31 juillet 2015

Mini accro du shopping, L'accro du shopping, tome 6 de Sophie Kinsella

Titre original : Mini Shopaholic

Résumé :
A deux ans, la petite Minnie Brandon a déjà un caractère bien trempé et se comporte en vrai tornade dans les magasins et à la maison et sa mère, Becky Brandon Bloomwood a bien du mal à la gérer. Et si cela ne suffisait pas, la crise financière qui frappe Londres menace toute idée de shopping et la maison que les Brandon convoitaient leur passe sous le nez. Mais heureusement Becky fourmille de 1000 idées pour contrer la morosité ambiante...



Mon avis :
L'accro du shopping et moi c'est une vieille histoire. J'avais découvert les 3 premiers tomes il y a bientôt 10 ans, lors d'un été au bord de la mer, parcourant même plusieurs kilomètres pour me procurer le 3e tome tellement les aventures de Becky la shopaholic m'avait plu ! Et puis à partir du tome 4, je me suis un peu lassée. Je trouvais ça toujours bien sympa mais Becky m'agaçait de plus en plus. Et cela ne s'arrangea pas avec le tome 5. Du coup, ce tome 6 a traîné des années (5 ans) dans ma Pal. Entre temps, j'ai renoué avec Sophie Kinsella pour d'autres romans. Et cette année, j'ai décidé de sortir enfin ce Mini accro du shopping et je ne sais pas si c'est d'avoir attendu plusieurs années mais j'ai bien apprécié cette lecture légère et cocasse, dans la lignée des tomes précédents, mais sans ressentir la lassitude des deux tomes d'avant.

Les temps sont durs pour les Brandon/Bloomwood. L'Angleterre connaît une crise financière sans précédent, la maison dans laquelle ils devaient déménager n'est plus disponible, les obligeant à continuer à vivre chez les parents de Becky et, pour couronner le tout, leur fille Minnie qui a maintenant deux ans est une vraie terreur ! Non contente de faire des caprices dans tous les magasins, elle s'est fait éjecter de toutes les grottes du Père Noël alentours. Mais devant ces coups du sort, Becky ne manque pas de ressources. Tout d'abord elle va donner de l'argent de poche à Minnie (qui n'a que 2 ans, je vous le rappelle) pour la responsabiliser. Puis elle va avoir une idée lumineuse pour donner à ses clientes l'envie de consommer malgré la crise et pour changer les idées de tout le monde, elle va offrir une fête surprise grandiose à son mari pour son anniversaire, en espérant que rien ne vienne compromettre ces beaux projets...

Si vous cherchez de l'originalité avec ce tome 6, n'en attendez pas. Ce n'est pas une remarque péjorative mais il ne faut pas se leurrer, ce roman-là ne se démarque pas des précédents. Becky est toujours une accro du shopping, a toujours de "très bonnes" idées pour dépenser, et elle sait mieux que personne déguiser la vérité pour s'en sortir. Cela donne une histoire qui file à 100 à l'heure, gentiment superficielle, avec des situations très cocasses malgré certains contextes assez sombres, comme la crise financière d'il y a quelques années (le livre a été écrit en 2010). Mais c'est le chic de Kinsella, parler de choses graves en nous faisant rire. Et l'on rit souvent, je dois le reconnaître.

En plus dans ce tome, Becky est devenue mère ! Ah ben nous vlà bien ! Nous avions déjà une Becky en roue libre, la voilà maintenant avec une petite tornade de 2 ans, enfant très gâtée par sa maman qui s'en défend et trouve toujours (comme d'habitude) une justification à sa façon de faire. En livre, c'est très amusant, en vrai, je pense que je trouverais la gamine insupportable ! :D

Normalement, qui dit Chick-lit dit romance. Mais ici la romance n'a plus lieu d'être. Becky et Luke sont un "vieux couple", pas ennuyeux, car comment s'ennuyer avec Becky, mais ce n'est plus (depuis quelques tomes déjà) le moteur de l’histoire. Du coup, ça laisse toute latitude pour le reste : les frasques de Becky, le côté gentiment fêlé de ses parents, l'omniprésence des voisins (enfin surtout Janice), les réflexions bio (et amusantes) de Jess et j'en passe.

En fait, dans l'accro du shopping, ce n'est pas l'intrigue le plus important, ce sont surtout des personnages et principalement Becky. Becky qui peut-être très agaçante, jouer avec nos nerfs, qu'on peut trouver superficielle et qu'on secouerait bien parfois pour lui faire entrer un peu de plomb dans sa tête. Becky qui falsifie la vérité quand ça l'arrange, au risque que ça tourne mal. Mais Becky c'est aussi une femme qui a de nombreuses qualités, à commencer par un énorme coeur pour les gens qu'elle aime. C'est ce qui me touche énormément chez elle. Sous ses airs égoïstes, elle fera des pieds et des mains pour faire plaisir. Toute la dernière partie concernant l'anniversaire surprise de son mari m'a énormément plu car c'est vraiment représentatif de ce qu'est Rebecca Brandon Bloomwood. Et si elle est parfois fatigante (car faut la suivre), j'admire son énergie, sa joie de vivre et le fait qu'elle soit dans sa bulle rose et une éternelle optimiste.

