d'Alpha en cadeau pour Rick et en voulant participer à la guerre contre les Chuchoteurs. Mais doit-on vraiment croire en sa sincérité ou joue-t-il encore un jeu pervers ? Pendant ce temps-là, les Chuchoteurs, emmenés par Bêta, veulent bien évidemment venger leur leader assassinée...

Avec ce tome 27, on est dans la suite des tomes précédents, la tension monte de plus en plus, on fourbit ses armes et l'une ou l'autre communauté va attaquer. Et c'est donc le cas ici. Mais ce n'est pas Rick qui va lancer les hostilités (on sait depuis que les Chuchoteurs ont massacré bien des siens qu'il est plus pour réfléchir avant d'agir) mais les Chuchoteurs eux-mêmes à cause de ce psychopathe de Negan qui a encore fait des siennes. Et la réponse des Chuchoteurs va être destructrice, comme va l'être la contre-attaque de certains alliés de Rick. C'est un tome avec pas mal d'action, peu de temps mort mais il faut dire qu'avec Negan un peu plus présent, le rythme est plus soutenu.

Rick est étonnamment très en arrière-plan dans ce tome. L'histoire porte sur ses lieutenants, ses alliés de la Colline comme Maggie, sur son fils, sur Dwight mais lui fait de la figuration. On sait qu'il a choisi de devenir un leader sage et éclairé (lol !) et donc de laisser les autres combattre mais bon, ça fait bizarre de le voir aussi en retrait.

C'est vraiment Negan qui est au centre de l'attention et on s'attend qu'à tout moment il fasse un mauvais coup comme il est coutumier du fait. Bon, spoiler, apparemment pour le moment, il s'est assagi...

Les Chuchoteurs aussi occupent une place importante dans l'histoire bien sûr et on peut voir leur machiavélisme et leur ingéniosité quand ils se battent et pour faire croire que le vent tourne en faveur de leurs adversaires. Il ne faut plus s'étonner qu'ils aient réussi leur coup quand ils avaient massacré tant de gens lors de la foire...

Pas grand chose à dire sur le style de l'auteur et les dessins des illustrateurs. Je reconnais de moins en moins certains personnages. Ça a toujours été le cas mais là, je me suis souvent demandé qui était qui, à part pour les plus évidents. Mais à un point où je me suis demandé si on n'avait pas changé de dessinateurs. Et non, ce sont pourtant toujours les mêmes.

En conclusion, un tome pas hyper passionnant mais intéressant à lire qui relance encore une fois un peu la machine poussive qu'est devenue Walking Dead. Il doit y avoir décidément quelque chose dans cette série car cela fait une bonne dizaine de tomes que je râle que c'est moins bien mais j'y reviens toujours et j'y trouve mon compte malgré tout. En tout cas, pour ceux qui auront persisté 26 tomes, si vous voulez savoir ce que devient Negan, ce que vont faire les Chuchoteurs pour se venger de la mort de leur Alpha et quel est le personnage (mais pas une personne !) emblématique de la saga qui va "mourir", lisez-le. Quant à moi, je vous retrouve très bientôt pour le tome 28 qui est sorti début octobre et que je vais sans doute lire pour le Bingo Séries de Shipou.

Note :

24 novembre 2017

120 battements par minute de Robin Campillo

avec Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel, Antoine Reinartz

Résumé :
Début des années 90, voilà des années que le Sida tue et que les pouvoirs publics sont lents à mettre en place des vrais parcours de soins et de thérapie. Pour contrer cette inertie, l'association militante Act UP - Paris organise des coups d'éclats pour faire bouger les choses. C'est dans ses locaux que le nouvel arrivant, Nathan rencontre l'écorché vif Sean...


Mon avis :
Dès que le film a fait le buzz au dernier Festival de Cannes, j'ai eu envie de voir le film et à ma grande joie, il est sorti lorsque j'étais encore en France fin août et j'ai pu aller le voir avec mon cher mari. Et c'est un film qui m'a bouleversée et qui sera sûrement, sauf grosse surprise de dernière minute, mon gros coup de coeur 2017.

Ce film est un petit bijou. Non mais vraiment. De prime abord, il ne paie pas de mine mais au fur et à mesure qu'on avance dans le film, il vous prend aux tripes et au coeur et vous en ressortez bouleversés.

Ce film est à la fois un docu-fiction et une magnifique histoire d'amour. Toute la première partie du film parle des actions d'Act-Up-Paris au début des années 90, de leur engagement dans la lutte contre le Sida, contre les pouvoirs publics et franchement, j'ai trouvé cela très intéressant. C'est bien sûr une oeuvre de fiction mais on a vraiment l'impression d'assister aux réunions de l’association. Et tout le film aurait porté sur cela, ça m'aurait très bien convenue. Car on voit des personnages marquants au cours de ces réunions et surtout, pour les jeunes qui grandissent maintenant, c'est nécessaire de rappeler qu'il y a eu des gens qui se sont battus pour que les malades du Sida ne soient plus des laissés pour compte ou des gens qu'on laisse mourir faute de traitements adéquats. Car je ne sais pas si vous vous en êtes rendus compte mais le Sida ne fait plus peur de nos jours et Act-Up n'est plus une association dont on parle beaucoup. Sous prétexte qu'il existe la tri-thérapie, nombreux sont les jeunes qui ne voient plus la maladie comme une menace et ne font plus attention... Il faut rappeler et marteler que si, la maladie existe et tue, que ces thérapies ne sont qu'une solution et qu'il faut encore et toujours essayer de trouver un vaccin ou un vrai remède. Et ce film permet de remettre les perspectives en place.

