31 juillet 2011

Le cheval et l'écuyer, Les chroniques de Narnia - Chapitre 3 de C.S. Lewis

Titre original : The Horse and His Boy

Résumé :
Shasta est un jeune garçon recueilli par un pêcheur Calormen et qui l'a toujours maltraité. Un jour, il s'enfuit en compagnie d'un cheval qui parle. En chemin, il rencontre une jeune fille de bonne famille qui fuit un mariage arrangé et sa jument qui parle également. Tous souhaitent gagner Narnia, le pays d'origine des deux cheveux, là où on vit libres et heureux...


Mon avis :
Troisième retrouvailles avec Narnia et je dois dire que je ne savais pas du tout où j'allais avec ce tome 3 puisqu'il ne fait pas partie de ceux qui ont eu la chance d'être adaptés au cinéma. Je dois dire que j'ai passé un moment tout à fait agréable avec ce conte, même si, il faut le reconnaître, il n'est pas non plus transcendant !

Shasta est un jeune garçon trouvé et élevé par un pêcheur de Calormen mais qui ne ressemble en rien aux gens de ce pays. Il est blond et pâle alors que les Calormènes ont la peau plus mates. Un jour où un homme veut acheter Shasta, ce dernier s'enfuit et a la surprise de rencontre un cheval qui parle, Bree. Celui-ci, originaire de Narnia, est en fuite également et souhaite retourner dans son pays. En chemin, ils rencontrent Aravis, une jeune noble qui fuit un futur mariage arrangé et sa jument Hwin qui parle aussi. Sur le chemin de Narnia, ils vont devoir faire face à maintes aventures, déjouer des complots et des guerres et au bout, qui sait si Shasta ne connaîtra pas le mystère de sa naissance...

Bon avouons-le de suite, l'histoire est vraiment cousue de fil blanc ! Le mystère de la naissance de Shasta n'en est pas un pour le lecteur qui n'a pas 8 ans et qui devine vite de quoi il retourne ! Cependant, j'ai passé un moment agréable avec ce livre qui se lit, là encore, très vite, puisqu'il ne fait que 120 pages.

J'ai d'emblée eu l'impression, de part le style et les expressions, de me trouver dans un conte oriental, comme Les mille et une nuits. En plus, les descriptions donnent à penser que nous sommes dans un monde qui ressemblerait à la Perse d'antan. En revanche, une fois de plus C.S Lewis est très manichéen dans son histoire : Les Calormènes sont mates et fourbes, les Narniens et leurs alliés sont blonds, beaux et gentils.

Alors, une chose m'a vraiment étonnée. Dans le tome 1, quand Aslan a créé Narnia, j'avais l'impression que c'était un monde en soi. Ici, on s'aperçoit qu'en fait c'est un tout petit pays enclavé entre Archenland (des gentils) puis Calormen au sud et des contrées sauvages au nord. J'avoue que cela me perturbe un peu ! :D Et en plus, ici, l'histoire ne se passe pas (ou à peine) à Narnia. Du coup, j'ai un peu de mal à trouver un fil conducteur à ces trois premiers tomes, à part peut-être la présence d'Aslan...

Concernant les personnages, comme le livre est court, là encore, ils ne sont pas trop approfondis. Shasta est un jeune garçon courageux, Aravis, une jeune fille pleine de préjugés mais téméraire et plein d'entrain.

J'ai bien aimé les deux cheveux, surtout Bree, dont l'humour m'a bien plu.

L'histoire se passant à l'époque où Peter, Susan, Edmund et Lucy étaient rois et reines de Narnia, on les aperçoit adultes. On apprend même que Peter est le roi suprême... Bravo pour l'égalité dans la fratrie !

Le style est très jeunesse, très très très, même ! :) C'est vraiment destiné à un jeune lectorat d'antan. Cependant, j'ai bien accroché, ce qui m'étonne toujours puisque j'ai tendance à ne pas aimer les livres trop jeunesse. Mais je pense qu'ici, le style est bien adapté au genre d'histoires que l'auteur raconte.

En conclusion, encore un tome que lit vite, qui n'est pas désagréable même si pour le moment, je ne vois pas trop l'intérêt de cette historiette dans Le monde de Narnia. En tout cas, si vous voulez savoir qui est vraiment Shasta, lisez ce tome 3 et rendez-vous fin août pour le chapitre 4 !

Note :



Lecture commune organisée par Harmony petite sorcière et Mandy88, avec bebere, TheChouille, Kactusss, Murielle, Simi, Felina, Ptitelfe, Comicboy, Sylveig, Luthien, Sunflo, Mara, Iluze, Petit_speculoos, Siana,, Mia62 et Lolo.

30 juillet 2011

Destination... Cuba




 Si vous me lisez régulièrement, vous savez combien j'affectionne les Destination... que nous propose Evertkhorus tous les 3 ou 4 mois. C'est vraiment un plaisir de découvrir des auteurs qu'on ne connaitrait pas autrement, et même si la déception est parfois au rendez-vous parce que je n'ai pas accroché à une histoire, je suis toujours avide de découvrir la prochaine destination.

Pour la destination d'octobre prochain, nous devions voter entre le Mexique, Cuba, le Guatemala, Le Honduras et le Costa-Rica. La bataille fut rude entre le Mexique et Cuba mais c'est ce dernier qui l'a emporté et c'est donc là que nous nous rendrons le 15 octobre prochain.

Seront du voyage avec Evert et moi : Pomm – Yogi – Achille49 – Aproposdelivres – mimi54 – julien le naufragé – angelebb – Lynnae – Paikanne

Je déjà un petite idée de ce que je vais lire, je vous donne donc rendez-vous le 15 octobre pour découvrir ma lecture cubaine mystère !

28 juillet 2011

Les Sang-Bleu, Les vampires de Manhattan, tome 2 de Melissa de la Cruz

Titre original : Masquerade
Spoilers sur le tome précédent

Résumé :
Personne ne voulant croire que les Sang-d'argent sont de retour, Schuyler part chercher à Venise son grand-père depuis longtemps disparu et qui en sait plus que quiconque. Pendant ce temps-là, Mimi Force est très occupée à préparer le bal traditionnel des Quatre-Cents auquel se rendront tous les Sang-Bleu de New-York. Cependant, le danger n'est jamais très loin...

Mon avis :
Le premier tome, lu fin mars, m'avait laissée assez mitigée dans la mesure où j'avais bien aimé l'univers des Vampires de Manhattan, ces anges déchus devenus des vampires, mais où l'étalage de richesses et des noms de marques m'avait passablement agacée. Et je dois dire qu'après la lecture de ce deuxième tome, je suis toujours aussi mitigée. Et pourtant, il y a nettement moins d'étalage de marques ! Ou alors je suis habituée ! ^^

Pendant que Mimi Force prépare l'évènement de l'année avec le bal des Quatre-Cents où sera convié tout le gratin des Sang-Bleu, Schuyler Van Alen et Oliver, eux, sont à Venise sur la piste du grand-père de Schuyler, le seul qui pourrait les aider à enquêter sur les Sang-d'argent, ces vampires renégats qui tuent les Sang-Bleu et dont pourtant personne ne croit au retour. Pourtant derrière les masques et le clinquant, un danger se profile...

J'avoue que j'ai beaucoup de mal à faire un résumé pour ce livre où, je dois le dire, l'intrigue est réduite à peau de chagrin ! L'accent est davantage mis sur la condition de Sang-Bleu des jeunes ados, Bliss et Schuyler en tête, ce qui est bien sûr très intéressant, ou sur Mimi Force en train de préparer un bal, Mimi en train d'être jalouse de Schuyler, Mimi qui veut briller à tout prix, et je dois dire que ça, c'est vraiment inintéressant  voire très pénible. Ces passages-là m'ont profondément ennuyée et si le reste n'avait pas été bien, j'aurais abandonné ce tome 2 sans état d'âme.

Mais je dois dire que toute la mythologie des Sang-Bleu m'intéresse bien et j'aime en savoir plus sur ces anges déchus, les relations assez/très particulières entre eux et comment tout cela fonctionne. Le charme de ce livre est de nous en apprendre un peu plus et c'est ce qui m'a accroché.

Cependant, il y a vraiment quelque chose de paradoxal dans ces vampires-là qui sont donc millénaires, apparemment sages et qui, dans les corps de ceux qu'ils habitent, les ados par exemple, sont la complète antithèse de ce qu'ils représentent. Ça me fait très bizarre de voir par exemple l'ange Azraël (Mimi) se comporter comme la dernière des connes pestes ! ^^ Apparemment la sagesse éternelle ne se transmet pas vraiment ! :) Enfin, je ne sais pas si je m'exprime bien et si vous comprenez ce que je veux dire.

