28 février 2010

La Prophétie Charlemagne

Titre original : The Charlemagne Pursuit.

 Résumé :
Voulant élucider la mort mystérieuse de son père survenue 37 ans plus tôt, Cotton Malone va se trouver embarqué dans une aventure hors du commun qui va le conduire sur les traces de deux manuscrits de l'époque de Charlemagne et l'emmener vers une découverte fabuleuse. Ce parcours sera semé d'embûches car certains sont prêts à tout pour l'empêcher d'arriver au bout de sa quête.

Mon avis :
Je suis, depuis toujours, passionnée par ce genre de romans historiques et "archéologiques". J'aime quand les histoires mêlent le passé et le présent, quand l'aventure nous emmène vers des découvertes impossibles. Aussi quand les Editions du Cherche Midi ont proposé ce livre en partenariat sur Livraddict, je me suis empressée d'y postuler.
J'ai les deux premiers romans de Steve Berry dans ma PAL et il a, à ce jour écrit 8 romans dont cinq mettant en scène Cotton Malone, ancien membre d'une agence gouvernementale reconverti en libraire. Cinq de ses romans ont été publiés en France par le Cherche Midi dont quatre "Cotton Malone". J'ai donc fait connaissance avec ce personnage lors de sa dernière aventure traduite en France.

Je dois dire que, même si le roman m'a parfois fait penser à du Ludblum par certains côtés, ou aux aventures de Dirk Pitt, le héros de Clive Cussler, j'ai bien accroché et aimé cette aventure. J'ai quand même mis 200 pages avant de rentrer vraiment dans le livre, en grande partie à cause de ces ressemblances mais je me suis  finalement laissée emporter par l'intrigue.

L'histoire est donc celle de Cotton Malone (je sais, comme moi, vous vous demandez comment des parents ont pu nommer leur enfant "Coton" mais, je vous rassure, c'est un surnom ! ^^) qui, voulant en savoir plus sur la disparition mystérieuse de son père à bord d'un sous-marin top secret en 1971, échappe de peu à la mort. Il découvre alors que la disparition du sous-marin est liée à des découvertes bien plus mystérieuses qui prennent leur source dans deux manuscrits trouvés, l'un en l'an 1000 dans la tombe de Charlemagne par Othon III et l'autre dans la sépulture d'Eginhard, conseiller et biographe de l'Empereur, par les nazis partis à la recherche de leurs racines aryennes. Ces manuscrits sont écrits dans une écriture mystérieuse et inconnue. Malone va donc devoir s'allier contre son gré avec une famille allemande, les Oberhauser, composée d'une vieille harpie de quatre-vingts ans, Isabelle et de ses deux filles, des jumelles de presque cinquante ans, Christl et Dorothea, qui se détestent. Leurs recherches vont les mener de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle à la banquise de l'Antarctique pour un final explosif et une découverte majeure.

Parallèlement, nous suivons Stéphanie Nelle, la directrice de l'agence dont Cotton Malone fit partie, qui s'associe à Edwin Davis, conseiller du Président des États-Unis sur la sécurité nationale, pour enquêter sur des meurtres (et essayer d'en empêcher de nouveaux) tous liés au dossier du sous-marin secret. Ils doivent empêcher Langford Ramsey, chef du renseignement de la Navy, d'étouffer ces meurtres et d'accéder aux plus hautes fonctions de l'état.

Je dois dire que c'est presque l'intrigue et les personnages que j'ai préférés. J'avais hâte de savoir la suite des recherches de Stéphanie et  Edwin et ce qu'il allait leur arriver ! J'ai trouvé que leur association fonctionnait bien et qu'ils pourraient être les héros d'une série de romans. J'aimerais beaucoup les retrouver ensemble dans d'autres aventures.

En ce qui concerne Langford Ramsey, le grand méchant, c'est vraiment une ordure de première sans états d'âme ! Avec son homme de main, Charlie Smith, ils font la paire. Je me suis vraiment demandé s'ils allaient se faire prendre ou passer à travers les mailles du filet tellement ils étaient retors ! J'ai pourtant eu du mal à m'y intéresser au début, je trouvais les paragraphes concernant Ramsey peu intéressants et, à vrai dire, un peu laborieux mais finalement, on a vite envie de savoir la suite !

C'est, paradoxalement, l'intrigue concernant le héros, Cotton Malone, qui m'a le moins plu ! C'est pourtant la plus importante, la plus intrigante et là où il y a le plus de rebondissements ! L'histoire elle-même est franchement palpitante mais ce sont les personnages qui pèchent un peu ! À commencer par Cotton Malone que j'ai eu du mal à trouver vraiment intéressant ! À mes yeux, il manque singulièrement de charisme et, à vrai dire, je le trouve même un peu "plan-plan" ! Peut-être est-ce dû au fait que c'est sa quatrième aventure et qu'il n'y a plus besoin de le présenter vraiment. Quand je lirai les romans précédents, je verrai bien si j'ai toujours la même opinion.

Mais le bouquet c'est vraiment la famille Oberhauser ! Une caricature ambulante, cette famille-là ! Steve Berry ne nous épargne aucun cliché ! La vieille pie allemande flanquée de son homme à tout faire qui fait le coup de force pour elle ? Franchement, Steve, vous n'aviez pas mieux en stock ? Les deux soeurs jumelles qui se détestent et se comportent comme des gamines de 8 ans (dans leurs actes et leurs paroles), se chamaillant sans cesse et même dans les lieux et les situations les plus incongrus ? Steve, Steve, Steve, où aviez-vous la tête ? Vous gâchez une très bonne intrigue par des puérilités ! Et je ne parle pas de la réapparition de Werner, le mari de Dorothea (et désolée pour le spoiler mais je vous rassure, ça n'a pas d'incidence sur l'histoire !), qui revient comme un cheveu sur la soupe et qui veut jouer au gros dur mais n'est pas convaincant pour un sou ! L'histoire aurait gagné à ce que cette famille prenne moins de place. Dommage...

Concernant le style et la forme du roman, c'est écrit de façon simple et c'est très agréable à suivre. L'auteur s'est bien documenté sur son sujet et on apprend pas mal de choses sur la période de Charlemagne, époque que j'aime bien sans en savoir beaucoup. J'ai beaucoup aimé la façon dont Steve Berry a mélangé ses intrigues, ça permet de ne pas s'ennuyer. On passe de l'une à l'autre sans temps mort. C'est un peu déstabilisant au début mais ensuite on s'y fait bien ! De plus, les chapitres et les paragraphes courts rendent la lecture plaisante.
J'ai, par ailleurs, beaucoup aimé la postface de l'auteur qui est un bon complément au contexte historique.

En conclusion, malgré quelques longueurs et des situations un peu "bateau", on passe un très bon moment en compagnie des personnages de ce livre. Et si vous voulez savoir ce que découvrira Cotton Malone au bout de sa quête ou si Stéphanie et Edwin arriveront à arrêter Langford Ramsey, je vous invite à lire ce roman.

Et je veux une fois de plus remercier les Editions du Cherche Midi ainsi que Livraddict de m'avoir choisie pour ce partenariat.

Note :

27 février 2010

Gainsbourg (vie héroïque), un conte de Joann Sfar


Avec Eric Elmosnino, Laetitia Casta, Lucy Gordon, Philippe Katerine...