Bref, si la première partie du film parle d'Act-Up, l'histoire se resserre petit à petit pour se faire plus intimiste et parler de Sean, le militant activiste et atteint du Sida et Nathan, séronégatif mais qui milite aussi pour les Sidéens et nous raconter leur belle histoire. Et c'est beau. Et c'est émouvant. Et on pleure. Et franchement, je n'avais pas été émue comme cela depuis Brokeback Mountain, encore une belle histoire entre deux mecs...

Franchement si Nahuel Perez Biscayart n'a pas le César du meilleur acteur début mars prochain, je serai très en colère. Car il est vraiment épatant dans le rôle de Sean, le militant écorché vif. Et tellement choupinou qu'on a envie de le câliner :) Non mais franchement, il ne joue pas Sean, il EST Sean. Je ne le connaissais pas avant mais c'est déjà un acteur chevronné. Il a beaucoup joué en Argentine mais aussi en France depuis 2010 et outre le rôle de Sean, on peut le voir actuellement dans le film d'Albert Dupontel, Au revoir là-haut.

Arnaud Valois qui joue Nathan est également très bon mais un peu plus classique. Mais il est extrêmement touchant. Il a peu de films à son actif.

Les autres acteurs ne me sont pas très connus non plus mais ils sont tous excellents et naturels. J'ai beaucoup aimé Adèle Haenel, qui est sans doute la plus chevronnée, dans le rôle de Sophie mais j'ai aussi en tête et dans mon coeur Thibaut (le président de l'asso, rôle pas forcément très sympathique), Max, Eva, Marcus, Germain et j'en passe.

Robin Campillo est surtout scénariste. Il n'a que 3 films à son actif dont Les revenants, film qui a servi de base à la série du même nom. Avec 120 battements par minute, il nous offre un film sincère, vibrant, vivant malgré la mort qui rôde sans arrêt, touchant, amusant parfois, bref il nous fait palpiter pendant 2h20 et je peux vous dire que le film n'est vraiment pas trop long. Et j'espère que le film aura plein de récompenses aux prochains César (outre celui du meilleur acteur) et sera choisi pour le meilleur film étranger aux Oscars.

En conclusion, voici mon énorme coup de coeur de l'année avec ce film bouleversant sur une période historique de la lutte contre le Sida avec en point d'orgue une superbe histoire d'amour. Alors si vous aussi voulez vibrer au rythme de 120 battements par minute :), jetez-vous dessus dès qu'il sort en DVD ou courez le voir s'il passe encore en salle.

Note :
+++

Ce film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
31/52

21 novembre 2017

Le pacte de Sliter, L'Épouvanteur tome 11 de Joseph Delaney

Titre original : Spook's Slither's Tale

Résumé :
Dans les contrées du Nord, Sliter, un mage Kobalos, un être à l'apparence d'un loup mais qui se tient sur deux pattes, a passé un pacte avec le fermier Rowler. Lorsque ce dernier meurt, Sliter doit honorer sa part du pacte. En échange de la vie sauve pour ses deux cadettes, il ne pourra vendre que Nessa, la fille aînée, comme esclave. Voilà donc Sliter et les 3 filles qui se lancent sur les routes où le danger guettent à chaque tournant...



Mon avis :
Voilà trois ans et demi que je n'avais pas lu de tome de l'Épouvanteur. Il faut dire qu'à l'époque, je les lisais en lecture commune et que nous avions rattrapé, avec le tome 10, le rythme des parutions des tomes. Du coup, chacune a vaqué à d'autres occupations et L'Épouvanteur est un peu tombé dans l'oubli. Enfin pour ma part. Mais cette année, la saga s'est rappelée à mon bon souvenir quand elle a a fait partie des challenges Livraddict et je me suis dit que c'était le bon moment pour se remettre dedans. Au début, je voulais faire l'impasse sur ce tome car j'avais envie de vite retrouver Tom, Alice et l'Épouvanteur. Puis après je me suis dit que si l'auteur faisait un tome sur ce personnage c'était peut-être parce qu'ils serait essentiel pour la suite, du coup, je l'ai lu et  j'ai bien fait car il est super à lire.

Sliter est donc un mage Kobalos, créature à forme de loup qui tient se tient comme un homme et parle. Les Kobalos vivent plusieurs siècles, se nourrissent de sang et ont des pouvoirs magiques. Sliter peut, lui, grandir et rapetisser à volonté. La cité des Kobalos, Walkarky, est située près du cercle Arctique mais certains vivent en Haizdas, des cités d'humains dont un Kobalos est le maître et qui se nourrit de ses sujets. La Haizda de Sliter se situe au Nord de l'Europe et le fermier Rowler et ses filles en font partie. Quand les filles étaient toutes petites, Rowler a passé un pacte avec Sliter. En échange de sa coopération dans la vie de tous les jours, lorsqu'il (Rowler) mourrait, Sliter pourrait vendre Nessa comme esclave, comme c'est l'usage, mais il laisserait la vie sauve à ses deux plus jeunes filles et les confierait à leur parentèle. Lors de la mort du fermier, Sliter entend bien respecter les termes du contrat et en compagnie de Nessa et de ses deux soeurs, il s'élance sur les routes. Mais leur voyage ne va pas être de tout repos et ils vont vivre maintes mésaventures toutes plus dangereuses les unes que les autres, surtout pour les créatures appétissantes que sont les filles du fermier...