Il y a nettement moins d'étalage de marques dans ce tome-là même si le paraître et le futile sont toujours très présents et que l'apparence des gens est apparemment ce qu'on doit prendre en compte en premier ! :)

Je trouve dommage qu'il ne se passe pratiquement rien pendant les deux tiers du livre, d'où parfois mon ennui, et que tout se passe sur la fin et qu'évidemment ça nous donne envie de lire la suite ! Ah la la, la toute fin donne envie de se jeter sur le 3 ! On se dit "hein ? quoi ? Nooon !" (pas besoin d'une haute réflexion philosophique non plus ! :))

Mon personnage préféré est encore une fois Bliss. Elle a un charme fou cette fille ! Il y a pas mal de zones d'ombre la concernant et j'ai hâte de savoir la suite, la concernant.

Idem pour Schuyler (Theodora) dont la nature particulière la rend assez intrigante et spéciale. J'ai très envie d'en découvrir plus sur elle.

Je suis très fan d'Oliver que je trouve très bien. Un garçon raisonnable et posé et au statut intéressant.

En revanche, je ne suis pas fan des jumeaux Force. Vous savez déjà ce que je pense de Mimi mais franchement, je n'en pense pas moins de Jack et je ne le trouve pas fiable, en grande partie à cause de sa relation avec Mimi.

Pas grand chose à dire sur le style de l'auteur. Ça se lit toujours très bien en anglais, ce n'est pas difficile à comprendre, on voit que c'est destiné aux jeunes adultes. Moins de références aux marques, je l'ai déjà et également moins de mots composés, un truc qui m'avait bien agacé dans le tome 1.

En conclusion, un tome 2 avec du bon et du mauvais et sauvé par sa mythologie intéressante et sa fin qui donne envie de lire la suite. Et si vous voulez savoir si les Sang-d'Argent sont de retour ou si Mimi est vraiment une peste finie, lisez ce livre. J'ai le tome 3 dans ma Pal donc si une lecture commune est organisé dessus, j'en ferai partie mais il faudra qu'il soit vraiment bien pour qu'ensuite j'achète la suite !

Note :



C'est une lecture commune organisée par Minipouss avec Aidoku, Can_diice, Claka, Everbook, Korto, LaetiChOùuxx, Nane42PetitepomPlatinegirlReveline, TheChouille


Ce livre entre dans le Challenge Read in English de Petit-Lips
8/

Il faut aussi partie du Challenge Fang's addict de Choukette
6/

27 juillet 2011

The Time Traveler's Wife (Le temps n'est rien) d'Audrey Niffenegger

Résumé :
Henry rencontre Claire en 1991. Elle a 20 ans, il en a 28. Or Claire connait Henry depuis qu'elle a 6 ans et qu'il avait 36 ans quand il est apparu dans la clairière de sa maison un jour. En effet, Henry est chrono-déficient et voyage dans le temps sans maîtriser ses déplacements. Entre eux naît une histoire d'amour intense qui doit faire face à cette maladie, les drames et l'attente sans que cet amour ne soit jamais remis en question.



Mon avis :
J'avais déjà lu ce livre (déjà en VO), à l'automne 2009 avant d'aller voir l'adaptation ciné tirée de ce roman. J'avais alors beaucoup aimé ce livre, intense, touchant, prenant. J'avais moins aimé le film. À l'occasion du Book Club de Livraddict en juillet, ce sont les voyages dans le temps et donc ce livre qui ont été choisis. Je me suis dit alors que c'était l'occasion de le relire (comme si je n'avais pas assez de lectures nouvelles en attente ! ^^) et de voir s'il me plaisait autant. La réponse est oui.

Quand Henry rencontre Claire en 1991, elle a 20 ans, elle sait tout de lui. Il en a 28 et ne la connait pas. Claire elle, l'a rencontré quand elle avait 6 ans et lui 36... Henry est atteint d'une maladie unique, la chrono-déficience qui le fait voyager dans le temps sans qu'il ne maîtrise ces voyages ni l'endroit. Entre eux naît une histoire d'amour qui doit s’accommoder de cette maladie tandis qu'ils essaient tant bien que mal de vivre une vie normale. Comment y réussir quand le temps n'a plus de sens pour Henry et que Claire est la seule personne qui le rattache vraiment à son présent ?

Franchement, j'adore ce livre ! C'est une histoire prenante, bouleversante, attachante, poignante et je dois dire qu'à la relecture, je l'ai autant aimée que la première fois. C'est un peu compliqué d'en parler, parce que, vous l'avez compris, passé, présent et futur se mélangent dans cette histoire d'amour peu banale. Pas facile de tout comprendre avec ces allers-retours dans le temps. La première fois, j'étais un peu perdue au début. Cette fois-ci, ça a été beaucoup plus fluide.

En gros, une fois que Henry rencontre Claire (il a 28 ans, elle en 20), la première partie de l'histoire suit plus ou moins la timeline de Claire de l'âge de 6 ans à 18 ans, quand elle rencontre Henry qui a donc plus de 30 ans. Ensuite, on suit la timeline de leur couple, la façon dont ils doivent gérer ces voyages dans le temps, l'impact de sa maladie sur leur vie de tout les jours, leur combat pour avoir un enfant etc...
Des puzzles et des questions que l'on se posait auparavant trouvent leurs réponses, parfois de façon inattendue. Je ne veux pas trop en parler car c'est tout le sel de ce livre.

Je l'ai dit, j'adore ce livre mais il me fait poser beaucoup de questions. Tout d'abord, celle du libre arbitre. Claire et Henry s'aiment-ils parce que ça devait se passer comme ça ou parce que l'un et l'autre ont été conditionnés ? Claire depuis toujours, en ayant vu Henry maintes fois depuis ses 6 ans et Henry parce que quand il rencontre Claire, il sait que quelque chose va se passer entre eux... Plusieurs fois, au cours du livre, il est dit qu'on ne peut pas changer le futur, donc on peut supposer que quoi qu'il arrive, ils devaient se rencontrer et s'aimer puisque de toute façon, leur rencontre avait été laissée au hasard. Mais, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a quelque chose de factice.

Ce qui m'a un peu perturbée aussi c'est la relation de Claire par rapport à Henry. Elle l'aime, ça ne fait aucun doute mais on voit bien qu'elle a du mal à aimer le Henry de son présent et qu'elle préfère le Henry plus vieux que le jeune homme de 28 ans et qu'elle attend patiemment qu'il devienne l'homme qu'elle attend depuis si longtemps. C'est presque un ménage à trois, voire à quatre entre les versions différentes des personnages et, au fil des années, Claire sait par exemple que son mari qui vient de rentre d'un "voyage" était avec la version plus jeune d'elle-même. C'est quand même assez troublant... Même si, eux, le prennent toujours à la rigolade et que j'ai trouvé leur complicité extraordinaire sur ces sujets-là, justement.

Mais je vous rassure, c'est tellement bien raconté que ça passe très bien, c'est juste moi qui aie le cerveau qui travaille un peu trop ! :) Si je devais trouver un défaut, c'est qu'il y a des longueurs, parfois des descriptions inutiles mais ça ne m'a absolument pas gênée dans la mesure où j'étais vraiment dans le livre.

Il y a des passages très durs et très difficiles dans ce livre et je dois dire que j'ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux, tellement j'étais touchée par la détresse, la douleur ou le chagrin de Henry ou de Claire dans certaines situations. Mais il y a aussi de très belles scènes qui sont tellement poignantes qu'elles donnent aussi envie de pleurer. J'aime particulièrement la fin du livre, très belle...

J'aime beaucoup le personnage de Henry. Particulièrement tout ce qui touche à la relation avec sa mère, tout ce qu'il revit avec elle (en bien ou en triste) et aussi la façon dont il doit gérer cette maladie, dont il sait des choses sur le futur, par exemple et qu'il doit taire. C'est un personnage assez complexe et très bien écrit.

Idem pour Claire que je trouve lumineuse, intelligente et belle. Pleine d'humour également et il lui en faut pour supporter cette vie-là. Le titre VO porte bien son nom, La femme du voyageur dans le temps, car le livre s'agit bien d'elle, obligée d'attendre son homme toute sa vie. Les fois où elle trouve ses vêtements sur le sol car il vient de partir m'ont énormément touchée. Je me dis que l'amour supporte bien des choses...

J'adore le personnage d'Alba. Je n'en dis pas plus mais j'adore ce personnage ! :)

Je suis plus circonspecte sur Gomez, l'ami de la famille, que je trouve malsain.

J'aime beaucoup le style de l'auteur. Je l'ai lu en VO et je dois dire que ça se lit tout seul. Aucune difficulté de compréhension mais ça ne signifie pas que c'est un style simpliste, mais au contraire, c'est bien écrit et c'est vraiment très très agréable à lire. C'est l'un des livres VO que j'ai trouvé le plus plaisant à déguster. Les narrateurs sont alternativement Claire et Henry, ce qui donne une intéressante approche à deux voix de leur histoire.

