30 septembre 2016

Les lettres de Rose de Clarisse Sabard

Résumé :
Lola sait depuis toujours qu'elle a été adoptée mais voilà qu'elle apprend que sa grand-mère biologique vient de décéder et lui a légué une maison dans un petit village. Lola va partir sur les traces de son histoire et celle de sa famille...






Mon avis :
Clarisse Sabard est une jeune femme que j'ai découverte via la blogosphère et que j'ai de suite appréciée car non seulement c'était une blogueuse intéressante mais c'était également une bien jolie personne, extérieurement et intérieurement :) Aussi quand son premier roman, celui-ci, est paru, je me suis empressée de l'acheter dès que je suis arrivée en France pour les vacances cet été et je l'ai lu début septembre. Et j'avoue avoir passé un excellent moment avec Lola et son histoire qui m'ont, toutes deux, touchée et passionnée.

Lola sait qu'elle a été adopté, mais, élevée par des parents aimants, elle n'a jamais souffert d'avoir été abandonnée à la naissance. À 27 ans, pourtant, larguée sans ménagement par son dernier petit ami, travaillant dans la sandwicherie de ses parents, elle ne sait pas trop quelle direction donner à sa vie. Et voilà qu'elle apprend que sa grand-mère biologique lui a légué une maison, à Aubéry, un petit village de province. Grâce aux lettres et indices que sa grand-mère, Rose, a dissimulé un peu partout dans la maison familiale, la jeune femme va peu à peu découvrir le passé de ses aïeules et les secrets entourant leurs vies et ce qui a mené à son abandon et tomber sous le charme de ce petit village. Est-ce le déclic qu'elle attendait pour prendre enfin sa vie en main ? D'autant plus qu'un charmant jeune homme ne la laisse pas indifférente...

Les lettres de Rose n'est sans doute pas le roman le plus original qui soit, l'ambiance m'a d'ailleurs fait penser à Un amour vintage d'Isabel Wolff, alors que l'histoire n'a pourtant rien à voir à part qu'il s'agissait là aussi d'une jeune femme se cherchant, trouvant sa passion et dont l'histoire mêlait présent et passé (à travers une vieille dame et une histoire de manteau), mais il se dégage rapidement de cette lecture une atmosphère qui fait qu'on plonge dedans avec avidité et qu'on s'attache très très vite aux personnages de l'histoire.

Comme Lola, on se passionne très vite pour l'histoire de sa famille, pour Louise et Martin, pour Rose et on trépigne d'impatience d'en savoir plus. On sourit devant certaines scènes, on fulmine quand Louise prend une décision qui va avoir un effet dévastateur sur le futur de certains personnages, on est touché de nombreuses fois et on referme le roman en ayant l'impression d'avoir toujours connu ces personnes. Et c'est là tout le talent de Clarisse, c'est d'avoir non seulement concocté une belle histoire, mais de nous avoir donné l'impression de l'avoir vécue, nous aussi, sur 100 ans et avoir été partie intégrante de la famille Garnier.

Parallèlement, on suit également Lola dans ses découvertes et son cheminement personnel. Comment la jeune parisienne va se laisser apprivoiser par Aubéry et peut-être retrouver goût à l'amour...  Bon j'avoue que le côté romance n'est pas celui qui m'a le plus passionnée, car je pense que Lola n'avait pas besoin de cela pour se trouver, même si la fleur bleue qui sommeille en moi aime toujours une histoire d'amour :) et on ne peut nier son charme là aussi et le cheminement pour que Lola s'ouvre à nouveau à l'amour.

Lola est une jeune femme attachante, et avec les problèmes de sa génération, celle qui ne sait pas trop où elle en est et ce que l'avenir lui réserve. Cet héritage inattendu est l'occasion pour elle de trouver sa voie. Et le fait qu'elle aime les livres (la blogueuse Cla S n'est pas loin ;)) la rend encore plus aimable.

Au début, j'ai adoré Louise, femme de tête à une époque où elles n'étaient juste bonnes qu'à élever les marmots et tenir une maison et j'ai adoré sa ténacité pour arriver à s'élever et obtenir ce qu'elle voulait. Ensuite, je l'ai trouvée parfois détestable et trop dure...

Celui que j'ai aimé de bout en bout c'est Martin, son mari et arrière-grand-père de Lola. Quel beau personnage ! Droit, émouvant, compréhensif et à la drôle de vie.

Rose, elle aussi, m'a beaucoup émue. Au début, c'est juste la grand-mère disparue de Lola, celle qui l'a abandonnée et donnée à l'adoption, donnant l'image d'une femme sans coeur. Mais au fur et à mesure qu'on découvre son histoire, on est touchée par sa vie, ses secrets et ses motivations.