J'ai pris le temps de faire un résumé détaillé pour bien mettre l'histoire en place. Car là on est loin du Comté, des sorcières et des Épouvanteurs. Et après les légendes anglaises, irlandaises, grecques et roumaines, c'est celles du Nord (Finlande, Suède, Norvège ?) que l'auteur nous conte. Ou pas. Car je n'ai rien trouvé sur internet qui m'indiquerait de quelle légende est tiré ce tome. J'ai juste trouvé une référence aux Kobalos qui viendraient de la mythologie grecque (on est donc très loin du Nord) et qui étaient des compagnons de Dionysos et plutôt des genres de trolls blagueurs. Rien à voir avec Le Grand Méchant Loup de ce tome (et là, Frankie a tout lâché pour aller regarder Les trois petits cochons de Disney sur Youtube ! :D oui, vraiment !). Du coup, je ne sais pas d'où Joseph Delaney a tiré son histoire. De son imagination fertile, je suppose ! :D

Quoi qu'il en soit, j'ai été très surprise d'aimer autant cette histoire. Je ne suis pas super fan des tomes où l'auteur s'éloigne de son sujet principal, même si j'avais bien apprécié celui sur Grimalkin, mais celui sur les sorcières ne m'avait pas passionnée et donc j'ai commencé à lire ce tome 11 un peu à reculons. Mais bien vite, j'ai été plongée à fond dans l'histoire de cette créature féroce et sanguinaire, pas franchement attachante mais qui, grâce à son interaction avec Nessa, la fille du fermier de sa Haizda, arrive à s'humaniser un peu. C'est un peu le conte de La belle et la bête revisité, mais sans aucune romance.

C'est un tome qui est mené tambour battant sans trop de temps mort. Sliter et les 3 filles du fermier vivent maintes aventures, toutes plus terrifiantes les unes que les autres et on se demande vraiment s'ils vont s'en sortir à chaque fois. Et il faut avoir l'estomac bien accroché ! Les tomes de L'épouvanteur ne font généralement pas dans la délicatesse au niveau terreur mais là je l'ai trouvé particulièrement sanglant et gore. Plusieurs fois, j'ai eu l'estomac qui faisait des saltos :) Mais c'est ce que j'aime aussi avec cette saga, elle ne fait pas dans la dentelle. Et puis on a déjà Grimalkin qui elle aussi est bien sanguinaire.

Sliter n'est pas un personnage très attachant, je l'ai dit, ni même aimable. Mais c'est intéressant de le voir évoluer au fil des pages et se démarquer de ses congénères qui restent des cruels sauvages. J'ai dit que c'était grâce à Nessa qu'il s'humanisait mais je pense qu'il avait un "bon" fond auparavant, puisqu'il passe un pacte avec le fermier alors qu'il aurait très bien pu prendre tout le sang qu'il voulait, même tuer le fermier et ses filles, et sans état d'âme.

Nessa aussi est intéressante car ce n'est pas seulement une jeune fille en détresse. Elle a de l'aplomb, du courage et ne s'en laisse pas conter face à Sliter. Et elle sera une alliée en certaines circonstances.

En revanche, ses soeurs sont insignifiantes et sans intérêt. Elles passent leur temps à pleurnicher et se plaindre. Bon pour la petite c'est un peu normal mais la cadette, qui n'a qu'un ou deux ans de moins que Nessa, est un vrai boulet.

On retrouve avec plaisir un personnage emblématique de la saga et qui va être d'une aide précieuse dans les aventures de Sliter and co. Je ne vous dis pas son nom mais vous pouvez sûrement le devenir surtout que je l'évoque dans cette chronique.

Le style (la traduction, plutôt), est très agréable à lire. Ça se lit tout seul, les descriptions sont intéressantes, très réelles, j'ai vraiment aimé que l'auteur nous emmène encore ailleurs dans le grand Nord et j'ai frissonné quand il parlait de neige :) Et la ville des Kobalos est impressionnante (et terrifiante).

En conclusion, je ne regrette pas du tout d'avoir lu ce tome sur Sliter et j'ai presque eu un goût de trop peu car quand j'ai refermé le livre j'ai eu l'impression qu'on venait à peine de faire connaissance avec Sliter, le mage Kobalos, et Nessa l'humaine. Du coup, j'espère que Tom croisera leur route et qu'on les reverra, même si la fin du roman apporte une conclusion satisfaisante à l'histoire de chacun. Et si, vous aussi, voulez découvrir qui sont ces cruels mages Kobalos, qui est Sliter et en quoi il se démarque de ses congénères et surtout si quelqu'un va couper le sifflet à la pénible soeur cadette de Nessa :), lisez-le !

