30 juillet 2017

L'appel aux armes, Walking Dead tome 26 de de Robert Kirkman, Charlie Adlard, Stefano Gaudiano et Cliff Rathburn

Titre original : Call to Arms

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Rick et sa communauté et celles amies fourbissent leurs armes contre les Chuchoteurs qui ont tué plusieurs des leurs. Mais un événement imprévu va remettre tout en question...





Mon avis :
Vous le savez, voilà une bonne dizaine de tomes que je suis moins enthousiaste sur cette saga. Je la lis toujours avec intérêt mais l'excitation n'est plus là. Et ce n'est pas ce tome 26 qui va changer la donne, même si il est plutôt pas mal et relance un peu les choses (mais je dis cela à chaque tome...).

Précédemment dans Walking Dead, Rick et ses alliés envisageaient de s'attaquer aux Chuchoteurs mais n'étaient pas d'accord sur la façon de faire mais Rick parvenait à temporiser. Quant à Maggie, à La Colline, elle devait affirmer sa place de leader. Dans L'appel aux armes, Rick attend le bon moment pour attaquer (entendez par là que ça traîne en longueur) mais quand le prisonnier le plus emblématique d'Alexandria s'évade, tout est remis en question...

J'ai compris comment Kirkman fonctionne depuis quelques tomes pour nous faire continuer à lire sa saga alors qu'on s'ennuie un peu depuis un bout de temps. Car il ne faut pas se voiler la face, Walking Dead c'est beaucoup de blablas. Et c'est encore le cas ici, bla bla bla, on va faire ci, bla bla bla, on va faire ça. Mais ajoutez à cela un ou deux événements un peu intéressants au cours du tome et une scène choc à la fin et évidemment vous aurez envie de revenir pour le tome suivant ! Et ça marche à tous les coups ! ^^

C'est donc ce qu'il se passe avec L'appel aux armes ce qui en fait un tome pas inintéressant. Alors qu'on pense que Rick va encore tergiverser à se demander comment gagner contre les Chuchoteurs, paf il se passe un truc qui nous réveille un peu. À côté de cela, il y a Eugene qui se fait une copine par radio interposée et qui n'en dit rien aux autres. Mais bon qui se soucie d'Eugene ? :D

Vous comprendrez qu'au bout de 26 tomes, je n'ai pas grand chose à dire sur les personnages principaux. Michonne qui filait un mauvais coton, se fait engueuler par Rick et reprend un peu du poil de la bête, Rick est... Rick et Negan est Negan, hâbleur, manipulateur et qui est toujours aussi grossier.

Comme je l'ai dit, Walking Dead, c'est souvent beaucoup de textes et de parlottes et des dessins où l'on ne reconnaît pas toujours les personnages. C'est vrai, au bout de tant de tomes, j'ai du mal à reconnaître Rick (heureusement qu'il a une main en moins :D) et certains autres.

En conclusion, je n'ai pas grand chose à dire de plus sur cet Appel aux armes, si ce n'est que la fin est choquante une fois de plus et rebat les cartes. Je me demande bien ce que les auteurs vont nous concocter et à mon avis, ce n'est rien de bien bon pour Rick et ses amis. En tout cas, voilà un tome pas déplaisant à lire, pas enthousiasmant non plus. Et j'espère vous retrouver bientôt pour le tome 27 que j'ai déjà dans ma Pal.

Note :



Je l'ai lu dans le cadre du Challenge Un genre par mois d'Iluze
En juin : BD, Comics, Manga
6/12

26 juillet 2017

La mémoire de Babel, La Passe-Miroir tome 3 de Christelle Dabos

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Voilà presque trois ans qu'Ophélie est retournée dans sa famille sur Anima et qu'elle s'y morfond en attendant un indice qui lui permettra de retrouver Thorn et d'avoir plus d'informations sur Dieu. C'est finalement sur l'Arche de Babel qu'elle se rend et sous couvert d'une fausse identité, afin d'y trouver des réponses et, elle l'espère, son irascible époux...


Mon avis :
Ce troisième tome est sorti le 1er juin, et le 4 juin je le lisais, ce qui est pour moi un exploit quand on sait que certains livres peuvent rester des années dans ma Pal et que certains y sont depuis plus d'une décennie ! Mais il me tardait vraiment de retrouver Ophélie et Thorn et le monde créé par Christelle Dabos et je dois dire que ce tome 3 a été tout à fait à la hauteur de mes espérances même si je regrette le traitement infligé à cette pauvre Ophélie.