Tristan, lui, est l'ami de Lola et l'ami qu'on aimerait toutes avoir :)

Quant à Jim, l'amoureux potentiel de Lola, il ne m'a pas plus tapée dans l'oeil que cela (d'autant plus que Clovis Cornillac, à qui il ressemble apparemment, n'est pas mon idéal masculin).

Ce qui m'a beaucoup plu dans Les lettres de Rose c'est que, pour un 1er essai, Clarisse nous livre un roman très maîtrisé de bout en bout. On dirait une écrivain chevronnée :) Et son style est très très agréable à lire, comme je l'ai dit, on se croirait au siècle dernier, aux différentes époques qu'elle évoque, quand on lit le roman.

En conclusion, voici un premier roman qui m'a beaucoup plu, autant pour son histoire, même si elle n'est pas forcément originale, que son écriture et qui a su m'emporter. Je ne suis pas passée loin du coup de coeur et dieu sait si cette année, j'ai eu peu de lectures qui ont su me passionner. Il n'y a juste que la romance (et pourtant le roman a remporté le Prix du livre romantique de Cabourg) qui m'a moins passionnée. Alors si, vous aussi, vous aimez les sagas familiales, les secrets que l'on cache au sein de ces familles, si vous voulez découvrir des personnages intéressants et attachants, je vous conseille de le lire. Quant à moi, j'ai hâte de lire le deuxième roman de Clarisse !

Note :



C'est le roman que j'ai choisi pour Le Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : Contemporain
9/12

Après cette lecture, j'ai lu Lola, une préquelle de quelques pages qui racontent comment les parents de la jeune femme l'ont adoptée. Cela n'apporte pas forcément grand chose aux Lettres de Rose mais elle est intéressante à lire dans la mesure où elle apporte de la lumière sur cet événement.

19 septembre 2016

Le Pistolero, La tour sombre tome 1 de Stephen King

Titre original : The Gunslinger, The Dark Tower 1

Résumé :
Roland, un pistolero, pourchasse un mystérieux homme en noir dans le désert, semant mort et désolation sur son passage afin de parvenir à son but...





Mon avis :
J'ai lu les trois premiers tomes de la Tour Sombre il y a bien longtemps, plus de vingt ans. À l'époque, il n'y avait pas de suite et j'avais donc arrêté là. J'avais bien aimé ces romans qui se démarquaient des autres Stephen King mais je n'ai jamais pris le temps d'en lire les suites lorsqu'elles parurent. Et à vrai dire, au fil du temps, j'ai oublié cette saga. Cette année, elle faisait partie du Baby Challenge Fantasy et je me suis dit que c'était là l'occasion de renouer avec elle. D'autant plus qu'un film va voir le jour avec Idris Elba et Matthew McConaughey (la sortie est prévue aux États-Unis en février 2017) et que j'ai envie de le voir. Mais ayant tout oublié de ces trois premiers tomes, j'ai décidé de tout reprendre à zéro et en anglais cette fois. Le Pistolero est donc le premier opus de cette saga, une introduction surtout, que j'ai beaucoup aimé, même toute l'histoire reste assez obscure pour le moment.

The man in black fled across the desert and the gunslinger followed (L'homme en noir fuyait à travers le désert et le pistolero le poursuivait). Voilà l'incipit de ce roman qui donne le ton au reste. Car l'histoire est la chasse que mène ce mystérieux pistolero pour attraper un tout aussi mystérieux homme en noir et tout cela dans un monde en désolation ou désertique et sur un peu moins de 300 pages. Rien de bien glamour et passionnant à priori et pourtant ça marche. :)

Ça marche parce que ce tome 1 n'est pas que ça quand même et est un mélange de western, de fantasy et de science-fiction avec même une pointe d'horreur car c'est du Stephen King, ne l'oublions pas :) Il y a un air très sergioleonien (de Sergio Leone ;)), que Stephen King revendique puisqu'il raconte dans son prologue s'être inspiré du Bon, la brute et le truand et avoir basé son pistolero sur le personnage joué par Clint Eastwood (d'ailleurs j'ai aussi beaucoup pensé aussi à Pour une poignée de dollars). Mais j'ai aussi beaucoup pensé à du Tarantino avant l'heure, notamment ce qui se déroule à Tull, un des derniers villages avant le désert.