Note :



Le roman fait partie du Challenge de la Licorne
Fantasy : 2/9
Total :4/18
Point Bonus pour le livre : 3
et 1 point pour l'alternance des genres

et du Challenge Jeunesse/Young Adult de Muti
2/10

du Baby Challenge Jeunesse de Livraddict
5/5
7/20

et du Baby Challenge Fantasy
5/5
14/20

20 novembre 2017

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (280)


Bonjour ! Je n'ai pas fait de C'est lundi la semaine dernière, n'ayant pas beaucoup avancé dans mes lectures mais allez cette semaine, je vous donne des nouvelles dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane pour parler de mes lectures. Pas sûr que je le fasse dans les 2-3 prochaines semaines car je suis en France pour un mois... On verra, suivant ce que j'ai à dire :)

- Alors ces deux dernières semaines, j'ai fini On regrettera plus tard d'Agnès Ledig qui était très bien mais j'ai des petites réserves malgré tout, puis j'ai lu Ghostwritten (Plume fantôme) d'Isabel Wolff, qui est pratiquement un coup de coeur. J'ai pas mal eu les larmes aux yeux pendant ma lecture car il y a des moments durs et émouvants et surtout à la fin que j'ai lue dans l'avion. Il a fallu que je me cache pour ne pas montrer mes yeux rouges et larmoyants :) Puis au lieu de lire Les quinze premières vies de Harry August de Claire North, j'ai entamé Deux secondes de trop de Rachel Joyce.

- Aujourd'hui, je lis donc Deux secondes de trop. J'en suis à la moitié, c'est pas mal. Disons que pour le moment, je ne sais pas trop quoi en penser. Ça se lit très bien, c'est intéressant.

- Cette semaine je vais terminer Deux secondes de trop puis lire enfin The First Fifteen Lives of Harry August (Les 15 premières vies d'Harry August) de Claire North. Et ensuite, je compte lire, dans le désordre, Culottées tome 1 de Pénélope Bagieu, World War Web (un roman SF) de Johanna Zaïre, Dream Warrior, le tome 17 du Dark-Hunterverse de Sherrilyn Kenyon et peut-être Vainqueurs, le tome 28 de Walking Dead de Robert Kirkman. Je vous dirai tout ça à mon prochain C'est lundi, je ne sais pas quand :)

À bientôt !

18 novembre 2017

La Belle et la Bête de Bill Condon

avec Emma Watson, Dan Stevens, Luke Evans, Kevin Kline, Emma Thompson, Ewan McGregor, Josh Gad, Ian McKellen

Résumé :
Histoire éternelle, qu'on ne croit jamais, de deux inconnus, qu'un geste imprévu, rapproche en secret... La la la, l'histoire éternelle, touche de son aile, la Belle et la Bête...





Mon avis :
Je n'ai vu le dessin animé d'origine qu'une seule fois, il me semble, quand les enfants étaient petits et qu'on avait acheté la cassette VHS :) mais comme ils passaient les chansons en boucle, j'ai toujours eu l'impression de connaître le dessin animé par coeur. Quand cette version live est sortie, j'ai eu très envie de la voir, d'autant plus que j'ai appris que c'était Dan Stevens qui jouait le rôle de la Bête et on était en pleine diffusion de Legion qui me passionnait (et où il joue le rôle principal pour ceux qui ne connaissent pas). Mais au moment d'aller au ciné, fin mars, j'ai fait marche arrière car je n'étais plus d'humeur. Mais quand il est sorti en DVD en août, je me le suis fait offrir pour mon anniversaire (par ma soeur, si vous voulez tout savoir :D) qui tombe aussi en août et je me suis empressée de le regarder dans de très bonnes conditions, dignes d'un visionnage au cinéma et vraiment j'ai adoré cette version, l'histoire, les chansons et les personnage et acteurs qui les incarnent.

Belle est une jeune fille vive et spirituelle, qui adore les livres et vit avec son père, un inventeur excentrique, dans un petit village français, au XVIIIe siècle. Un jeune bellâtre, Gaston, la poursuit de ses assiduités, qu'elle repousse sans cesse. Un jour, son père se perd dans la forêt et trouve refuge dans un château où vit une bête monstrueuse. La Bête enferme le père. Quand Belle retrouve sa trace, elle accepte de prendre sa place et de vivre auprès de la Bête. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'il s'agit d'un prince qu'une malédiction lancée par une sorcière a changé en monstre. Seul l'amour d'une femme pourra le sauver mais il faut que cet amour se révèle avant que le dernier pétale d'une rose ne soit tombé...

La Belle et la Bête est avant tout un conte qui a connu diverses versions au cours des décennies voire des siècles et qui fut adapté par Jean Cocteau avec Jean Marais et Josette Day. Depuis, il y a eu plusieurs versions ciné également, le Disney donc, une version de Christophe Gans et celle de Bill Condon (entre autres) et des versions télé avec Linda - Sarah Connor - Hamilton et Ron Perlman et une plus récente sur la CW. C'est dire si cette histoire fait partie de notre imaginaire et qu'il est difficile de faire du nouveau avec du vieux.

Mais l'objectif du film de Bill Condon n'est justement pas de faire du neuf. C'est juste une adaptation live du dessin animé de 1991 (sorti en 92 chez nous), pratiquement un copier-coller. Alors ça peut en gêner certains, ça ne m'emballait pas plus que ça de prime abord, mais au final, c'est juste magique. Magique de voir les personnages prendre vie, magiques sont les décors, les paysages, les chansons, les costumes et c'est vraiment un superbe spectacle visuel. Si l'histoire reste mignonne comme un conte de Disney, on en prend plein les mirettes et les oreilles, on a des papillons dans le ventre avec l'histoire entre Belle et Bête, on a envie que l'ignoble Gaston meure dans d'ignobles souffrances, on rit des facéties des gens de maison transformés en objets, bref on passe un excellent moment à regarder ce film.

