Titre original : Don't Cry, Tai Lake
Résumé :
Mon avis :
Résumé :
Grâce au secrétaire général du comité de discipline du Parti, Zhao, l'inspecteur principal Chen, est amené à passer une semaine de vacances dans un centre luxueux sur les bords du magnifique lac Tai, à Wuxi. Quand il rencontre la belle Shanshan, militante écologique qui ne le laisse pas indifférent, elle lui apprend que le lac est pollué par les usines. Et quand le directeur de l'une des usines est assassiné, les soupçons se portent bien évidemment sur la jeune femme et un autre activiste...
Mon avis :
Vous qui lisez mon blog régulièrement savez que j'aime beaucoup les enquêtes de l'inspecteur Chen, non seulement pour le regard porté sur la Chine en pleine évolution dans les années 90-2000 ou la gastronomie qui nous fait saliver (ou pas) mais aussi et surtout pour son inspecteur-poète et sa façon bien à lui de se mouvoir dans les méandres de l'administration ou la politique chinoise, arrivant à se faire bien voir de certains hauts dignitaires tout en cultivant un certain non conformisme. Et je dois dire que j'ai particulièrement aimé ce 7e opus qui change un peu des précédents.
La série est déjà sortie de Shanghai pour aller enquêter dans les campagnes, voire Pékin dans le tome précédent et même les États-Unis il y a quelques tomes. Mais là j'ai trouvé qu'avoir planté le décor de son tome autour de ce lac lui conférait une atmosphère particulière. Peut-être parce que Chen y rencontre la jolie Shanshan et peut-être parce que ça lui donne plus que jamais l'âme d'un poète...
Pourtant, ce lac Tai n'a rien d'idyllique avec ses eaux ultra polluées. Et je trouve bien que l'auteur s'attaque au problème de l'environnement en Chine. Car on connaît surtout le côté industriel du pays, je l'ai moi-même testé pour vous lors d'un séjour il y a 10 ans où à Xian (là où il y a l'armée de soldats en terre cuite), l'air était noir de particules dès le matin, beaucoup plus qu'à Pékin, pourtant déjà bien polluée. Bref, c'est intéressant que la lutte en faveur de l'environnement soit abordé, malgré les embûches et les intérêts de certaines compagnies.
J'ai d'ailleurs eu l'impression que le roman avait fait un bond d'une dizaine d'années par rapport aux précédents. Les premiers livres se passaient dans les années 90, avec la course au capitalisme à tout crin et là avec la démocratisation d'internet et des portables et la question de l'environnement, on se sent davantage dans les années 2000 voire 2010. Il faut dire qu'il s'est écoulé 12 ans entre la publication du premier et du 7e tome avec un trou de 3 ans avec le tome 6. Qiu Xiaolong a sans doute voulu réactualiser le contexte de sa saga, tout en conservant une trame plus linéaire pour ses personnages qui n'ont pas pris 12 ans, eux :)
Le côté policier et enquête est presque anecdotique. Mais il est intéressant à suivre, même si le coupable n'est ni surprenant ni original. Mais il permet de voir la police locale en action et le côté assez effrayant de la Sécurité Intérieure.
Et puis il y a aussi tout ce qui concerne les privilèges accordés aux hauts dignitaires et l’obséquiosité de certains lorsque tu bénéficies de ces privilèges. Chen a beau sembler être un Chinois atypique et qui a du mal à rentrer dans le rang, le fait est qu'il apprécie malgré tout ces marques-là.
D'habitude dans ces romans, je salive beaucoup car Chen ou Yu mangent souvent et beaucoup. Ici, c'est toujours le cas mais moins que les autres fois. C'est vraiment le côté poésie qui est mis en avant, avec de nombreux passages où Chen cite de la poésie ou en écrit. Et j'adore vraiment ce côté-là de cette saga.
Dans le tome précédent, Chen tirait un trait sur son histoire avec Lin son amour de jeunesse. Et même si je serai toujours team Catherine, l'agente du FBI qui avait su toucher son coeur il y a quelques années, cela me fait plaisir de le voir s'intéresser à une jeune femme, même si l'histoire est éphémère. Mais c'est quand il est romantique que Chen est le plus intéressant :) Bon il n'y a pas que ce côté-là de Chen dans le roman, ses capacités de fin policier sont aussi bien mises en avant.
Shanshan est un personnage intéressant et attachant. Outre son travail et ses prises de position en faveur de l'environnement, pas faciles à mener dans ce pays, vous imaginez bien, c'est une belle personne, vive et lumineuse. J'aurais aimé qu'elle fasse un plus long bout de chemin avec notre policier préféré. Mais qui sait...
Comme l'histoire se passait à 1h de Shanghai, je me suis dit qu'on ne verrait pas Yu et pourtant, l'auteur a trouvé le moyen de l'intégrer à l'histoire, avec sa femme, pour mon plus grand plaisir car je les aime beaucoup tous les deux.
J'aime beaucoup le style de l'auteur ou plutôt la traduction de Fanchita Gonzales Battle, qui, à priori est la traductrice de Qiu Xiaolong depuis le début. J'aime le rythme donné à l'ensemble cette espèce de langueur toute chinoise mais pas ennuyeuse pour un sou. Et je râle souvent sur les traductions des titres de romans mais là, je dois dire que j'adore la façon dont le titre a été traduit, même si le titre d'origine, Don't Cry, Tai Lake était très beau (et surtout super triste). Mais Les courants fourbes du lac Tia, c'est génial comme traduction.
