06 juillet 2017

Ghost in the Shell de Rupert Sanders

avec Scarlett Johansson, Pilou Asbaek, Takeshi Kitano, Michael Pitt, Juliette Binoche

Résumé :
Dans un futur proche, la Major est un être cybernétique dotée d'un cerveau humain et de capacités physiques et intellectuelles augmentées. Au sein de la section 9, elle traque les cyber-criminels avec ses équipiers, Batou et Togusa. En pourchassant un cyber-hacker particulièrement ingénieux, la Major va faire des découvertes sur elle-même et son passé...


Mon avis :
J'ai déjà eu l'occasion de vous parler en long et en large de l'histoire de Ghost in the Shell lors de mes chroniques sur les films 1 & 2 et de tout le bien que j'avais pensé du premier film d'animation. Ce n'est donc pas la peine que je revienne sur tout cela. Une fois vus les films d'animation, j'ai donc pu aller voir ce film live, début avril (oui oui je suis très très en retard dans mes chroniques !) et s'il s'avère un bon film d'action il n'est quand même pas à la hauteur de son prédécesseur d'animation...

Le film de Ruper Sanders se veut un hommage aux films précédents mais sans en avoir l'âme. Un shell sans the ghost, pourrait-ton dire ;) En lui-même c'est un film d'action tout à fait correct avec un histoire intrigante et un monde futuriste intéressant. Après, si on le compare (inévitablement) à son pendant de 1995, il fait un peu pâle figure et est sans grande imagination.

Le film reprend certaines scènes du premier film, voire du 2e, pratiquement plan par plan. Et c'est là où j'ai bien fait de voir les deux films avant d'aller voir celui-ci car l'intrigue porte à la fois sur le film 1 et sur le film 2. Tout en empruntant à certains épisodes de la série télé, notamment pour ce qui touche au passé de Mokoto.

Oui car c'est là que divergent le film d'animation et le film live. Alors que le film de 1995, se posait la question de l'humanité du cyber-agent, de la présence du ghost, de la conscience, de l'âme dans une enveloppe cybernétique et du qui suis-je, où vais-je, les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? :) Ghost in the Shell se penche, lui, plutôt sur la quête d'identité passée, qu'ai-je été, qui étais-je ? Du coup, on perd un peu de cette mélancolie métaphysique et philosophique qui nimbait de belle façon le film 1 et cette poésie, au profit d'un film plus réaliste et plus dans l'action (un peu plus comme le film 2, en fait). Bon après tout, pourquoi pas, cela donne un film plutôt efficace et pas ennuyeux. Mais je dois dire que j'ai quand même été plus touchée par le film de 95.

Scarlett Johansson remplit bien son contrat. Elle est plutôt convaincante dans le rôle de la Major qui est un rôle plus physique qu'expressif :) Ce n'est pas un rôle très différent de Lucy ou certains autres action women qu'elle a incarnées. Même si je préfère quand elle joue Natasha Romanov. Et pour ceux qui regrette qu'on ait pris une occidentale pour incarner une japonaise, je dois remettre les choses à leur place, dans les films d'animation, l'origine physique de certains personnages est assez floue surtout concernant la Major qui a de beaux yeux bleus et des traits plutôt occidentaux. Et en règle générale, les personnages de D.A sont occidentalisés.

Comme Batou, par exemple, qui a tout du mercenaire américain. Et j'ai énormément aimé l’interprétation de Pilou Asbaek, que tout le monde semble connaître sauf moi, qui incarne Batou à la perfection Au début, je gueulais (intérieurement car ça aurait été mal vu au ciné :D) car il n'avait pas ses cyber-yeux mais justement on explique dans le film comment il les a obtenus et c'est un plus par rapport au film d'animation. Et il a sa coiffure du film 1, coupe en brosse, qui lui va très bien. Et j'ai beaucoup aimé son amitié avec Major.

Quant à Tosuga, ils lui ont gardé sa coupe mulet du film d'animation 2 et comme alors c'est un gros non-non :) Sinon, le perso fait un peu de la figuration...

C'est le merveilleux et talentueux Takeshi Kitano qui interprète le directeur de la section 9 et il est évidemment impeccable et Juliette Binoche joue la scientifique de service, elle aurait pu être jouée par n'importe qui. Mais j'aime bien Juliette, alors...

Côté réalisation, rien à redire, c'est impeccable. Belles images, pas super originales car c'est vraiment copié sur les films d'animation mais avec les techniques des années 2010, ça donne très bien. Rupert Sanders avait réalisé un seul fil auparavant, Blanche-neige et le chasseur dont je vous avais parlé sur le blog à l'époque, très beau aussi visuellement mais pas super convaincant...

En conclusion, Ghost in the Shell est, visuellement, une belle adaptation des films d'animation, avec pratiquement des copiés-collés de certaines scènes mais n'est pas aussi poétique et métaphysique que son homologue de 1995 car il préfère se concentrer sur l'action et la recherche du passé de la Major et du coup, le ghost in the shell, qui était l'essence même de l'histoire (et le titre du film :D) passe un peu à l'arrière-plan mais ça reste plaisant à voir. Alors si vous voulez découvrir la Major en être de chair et d'os de pièces cybernétiques jouée par la charismatique Scarlett Johansson et découvrir qui est le cyberhackeur de l'histoire (mais ça on s'en fout un peu, à vrai dire ^^ même s'il est joué par le talentueux et bizarre Michael Pitt), regardez-le...

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en français

Le film fait partie du Film de la semaine 2017 de Benji
15/52

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