Résumé :
La vie de Serge Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg des années 40 épris de peinture jusqu'à l'icône Gainsbarre des années 80. Le film suit son itinéraire artistique et ses amours tumultueuses.



Mon avis :
Pour qui aime Gainsbourg (moi par exemple ! ;)), c'était le biopic le plus attendu de ces dernières années ! Les premières images bluffantes d'Eric Elmosnino en Serge Gainsbourg avait été diffusées en avril 2008 et la sortie du film était attendue avec impatience. Alors est-ce que le film allait être à la hauteur de l'attente ?

À l'arrivée, un vrai coup de coeur pour moi ! Joann Sfar a réussi le tour de force de faire revivre Gainsbourg sous nos yeux tout en livrant un film assez personnel. Son conte (comme il l'appelle lui-même) est émaillé de petits dessins animés ou de marionnettes et je trouve que c'est une très bonne idée. Ça évite de faire une biographie banale et convient bien à l'univers hétéroclite de Gainsbourg.

La grande marionnette qui suit Gainsbourg de sa vie de jeune adulte jusqu'à la fin des années 70 m'a beaucoup plu. Cette marionnette représente le côté obscur de Gainsbourg, le Gainsbarre des années 80 qui se permet tous les excès. C'est d'ailleurs quand Gainsbarre prendra le pas sur Gainsbourg que la marionnette fusionnera avec Serge et disparaîtra...

Le film raconte donc la vie (et surtout les amours) de Lucien Ginsburg, petit immigré juif russe rêvant de devenir peintre et qui, pour vivre, fera de la musique, un art mineur selon lui, son gagne-pain. On le voit alors, jeune homme un peu timide, côtoyer Boris Vian ou écrire pour Juliette Gréco. Les décennies suivantes ont failli lui être fatales mais il a toujours su rebondir en s'adaptant à l'air du temps (ses chansons "yéyé" des années 60, par exemple) ou en écrivant pour les jeunes filles en fleurs du moment : France Gall en 64 ou Vanessa Paradis en 90. La reprise de sa chanson, Les Papillons noirs, par Bijou à la fin des années 70 a fait beaucoup pour relancer sa notoriété auprès des jeunes de cette époque.

Je regrette simplement que Joann Sfar ait complètement occulté son passé de réalisateur. Il a quand même réalisé quatre films dont "Je t'aime moi non plus" en 1976 et "Équateur" en 1983.

De même que si toute la période Gainsbourg, du "Poinçonneur des Lilas" à "L'Homme à la tête de chou," est très bien faite, la période Gainsbarre est, à mon avis, très rapide, presque bâclée. Il faut dire aussi que ce n'est pas la tranche de vie la plus intéressante du personnage. J'ai moi-même préféré tout ce qui concernait ses débuts, sa période Saint-Germain des Près, puis les années 60-70 avec Bardot puis Birkin.

En ce qui concerne les acteurs, mention spéciale à Éric Elmosnino. Il EST Serge Gainsbourg. C'est d'ailleurs très troublant de le voir jouer tout au long du film, on a vraiment l'impression que Gainsbourg est là, bien vivant... J'en avais des frissons à le voir jouer ! En revanche, il est moins convaincant en Gainsbarre... Là, on voit les limites du jeu et de la ressemblance. Mais ce n'est pas très grave tellement ce qui a précédé était bien !

Philipe Katerine en Boris Vian ne fait que passer cinq minutes et ne m'a pas plus marquée que ça.

Anna Mouglalis campe une Juliette Gréco qui ressemble plus, de façon troublante, à Fanny Ardant qu'à Gréco elle-même !

Sarah Forestier joue une France Gall, gauche, bécasse et empruntée. Je pense que l'original était comme cela mais j'ai trouvé la scène bancale.

Laetitia Casta EST Bardot ! Quand elle a débarqué dans le film, j'en ai eu des frissons et les larmes aux yeux tellement on aurait dit le modèle original ! Toutes les scènes Gainsbourg-Bardot sont un pur bonheur et j'aurais voulu que ça dure plus longtemps ! Laetitia Casta ne joue pas très très bien mais Bardot  n'était pas non plus une super actrice alors ça va ! :)

Lucy Gordon est une jolie Birkin. Difficile de passer après la flamboyance de Casta/Bardot, aussi l'actrice semble un peu fade. Mais elle a bien les mimiques de Birkin et il ne faut pas oublier qu'à l'époque, même si elle avait tourné dans quelques bonnes productions, Jane Birkin était une petite chose aux longues jambes et robes courtes, aux yeux de biche et faire-valoir dans les films de Pierre Richard ! Je trouve que Lucy Gordon la joue plutôt pas mal.

Quant à l'actrice qui joue Bambou, difficile de se faire une idée... on la voit 5 minutes !

Deux désagréments au cours  de la séance mais qui n'ont rien à voir avec le film : le froid ,tout d'abord, dans la salle apparemment pas chauffée ! J'ai été obligée de garder mon manteau et mon écharpe ! Super !

Ensuite, les spectateurs. Nous étions six dans la salle, un couple de seniors (pour être politiquement correcte ;)), deux copines, seniors également, et un gars. Et comme souvent quand je vais voir des films français, (et ça m'horripile), le couple (surtout le mari) a commencé à parler comme s'il était dans son salon,  c'est à dire fort, même le film une fois commencé ! Pareil pour les deux vieil...euh seniors !J'ai dû leur dire de se taire ! Et, à la fin du film, le mec seul a laissé son téléphone sonner trois fois, avant de sortir répondre ! Que c'est agaçant ! Au moins, quand je vais voir les films en VOST, tout le monde se la ferme !

Enfin bref, en conclusion et malgré les quelques défauts du film,  courez le voir si vous êtes un fan de Gainsbourg (et même si vous ne l'êtes pas), vous passerez un excellent moment. Ah et je n'ai pas parlé de l'affiche ! Je la trouve vraiment très belle, une réussite !

Note :


25 février 2010

Remerciements

 Je voudrais remercier deux personnes aujourd'hui !

Tout d'abord un grand merci à Jess qui a publié quelque chose de très très gentil à mon sujet sur son Blog. Ça m'a vraiment touchée et fait plaisir ! Merci Jess et bravo pour tout ce qui tu fais pour les mordus de lecture comme moi !

Ensuite, je remercie aussi Deliregirl qui a vraiment été adorable quand je lui ai demandé comment mettre des étoiles en notation et qui m'a conforté dans l'idée de mettre des images plutôt que d'insérer un code compliqué. Merci beaucoup Delirgirl pour ta gentillesse.

19 février 2010

Modification de ma liste Challenge Livraddict 2010


J'ai fait une petite modification de ma liste de lecture pour le Challenge Livraddict 2010. J'ai sélectionné les trois tomes de La Quête d'Ewilan de Pierre Bottero à la place des trois tomes du Pacte des Marchombres du même auteur. Autant faire les choses dans l'ordre et commencer par le début, non ? :)

J'ai également rajouté le tome 1 d'Artémis Fowl à la place du Livre des étoiles tomes 1 et 2. Ce qui me fait une sélection de 21 livres pour toujours une lecture de 12 livres cette année.

17 février 2010

Dracula de Bram Stoker

Quatrième de couverture :
Jonathan Harker, jeune clerc de notaire, est envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula, nouveau propriétaire d'un domaine à Londres. À son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante. Très vite, il se rend à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...