Un film tiré du roman est sorti en novembre 2009 en France, intitulé Hors du temps avec Rachel McAdams et Eric Bana dans les deux rôles principaux. J'étais allée le voir à sa sortie et j'avoue avoir été déçue. Le film est beaucoup plus lisse que le livre sans les aspérités et le politiquement incorrect qu'on peut trouver dans le roman. Et la fin m'avait énormément déçue. En plus, Eric Bana ne correspondait pas à MON Henry ! Il n'y a que Rachel McAdams que j'avais trouvée très bien, très lumineuse. Une Claire parfaite !

En conclusion, un magnifique roman d'amour que j'adore malgré ses quelques défauts et je recommande si vous aimez les histoires atypiques ! Et si vous voulez savoir comment Henry et Claire arrivent à concilier vie commune et voyages dans le temps ou découvrir qui est Alba, lisez ce livre !

Note :




Ce livre entre dans le Challenge Read in English de Petit-Lips
7/

26 juillet 2011

Les Piliers de la Terre - Mini-série créé par John Pielmeier

Titre original : The Pillars of Earth
avec Ian McShane, Matthew Macfadyen, Eddie Redmaine, Hayley Atwel, Rufus Sewell

Résumé : XIIe siècle, entre guerres de succession au royaume d'Angleterre et luttes de pouvoir, le prieur de Knightsbridge entreprend de faire construire une immense cathédrale et se trouve en butte aux machinations de son supérieur, l'évêque de Waleran et de la famille Hamleigh qui souhaite s'approprier le comté de Shiring...


Mon avis :
Il y a un an tout juste, je lisais (et chroniquait) Les piliers de la terre, cette fresque magistrale de Ken Follett. Et j'avais vraiment adoré ! La mini-série fut diffusée à la même époque mais je n'ai pas pris le temps de la voir alors. J'ai pu enfin la découvrir il y a quelques semaines et je dois dire que j'ai été emballée et que c'est une excellente adaptation du roman.

Nous sommes au XXIIe siècle et l'héritier du roi Henri Ier a péri lors du naufrage de son bateau. Deux prétendants, Steven et Maud, se battent pour le trône et les guerres de succession s'enchaînent. Pendant ce temps-là, le prieur Philip rêve de faire bâtir une immense cathédrale à Knightsbridge, son prieuré. L'arrivée providentielle de Tom, un bâtisseur, va donner corps à ce rêve qui mettra des décennies à se concrétiser. Mais auparavant, il aura fallu combattre les coups bas de l'évêque Waleran, avide de pouvoir et de complots et les exactions de William Hamleigh et de sa mère qui convoitent le comté de Shiring. Heureusement, outre Tom, Philip pourra compter sur Jack, le beau-fils de Tom, sculpteur de génie, Aliena, la fille du comte déchu de Shiring, Richard son frère. Au fil des années, tous vivront des bonheurs et souvent plus de malheurs, mais rien n'entamera leur détermination à atteindre leur but et que justice soit faite.

Je suis ravie d'avoir enfin vu cette mini-série qui est, à mes yeux, aussi bonne que le roman. Bien sûr certaines libertés ont été prises, je pense en particulier à une histoire d'inceste qui n'existait pas dans le livre mais ceux qui ont adapté le roman de Ken Follett ont très bien su rendre les différentes atmosphères qui règnent, malsaine  chez les Hamleigh ou chez Waleran par exemple ou la lutte entre les différents pouvoirs que ce soit au niveau le plus haut (les guerres de succession) ou au niveau religieux entre Philip et Waleran.

La construction de la cathédrale est passionnante et les moyens et efforts employés le sont tout autant. Les 8 épisodes arrivent à nous tenir en haleine sans aucun ennui car il se passe toujours quelque chose et qu'on alterne avec la cour et ses soubresauts et la vie, plus intimiste mais pas plus calme, de Knightsbridge.

Difficile de parler de parler davantage de l'histoire car il se passe tellement de choses qu'il vaut mieux la découvrir par soi-même.

Concernant les personnages, c'est marrant car ceux que j'ai aimé dans l'adaptation sont ceux que j'aimais déjà dans le livre. Comme quoi ils ont été bien choisis ! J'ai juste trouvé dommage que Jack et Albert soient déjà de grands ados quand on les découvre au premier épisode alors que dans le livre ils étaient enfants. C'est sans doute pour ne pas avoir à changer d'acteurs mais du coup, ils font d'emblée très adultes et très murs, surtout Albert qui a l'air très homme.

J'ai beaucoup aimé Jack dans cette saga. Je trouve l'acteur choisi pour le rôle, Eddie Redmaine, excellent et il campe un Jack conforme à ce qu'il est dans le livre. J'ai vraiment apprécié voir ce personnage prendre vie et ne pas décevoir du tout !

Mes trois autres personnages préférés dans le livre étaient Aliena, Philip et Ellen, et là aussi, j'ai été ravie du choix des acteurs pour les interpréter. Hayley Atwell apporte la fougue et la jeunesse nécessaires au personnage d'Aliena, sa ténacité également et si je l'ai trouvé peut-être un peu trop moderne dans le premier épisode, j'ai ensuite été charmée.

Idem pour le prieur Philip. C'est un personnage que j'aimais énormément dans le livre et je suis ravie de l'avoir vu prendre vie sur l'écran. Comme dans le livre, il est bon, généreux mais prêt à pas mal de choses pour réussir à avoir sa cathédrale mais sans jamais se fourvoyer. Il y a une scène particulièrement jubilatoire à un moment avec Waleran quand celui-ci essaie de le soudoyer et que Philip balaie sa proposition ! Bref, un personnage vraiment très bien interprété !

Quant à Ellen, là aussi, j'ai été ravie de la voir incarnée sur l'écran et de voir sa bonté, sa façon entière et indépendante de vivre. Elle est beaucoup plus présente dans l'adaptation quand dans le livre où je l'avais trouvée en retrait.

Concernant les méchants, je dois dire qu'ils sont très bien aussi que ce soit Waleran tout en fourberies et en coups bas, ou les Hamleigh, toujours à comploter. William, le jeune Hamleigh est aussi fourbe et antipathique que dans le livre, c'est vraiment un personnage détestable.

Quant au reste des personnages, en particulier Tom le batisseur joué par Rufus Sewell, ils sont très bien également. Mon seul bémol serait sur le personnage d'Albert que j'ai trouvé trop homme dès le début et ça m'a gênée.

Richard, le frère d'Aliena est mieux mis en avant que dans le livre.

La mise en scène est très bien, alternant les scènes de bataille et celles plus intimistes des intrigues de palais ou la vie à Knightsbrigde. Il y a des scènes dures, gores avec du sang mais la guerre et les fourberies ne sont pas propres !

En conclusion, une adaptation cinq étoiles d'un livre qui était déjà génial et donc les 8 épisodes passent trop vite. Et si vous voulez voir si cette adaptation est à la hauteur du livre ou tout simplement découvrir une saga magistrale, regardez cette mini-série ! Vous ne le regretterez pas !

Note :

25 juillet 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (39)

Nous ne sommes pas en novembre et pourtant en regardant le ciel, on pourrait le croire, en ce dernier lundi de juillet ! Mais haut les coeurs, ce n'est pas ça qui va nous empêcher de nous retrouver pour le rendez-vous de Mallou qu'on retrouve chez Galleane.

- Après la bonne semaine de lecture, la semaine dernière a été une petite semaine. J'ai mis 5 jours pour lire Masquerade, le tome 2 de Vampires des Manhattan de Melissa de la Cruz et j'ai commencé Ceux qui sauront de Pierre Bordage.

- Aujourd'hui, je lis Ceux qui sauront de Bordage, j'en suis à à peine plus du tiers.

- Cette semaine, je finis Ceux qui sauront et, ensuite, je lirai le livre que je devais commencer, L'homme noir, le tome 12 de L'assassin royal de Robin Hobb. À mon avis ce sera tout, j'ai une semaine chargée, je risque de ne pas pouvoir lire autant que je le voudrais.

À lundi prochain !

20 juillet 2011

Rencontre avec Henri Courtade



Ceux qui fréquentent Livraddict connaissent bien Henri Courtade, le sympathique auteur de Loup, y es-tu ? et Lady R, ses deux romans sortis à ce jour. Membre actif de notre petite communauté, il a également su s'intégrer parmi mes amis Facebookiens :). Aussi avais-je été déçue d'avoir manqué sa séance de dédicace à Villenave d'Ornon, en décembre dernier.

Apprenant qu'Henri dédicaçait ses deux livres, ce mercredi, à Créon, j'ai été ravie de constater que 1) Je serai rentrée en France et que 2) Créon étant une petite ville à 10 kms de chez moi, je pourrai m'y rendre sans problème.
 

Donc me voilà partie, ce matin, à Créon, à la Maison de la Presse où la gentille propriétaire avait organisé cette séance de dédicaces. Bien sûr on est loin d'une Fnac ou d'un Cultura mais c'est aussi sympa que des gens fassent venir les auteurs dans leur ville et j'ose espérer que certains se seront laissés tenter par Lady R ou Loup, y es-tu ? entre deux courses au marché.