Tous ces genres donnent un premier tome très énigmatique où l'on ne sait pas si l'on est dans un futur apocalyptique de notre monde ou dans un monde parallèle (on y chante Hey Jude des Beatles alors que l'ambiance est très western). Mondes parallèles, c'est sûr qu'il y en a puisque le pistolero rencontre au cours de sa quête, un jeune garçon, Jake, qui semble venir de notre monde actuel, à moins que le jeune Jake n'ait traversé une faille temporelle pour se retrouve dans le futur...

Comme vous pouvez le constater tout cela est bien mystérieux et ce n'est pas avec ce premier tome que vous aurez beaucoup de réponses. Tout au plus le dernier chapitre apporte-t-il quelques pistes, notamment sur cette fameuse Tour Sombre qui est le but ultime de notre pistolero, et les souvenirs d'enfance de ce dernier, égrenés au fil des chapitres, nous permettent légèrement d'appréhender ce que fut son monde dans son enfance, un univers un peu moyenâgeux dans lequel sa famille faisait partie d'une élite, monde qui disparut laissant place à cette terre de désolation.

Du pistolero, tout au plus sait-on qu'il s'appelle Roland et qu'il est le dernier de sa caste. Comme j'ai dit, on apprend un peu son passé et l'on sait qu'il pourchasse cet homme en noir depuis un bail. Mais c'est à peu tout. Et certaines autres facettes du personnage ne sont pas forcément reluisantes...

C'est marrant parce que de ma lecture des trois premiers tomes il y a plus de 20 ans, je me rappelais davantage de Jake le petit garçon que du pistolero. Et pourtant il n'a pas un grand rôle dans ce tome (peut-être dans les prochains alors ?). Ce qui est intéressant avec ce personnage c'est sa façon d'être arrivé dans le monde de Roland et le fait qu'il perce un peu la carapace du pistolero taciturne.

L'homme en noir est encore plus énigmatique que Roland et c'est peu dire :) est-il un magicien ou autre chose, vraiment un ennemi du pistolero ? Détient-il vraiment les clés/réponses pour accéder à la Tour sombre ? Je dois dire que tout cela m'intrigue beaucoup.

Stephen King a écrit les bases de ce roman quand il avait 19 ans (d'ailleurs le chiffre 19 semble important dans ce tome), en 1970, d'où l'intérêt pour Hey Jude :) d'abord publié sous forme de nouvelles (une par chapitre) puis réuni en un seul roman sorti en 1982. C'est cette version que j'ai lue il y a plus de 20 ans. Puis en 2003, il a entamé une révision de ce premier tome afin qu'il soit plus homogène avec les suivants et surtout ceux qu'il avait écrits après un grave accident en 1999. C'est cette version que je viens de lire. Le style est assez concis, pas toujours très simple à comprendre en anglais mais pas insurmontable non plus. Et s'il s'est inspiré de Sergio Leone, c'est aussi vers le Seigneurs des anneaux qu'il lorgne, d'ailleurs les scènes dans une espèce de mine m'ont fait penser aux mines de la Moria. Cette version révisée comporte une introduction où il parle de ce qui l'a amené à écrire cette saga et surtout ce premier tome et un avant-propos sur la révision.

En conclusion, Le pistolero est surtout une introduction à la saga de la Tour sombre, qui permet de faire connaissance avec un monde et des personnages très énigmatiques et où il ne se passe pas grand chose sans que ce soit jamais ennuyeux. Au contraire, notre intérêt est attisé par tous ces mystères et ces pistes lancées, notamment en fin de roman. Alors si vous aussi voulez découvrir ce pistolero mystérieux, savoir pourquoi il pourchasse inlassablement l'homme en noir et s'il finira par le rattraper et si oui à quel prix, lisez-le. Quant à moi, je lirai le tome 2 avec grand intérêt.

Note :



Le roman fait partie du Baby Challenge Fantasy
12/20
médaille de bronze

du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne
Session 6 : Fantasy
2/2
12/12
challenge terminé

et du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
32

18 septembre 2016

12 Years a Slave de Steve McQueen

avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Lupita Nyong'o, Benedict Cumberbatch, Paul Dano, Alfre Woodward, Srah Paulson

Résumé :
Solomon Northup est un homme de couleur né libre à New York. Mais en 1841, lors d'un voyage à Washington, il se fait kidnapper et est vendu comme esclave en Louisiane, sans avoir réussi à faire valoir ses droits. Il lui faudra attendre 12 ans avant de pouvoir retrouver sa liberté et sa famille...


Mon avis :
Cela fait plus de deux ans que j'avais envie de voir ce film, depuis sa sortie en France en janvier 2014 et sa présence régulière dans les Challenges Seriebox. Cet été, j'ai enfin pris le temps de le voir et si le film est assez formaté, il n'en reste pas moins que c'est une histoire très touchante et qui révolte.