Mon avis :
 Ce roman est la lecture commune choisie pour le Book Club de février.
J'avais déjà lu ce roman il y a longtemps, lors de la sortie du film de Francis Ford Coppola avec Gary Oldman. De ce roman, je ne me souvenais que de Dracula, de son château dans les Carpates, de Mina Harker et du fait que j'avais beaucoup aimé alors.
Sa relecture fut donc comme une page blanche avec une question : Allais-je me me laisser encore envoûter par ce roman écrit à la fin du XIXe siècle?
La réponse est oui mais avec quelques petites réserves... C'est vraiment une belle histoire, très dense mais avec quelques longueurs et un peu de misogynie qui m'a un peu agacée, même si c'est l'époque victorienne qui voulait ça.

Bram Stoker a donc écrit ce roman en 1897. Même si les vampires étaient connus dans la littérature auparavant, c'est lui qui a jeté les bases du mythe vampirique tel que nous le connaissons maintenant : il dort dans un cercueil, ne supporte pas l'ail et les objets représentatifs de la religion chrétienne : le crucifix, l'eau bénite et les hosties. Il ne peut pénétrer chez quelqu'un s'il n'a pas été invité et on le tue en plantant un pieu dans son coeur et en lui coupant la tête. Il n'a pas d'ombre et de reflet dans un miroir. En revanche, contrairement à la croyance générale, il peut se déplacer de jour et ne brûlera pas au soleil. Il n'a juste pas ses pouvoirs durant la journée. Car notre Dracula peut se transformer en loup, en chauve-souris et en brouillard et hypnotise ses victimes.

Contrairement à la mode actuelle qui montre des jeunes vampires séduisants, voulant se fondre dans la masse des humains et ayant des relations amoureuses consenties avec des humaines, (jeunes et lycéennes de préférence !), notre Dracula est un monstre, pas glamour pour un sou, un vieux machin arachnéen (enfin, je me l'imagine comme ça) ! Il se rapproche plus du Nosferatu de Murnau que d'Edward Cullen, Angel ou Bill Compton ! Il peut rajeunir en buvant du sang mais même avec ça, à la façon dont il est décrit dans le livre, je n'ai pas l'impression qu'il se rapproche d'un chouya de Gary Oldman qui l'interprétait dans le Coppola !

Concernant l'histoire elle-même, elle se découpe en quatre parties et sous forme de journaux intimes des différents protagonistes, d'articles, de lettres ou de rapports. On passe de l'un aux autres et on a ainsi une vision d'ensemble et non pas le point de vue d'un seul narrateur. C'est très agréable à lire et donne une dynamique au récit.

La première partie concerne Jonathan Harker, un jeune clerc de notaire qui est envoyé dans les Carpates pour finaliser l'achat d'une propriété en Angleterre par le comte Dracula. Dès le début, l'ambiance est oppressante et, comme Jonathan, on s'aperçoit que le Comte Dracula est un être bien mystérieux et un peu terrifiant...
Cette partie est une bonne introduction au livre, on se demande vraiment ce qu'il se passe, (on fait comme si on ne connaissait ni Dracula ni l'histoire ! ;)), les scènes sont bien décrites et on est glacé d'effroi comme Jonathan. J'imagine bien ce pauvre garçon dans ce château délabré entouré de créatures démoniaques...
Comment il arrivera à s'en sortir par la suite reste apparemment un mystère.

La deuxième partie concerne majoritairement Lucie Westenra, une jolie jeune fille qui a pour amie Mina, la fiancée de Jonathan. Lucy va se marier, après avoir éconduit deux prétendants, tous amis. Des événements bizarres, mystérieux et angoissants surviennent dans la ville où elle séjourne et bientôt, on assiste à sa déchéance physique comme si elle était atteinte de maladie de langueur...  Pendant que Mina est partie récupérer son cher Jonathan en Roumanie, le docteur Seward (un des ses prétendants) en appelle à l'un des ses anciens professeurs hollandais, le professeur Van Helsing, qui voit bientôt de quoi il retourne... Malheureusement, Lucy ne sera pas sauvée...
Cette partie n'est pas ma préférée, surtout quand ça concerne simplement le Dr Seward..J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs, c'était un peu lent et je n'ai pas du tout aimé les scènes avec Reinfield, le déséquilibré mental dont s'occupe John Seward. Même s'il a un quelconque lien avec Dracula, je n'ai pas vu l'intérêt du personnage !

La troisième partie se concentre sur la façon de se débarrasser de Dracula sur le sol anglais. Tous les protagonistes de l'histoire sont réunis, Jonathan et Mina, le professeur Van Helsing, Le Dr. Seward, Arthur Holmwood, le fiancé de Lucy et Quincey Morris, le troisième prétendant.
Partie vraiment captivante et palpitante ! On a l'impression que Dracula a toujours une longueur d'avance sur eux et que leur quête est vouée à l'échec !

La quatrième partie voient nos héros à la poursuite de Dracula jusque dans son fief des Carpates ! C'est vraiment une course contre la montre, surtout en ce qui concerne la santé de Mina. Sa guérison passe par la destruction de Dracula et le comte a plus d'un tour dans son sac pour leur échapper !
Dans cette partie, comme dans le reste du roman, on a vraiment l'impression de vivre les événements !

Concernant les personnages, je ne vais pas m'attarder sur les hommes qui sont représentatifs de l'époque, des gentlemen qui sont là confrontés à des événements surnaturels et dramatiques.

 Le Professeur Van Helsing est lui plus consistant puisque c'est lui qui connait la vérité sur Dracula (comment, on ne sait pas) et est un peu le rassembleur, celui vers lequel les autres se tournent pour savoir quoi faire.

C'est la façon dont est traité le personnage de Mina qui me met un peu en colère. Je sais bien que la fin du XIXe n'est pas notre XXIe actuel mais j'ai été fâchée à plusieurs reprises. Apparemment, Mina est une jeune fille libérée pour son époque, puisqu'elle est institutrice, qu'elle a des idées modernes, du caractère et qu'elle se déplace sans chaperon. Elle va chez son amie Lucy toute seule et va rejoindre Jonathan en Roumanie, là encore sans chaperon ! D'ailleurs aucune mention d'une quelconque famille ! C'est quand elle devient l'épouse de Jonathan que ça se complique ! Elle devient alors, aux yeux des ses compagnons, une femme pure et délicate qu'il faut ménager ! Elle aide les garçons dans leur quête de Dracula, a de très bonnes idées mais dès lors qu'il s'agit d'aller à la poursuite du vampire, allez hop, bobonne à la maison ! Van Helsing le dit d'ailleurs noir sur blanc ! Elle a le cerveau d'un homme supérieurement intelligent mais le coeur d'une femme et les événements pourraient provoquer un dérèglement nerveux, insomnies et cauchemars ! Ben voyons ! Le premier soir où ils vont visiter la maison du comte, elle est envoyée au lit comme une enfant. Ce qui lui sera fatal d'ailleurs !
Puis ensuite, Jonathan envisage de la renvoyer dans leur maison qui, avec ses tâches domestiques vaudra mieux pour elle ! Non mais je rêve !
Une fois mordue par le comte et quand l'hostie lui brûle le front alors là c'est le bouquet ! On dirait presque une femme adultère frappée par le sceau de l'infamie ! Même elle se voit impure...