Après les évènements survenus à la Citacielle et la disparition de Thorn, Ophélie a été ramenée manu militari sur Anima où depuis presque trois ans elle est étroitement surveillée et s'ennuie à mourir en espérant un jour trouver des indices afin de retrouver son époux fantasque et des informations sur Dieu. Le salut arrive grâce à Archibald qui l'envoie sur Babel, où sous une nouvelle identité, elle espère bien avancer dans ces recherches sans se faire prendre. Mais sur cette Arche où tout est policé et encadré, pas facile de se fondre dans le décor quand on est une jeune fille timide et maladroite...

Après le Pôle et la Citacielle, cité pleine de mirages et d'illusions, de complots et d'intrigues de palais, c'est donc une autre Arche qu'on découvre dans ce tome 3, Babel, une Arche encore une fois très originale dans sa construction et son organisation.  J'admire comment Christelle Dabos imaginent toutes ces villes intrigantes et ces histoires passionnantes à suivre. Mes légères réticentes du premier tomes sont loin et franchement depuis le tome 2, je me régale à suivre Ophélie dans ses pérégrinations, ses recherches sur Dieu et les Esprits de famille.

Dans ce tome 3, Ophélie va encore vivre bien des aventures, souvent malgré elle. Je dois dire que ce livre est un vrai page turner et un enchantement de chaque instant. Babel est donc une Arche bien différente de celles qu'on connaît déjà mais c'est encore une autre Arche où, sous le vernis policé et très organisé et qui fait souvent froid dans le dos si vous voulez mon avis, avec ces automates (qui me font penser à ceux de l'épisode 4 de la saison 2 de Doctor Who avec Mme de Pompadour...) et ces codes et système de castes très stricts, est assez semblable dans sa morale et ses intrigues. On n'a plus d'intrigues de palais mais c'est tout comme ! Surtout au conservatoire que va intégrer Ophélie pour devenir Virtuose, l'élite de Babel et accéder au plus haut niveau de l'Arche afin de pouvoir en apprendre davantage et peut-être retrouver Thorn. J'y reviendrai mais ce n'est pas de tout repos pour notre jeune héroïne.

Parallèlement, on suit aussi Archibald, Berenilde et la tante Roseline ainsi que Renold et Gaëlle des deux premiers tomes, je ne vous dirai pas ce qu'ils font :) mais une partie de l'histoire porte aussi pas mal sur la fille de Berenilde et Farouk, Victoire, qui a donc 3 ans et qui est un personnage vraiment fascinant et intéressant et sans doute essentiel dans la lutte contre Dieu... J'ai vraiment hâte de retrouver aussi ce côté de l'histoire.

J'aime beaucoup Ophélie qui est un personnage très attachant mais ça me désole à chaque tome de la voire régresser un peu afin qu'elle s'affirme sur la fin. Que ça eut été le cas dans le tome 1, ok, c'était dans la nature du personnage, qu'elle l'ait été encore en début de tome 2, soit, mais ça m'avait déjà agacée mais là dans le tome 3, ça m'a super énervée. La pauvre, elle, s'en prend encore plein la tronche pendant une bonne partie du roman avant de ruer dans les brancards. J'espère que dans le 4e, Ophélie sera plus constante et plus sûre d'elle dès le début...

Thorn est aux abonnés absents pendant une grande partie du roman. Et le jeu n'est pas de trouver "où est Charlie ?" mais où est Thorn, et je dois dire que je l'ai vu dans chaque personnage un peu bizarre qu'Ophélie croisait :D pour en fait m'être trompée quand on découvre où il est. Lui aussi est un peu agaçant dans son comportement. Il s'était un peu dégelé en fin de tome 2 et quand Ophélie le retrouve (je spoile mais vous pensiez vraiment qu'il allait se passer un tome complet sans que le couple soit réuni ? ;)) il a encore son caractère distant et super froid, que dis-je, glacial. Bon ok, il s'est passé 3 ans mais si j'étais Ophélie, ça m’énerverait :)

On fait connaissance avec d'autres personnages, les Esprits de Famille d'abord, Pollux et Hélène, qui sont bien différents de Farouk mais pas tellement plus équilibrés :) et Ambroise et Blazius, deux personnages très attachants ainsi qu'Octavio, plus insondable.

Le style de l'auteur, sa façon de raconter, les scènes et ces arches sorties de son imagination sont vraiment un grand plaisir de lecture. Franchement je me régale à la lire.

