29 mars 2011

Challenge Fang's addict


Choukette organise un challenge auquel je n'ai pas su résister !

¤ Le but est simple : lire un maximum de livres sur les vampires et les chroniquer, sur une période déterminée.

¤ Sont admis tous les livres ayant pour héros et/ou personnage secondaire un ou plusieurs vampires. Les comics, BD et manga sont aussi acceptés.

¤ Le challenge commence dès l'inscription et prendra fin le 31 mars 2012. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 30 avril 2011.

¤ Tous les 2 mois, Choukette fera un bilan regroupant vos lectures et chroniques.



Et si vous vous demandez ce que signifie "Fang", ce sont les crocs (des vampires) ! En tout cas, vu que je lis pas mal de bit-lit et autres, je ne devrais pas avoir de mal à faire ce challenge ! ^^

28 mars 2011

La secte maudite, L'assassin royal, tome 8 de Robin Hobb

Titre original : Fool's Errand (The Tawny man - Part 1)

Résumé :
Le Fou et Fitz, sous les identités de Sire Doré et de son valet Tom Blaireau, accompagnés de la Grand-Veneuse, Laurier, s'élancent à la recherche de Devoir qui a disparu. Le retrouver et le ramener ne sera pas chose aisée d'autant que certains ont d'autres plans le concernant et Fitz va devoir encore affronter bien des périls et des chagrins afin de pouvoir accomplir sa mission...


Mon avis :
Je ne vais pas être très originale par rapport au tome 7 lu il y a un mois exactement puisque j'ai aussi adoré ce tome-là ! Robin Hobb n'en finit pas de m'enchanter avec sa saga et de me faire passer par toutes sortes d'émotions. On frémit, on vibre, on pleure, on s'offusque et pendant ce temps-là, Fitz continue sa triste vie de bâtard royal qui jamais ne faillit à sa mission...

Nous avions quitté Fitz et le Fou s'élançant à la poursuite de Devoir, le prince héritier des Six-Duchés et qui avait disparu à 8 jours de ses fiançailles avec une princesse Outrillienne. Sous les identités de Sire Doré pour le Fou et de son valet Tom Blaireau pour Fitz, ils sont accompagnés de Laurier, la Grand-Veneuse de la reine Kettricken, qui ignore qui ils sont vraiment.
Après quelques jours de quête et grâce à Oeil-de-Nuit qui les a rejoints, ils vont retrouver la trace du Prince qui semble avoir été envoûté par une mystérieuse créature et que des adeptes du Vif et du Prince Pie veulent rallier à leur cause par des moyens extrémistes. Récupérer le prince, contre son gré qui plus est, ne va pas être chose facile d'autant plus que Fitz doit agir à couvert et ne pas révéler les liens particuliers qui l'unissent au jeune garçon.

Dans ce tome-là, on rentre vraiment dans le Vif du sujet (Ouais, je sais, elle est facile ! ^^) puisqu'on en apprend davantage sur cette magie et pas juste à travers les yeux de Fitz. On savait déjà qu'en dehors de ceux qui veulent pratiquer leur magie tranquillement, il y avait ces adeptes du prince Pie et qui ne rêvent que de rétablir un prince qui ait le Vif et peut importe les moyens, même les plus vils. Ici on voit très bien le côté obscur du Vif et qui souille la magie. Et c'est assez terrifiant ! Je pense qu'on n'en a pas fini avec cette "Secte maudite".

Pendant la première partie, on part à la recherche de Devoir, le prince et la quête est longue, pesante et prend pratiquement la moitié du livre. Quand je dis longue et pesante, ce n'est absolument pas pour nous, ce sont pour les personnages qui doivent affronter pas mal de choses et pour Fitz et le Fou donner le change vis à vis de Laurier. Ajoutez à cela un loup malade... on sent vraiment le poids du monde sur les épaules de Fitz.

Le reste du livre sera davantage placé sous le signe de l'action. Nos amis doivent récupérer le Prince et pour cela la bataille sera rude ! Je dois dire aussi qu'il y a des moments très intenses et dramatiques, je pense à un moment où Fitz manque basculer du côté obscur et où ses amis le regardent comme si c'était un étranger. La façon dont c'est écrit, j'avais le souffle qui me manquait. Et je ne parle pas d'autres moments tout aussi tragiques ou poignants, là, j'ai carrément versé ma larme !

Je ne vais pas en révéler plus mais sachez qu'encore une fois, Fitz ne sera pas épargné par les souffrances, par le fait qu'il doit taire sans arrêt qui il est, ce qu'il est et qu'on se méprend sans arrêt sur lui. Ça me fait de la peine pour lui ! Moi, je prendrais mon loup sous le bras et adieu je t'ai vu, je rentre dans ma chaumière ! Lui, il a la fidélité chevillée au corps, fidélité à sa reine, fidélité envers Umbre, envers le Fou et à cause de cela, il doit constamment se cacher des autres. Bien sûr, le Fou et Umbre savent qui il est vraiment mais je rêve qu'il rencontre une femme (Jinna par exemple) à qui il puisse parler franchement, dire qu'il est FitzChevalerie et non pas Tom Blaireau, valet méprisé par beaucoup.

Au cours du livre, Astérie a ces mots : "Je ne connais pas de chanson qui décrive existence plus triste que la tienne". Et je crois que la ménestrelle résume très bien Fitz en une seule phrase...