En 1841, Solomon Northup est un homme noir, né libre et qui vit à New York avec sa femme et ses enfants. Violoniste respecté, sa vie est simple et heureuse. Mais tout bascule le jour où il part en déplacement à Washington. Enlevé par des esclavagistes, il est bientôt vendu comme esclave en Louisiane et sans aucun moyen de faire valoir ses droits d'homme libre. Pendant douze ans, Solomon, renommé Platt, va vivre sous le joug de différents maîtres, certains bienveillants, d'autres cruels, jusqu'au jour où il va être enfin libéré...

Solomon Northup a vraiment existé et a raconté son calvaire d'esclave dans un livre paru en 1853 (dès sa libération donc) et c'est tout à fait le genre d'histoire qui plait aux américains, puisque le film a gagné l'Oscar du meilleur film en 2014.

Si le film n'est pas exceptionnel, il touche bien évidemment par son sujet. Car comment ne pas être révolté par l'esclavage et qui plus est quand il touche un homme qui était libre auparavant. On suit donc les douze années que Solomon va passer en esclavage et qui se rend bien vite compte qu'il ne pourra jamais s'en sortir dans ce Sud des États-Unis où les noirs sont considérés comme des marchandises. 12 années à cacher qu'il sait lire et écrire, à essayer de ne pas se révolter contre l'injustice des blancs ou les droits qu'exercent ces derniers sur leur esclaves, en particuliers sur les femmes noires, et 12 années à espérer recouvrer sa liberté et retrouver sa famille.

Si le film est prenant et touchant à regarder, j'ai cependant regretté qu'on n'ait pas vraiment conscience du temps qui passe. En deux heures de temps, on a l'impression qu'il ne se passe que quelques petites années et non pas douze, tout juste a-t-on une idée par quelques scènes et les tempes à peine grisonnantes de Solomon. Ce n'est pas très important, me direz-vous, mais ça m'a un tout petit peu gênée.

Solomon Northup est joué par Chiwetel Ejiofor qui a joué dans de nombreux films. Et que j'ai vus en plus. Je ne me rappelle pas de lui dans Seul sur Mars ou Les fils de l'homme mais je me souviens effectivement de son rôle dans Serenity. En tout cas, il est très bien dans 12 Years a Slave, donnant beaucoup d'humanité à son personnage. À noter que ceux qui l'ont mis en esclavage n'ont jamais été condamnés, qu'il s'est battu, après sa libération, pour l'abolition de l'esclavage et qu'on ne connaît pas les circonstances de sa mort, ni l'année.

Le personnage qui m'a le plus émue, c'est celui de Patsey, une jeune esclave noire qui va subir le droit de cuissage de son maître sans pouvoir rien y faire. Elle est joué par Lupita Nyong'o dont c'était le premier film et qu'on a pu voir dans le dernier Starwars depuis. Son rôle donne lieu a des scènes assez dures, révoltantes.

Michael Fassbender est Epps, celui qui est cruel envers ses esclaves et qui abuse de la jeune Patsey. Pas un rôle très sympathique mais l'acteur l'incarne très bien :)

Il y a du beau monde dans le casting, à commencer par Benedict Cumberbatch, qui interprète le maître le plus humain du lot (si tant est que ça existe quand on achète des esclaves). On retrouve aussi Brad Pitt (producteur du film) dans un petit rôle mais essentiel au dénouement, Paul Dano en contremaître odieux, Garret Dillahunt, Paul Giamatti, Alfre Woodward et j'en passe. Du beau monde comme vous pouvez le constater.

C'est le premier film de Steve McQueen (homonyme de l'acteur réputé) que je voyais. Il se débrouille pas mal avec ce biopic, mais il manque quelque chose malgré tout pour que ce soit vraiment un excellent film. Comme bien souvent avec ce genre de film (je pense notamment au Majordome), on dirait que le réalisateur se retranche derrière son sujet en ayant peur d'en faire trop et du coup, ça reste un peu trop classique et formaté.

En conclusion, même si ce film ne révolutionne pas le genre, il n'en reste pas moins très émouvant et révoltant quand on constate la façon dont les noirs, même libres, étaient traités, même si maints films ont déjà traité le sujet. Alors si vous voulez découvrir les 12 années d'esclavage de Solomon Northup et savoir comment il recouvrera la liberté, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée VO

Ce film fait partie du Top 100 du Ciné Challenge de Seriebox
6/9
97/100

du Mini Challenge Drame
4/7
32/50

ainsi que du Film de la semaine 2016 de Benji
37/52

15 septembre 2016

Le charme discret de l'intestin : tout sur un organe mal aimé de Giulia Enders

Titre original :

Résumé :
Giulia Enders, jeune médecin allemand, nous dit tout sur l'intestin et l'appareil digestif, avec humour...