En conclusion, cette 7e enquête de l'inspecteur Chen est un excellent opus que j'ai vraiment énormément aimé. Je ne sais pas ce qu'il avait de plus que certains autres mais j'ai aimé l'ambiance, l'histoire, le côté poétique et romantique, les thèmes abordés, comme la pollution et la défense de l'environnement et le fait qu'il changeait un peu. Et puis voir Chen attiré par Shanshan était joli à voir. Alors si vous voulez voir tout cela et découvrir, accessoirement, qui a tué le directeur d'une usine connue pour polluer ce lac Tai et qui le dénature, lisez-le.
Note :
Pourtant, ce lac Tai n'a rien d'idyllique avec ses eaux ultra polluées. Et je trouve bien que l'auteur s'attaque au problème de l'environnement en Chine. Car on connaît surtout le côté industriel du pays, je l'ai moi-même testé pour vous lors d'un séjour il y a 10 ans où à Xian (là où il y a l'armée de soldats en terre cuite), l'air était noir de particules dès le matin, beaucoup plus qu'à Pékin, pourtant déjà bien polluée. Bref, c'est intéressant que la lutte en faveur de l'environnement soit abordé, malgré les embûches et les intérêts de certaines compagnies.
J'ai d'ailleurs eu l'impression que le roman avait fait un bond d'une dizaine d'années par rapport aux précédents. Les premiers livres se passaient dans les années 90, avec la course au capitalisme à tout crin et là avec la démocratisation d'internet et des portables et la question de l'environnement, on se sent davantage dans les années 2000 voire 2010. Il faut dire qu'il s'est écoulé 12 ans entre la publication du premier et du 7e tome avec un trou de 3 ans avec le tome 6. Qiu Xiaolong a sans doute voulu réactualiser le contexte de sa saga, tout en conservant une trame plus linéaire pour ses personnages qui n'ont pas pris 12 ans, eux :)
Le côté policier et enquête est presque anecdotique. Mais il est intéressant à suivre, même si le coupable n'est ni surprenant ni original. Mais il permet de voir la police locale en action et le côté assez effrayant de la Sécurité Intérieure.
Et puis il y a aussi tout ce qui concerne les privilèges accordés aux hauts dignitaires et l’obséquiosité de certains lorsque tu bénéficies de ces privilèges. Chen a beau sembler être un Chinois atypique et qui a du mal à rentrer dans le rang, le fait est qu'il apprécie malgré tout ces marques-là.
D'habitude dans ces romans, je salive beaucoup car Chen ou Yu mangent souvent et beaucoup. Ici, c'est toujours le cas mais moins que les autres fois. C'est vraiment le côté poésie qui est mis en avant, avec de nombreux passages où Chen cite de la poésie ou en écrit. Et j'adore vraiment ce côté-là de cette saga.
Dans le tome précédent, Chen tirait un trait sur son histoire avec Lin son amour de jeunesse. Et même si je serai toujours team Catherine, l'agente du FBI qui avait su toucher son coeur il y a quelques années, cela me fait plaisir de le voir s'intéresser à une jeune femme, même si l'histoire est éphémère. Mais c'est quand il est romantique que Chen est le plus intéressant :) Bon il n'y a pas que ce côté-là de Chen dans le roman, ses capacités de fin policier sont aussi bien mises en avant.
Shanshan est un personnage intéressant et attachant. Outre son travail et ses prises de position en faveur de l'environnement, pas faciles à mener dans ce pays, vous imaginez bien, c'est une belle personne, vive et lumineuse. J'aurais aimé qu'elle fasse un plus long bout de chemin avec notre policier préféré. Mais qui sait...
Comme l'histoire se passait à 1h de Shanghai, je me suis dit qu'on ne verrait pas Yu et pourtant, l'auteur a trouvé le moyen de l'intégrer à l'histoire, avec sa femme, pour mon plus grand plaisir car je les aime beaucoup tous les deux.
J'aime beaucoup le style de l'auteur ou plutôt la traduction de Fanchita Gonzales Battle, qui, à priori est la traductrice de Qiu Xiaolong depuis le début. J'aime le rythme donné à l'ensemble cette espèce de langueur toute chinoise mais pas ennuyeuse pour un sou. Et je râle souvent sur les traductions des titres de romans mais là, je dois dire que j'adore la façon dont le titre a été traduit, même si le titre d'origine, Don't Cry, Tai Lake était très beau (et surtout super triste). Mais Les courants fourbes du lac Tia, c'est génial comme traduction.
En conclusion, cette 7e enquête de l'inspecteur Chen est un excellent opus que j'ai vraiment énormément aimé. Je ne sais pas ce qu'il avait de plus que certains autres mais j'ai aimé l'ambiance, l'histoire, le côté poétique et romantique, les thèmes abordés, comme la pollution et la défense de l'environnement et le fait qu'il changeait un peu. Et puis voir Chen attiré par Shanshan était joli à voir. Alors si vous voulez voir tout cela et découvrir, accessoirement, qui a tué le directeur d'une usine connue pour polluer ce lac Tai et qui le dénature, lisez-le.
Note :
Ce roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
3/13
et du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
7
et du Challenge de Licorne
T/P : 5/9
Total 10/18
Point bonus pour le livre : 1
L'on retrouve certains personnages de cet opus dans le tout dernier volume des enquêtes de l'inspecteur Chen.
RépondreSupprimerMerci pour ta participation.
@Sharon, Ah super, merci pour l'info ! Et pour ton commentaire !
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