Quand au Fou, il passe pratiquement tout le livre dans la vêture de Sire Doré, ce qui en fait un personnage différent, moins sympathique et qui souffre, on le sent, de devoir jouer cette comédie, du moins vis à vis de Fitz/Tom. Oh mais que je l'aime aussi ce Fou ! :)

Nous découvrons un nouveau personnage en la personne de Devoir, le prince héritier et je dois dire que j'ai bien aimé toutes les scènes qu'il a avec Fitz. Nous, on connaît la relation particulière qui unit les deux personnages mais j'ai hâte de voir comment il va évoluer au contact de Fitz (si celui-ci s'occupe effectivement de sa formation) à qui il ressemble tant !

Je n'ai pas grand chose à dire sur Laurier qui n'est pas très marquante à mon avis. En revanche, je trouve que Jinna, qu'on voit pourtant à peine, est bien plus intéressante et me plaît beaucoup dans la façon dont elle parle à Fitz. Je sais bien que Fitz n'est pas voué au bonheur mais ces deux-là se rapprocheraient que ça me plairait beaucoup !

Le style de l'auteur est toujours aussi prenant et beau ! Je n'ai pas grand chose à rajouter par rapport à ce que je disais dans le tome 7 mais elle a une façon d'écrire qui émeut.

En conclusion, encore un excellent tome qui conclut brillamment le retour de Fitz à Castlecerf, même si c'est sous les oripeaux de Tom Blaireau ! Et si vous voulez savoir comment nos amis vont récupérer Devoir et quelles sont les vicissitudes qui attendent Fitz une fois de plus, lisez ce livre ! Quant à moi, je suis bien évidemment partante pour une LC sur le tome 9 !

Note :



C'est donc une lecture commune organisée par Ptiterolle avec Nienor, Minidou, Pikachu.

Ce livre fait aussi partie du Big Challenge Livraddict 2011
4/12

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (23)

Lundi est revenu et avec lui le joli rendez-vous de Mallou repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai lu Jack Spark, saison 3 - Hiver Nucléaire de Victor Dixen en 5 jours et j'ai commencé Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini.

- Aujourd'hui, je lis Les cerfs-volants de Kaboul. J'ai dépassé la moitié, j'aime beaucoup ce livre et cette histoire.

- Cette semaine, je finis Les cerfs-volants de Kaboul et je vais lire Le portail de la Sor'cière, les Bannis et Proscrits tome 4 de James Clemens. Ravie de retrouver les personnages attachants de cette histoire. C'est encore un pavé de 760 pages qui me tiendra bien jusqu'à lundi prochain !

Bonne semaine !

24 mars 2011

Destination... Cambodge






Evertkhorus nous emmène encore une fois pour une destination littéraire insolite, le Cambodge. Nous devions voter entre plusieurs choix : Pakistan, Corée du Sud, Thaïlande, Bangladesh et donc Cambodge et c'est donc ce pays qui est ressorti grand vainqueur de nos votes.

Comme d'habitude, il s'agit de lire un auteur du pays en question ou se passant dans le pays. Nous devrons avoir lu notre livre pour le 2 juillet prochain.

Pour tout vous dire, j'ai déjà choisi mon livre et il est même commandé ! Rendez-vous dans dans un peu plus de 3 mois pour découvrir mon choix !

Le voyage se fera en compagnie de Evertkhorus - Lynnae - Scor13 - Erato - achille49 - mimi54 - Véro - Touloulou.

23 mars 2011

The Social Network de David Fincher

avec Jesse Eisenberg, Justin Timberlake, Andrew Garfield

Résumé :
La création du réseau Facebook, d'une petite chambre d'étudiant à Harvard en 2003 aux bureaux de la Silicon Valley ou comment ce que fut la vengeance d'un geek plaqué par sa petite amie est devenu le plus grand réseau social au monde...




Mon avis :
Je n'ai pas pu voir ce film à sa sortie en octobre dernier et c'est grâce à ma fille et à son TPE que j'ai pu le voir si vite. En effet, son TPE (Travaux Personnels Encadrés) portait sur les réseaux sociaux et quelques jours avant sa présentation, elle m'a demandé de me le procurer afin de le voir. Ce que j'ai fait ! :) Et je dois dire que je suis ravie d'avoir vu ce film qui réussit à nous intéresser à la création de ce réseau social qu'on hait ou qu'on adore.

Nous sommes fin 2003 et Mark Zuckerberg, jeune étudiant à Harvard, se fait plaquer par sa petite amie. L'ayant mauvaise et ayant pas mal bu, il a dans l'idée de pirater le système informatique de Harvard et  de créer un réseau interne qui permettra aux étudiants de voter pour la plus belle fille du campus. Le réseau a du succès et les serveurs locaux saturent vite. Zuckerberg est réprimandé mais cette histoire lui a donné l'idée de créer un réseau social où l'on pourra avoir des "amis", partager des photos ou dire ce qu'il nous passe par la tête. Pour cela, il s'associe à Eduardo Savarin, un étudiant comme lui. Tout d'abord destiné à Harvard, puis aux universités de l'Ivy League, ce réseau social, devenu Facebook s'étend bientôt à toutes les universités américaines. Grâce aux relations de Sean Parker qui vient de revendre Napster, Facebook grandit, s'installe dans la Silicon Valley et devient accessible à tous. Le réseau social fait bientôt des jaloux et Zuckerberg se retrouve bientôt poursuivi par les jumeaux Winklevoss à qui il aurait piqué l'idée puis par Eduardo écarté sans ménagement du conseil d'administration par Sean Parker...