Quant à Dracula, c'est un peu l'arlésienne du livre ! C'est le personnage central mais on le voit très peu finalement ! Dans la première partie surtout, dans son château, puis de temps en temps au cours du roman et finalement à la fin. Mais, évidemment, le personnage est assez fort pour qu'il imprègne tout le livre de sa présence maléfique ! Difficile pour moi de me faire une opinion sur le personnage. C'est à mes yeux un monstre assoiffé de sang qui ne mérite aucune pitié. Il est lui-même sans états d'âme et n'hésite pas, par deux fois, à s'attaquer à des jeunes femmes pour vouloir en faire ses semblables. D'un autre côté il est prisonnier de sa condition, condamné à boire le sang de ses victimes pour survivre. C'est sa malédiction et seule la mort peut l'en délivrer.

Quant au style du livre, il est très vivant ! C'est, bien sûr, très bien écrit, un peu emphatique par moment avec leur "Ô" à tout bout de champ mais les détails sont très vifs, on a vraiment l'impression d'être au coeur des événements et de les vivre vraiment ! La scène où ils découvrent Dracula en train de se nourrir sur Mina est particulièrement frappante. De même que l'emploi du mot "cramoisies" pour décrire les lèvres du comte en donne une image bien précise qu'on n'a pas de mal à se représenter !
La seule chose qui m'a un peu gênée c'est quand le traducteur dit, quand on fait connaissance avec Van Helsing, que ce dernier parle un anglais plein d'erreurs, redondant et truffés d'allusions bibliques et qu'il n'a pas cru bon d'en rendre les particularités... Aurait-il, dans ce cas, dénaturé sciemment l'oeuvre de Stoker ? Car si l'auteur a jugé bon de faire parler ainsi Van Helsing, c'est qu'il y a bien une raison ! Dans ce cas, de quel droit le traducteur se permet-il de faire une adaptation ? J'aimerais savoir comment c'est traduit dans la version française faite par Lucienne Molitor. Ça m'a assez perturbée tout au long du roman quand je lisais les paroles de Van Helsing. Ça n'a pas remis en cause le plaisir que j'ai eu à lire ce livre mais je garde quand même le sentiment de m'être fait berner à un moment.

En conclusion, malgré quelques longueurs et lenteurs, ce Dracula reste un grand classique du genre, à lire absolument pour avoir une vision gothique et sans fard du mythe qu'on nous décline maintenant à toutes les sauces.

Note :


15 février 2010

Sherlock Holmes de Guy Ritchie


Avec Robert Downey Jr., Jude Law, Rachel Mc Adams, Kelly Reilly.

Résumé :
Lord Blackwood, adepte de magie noire, a été arrêté par Sherlock Holmes et son acolyte, le Dr Watson. Au moment de son exécution, il annonce qu'il reviendra d'entre les morts finir son oeuvre maléfique. Et c'est évidemment ce qu'il se passe ! Voilà une excellente occasion pour Sherlock de mettre en pratique ses talents de déduction et de se changer les idées. Il faut dire que dans le même temps, le Dr. Watson a décidé de se marier et de déménager ce qui rend notre héros bien déprimé...

Mon avis :
Je le dis tout de go, voilà un excellent film de divertissement !  J'y ai passé un très bon moment !

On connaît tous le célèbre héros créé par Sir Arthur Conan Doyle, excellent détective doté de capacités d'analyse et de déductions étonnantes, habitant le 221B Baker Street à Londres, fumant la pipe, jouant du violon, cocaïnomane à ses heures et entretenant une amitié ambiguë avec le Docteur Watson.

Guy Ritchie nous livre ici une version baroque et rock'n roll du héros imaginé par Conan Doyle. Pas de temps mort, de l'action, de l'émotion, des héros sympathiques, des héroïnes jolies et pas bécasses, des méchants très vilains, voilà deux heures bien employées !

L'histoire n'est pas en elle-même très originale. Un vilain Lord commet des meurtres rituels. Sherlock et Watson l'attrapent. Lord Blackwood (le vilain) est condamné à mort, est pendu, ressuscite d'entre les morts et veut devenir maître du monde (ou de l'Angleterre dans un premier temps). Sherlock doit l'arrêter. Lors de son enquête, il va retrouver une des ses belles amies qui travaille pour un personnage mystérieux qui veut s'approprier la technologie de Lord Blackwood. Il doit aussi faire face au départ de Watson qui veut s'établir dans sa propre maison et se marier avec Mary. Tout cela n'est pas sans affecter l'humeur de notre cher Sherlock qui déprime et gratouille son violon tout en faisant des expériences sur le chien de Watson.

J'ai beaucoup aimé que Guy Ritchie filme comme un film d'action. Dans ce genre de film, j'aime beaucoup quand les héros font un peu d'esbrouffe avec leurs pistolets, avec leur façon de se battre. J'aime quand il y a un ton actuel (sans être trop anachronique) dans un film d'époque et là j'étais servie et ravie ! Ça dépoussière un peu le genre et rend l'histoire très agréable.
Bien sûr il y a des passages un peu "too much", comme la scène où tout saute et où tout le monde s'en sort... ou les ralentis quand Sherlock réfléchit à la façon dont il va se débarrasser d'un adversaire. J'ai bien aimé qu'il analyse ses mouvements mais j'ai trouvé que le ralenti était trooop lent.

Ce que j'ai aimé surtout, c'est la façon dont était représenté Sherlock Holmes. Robert Downey Jr campe un Sherlock bohème et rock'n roll, un brin canaille et voyou. Il est excellent dans le rôle. J'ai toujours beaucoup aimé cet acteur et je suis ravi de le voir dans ce rôle. J'aime la façon dont le personnage se déjoue des pièges qui lui sont tendus, comment il résout les énigmes avec sa capacité de déduction extraordinaire. J'ai aimé que Ritchie n'occulte pas le fait que Sherlock avait des démons intérieurs et aimait les paradis artificiels.
J'aime aussi sa relation avec le Docteur Watson, une sorte d'amitié amoureuse et la complicité indéfectible entre eux deux. Il se comporte pratiquement comme une femme délaissée quand Watson déménage mais Watson reste envers et contre tout toujours présent quand Sherlock a besoin de lui. J'arrive même à me demander si Watson se mariera un jour...

Watson est très bien campé par Jude Law qui s'efface devant son personnage plus discret et moins flamboyant que Sherlock mais qui répond toujours présent lorsqu'il s'agit d'aider son ami. Les deux font la paire et leur humour est vraiment le petit plus du film.

Rachel Mc Adams fait une adorable Irène Adler, mutine et piquante. Irène est, apparemment, une voleuse internationale qui  a un passé avec Sherlock. Dans le film, elle travaille (contre son gré) pour un mystérieux personnage (dont on ne verra jamais le visage mais dont on saura le nom à la fin du film) qui souhaite récupérer quelque chose de la machine infernale créée par Lord Blackwood. Entre son devoir et ses sentiments pour Sherlock, le coeur d'Irène balance...

Kelly Reilly joue Mary Morstan, la fiancée du Dr. Watson. Elle est mignonne, semble avoir du caractère mais son personnage n'est pas très important.

Le méchant, Lord Blackwood, est joué par Mark Strong. Ce n'est pas le point fort de l'histoire. On a vu de meilleurs méchants.

Les deux petits reproches que je ferais, c'est la lumière du film qui est très sombre mais apparemment, comme pour Sweeney Todd de Tim Burton, les films se passant au XIXe siècle se doivent d'être sombres et gris. Et la deuxième chose, qui ne vient pas du film lui-même, c'est la petitesse des sous-titres ! Il fallait avoir une bonne vue pour les déchiffrer !

