31 mars 2019

La Belle Sauvage, La trilogie de la Poussière, tome 1 de Philip Pullman

Titre original : La Belle Sauvage, The Book of Dust 1

Résumé :
Malcom, 11 ans, fils des aubergistes de la Truite, près d'Oxford, aime, avec son Daemon Asta, voguer sur son bateau La Belle Sauvage ou aider les nonnes du prieuré voisin. L'arrivée mystérieuse d'un bébé, une petite fille prénommée Lyra, qui intéresse les instances religieuses autoritaristes, vient bouleverser sa vie bien rangée et, lors d'une crue dramatique, il se retrouve à devoir se sauver avec la petite, sur son bateau, accompagnée d'Alice, la jeune employée de ses parents...


Mon avis :
Quand ma fille a eu 12-13 ans, il y a déjà plus de 10 ans, je lui ai acheté pas mal de livres de son âge, Tara Duncan, Peggy Sue et À la croisée des mondes, que j'ai fini par lire aussi à la même époque. J'avais adoré À la croisée des mondes et ses personnages et son univers très originaux. Je n'imaginais pas qu'un jour, Philip Pullman allait y revenir en nous proposant d'abord cette préquelle, se déroulant une dizaine d'années avant Les royaumes du Nord. J'ai mis un peu de temps avant de le lire mais je l'ai enfin découvert en février et je l'ai beaucoup aimé. Surtout la première partie. Et il m'a surtout donné envie de relire À la croisée du monde et en anglais cette fois-ci.

Ce roman se découpe en deux parties. Une première où l'on fait connaissance avec Malcolm, son entourage, les daemons, les arcanes religieuses qui dirigent le pays de façon rigoriste et tout ce qui tourne autour de Lyra et Pantalaimon. C'est super intéressant car ça nous permet de nous replonger dans ce monde et de nous remettre en mémoire tout ce qu'on avait peut-être oublié. Parce qu'il faut bien se l'avouer avec une lecture de la trilogie qui remonte à plus de 10 ans, je ne souviens plus des détails. Et donc ça m'a surtout donné envie de relire cette trilogie.

Bref, cette première partie est vraiment chouette. J'ai eu l'impression que la religion était beaucoup plus présente. Disons que dans la trilogie, elle l'était, mais l'auteur restait assez flou finalement sur les préceptes religieux. Alors qu'ici, et 10 ans avant, on est clairement dans une religion chrétienne avec Jésus en figure de proue (l'expression n'est pas très heureuse mais tant pis). Et une religion autoritaire avec une inquisition et toutes les exactions qui vont avec. C'est parfois glaçant, notamment lorsque l'école s'en mêle...

Et puis il y a cette petite Lyra et son daemon et les débuts de son histoire. C'est attendrissant de la découvrir bébé.

À la moitié, l'histoire prend une nouvelle tournure avec ce boat trip à 3 (plus les 3 daemons) où nos héros vivent des aventures assez terrifiantes il faut le dire. On se demande vraiment comment ils arrivent à s'en sortir. Mais en revanche, c'est vraiment une partie qui m'a moins convaincue car c'est comme avec les Percy Jackson ou Les héros de l'Olympe, j'ai eu l'impression d'être dans un jeu vidéo avec un niveau (nos héros tombent dans une embûche) et un méchant dont il faut se débarrasser pour accéder au niveau suivant. Alors au début c'était pas mal, mais à la fin c'était un peu lassant. J'avais envie qu'ils arrivent au plus vite à Londres ! Et l'histoire se termine un peu rapidement ensuite et c'est dommage.

Malcolm est un chouette garçon, vraiment vraiment gentil, pas une once de méchanceté en lui, c'est franchement un personnage attachant. J'ai adoré la façon dont il se comportait avec tout le monde, avec les nonnes et surtout avec Lyra, la tendresse qui émane de lui quand il la tient dans ses bras. Il n'y en qu'envers Alice, la jeune fille qui l'accompagne, qu'il y a un comportement de mec, où il compte sur le fait qu'elle soit une fille pour qu'elle s'occupe du bébé. Bon d'ailleurs il y a des remarques de la jeune fille à ce sujet :) Je me demande où il est passé ensuite car, bien sûr, à moins que ma mémoire me fasse défaut, on n'en entend plus parler dans la trilogie. Mais bon je suppose qu'on le reverra dans le tome suivant de cette trilogie-là et qui se passera 10 ans après À la croisée des mondes.