On aime ou pas Facebook mais le fait est que c'est devenu un phénomène incontournable ! Si Facebook était un état, il serait, en terme de population, le 3e pays au monde derrière la Chine et l'Inde avec ses plus de 500 millions d'utilisateurs (à l'été dernier). Et dire que cela fut créé pratiquement sur un malentendu, par un connard prétentieux qui ne supportait pas d'avoir été largué, dans une petite chambre d'étudiant avec 1000 dollars, moi je dis chapeau ! ^^

Avant d'aborder le film et concernant le réseau lui-même, je ne veux pas m'appesantir sur le côté Big Brother de la chose mais je dois dire que je suis très fan de Facebook (tout en étant lucide sur ses mauvais côtés). Je vis à l'étranger, j'ai des amis à l'étranger, j'ai un blog et FB est pour moi le moyen de me centraliser et de garder le contact avec tout le monde. Je trouve cela formidable ! Après effectivement, il faut garder à l'esprit que si vous ne protégez pas suffisamment votre compte ou si vous donnez accès à trop de monde, votre vie privée le devient nettement moins. Faut pas venir pleurer que votre boss trouve des photos de vous ou des statuts le concernant si vous laissez un libre accès  à votre profil comme j'en vois souvent de gens que je ne connais pas ! Je trouve l'idée de départ de ce réseau social sensationnelle mais il faut se méfier aussi des dérives et de notre propre insouciance...

Et pour en revenir au film, je l'ai trouvé vraiment prenant ! Pendant 2 h, Fincher arrive à nous intéresser à Mark Zuckerberg qui est, disons-le, un personnage franchement antipathique, du moins au début. Le film est fait de telle façon qu'on suit les différentes auditions où Zuckerberg est poursuivi et que l'histoire de FB est racontée sous forme de flashbacks. Et ça marche bien ! Contrairement au film précédent de Fincher, Zodiac, que j'ai vu récemment vous vous en souvenez peut-être, on ne s'ennuie pas une seconde ! Ça va vite, droit au but et c'est efficace.

Le vrai Mark Zuckerberg a dit à propos de ce film que les faits racontés étaient vrais mais que les caractères ne l'étaient pas forcément. J'espère pour lui que c'est vrai car si IRL il a l'air d'un garçon sympathique, c'est tout le contraire dans le film ! Le personnage est vraiment un mec imbuvable, condescendant et on a envie de lui mettre 3 claques pendant tout le film et de résilier notre compte facebook !  :D Ajoutez à cela qu'il parle comme une mitraillette et que ce fut vraiment difficile pour nous de suivre au début du film avec les sous-titres  (si bien que j'ai fini par ne plus les lire tellement ça allait vite) ! Mais sinon, le créateur est l'archétype du jeune nerd/geek, étudiant doué qui va trouvé The idée révolutionnaire et qui apparaît surtout comme un gamin dépassé par les événements ! Et on finit par plaindre ce type qui a créé un outil permettant de se faire des milliers d'amis et qui est finalement très seul...

Un personnage que j'ai beaucoup aimé c'est Eduardo Savarin, il n'a rien de particulier, c'est juste le gars qui a financé Zuckerberg dans la création de FB, qui a, en vain, cherché des mécènes avec ses pauvres contacts et qui s'est fait jeter comme un malpropre par Sean Parker quand Facebook est devenu ce qu'il est actuellement. Andrew Garfield lui donne une dimension touchante et très humaine.

Et je dis chapeau aux effets spéciaux concernant les jumeaux Winklevoss ! J'ai cru pendant la première demi-heure que c'était des vrais jumeaux (comme les jumeaux Weasley de Harry Potter !) mais comme j'avais déjà vu l'acteur dans des séries, j'ai regardé s'il avait un frère jumeau et j'ai vu que c'était le même acteur qui faisait les deux ! Donc bravo ! Concernant les personnages, ils sont un pur produit Wasp de l'Ivy League, beaux, grands, sportifs et qui digèrent mal que Zuckerberg ait créé ce réseau sans eux. Je n'ai pas très bien compris leurs griefs. A priori, Mark devait les aider à créer leur propre réseau et il a, en fait, créé FB tout seul (avec ses colocs à la technique) à la place. D'où les procès, à l'issue desquels ils ont reçu de l'argent... Ah Harvard, ton univers impitoyable ! :)

Je n'ai pas beaucoup accroché au personnage de Sean Parker, l'ex créateur de Napster. Certes, Napster représente un bon souvenir pour moi puisque c'est sur ce site que j'ai fourbi mes armes de vil pirate (entendez : j'ai téléchargé mes premières musiques avec un modem à 28K ! ^^) et j'en garde un souvenir attendri mais le type est vraiment désagréable. Je l'ai trouvé très arriviste en fait. Bien sûr, il a aidé Zuckerberg à développer FB de façon exponentielle mais j'ai l'impression qu'ensuite c'est un peu lui le patron. Ma question est : est-il toujours au board de facebook ? Quant l'acteur qui l'incarne, Justin Timberlake, le chéri de ces dames, ça va, il joue pas mal.

J'ai trouvé la mise en scène de Fincher très bien, très agréable et pêchue, on ne s'ennuie pas du tout.

En conclusion, un très bon biopic avec une mise en scène trépidante et des acteurs convaincants et si vous voulez savoir comment fut créé votre réseau social préféré et qui est Mark Zuckerberg, le plus jeune millionnaire au monde (détrôné depuis peu par un de ses ex-co-fondateurs, de quelques jours plus jeune que lui !) regardez ce film !

Note :



Vu en version originale sous-titrée.

22 mars 2011

Les dossiers Dresden, tome 3 : Tombeau ouvert de Jim Butcher

Titre original : Grave Peril

Résumé :
Après avoir affronté des mages et des loups-garous, Harry Dresden doit affronter des fantômes en colère et torturés qui s'attaquent à des gens proches de lui. Mais une menace plus insidieuse et personnelle semble se cacher derrière ces affaires et Harry pourrait bien y laisser sa peau ou son âme, cette fois-ci.