Mon avis :
Cet essai a fait le buzz à sa sortie car il abordait sans chichi et avec humour tout ce qui a trait à la digestion et le travail de nos intestins. Pas le sujet le plus glamour à priori. Je l'ai offert à mon père il y a un an car c'est un sujet qui le touche et je me le suis acheté en ebook afin de le lire aussi. Et cet ouvrage a au moins le mérite de désacraliser un organe mal aimé comme le dit le titre, et le livre de Giulia Enders est très intéressant à lire, sympathique également, même s'il devient un peu trop scientifique par moments.

Il paraît que l'intestin est notre deuxième cerveau. Ça, je veux bien le croire. En tout cas, dans ma famille où toute contrariété passait et passe encore par le système digestif. Ma mère vomissait pour un rien, mon père est fragile de la tripe (comme il dit :)) et moi j'ai hérité des deux :D Autant dire que lui comme moi avons lu cet ouvrage avec intérêt.

Jusqu'à la moitié, le livre est super sympa à lire. L'auteur y détaille avec des mots simples et beaucoup d'humour, agrémentés de petits dessins faits par sa soeur, tout ce qui compose notre système digestif, de la bouche à l'évacuation et comme ça marche là-dedans. On suit tout ce qu'il se passe dès qu'on avale une bouchée. On y apprend même que la meilleure façon de déféquer serait dans nos si décriées toilettes à la turque et que les toilettes de nos maison sont pratiquement une aberration. Et c'est ludique et amusant, et surtout éducatif sans que ce soit plombant. On a presque l'impression d'être comme dans le film L'aventure intérieure et de se retrouver à naviguer dans notre système digestif :)

Là où ça se gâte un peu, c'est quand l'auteur aborde des sujets plus scientifiques, comme tout ce qui concerne les bactéries. Non pas que ce soit inintéressant, au contraire, mais j'avoue avoir trouvé ça un peu long et ennuyeux et avoir décroché par moments. Mon intérêt s'est réveillé quand elle a parlé des probiotiques car là ça me parlait, puisque j'en prends aussi pour améliorer ma flore intestinale et renforcer mon système immunitaire l'hiver.

L'écriture de l'auteur est sympathique, je dois dire que la traductrice, Isabelle Liber, a fait un super boulot pour rendre en français l'humour et les termes de Giulia Enders qui est allemande. Le tout est agrémenté de petits dessins très amusants et faits par sa propre soeur.

En conclusion, Le charme discret de l'intestin est un ouvrage de vulgarisation sur notre système digestif, où l'auteur parle avec beaucoup d'humour de sujets qui sont plutôt tabous comme les pets, les rots et les cacas :) C'est une façon simple et efficace d'en apprendre plus sur des organes qui nous donnent souvent beaucoup de misère. J'ai moins accroché quand c'est devenu un peu plus pointu et scientifique mais dans l'ensemble, j'ai trouvé l'ouvrage bien fait et intéressant. Alors si vous aussi vous voulez savoir comment ça se déroule dès qu'on avale une bouchée et quelle est la meilleure façon de faire son gros caca, lisez-le ! :)

Note :



Il fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
20/26

12 septembre 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (244)


Bonjour ! C'est à nouveau lundi et c'est le jour où l'on parle de nos lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane. La semaine prochaine et peut-être celle d'après, je ne ferai pas de C'est lundi car si je rentre demain en Tunisie après deux mois dans mon chez moi français, je repars une semaine après à Berlin et à nouveau en France pour quelques jours. J'essaierai de faire celui du 26 septembre mais je ne garantis rien.

- La semaine dernière, j'ai fini The Gunslinger (Le pistolero), tome 1 de la Tour Sombre de Stephen King, que j'ai beaucoup aimé. J'ai lu Les lettres de Rose de Clarisse Sabard, très jolie saga familiale qui m'a énormément plu et j'ai enchaîné avec Lola, toujours de Clarisse, un prequel aux Lettres de Rose de moins de vingt pages et qui était sympa à lire. Et j'ai commencé Lover Revealed (L'amant révélé), le tome 4 de La confrérie de la dague noire de J.R. Ward.

- Aujourd'hui, je lis donc L'amant révélé. Il faut croire que les trois premiers m'avaient pas mal marqué car, après six ans, je n'ai eu aucun mal à me replonger dans la saga et je me rappelais d'à peu près tout. Pour le moment, ça se lit bien, sans que ce soit exceptionnel.