J'ai mis un peu plus de temps à apprécier Alice. Au début, je la trouvais rébarbative et peut-être un peu sotte car c'était l'image qu'elle donnait, mais ensuite on a une toute autre vision d'elle et elle devient également attachante. Elle aussi, je me demande où elle est passée 10 ans plus tard.

Et puis j'adore évidemment les daemons, Pantalaimon bien sûr, tout petit comme Lyra, mais aussi Asta, celui de Malcolm ou encore Ben celui d'Alice. Maintenant on sait, bien sûr, ce que sont les Daemons par rapport aux humains et leurs relations sont d'autant plus touchantes. En revanche, et je ne sais pas si on le savait, j'avais oublié que les Daemons étaient du sexe opposé à leur humain (féminin quand l'humain est masculin et vice-versa) et que les daemons des enfants n'avaient pas de forme fixe et pouvaient prendre l'apparence de n'importe quel animal et se fixaient à la fin de l'adolescence. L'interaction des daemons de Malcolm, Alice et Lyra donne souvent lieu à de jolies scènes et certaines amusantes. Le jour où l'auteur a eu l'idée de les créer, il a eu une riche idée :)

J'ai beaucoup aimé d'autres personnages comme Hannah Relf, une scientifique ou encore Lord Asriel, le père de Lyra, toujours séduisant et mystérieux. On croise également Mrs Coulter la mère du bébé... Et puis il y a un vrai méchant, Bonneville et sa daemon hyène. Je dois dire que ces deux personnages m'ont dégoûtée, notamment Bonneville.

Et la Belle Sauvage, le bateau de Malcolm est presque un personnage à part entière :)

J'avais lu la trilogie en français et j'ai donc découvert la plume originale de l'auteur avec cette Belle Sauvage et je dois dire que son style est très agréable à lire. Pas vraiment difficile en anglais. C'est à destination des enfants, bien sûr mais ce n'est pas infantile pour autant. Et il y a des moments assez terrifiants. J'adore toujours le côté un peu steampunk avec les Aléthiomètres et les dirigeables. Et la magie est bien présente. J'ai eu des réserves sur le boat trip entrepris par Malcolm et Alice mais le fait est que les "tableaux" que parcourent les enfants sont inventifs et intéressants. Dans la trilogie, il était difficile de dater l'époque à laquelle se passait les romans. Avec le tome 2 il me semble qu'on était plus ou moins à notre époque moderne (années 90-2000). La Belle Sauvage donnerait à penser qu'on est dans les années 50-60. En tout cas, ça se passe après (bien après ?) 1933.

En conclusion, je suis ravie d'avoir retrouvé cet univers, les daemons, la petite Lyra et Pantalaimon et d'avoir fait connaissance avec le gentil Malcolm. J'ai préféré la première moitié du roman à la seconde mais dans l'ensemble, ce fut une très bonne lecture. Et ça m'a donné très envie de relire la trilogie d'À la croisée des mondes en anglais d'ici la sortie de la suite de La Belle Sauvage en octobre prochain et qui se passera 10 ans après la trilogie. En attendant, si vous voulez retrouver aussi cette univers, ses daemons si attachants et savoir si Malcolm arrivera à protéger la petite Lyra des méchants qui veulent se l'approprier ou découvrir si on en apprend davantage sur la Poussière, lisez-cette Belle Sauvage !

Note :



Ce roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
4/13

du Challenge Read in English 2018-2019 
que j'organise
10,5

du Challenge de Licorne
SFFF : 6/9
Total 11/18
Point bonus pour le livre : 1

du Challenge Jeunesse/Young Adulte de Mutinelle
3/10

et enfin du Challenge des pavés de Gribouille
2
livre grand format de + de 400 pages : 5 points

25 mars 2019

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (309)


Bonjour ! Voilà plusieurs semaines que je n'ai pas fait de C'est lundi, depuis le 18 février exactement, car soit j'étais très occupée, soit je n'avais pas grand chose à raconter. Mais aujourd'hui, allez, je vous retrouve dans ce rendez-vous créé par Mallou puis géré par Galleane et, maintenant repris par Camille de I Believe in Pixie Dust.