Et un truc rigolo, j'ai trouvé par moments que Robert Downey ressemblaient à José Garcia :

En conclusion, un très bon film fait pour se divertir avec d'excellents acteurs, de l'action et de l'humour. Si vous voulez savoir si Sherlock attrapera le diabolique Lord Blackwood, s'il partira avec Irène Adler et qui est l'homme mystérieux qui semble en avoir après notre héros, allez voir le film ! Moi, j'attends maintenant le 2e opus avec impatience !

Note :



Vu en version originale

11 février 2010

Où sont passés les Morgan ? de Mark Lawrence

Titre original : Did you hear about the Morgans?
avec Hugh Grant, Sarah Jessica Parker, Mary Steenburgen.

Résumé :
Paul et Meryl Morgan, couple séparé au bord du divorce, sont contraints d'entrer dans le programme de protection des témoins après avoir assisté au meurtre d'un client de Meryl (elle est décoratrice d'intérieur). Ils vont donc devoir quitter New York pour un bled perdu du Midwest et vivre 24h/24 ensemble dans la maison du shérif local...

Mon avis :
J'avais tellement peur que ce film soit nul que finalement j'ai bien aimé ! Bon, ce n'est évidemment pas le sujet le plus original de l'année ! Des comédies romantiques, où des gens qui se détestent sont sortis de leur environnement naturel, New York bien souvent, pour se retrouver dans un coin perdu, sont forcés de cohabiter et finissent par s'apprécier et tombent amoureux en un clin d'oeil, il y a en pléthore ! Le dernier en date (avant Les Morgan) étant la proposition avec Sandra Bullock.

Mais mon côté fleur bleue marche à chaque fois ! Je suis très bon public pour ce genre de mièvreries, surtout s'il y a un beau mec dans l'histoire ! ^^ Surtout s'il s'appelle Hugh Grant ! :)

L'histoire raconte donc les déboires d'un couple au bord du divorce. Paul a fait une bêtise, Meryl veut se séparer, Paul non. Un soir où Paul essaie de recoller les morceaux, ils assistent tous deux à un meurtre. Le tueur les ayant vus et ayant échappé à une tentative d'assassinat, voici notre couple obligé d'entrer dans le programme de protection des témoins, le temps que le tueur soit attrapé. Ils passent donc de la très urbaine New York à la très rurale Ray, Wyoming, un trou perdu au milieu de nulle part. Ils vont être logés chez le shérif du coin, un homme taciturne et sa femme qui affectionne plus les armes à feu que les bijoux.

La cohabitation ne va pas se passer sans mal, entre les deux futurs ex-époux tout d'abord, puis les Morgan et les Wheeler (M. et Mme shérif), et enfin entre les Morgan et les gens du cru. Petit à petit, loin de leurs repères, les Morgan vont se rapprocher, et, comme on est dans une comédie romantique, au bout de 3 jours, on aura l'impression qu'ils ont toujours vécu à Ray !

Comme toujours quand on sort des gens de leur environnement, nous avons droit à notre lot de scènes "décalées" : Les Morgan faisant leur jogging dans la campagne comme dans Central Park, les  Morgan face à un grizzly, ou Meryl demandant quelle vache produit du lait écrémé en voyant le shérif traire les vaches :). J'avoue que les scènes avec le grizzly ou les vaches m'ont fait rigoler.

En ce qui concerne les acteurs et leurs personnages, Hugh Grant n'est pas très différent de ses rôles précédents et nous refait le coup du flegme britannique et de la répartie qui sonne bien mais, bien sûr, malgré ses cinquante ans, ça marche toujours :), tandis que Sarah Jessica Parker est sympa dans le rôle de Méryl , la New-Yorkaise déracinée (En revanche, elle a le visage un peu bizarre : Botox ? L'âge ?). L'adorable Mary Steenburgen est très bien dans le rôle de la Sarah Palin locale (pour les armes à feu, pas pour le look, je vous rassure) et Sam Elliott campe le shérif ronchon avec beaucoup de conviction !

En conclusion, ce n'est pas la comédie de l'année mais ça reste un bon divertissement si on veut se détendre et oublier que, dehors, il fait froid !
Alors pour savoir où sont les Morgan, s'ils se remettront ensemble ou s'ils seront massacrés dans d'horribles souffrances par le tueur à leurs trousses ou un grizzly, allez voir le film !

Note : 



Vu en version originale.

09 février 2010

La Princesse et la grenouille de John Musker et Ron Clements

Titre original : The Princess and the Frog.

Résumé :
Dans les années 20, à la Nouvelle-Orléans, Tiana est une jeune serveuse noire qui rêve d'ouvrir son propre restaurant. Pour cela, elle travaille deux fois plus. Sa rencontre avec un jeune prince charmeur et fainéant mais transformé en grenouille par un sorcier vaudou vont l'entraîner dans de folles aventures...



Mon avis :
Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas allée voir un Disney au cinéma ! Il faut dire que je n'ai plus beaucoup d'alibis car a) je ne suis plus une enfant, b) mes kids sont de grands ados et c) je n'ai pas encore de petits-enfants ! :) Cela ne nous empêche pas, les enfants et moi, d'aller voir certains dessins animés au ciné comme L'Âge de glace et autres. Pour ce qui est des derniers Disney, j'ai quand même vu Ratatouille et Wall-E en DVD. Quand nous avons vu la bande-annonce de La Princesse, Jeanne (ma grande de presque 16 ans) et moi avons eu envie d'aller voir le film au cinéma...

L'histoire est donc celle de Tiana qui vit dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans (mon regret est de ne pas avoir vu le film en version originale car on doit sûrement avoir droit à du créole). Son rêve est, depuis toujours, d'ouvrir un restaurant chic dans le quartier. Mais, quand on est une jeune fille noire et pauvre dans l'Amérique des années 20, rien n'est vraiment facile...

Excellente cuisinière, elle est invitée par Charlotte, une riche héritière, à préparer des pâtisseries pour une soirée donnée en l'honneur du prince de Maldonia, Naveen, qu'elle souhaite épouser. Ces projets sont contrecarrés par le maléfique Dr Facilier qui transforme le prince en grenouille et transforme Lawrence, le valet du prince en Naveen afin de mettre la main sur la fortune du père de Charlotte si Lawrence arrive à épouser Charlotte (vous suivez ?). Par un concours de circonstances, Tiana se retrouve à embrasser Naveen la grenouille et malheureusement, celle-ci ne se retrouve pas en prince mais voilà notre Tiana devenue grenouille.

Poursuivis par les sbires de l'au-delà du Dr Facilier, ils s''échappent dans le bayou et une course contre la montre s'engage afin qu'ils retrouvent leur apparence d'origine. Pendant leur périple, ils vont rencontrer une luciole cajun, un alligator qui joue de la trompette (et nommé Louis, comme Armstrong) et une sorcière vaudou, Mama Odie.

Je dois dire que ce dessin animé est vraiment ravissant ! Et qu'on ne s'y ennuie pas une seconde. Ça chante, ça danse, ça virevolte et, comme dans tout bon conte de fée qui se respecte, ça finit bien ! :) Il n'est pas non plus très original puisqu'il emprunte aussi à Bernard et Bianca pour le bayou, à Aladdin (mon préféré), pour l'humour et Jeanne a trouvé que certaines chansons ressemblaient à Hercule. Mais tout ça est balayé par la bonne humeur qui émaille le film et la beauté de certaines scènes, notamment des scènes de danse dans le Bayou.