Voilà, j'ai donc fait connaissance "pour de vrai" avec Henri qui est aussi gentil et disponible que le virtuel le laissait entendre. Le fait qu'il n'y ait pas grand monde nous a permis de discuter un bon moment, de ses livres, de lecture en général et de séries télé ! :) Bref, un moment vraiment sympathique qui j'espère se renouvellera.



Amis blogolecteurs, si jamais Henri dédicace non loin de chez vous, n'hésitez vraiment pas à aller à sa rencontre et à vous faire connaître. 

Quant à toi, Henri, merci pour ta gentillesse et de m'avoir donné des idées de trip écossais ! ;) Et ne t'inquiète pas, tes dédicaces sont très bien ! :)

Outre les photos de cet article, j'en ai mis 3-4 de plus sur ma page Facebook, ici.

Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti

Titre original : Grabben i graven bredvid

Résumé :
Désirée, citadine un peu terne vient de perdre son mari, Benny, fermier, sa mère. Tous deux se rencontrent devant les tombes de leur proche, côte à côte. Plein de préjugés l’un envers l’autre, il suffit d’un sourire pour qu’entre eux naisse une passion improbable…



Mon avis :
Après mes dernières déconvenues concernant les romans qui font le buzz, je dois dire que j’allais un peu à reculons pour lire celui-ci. Or, c’est finalement une très jolie surprise que ce roman léger, avec beaucoup d’humour mais non exempt d’une certaine mélancolie.

Désirée est une jeune trentenaire un peu effacée, bibliothécaire et citadine, qui a perdu son mari quelques mois auparavant. Se rendant régulièrement sur la tombe du défunt, elle voit d'un mauvais oeil la tombe d'à côté, clinquante et surchargée ainsi que le mec qui vient s'en occuper. Lui, c'est Bernie, un rat des champs, fermier taciturne, qui regarde de travers cette petite souris des villes. Il suffit pourtant d'un sourire de part et d'autre pour qu'ils se regardent enfin vraiment et entre eux, finit par naître une histoire d'amour improbable et  vouée à l'échec sur le papier. Deux être aussi différents peuvent-ils s'aimer ?

Comme je l'ai dit plus haut, je m'attendais vraiment à être encore déçue et ce livre a été finalement un petit moment de détente, une lecture légère, pas prise de tête, avec pas mal d'humour. Mais j'ai trouvé aussi l'histoire, par certains côtés, assez mélancolique et triste. Pourquoi ? Parce que d'emblée, nos deux héros savent qu'ils ne sont absolument pas fait l'un pour l'autre, qu'il y a un mur d'incompréhension de part et d'autre, qu'ils essaient en vain de se changer mutuellement et pourtant ils essaient, envers et contre tout de se rapprocher ! Sans vouloir spoiler, on a l'impression qu'ils passent plus de temps à être malheureux que le contraire ! J'ai trouvé ça assez triste. Quant à la fin, je l'ai trouvée, dirons-nous, surprenante et bizarre...

Bon je vous rassure, ce n'est pas un drame non plus ! On passe un super moment entre nos deux personnages solitaires qui essaient de se trouver, de s'accepter et je dois dire que j'ai beaucoup aimé Désirée et Bernie.

Il faut dire que l'un comme l'autre font preuve d'énormément d'humour et ont un regard ironique et acéré sur le monde qui les entoure et sur eux-mêmes également. J'ai trouvé Désirée très attachante dans sa façon de s'exprimer, sans fard, sans détours, avec franchise en toute circonstance, sur sa vie, son mariage, sa relation avec Bernie. Je me suis surprise à rire plusieurs fois à la lecture de ses pensées.

Quant à Bernie, j'ai bien aimé que sous ses airs de fermier un peu renfermé, se cache quelqu'un de sensible, de réfléchi et je suis surprise à penser qu'avec Désirée, finalement ça pourrait coller !

Les autres personnages sont moins marquants car on ne les voit qu'à travers les yeux des deux personnages principaux mais je dois dire que j'ai trouvé Inez assez intéressante.

Ce qui m'a beaucoup plu est que que ça se passe dans un pays nordique. Je lis rarement des auteurs norvégiens, suédois ou autres (oui, je n'ai pas encore succombé à la folie Millenium) et ça m'a beaucoup amusée de découvrir comment vivent ou ce que mangent ces suédois (Oui le hareng à Noël ne fait pas partie de mes habitudes !:)). Ça change des livres anglo-saxons ou autres et j'ai trouvé que ça m'apportait une bouffée de fraîcheur.

J'ai bien aimé le style tout simple de l'auteur. Ce n'est pas de la grande littérature mais elle arrive à vous embarquer dans son histoire et je dois dire que ça a coulé tout seul. C'est très agréable à lire, léger sans être cucul, avec beaucoup d'humour, je l'ai déjà dit. De plus, chaque chapitre alterne le point de vue de Désirée avec celui de Bernie (un chapitre c'est Désirée qui parle, le suivant c'est Bernie, etc...) et j'ai trouvé ça très bien ! De même que les petites réflexions en début des chapitres où c'est désirée qui parle et qu'elle note dans un petit carnet.

En conclusion, voilà une jolie lecture à lire quand il pleut, pelotonnée sur son canapé... mais ne vous gênez pas pour le lire aussi sur un transat en plein été ! :) Ce livre fut une belle surprise pour moi et je dois dire que je suis ravie de l'avoir lu. Et si vous voulez connaître, vous aussi, Désirée et Bernie, savoir s'ils parviendront à s'aimer malgré leurs différences, lisez-le. Quant à moi, je lirai la suite avec plaisir, rien que pour savoir ce qu'il advient d'eux.

Note :



Lecture commune organisée par George avec Anne, Alfie, Mrs Pepys, Estellecalim, Valou, Reveline, Itzamna, Véro.

18 juillet 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (38)

C'est par un lundi froid et pluvieux alors qu'hier (et avant_hier et toute la semaine dernière) j'étais sous 37°c que je viens au rendez-vous initié par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai pas mal lu, j'ai fini The Time Traveler's Wife de Audrey Niffenegger juste à temps pour le Book Club de Seriebox mercredi, j'ai lu Le cheval et son écuyer, le chapitre 2 du Monde de Narnia de C.S Lewis et j'ai lu Le mec de la tome d'à côté de Katarina Mazetti et je l'ai fini hier après-midi.

- Aujourd'hui, je lis, en VO, Masquerade (Sang-Bleu), le tome 2 des Vampires de Manhattan de Melissa de la Cruz. Je l'ai à peine commencé hier soir.

- Cette semaine, je finis Masquerade et je pense lire Ceux qui sauront de Pierre Bordage. Après, je ne sais pas, je commencerai peut-être le tome 12 de L'assassin royal de Robin Hobb, L'homme noir.

Bonne semaine à tous !

16 juillet 2011

X-Men : Le commencement de Matthew Vaughn

Titre original : X-Men : First Class
avec James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon, Rose Byrne

Spoilers sur les films précédents. 
Je préfère le préciser car ceux qui ont vu les films savent comment la relation Professeur X/Magneto a évolué alors que ceux qui découvrent X-Men via ce film pourrait m'en vouloir de dévoiler comment elle évolue.



Résumé :
Charles Xavier et Erik Lehnsherr ont été les meilleurs amis du monde avant de devenir meilleurs ennemis. On découvre ici la jeunesse du Professeur X et de Magneto qui essayèrent de sauver le monde d'un fou furieux (qui, en 1962, voulait détruire l'humanité) et dont les points de vue divergents conduisirent à la séparation irrémédiable...

Mon avis:
Je suis fan des films X-Men (alors que je ne connais absolument pas les comics), des bons comme des moins bons et j'ai Wolverine dans ma DVDthèque (toujours pas vu). La relation Professeur X-Magneto m'a toujours fascinée, comment ces deux adversaires avaient pu être amis avant d'être adversaires, et quand j'ai appris qu'il y allait avoir un film sur l'origine de leur amitié, j'ai eu très envie de le voir. J'avais trouvé la bande-annonce très alléchante et j'ai eu la chance qu'il passe encore en VO lors de mon passage en France.

Seconde guerre mondiale, les pouvoirs magnétiques du jeune Erik Lehnsherr vont se développer dans la haine et la fureur quand, dans un camp nazi, un tortionnaire allemand tue sa mère sous ses yeux. Pendant ce temps-là, le jeune Charles Xavier vit aux USA, dans une grande et belle maison, a le pouvoir de communiquer par la pensée et rencontre la jeune Mystique, une mutante métamorphe.