- Ces cinq dernières semaines, j'ai d'abord fini La Belle Sauvage, The Book of Dust (Le Livre de la Poussière), le préquel de À la croisée des mondes de Philip Pullman, que j'ai trouvé très bien mais j'ai préféré la première moitié à la seconde. Puis j'ai lu La mémoire fantôme, le tome 2 de Lucie Hennebelle de Franck Thilliez, que j'ai énormément aimé et j'ai aussi lu A Second Chance, le tome 3 des Chroniques de St Mary's de Joli Taylor qui a été pratiquement un coup de coeur. J'ai aussi lu la nouvelle qui suivait, Roman History. Et enfin, j'ai commencé En quête de vengeance, le tome 3 du Fou et l'Assassin de Robin Hobb.


- Aujourd'hui, je lis donc En quête de vengeance et je suis ravie de retrouver Fitz, le Fou, Abeille, même si leurs histoires sont dramatiques. J'en suis à 25 % et je me régale.


- Cette semaine, je vais d'abord finir En quête de vengeance puis je pense lire No Mercy, le tome 19 du Dark-Hunterverse de Sherrilyn Kenyon. J'hésite encore donc on verra bien lundi prochain ce que j'aurai choisi.


Bonne semaine !

24 mars 2019

Les Indestructibles 2 de Brad Bird

Titre original : The Incredibles 2

Résumé :
Alors que les super-héros sont toujours illégaux et qu'un combat contre the Underminer a eu des conséquences catastrophiques, un homme d'affaires propose un travail à Helène afin de redorer le blason des super-héros et les faire enfin accepter. Elle accepte et c'est à Bob que revient la tâche de s'occuper de la famille et notamment du bébé...




Mon avis :
J'étais allée voir le premier Indestructibles au cinéma avec les enfants à sa sortie en 2004 mais je me rappelle qu'il ne m'avait pas passionnée. Cependant, quand le 2e est sorti, je comptais bien le voir, car j'adore les dessins animés :D et c'est ce que j'ai fait il y a quelques semaines. Et je l'ai trouvé bien sympa à voir.

Bon j'avoue que je n'avais plus aucun souvenir du premier film. À part les personnages (surtout Edna) et encore, j'avais complètement oublié le bébé. Mais cela ne m'a pas gênée pour regarder ce 2e film. Qui apparemment est la suite directe du premier puisque à la fin les Indestructibles se retrouvaient face à l'ennemi qu'ils combattent au début du 2. Merci Wikipedia pour ce rappel. Que j'aurais dû lire AVANT de voir le 2 et non pas après ! :D

Bref, ce dessin animé est plein d'action, ça me fait toujours penser à No Ordinary Family, la série télé sortie il y a quelques années et qui parlait aussi d'une famille de super-héros et qui pour le coup m'avait fait penser à l'époque au film 1 quand elle a été diffusée. Vous suivez ? :)

Là où le 2 est sympa c'est de voir les rôles inversés dans la famille. Madame travaille pendant que monsieur s'occupe des enfants et se rend compte que ce n'est pas tous les jours facile. Quand on est femme et mère, c'est savoureux à voir. :)

Pour le reste, l'intrigue est assez bateau (no pun intended) et j'avais deviné en grande partie le méchant de l'histoire. Je dis en grande partie car je pensais qu'ils étaient deux mais j'ai eu du nez à 50 % :)

Les personnages sont sympas, je suis ravie que le personnage d'Helène soit mis en avant. Et c'est marrant de voir ce grand et fort papa Parr avec son bébé. D'ailleurs les scènes avec le petit sont très très drôles et ce sont pratiquement les meilleurs moments du film. Les deux autres enfants sont plus classiques, étant l'un pré-ado (Dash, je ne connais pas son prénom en français) et l'autre, Violet, en pleine adolescence. Craig T. Nelson et Holly Hunter reprennent leurs rôles des parents, ainsi que l'actrice qui jouait Violet. C'est un autre acteur qui double le fils.  Samuel L. Jackson double toujours Frozone et c'est Brad Bird himself qui double Edna comme dans le premier. Et chez les nouveaux personnages, Bob Odenkirk (Better Call Saul) et Catherine Keener double l'homme d'affaires qui emploie Helène, et sa soeur.

Brad Bird est connu pour ses réalisations Pixar dont, outre les deux Indestructibles, Ratatouille et le Géant de fer mais il a aussi réalisté Tomorrowland (avec George Clooney) et Mission Impossible. Visuellement, cet Indestructibles est magnifique. Et le film est bien rythmé et l'on ne s'ennuie pas.