- Ces deux prochaines semaines, voir les trois prochaines, je vais d'abord finir L'amant révélé, et ensuite lire Hiver arctique d'Arnaldur Indridason, mon petit Commissaire Erlendur annuel. Je lirai aussi sûrement Doomsday (Le grand livre) de Connie Willis, qui est le tome 1 de la série Oxford Time Travel (Black Out/All Clear et Sans parler du chien) et que j'ai dans ma Pal depuis un bail.

Bonne semaine et bonnes lectures à tous !

09 septembre 2016

Le héros perdu, Les héros de l'Olympe tome 1 de Rick Riordan

Titre original : The Lost Hero

Résumé :
Après leur victoire sur Cronos et les Titans, les Demi-dieux pensaient pouvoir souffler un peu. Mais voici qu'Hera a disparu et qu'une nouvelle menace se profile. Avec Percy Jackson qui semble avoir disparu, ce sont trois autres héros qui vont devoir se lancer dans une course contre la montre pour contrer la menace et délivrer la déesse...


Mon avis :
Après avoir lu le dernier tome de la saga Percy Jackson, il y a 6 mois, je ne pensais pas me lancer si vite dans la nouvelle série de l'auteur et suite de la précédente. Mais comme elle faisait partie des Challenges Livraddict et que je devais lire un livre fantasy pour le challenge de Licorne, j'ai décidé de la commencer et j'ai beaucoup aimé ce premier tome, avec des héros tout aussi sympathiques que Percy et ses amis et une mythologie élargie.

Jason se réveille amnésique auprès de Piper et Leo dans une sorte de camp de redressement, sans aucun souvenir de qui il était avant alors que ses amis semblent le connaître depuis plusieurs mois. Mais bientôt les 3 ados découvrent qu'ils sont des demi-dieux, et que l'un de leurs parents était un dieu grec. Emmenés au camp des Sang-Mêlé, ils découvrent un monde insoupçonné. Mais à peine ont-ils le temps de s'accoutumer à leur nouvelle condition qu'ils doivent faire face à une menace terrible. Héra, la reine des dieux, a été enlevée et elle doit être libérée avant le solstice d'hiver sinon une entité encore plus terrible que Cronos sera réveillée. Et avec Percy Jackson qui a disparu, c'est aux trois jeunes gens qu'il incombe de mener à bien cette quête. Aidés d'un formidable dragon mécanique, Jason, Piper et Leo s'élancent pour une course contre la montre à travers les États-Unis et doivent affronter des ennemis déterminés...

Avec ce héros perdu, on est en terrain connu puisqu'il se passe donc dans le même univers et les mêmes lieux que les Percy Jackson et en est même une suite directe même si le héros précédent (Percy) n'est pas présent. L'histoire commence environ 3 mois après la victoire contre Cronos et les Titans et si le début peut un peu désarçonner car on fait connaissance avec trois nouveaux personnages, tout cela est effacé dès lors qu'on se retrouve au camp des Sang-Mêlé et qu'on revoit des visages familiers tels que Chiron, Rachel ou Annabeth. Mais si l'on peut avoir une impression de déjà-vu, le roman n'est pas un copier/coller des précédents, enfin pas tout à fait. D'abord parce que l'auteur a élargi sa mythologie et ne se cantonne plus à la grecque et cela ouvre des perspectives très intéressantes.

Le roman est plein d'action, de rebondissements, avec un peu moins d'humour que les Percy Jackson, mais on ne s'ennuie pas une seconde. Le héros perdu est lui aussi très ressemblant à un jeu vidéo avec des niveaux à passer, des méchants à chaque niveau et un big bad à défaire en fin de jeu. Mais cela n'a pas nui au plaisir que j'ai eu à tourner les pages et les méchants sont plutôt intéressants, il faut le reconnaître.

Point de Percy donc, mais les nouveaux héros sont bien attachants. À commencer par Jason, qui est bien mystérieux pendant une bonne partie de l'histoire du fait de son amnésie et parce qu'il est un élément clé de cette histoire. Plus mature que Percy qui, lui, était un feu follet.

J'ai beaucoup aimé Piper, la nouvelle jeune fille emblématique de cette saga. C'est, à mon avis, le personnage le plus approfondi du fait de son parcours, de ses dons et de ce qu'elle vit au cours de l'histoire.

Quant à Leo, le 3e élément de cette quête, c'est le trublion du groupe, qui apporte le brin d'humour qu'il faut. Il a un peu de mal à trouver sa place dans le trio mais je le trouve très intéressant également.