1962, Erik recherche son tortionnaire devenue un mafieux américain et qui porte le nom de Sebastian Shaw. Charles Xavier est devenu un spécialiste des mutations génétiques. Quand une agent de la CIA, qui enquête sur les relations entre Shaw et les soviétiques, est témoin de phénomènes inexpliqués provoqué par des mutants, elle se tourne vers Charles pour comprendre ce qu'il se passe. Il va alors rencontrer Erik qui s'aperçoit qu'il n'est plus seul. Devenus amis, ils doivent s'unir pour empêcher Shaw de provoquer une 3e guerre mondiale et détruire l’humanité pour provoquer l’avènement des mutants. Mais des divergences d'opinion se créent entre Xavier profondément humaniste et Erik constamment guidé par la colère...

J'avais déjà dit lorsque j'avais fait ma chronique sur Kick-Ass que j'aimais beaucoup le réalisateur Matthew Vaughn qui fait des films efficaces et fort sympathiques.
Ici encore, il nous donne un très bon film, sans temps mort et qui est bien équilibré entre l'action, le grand spectacle et les relations entre Xavier et Erik. La jeune classe mutante est, elle, sympathique, mais ce n'est pas le plus intéressant à mes yeux. D'ailleurs, je n'en ai pas parlé dans mon résumé mais ça m'a plu aussi d'assister à la naissance de l'école du professeur X.

J'ai moyennement accroché au côté géopolitique de l'histoire, la guerre froide, la Baie des cochons, les navires de guerre et les militaires bas du front. Ça a un côté très "James Bond" en fait et on va dire que ça sert l'histoire...

Ce qui m'a vraiment plu, ce sont donc les X-men. À commencer par les deux personnages principaux, Charles Xavier dit professeur X et Erik Lehnsherr dit Magneto. Ce n'est pas parce que les deux acteurs qui les incarnent sont mignons, hein, j'aimais déjà les deux persos quand c'était des vieux tromblons ! ^^ Ce sont les personnages qui me fascinent et qui sont les deux face d'une même pièce.

L'un toujours sûr de lui, élevé dans le luxe et ayant un don qui ne se voit pas et n'a pas dû faire face à l'intolérance de la différence. Persuadé qu'humains et mutants peuvent co-exister, profondément gentil et qui met tout en oeuvre pour que "ça marche".

L'autre né dans la souffrance et la douleur, élevé à la haine et qui n'a de cesse de se venger et est prêt à employer tous les moyens pour cela. Sa rencontre avec Charles est bénéfique mais malheureusement pas suffisante parce qu'en face il y a toujours des humains qui ont peur et qui veulent les détruire. D'où le fait qu'il soit fasciné par Shaw et ses idées alors qu'il le hait profondément.

Au milieu, la jolie Mystique, recueillie par Charles, lequel ne comprendra jamais vraiment sa souffrance d'être différente et pas acceptée en tant que telle. On apprend alors comment et pourquoi elle est aux côtés de Magneto dans les autres films.

Concernant les acteurs de ces 3 rôles, j'aime beaucoup le petit mignon James McAvoy depuis le joli film Penelope. Michael Fassbender est le nouveau beau gosse sur le marché et j'avais bien aimé sa "gueule" dans Inglourious Basterds. Quand à Jennifer Lawrence, je l'ai bien aimée dans ce film-là et ensuite, j'ai réalisé que c'était l'actrice choisie pour jouer Katniss dans Hunger Games. Du coup, je suis plus mitigée sur le choix car je trouve qu'elle a visage très rond et je n'imaginais pas Katniss comme cela. Mais elle a l'air bonne actrice donc je pense qu'elle réussira à me surprendre.

J'aime beaucoup Rose Byrne dans Damages mais ici, je trouve qu'elle a surtout un rôle de faire-valoir.

Quant aux autres acteurs, il ne m'ont pas marquée plus que ça sauf  Benjamin Pratt (le directeur du complexe top secret de la CIA) que je n'avais pas vu depuis longtemps dans un film.

La réalisation est honnête, pas transcendante non plus mais efficace. Comme j'ai dit il y a un bon équilibre entre les scènes d'action et la relation entre Charles et Erik.

En conclusion, je n'ai pas grand chose à ajouter sur ce film que j'ai beaucoup aimé et qui est un divertissement efficace sur la genèse des X-Men. rien que pour cela, ne boudez pas votre plaisir et allez le voir, surtout si vous voulez savoir comment Charles Xavier est devenu le professeur X, Eric Lehnsherr Magneto et comment l'institut pour mutants fut créé !

Note :



Vu en version originale sous-titrée.

15 juillet 2011

Quand souffle le vent du nord de David Glattauer

Titre original : Gut Gegen Nordwind

Résumé :
En essayant de résilier un abonnement à un magazine par email, Emmi Rothner se trompe et l'envoie à un certain Leo Leike. S'ensuit alors une année d'échange de mails pendant laquelle ils vont développer une sorte d'amitié amoureuse et devenir accros à ces petits mots quotidiens. Or Emmi est mariée et apparemment heureuse... Se pose alors la question de se rencontrer ou pas...


Mon avis :
Voilà encore un livre qui fait le buzz sur la blogosphère et que la plupart des lecteurs adorent ! Beaucoup sont sous le charme d'Emmi et Leo. Malheureusement, je suis encore le vilain canard de la bande car cette histoire ne m'a absolument pas touchée ! Je dirais même qu'elle m'a laissée complètement indifférente !

En voulant envoyer un email de résiliation d'abonnement à un magazine Emmi se trompe et l'envoie à Leo. Leurs échanges commencent comme une sorte de plaisanterie mais Emmi et Leo se prennent au jeu et développent une amitié amoureuse virtuelle. Le problème c'est qu'Emmi est mariée et apparemment heureuse et qu'ils deviennent accro l'un à l'autre sans s'être rencontrés.

Ce livre part d'un postulat intéressant sur un sujet de société moderne, les relations qui se nouent via internet. On est nombreux à fréquenter des forums, à avoir des blogs, être sur Facebook et on est tout aussi nombreux à nouer des relations virtuelles, souvent amicales, parfois amoureuses. On s'est tous posés la question, même dans les relations les moins ambiguës et les plus platoniques de savoir si on devait se rencontrer ou pas ou si ce n'était pas mieux de rester derrière nos écrans.

En cela, ce livre m'a vraiment interpellée et parlé par certains côtés car j'ai trouvé qu'il posait bien tous les problèmes qui se posent dans ce type d'échanges. Par exemple, comment peut-on avoir envie de discuter avec un autre quand on a tout ce qu'il faut à la maison ? Nous, forumeurs et bloggueurs, savons bien que dans notre entourage, on n'a pas toujours des gens qui aiment les mêmes livres que nous, les mêmes films ou les mêmes séries et que grâce à internet on trouve des gens qui ont les mêmes passions, on se sent moins "seuls" et que parfois on finit par sympathiser...

J'aime beaucoup le style épistolaire et j'étais heureuse de le découvrir dans un nouveau genre, les emails. Le problème de ce livre est que malgré le pitch intéressant, je n'ai pas du tout accroché à l'histoire de Leo et Emmi et qu'elle m'a laissée, non pas déçue, mais indifférente ! Ce n'est pas vraiment une histoire d'amour, les personnages se font plutôt un film et se prennent à leur propre jeu alors du coup, tout reste très superficiel puisqu'aucun ne veut vraiment se dévoiler (même si parfois ça arrive par petites touches) et on reste constamment en marge de la correspondance d'Emmi et Leo. Et puis c'est looong, c'est redondant : on se voit, on se voit pas, on se dit pas comment on est pour pimenter le jeu, ah ben si, finalement on s'en dit un peu, alors on se voit, bon on se voit, ah ben non finalement faut pas se voir, ah ben si ! Et ça dure des mois comme çaaaa ! Franchement, certains passages m'ont prodigieusement agacée et au bout de 100 pages, j'avais envie d'abandonner ce livre ! Heureusement, il se lit très très vite et l'agacement se muant en indifférence, j'ai mis moins de deux jours pour le lire !

Le seul moment un peu touchant (et c'est sans doute un peu spoiler alors attention !), c'est quand le mari envoie un mail à Leo. Lui est réel, il a des sentiments qui existent et n'est pas dans l'imaginaire comme la relation qui existe entre Emmi et Leo et c'est vraiment le moment où j'ai trouvé le roman un tantinet intéressant. Et la fin est très bien, me convient tout à fait, même si le prétexte est puéril.

Concernant les deux personnages principaux, je ne les ai pas trouvés du tout intéressants ! Peut-être Leo l'est-il plus qu'Emmi mais finalement en relisant un ou deux passages, là, pour écrire ma chronique, il me saoule autant qu'elle ! Elle, m'a franchement gonflée, je l'ai trouvée pinailleuse, superficielle et puérile, parfois légèrement hystérique, une vraie gamine ! À mon avis, elle s'emmerde dans sa petite vie bien rangée et pépère avec un gentil mari, deux enfants sympas et elle est une sorte de madame Bovary des temps modernes, à se réfugier dans l'imaginaire, sans forcément de conséquences, pense-t-elle, puisque ça reste du virtuel.