En conclusion, même si ce tome 3 n'est pas un coup de coeur, il n'en est pas loin et vraiment je me suis régalée à suivre Ophélie dans ce Babel étonnant et dangereux. C'est un tome qui apporte des réponses à nos questions, qui n'est pas avare en révélations non plus mais qui posent d'autres questions pour le prochain tome. Alors si vous aussi vous voulez découvrir Babel, savoir si Ophélie réussira, malgré les embûches et les embuscades, à devenir Virtuose et découvrir où se cache son grand escogriffe de mari, lisez-le ! Quant à moi, j'ai super hâte que le tome 4 sorte !

Note :



Il fait partie du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
8/10

et du Challenge Thrillers/Fantasy de Licorne
  Fantasy 7/9
Total : 14/18
+ 3 points pour le livre
+ 1 point pour l'auteur qui est une femme
+ 1 point car elle est française
+ 1 pour le nombre de pages (496)

25 juillet 2017

Rogue One : A Star Wars Story de Gareth Edward

avec Felicity Jones, Diego Luna, Mads Mikkelsen, Forest Whitaker

Résumé :
Un groupe de Rebelles s'efforce de voler les plans de l'Étoile de la Mort, l'arme de destruction massive de l'Empire...






Mon avis :
Vous savez que j'adore les films Star Wars, j'ai déjà eu l'occasion de déclarer tout mon amour pour la trilogie originale (les films 4 à 6) quand le 7e est sorti. Il va sans dire que j'avais hâte de voir ce spin-off, même si avec moins d'impatience que Le réveil de la Force, et ce n'est qu'en avril que j'ai pu le découvrir. J'ai énormément apprécié ce film, même s'il faut le reconnaître il n'y a rien de bien nouveau sous le soleil...

Vous vous rappelez ce petit film de 1977 dans lequel une princesse avait les plans d'une arme de destruction massive d'un Empire totalitaire et faisait appel à un vieil homme en burnous via un drôle de petit robot en disant qu'il était son seul espoir ? Rogue One raconte comment ladite princesse est entrée en possession de ces fameux plans...

Je rigole mais Rogue One est exactement ça, la genèse de ce qui sera A New Hope et de tout ce qui va en découler ensuite. avec des clins d'oeil, des apparitions surprises, la présence de l'emblématique Dark Vador, l'ombre menaçante, enfin surtout destructrice, de cette fameuse étoile noire, j'en passe et des meilleures.

Rogue One est à la fois une histoire indépendante et terriblement enracinée à la saga d'origine. C'est un peu paradoxal me direz-vous mais c'est pourtant le cas. C'est l'histoire de héros inconnus qui mènent une mission qu'on sait, nous, indispensable à la cause rebelle et c'est une histoire tragique et crève-coeur car on se doute bien que le destin de ces personnages ne sera pas joyeux étant donné qu'on en a plus jamais entendu parler... À moins qu'ils soient partis vivre heureux en se cachant...

Le film est un excellent film de divertissement, avec des batailles, des moments épiques, de l'action, de l'humour, de l'émotion. Franchement, c'est peut-être un film dérivé des Star Wars mais ce n'est pas un sous-produit et ne démérite en rien par rapport à la saga mère.

J'ai particulièrement aimé les personnages, Jyn Orso, une héroïne mignonne et badass, comme l'est Rey dans Le réveil de la force (les deux actrices ont d'ailleurs un air de ressemblance). C'est bien que des héroïnes soient mises en avant comme cela. Il y a aussi le pilot rebelle au grand coeur, Cassian Andor, sorte de Han Solo bis accompagné non pas d'un Wookie mais d'un androïde impérial déprogrammé, K-2SO et qui est l'élément humoristique et très sympathique du film. Et qui est doublé par le très amusant Alan Tudyk, ce qui ne gâche rien.

Mais le personnage que j'ai le plus aimé c'est le personnage de Chirrut Imwe, un guerrier aveugle très charismatique et agile et qui ressemble fortement à un chevalier Jedi. Et c'est là où le bats blesse un peu car le personnage est super mais j'aurais aimé que son background et l'histoire entourant sa présence dans la cité sainte de Jedha soient plus développés. Car j'avais l'impression qu'entre l'épisode 3 et le 4, il ne restait plus qu'Obi Wan Kenobi (puis Yoda) comme Jedi et on s'aperçoit qu'il reste des branches dérivées. Donc je verrais bien des spin-off là-dessus (afin de retrouver ce personnage :)) Chirrut est accompagné de Baze Malbus, un ami mercenaire, qui est très intéressant aussi.