J'ai trouvé Luke toujours aussi charmant mais finalement peu présent. Il travaille beaucoup et finalement Becky se retrouve souvent seule pour gérer sa fille. Enfin seule étant relatif quand tu as les parents et les voisins constamment présents ;) En tout cas, il a vraiment les nerfs solides pour supporter une tornade comme son épouse.

J'ai déjà parlé de la petite Minnie plus haut. C'est vraiment la version minipousse de sa mère ! Agaçante et gâtée, mais également adorable et attachante, une enfant de deux ans, quoi ! :)

On retrouve également Suze et Tarquin, les amis de Becky que j'aime beaucoup, les parents de Becky qui sont un peu allumés (la mère surtout), mais vraiment sympa et plein d'autres personnages savoureux. Un personnage que je ne pensais pas me toucherait autant a été Elinor la belle-mère sèche et revêche de Becky... Je n'en dis pas plus mais elle m'a assez surprise tout en restant égale à elle-même. Et ses scènes avec Minnie sont savoureuses.

C'est le premier tome que je lisais en anglais puisque j'avais les précédents en VF et franchement je n'ai eu aucune difficulté à comprendre, c'est assez facile même et le livre se lit très vite. Le roman est toujours émaillé de réponses aux lettres qu'envoie Becky de ci, de là, et c'est vraiment très amusant. On voit bien que la jeune femme est parfois vraiment dans son monde ! :D J'ai particulièrement aimé les réponses du directeur du département de la politique monétaire (pas sûre de la traduction).

En conclusion, j'avais bien fait de laisser L'accro du shopping pendant quelques années car j'ai retrouvé Becky avec beaucoup de plaisir et apprécié sa fraîcheur, son grain de folie même si elle est parfois agaçante. C'est vraiment amusant de suivre ses aventures et celle de sa fille dans ce tome enlevé et malgré tout touchant (je pense notamment à un certain voeu que fait Becky pour Noël). Et si vous voulez savoir comment Becky arrivera à contourner la crise monétaire, si elle arrivera à garder secrète jusqu'au bout la surprise party pour son mari et comment elle apprend les rudiments du shopping et de la gestion financière à sa fille, lisez-le ! Quant à moi, je lirai avec plaisir le tome suivant, L'accro du shopping à Hollywood, sans attendre 6 ou 7 ans !

Note :



Ce roman fait partie du Baby Challenge Chick-lit de Livraddict
9/20
(7+2 jokers)

du Challenge Read in English d'Avalon
26

et du Challenge Un genre par mois 2015 organisé par Nathalie
ce mois-ci : Romance/Chick-lit/Erotique
 7/12

28 juillet 2015

Martyrs, Livre I d'Olivier Peru

Résumé :
Irmine et Hellbrand, deux frères assassins de la lignée des Arserkers, ont toujours opéré dans l'ombre. Mais voilà qu'on les convoque pour protéger l'héritière de la Cité-Souveraine d'Alerssen, la jeune et belle Kassis Yrasen. Et tandis que le royaume du Reycorax dirigé d'une main de fer par le roi obèse Karmalys et ses sbires est en proie à la rébellion, les deux jeunes frères vont se retrouver pris dans la tourmente des complots et machinations...



Mon avis :
Il y a trois ans, j'avais découvert Olivier Peru grâce à Druide que j'avais beaucoup aimé. Quand Martyrs est sorti, je n'ai pas souhaité le lire de suite, car, contrairement à Druide, Martyrs était un premier tome et je n'avais pas forcément envie de me lancer dans une nouvelle saga fantasy. Et puis cette année, comme il était toujours dans les challenges Livraddict, je me suis dit que c'était le bon moment pour le découvrir. Et j'ai bien fait car j'ai vraiment beaucoup aimé ce premier tome, pas exempt de longueurs, mais dont j'ai trouvé la fin passionnante.

Le royaume du Reycorax est dirigé par l'obèse Karmalys arrivé sur le trône sans l'avoir vraiment voulu après la mort de son frère et parce que sa soeur, Akinessa ne pouvait pas diriger le pays en temps que femme. Il fait régner la terreur depuis des décennies avec se Fauconniers et ses Corbeaux. Mais à l'Ouest, un homme se lève contre lui et la rébellion menace de faire boule de neige. Deux frères vont bientôt être pris au coeur de la tourmente, Irmine et Hellbrand, deux Arserkers aux yeux d'or, descendants d'une lignée d'assassins qu'on dit pratiquement éteinte. Opérant dans le plus grand secret, ils vont devoir pourtant sortir de leur anonymat quand l'intendant de la Cité-Souveraine d'Alerssen leur demande de venir protéger Kassis Yrasen, l'héritière de la ville et dernier rempart contre l'avidité du roi sur la cité. Les deux frères vont être bientôt pris au centre d'un engrenage qui pourrait s'avérer mortel. Et qui est ce mystérieux borgne à l'oeil d'or qui semble toujours avoir un coup d'avance sur eux..?