Quant à lui, que cherche-t-il ? Que veut-il vraiment ? Leur relation virtuelle dure des mois, sûrement plus d'une année et il s'en contente, voire il en joue. Bref, je l'ai trouvé très gamin par certains côtés, surtout quand il envoie des messages en lettres capitales quand il est déçu ! Pfff !

Le style de l'auteur... euh... quel style ? Ce sont des mails, parfois très courts, c'est très sec et sans émotion.

En conclusion, vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé ce livre que je m'empresserai d'oublier bien vite (c'est d'ailleurs pratiquement fait et j'ai eu du mal à écrire cette chronique !). Enfin bon, si vous voulez vraiment savoir si Emmi et Leo finiront par se rencontrer pour vivre leur pseudo histoire d'amour ou si sur un coup de tête chacun ira bouder dans son coin, lisez-le ! Quant à moi, c'est sûr que la suite se lira sans moi !

Note :
C'est une lecture commune organisée par Sofynet et Canel avec DeL, Zarline et Laure.

14 juillet 2011

Le dragon des glaces, L'assassin royal, tome 11 de Robin Hobb

Titre original : The Tawny Man - Part III : Fool's Fate
Résumé :
L'heure du départ a sonné pour Devoir qui soit s'acquitter du défi lancé par la Narchska et future fiancée, Elliania : rapporter la tête du dragon Glasfeu qui dormirait dans la glace sur l'île d'Aslevjal. À sa suite, Fitz, bien sûr, ses compagnons de clans Umbre et Lourd et les compagnons du Vif du prince. Seul le fou ne fait pas partie du voyage laissé à Castlecerf par Fitz et Umbre à cause d'une prophétie. Le voyage jusqu'au îles d'Outre-Mer est long et rallier les Outrîlliens à leur cause pas chose aisée...

Mon avis :
Nous abordons la dernière partie de l'histoire de Fitz, du fou et de leurs compagnons. Je vous rassure, il reste encore deux tomes après celui-ci mais l'édition originale en anglais était en un seule tome et c'est donc la dernière ligne droite. Du coup, ce tome 11 donne l'impression qu'il ne se passe pas vraiment grand chose (ce qui est faux) et il est très/trop court. Mais je vous rassure, j'adore toujours autant les aventures de Fitz !

Devoir ayant promis à sa future fiancée, la Narcheska Illiania, de lui rapporter la tête du dragon Glasfeu, il est temps pour lui d'honorer cette promesse. Après de longues semaines de préparatifs, le prince prend enfin la mer. Avec, à sa suite, Fitz bien sûr, mais aussi Umbre et Lourd avec qui il forme un clan d'Art. Certains vifiers font également partie du voyage mais pas le fou retenu à Castelcerf contre son gré par Umbre après la "trahison" de Fitz.
Avant d'aborder Aslevjal, ils doivent faire un arrêt aux île d'Outre-Mer afin de se faire connaître et reconnaître du peuple d'Illiania, des gens fiers et farouches, peu enclins à laisser un ancien ennemi aller tuer leur dragon. Fitz va encore devoir être les yeux et les oreilles de tous afin que tout se déroule sans encombre, tout en devant gérer sa vie et les choix que chacun veut faire pour lui...

Il ne faut pas se leurrer, chaque tome de L'assassin royal ne peut pas être aussi prenant et poignant à chaque fois. Celui-ci est un peu en-dessous des précédents même si, ne boudons pas notre plaisir, il est très bien. C'est sans doute l'atmosphère qui baigne le livre qui rejaillit sur le lecteur, ce voyage en bateau, long, lent avec un Lourd malade et dont l'humeur pèse sur les voyageurs. Et puis, il faut dire qu'un tome presque sans Fou, c'est d'une tristesse sans nom ! J'avais vraiment l'impression qu'il manquait quelqu'un !

J'ai beaucoup qu'aimé qu'enfin on prenne le large et qu'on quitte Castelcerf. J'ai beaucoup apprécié la vie à Castelcerf mais là, je suis ravie qu'on découvre les Outrîliens et leurs coutumes qui ne ressemblent vraiment pas à celles des Six-Duchés. La société matriarcale qui régit les Îles d'Outre-Mer est intéressante et me fait demander comment une Illiania, élevée au sein d'une telle société, va pouvoir se faire à celle de Castelcerf et à l'autorité de son futur époux et roi.

Aaah, et la fin du tome donne envie de se précipiter sur la suite !

Étant donné qu'il y a peu d'histoires, ce sont surtout les personnages qui sont intéressants, à commencer par Fitz, bien sûr. Heureusement, dans ce tome-là, il est moins malmené que dans les précédents mais il doit toujours faire selon le bon vouloir de tout un chacun, d'Umbre, du prince et pratiquement de Trame, le vifier. J'ai cependant beaucoup aimé la tournure prise par les événements concernant FitzChevalerie, et non pas Tom Blaireau. On avance enfin un peu de ce côté-là ! Sans trop rien dévoiler, tout ce qui concerne Ortie, sa fille ou Burrich me donne avidement (et évidemment aussi ! :)) envie de savoir la suite. D'ailleurs il y a une scène, concernant des révélations et Burrich, qui m'a énormément émue et j'ai hâte d'en voir les conséquences.

Enfin, en tant que Tom, Fitz doit gérer sa position toujours en retrait, toujours dans l'ombre, toujours au service de tous. Quelle vie ingrate ! Je ne sais pas si un jour, sa véritable identité sera révélée à tous, je l'espère, mais en attendant, c'est toujours triste de le voir devoir se comporter comme un soldat parmi d'autres, source bien souvent de quolibets car il est assigné à des tâches ingrates comme soigner Lourd atteint du mal de mer.

J'aime beaucoup comment Devoir évolue en tant que Prince. Même s'il reste parfois très impulsif, il commence à prendre de l'ampleur. J'aime bien sa relation avec Elliania.

Umbre m'agace toujours autant à vouloir régenter la vie de Fitz et prendre les décisions à sa place !

Quant à Lourd, franchement, il porte bien son nom ! Je sais qu'il a des circonstances atténuantes mais j'espère que sa présence avec les autres trouvera sa justification dans les deux prochains tomes ! Car pour le moment, il ne fait qu'emmerder notre Fitz et ça m'agace ! ^^

Je suis très intriguée par Trame, le vifier. A-t-il un agenda caché ou est-il vraiment sympathique ? :)

Oeil de nuit me manque autant qu'il manque à Fitz...

Pas grand chose à dire sur le style de l'auteur, toujours égal à lui-même avec de belles descriptions qui nous semblent tellement réelles. À la façon dont écrit Robin Hobb, on se sent vraiment au coeur du roman, ressentant ce que ressent Fitz ou voyant ce qu'il découvre.

En conclusion, un tome sur lequel je n'ai pas grand chose de plus à dire car il est une introduction aux nouvelles aventures qui attendent Fitz et qui s'annoncent palpitantes, surtout vu ce qu'il se passe à la fin... Et si vous voulez savoir si le Fou restera vraiment à Castelcerf, si nos héros vont enfin débarquer sur l'île d'Ansjeval ou comment une jeune Outrîlienne annonce qu'elle est devenue pubère, lisez ce tome 11 !

Note :



C'est une lecture commune organisée par Ptiterolle avec Iani, Julien le Naufragé, Minidou, Nienör.

12 juillet 2011

12 Hommes en colère de Sidney Lumet

Titre original :  12 Angry Men
avec Henry Fonda, Lee J. Cobb, Jack Warden...

Résumé :
Un jeune garçon d'origine modeste est accusé du meurtre de son père. Pour 11 des 12 jurés du procès, sa culpabilité ne fait aucun doute. Le 12e pense qu'il existe un doute raisonnable et que la décision ne doit pas être prise à la légère. S'ensuit un huis-clos où il essaie de convaincre les 11 autres de ses doutes...

Mon avis :
Ce film est un classique du cinéma américain (il est très souvent repris en référence dans des séries - Veronica Mars, par exemple - ou des films) et si j'en avais entendu parler, je ne l'avais jamais vu.  Lorsque le thème du Ciné Club de Seriebox a été choisi en juin, c'est le Huis-clos qui est sorti vainqueur et les votes ont donc choisi ce film. Et je dois dire que je suis enchantée de l'avoir vu, d'abord parce qu'il correspond parfaitement au thème et ensuite parce que c'est un superbe film, très prenant, alors qu'il date de 1957, qu'il est en noir et blanc et qu'il se passe avec des acteurs peu connus (à part Fonda), dans une seule pièce, qu'il y fait chaud et moite et qu'il y avait plus de risque que je m'endorme qu'autre chose (même si j'adore les vieux films) !