Tiana est un personnage fort sympathique, dynamique et enjouée et qui croit en ses rêves. Elle ne perd jamais espoir, quelle soit en humaine ou en grenouille. Elle secoue Naveen qui a tendance à se laisser aller et sortira tout le monde de la mouise. Une véritable héroïne !

Naveen, lui, est un prince de pacotille, qui aime l'argent, les filles, jouer du banjo et la vie facile ! Je dois dire que je n'ai pas vraiment apprécié ce prince et, franchement, je me demande bien ce qu'a pu lui trouver Tiana. Bon d'aaaccord, il change du tout au tout, le temps d'une balade dans le bayou et d'un cours de cuisine et devient le gentil garçon dont toute bonne héroïne de dessin animé rêve mais je ne l'aime pas quand même ! Il n'y a vraiment que dans les contes de fée et les comédies romantiques que les gens changent si rapidement et durablement :! :) Dans la vraie vie, Naveen redeviendrait en quelques semaines, le dragueur fainéant qu'il était au début ! Mais bon, on ne veut pas déprimer nos chères têtes blondes, n'est-ce pas ? ;)

J'ai juste regretté que les deux personnages ne restent pas grenouilles (ce n'est pas un spoiler que de le dire, on sait bien que les Disney finissent bien !) . Je les trouvais très mignons et plus intéressants en batraciens.

Quant au grand méchant, le Dr Facilier, il est vraiment bien, dans la lignée de Jafar ou d'Hadès. Je trouve les scènes où il invoque les esprits de l'au-delà un peu effrayantes pour des petits mais la peur est un peu le propre des contes de fée.

Louis et Ray (l'alligator et la luciole) sont les personnages secondaires dont se dote tout bon Disney qui se respecte et apportent la touche d'humour et d'émotion nécessaire à l'histoire.

Charlotte, la jeune fille riche, est très bien représentée. Une gouaille pas possible, un brin vulgaire comme peuvent l'être les filles dont le père est un magnat de l'industrie parvenu mais avec un coeur d'or.

En conclusion, si vous voulez retrouver votre âme d'enfant, allez voir ce dessin animé !

Note : 



Vu en version française.

07 février 2010

In the Air de Jason Reitman

Titre original : Up In the Air.
Avec : George Clooney, Anna Kendrick, Vera Farmiga, Jason Bateman.

Résumé
Ryan Bingham est un spécialiste du licenciement qui passe sa vie dans les hôtels et les aéroports. il fuit tout engagement et ne voit plus sa famille. Sa rencontre avec deux femmes va le ramener un peu sur terre.
Vu en version originale sous-titrée.


Mon avis :
In the Air est une comédie douce-amère que j'ai beaucoup aimée, même si elle est parfois un peu convenue surtout dans sa deuxième partie.

Clooney est très bien dans le rôle de Ryan Bingham qui lui va comme un gant. Très Mr "Nespresso what else", le costume impeccable, l'oeil charmeur, il est donc un "job-killer"dont la société est appelée par des entreprises pour faire le sale boulot à leur place : licencier leurs employés. Et, grâce à la crise, comme le fait cyniquement remarquer son boss (joué par Jason Bateman), la société ne manque pas de travail.

À mes yeux, sa vie est assez triste, voire pathétique : il passe plus de 300 jours hors de chez lui (un studio informel et sans âme), vit dans les aéroports et les hôtels, a une valisette pour tout bagage, connait à peine l'une de ses soeurs et collectionne les cartes de fidélité en tout genre. Son but ultime : gagner assez de miles American Airlines qui lui permettront d'atteindre les 10 millions de miles et devenir ainsi le 8e passager  au monde à entrer en possession de LA carte de fidélité en graphite (qui n'existe pas, je me suis renseignée ! :)) qui fera de lui un client privilégié de la compagnie aérienne. Lui adore sa vie et ne souhaite pas en changer. Pourtant, l'arrivée d'une jeune diplômée un peu arriviste, Nataly Keener, dans la société, risque de tout remettre en question.

Nataly Keener est très bien jouée par Anna Kendrick (nommée à l'Oscar pour ce rôle) qui joue Jessica dans la saga Twilight. Je dois dire que j'ai bien plus apprécié Kendrick ici, sans doute parce qu'elle a un rôle plus conséquent et plus mature.

Donc, comme c'est la crise, Nataly préconise de passer au licenciement par vidéo-conférence, ce qui réduira les coûts puisque les agents ne voyageront plus. Ce qui n'est pas du goût de Bingham qui se voit mal rester à Omaha, Nebraska pour le restant de ses jours. Il va donc s'employer à lui démontrer qu'elle a tort et pour cela (poussé par le boss, il faut dire), il va l'emmener dans sa tournée. Au cours de leur périple, ils vont apprendre à se connaître, développer une sorte d'amitié et chacun va plus ou moins se rendre compte que sa vie n'est pas si idyllique que ça. Nataly va s'apercevoir que le licenciement n'est pas que de la théorie et des grandes idées et Ryan que la vie ne se résume peut-être pas aux avions et hôtels.

Il faut dire que peu de temps auparavant, il a rencontré une belle jeune femme, Alex. Alex, comme Bingham, voyage sans arrêt, est belle et sexy et l'entente entre eux deux est immédiate et complice si bien que Ryan se demande si elle ne serait pas "The One", celle qui qui il serait prêt à abandonner sa vie de nomade...

J'aime beaucoup Vera Fermiga dans ce film, elle est très bien dans ce rôle de femme qui est apparemment le pendant féminin de Ryan Bigham. J'ai beaucoup aimé l'interaction entre les deux personnages, la façon ludique dont ils sont traités au début. J'ai aimé, par exemple, quand ils comparent leurs cartes de fidélité ou quand ils essaient de faire coïncider leurs agendas respectifs. On voit que le relation n'est que du fun et c'est très bien comme ça.

J'aurais préféré que ça reste comme ça, qu'Alex soit  vraiment cette femme libre et indépendante et sans vouloir dévoiler la fin, je regrette que le développement de leur histoire soit finalement banal et convenu. 

C'est ce qui m'a déçu dans le film ainsi que le côté un peu plan-plan des scènes de Bigham avec sa famille.
Jason Reitman a abandonné le ton cynique du début de son film pour en faire un éloge sur les valeurs familales. Dommage.

Quoi qu'il en soit, In the Air reste un très bon film, que j'ai beaucoup apprécié malgré ses défauts mineurs et que je recommande sans problème.

Et pour savoir si Ryan Bingham gagne la carte en graphite, allez voir le film ! :)

Note : 



Vu en version originale sous-titrée.

03 février 2010

Challenge Stephen King

Hé oui, j'ai encore succombé à l'appel d'un challenge ! 

Il s'agit du Challenge Stephen King organisé par Neph (dont vous pouvez admirer le logo ci-dessus !). Le challenge consiste à lire un roman de Stephen King et à regarder un film tiré d'un roman de l'auteur. À faire avant le 1er février 2011, ce qui laisse largement le temps d'accomplir ce challenge !