Et Emma Watson est la Belle idéale pour ce film. C'est déjà une actrice que j'adore, qui a superbement évolué depuis les Harry Potter, qui est devenue une jeune femme engagée et pétillante et qui donne tout cela à sa Belle. Elle est mutine, charmante, intelligente, intrépide et tolérante. Car tolérante il faut l'être pour voir au-delà de l'apparence de la Bête et surtout intelligente pour voir que, sous la belle apparence de Gaston, se cache un être veule.

Dan Stevens est évidemment excellent dans le rôle de la Bête, même si on n'entend pratiquement que sa voix au cours du film étant donné qu'il est grimé en bête. D'ailleurs il aurait pu rester en bête au-delà du film car en prince charmant, je l'ai trouvé un peu fade, le peu de temps où on le voit.

Je ne connais pas vraiment Luke Evans qui est le beau gosse du film. Je l'ai juste vu dans la trilogie du Hobbit et apparemment dans Tamara Drewe, film qui date déjà d'il y a 7 ans. Mais il est très bien dans le rôle de Gaston, lui donnant ce qu'il faut de séduction et dévoilant peu à peu sa méchanceté. J'ai hâte de le revoir dans la série The Alienist qui sera diffusée bientôt (en début d'année 2018, il me semble).

Bon il va falloir que je revoie le film car je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout, reconnu Kevin Kline dans le rôle du père de Belle. Et pourtant j'adore l'acteur. Mais cela fait très longtemps que je ne l'ai pas vu dans un film et il a vieilli... De nombreux autres acteurs connus jouent les rôles des objets animés du château de la Bête, comme Emma Thompson, Ewan McGregor et même Ian McKellen et tous sont hyper savoureux à voir.

De Bill Condon, je n'ai vu que les deux Twilight qu'il a réalisés et il se débrouillait pas mal. J'ai beaucoup aimé ce qu'il fait avec La Belle et la Bête. Je l'ai dit, il ne s'agissait pas de faire quelque chose de neuf, ni de faire preuve d'une imagination débordante, juste transposer un dessin animé en version live et franchement il y réussit à merveille avec ce qu'il faut de magie et de poésie. Les chansons sont super, et le reste est à l'avenant.

En conclusion, voilà un film qui n'est sûrement pas le chef d'oeuvre de l'année mais que j'ai adoré voir et que j'ai sûrement vu au bon moment alors que j'avais besoin d'optimisme, de romance, de chansons et de féérie et La Belle et la Bête m'a apporté tout cela. Ajoutez à cela que c'est super de voir le dessin animé prendre vie, avec Emma Watson et Dan Stevens en prime. Alors si vous aussi voulez en prendre plein les yeux et passer un superbe moment avec ce film, regardez-le.

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en français

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
30/52

14 novembre 2017

Memorex de Cindy Van Wilder

Résumé :
Novembre 2022, voilà un an que Réha a perdu sa mère dans l'attentat de sa fondation et que son père, scientifique de génie qui a mis au point le programme Memorex, vit reclus sur leur île et que son frère jumeau semble être devenu un étranger. Pour commémorer ce triste anniversaire, tous se retrouvent sur l'île familiale. Mais ce qui devait être une période de recueillement tourne vite au drame quand des hommes font irruption dans leur maison...


Mon avis :
Je dois dire que sans le Baby Challenge Thriller de Livraddict, je n'aurais sans doute pas lu ce roman. Je l'avais bien sûr vu passer sur les blogs des copinautes à sa sortie mais il ne m'avait pas attirée plus que ça. Et je l'ai acheté en début d'année pour le Baby Challenge justement et sorti il y a donc quelques jours de ma Pal. Et il m'a bien plu même si je ne savais pas du tout que c'était un roman young adult (ou alors j'avais oublié) et du coup, je l'ai un peu moins apprécié que si ça avait été un roman purement adulte.

C'est cependant un roman bien ficelé, qui tient en haleine et contient de nombreux rebondissements. Rebondissements qui ne sont pas forcément des surprises étant donné que l'auteur nous amène petit à petit à LA révélation :) qui du coup n'en est plus une. Mais la façon dont c'est amené est maligne et surtout touchante.

Le début est un peu lent. Toute la partie où l'on fait connaissance avec Réha, qui elle est, ce qu'elle a vécu, ce qu'elle va vivre, d'où elle vient, bref tout ce qui se passe avant qu'elle soit sur l'île familiale est un peu longuet et l'histoire ne devient vraiment intéressante à partir de ce moment-là.

Quand j'ai dit que j'avais moins apprécié le roman parce qu'il était young adult, je ne veux pas avoir l'air de dénigrer le genre, pas du tout. J'ai lu de magnifiques romans young adults. J'entends par là, qu'au niveau thriller c'est sans doute un peu moins percutant qu'un autre, plus convenu. Et puis pour ma part, je n'avais pas du tout besoin que Réha ait un crush pour son conseiller scolaire et éprouve le besoin de lui téléphoner pour en parler alors que sa vie est menacée de toutes parts. J'ai trouvé la scène un peu surréaliste je dois dire.