J'avais lu les 5 Percy en français et je me suis lancée dans cette nouvelle saga en anglais et franchement, comme c'est du jeunesse, c'est assez facile à lire, grâce à une écriture fluide sans être simpliste. C'est même peut-être un peu moins jeunesse que la saga précédente mais ça reste du très bon roman pour adolescents. Le roman est narré à travers 3 points de vue, ceux de Jason, Piper et Leo,  et j'ai apprécié que ce tout ne se concentre pas sur un seul protagoniste.

En conclusion, ce premier tome des Héros de l'Olympe est très sympathique à lire, on y retrouve les mêmes ingrédients que pour les Percy Jackson mais l'auteur a su élargir et étoffer sa mythologie ce qui fait qu'on n'a pas l'impression d'un copier-coller, notamment parce que de nouveaux personnages sont à l'honneur. Et si vous voulez découvrir à votre tour, Jason, Piper et Leo, retrouver avec plaisir le camp des Samg-Mêlé, savoir si nos héros arriveront à délivrer Héra à temps, quelle est cette nouvelle menace terrifiante et où diable est passé Percy Jackson, lisez-le ! Quant à moi, je lirai la suite avec plaisir.

Note :



Le roman fait partie du Baby Challenge Fantasy
11/20

du Baby Challenge Fantastique
7/20
(4+3 jokers)
 

du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
10/10
challenge réussi !

ainsi que du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne
Session 6 : Fantasy
1/2
11/12

et enfin du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
31

07 septembre 2016

S.OS. Fantômes de Paul Feig

Titre original : Ghosbusters
avec Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Leslie Jones, Kate McKinnon, Chris Hemsworth, Charles Dance, Andy Garcia

Résumé :
Erin Gilbert, professeur scientifique, est sur le point de décrocher un poste prestigieux à l'université de Columbia. Mais voilà qu'un livre, qu'elle avait écrit sur l'existence des fantômes il y a des années avec une collègue et amie à l'époque, refait surface et la fait renvoyer. Quand elle retrouve Abby son ex-amie, celle-ci est toujours à la recherche de l'existence des fantômes, secondée par une inventrice farfelue, Jillian Holtzman. Mais voilà que des spectres se manifestent dans New York... So Who You Gonna Call ?


Mon avis :
J'avais vu Ghosbusters et sa suite à leur sortie il y a 30 ans (32 ans pour le premier et 27 ans pour le deuxième) et je les avais beaucoup aimés (surtout le premier, même si finalement je me rappelle presque davantage du deuxième). Depuis, ces films sont devenus cultes ainsi que sa bande-originale. Quand il a été question de faire un remake avec un casting féminin, j'avoue que ça ne m'a pas plus interpelée que cela. Mais fin août, j'avais envie d'un divertissement et je suis allée le voir.

Bon, je ne vous remets pas de résumé, le premier suffit amplement :)

Le derniers remakes/reboots que j'ai vus au cinéma, Terminator ou Mad Max par exemple, ont essayé de garder la trame originale tout en essayant d'aller dans une nouvelle direction. Ce qui fait que même si on avait parfois une impression de déjà vu, tout n'était pas un copier/coller. C'est nettement moins le cas avec Ghostbusters qui est vraiment un remake de chez remake. Peut-être pas plan par plan (et encore...) mais disons-le tout de suite, la seule vraie différence est son casting féminin. Du coup, le film est plus un hommage qu'autre chose. Alors évidemment, quand on connaît les premiers films c'est savoureux d'en voir les clins d'oeil. À commencer par la musique emblématique de Ray Parker Jr, le logo du petit fantôme, les apparitions des anciens acteurs de la saga, du géant marshmallow ou du blob vert glouton.

En lui-même, le film est sympathique à regarder. Un mélange d'action et de comédie, sans temps mort. On ne s'ennuie pas et on rit aux élucubrations de ces filles farfelues. Il faut reconnaître quand même que l'humour n'est pas très fin et que certaines vannes sont un peu lourdes.

En fait, le film tient surtout grâce à ses actrices qui portent très bien le film (quoi qu'en disent les détracteurs qui ont bashé le film avant sa sortie), Melissa McCarthy et Kristen Wiig en tête, reines de la comédie américaine ces dernières années. Faut le reconnaître, elles sont vraiment marrantes. Et ce sont des habituées du réalisateur puisque c'est le 4e film que McCarthy fait avec Paul Feig et le 2e pour Wiig.