J'aimais beaucoup Stephen King à une époque et avait lu presque tous ses romans écrits avant 1990. À la lecture de Jessie puis de Dolores Clairbone, je ne suis lassée et n'ai plus repris un S.King depuis ! Ce challenge est l'occasion de m'y remettre. Je ne suis pas encore vraiment décidée sur le titre mais je pense lire Cellulaire ou Dreamcatcher.

Côté film, j'ai Shining, La ligne verte et Christine en DVD.J'aime beaucoup les trois avec une préférence pour la Ligne Verte. N'ayant pas revu Christine depuis au moins deux décennies, je pense que c'est celui que je verrai dans la cadre du challenge !
 
À bientôt pour la suite du challenge !

84, Charing Cross Road d'Hélène Hanff

Résumé :
Pendant vingt ans, de 1949 à 1969, Hélène Hanff, écrivain et scénariste américaine fauchée va entretenir une relation épistolaire avec un libraire de Londres, Frank Doel, ainsi qu'avec d'autres employés de la librairie. Tout d'abord basée sur la recherche de livres anciens, cette relation débouchera sur une amitié par-delà l'océan.




Mon avis :
Voilà un roman vraiment charmant et délicieux ! Jusqu'à il y a peu, je n'avais jamais lu de romans épistolaires et la lecture du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates m'a donné envie de lire 84, Charing Street Road. Ma participation au Challenge Livraddict 2010 m'en donne l'occasion puisqu'il fait partie de la liste.

Je ne savais pas, avant de lire le livre, que c'était une histoire vraie. Ça ne donne que plus de sel à l'histoire. Dans ce court roman (146 pages sans la postface), nous assistons donc aux échanges entre Helene Hanff, auteur new-yorkaise fauchée et Frank Doel, employé de la librairie située 84, Charing Cross Road, à Londres. Ce qui commence comme une simple demande de livres anciens va déboucher sur 20 ans d'échanges au milieu desquels interviendront d'autres employés de la librairie, la femme de Frank et une voisine.

À côté des lettres écrites par Helene et Frank ce sont des tranches de vie et toute l'Histoire de cette époque qui défilent devant nos yeux. Ce qu'est la vie d'une écrivain à New York, qui vit dans un petit appartement insalubre, qui doit écrire des scénarios pour pouvoir vivre et qui ne se départit jamais d'un certain humour et d'une joie de vivre avec parfois une ironie un peu douce-amère. On sent bien que sa vie ne doit pas être toujours facile ! Et pourtant, Helene n'arrête jamais d'acheter les livres si chers à son coeur et à se mettre en quatre pour envoyer des vivres à ses amis anglais.

De l'autre côté de l'Atlantique, les ravages de la guerre se feront sentir longtemps et les anglais seront soumis au rationnement pendant de longues années. Helene fera tout pour améliorer le quotidien de ses amis, pas seulement les Doel mais tous ceux qui essaient de lui trouver les livres qu'elle désire. J'avoue m'être posé beaucoup de questions sur les victuailles qu'elle envoyait ! Je n'arrive pas à imaginer ce que sont des oeufs en poudre et l'utilité qu'on peut en avoir ! De même, quel est le conditionnement de la viande qu'elle envoie afin qu'elle ne soit pas avariée au bout de 15  jours de voyage ? J'ai pensé qu'elle envoyait peut-être de la viande en conserve comme du corned-beef, de la nourriture que nous ne mangeons guère en France.. En tout cas, de nos jours ! ^^

Contrairement au Cercle Littéraire..., le style des différentes lettres est bien visible ! Helene est bien une américaine, elle est beaucoup plus expansive et libre dans sa prose que Frank qui reste un anglais plein de componction, même  20 après !
Dès les premières lettres, elle ne s'embarrasse pas de fioritures ! La première lettre (datée du 5 octobre 1949) commence par "Messieurs :" sans rien d'autre et finit par "sentiments distingués" en précisant bien qu'elle est une demoiselle ! Pas de "Veuillez recevoir, etc...", contrairement à Frank Doel qui, lui, fait une lettre dans les règles de l'art ! Dès la deuxième lettre, elle abandonne "sentiments distingués" pour "bien à vous" et à la 3e, elle l'engueule comme du poisson pourri ! :)

Je dois avouer que j'ai été parfois un peu outrée par la façon dont elle s'adressait à Doel quand il n'avait pas ce qu'elle cherchait ou qu'il s'était trompé  (et où on s'aperçoit alors que l'engueulade en lettres majuscules n'a pas attendu Internet pour s'imposer ! ;) ) alors qu'il se met en quatre pour la satisfaire ! J'ai trouvé qu'elle exagérait un peu alors que lui, restera toujours poli, avec une pointe d'ironie parfois !

Au bout d'un an, Helene abandonnera les formules de politesse et ,en 1958, elle passe carrément au "Salut, Frankie" ;) ! Frank attendra 1952 pour écrire "Cher Helene" et encore quelques mois pour utiliser une formule de politesse moins guindée. Il faut dire qu'entre-temps, Nora, la femme de Frank, a entamé elle aussi une correspondance avec Helene, c'est peut-être pour cela que Frank se permet quelques libertés ! ^^
En revanche, je veux revenir sur un point évoqué dans la 4e de couverture qui dit que leur relation sera presque de l'amour. Je n'ai absolument pas ressenti cela, même si Nora avoue avoir été un peu jalouse de la relation qu'ils avaient. De l'amitié oui, de l'amour non.

Du côté des autres correspondants, le style sera moins guindé quand il s'agira de jeunes filles anglaises ou simple et sans chichis concernant Nora et Mary, la voisine.

La fin est triste et m'a fait verser quelques larmes ainsi que la postface qui nous apprend que 84, Charing Cross Road a connu un grand succès et a permis à Helene Hanff de pouvoir enfin se payer ce fameux voyage en Angleterre !
Malheureusement, ensuite, elle est morte en 1997 à l'âge de 80 ans, dans une maison de retraite et sans le sous, ses droits d'auteur lui payant tout juste de quoi vivre.

Deux anecdotes qui m'ont fait ressentir une bouffée de nostalgie : 
À un moment, elle dit écrire des scénarios tirés des Aventures d'Ellery Queen. J'ai eu une période où je lisais les romans policiers mettant en scène le détective Ellery Queen et j'aimais beaucoup.

Dans le livre, elle envoie des bas nylon aux filles et à la femme de Frank Doel et on sent bien que c'est un beau cadeau. En effet, les bas nylon étaient presque une denrée de luxe à cette époque et j'avais lu il y a longtemps que la plupart des femmes, jusque dans les années 60 quand le collant est devenu commun, se passaient les jambes au thé pour faire croire qu'elles portaient des bas ! Ma mère m'avait confirmé l'avoir fait....

Deux passages m'ont bien plu :
Quand l'amie d'Helene lui décrit la librairie page 49 : "C'est la plus ravissante des vieilles boutiques, sortie tout droit de Dixkens, tu en serais folle". Je vous invite à lire la suite dans le livre ! :)

Et, page 73, quand les descendants de William T. Gordon ont vendu sa bibliothèque : "Bon sang, j'aurais voulu courir pieds nus à travers LEUR bibliothèque avant qu'ils la vendent !" On sent que pour elle ça doit être comme marcher pieds nus dans l'herbe !

En conclusion, un livre trop court mais tellement savoureux ! Je vais d'ailleurs lire son autre livre "La duchesse de Bloomsbury" qui relate son voyage en Angleterre.