Au casting, on retrouve aussi le talentueux Mads Mikkelsen, qui ne joue pas un méchant pour une fois mais dont le personnage est quand même l'un des créateurs de l'étoile noire... Et vous serez peut-être étonnés de retrouver le grand Moff Tarquin, joué par l'acteur qui l'incarnait déjà il y a 40 ans... C'est la magie du cinéma et des effets spéciaux, d'autant plus que l'acteur qui le jouait est mort. Je dois dire qu'il y a encore du travail à faire là-dessus car on voit bien que le jeu n'est pas naturel... Et le procédé permet aussi de faire revenir un autre personnage à la fin mais chut... :)

Et puis bien sûr il y a le très emblématique Dark Vador, toujours doublé par le même acteur, James Earl Jones...

Côté réalisation, je dois dire que c'est impeccable et épique. Je n'ai pas vu les précédents films de Gareth Edwards, notamment Godzilla, mais sur Rogue One il se débrouille comme un chef. Il y a des scènes et des images tout au long du film qui sont très belles et grandioses. Le seul hic, et apparemment c'est voulu mais j'avoue que ça m'a un peu troublée quand même, c'est qu'il n'y a pas le passage déroulant au début, Il y a juste marqué "A long time ago in a galaxy far, far away" et c'est tout... Franchement ça manque !

En conclusion, Rogue One est un excellent spin-off de Star Wars, pas forcément novateur mais qui ne démérite pas du tout et permet de savoir comment l'Alliance rebelle est entrée en possession des plans de la terrible Étoile de la Mort. Ce film permet de faire connaissance avec une bande de personnages plutôt sympathiques et de revoir quelques figures charismatiques. Je regrette juste qu'on n'en sache pas plus sur le personnage de Chirrut Imwe que je trouve le plus intéressant. Alors si vous aussi vous voulez retrouver l'ambiance Star Wars et découvrir un nouveau pan de l'histoire de la saga, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée français

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
16/52


et du Mini Challenge SF de Seriebox
3/4
49/50

21 juillet 2017

De soie et de sang, Une enquête de l'inspecteur Chen, tome 5 de Qiu Xiaolong

Titre original : Red Mandarin Dress

Résumé :
Une série de meurtres ayant des jeunes femmes portant une robe de soie traditionnelle pour victimes a lieu dans Shanghai. C'est le sergent Yu, adjoint de l'inspecteur Chen qui est chargé de l'affaire, tandis que ce dernier tente de reprendre des études de littérature...



Mon avis :
Je me répète un peu à chaque chronique mais tous les ans, j'aime bien retrouver cette série policière et son commissaire poète et gastronome. Ce 5e tome est dans la lignée des précédents, très agréable à lire avec une intrigue policière intéressante.

Au bout de 5 tomes, on commence à connaître un peu comment fonctionne cette série. Il ne s'agit pas seulement d'une enquête policière mais également d'une description de la société chinoise en pleine mutation, se jetant avec allégresse dans les bras du capitalisme avec tout ce que ça engendre de bien mais aussi de corruption et d'avidité, tout en essayant de conserver les préceptes du communisme... Pas évident et souvent paradoxal...

L'enquête sur les meurtres de ces jeunes femmes dans ces robes de soie est très intéressante car cela montre les ravages de la révolution culturelle sur la population et les conséquences psychologiques que cela a pu avoir sur certains. Je n'en dirai pas plus pour ne pas en dire trop.

Ce tome 5 est aussi un tome politique, comme les précédents. Le parti et ses représentants jouent un rôle important dans les décisions prises et je l'ai dit, malgré le capitalisme qui s'empare de la ville, les arcanes du pouvoir sont toujours très présentes et directives.

Ce tome 5, comme les précédents, est un roman qui donne faim. La gastronomie tient, une fois de plus, une place très très importante et l'auteur nous fait saliver à chaque page. Ce serait bien qu'il fasse un jour un livre de certaines recettes et plats dont il parle dans ses romans :)

Dans De soie et de sang, on voit que Chen Cao est pris entre deux feux, entre son travail de policier qui ne lui apporte plus vraiment de satisfaction et dont il semble s'éloigner de plus en plus et ses études de littérature qui lui prennent beaucoup de d'énergie et lui font poser de nombreuses questions. Et il y a toutes les pressions qu'il subit pour s'occuper de telle ou telle affaire et quand ce n'est pas le Parti c'est le Comité pour la réforme judiciaire, cela fait beaucoup pour le policier poète et gastronome. Mais cette croisée des chemins n'aura pas que des désavantages puisqu'à la fin du roman, on sent que le jeune homme est plus serein et sait davantage ce qu'il veut.