Ce premier tome n'est sans doute pas très original sur le fond. Il s'agit après tout d'un jeu des trônes où chacun intrigue, soudoie, trucide pour parvenir à ses fins et surtout au pouvoir et, quand on l'a, le garder ou en acquérir encore plus. On retrouve cela dans bon nombre de romans fantasy (ou autres). Alors qu'est-ce qui donne un peu d'originalité à Martyrs ?

Tout d'abord l'histoire des deux frères. Parce qu'ils sont intéressants, attachants et parce qu'ils font partie d'une lignée originale et mystérieuse. J'ai beaucoup aimé tout ce qui touchait à ces fameux Arserkers, en apprendre davantage sur eux au fil des pages et c'est vraiment le gros plus de cette histoire. Et parce que ce que vivent Irmine et Hellbrand est passionnant et que j'ai hâte d'en savoir plus.

J'ai aussi beaucoup aimé ce qui tournait autour de la cité-souveraine d'Arlessen. Les descriptions de la ville, bourdonnante et tentaculaire, son statut particulier dans le royaume du Reycorax, sa gardienne, Kassis, prisonnière d'un décret décidé par ses ancêtres et ceux du roi et ce poids qui pèse sur sa vie.

J'ai aussi beaucoup aimé que l'auteur rajoute des fantômes à son histoire, surgis on ne sait trop pourquoi il y a 100 ans (mais sûrement en rapport avec certains événements et sans doute le saura-t-on dans le prochain tome ou le suivant) et qui ajoutent une aura fantastique à la fantasy.

Alors certes il y a quelques longueurs, oui j'ai mis du temps à le lire (pratiquement deux semaines pour 765 pages mais parce que j'étais bien occupée par ailleurs), mais je n'ai jamais eu l'impression de m'ennuyer, même quand l'auteur se focalisait sur les rivalités de cour ou la guerre car j'ai trouvé que tout était prenant et avait sa place dans l'histoire. Et puis surtout, une bonne dernière partie est très prenante, riche en rebondissements et en révélations, une que j'avais vue plus ou moins venir spoilers - le rôle d'Akinissa ou du moins son enlèvement factice - et une autre qui m'a complètement prise par surprise et désarçonnée et qui augure des choses très intéressantes pour la suite.

J'ai beaucoup aimé Irmine le plus jeune frère des Arserkers. Élevé comme un assassin, il découvre les effets de l'amour (mon ptit coeur ne résiste pas à une belle histoire d'amour), s'humanise et c'est aussi celui, en dehors de cela,  dont l'évolution est la plus intéressante et la plus passionnante. Comme j'ai hâte de le retrouver dans le prochain tome !

J'ai également trouvé Kassis, la jeune souveraine d'Arlessen très attachante. Voilà une toute jeune fille (elle a 16 ans) condamnée à ne pouvoir sortir de son château afin de garantir l'intégrité de sa cité mais qui fait preuve d'un courage et d'une force de caractère admirables. J'ai été triste par la façon dont tournait parfois sa vie (dans ce genre de roman, les femmes sont souvent des pions) mais applaudi à la façon dont elle se prenait en mains.

J'ai été moins attachée à Hellbrand qu'à son frère, sans doute parce qu'il est moins nuancé. Assassin, beau gosse, frère aîné, c'est celui qui prend les décisions, même les plus dures. Et pourtant il vit lui aussi des aventures (et mésaventures) très intéressantes.

J'ai eu des sentiments très mitigés envers le roi Karmalys, sentiments alliant à la fois dégoût et pitié. Dégoût, parce que c'est une ordure, n'ayons pas peur des mots, pitié parce que c'est un homme finalement bien seul, et qui ne peut pas compter sur les autres, à moins de les acheter ou de les obliger par la terreur.

J'ai aimé bien d'autres personnages en particulier l'intendant Guyarson, le soldat Optany et le nain Jarud, tous trois ayant les intérêts de Kassis à coeur.

L'écriture d'Olivier Peru est très agréable à lire, très visuelle. Ses scènes sont très détaillées et intéressantes à lire. Les chapitres alternent les histoires des différents personnage principaux, nous laissant parfois frustrés de devoir quitter certains pour quelques pages.

En conclusion, voilà un très bon premier tome d'une saga fantasy qui trouve son originalité peut-être pas dans le monde qu'il décrit mais en tout cas dans son histoire notamment celle qui concerne Irmine et Hellabrand et la lignée dont ils descendent. Et surtout les 100 (200 ?) dernières pages sont passionnantes à suivre et donnent envie de se jeter sur la suite. Alors si vous voulez découvrir les Arserkers, Alerssen, les fantômes de Tanterelle, et savoir qui est le borgne que j'ai évoqué dans mon résumé, lisez-le !

Note :



Retrouvez d'autres avis sur Logo Livraddict

Il fait partie de mon Big Challenge 2015 de Livraddict
5/5
Challenge réussi

du Baby Challenge Fantasy de Livraddict
11/20
(9+2 jokers)

et du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne,
avec la Fantasy à l'honneur ce mois-ci
Fantasy
1/2 
11/12

27 juillet 2015

Destination... Chili


Le challenge Destination... de Lucie de Voyages et vagabondages revient une nouvelle fois et c'est au Chili qu'il nous conduira, le 1er août, après le Portugal en mars dernier (et une lecture que j'avais moyennement aimée). Cette fois-ci, il s'agissait de voter entre l'Argentine, le Brésil, la Bolivie, l'Urugay et le Chili, et c'est ce dernier pays qui est sorti vainqueur.