En conclusion, même si le premier Indestructibles ne m'avait pas convaincue à l'époque, je suis très contente d'avoir vu ce 2e opus qui fait passer un bon moment et permet de voir un échange de rôle au sein de la famille Parr et c'est très amusant à voir. Tout comme il est amusant de voir Jack Jack, le bébé, faire usage de ses pouvoirs. Après, le reste du film n'est pas très original. Mais c'est difficile de faire du neuf en matière d'histoire de Super-héros, ce sont toujours des gentils contre des méchants :) Alors si vous voulez voir tout cela et savoir qui est le méchant de l'histoire et surtout savoir si les super-héros seront enfin réhabilités dans le monde des Parr, regardez-le.

Note :



Vu en version originale anglaise, sous-titrée en anglais

Ce film fait partie du Top 250 de Seriebox
3/12
226/250

du Mini Challenge Animation
1/6
36/50

et du Mini Challenge Aventure

1/3
48/50

et du Film de la Semaine 2019 de Benji
12/52
et il me valide la Consigne de la semaine 4
puisqu'il fallait voir un film d'animation
4/52

17 mars 2019

Les courants fourbes du lac Tai, Une enquête de l'inspecteur Chen, tome 7 de Qiu Xiaolong

Titre original : Don't Cry, Tai Lake

Résumé :
Grâce au secrétaire général du comité de discipline du Parti, Zhao, l'inspecteur principal Chen, est amené à passer une semaine de vacances dans un centre luxueux sur les bords du magnifique lac Tai, à Wuxi. Quand il rencontre la belle Shanshan, militante écologique qui ne le laisse pas indifférent, elle lui apprend que le lac est pollué par les usines. Et quand le directeur de l'une des usines est assassiné, les soupçons se portent bien évidemment sur la jeune femme et un autre activiste...



Mon avis :
Vous qui lisez mon blog régulièrement savez que j'aime beaucoup les enquêtes de l'inspecteur Chen, non seulement pour le regard porté sur la Chine en pleine évolution dans les années 90-2000 ou la gastronomie qui nous fait saliver (ou pas) mais aussi et surtout pour son inspecteur-poète et sa façon bien à lui de se mouvoir dans les méandres de l'administration ou la politique chinoise, arrivant à se faire bien voir de certains hauts dignitaires tout en cultivant un certain non conformisme. Et je dois dire que j'ai particulièrement aimé ce 7e opus qui change un peu des précédents.

La série est déjà sortie de Shanghai pour aller enquêter dans les campagnes, voire Pékin dans le tome précédent et même les États-Unis il y a quelques tomes. Mais là j'ai trouvé qu'avoir planté le décor de son tome autour de ce lac lui conférait une atmosphère particulière. Peut-être parce que Chen y rencontre la jolie Shanshan et peut-être parce que ça lui donne plus que jamais l'âme d'un poète...

Pourtant, ce lac Tai n'a rien d'idyllique avec ses eaux ultra polluées. Et je trouve bien que l'auteur s'attaque au problème de l'environnement en Chine. Car on connaît surtout le côté industriel du pays, je l'ai moi-même testé pour vous lors d'un séjour il y a 10 ans où à Xian (là où il y a l'armée de soldats en terre cuite), l'air était noir de particules dès le matin, beaucoup plus qu'à Pékin, pourtant déjà bien polluée. Bref, c'est intéressant que la lutte en faveur de l'environnement soit abordé, malgré les embûches et les intérêts de certaines compagnies.

J'ai d'ailleurs eu l'impression que le roman avait fait un bond d'une dizaine d'années par rapport aux précédents. Les premiers livres se passaient dans les années 90, avec la course au capitalisme à tout crin et là avec la démocratisation d'internet et des portables et la question de l'environnement, on se sent davantage dans les années 2000 voire 2010. Il faut dire qu'il s'est écoulé 12 ans entre la publication du premier et du 7e tome avec un trou de 3 ans avec le tome 6. Qiu Xiaolong a sans doute voulu réactualiser le contexte de sa saga, tout en conservant une trame plus linéaire pour ses personnages qui n'ont pas pris 12 ans, eux :)

Le côté policier et enquête est presque anecdotique. Mais il est intéressant à suivre, même si le coupable n'est ni surprenant ni original. Mais il permet de voir la police locale en action et le côté assez effrayant de la Sécurité Intérieure.

Et puis il y a aussi tout ce qui concerne les privilèges accordés aux hauts dignitaires et l’obséquiosité de certains lorsque tu bénéficies de ces privilèges. Chen a beau sembler être un Chinois atypique et qui a du mal à rentrer dans le rang, le fait est qu'il apprécie malgré tout ces marques-là.