Mon avis :
Je vous ai déjà parlé de Harry Dresden à deux reprises ici et vous ai dit combien j'aimais ce héros d'Urban Fantasy. Blueverbena n'ayant pas souhaité organiser de lecture commune sur ce tome 3, c'est moi qui ai repris le flambeau et l'ai proposée. Je dois dire que je suis ravie de ce tome 3 qui est encore mieux que les deux précédents !

Pratiquement un an s'est passé depuis que Harry s'est débarrassé des monstrueux Hexenwulfen et après des affaires plutôt calmes (si tant est que frayer avec le surnaturel soit calme), voilà que Harry doit affronter soir après soir des fantômes qui mettent la pagaille dans tout Chicago. Aidé de Michael, chevalier de Dieu, il ne sait plus où donner de la tête, surtout que les spectres s'en prennent maintenant à ceux qui lui sont proches ! Et voilà que maintenant la marraine de Harry réclame son dû tandis que la reine des vampires a une dent contre lui ! Et pour couronner le tout, il doit gérer sa petite amie, Susan, qui a tendance à fourrer son nez là où il ne faut pas ! Bref, Harry a fort à faire et devra faire appel à tout son talent s'il veut se sortir de situations qui pourraient lui coûter sa vie et son âme...

Si le tome 2 était déjà bourré d'action, j'ai l'impression que ce n'est rien à côté de celui-ci ! Ça démarre au quart de tour et ça n'arrête pas pendant les 468 pages du livre ! Pas de repos pour notre magicien préféré qui se retrouve dans les situations les plus périlleuses et qui s'en sort d'extrême justesse grâce à ses pouvoirs qu'on découvre de plus en plus. Alors que dans le premier tome, on pouvait se demander si Harry avait réellement du talent et que le deux nous montrait un aperçu de ce qu'il était capable, ici, j'ai l'impression que si notre héros se laissait vraiment aller, il n'y aurait pas beaucoup de limites... Je ne veux pas trop en dévoiler mais je me dis heureusement que Harry est du bon côté ! ^^

J'ai bien aimé cette fois-ci qu'on s'éloigne encore plus du côté roman noir qu'avait le premier et moins le deuxième et qu'on n'entende plus parler de Marcone pour une fois ! En revanche, on pose un pied dans l'Outremonde et c'est bien intrigant ! ^^ Ça m'a beaucoup plu et j'ai hâte d'en voir un peu plus.

J'ai aussi beaucoup aimé qu'on découvre un peu plus le monde des vampires qu'on avait aperçu dans le tome 1, leurs codes, leurs us et coutumes qui font froid dans le dos. De plus, un retournement de situation rend tout cela bien intéressant...

Mais je ne veux pas en dire beaucoup plus car je ne veux pas dévoiler ce qui fait le plaisir de découvrir cette histoire...

Je trouve que Harry a de plus en plus une stature de héros. Dans le premier tome, il était plutôt, au contraire, un anti-héros, sexy et sympa certes, mais un peu loser sur les bords ! :) Là, depuis le dernier tome, je trouve qu'il a pris une grand assurance et surtout fait preuve d'humour en toute circonstance. Je dois dire que j'aime beaucoup son ton ironique et sarcastique, ses répliques qui font mouche et ce même dans les situations les plus critiques ! Il est extrêmement attachant et on a encore envie d'en savoir plus sur son passé, ses origines et tout ce qui concerne sa relation avec l'Outremonde.

J'ai beaucoup aimé Michael Carpenter (charpentier...), le chevalier de Dieu ! je ne crois pas forcément à sa quête ou son devoir mais j'ai trouvé que c'était un très bon personnage, droit dans ses bottes, qui est investi d'une mission, qui s'y tient, qui parle en direct au "Boss" et surtout, j'ai trouvé que c'était un très bon complément de Harry ! Je trouve qu'ils forment un duo formidable avec l'un qui est un peu tête brûlée (pas Michael) et l'autre qui le remet (ou du moins, essaie)  sur le droit chemin ! J'espère qu'on aura encore l'occasion de les revoir tous les deux car je trouve leurs échanges savoureux !

Un autre personnage qui m'a plu, c'est Thomas, le vampire. Il a un petit quelque chose qui fait que j'ai envie de le revoir dans d'autres tomes, et que, si à priori, il semble impossible que Michael, Harry et lui développent une amitié, moi, je la verrais bien et trouvent qu'ils formeraient un bon trio. J'espère que les prochains Dossiers me donneront raison !

Côté filles, je ne suis pas hyper fan de Susan que je trouve arriviste même si je pense que son amour est sincère. Son personnage prend une tournure intéressante dans ce tome, donc tant mieux mais je n'y suis pas très attachée. Quand à Murphy, que j'attends de voir se "rapprocher" de Harry, elle est pratiquement inexistante ici !

La marraine de Harry me glace les sangs ainsi que Bianca la reine des vampires. Je suppose qu'on aura l'occasion de les revoir.

Le style de l'auteur est peu recherché mais bourré d'humour. Harry a la grossièreté facile, les "fait chier", "salope", et autres "putain" fleurissent à toutes les pages mais c'est sa façon de s'exprimer ! Ça ne me dérange pas, c'est un homme, pas un chevalier de Dieu ! ^^

En conclusion, un excellent troisième tome sans temps mort et dont l'action est menée tambour battant avec un héros toujours aussi sympathique et charismatique qui rejoint Mercy Thompson dans mes héros de coeur dans ce genre. Et si vous voulez savoir comment Harry va arriver à se sortir de toutes les situations périlleuses voire critiques dans lesquelles il s'est jeté et à quoi ressemble sa marraine (indice : pas du tout une petite vieille charmante !), lisez ce tome 3 ! Quant à moi, je suis partante pour lancer une lecture commune sur le tome 4 !