Je vous rappelle le principe : il s'agit de lire un livre d'un auteur originaire du pays ou se passant dans le pays, d'en garder cette lecture secrète jusqu'à la publication de nos articles, le même jour. Vous saurez donc tout dans quelques jours. Mon livre est déjà choisi, ce sera ma prochaine lecture.

Les passagers pour cette destination sont : Lucie  – Valentyne – Jostein – mimi54 – Vanou – Andrée la papivore – Sylly – Bouquinette – Achille49

Rendez-vous donc le 1er août pour savoir quel livre j'aurai choisi !

26 juillet 2015

Les foulards rouges, saison 2, épisode 1 : Not Just a Pretty Face de Cécile Duquenne

Spoilers sur les épisodes précédents

Résumé :
Le vaisseau dans lequel Lara, Renaud, le Capitan, Claudia et quelques autres se sont évadés s'est crashé dans les eaux australiennes. La jeune femme se réveille pour se retrouver dans une arène appelée l’Arène des Justes où elle doit se battre pour sa vie, sans nouvelles de ses compagnons...



Mon avis :
Ils se sont fait attendre mais les revoilà enfin ! Un an après le season finale des Foulards Rouges et quelques "teasings" de Cécile Duquenne sur la saison 2, c'est donc le grand retour de nos personnages chéris que l'on avait quittés dans une situation plus qu'incertaine. C'est donc avec une grande impatience que je me suis jetée sur le premier épisode de cette saison 2 qui tient toutes ses promesses car elle démarre (dans une nouvelle direction) sur les chapeaux de roues et donne envie de vite savoir la suite.

Précédemment dans Les foulards rouges, Lara et Renaud avaient volé un vaisseau spatial du Parti de la Paix et réussi à s'évader de Bagne en compagnie d'autres prisonniers dont le père de Lara (le Capitan), et Claudia. Après un voyage mouvementé et des rencontres avec de drôles de créatures, ils avaient réussi à arriver sur Terre mais malheureusement le vaisseau s'était crashé dans la mer, nous laissant dans l'incertitude quant au sort de ses passagers.
Quand la saison 2 commence, Lara reprend conscience mais se retrouve pratiquement de suite propulsée dans une arène, appelée des Justes, où elle comprend vite qu'elle va devoir se battre pour rester en vie. Sans nouvelles de Renaud et des autres, la voilà bientôt qui se retrouve prise dans les méandres politiciens de Canberra...

J'ai dit en préambule que cette saison 2 démarrait sur les chapeaux de roues et c'est tellement le cas que j'ai cru pendant un court instant avoir loupé un passage :) Car Cécile nous plonge sans coup férir dans l'action, en parallèle avec Lara qui se réveille pour mieux se retrouver dans l'arène à combattre de vilaines bestioles sans comprendre ce qui lui arrive. Comme elle, on est alors pratiquement en apnée, se demandant ce qu'il se passe.

En tout cas, avec ce S02E01, bye bye Bagne, l'espace et les Evoriens, le western steampunk et le Space Opera, bonjour la Terre, Canberra et ses intrigues politiques et religieuses. L'histoire prend donc une nouvelle tournure, intrigante et très intéressante. Lors de la saison 1, on avait eu des bribes de ce qu'il se passait sur Terre et là on est plongés à fond dedans. Et cela ne s'annonce pas de tout repos pour nos héros car finalement pas sûr que ce refuge que devait être l'Australie soit moins un panier de crabes que Bagne...

C'est dommage que je ne puisse pas vous spoiler tout ce qu'il se passe dans ce trop court épisode :) Mais je vous en reparlerai sûrement lors du prochain ;) En tout cas, on découvre de nouvelles choses sur Lara (qui m'ont beaucoup plu d'ailleurs), on fait connaissance avec de nouveaux personnages, l'onctueux Diacre Tartuffe Michael, Nikki, sa fille qui n'est pas tant la fifille à son papa que ça, Kilian, qui avait été évoqué lors du dernier épisode et dont le style et les beaux yeux verts m'ont bien séduite ;) et une suite qui s'annonce passionnante.

Le style de Cécile Duquenne est toujours très agréable à lire, j'aime beaucoup ce qu'elle a à nous raconter. La couverture du livre est une fois de plus sublime. Et j'ai cherché à quoi le titre faisait référence, j'ai trouvé que c'était une chanson de Shania Twain (chanteuse que j'adore !), c'est ça, Cécile ?

En conclusion, ce premier épisode est une très bonne introduction à une saison 2 qui s'annonce passionnante et intrigante car elle prend une direction un peu différente de la saison 1 puisque nous ne sommes plus ni sur Bagne ni sur Terre. J'ai hâte de voir où tout cela va nous mener. En tout cas, si vous voulez savoir qui, outre Lara, a réchappé du crash du vaisseau spatial, qui est Kilian et que veut le diacre Michael de Lara, lisez-le ! Quant à moi, je vais enfin pouvoir lire l'épisode 2 qui vient de sortir !