Yu, le fidèle adjoint, est, lui, toujours droit dans ses bottes et efficace et fidèle. On sent qu'il trouve un peu difficile l'indifférence de son chef et ami envers les affaires policières mais en même temps, cela lui permet d'être au premier plan de l'enquête et de faire ses preuves. C'est un personnage que j'aime beaucoup.

On retrouve ici des personnages des autres romans, la femme de Yu que j'aime bien aussi ou encore Nuage Blanc, avec laquelle Chen entretient toujours une relation un peu ambiguë, et les contacts et amis puissants de Chen.

Le style ou plutôt la traduction est très agréable à lire. C'est vraiment une série de roman que j'aime lire car il y a cette poésie qui s'en dégage, ne serait-ce qu'avec les citations ou les poèmes qui émaillent le texte et lui donne ce rythme.

En conclusion, c'est encore un très bon tome sur les enquêtes de l'inspecteur Chen, qui vaut surtout pour ses descriptions d'une société qui continue sa mutation et qui est prise entre deux feux, un peu comme l'inspecteur Chen dans ce tome qui file un mauvais coton mais va s'avérer encore une fois décisif dans une enquête délicate et compliqué. En tout cas, si vous avez aimé les 4 premiers tome, lisez celui-ci et découvrez qui est le tueur des jeunes femmes en robe de soie et si Chen va faire un choix entre la littérature et son métier de policier.

Note :



Le roman fait partie du Challenge ABC 2017 de Nanet
14/26

du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
1

du Challenge Thrillers/Fantasy de Licorne
Thrillers/policiers 7/6
Total : 13/12
+ 3 points pour le livre

15 juillet 2017

White Witch, Black Curse, Rachel Morgan tome 7 de Kim Harrison

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Rachel veut savoir une fois pour toute la vérité sur la mort de Kisten et peut-être pouvoir avancer à nouveau. Mais un nouveau prédateur va lui prendre beaucoup de son temps et de son énergie, tandis qu'un nouvel occupant fait son apparition dans l'église où elle vit avec Ivy la vampire, Jenks le Pixie et sa nombreuse famille et Bis la gargouille.


Mon avis :
Voilà déjà deux ans et demi qu'on avait lu le tome 6, Heclea et moi. Entretemps, on a plutôt privilégié les Kate Daniels qu'il nous restait à lire et lu le dernier Harry Dresden (il y a déjà deux ans quand même...). Et là comme les prochains tomes de de Kate et de Harry tardent à sortir, je me suis dit que ce serait bien qu'on se remette dans les Rachel Morgan, d'autant plus qu'on a encore 6 ou 7 tomes à lire ! On a donc dépoussiéré notre tome 7 qui dormait depuis longtemps dans notre pal (enfin, en ce qui me concerne :D) et nous avons renoué avec notre copine sorcière qui fraie avec les démons. Et nous avons bien fait car franchement, c'est un super tome, pas forcément dans l'action mais très prenant et j'ai été proche du coup de coeur.

Voilà 6 mois que Kisten est mort et Rachel est bien déterminée à découvrir enfin qui l'a tué et à aller de l'avant, voire, peut-être, à envisager une nouvelle relation amoureuse. Mais Edden, le capitaine du FIB l'appelle car Glenn son fils a été battu pratiquement à mort et le Capitaine veut que Rachel et Ivy découvrent toute la vérité derrière l'affaire. Ajoutez à cela le frère de Rachel qui débarque à Cincinnati après plusieurs années d'absence, un fantôme qui squatte l'église et Al, le démon, jamais très loin, et ses relations toujours un peu compliquées avec Ivy et vous comprendrez que cela commence à faire beaucoup pour la jeune sorcière.

J'ai souvent plus ou moins reproché aux Rachel Morgan de mettre du temps à démarrer et que ça plombait un peu ce qu'on pouvait ressentir sur l'ensemble de la lecture. Et c'est marrant, parce que là, le roman n'est pas super riche en action ni très haletant et pourtant il est hyper prenant et surtout riche en émotions. À aucun moment, je ne me suis ennuyée (alors que je suis dans une phase où nombreux livres me font soupirer à un moment ou un autre) et j'ai été à fond dedans. Ah et pour une fois, le roman ne débute pas avec une histoire de démon comme ça avait le cas les tomes précédents.