Note :



C'est donc une lecture commune lancée par moi-même :) avec Yumiko, HecleaMorgouille, Taliesin, ZatounPenelope.Une session de rattrapage a été organisée le 22 avril avec Lexounet, Phooka, Petit-lips.

Et puisque j'ai dit des grossièretés dans mon article, je vais en profiter pour inaugurer le petit logo que Radicale avait gentiment mis à notre disposition dans ce cas-là ! ^^

21 mars 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (22)

Déjà le 22e rendez-vous de C'est lundi ! Que lisez-vous le rendez-vous de Mallou repris par Galleane !

- La semaine dernière, j'ai fini La secte maudite, le tome 8 de L'assassin royal de Robin Hobb, j'ai lu Blue Bloods (Vampires de Manhattant en français) de Melissa de la Cruz en VO et j'ai juste commencé Jack Spark, saison 3 - Hiver Nuclaire de Victor Dixen.

- Aujourd'hui, je lis Jack Spark, saison 3 - Hiver Nucléaire.

- Cette semaine, je vais déjà essayer de fini Jack Spark, c'est un pavé de 656 pages donc ça va me tenir une bonne partie de la semaine (mais à priori ça se lit assez vite) et je commencerai Les Cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini. Pas tout à fait le même genre mais j'ai hâte de le lire !

Bonne semaine !

17 mars 2011

Neverland de Marc Forster

Titre original : Finding Neverland
avec Johnny Depp, Kate Winslet, Freddie Highmore

Résumé :
1903, la dernière pièce de James M. Barrie est un flop et son mariage est ennuyeux. Il rencontre alors Sylvia Llewelyn Davies, une jeune veuve et ses quatre jeunes garçons. Une amitié réciproque naît entre la famille et le dramaturge qui va retrouver peu à peu son inspiration au contact de ces enfants si touchants. C'est pour eux et Sylvia qu'il va créer la pièce Peter Pan...

Mon avis :
J'étais passée complètement à côté de ce film à sa sortie, même si j'en avais entendu parler bien sûr, et je ne l'aurais jamais découvert sans le Ciné-club de Seriebox qui portait sur un film de Johnny Depp en février. C'est ce film qui a été choisi et comme il faisait également partie du Challenge Cinemania, je me suis dit pourquoi pas ! Et j'ai bien fait ! Car si cet épisode de la vie du créateur de Peter Pan est largement romancé, Marc Forster nous livre un très joli film, attachant et touchant servis par des enfants talentueux et des acteurs chevronnés.

1903, le Tout-Londres se presse au théâtre découvrir la dernière pièce du dramaturge James M. Barrie. Hélas, la pièce est un four et l'auteur a du mal à retrouver l'inspiration. Un jour qu'il se promène dans les allées de Kensington Gardens, il fait connaissance avec une jeune et jolie veuve, Sylvia Llewelyn Davies et ses quatre jeunes enfants, des garçons. Alors que le mariage de James M. Barrie bat de l'aile, son amitié envers Sylvia va faire jaser et la mère de Sylvia essaie de mettre des battons dans les roues à leurs rencontres. Mais, à leur contact, James va retrouver son inspiration et son âme d'enfant tandis qu'eux vont retrouver leur joie de vivre. S'inspirant des enfants, James va alors écrire sa pièce la plus célèbre, Peter Pan...

Ce genre de biographie un peu sucrée n'est habituellement pas ma tasse d'English Tea et je dois dire que Peter Pan me passe un peu au-dessus (j'ai vu le dessin animé quand j'étais petite, comme tout le monde ! ^^) mais là, je dois dire que j'ai vraiment été séduite. Il y a une sorte de charme suranné dans ce film, une joie de vivre malgré les vicissitudes de la vie qui fait qu'on est dedans de bout en bout. Le film est bien sûr un peu mélo et très romancé mais ça marche. Quand je dis que c'est romancé, c'est "qu'en vrai", Barrie a connu aussi le père des enfants qui est mort plus tard et qu'aucune romance n'a, à priori existé entre Barrie et Sylvia.

J'ai beaucoup aimé tout le processus de création de la pièce Peter Pan, sa présentation au public, la représentation chez les Davies, c'est plein de poésie et très touchant. J'ai même été très émue par ces deux dernières scènes.

Sinon, le film illustre bien les préjugés de l'époque, où il était fort mal vu qu'un homme et une femme soient simplement amis et où les rumeurs allaient bon train sur le fait que Barrie passe autant de temps avec une veuve qu'avec ses enfants... Situations qui seraient encore mal vues à notre époque, je pense... Alors qu'il n'aspirait en fait qu'à retrouver, lui aussi, une joie de vivre qui faisait défaut chez lui (à son domicile).

Il faut dire que je n'ai pas très bien compris le mariage de Barrie. Dès le début du film, James et son épouse semblent presque comme deux étrangers, qui ont des activités séparés et on ne sait pas très bien si, à l'origine, ils avaient fait un mariage d'amour ou de raison. En tout cas, l'atmosphère de la maison est d'une tristesse sans nom et je comprends que Barrie préfère les rires des enfants et les sorties au parc...