Note :



Vous pouvez également lire les avis de Lisalor, Cajou et Gilwen

24 juillet 2015

Challenge Thrillers et Polars 2015-2016


La version 2014-2015 du challenge Thrillers et Polars s'est terminée début juillet. Au cours de l'année, Liliba  a passé la main à Canel. Pour cette nouvelle session 2015-2016 c'est Sharon qui va s'occuper de ce challenge que j'aime bien faire car il me pousse à lire des thrillers et des policiers, qui étaient mes lectures de prédilection il y a quelques années et que j'ai un peu laissé tomber ensuite.

Le principe est le même que les années précédentes, il s'agit de lire toutes sortes de thrillers et de romans policiers. Il se déroule du 6 juillet 2015 au 6 juillet 2016.

Cette année, je n'ai pas vu de catégories mais j'espère faire aussi bien que la session précédente où je m'étais inscrite pour 8 livres et j'en ai lus finalement 15 !

Si le challenge vous intéresse, inscrivez-vous sur l'article de présentation de Sharon.

23 juillet 2015

Le piège infini, Time Riders, tome 9 d'Alex Scarrow

Titre original : The Infinity Cage

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Tandis que certains Time Riders vont en 2070 pour obtenir des réponses auprès de Waldstein, Liam et Bob se rendent au point d'origine du faisceau découvert lors de leur épopée Maya, une certaine semaine de la Pâque Juive lors de l'arrivée à Jérusalem d'un homme qui allait changer le monde à jamais...



Mon avis :
Le tome 8 de Time Riders fut ma dernière lecture 2014. J'aurais pu enchaîner avec ce tome 9 puisque je l'avais en VO depuis sa sortie mais j'ai préféré attendre la sortie VF afin que ce que j'aurais à en dire intéresse au moins deux-trois personnes :) En fait, la vraie raison était qu'une fois le tome 9 lu, il n'y aurait plus aucun tome à lire derrière et cela me rendait bien triste. Bref, en ce joli mois de juin, je me suis décidée à retrouver une dernière fois mes Time Riders pour cette dernière aventure qui m'a convenue même si elle m'a laissée un goût doux-amer sur la fin, frustrée que j'étais de dire au revoir à ces personnages et cet univers que j'avais tant aimés.

Après la disparition de Sal et la mort d'Adam, les Time Riders survivants ont entamé un voyage de 18 mois par-delà les mers afin de sortir Maddie de son chagrin. Mais voici l'heure de rentrer sur Londres et surtout d'aller chercher les réponses là où elles se trouvent. En 2070, chez Waldstein et là où un virus terrible décimera l'humanité ? Ou en l'année 0 de notre ère, là où se trouve l'origine du faisceau découvert dans le temple Maya de 1479 ? Nos amis vont devoir se séparer pour mettre tous les atouts de leur côté. Maddie, Rashim et Becks partent pour le futur, tandis que Liam et Bob se rendent dans la Jérusalem d'il y a deux mille ans afin de pouvoir pénétrer sous le Temple de Salomon. Mais c'est aussi la semaine où un homme de Nazareth va faire son entrée dans la ville...

Avec ce tome, nous voilà donc arrivés au terme d'une aventure qui aura duré pendant 9 livres. 9 livres qui m'auront passionnée et tenue en haleine, qui auront été riches en révélations et rebondissements et m'auront fait découvrir des personnages très attachants. 9 livres estampillés "jeunesse" qui ne m'auront jamais donné l'impression de l'être vraiment. Peut-être pour les tout premiers, plus légers mais comme tous les "jeunesse" de qualité, l'auteur a su élever son histoire, la rendre plus sombre, pour qu'elle soit appréciée par tous et notamment par nous, les adultes.

Pour en revenir à ce dernier tome, il est passionnant parce qu'on a enfin les réponses qu'on attendait tant. Pourquoi Waldstein tenait-il tant à ce que l'Histoire reste sur ses rails, malgré l'issue tragique de l'humanité et quel est ce mystérieux faisceau découvert chez les Mayas. Mais pour en arriver là, nos héros vont vivre encore maintes aventures, parfois dures et sombres pour ceux qui sont en 2070 (on est loin des dinosaures, de la forêt de Sherwood ou des pirates de certains tomes précédents), tragi-comiques pour Liam et Bob en l'an 0. Notamment lors de certains quiproquos qui m'ont bien fait rire... On lit tout ça avec avidité afin de savoir enfin le fin mot de l'histoire... Et le fin mot m'a laissée terriblement frustrée. Non pas que je n'aie pas aimé, non, c'est juste que la fin est un peu ouverte (tout en étant une véritable conclusion) et comme le dit l'auteur en fin de livre, c'est à nous d'imaginer le chemin pris par certains personnages. Du coup, c'est un peu rageant de rester dans l'incertitude. Et puis ce fut dur de dire adieu à Liam, Maddie, Becks, Bob et les autres et de se dire que c'était la dernière fois qu'on les voyait... A moins de relire toute la saga, ce que j'ai très envie de faire !

Les personnages sont loin de ceux qu'ils étaient en début de saga. Le sort du monde pèse sur leurs épaules, les décisions qu'ils doivent prendre sont de bien lourdes responsabilités et ce qu'ils ont appris sur eux-mêmes et la perte d'êtres chers les a rendus moins insouciants.