Bon et puis, je suis une vieille blasée. Je lis des romans policiers et des thrillers depuis des décennies, je vous ai déjà dit combien c'était difficile de me surprendre et le fait est que j'ai lu des romans qui avaient de près ou de loin le même thème, les mêmes ficelles et ressorts, les mêmes gens avides de pouvoir et de gloire. Je pense par exemple aux romans de Robin Cook ou certains Bernard Lenteric. Après, c'est de plus en plus difficile d'être original quand on écrit ce genre d'histoires. Je ne veux pas dire que tout est dit, mais presque. Mais l'auteure ajoute, elle, une originalité autre dans son projet Memorex.

Je n'ai pas forcément accroché à Réha. C'est pourtant un personnage intéressant, touchant, téméraire, intelligent mais je ne sais pas, je n'arrive pas à définir pourquoi je n'ai pas eu d'atome crochu avec elle.

En revanche, j'ai beaucoup aimé son frère jumeau Aïki, qui est un personnage super intéressant malgré les apparences :) Lui m'a beaucoup touchée.

Les autres personnages sont un peu trop stéréotypés à mon goût, le père absent, un peu savant fou sur les bords et qui ne vit que pour la science, le méchant responsable de l'attentat contre la fondation de la mère qui n'est pas vraiment une surprise ou encore la petite copine d'Aïki qui se révèle être un personnage plus intéressant que la jolie fille sans cervelle du début.

L'écriture de l'auteure est agréable à lire. Après les 20 jours passée sur ma précédente lecture, je dois dire que j'ai apprécié le fait de lire ce roman fluidement. Je fais un peu la fine bouche mais c'est un page-turner qu'on a envie de lire sans le reposer. La narratrice principale est Réha mais à la fin de chaque chapitre quelques pages sont consacrés à d'autres personnages, via des flashbacks pour se concentrer au tiers du roman sur quelqu'un d'essentiel à l'histoire. Et franchement, j'ai énormément aimé ces parties-là, plus que la trame principal du roman.

En conclusion, voilà un roman qui se lit très bien, qui a une histoire intéressante et est un thriller de science-fiction bien ficelé même si, pour ma part, son côté young adult et le fait que j'ai déjà lu des thrillers de ce genre ont fait que j'ai sans doute moins accroché que beaucoup. Mais si vous voulez découvrir ce qu'est le projet Memorex et qui est derrière l'attentat de la fondation Breathe, lisez-le. Quant à moi, malgré mes petites réserves, je ne vais pas m'arrêter là avec l'auteur puisque je compte mettre le premier tome des Outrepasseurs, sa série fantasy, dans mon Challenge ABC 2018 :)

Note :



Vous trouverez de nombreux autres avis sur Logo Livraddict


Ce roman fait partie du Baby Challenge Thriller de Livraddict
2/4
8/20
médaille en chocolat !

du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
5

 Thrillers/ Policer : 2/9
Total :3/18
Point Bonus pour le livre : 3
et 1 point pour l'alternance des genres

et du Challenge Jeunesse/Young Adult de Muti
1/10

09 novembre 2017

La planète des singes - Suprématie de Matt Reeves

Titre original : War for the Planet of the Apes
avec Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn

Résumé :
Alors que César et les siens aspirent à vivre tranquilles et se retirer sur une terre où ils pourraient vivre en paix, les humains n'ont de cesse de les exterminer et notamment le Colonel McCullough qui dirige une faction paramilitaire. C'est dans un ultime affrontement que va se décider l'avenir de notre planète...


Mon avis :
Comme j'avais vu et aimé les deux précédents films de cette nouvelle mouture de La planète des singes, il va sans dire que je me suis précipitée pour voir ce dernier opus lorsqu'il est sorti en août. Il conclut très bien la trilogie, de façon épique, même si beaucoup empruntée à d'autres films et même à la Bible...

Deux ans après avoir affronté les humains et Koba, César et les siens vivent reculés dans la forêt et aspirent à vivre tranquillement. Mais une faction paramilitaire les attaque et si César arrive à s'en défaire, le Colonel McCullough revient plus tard et extermine une partie de la famille du leader des singes. Les singes veulent partir à la recherche d'une terre qu'avait découverte le fils de César, mais ce dernier veut, auparavant, se venger du Colonel. En compagnie de Maurice l’orang-outan, le singe Rocket et le gorille Luca, puis d'une petite fille muette et bientôt d'un étrange singe qui se surnomme "Bad Ape", César se prépare à affronter le Colonel. De cette confrontation va se décider le sort de la planète...

Je l'avais fait remarquer dans le deuxième film, mais c'est un comble qu'en tant qu'humaine, j'espère de tout mon coeur voir gagner les Singes. Car franchement, une fois de plus dans ce film, les humains n'ont pas le beau rôle. Ils sont cruels et ne supportent pas qu'une autre espèce puisse cohabiter avec eux. Les singes aussi sont souvent cruels mais les hommes sont vraiment un cran au-dessus.

Bref, ce troisième film, c'est la lutte finale, celle qui va déterminer quelle espèce va avoir la suprématie de la planète. Quand on a lu les roman de Pierre Boulle et vu les films avec Charlton Heston, on sait que, spoiler alert, les singes finissent par dominer la Terre :) C'est donc cette bataille à laquelle on assiste et tout le cheminement de César pour devenir le grand sage qu'il doit devenir et non pas l'avide de revanche comme l'était Koba.