White Witch, Black Curse est plutôt un tome de transition. Certaines intrigues ou problèmes trouvent leur conclusion ou leur résolution et de nouvelles intrigues et problèmes apparaissent. Je ne veux pas trop en dire mais au niveau des résolutions, on va dire que le meurtre de Kisten en est une et surtout la relation entre Ivy et Rachel trouve une sorte d'apaisement. Cela faisait plusieurs tomes que cette relation m'énervait, surtout parce qu'Ivy se la jouait souvent Drama Queen Vampire et là, je dirais, qu'il y a une sorte de statu quo qui est trouvé (même si le terme statu quo ne me convient pas tout à fait) qui permet aux deux jeunes femmes de préserver leur amitié si précieuse sans tomber dans l'excès et le grandiloquent propre aux vampires. Car faut le reconnaître et c'est encore le cas ici, ce n'est jamais simple avec les vampires ! :D

Parmi les problèmes et intrigues à venir, il y a des choses bien intéressantes que je ne veux pas dévoiler ici pour ne pas spoiler mais cela concerne le statut de Rachel et franchement ça promet ! J'ai vraiment hâte de voir où cela va nous mener.

Quant à l'intrigue "de la semaine", elle concerne une nouvelle créature dans le bestiaire de la série, une banshee, et j'ai trouvé toute cette partie-là franchement bien et touchante. Notamment sur la fin. Je n'en dirai pas tellement plus mais ça implique une petite fille banshee et un empathe :) Entretemps, la maman banshee aura causé bien des ennuis à Rachel et la ville de Cincinnati.

Rachel Morgan est vraiment un personnage que j'aime beaucoup. J'ai un peu tendance à l'oublier mais dès que je me replonge dans ses aventures, je me rappelle pourquoi je l'aime pratiquement autant que Kate Daniels. Car elle est forte tout en étant émotive, parce qu'elle est tête brûlée et qu'elle se lance toujours inconsidérément dans les problèmes mais bien souvent pour sauver les autres et parce que invariablement ça lui retombe sur le coin de la figure. Et dans ce tome, la pauvre a fort à faire au niveau émotionnel, que ce soit concernant son passé avec Kisten, ou avec sa famille ou encore avec ses amis ou potentiels love interests.

Je ne reviens pas sur Ivy, je l'ai dit, je l'ai trouvée plus supportable. Et bien sûr il y a Jenks, notre Pixie chéri et qui vieillit et dont la femme vieillit et qui nous brisent le coeur à chaque fois un peu plus car l'échéance approche ou l'un et l'autre vont mourir. J'en veux à Kim Harrison d'avoir choisi un Pixie aussi vieux dès le début de sa saga. Zut alors, on s'est attaché à lui, je ne veux pas le perdre.

Sinon on retrouve Bis la gargouille, Al le démon, qui m'agace et m'amuse tout à la fois, Trent l'elfe, Ford l'empathe (dont je ne me rappelais pas du tout !) et d'autres personnages qu'on croise au fil des tomes.

Le style de l'auteur est agréable à lire. Ce n'est pas le plus facile à lire en Urban Fantasy VO mais bon ça passe bien quand même.

En conclusion, je m'aperçois que je pourrais parler des heures de ce tome alors qu'il n'y a pas forcément grand chose à dire et surtout je ne vais pas tout vous raconter mais c'est pour vous dire que c'est un très très bon tome de Rachel Morgan, qui sert un peu de transition entre un passé un peu lourd pour Rachel et un avenir qui ne s'annonce pas plus léger mais qui est intrigant à coup sûr ;) Et donc si vous aussi vous hésitiez à continuer Rachel Morgan, franchement foncez et lisez ce tome. Quant à Heclea et moi, on vous retrouve dans quelques mois pour le tome 8 car on ne va pas laisser passer deux ans et demi avant de continuer !

Note :



Lu en lecture commune avec Heclea

Le roman fait partie du Challenge Read in English 2016 - 2017 que j'organise
24

et du Challenge Thrillers/Fantasy de Licorne
Fantasy : 6/6
Total : 12/12
3 points pour le roman + 2 point bonus
car le roman fait 649 pages en VO et que l'auteur est une femme

11 juillet 2017

Challenge Polars et Thrillers 2017 - 2018



Le Challenge Polars et Thrillers organisé par Sharon revient pour une nouvelle session et j'en suis ravie car cela me permet de me "booster" un peu à lire des thrillers et des polars et il se combine bien avec le Challenge de Licorne.