D'habitude dans ces romans, je salive beaucoup car Chen ou Yu mangent souvent et beaucoup. Ici, c'est toujours le cas mais moins que les autres fois. C'est vraiment le côté poésie qui est mis en avant, avec de nombreux passages où Chen cite de la poésie ou en écrit. Et j'adore vraiment ce côté-là de cette saga.

Dans le tome précédent, Chen tirait un trait sur son histoire avec Lin son amour de jeunesse. Et même si je serai toujours team Catherine, l'agente du FBI qui avait su toucher son coeur il y a quelques années, cela me fait plaisir de le voir  s'intéresser à une jeune femme, même si l'histoire est éphémère. Mais c'est quand il est romantique que Chen est le plus intéressant :) Bon il n'y a pas que ce côté-là de Chen dans le roman, ses capacités de fin policier sont aussi bien mises en avant.

Shanshan est un personnage intéressant et attachant. Outre son travail et ses prises de position en faveur de l'environnement, pas faciles à mener dans ce pays, vous imaginez bien, c'est une belle personne, vive et lumineuse. J'aurais aimé qu'elle fasse un plus long bout de chemin avec notre policier préféré. Mais qui sait...

Comme l'histoire se passait à 1h de Shanghai, je me suis dit qu'on ne verrait pas Yu et pourtant, l'auteur a trouvé le moyen de l'intégrer à l'histoire, avec sa femme, pour mon plus grand plaisir car je les aime beaucoup tous les deux.

J'aime beaucoup le style de l'auteur ou plutôt la traduction de Fanchita Gonzales Battle, qui, à priori est la traductrice de Qiu Xiaolong depuis le début. J'aime le rythme donné à l'ensemble cette espèce de langueur toute chinoise mais pas ennuyeuse pour un sou. Et je râle souvent sur les traductions des titres de romans mais là, je dois dire que j'adore la façon dont le titre a été traduit, même si le titre d'origine, Don't Cry, Tai Lake était très beau (et surtout super triste). Mais Les courants fourbes du lac Tia, c'est génial comme traduction.

En conclusion, cette 7e enquête de l'inspecteur Chen est un excellent opus que j'ai vraiment énormément aimé. Je ne sais pas ce qu'il avait de plus que certains autres mais j'ai aimé l'ambiance, l'histoire, le côté poétique et romantique, les thèmes abordés, comme la pollution et la défense de l'environnement et le fait qu'il changeait un peu. Et puis voir Chen attiré par Shanshan était joli à voir. Alors si vous voulez voir tout cela et découvrir, accessoirement, qui a tué le directeur d'une usine connue pour polluer ce lac Tai et qui le dénature, lisez-le.

Note :



Ce roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
3/13

et du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
7

et du Challenge de Licorne
T/P : 5/9
Total 10/18
Point bonus pour le livre : 1

12 mars 2019

Les uns et les autres de Claude Lelouch

Avec Robert Hossein, Nicole Garcia, James Caan, Joséphine Chaplin, Daniel Olbrychski, Jacques Villeret, Francis Huster, Richard Bohringer, Ginette Garçin, Evelyne Bouix, Jorge Donn, Macha Méril, Raymond Pellegrin, Alexandra Stewart, Jean-Pierre Kalfon, Paul Préboist, Marthe Villalonga, Fanny Ardant, Rita Peelvoorde, Jean-Claude Brialy, Manuel Gelin, Bernard Pierre Donnadieu, Christophe Bourseiller, Féodor Atkine, Candice Patou, Nicole Croisille, Jean-Claude Bouttier, Eva Darlan, Charles Gérard et Sharon Stone.
Résumé :
De 1938 à 1980, la vie de plusieurs familles, françaises, allemande, américaines et russe, toutes marquées par la musique et les drames de la guerre...








Mon avis :
J'adore Les uns et les autres ! Je n'avais pas encore 18 ans quand le film est sorti en mai 1981 et que je suis allée voir cette énorme fresque familiale, sentimentale et musicale de presque 3h au cinéma. Je l'ai vu ensuite plusieurs fois, au ciné, à la télé, j'ai écouté la bande originale à en savoir les chansons par coeur et quand il est passé à la télé début février lors d'un hommage à Michel Legrand décédé quelques jours auparavant, on s'est jetés dessus avec mon mari (il adore aussi) et même si cela faisait au moins 30 ans que je ne l'avais pas revu, dès les premières images, j'ai fredonné les chansons, été émue au possible et j'ai même pleuré comme une madeleine maintes fois.