Alors que le procès d'un jeune garçon d'origine modeste pour meurtre sur son père vient de s'achever, il appartient aux 12 jurés de décider de sa culpabilité ou non. Lors du premier vote, 11 jurés sont tous persuadés qu'il est coupable alors que le 12 émet des doutes. Or dans un procès américain, il faut que les 12 jurés soient d'accord. Sommé de s'expliquer, il va pendant des heures expliquer pourquoi il existe un doute raisonnable de la non-culpabilité du jeune homme et qu'il est difficile dans ce cas-là de l'envoyer sans état d'âme sur la chaise électrique. Ce 12e juré va-t-il arriver à retourner une situation qui paraissait décidée d'avance ?

Je dois dire que je ne m'attendais pas à aimer autant ce film ! D'emblée, j'ai été happée par ce huis-clos et tenue en haleine pendant les 1h35 du film. Il faut dire que c'est vraiment intéressant de voir comment le personnage d'Henry Fonda arrive à retourner un à un les autres jurés en semant le doute en chacun d'eux. Ceci sans vous dire quelle est l'issue du procès puisqu'il faut 12 jurés unanimes et que vous pouvez voir que la démarche semble condamnée d'avance.

La façon dont Henry Fonda plaide son intime conviction est magistrale. Il y a des scènes extrêmement fortes et intenses.  Sans remettre en cause les fait que le présumé coupable pourrait l'être mais en démontrant point par point avec des remarques pertinentes qu'il pourrait ne pas l'être ! Et qu'il est donc impossible de le condamner à cause de ce "doute raisonnable".

J'ai donc beaucoup aimé Henry Fonda dans ce film. C'est un merveilleux acteur (enfin c'était) et j'ai eu toujours beaucoup de plaisir à le voir jouer à l'époque (ça fait un peu ancienne combattante !) où je regardais des vieux films en noir et blanc (merci le Ciné-Club d'Antenne 2 et le Cinéma de minuit !). Ici, il campe un personnage calme et réfléchi, qui ne s'emballe pas comme certains autres dans la pièce et qui est sûr de lui.

 Plan de table des jurés et leur numéro.

Quant aux autres acteurs, j'en connaissais certains de noms ou de visages mais sans me rappeler dans quels films je les avais vus. J'ai particulièrement aimé le juré n°5 qui venait des quartiers pauvres, le vieux monsieur (Juré n°9) et le 11e juré qui était d'origine étrangère. D'autres jurés m'ont été antipathiques jusqu'au bout de par leurs idées, leurs attitudes condescendantes envers les jurés que j'ai cités précédemment et je me suis demandé si Fonda allait arriver à retourner des personnages aussi obtus.

La mise en scène de Sidney Lumet, grand réalisateur décédé il y a peu (en avril dernier) est classique pour l'époque (années 50) mais terriblement efficace. On sent bien l'exaspération de chacun au fur et à mesure que le temps passe, la tension, la chaleur et la moiteur qui fatiguent tout le monde. Certains scènes m'ont beaucoup plu, il y en a une qui m'a semblé un peut trop académique, quand le juré qui a la bouche tordue (n°3) dit quelque chose que les autres désapprouvent et qu'ils se lèvent tous un à un pour lui tourner le dos. J'ai trouvé ça un peu de trop. Mais sinon le reste est vraiment très bien. 12 Hommes en colère fut le premier film de Lumet.

En conclusion, je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur ce film magistral qu'il faut absolument voir ! N'ayez pas peur du noir et blanc, du fait qu'il ait plus de 50 ans, c'est un film intemporel qui vous tiendra en haleine de bout en bout. Et si vous voulez savoir si le Juré n°8 arrivera à retourner tout le monde et à faire déclarer le jeune homme non coupable, regardez ce film qui vaut vraiment le coup !

Note :



Vu en version originale sous-titrée

11 juillet 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (37)

C'est le retour du lundi et avec lui nos lectures du moment, rendez-vous de Mallou repris par Galleane !

- La semaine dernière, j'ai lu Le Dragon des glaces, tome 11 de L'assassin royal de Robin Hobb, Quand souffle le vent du nord de David Glattauer et j'ai commencé The Time Traveler's wife (Le temps n'est rien) d'Audrey Niffenegger.

- Aujourd'hui, je lis donc The Time Traveler's Wife que je dois finir pour mercredi date du Book Club de Livraddict. Ce n'est pas gagné car c'est un livre en anglais, écrit tout petit et qui fait 500 pages.

- Cette semaine, je finis The Time Traveler's wife, je lis le chapitre 3 du Monde de Narnia, Le cheval et son écuyer et je vais essayer de commencer Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti.

Bonne semaine, à lundi prochain !

07 juillet 2011

Sans parler du chien de Connie Willis

Titre original : To Say Nothing of the Dog

Résumé : En 2057, les voyages dans le temps sont possibles et le professeur Dunsworthy dirige une équipe d'historiens qui se rendent dans le passé pour récolter des informations sur, ici, la reconstruction de la Cathédrale de Coventry. Ned Henry, un des historiens, souffre de déphasage après de nombreux sauts et est envoyé en 1888 pour se reposer. Mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'il doit ramener à cette époque un chat amené en 2057 par une des historiennes et qui pourrait provoquer un paradoxe temporel. Voilà Ned propulsé à une époque où il est de bon ton de faire du canot sur la tamise et où il risque fort de rencontrer 3 hommes dans un bateau... sans parler du chien...

Mon avis :
Je dois dire que j'ai beaucoup de chance dernièrement avec les livres de science-fiction se déroulant à l'époque victorienne car après Sans âme que j'ai adoré, j'ai un nouveau coup de coeur pour ce livre déroutant, fourmillant, amusant qui mêle ambiance victorienne et technologie moderne.

Nous sommes en 2057 et les voyages dans le temps permettent de remonter dans le passé découvrir les merveilles de nos ancêtres qu'on peut regarder mais pas ramener dans le présent. L'équipe d'historiens (voyageurs dans le temps) dirigés par le professeur Dunsworthy ont fort à faire car Lady Schrapnell, une mécène qui a fait reconstruire la cathédrale de Coventry à Oxford, veut absolument découvrir où est passée une potiche vue juste avant le raid allemand en 1940.

Ned Henry, un des jeunes historiens, est de ceux qui sont les plus sollicités par Lady Schrapnell pour retrouver l'objet, ce qui n'est pas sans conséquence car les sauts multiples entraînent des déphasages dangereux pour la santé. Aussi, Dunsworthy décide-t-il d'envoyer Ned se reposer en 1888, loin de la mécène. Mais ce que Ned ne sait pas, c'est qu'il a une mission à accomplir. Une des historiennes a ramené un chat avec elle en 2057 alors que ça n'aurait pas dû être possible et ce chat doit être impérativement rendu à son époque sinon le continuum risque de se disloquer et de provoquer un paradoxe temporel. Voilà donc Ned et Verity (l'historienne) à l'époque victorienne, essayant de remettre le futur sur les rails à condition que la maîtresse du chat épouse celui qui lui est promis, devant s’accommoder des sautes d'humeur de chacun... sans parler du chien.. et du chat !

Il est très difficile de faire un résumé concis ne dévoilant pas grand chose, tellement ce livre est dense. Il se passe énormément de choses dans ce roman et il nous tient en haleine de bout en bout. Si les scènes se déroulant en 1888 chez les Mering sont assez simples à comprendre (on canote, on s'évanouit, on fait des kermesses et des séances de spiritisme), celles qui parlent de voyages dans le temps, de continuum, d'incongruités qu'il faut arranger et que sais-je encore m'ont parfois laissée dans le même état de déphasage que Ned Henry ! :) Ceci dit, à la fin, j'avais tout compris... ou presque ! ^^ Enfin bon, même si parfois on se sent un peu embrouillé, le roman est tellement prenant qu'on n'y fait plus attention.

Outre le côté science-fiction que j'affectionne, le livre est aussi un hommage à l'époque victorienne, aux auteurs et les références littéraires sont nombreuses, à commencer par Trois hommes dans un bateau de  qui donne son titre à ce roman puisque le titre exact est "Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien)". À l'instar du livre de Jerome K. Jerome, Sans parler du chien rend hommage à la Tamise, à cette douceur de vivre quand les hommes et femmes y faisaient des promenades en canot.

Sans parler du chien est aussi une enquête policière. Il s'agit de retrouver la potiche de l'évêque disparue au moment du raid des Allemands sur Londres et les voyages dans le temps servent à nos détectives en herbe, Ned et Verity, à rechercher cette fameuse potiche dont on se demande si elle existe vraiment.

Mais dans ce livre, plus que les intrigues, ce sont les personnages qui sont savoureux. J'ai beaucoup aimé Ned et Verity qui ont toujours un ton décalé et plein d'humour sur les événements qui leur arrivent. Par exemple, Ned subit toujours plein de contretemps et il garde toujours un flegme tout britannique et amusé. Tout comme Verity et j'adore leurs échanges, surtout quand ils semblaient en état de déphasage ;) J'aurais bien aimé rester plus longuement avec eux ou les revoir dans d'autres aventures.