Le principe reste le même : il s'agit de lire le plus de polars, policiers, thrillers, que ce soit en roman, BD, Comics, en littérature jeunesse, en nouvelles ou même en Essais, entre le 7 juillet 2017 et le 7 juillet 2018.

Comme l'an dernier, il a plusieurs catégories :
– jusqu'à cinq livres lus : Imogène

– de cinq à quinze livres lus : Montalbano.

– de quinze à vingt-cinq livres lus : Miss Marple.

– de vingt-cinq à cinquante livres lus : Erlendur.

– de cinquante à soixante-quinze livres lus : commissaire Maigret.

– de soixante-quinze à cent livres lus : Walt Longmire.

– plus de cent livres lus : Sherlock Holmes.

Pour ma part, je vais m'inscrire, comme l'an dernier, dans la catégorie Montalbano car je pense que je ne dépasserai pas les 15 lectures. J'en ai lu 7 à la dernière session donc je ne vise pas plus haut. Vous pouvez retrouver toutes les infos sur le blog de Sharon.

Rendez-vous dans un an pour savoir si j'ai réussi mon challenge !

06 juillet 2017

Ghost in the Shell de Rupert Sanders

avec Scarlett Johansson, Pilou Asbaek, Takeshi Kitano, Michael Pitt, Juliette Binoche

Résumé :
Dans un futur proche, la Major est un être cybernétique dotée d'un cerveau humain et de capacités physiques et intellectuelles augmentées. Au sein de la section 9, elle traque les cyber-criminels avec ses équipiers, Batou et Togusa. En pourchassant un cyber-hacker particulièrement ingénieux, la Major va faire des découvertes sur elle-même et son passé...


Mon avis :
J'ai déjà eu l'occasion de vous parler en long et en large de l'histoire de Ghost in the Shell lors de mes chroniques sur les films 1 & 2 et de tout le bien que j'avais pensé du premier film d'animation. Ce n'est donc pas la peine que je revienne sur tout cela. Une fois vus les films d'animation, j'ai donc pu aller voir ce film live, début avril (oui oui je suis très très en retard dans mes chroniques !) et s'il s'avère un bon film d'action il n'est quand même pas à la hauteur de son prédécesseur d'animation...

Le film de Ruper Sanders se veut un hommage aux films précédents mais sans en avoir l'âme. Un shell sans the ghost, pourrait-ton dire ;) En lui-même c'est un film d'action tout à fait correct avec un histoire intrigante et un monde futuriste intéressant. Après, si on le compare (inévitablement) à son pendant de 1995, il fait un peu pâle figure et est sans grande imagination.

Le film reprend certaines scènes du premier film, voire du 2e, pratiquement plan par plan. Et c'est là où j'ai bien fait de voir les deux films avant d'aller voir celui-ci car l'intrigue porte à la fois sur le film 1 et sur le film 2. Tout en empruntant à certains épisodes de la série télé, notamment pour ce qui touche au passé de Mokoto.

Oui car c'est là que divergent le film d'animation et le film live. Alors que le film de 1995, se posait la question de l'humanité du cyber-agent, de la présence du ghost, de la conscience, de l'âme dans une enveloppe cybernétique et du qui suis-je, où vais-je, les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? :) Ghost in the Shell se penche, lui, plutôt sur la quête d'identité passée, qu'ai-je été, qui étais-je ? Du coup, on perd un peu de cette mélancolie métaphysique et philosophique qui nimbait de belle façon le film 1 et cette poésie, au profit d'un film plus réaliste et plus dans l'action (un peu plus comme le film 2, en fait). Bon après tout, pourquoi pas, cela donne un film plutôt efficace et pas ennuyeux. Mais je dois dire que j'ai quand même été plus touchée par le film de 95.

Scarlett Johansson remplit bien son contrat. Elle est plutôt convaincante dans le rôle de la Major qui est un rôle plus physique qu'expressif :) Ce n'est pas un rôle très différent de Lucy ou certains autres action women qu'elle a incarnées. Même si je préfère quand elle joue Natasha Romanov. Et pour ceux qui regrette qu'on ait pris une occidentale pour incarner une japonaise, je dois remettre les choses à leur place, dans les films d'animation, l'origine physique de certains personnages est assez floue surtout concernant la Major qui a de beaux yeux bleus et des traits plutôt occidentaux. Et en règle générale, les personnages de D.A sont occidentalisés.