Heureusement Liam est toujours le jeune homme mutin que l'on connaît. Même s'il a muri, il a toujours cet humour à fleur de peau, cette capacité de résilience et cette faculté à assumer son destin. Et le duo qu'il forme avec Bob est toujours aussi formidable. Je regrette juste, petit spoiler, que son souhait de finir là où il l'aurait voulu ne soit pas exaucé...

Maddie, elle, c'est différent. Les aventures Mayas lui ont porté un grand coup, ça a toujours été l'élément responsable du groupe, la leader devant prendre des décisions parfois injustes et là encore, c'est à elle d'aller chercher les réponses essentielles. C'est un bien grand poids sur les épaules de cette jeune femme et encore une fois, ce qu'elle va vivre ne l'épargnera pas...

Ceux qui ont énormément évolué au cours des 9 tomes, ce sont Bob et Becks. Surtout Becks d'ailleurs. D'androïdes programmés, ils ont réussi à dépasser leur condition et à s'humaniser. Il y a d'ailleurs de très belles scènes avec Becks dans ce tome. Ces deux-là vont encore plus me manquer que les autres.

On en apprend enfin davantage sur Walstein et je peux vous dire que les révélations sont assez surprenantes ! Je dois dire que je ne m'attendais pas à ça (et non Waldstein n'est pas Dieu :D).

Le style de l'auteur se lit toujours très bien en VO, pas grand chose à dire de plus que lors des précédents tomes.

Il va bientôt être temps pour moi de refermer cette chronique et en l'écrivant, je me remémore certains événements des tomes précédents, Bob faisant des pieds et des mains pour sauver Liam dans le tome 1 et devenant de fait plus humain, la rencontre avec les dinosaures dans le 2e,  Becks devant jouer les jolis coeurs pour le Prince Jean dans le 3, la guerre de sécession se poursuivant de nos jours dans le tome 4, la Rome antique du 5e et la rencontre avec Rashim, la fuite et la relocalisation du tome 6, les aventures de Liam et Rashim chez les pirates dans le 7e, les terribles événements du tome 8, l'Amérique apocalyptique et mon coeur serré en refermant ce tome 9...

En conclusion, vous l'aurez compris, j'ai énormément aimé ce dernier tome qui est une excellente conclusion à la saga, même si j'aurais aimé que ça se termine peut-être autrement, de façon plus conforme aux envies des personnages et aux miennes (mais ce n'est pas moi qui écris l'histoire !). En tout cas, si vous avez aimé les tomes précédents, jetez-vous sur ce dernier livre pour avoir enfin la conclusion à cette palpitante aventure et savoir pourquoi Walstein a agi ainsi et si l'humanité vaut la peine d'être sauvée.

Note :



Le roman fait partie du Challenge Read in English d'Avalon
25

du Challenge Jeunesse/Young Adult de Muti et Kalea 
10/10

20 juillet 2015

Coeurs hydrides d'Anna Combelles

Résumé :
Enael et Jason se rencontrent sur l'île de Vancouver, s'apprécient et s'attirent. Ils ne savent pas qu'ils se connaissent déjà sous d'autres noms et d'autres apparences, ayant tous deux fui Paris en proie à la guerre entre créatures surnaturelles pures, les Charismas, et les Hybrides et ayant fui un passé douloureux...




Mon avis :
Après avoir été conquise par la complainte d'Irwam, j'avais acheté le nouveau roman d'Anna (qu'on connait sous le pseudo de Nanet dans la blogosphère), très attirée par sa magnifique couverture. J'avoue que j'appréhendais un peu de me lancer dans cette histoire car la romance pure ne fait pas partie de mes genres favoris. Mais finalement, je me suis lancée et je ne le regrette pas du tout car j'ai trouvé cette histoire belle comme tout sous la plume de son auteur.

Dans le Paris de la fin du XIXe siècle, Charismas et Hybrides se livrent une guerre sans merci. Jade, Charisma, a fui cette atmosphère il y a 2 ans, tout comme Ethan, Hybride, qui cherche à retrouver un sens à sa vie. C'est à des milliers de kilomètres de là, sous une autre identité et une autre apparence qu'ils se rencontrent et s'attirent...

Bon, j'ai spoilé un peu dans mes résumés, mais je vous rassure cela n'enlève rien au plaisir de découvrir l'histoire. Ça m'aurait été difficile de parler de ce roman sans parler de Jade et Ethan et Jason et Enael.

Comme je vous l'a dit en préambule, la romance pure n'est pas forcément ma tasse de thé. Surtout la romance paranormale qui me gonfle si elle n'est pas accompagnée d'une intrigue et d'un univers intéressants. Or, ici, ce ne fut pas du tout le cas. Dès le départ, j'ai été emportée par l'attirance entre Enael et Jason, puis par le rapprochement entre Jade et Ethan. J'ai trouvé cette histoire d'amour très délicate et belle. Mon ptit coeur tout mou a battu pour ces deux êtres que tout opposait. Car Coeurs hybrides c'est un peu Roméo et Juliette version Steampunk. Des familles qui s'affrontent et deux êtres irrémédiablement attirés l'un vers l'autre en dépit des différences et des rivalités. C'est beau, c'est prenant.