Le thème du Ciné-Club était donc les films de Johnny Depp et c'est celui-là qui fut choisi. Paradoxalement, je trouve que c'est l'un de ses moins bons rôles. Tout d'abord, son physique n'en fait pas un Écossais bon teint comme l'était Barrie et je trouve son jeu très plat. Peu d'expressions, je ne sais pas si c'est le rôle qui voulait ça mais je l'ai trouvé un peu terne. Mais, comme c'est Johnny Depp, il n'est pas mauvais non plus, hein !

Kate Winslet est plutôt bien dans le rôle de Sylvia. Elle n'a pas un rôle très compliqué non plus et rien de bien nouveau pour elle ! :)

J'ai trouvé Julie Christie très bien dans le rôle de la mère collée montée de Sylvia. On dirait l'Angleterre puritaine à elle toute seule !

J'ai trouvé celle qui jouait l'épouse de Barrie, l'actrice Rhada Mitchell, assez fade et en retrait.

En revanche, j'ai trouvé le petit Freddie Highmore vraiment impeccable. J'adore ce gamin qu'on a pu voir dans Charlie et la Chocolaterie, Arthur et les Minimoys, Deux frères etc... Dans Neverland, il a 12 ans mais joue un enfant de 7-8 ans, je pense et il est toujours juste. C'est un très bon jeune acteur que j'aime toujours voir jouer.

Si vous reconnaissez d'emblée Dustin Hoffman dans le rôle du producteur des pièces de James M. Barrie, chapeau ! Je ne l'ai reconnu que sur la fin et encore parce que j'avais vu son nom au générique du film !

La mise en scène est plutôt classique, agréable à regarder, certaines scènes sont très jolies, très poétiques, d'autres émouvantes et arrachent des larmes. C'est quand même assez romancé et mélo mais ça ne m'a pas déplu.

En conclusion, un film plutôt joli sur une partie de la vie du créateur de Peter Pan et une très bonne surprise pour moi qui était passée complètement à côté ! Et si vous voulez savoir d'où Barrie a tiré son inspiration pour créer Peter Pan, Nana et les enfants perdus, regardez ce film !

Note :



Vu en version originale sous-titrée

Ce film fait partie de l'Amazing Challenge Cinemania de Seriebox
2/10

Il fait aussi partie du mini challenge Seriebox Drame
1/6

14 mars 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (21)

C'est lundi, que lisez-vous ? revient en 21e semaine pour de nouvelles lectures. Merci à Mallou qui est à l'origine de ce rendez-vous et à Galleane pour l'avoir repris.

- La semaine dernière a été mieux que celle d'avant. J'ai enfin fini mon livre mystère qui n'en est plus un puisque le voile a été levé samedi et qu'il s'agissait de Perdre est une question de méthode de Santiago Samboa. J'ai lu Tombeau ouvert, tome 3 des Dossiers Dresden de Jim Butcher et j'ai commencé La secte maudite, tome 8 de L'assassin Royal de Robin Hobb.

- Aujourd'hui, je lis donc La secte maudite.

- Cette semaine, je vais finir La secte maudite et commencer Les Vampires de Manhattan, le tome 1 de la série de Melissa de la Cruz. Je vais le lire en anglais et le titre VO est le titre de la saga : Blue Bloods. C'est pour une lecture commune le 2 avril. J'ai ce livre depuis une éternité dans ma Pal et la LC (et le fait qu'il fasse partie du baby challenge bit-lit de Livraddict) est l'occasion de l'en sortir.
Je pense que ces deux lectures vont bien me tenir la semaine !

À lundi prochain !

13 mars 2011

Willis from Tunis : Chroniques de la Révolution de Nadia Khiari

Résumé :
Willis from Tunis est né sur Facebook le 13 janvier 2011 lors du dernier discours de Ben Ali. Le lendemain, le dictateur quittait le pays et Willis prenait son envol. Depuis, il promène son regard plein d'humour sur la Révolution de Jasmin, sur les petits travers de ses compatriotes, sur les affaires franco-tunisiennes de M.A.M ou sur les révolutions alentour.




Mon avis :
Ce recueil de dessins humoristiques sur la société tunisienne ne fera sans doute rire que les tunisiens et les expats vivant sur place, c'est à dire pas grand monde parmi vous chers blogolecteurs mais c'est mon premier vrai coup de coeur de ce début d'année (plus que le tome 7 de L'assassin royal !) et je ne pouvais pas ne pas vous en parler !

Avant le 13 janvier 2011, la liberté d'expression était réprimée en Tunisie et à part dire que Ben Ali était super, que la famille de sa femme était formidable et que tout allait bien, le peuple tunisien n'avait pas le droit à autre chose. Le 13 janvier 2011, Ben Ali a fait un discours libérant la parole et Willis from Tunis, chat malin, a commencé à s'exprimer sur Facebook. Le 14 janvier, Ben Ali (ZABA, comme l'appelle les tunisiens), est parti et ce fut la révolution du Jasmin avec ses avantages et ses inconvénients. Depuis, tous les jours, Willis nous livre ses réflexions par un dessin plein d'humour qui croque ses concitoyens, leurs travers, les siens également, ceux qui profitent de la révolution, ceux qui en pâtissent et sort de ses frontières en faisant des traits d'humour sur ce qu'il se passe à l'étranger. Voilà maintenant les chroniques de Willis réunies dans ce livre...