Comme Batou, par exemple, qui a tout du mercenaire américain. Et j'ai énormément aimé l’interprétation de Pilou Asbaek, que tout le monde semble connaître sauf moi, qui incarne Batou à la perfection Au début, je gueulais (intérieurement car ça aurait été mal vu au ciné :D) car il n'avait pas ses cyber-yeux mais justement on explique dans le film comment il les a obtenus et c'est un plus par rapport au film d'animation. Et il a sa coiffure du film 1, coupe en brosse, qui lui va très bien. Et j'ai beaucoup aimé son amitié avec Major.

Quant à Tosuga, ils lui ont gardé sa coupe mulet du film d'animation 2 et comme alors c'est un gros non-non :) Sinon, le perso fait un peu de la figuration...

C'est le merveilleux et talentueux Takeshi Kitano qui interprète le directeur de la section 9 et il est évidemment impeccable et Juliette Binoche joue la scientifique de service, elle aurait pu être jouée par n'importe qui. Mais j'aime bien Juliette, alors...

Côté réalisation, rien à redire, c'est impeccable. Belles images, pas super originales car c'est vraiment copié sur les films d'animation mais avec les techniques des années 2010, ça donne très bien. Rupert Sanders avait réalisé un seul fil auparavant, Blanche-neige et le chasseur dont je vous avais parlé sur le blog à l'époque, très beau aussi visuellement mais pas super convaincant...

En conclusion, Ghost in the Shell est, visuellement, une belle adaptation des films d'animation, avec pratiquement des copiés-collés de certaines scènes mais n'est pas aussi poétique et métaphysique que son homologue de 1995 car il préfère se concentrer sur l'action et la recherche du passé de la Major et du coup, le ghost in the shell, qui était l'essence même de l'histoire (et le titre du film :D) passe un peu à l'arrière-plan mais ça reste plaisant à voir. Alors si vous voulez découvrir la Major en être de chair et d'os de pièces cybernétiques jouée par la charismatique Scarlett Johansson et découvrir qui est le cyberhackeur de l'histoire (mais ça on s'en fout un peu, à vrai dire ^^ même s'il est joué par le talentueux et bizarre Michael Pitt), regardez-le...

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en français

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
15/52

03 juillet 2017

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (272)


Bonjour ! Je vous retrouve dans un nouveau C'est lundi, rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane dans lequel je vous parle de mes lectures, passées, présentes et à venir.

- La semaine dernière, j'ai fini Ça a commencé comme ça d'Angéla Morelli, que j'ai énormément aimé et qui m'a émue autant qu'il m'a fait sourire. Puis j'ai lu Une porte sur l'été de Robert Heinlein, un livre de SF de 1957 qui était vraiment très sympa à lire. Et j'ai, à peine, commencé The Way of Kings, The Stormlight Archive tome 1 (La voie des rois, Les Archives de Roshar tome 1) de Brandon Sanderson.

- Aujourd'hui, je lis donc La voie des rois. Je n'ai pas beaucoup avancé. J'ai eu du mal à choisir ma lecture après le Morelli et le Heinlein et je n'ai pas eu le temps de beaucoup lire ensuite, à peine une dizaine de pages en deux jours.

- Cette semaine et les suivantes, je vais lire La voie des rois. Il n'y aura pas de C'est lundi pendant tout le reste du mois de juillet et sûrement une grande partie d'août comme l'an dernier. Ma lecture fait plus de 1000 pages en VO donc je vais être dessus au moins trois semaines (si j'arrive à lire plus de 10 pages par jour !) et ensuite ce seront les vacances donc je vais plutôt essayer de rattraper mes chroniques en retard quand j'aurai un peu de temps. Mais j'ai quand même prévu des lectures. J'espère lire le fameux Dream Warrior de Sherrilyn Kenyon dont je vous parlais la semaine dernière, ainsi que The Library of Souls, le tome 3 de Miss Peregrine de Ransom Riggs, je vais aussi lire Tu m'as trouvée, la dernière nouvelle d'Angéla Morelli dans le cadre de Un genre par mois, j'ai aussi prévu de lire un thriller mais je ne sais pas encore lequel et j'ai encore de nombreuses autres envies dont je vous reparlerai quand je reprendrai mes C'est lundi.

En attendant, je vous souhaite de belles semaines et d'excellentes lectures !