C'est un film épique, avec de l'action, des scènes spectaculaires, pas de temps mort, des scènes émouvantes aussi, des facilités pour se débarrasser de la race humaine et des emprunts à de nombreux films, comme Apocalypse Now. Le réalisateur se s'en cache pas et cite ce film comme il cite Le pont de la rivière Kwaï, La grande évasion et même Les dix commandements. Car j'ai parlé de la Bible en préambule et si l'on connaît un peu l'histoire de Moïse on verra que le film pompe allégrement sur cette histoire-là. César en Moïse simiesque, why not. Non César ne fait pas s'écarter les eaux d'un fleuve ni ne rencontre le buisson ardent. Mais je vais spoiler un peu. Une prophétie disait que Moïse et son peuple erreraient quarante ans dans le désert avant de trouver la Terre Promise et qu'une fois arrivés là, Moïse la contemplerait mais mourrait avant d'y mettre le pied. Et effectivement, Moïse contempla la Terre Promise du haut du Mont Nebo (qui se trouve sur la rive Jordanienne du Jourdain) et y mourut. Et c'est exactement ce qu'il se passe avec César. Il mène son peuple à travers le désert (celui du Nouveau Mexique, je suppose) mais sans y passer quarante ans, je vous rassure, et contemple sa Terre Promise de ses abords. Jamais il ne l'atteindra... C'est beau mais c'est déjà vu :D

Andy Serkis fait une fois de plus un travail formidable en motion capture et donne une épaisseur sans pareil à un être fait de pixels. Car son César est franchement un personnage exceptionnel. Une fois de plus, il nous touche, nous émeut et on n'a qu'une envie c'est que lui et les siens gagnent bien évidemment. Andy Serkis mériterait un Oscar pour son interprétation. Mais vraiment !

J'ai adoré retrouver Maurice, l’orang-outan humaniste et beaucoup aimé son attachement à la petite fille muette. J'ai aussi adoré Bad Ape, l'élément un peu humoristique du film et très touchant lui aussi.

Quant à Woody Harrelson, il n'est pas très surprenant en erzatz de Colonel Kurtz (l'antagoniste emblématique d'Apocalypse Now joué par Marlon Brando) mais il est excellent. Ce type est de toute façon toujours impeccable dans les rôles de mecs un peu déglingués, qu'ils soient gentils ou pas :)

C'est à nouveau Matt Reeves qui est aux manettes du film. Il s'en sort très bien, donnant un aspect crépusculaire à son histoire. Il dose bien les moments d'action pure et les moments plus intimistes. Ce n'est pas non plus un film d'auteur mais on peut dire qu'il fait un blockbuster de qualité, même si l'affrontement humain-singes est un peu basique.

En conclusion, Suprématie termine très bien cette trilogie préquelle et je suis ravie d'avoir pu suivre la vie de César pendant 6 ans à travers ces trois films. Le premier restera mon préféré à jamais mais j'ai beaucoup aimé les deux suivants et en particulier celui-ci avec son lot d'action et d'émotions. Je suis un peu triste à l'idée que je ne retrouverai plus César, le singe plus humain que beaucoup des nôtres. En tout cas, si vous voulez savoir comment va se dérouler la bataille pour la suprématie de la planète et connaître le rôle de la petite fille dans tout cela, regardez-là.

Note :



Vu le film en version originale anglaise sous-titrée en français

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
29/52

06 novembre 2017

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (279)








Bonjour ! C'est lundi, je vous retrouve donc dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane pour parler des mes lectures.
 
- La semaine dernière, j'ai fini Le pacte de Sliter, le tome 11 de L'Épouvanteur de Joseph Delaney, roman qui m'a beaucoup plu, même si on n'y voit pas Tom, ni Alice ou l'Épouvaneur. Ensuite, pour finir le mois, j'ai lu un livre qui n'était pas prévu au programme, Les Chuchoteurs, le tome 27 de Walking Dead de Robert Kirkman qui n'était pas mal et j'ai commencé On regrettera plus tard d'Agnès Ledig.

 
- Aujourd'hui, je fini On regrettera plus tard. J'aurais pu le finir hier soir mais j'étais trop fatiguée.

 
- Cette semaine, je vais lire Ghostwritten (Plume fantôme en VF) d'Isabel Wolff et si je l'ai fini d'ici lundi prochain, j'entamerai The First Fifteen Lives of Harry August (Les 15 premières vies d'Harry August de Claire North).



Bonne semaine à tous !

02 novembre 2017

Agent double, Au service surnaturel de sa majesté tome 2 de Daniel O'Malley

Titre original : Stiletto, The Checquy Files Book 2

Risque de spoilers sur le tome précédent

Résumé :
Après des siècles de conflit, la Checquy et les Greffeurs vont mettre de côté leur haine et essayer de parvenir à la paix. Mais certains voient d'un très mauvais oeil ce rapprochement et sont prêts à tout pour faire échouer les négociations...


Mon avis :
En février 2016, j'avais lu le premier tome de cette série, qui m'avait beaucoup plu, grâce à son humour, son héroïne et son univers et il me tardait de lire cette suite. Ce qui j'ai fait ce mois-ci et je l'ai également beaucoup aimé. Même si j'ai mis 20 jours à le lire. Pour 600 et quelques pages...