J'ai lu çà et là que certains regrettaient que l'univers ne soit pas plus développé. Je dois dire que cela ne m'a pas gênée. Anna distille juste ce qu'il faut comme informations pour se donner une idée du monde dans lequel vivent nos deux personnages principaux. En Angleterre, le steampunk c'est la période victorienne version fantastique, chez Anna, c'est à peu près la même époque mais avec ce côté très parisien fin XIXe. C'est une atmosphère haussmannienne où le surnaturel et la technologie plus moderne se mêle à l'ambiance de cette époque. Cela donne quelque chose d'un peu anachronique mais savoureux.

C'est vrai que j'aurais aimé en savoir un peu plus sur l'univers des créatures surnaturelles. Mais là aussi, la façon dont Anna raconte son histoire permet de comprendre rapidement qui est qui, qui sont les alliés et les antagonistes, qui sont les Charismas et les Hybrides et quels sont leurs points de discorde (pour employer un euphémisme :)). Finalement, pas tellement besoin d'en dire plus car cela sert bien l'histoire et on ne ressort pas vraiment frustré à la fin.

Ethan/Enael m'a énormément fait penser à Dorian Gray. Je ne sais pas pourquoi car je n'ai pas aimé le livre et son personnage alors que j'ai trouvé Ethan très attachant. Mais je pense que c'est davantage le Dorian de la série Penny Dreadful qui m'y a fait penser par son côté dandy séduisant avec cette dualité entre le bien (son côté métamorphe) et le mal (le vampire), pour schématiser.

J'ai également beaucoup apprécié Jade qui est un joli personnage de femme tiraillée entre sa famille et son héritage et son envie de vivre selon ses désirs. Son histoire d'amour avec Ethan est belle mais c'est presque lorsque Jade est Jason et Ethan est Enael au début que cela m'a le plus charmée. Peut-être que le mystère entourant les deux personnages rendait leur relation moins convenue. Et Jade en Jason apportait ce côté fin et délicat au jeune homme.

Pas grand chose à dire sur les autres personnages qui sont sympathiques mais moins mis en avant que les deux principaux.

J'ai beaucoup aimé le style d'Anna dans ce (trop court) roman). J'avais eu quelques petites réserves sur son précédent livre notamment sur les phrases un peu courtes. Ici elle s'est débarrassée de ce petit défaut pour donner un style qui sert magnifiquement son histoire. C'est très bien écrit, c'est délicat et sa plume donne beaucoup de charme à l'ensemble. On regrette que le livre soit aussi court. Et j'ai beaucoup aimé les scènes de sexe. :) Ah et la couverture est vraiment superbe ! J'adore l'image de cette femme de dos, très séduisante et dont on a envie d'en découvrir davantage. En revanche, la 4e de couverture dit que les femmes sont considérées comme des êtres inférieurs. Je n'ai pas eu cette impression. C'était le cas dans la France de cette époque mais chez les êtres surnaturels, les femmes bien nées font des études et ont des diplômes, et les personnages féminins que l'on croise dans le roman ne me donnent pas l'impression d'être inférieures.

En conclusion, si vous aimez les belles romances dans un contexte original et intéressant avec deux personnages troublants et attachants, Coeurs rebelles est fait pour vous. Moi qui ne suis pas fan de ce genre d'habitude, je dois dire que j'ai été conquise. En tout cas, si vous voulez découvrir les Charismas et les Hybrides, Jason et Enael ou Jade et Ethan, lisez-le !

Note :



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02 juillet 2015

American Sniper de Clint Eastwood

Avec Bradley Cooper, Sienna Miller

Résumé :
Chris Kyle, tireur d'élite au sein des Navy Seals, acquiert une réputation redoutable au cours des quatre tours qu'il a effectué en Irak. Surnommé La légende par ses pairs, sa tête est mise à prix par les rebelles irakiens. Démobilisé en 2009, le retour à une vie normale auprès de sa famille ne se fait pas sans heurts...



Mon avis :
Je n'avais pas eu le temps d'aller voir ce film lors de mon séjour en France en mars mais en ce début juin, je me suis rattrapée. Et je dois dire que j'attendais mieux. Non pas que le film m'ait vraiment déplu, il est plutôt bien fait et percutant mais son manichéisme très pro-américain ne m'a pas emballée.

Chris Kyle, cowboy texan, décide de s'engager dans les Navy Seals après les attentats anti-américains à Nairobi afin de défendre sa patrie. L'occasion lui en est donné après les attentats du 11 septembre 2001 et le début de la guerre en Irak. Délaissant sa jeune épouse enceinte, il devient un tireur d'élite redoutable au cours des 4 rotations qu'il y a effectuées sur le sol irakien. Ses collègues le surnomment la Légende, ses ennemis mettent sa tête à prix. Mais entre chaque rotation, le retour au pays se fait toujours plus difficile et ses relations avec sa femme se dégradent. Démobilisé en 2009, après une opération qui a failli mal tourner, Chris Kyle peine à se réintégrer dans la vie de tous les jours. Alors qu'il semble remonter la pente, il est tué par un jeune marine souffrant de stress post-traumatique, le 2 février 2013...