Vous allez rire ou vous moquer de moi mais pendant tout le film, j'ai cru que le personnage de Holtzmann était joué par Elizabeth Banks ! :D Enfin, j'avais un doute car je la trouvais vachement rajeunie mais vraiment j'ai fini par me persuader que c'était elle et je suis tombée des nues quand j'ai vu que c'était une autre actrice (que je n'ai jamais vue jouer d'ailleurs). D'ailleurs, quand je regarde la photo des deux, la ressemblance est frappante. Bon bref, en tout cas, son rôle est rigolo, un peu savant fou sympa.

Leslie Jones, la 4e larrone, est sympathique et amusante également.

Le plus savoureux dans ce film où les premiers rôles sont tenus par des femmes est que le personnage le plus drôle est celui d'un homme et joué en toute simplicité :) par le craquant Chris Hemworth, qui tient donc, avec beaucoup de charme et de dérision, le rôle du secrétaire complètement stupide des chasseuses de fantômes, rôle qui était tenu par Annie Potts dans le premier film (et qui fait un caméo dans celui-ci).

Et comme je l'ai dit plus haut, les anciens acteurs font des apparitions et c'est sympa de les revoir, même le regretté Harold Ramis est représenté d'une certaine façon. Je pense qu'il ne manque que Rick Moranis...

Bon Paul Feig n'est pas Yvan Reitman et ses comédies sont moins subtiles mais bon, le film a reçu l'aval des anciens protagonistes c'est donc qu'ils l'ont trouvé assez talentueux pour faire ce remake. On peut dire qu'il ne s'est pas trop foulé mais sa direction est sympa, les effets spéciaux bons et il maîtrise le tout.

En conclusion, ce remake de Ghostbusters n'est ni un fiasco, ni un chef  d'oeuvre mais un film d'été sympa à regarder, ne se démarquant pas franchement de l'original cependant mais avec un casting plein d'abattage et amusant (notamment Chris Hemsworth). Alors si vous voulez comparer avec les premiers films, voir les anciens faire des caméos sympa et savoir qui appeler en cas de fantômes chez vous, regardez-le ! Attention à bien rester jusqu'à la toute fin du générique ! Il y a plusieurs scènettes au cours du générique plus une dernière scène tout à la fin qui peut être un indice pour une éventuelle suite.

Note :




Vu en version originale sous-titrée en français

Ce film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
36/52

05 septembre 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (243)


Bonjour tout le monde, me revoici pour un nouveau C'est lundi après deux mois d'absence pour cause de vacances et de flemmardise prolongée. J'espère que l'été s'est bien passé pour vous. Bref, le lundi c'est le jour du bilan de de nos lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane alors on y va ! :)

- Ces deux derniers mois, je n'ai pas lu tout ce que je dont vous parlais début juillet (mais presque) mais j'ai fini Les voies d'Anubis de Tim Powers que j'ai beaucoup aimé, j'ai lu Opportunités, le tome 24 de Walking Dead de Robert Kirkman qui était bien sans plus, La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker, bon thriller, Undead and Unpopular (Vampire et casée), le tome 5 de Queen Betsy de MaryJanice Davidson, gentil et superficiel, (Presque jeune), (presque jolie), (de nouveau célibataire) de notre chère Stephie qui était un roman chick-lit très sympa, A Good American (Une symphonie Américaine) d'Alex George, très jolie saga familiale se déroulant sur un siècle, j'ai énormément aimé, Deux nouvelles des Loriens : Nine's Legacy et The Fallen Legacies de Pittacus Lore, très bien, Les refuges de Pierre, le tome 5 des Enfants de la Terre de Jean M. Auel, un peu long et répétitif mais intéressant, La patience du Diable de Maxime Chattam, très efficace, The Lost Hero (Le héros perdu) le tome 1 des Héros de l'Olympe de Rick Riordan, très sympa et enfin Le charme discret de l'intestin de Giulia Enders, intéressant.

- Aujourd'hui, je lis The Gunslinger (Le pistolero) le tome 1 de La tour sombre de Stephen King, que j'ai commencé il y a deux jours. C'est une relecture car j'avais lu les trois premiers tomes il y a bien 20 ans (mais je ne m'en rappelle plus) et j'ai envie de tous les lire en VO. J'ai bientôt fini ce premier tome assez court et j'aime beaucoup.

Cette semaine, je vais donc finir The Gunslinger et ensuite je lirai Les lettres de Rose de Clarisse Sabard. Après, je ne sais pas trop, peut-être le tome 4 de La confrérie de la dague noir, L'amant révélé de J.R. Ward. Ça fait six ans que j'ai lu les trois premiers, il serait temps que je m'y remette ! :)

Bonne semaine à tous !