À la fin du tome précédent, Myfanwy Thomas découvrait un homme nu dans son bureau, Graaf Ernst Van Suchtlen, le leader des Greffeurs, les alchimistes ennemis jurés de la Checquy, la branche surnaturelle du MI5 pour laquelle travaillait Myfanwy. Curieusement, loin de proférer des menaces, Ernst proposait que les deux organisations se rapprochent. Lorsque Agent double commence, les Greffeurs débarquent donc à Londres pour entamer des négociations avec la Checquy. Parmi la délégation, Odette, jeune greffeuse de talent, et lointaine descendante de Graaf Ernst, ébahie et un peu craintive de se retrouver là. Bientôt on lui assigne une jeune Pion comme garde du corps, Felicity, qui voue une haine féroce aux Greffeurs comme la majorité des siens. Mais les deux jeunes femmes vont bientôt devoir se rapprocher quand des attaques les ciblant surviennent. Il faut dire que beaucoup parmi les deux organisations voient d'un très mauvais oeil ces pourparlers de paix et font tout pour les faire échouer...

Ce tome 2 reprend les ingrédients qui ont fait le succès du premier, à savoir un univers vraiment intéressant, des personnages qui le sont tout autant et un humour britannique aux petits oignons. Comme maintenant on connaît la Checquy et son fonctionnement, on est débarrassé des lourdeurs du premier tome qui devait tout nous présenter et le faisait au moyen des lettres que Myfanwy s'envoyait à elle-même, avec force détails qui étaient un peu ennuyeux.

Ce tome 2 nous plonge directement dans l'action. Enfin, action est un bien grand mot. Non mais franchement, il se passe des choses dans le tome, on ne s'ennuie pas mais si on me demande quelle en était l'intrigue, je suis bien embarrassée.

En gros, disons que l'intrigue c'est ce dont je vous ai parlé plus haut, à savoir les pourparlers de paix entre les deux organisations secrètes et les tentatives (criminelles voire terroristes) de certains pour les empêcher. Mais si le roman ne tenait qu'à cela, il ne serait pas bien long. Du coup, l'auteur brode autour, avec beaucoup de détails, de situations et si ce n'est pas ennuyeux du tout, c'est parfois un peu long.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé découvrir le point de vue des Greffeurs et ce qu'ils sont. Comme dans le premier tome, on ne voyait que le point de vue de la Checquy et de Myfanwy Thomas, c'était pour nous des monstres, des espèces de docteur Frankenstein qui jouaient avec les lois de la nature. Ce qui est bien sûr le cas mais c'est marrant que voir que du point de vue des Greffeurs, ce sont les personnes surnaturelles qui sont des monstres et dont l'existence est contraire à tout ce en quoi ils croient. Pour eux, les Greffeurs sont des humains, modifiés certes mais humains, alors que les surnaturels ne le sont pas et devraient être éliminés. Et c'est difficile pour chaque partie de voir au-delà des préjugés et des antagonismes qui durent depuis des siècles. C'est vraiment un aspect de l'histoire que j'ai beaucoup aimé.

Mais grâce à Odette et Felicity, deux jeunes femmes qui vont devoir cohabiter et vont vivre des aventures ensemble, il se pourrait que l'on avance d'un pas dans le bon sens. Malgré les vilains qui voudraient le contraire...

Je sais qu'il y a en qui ont été déçus que Myfanwy ne soit pas le personnage principal mais personnellement, j'ai beaucoup aimé Odette et Felicity, ce qu'elle sont, leurs passés, leurs caractères différents certes mais complémentaires. Odette est plus renfermée, plus timide que Felicity qui, elle, a été élevée à la dure au sein de la Checquy mais toutes deux sont vraiment mignonnes.

Alors oui Myfanwy est un peu en arrière-plan mais elle est toujours présente et c'est toujours aussi savoureux de la suivre avec son humour et sa personnalité. Même personnage secondaire, elle n'en reste pas moins un personnage central à l'histoire.

J'ai beaucoup aimé Graaf Ernst ou encore l'histoire du grand-oncle Marcel, un Greffeur également.

Le style de l'auteur est toujours très agréable à lire en anglais, pas très compliqué mais pas facile non plus. En revanche, je ne comprends pourquoi j'ai mis 20 jours à le lire ! Je sais que je suis lente mais là c'est le pompon ! Je n'ai pas réussi à lire plus de 30 pages par jour alors que le livre me plaisait... En tout cas, et j'en ai parlé plus haut, j'ai vraiment beaucoup aimé l'humour qui se dégageait des dialogues ou de certaines situations. C'est vraiment quelque chose qui m'accroche vraiment bien.

En conclusion, Agent double n'est pas un tome des plus palpitants, même si maintenant l'auteur n'a plus à nous présenter son univers mais je l'ai beaucoup aimé malgré tout, même si j'ai mis du temps à le lire et que l'auteur a un peu tendance à diluer son histoire. Et le fait que Myfanwy Thomas soit un personnage secondaire ou du moins doive partager l'histoire avec d'autres personnages féminins n'est pas un problème. Alors si vous voulez savoir si les pourparlers de paix vont aboutir malgré les embûches et si les deux organisations vont finir par se rapprocher, lisez-le. Et je ne sais pas si l'auteur a l'intention d'écrire un tome 3 mais je ne serais pas contre retrouver son humour, cette atmosphère, les personnages.

Note :



Le roman fait partie du Challenge ABC 2017 de Nanet
21/26

et du Challenge Read in English 2017 - 2018 que j'organise 
1

et du Challenge Un genre par mois d'Iluze
en septembre : Fantastique/Terreur
10/12