Pour son 39e film en temps que réalisateur, Clint Eastwood a donc choisi d'adapter l'histoire vraie d'un personnage comme les américains les aiment, le héros pur et dur face aux méchants sauvages (ici les rebelles irakiens). Et j'emploie le mot sauvages à dessein puisque c'est comme ça que les Navy Seals les appellent...

Certains thèmes du film sont plutôt intéressants, les effets psychologiques de la guerre sur ces soldats, la difficulté de se réinsérer à chaque retour. J'aurais d'ailleurs préféré que ce soit un peu plus creusé car c'est ce qui m'a le plus plu. Au lieu de cela, Clint Eastwood se focalise énormément sur les scènes de guerre, le côté héroïque de Kyle sur ses missions et donne l'impression de cautionner l'hyper patriotisme américain bas du front du sniper sans prendre de distance. Alors est-ce pour respecter la mémoire du soldat dont il adapte l'histoire, pour nous faire réfléchir ou parce qu'étant lui-même Conservateur et Américain, il n'a pas cherché à faire preuve de plus d'objectivité mais le fait est que l'aspect "nous les gentils Américains, qui sommes toujours dans notre bon droit, éradiquons la planète des vilains sauvages" m'a assez dérangée. D'ailleurs le film a fait polémique. En tout cas, quand on voit ce genre de films, on sent que l'époque Far-West n'est pas très loin...

Pour en revenir aux conséquences psychologiques du retour, j'ai été très choquée de constater que ces soldats étaient renvoyés chez eux comme ça, sans évaluation de leur état et sans suivi de leur PTSD (Post Traumatic Stress Disorder, trouble de stress post-traumatique). Je ne sais pas si c'est comme cela en vérité mais là on a vraiment l'impression que Kyle est renvoyé chez lui avec une tape dans le dos et "merci d'avoir servi ton pays, mec, à la revoyure" alors qu'il vient de vivre des événements traumatisants. Il faut que ce soit sa femme qui le pousse à consulter parce qu'il ne va pas bien...

Pour ajouter un peu de tension à son film (comme si être sniper et devoir décider sur qui on va tirer, homme, femme, enfant, n'était pas assez tendu), Eastwood a rajouté un jeu du chat et de la souris entre Chris Kyle et un sniper d'origine syrienne qui n'a pas existé dans la vie du tireur d'élite. J'avoue que si ça n'apporte pas grand chose à la légende de Kyle, cela ne m'a pas déplu.

Ah oui et j'ai trouvé débile que Kyle téléphone à sa femme, plusieurs fois en plus, en plein combat ou en pleine mission, de son téléphone satellite. Ça c'est n'importe quoi, d'ailleurs cela ne se fait apparemment pas lors des missions et c'est juste pour rajouter de l'intensité dramatique ou de l'émotion à l'histoire.

Vous le savez (ou pas), j'adore Bradley Cooper et pas seulement parce qu'il est classe et séduisant :) Ici il est pratiquement méconnaissable, s'étant fait un vrai physique de soldat, il apparaît presque trapu et mastoc alors qu'il ne l'est pas. Il est très bon dans le rôle de Kyle et on oublie l'acteur derrière le personnage.

Sienna Miller joue la femme de Chris Kyle et franchement c'est un peu un rôle de potiche. Je l'ai trouvée pas mal mais son rôle d'épouse délaissée pendant des mois n'est pas très creusé.

C'est James McDorman (Greek, American Love Story) qui joue le copain navy seal de Chris Kyle. J'aime bien cet acteur même si pour le moment il n'a jamais eu de rôles vraiment transcendants et je comprends mieux maintenant pourquoi il sera le rôle principal de la série Limitless dont Bradley Cooper était le personnage principal dans le film. ;)

J'aime beaucoup les films de Clint Eastwood. Je ne les ai pas tous vus mais j'ai adoré Sur la route de Madison, Million Dollar Baby, Gran Torino, Mystic River ou encore L'échange avec Angelina Jolie. Même si sa réalisation est toujours assez classique il y a toujours beaucoup de sensibilité dans tous les films que j'ai cités. De la sensibilité, il y en a peu dans American Sniper mais sa réalisation est carrée, coup de poing et réaliste (si l'on excepte quelques scènes). Je n'ai pas forcément adhéré à tout son film mais on ne peut nier qu'il soit bien fait et qu'à 85 ans, l'acteur/réalisateur garde toute son acuité lorsqu'il s'agit de raconter une histoire.

En conclusion, je donne l'impression de ne pas avoir aimé le film car j'ai insisté sur les points qui m'avaient déplu et notamment son côté très patriotique américain mais ce n'est pas le cas et ce film fort et assez déprimant a le mérite de faire réfléchir sur pas mal de choses, notamment ces hommes qu'on envoie faire la guerre, qu'on glorifie parce qu'ils tuent "l'ennemi" et qui reviennent brisés. En tout cas, je vous conseille de le regarder pour vous rendre compte par vous-mêmes de ce qu'était la vie de Chris Kyle.

Note :



Vu en version originale sous-titrée VF

Il fait partie du Challenge Le film de la semaine 2015 de Benji
22/53