Les autres personnages sont tous des caricatures de l'époque victorienne mais caricature dans le sens amusant du terme. Mrs Mering est une femme qui ne jure que par le spiritisme et qui tombe en pâmoison dès qu'une contrariété survient (ou quand ça l'arrange). Le colonel Mering a l'air toujours ailleurs et considère tout ce qu'il se passe chez lui et les atermoiements de sa femme et de sa fille comme des nuisances qu'il s'empresse d'oublier dès qu'il est près de ses chers poissons. Tossie, la jeune fille de la maison, est une jeune blonde écervelée a qui on n'a rien appris (comme c'était le cas pour beaucoup de jeunes filles à l'époque) et qui n'a pas 2 sous de jugeote. Terence, un des jeunes hommes de l'histoire est le romantique par excellence. Et ma préférence va à Baine, le majordome érudit et qui garde son flegme à toute épreuve. Et des épreuves quand tu es majordome de la famille Mering, tu en as dès que tu poses le pied par terre, le matin ! ^^

Bref, tout ce petit monde donne un groupe qui prend beaucoup de place et qui m'a beaucoup amusée !

Mais ceux que j'ai préférés par-dessus tout, ce sont Cyril, le chien et Princesse Arjumand, la chatte par qui tout arrive. Ils sont drôles, attachants et on envie de les avoir avec soi.

Le style de l'auteur est très British bien qu'elle soit une pure américaine. Il y a une touche d'humour en toute circonstance et j'ai beaucoup ri ! Je pense que les gens m'entourant en salle d'embarquement et dans l'avion, quand j'ai lu ce livre, ont dû penser que j'étais folle à glousser comme une bécasse ! ^^ Il y a beaucoup de références, la plupart inconnues pour moi mais j'ai trouvé ça sympathique. C'est plutôt bien écrit, il y a bien sûr des termes un peu abscons concernant les effets des voyages dans le temps mais on s'y fait bien.

En conclusion, j'aurais pu vous parler encore plus en détail de ce livre mais je préfère que vous le découvriez par vous-mêmes. Pour moi, c'est un roman bulle de champagne, qui vous laisse un peu euphorique et l'esprit léger quand vous le lisez et j'aurais aimé que ce livre soit beaucoup plus long. C'est vous dire si j'ai aimé ! L'osmose qui se passe entre un livre et son lecteur est toujours mystérieuse et je ne saurais dire vraiment pourquoi ce livre a été un coup de coeur. Une atmosphère, l'humour...Le fait est qu'il m'a emballée. Et si vous voulez savoir ce que "crioler" veut dire, si Ned saura sortir de son état de déphasage, si Princesse Arjumand est vraiment un paradoxe ambulant et si la potiche de l'évêque sera ENFIN retrouvée, lisez ce roman ! Quant à moi, j'ai commandé deux autres romans de Connie Willis.

Note :



C'est donc une lecture commune organisée par Bambi_Slaughter avec Flof13, Frenchdawn, Touloulou, Felina, Stellade, Reveline, (Myrddin).

Ce livre fait partie de mon Challenge 26 livres - 26 auteurs
5/26

06 juillet 2011

Boulevard de la mort - Un film Grindhouse de Quentin Tarantino

Titre original : Grindhouse:  Death Proof
avec Kurt Russell, Rosario Dawson, Rose McGowan, Zoe Bell

Résumé : Shanaa, Arlene et Julia, une DJ connue d'Austin, aiment sortir s'amuser le soir dans les bars. Elles ne savent pas qu'elles ont attiré l'attention de Mike, un psychopathe ancien cascadeur qui rôde au volant de sa bagnole à toute épreuve et qui aime tuer à l'aide de sa voiture... 14 mois plus tard, il se trouve dans le Tennessee et rencontre quatre autres jeunes femmes. Il ignore encore que deux d'entre elles sont également cascadeuses professionnelles...

Mon avis :
J'avais vu tous les films de Tarantino sauf celui-ci ! Je suis pourtant fan du réalisateur qui nous offre toujours des films uniques, déjantés, rock'n roll. Boulevard de la mort a dû sortir à un moment où je n'avais pas envie de le voir au ciné. Bref, le fait est que j'avais acheté ce DVD, et qu'il est resté dormir dans ma DVDthèque. Un samedi soir où l'on cherchait à regarder un film pas prise de tête, j'ai sorti ce Death Proof, et je dois dire qu'il a très bien rempli son office, il n'est pas prise de tête du tout et c'est du Tarantino sous acide !

Nous sommes à Austin, Texas et Shanaa, Arlène et Julia, une DJ du coin aiment venir se délasser dans les bars à boire des bières et se trémousser avec des copains plus ou moins de passages. Dans ce bar, ce soir-là, se trouve Mike, un homme énigmatique et balafré. On apprend qu'il est ancien cascadeur et que sa voiture à toute épreuve est tout pour lui. On apprend surtout qu'il suit les jeunes femmes depuis un bout de temps. On s'aperçoit aussi bientôt que c'est un psychopathe...

14 mois plus tard, dans le Tenessee, ce sont 4 jeunes femmes (Lee, Abenathy, Kim et Zoe) qui subissent la traque de Mike le cascadeur psychopathe. Or, ce que ne sait pas Mike c'est que les deux dernières jeunes femmes sont aussi des cascadeuses professionnelles et il va l'apprendre à ses dépens...

Le film de Tarantino est, à l'origine, un diptyque Grindhouse et présenté avec le film de Robert Rodriguez, Planet Terror, les deux films étant entrecoupés de pubs d'époque (70 ?). Vous ne savez pas ce qu'est un film Grindhouse, ben moi non plus avant d'aller voir sur Wikipedia ! :)

Apparemment, ce sont ces films où on laisse son cerveau au vestiaire et qui offre à des spectateurs plutôt voyeurs des histoires axées sur l'action, l'horreur et où il faut un maximum de meurtres, de sexe et d'abus de substances illicites. Autant dire que le scénario importe peu !

Tarantino a donc repris le principe mais avec toute la virtuosité qu'on lui connaît. C'est sûr qu'avec ce film, il n'aurait jamais gagné la palme à Cannes (quoique ! ^^) mais il est dirons-nous... intéressant ! Ceci dit, amateurs de films intellos, passez votre chemin, c'est un hommage aux films de série B que voilà, voire de série Z ! ;)

Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal avec la première partie. Pourtant, il y a avait des dialogues à la Tarantino, la présence du maître himself en barman mais je ne sais pas, je trouvais ça un peu too much à vrai dire (oui mon article est truffé d'expressions anglaises aujourd'hui ! ^^) et à vrai dire un peu long. J'ai nettement plus accroché à la 2e partie, nettement plus fun et sexy avec les filles qui prennent leur revanche ! Là, j'ai vraiment accroché et le concept m'a nettement plus plu ! Je dois dire que j'ai même fini par trouver le film très bien ! :)

Côté personnages, je ne connais les actrices que de nom, comme Rosario Dawson ou Rose McGowan. Les premières filles sont sexy et bitches à souhait mais j'ai nettement préféré les deuxièmes, des vraies badasses qui ne s'en laissent pas compter ! À noter parmi ces 4 filles, la présence de Zoë Bell dont le nom ne vous dira rien mais qui est donc cascadeuse professionnelle et qui a doublé Uma Thurman sur Kill Bill.

Kurt Russel est très bien dans le rôle du cascadeur psychopathe.

C'est bien sûr la mise en scène de Tarantino qu'il faut retenir dans ce film. Le début est visuellement un hommage à ces films Grindhouse avec leurs pubs et leur image dégueu, volontairement dégradée. J'ai trouvé dommage qu'il n'en soit pas de même pour la partie 2. Je trouve que le style grindhouse et Tarantino se sont très bien trouvés, la folie du 2e allant parfaitement avec le côté série Z du premier. Bon, évidemment, étant fan du réalisateur, je ne suis pas très objective, il pourrait filmer une fourmi en train de dormir que je trouverais ça génial ! ^^

Et pour ceux qui suivent Tarantino films après films, je ne sais pas si vous avez remarqué qu'il a un "truc" avec les pieds des femmes. Il faudrait que je revoie ses autres films mais dans Kill Bill, il s'attarde beaucoup sur les pieds d'Uma Thurman (qui dansait déjà pieds-nus dans Pulp Fiction) et dans Boulevard de la mort, c'est pareil, on a droit à un gros plan des pieds de Abernathy (Rosario Dawson), et dans Inglourious Basterds, il y a aussi une scène de pied entre Christophe Waltz et Diane Kruger.

En conclusion, voilà un film qui assume complètement son côté série Z pas prise de tête avec un Tarantino déjanté puissance 1000 aux commandes. Et si vous voulez  voir des grosses bagnoles avec des filles canons au volant et un psychopathe à leurs trousses ou, qui sait, un cascadeur vieillissant avec des filles tordues à ses trousses, regardez ce film ! Quant à moi, il ne me reste plus qu'à acheter Planète Terreur de Robert Rodriguez ! I'll be back !

Note :



Vu en version originale sous-titrée