Il y en a qui le savent, d'autres non, mais je vis en Tunisie depuis fin août.  C'est un pays formidable où il fait bon vivre. La chute du pouvoir en place le 14 janvier a rendu leur liberté aux Tunisiens mais a été également le creuset d'actions moins reluisantes comme l'insécurité, les manifestations pour tout et n'importe quoi, les cambriolages et j'en passe. Période un peu pesante pour tout le monde, tunisiens comme étrangers, où on se demandait où le pays allait. Aussi quand sont apparus les dessins de ce chat qui nous faisait rire sur nos peurs et nos angoisses, je dois dire que ça a été une bouffée d'air pur ! En ce qui me concerne, sans Willis, je ne sais pas si j'aurais aussi bien tenu le coup et ça a été un booster de moral formidable.

Je ne veux pas raconter chaque dessin mais je les trouve tous formidablement intelligents et certains me font rire à gorge déployée ! Tous les jours, j'ai ma dose de Willis et je suis de bonne humeur ! Même si on n'est pas tunisiens, tout le monde peut se retrouver dans les croquis, puisque Willis parle aussi de la condition de parent avec les enfants et tous les travers qui jalonnent notre vie quotidienne.

Grâce au bouche à oreille, Willis est devenu célèbre et compte plus de 6000 fans sur Facebook. Et la belle histoire ne s'est donc pas arrêtée là puisque que les chroniques ont donc été éditées (à compte d'auteur) dans ce recueil.

Dernièrement, nous avons appris que derrière Willis il y avait une jeune femme, Nadia Khiari, qui est d'abord une artiste peintre avant de se cacher derrière son avatar félin qui lui a servi d'exutoire lors des événements de janvier. Willis étant son chat. Depuis, la situation s'est plus ou moins calmée mais Willis a encore beaucoup de choses à nous dire pour notre plus grand plaisir !

Et joie immense, une séance de dédicace était organisée hier dans ma ville, La Marsa, et donc Frankie from La Marsa s'est précipitée voir Willis from Tunis. J'ai donc pu acquérir le recueil dont vous voyez la couverture en haut de la page et ensuite j'ai dû faire la queue pour obtenir ma dédicace. L'attente a duré plus d'une heure mais je ne le regrette pas car d'une part je suis ravie que Willis ait un tel succès bien mérité et d'autre part parce que cela m'a permis de rencontrer Nadia Khiari, jeune femme charmante, disponible et qui m'a fait une jolie dédicace que voilà.



Nadia m'a gentiment autorisée à prendre une photo d'elle en pleine dédicace et je la remercie vivement !

 
 
En conclusion, Willis from Tunis permet de dédramatiser des situations pas toujours agréables à vivre et parle avec humour des préoccupations de chacun. Et si vous voulez savoir comment monter une barricade avec des pots de fleurs et des canapés ou se servir de baguettes de pain comme matraque, courez lire Willis from Tunis sur Facebook puisque le recueil n'est pas encore accessible en France. C'est aussi une bonne façon de savoir avec humour comment on a vécu ces 3 derniers mois en Tunisie. Quant à moi, je ne peux qu'espérer que Willis me fasse rire encore longtemps et qu'un second recueil voit le jour bientôt !

Note :

12 mars 2011

Harvey Milk de Gus van Sant

Titre original : Milk
avec Sean Penn, James Franco, Emile Hirsch, Josh Brolin.
 

Résumé :
Les huit dernières années de la vie de Harvey Milk, activiste homosexuel qui s'est battu pour le droit des gays entre 1972 et 1978. 1er homosexuel notoire à avoir été élu à un poste officiel, il prêcha la tolérance et son combat lui couta la vie en 1978...


 Mon avis :
Je ne sais pas pourquoi je n'avais pas été voir ce film dès sa sortie, par manque de temps sans doute. Depuis, j'ai eu très envie de le voir et j'ai profité de ce qu'il était dans la liste du Challenge Cinemania de Seriebox pour enfin remédier à cela. Même si la mise en scène de Gus van Sant en fait un biopic assez classique, c'est un film formidable, très édifiant sur les moeurs d'alors et qui sont, malheureusement, bien souvent encore trop en vigueur et porté par un excellent Sean Penn.

1970, Harvey Milk vit à New York et cache son homosexualité. Le soir de ses 40 ans, il rencontre un jeune homme, Scott Smith. 1972, Harvey et Scott vivent à San Francisco dans le quartier de Castro (qui deviendra le fief de la cause gay) et Harvey va prendre conscience que si les homosexuels y sont nombreux, personne ne les représentent et qu'ils sont en butte à l'ostracisme et les discriminations. Harvey devient un activiste pour la cause homosexuelle et veut devenir le premier gay a  être élu à des fonctions officielles. Cela lui prendra 6 ans de sa vie, il y perdra Scott, son grand amour mais il va faire avancer la cause et contribuer à faire changer les mentalités. Malheureusement, son engagement lui a coûté la vie fin novembre 1978...

Je sais que la communauté gay de San Francisco est très active mais je n'avais jamais entendu parler d'Harvey Milk avant la sortie de ce film et je suis ravie d'avoir pu faire sa connaissance grâce à Gus van Sant. D'une part, parce que le personnage est très intéressant et d'autre part parce que l'époque à laquelle il vit est emblématique. Nous sommes dans les années 70, les moeurs sont libres et nous sommes avant le Sida. On aurait pu croire que les homosexuels étaient reconnus à cette époque. Or, pas du tout ! Ils devaient taire leur sexualité sous peine de se voir ostraciser ou virer de leur travail.