Il faut dire que ce film est un vrai mélo de bout en bout car les histoires des 4 familles et annexes qu'il raconte ne sont pas drôles du tout. Même s'il y a des moments où l'on sourit, bien sûr. Mais dans l'ensemble, avec les horreurs de la seconde guerre mondiale, les traumatismes qu'elle a engendrée pour toutes les parties et tous les pays, le retour de la guerre d'Algérie ensuite et j'en passe, il y a matière à faire pleurer dans les chaumières.

Même si je connais le film presque par coeur, j'ai encore été happée par l'émotion qu'il m'a procurée et j'ai surtout constaté combien il y a de scènes emblématiques. Ce serait difficile de toutes les nommer mais je pense par exemple aux jumeaux américains qui se battent constamment, le personnage d’Évelyne qui se fait tondre à la guerre, celui de Jorge Donn qui fait défection à l'aéroport pour rejoindre l'amour et l'occident, Villeret qui pète les plombs et vire toutes les filles de la soirée d'anniversaire de Huster, le visage de Joséphine Chaplin quand elle chante et bien sûr tout ce qui touche à la déportation des Français et notamment du couple joué par Hossein et Garcia, la scène terrible du train, le retour de la jeune femme à la fin de la guerre, les numéros de cabaret et j'en passe.

Et puis il y a bien sûr ce numéro du Boléro de Ravel, remis au goût du jour et sublimement dansé par Jorge Donn. Et qui est la quintessence de tout le film, où si l'on pouvait se demander quel lien avaient tous ces gens trouve sa réponse dans ce magnifique moment.

Vous avez sûrement remarqué que j'ai mis une grande partie des acteurs jouant dans le film et j'en ai sûrement oublié. Les uns et les autres compte pratiquement tous les acteurs emblématiques de la fin des années 70, notamment la génération des Huster, Villeret, Garcia, Bohringer (ça fait bizarre de le voir tout jeune) etc.... Bon il n'y a pas Deneuve, Depardieu, Adjani et quelques autres (je pensais à Nathalie Baye mais, même si elle tournait depuis quelques année, elle commençait juste à percer) mais on y retrouve quand même pas mal de monde. Et ils sont tous géniaux. J'adore Rita Poolveerde et sa petite frimousse, qui joue la danseuse russe, puis sa petite-fille, j'adore Jorge Donn (mort dans les années 90) et bien sûr il y a mon éternel Joffrey de Peyrac, Robert Hossein, dont j'ai été très étonnée d'apprendre qu'il a maintenant 91 ans. Et Lelouch réunit le couple fétiche des Dames de la côte, Fanny Ardant et Francis Huster<3 18="" 22="" 2e="" 38="" :="" a="" allen.="" ans="" apr="" avais="" avoue="" bon="" bouclettes="" br="" c="" comme="" compagne="" craquant="" crush="" dans="" de="" du="" est="" et="" eu="" faut="" figuration="" film.="" fin="" g="" glen="" gros="" haut="" il="" j="" je="" jeune="" l="" la="" le="" lin="" maintenant="" manuel="" memories="" mes="" moi="" muet="" nbsp="" noter="" plus="" poque="" pour="" pr="" presque="" pris="" que="" r="" s="" sa="" sence="" ses="" sharon="" son="" sourire="" sr="" stardust="" stone="" tait="" toute="" un="" vous="" woody="">. Et puis il y a Manuel Gélin pour lequel j'ai eu un crush à cet époque-là (hey j'avais 18 ans et lui n'était pas beaucoup plus vieux !) :)

Bon on peut critiquer les films de Lelouch mais il faut avouer qu'il sait les réaliser. Ça virevolte, bien sûr, hein c'est du Lelouch mais c'est sincère et plein d'émotions. On sent que le réalisateur aime ses histoires et adorent ses acteurs. Et puis il y a bien sûr la musique et les chansons de Francis Lai et Michel Legrand que l'on chantonne encore des décennies après...

En conclusion, je pense que ce film peut paraître vieillot aux jeunes générations mais pour moi c'est un de mes films fétiches car il contient tout ce que j'aime dans le cinéma, des émotions, des scènes emblématiques, des acteurs qui le sont tout autant et une bande-son et des chansons que personne n'a oubliées. Alors si vous aussi voulez découvrir le destin des uns et des autres, ou revivre ce magnifique Boléro de Ravel, regardez-le.

Note :
++


Le film fait partie du Film de la Semaine 2019 de Benji
11/52