Note : 

1/12

02 février 2010

Chasseuse de la nuit : Halfway to the Grave & One Foot in the Grave

Résumé :
Catherine Crawfield, dite Cat, est une hybride, fruit du viol d'un vampire sur une humaine.
Toute sa vie, sa mère lui a répété que les vampires étaient des démons et elle a appris à détester cette partie d'elle-même. Le jour où elle rencontre Bones, un vampire chasseur de primes, toutes ses certitudes vont voler en éclats. Elle va commencer par haïr Bones pour finalement l'aimer et peut-être mieux s'accepter...

Mon avis :

À chaque fois que je commence une saga Bit-Lit, je me demande si je vais accrocher et en quoi cette nouvelle héroïne va se démarquer des autres. Il faut dire que, dans le genre, la concurrence est rude. Nous avons déjà Anita Blake, l"héroïne imaginée par Laurell K. Hamilton et un peu la grande soeur de toutes, puisque créée il y a déjà 17 ans, Mercy Thompson, notre petite chouchou à toutes et créée par Patricia Briggs, Sookie Stackhouse, la télépathe de Bon Temps, Louisiane, imaginée par Charlaine Harris, Jaz Parks, l'assassin de la CIA de Jenifer Rardin, Kate Daniels qui est davantage une héroïne de Fantasy et qui est l'oeuvre d'Ilona Andrews, plus celles que je ne connais pas encore comme Riley Jenson de Keri Arthur ou Georgina Kincaid de Richelle Read.
Alors allais-je être conquise par Cat Crawfield ? Après avoir lu les deux premiers tomes, je dirais oui... et non ! Il y a deux tomes, voilà pourquoi mon avis est partagé ! ;)

Tome 1 : Halfway to the Grave, paru en français aux Éditions Milady sous le titre "Au bord de la tombe".

Ce tome 1 nous permet de faire connaissance avec Cat, une jeune femme de 22 ans dont la principale occupation est de tuer les vampires en les aguichant et les attirant pour mieux les tuer. Cat a un avantage par rapport aux humains, elle est de sang-mêlé vampire, ce qui lui donne plus de force et les vampires l'approchent sans méfiance puisque son coeur bat...
Toute sa vie, elle a eu la haine des vampires puisque sa mère lui a toujours répété qu'elle était le fruit de son viol par un démon. De plus, elle vit dans un bourgade assez obtuse et avec des grands-parents qui la considèrent comme une moins que rien.

Quand le hasard la met en présence de Bones, son premier réflexe est bien sûr de le tuer ! Mais bon, on est dans un livre de Bit-Lit, la haine ne dure pas bien longtemps et cède sa place à l'amour ! Hé hé !
Bones (qui d'après la description me fait penser au Spike de Buffy), est un Maître vampire de 240 ans, chasseur de primes, anglais, sexy, bref qui a tout pour lui ! 

Ce premier tome suit l'acceptation par Cat de sa condition particulière et son amour pour Bones assorti d'une intrigue sur la disparition de jeunes filles.
Ce tome est follement sympathique, punchy, sexy et se lit vraiment facilement et avec plaisir.
Les points négatifs sont quand Cat s'habille et se comporte en "pute" pour attirer les vampires et le ton parfois cru, surtout quand c'est Bones qui s'exprime. Mais bon, ce ne sont que des désagréments mineurs.
Les personnages sont donc Cat et Bones ainsi que Justinia, la mère de Cat, haïssant les vampires sans discernement ce qui donne lieu à des situations et des dialogues très marrants entre Bones et Justinia.
Dans ce tome, on trouve aussi un fantôme libidineux, une goule sympa, Rodney, ami de Bones, des agents du FBI durs à cuire et des méchants très vilains, qu'ils soient vampires ou humains.
À la fin du livre, après bien des aventures dont certaines sont tragiques et gore, Cat doit faire un choix cornélien qui va changer le cours de sa vie...
En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce premier tome et j'ai eu envie de me plonger illico dans le 2e

Note : 



Tome 2 : One Foot in the Grave. Pas encore traduit en français.

Ce tome 2 commence 4 ans après la fin du tome 1. Cat a intégré l'unité d'élite anti-vampires du FBI et essaie tant bien que mal d'oublier Bones.  Une de ses missions la met face à face avec Ian, le Sire de Bones qui n'aura de cesse, ensuite, de la vouloir pour lui. Parallèlement, elle échappe à une tentative d'assassinat... Le hasard... ou pas, la remet en présence de son ex et tout repart comme en 14 ! À la fin, tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu'au prochain tome ! :) En chemin, elle aura appris ce que cachait son boss et la vérité sur son père et sa conception...

J'ai moins apprécié ce tome 2. Il est toujours aussi punchy et sympa mais Jeaniene Frost montre ici un peu ses limites. Je ne saurais comment l'expliquer mais je trouve que ce tome 2 n'est pas très original. Déjà par rapport à d'autres héroïnes de Bit-lit, Jaz Parks notamment, avant le début des ses aventures avec Vayl.
Et surtout parce que, 4 ans après, Cat et Bones n'ont pas franchement évolué. Surtout elle qui a toujours l'air de cette gamine de 22 ans qui devait s'habiller en pute pour aguicher le vampire! Et l'équipe de choc du FBI est un peu caricaturale, même si ses membres en sont très sympathiques.

Deux-trois trucs m'ont un peu gênée :

Tout d'abord, humains comme vampires boivent du sang comme du petit-lait ! De la part des vampires, c'est un peu normal ! De la part des humains, s'enfiler une pinte de sang, c'est déjà moins courant ! Rien qu'à l'idée de devoir boire le sang chaud (ou froid, je ne sais pas trop) d'un vampire, j'en aurais la nausée. Ici, ça ne dérange personne (Cat, comme les gros durs) de boire le sang d'un vampire mourant pour donner plus d'acuité à ses sens ou dès que l'occasion se présente ! Perso, je préfère le champagne ou la bière ! :)

D'autre part, il y a une scène de cul (et c'est le cas de le dire...) très explicite et qui dure un chapitre entier. Je ne suis pas pudibonde mais je n'ai pas vu l'intérêt d'une telle scène. C'est déjà à cause de ça que j'avais arrêté Anita Blake, je ne voudrais pas que ça se reproduise trop souvent avec Cat !

Ensuite, Bones retrouve Cat au bout de 4 ans... mais apparemment, elle a une petite réputation de tueuse parmi les vampires et est connue sur le nom de la "Redhead reaper" (tueuse rousse). Vous ne croyiez pas que Bones aurait entendu parler de cette tueuse pendant ces 4 ans ? Enfin bon...

Sinon, j'aime toujours la relation houleuse entre Bones et Justinia, la mère de Cat, car ça donne lieu à des dialogues vraiment savoureux ! J'aime aussi quand Annette, une ancienne amante de Bones débarque ! Ça donne lieu à un crépage de chignon fracassant et très marrant ! Et malgré tout ce que j'ai dit, j'aime l'histoire d'amour entre Bones et Cat !

En conclusion, un 2e tome moins réjouissant que le premier mais qui donne quand même envie de continuer avec le trois. Mais il faudrait que Jeaniene Frost monte d'un cran sinon je risque de me lasser malgré toute ma sympathie pour Cat, Bones, Tate et les autres...

À suivre dans "At Grave's End"....


Note :