Le mérite d'Harvey Milk a été de faire reconnaître des droits aux homosexuels alors que les conservateurs  intégristes s'activaient à les leur enlever.  Il a toujours prêché la tolérance et l'intégration, s'attirant l'inimitié de bien des gens. Je trouve que le film retrace très bien, à travers la vie d'Harvey Milk, le combat des gays pour faire reconnaître leurs droits. N'allez pas croire cependant, que grâce à Milk, la vie est devenue un lit de roses pour les homosexuels. J'en veux pour preuve ma cousine qui est américaine, lesbienne, travaillant dans une grande entreprise internationale à Portland (OR), qui vit avec son amie qui travaille dans la même entreprise et nombreux sont leurs collègues ne sachant qu'elles sont homos et vivent ensemble. Le tabou de l'homosexualité est encore bien présent dans les mentalités et je pense que la venue du Sida a été pour beaucoup dans le retour en arrière de certains acquis...

Pour en revenir au film, c'est avant tout la performance de Sean Penn qui est à remarquer. Il a gagné un Oscar pour ce rôle et il est amplement mérité ! Je ne connais pas le véritable Harvey Milk mais je dois avouer qu'on ne voit pas du tout l'acteur, Sean Penn, mais bien un homme porté par ses convictions et prêt à tout sacrifier (amour, vie) pour elles. Il est vraiment excellent.

J'ai beaucoup aimé James Franco dans le rôle de Scotty, l'amour d'Harvey, qui le quitte mais l'aimera toujours. C'est un personnage très touchant.

Josh Brolin est très bien dans le rôle du conservateur qui croit en ses convictions. Je pense que sans les rivalités et les convictions différentes, il aurait pu devenir ami avec Harvey... Hélas, il en fut largement autrement.

Un qui ne m'a absolument pas convaincue c'est le dernier compagnon d'Harvey, Jack. Je ne sais pas si ça vient de l'acteur ou du personnage peu attachant mais j'ai trouvé qu'on aurait dit un tout jeune homme déguisé, avec sa barbe. J'ai vraiment eu du mal avec lui.

Concernant la mise en scène, comme je l'ai dit au début, elle est plutôt classique mais j'ai bien aimé le mélange d'archives et de fiction. Ça donne un tout bien réel. De même que j'ai bien aimé la fin quand on voit les personnages, les acteurs qui les jouent et les vrais personnes qu'ils ont incarnés.

En conclusion, un très bon biopic sur un homme qui a fait beaucoup pour la cause homosexuelle et si vous voulez savoir à quelle fonction officielle Harvey Milk sera élu et comment il est assassiné (je ne m'y attendais pas du tout !), regardez ce très bon film.

Note :



Vu en version originale sous-titrée

Ce livre fait partie de l'Amazing Challenge Cinemania de Seriebox
1/10

Perdre est une question de méthode de Santiago Gamboa

Titre original : Peder es cuestión de método

Résumé :
Un homme empalé est retrouvé près de Bogota. Victor Silanpa, un journaliste de faits divers et détective à ses heures, se lance dans l'investigation afin de découvrir qui a pu tuer cet homme. Cela l'entraîne sur la trace magouilles financières et immobilières orchestrées par des politiciens et des hommes d'affaires véreux. Dans le même temps, Silanpa doit gérer sa vie amoureuse des plus chaotiques...

Mon avis :
C'est toujours délicat de choisir un auteur d'un pays qu'on ne connaît pas. À chaque Destination... c'est le même dilemme : dois-je choisir un livre qui va vraiment me parler du pays en question (comme avec Une saison blanche et sèche) ou dois-je m'en affranchir ? Pour ce qui est de la Colombie, ce n'était pas facile. Soit je prenais un roman historique et je passais à côté de la situation actuelle (les narco-trafiquants, les Farc), soit je prenais un livre sur une histoire contemporaine ancrée dans le présent. J'ai décidé, cette fois-ci, de faire autrement et de découvrir le pays par le biais d'un genre populaire, le polar. J'ai donc découvert ce Perdre est une question de méthode que je me souvenais avoir vu en partenariat un jour sur Livraddict.

À l'arrivée, mon avis sur ce livre est plutôt mitigé. C'est un polar plutôt efficace mais j'ai mis pas mal de temps à le lire, 5 jours pour 346 pages et je n'ai pas plus accroché que ça. Mais je dois reconnaître que j'ai apprécié de découvrir Bogota et ses alentours, même si ce n'est pas reluisant ! :)

Victor Silanpa est un journaliste de faits divers, détective privé à ses heures et dont la vie amoureuse part à vau-l'eau. Sa façon d'exorciser ses démons est une poupée dans la robe de laquelle il glisse des petits mots, des maximes sur le sens de la vie. La découverte macabre d'un corps crucifié et empalé lui redonne un élan qu'il n'avait plus et il va jusqu'à risquer sa vie pour découvrir qui a pu faire cela. Aidé par Estupiñan, un homme qui recherche son frère disparu, il va tomber sur des magouilles politico-financières auxquelles sont mêlés des hommes d'affaires et des politiciens véreux...

Je vous préviens tout de suite, ce n'est pas un roman très gai. Comme l'indique la collection dans laquelle il est édité chez Points, c'est un roman noir et tout l'est dans ce livre. Noire, l'humeur de Silanpa la plupart du temps, noire l'enquête qu'il mène, noirs les bas-fonds glauques dans lesquels il traîne ses guêtres. Tous, gentils comme méchants, ont l'air de traîner des casseroles de spleen et si vous avez envie de rigoler après avoir lu ce livre, c'est que vous avez un moral de Bisounours ! :)

Concernant ma raison première pour avoir lu ce livre, la Colombie, j'en ressors un peu frustrée. J'aurais voulu savoir comment un pays (ou une ville) vit avec la peur des Farc ou des cartels. Certes, les narco-trafiquants ou les rebelles sont évoqués et on sent la peur qu'ont certaines personnes à circuler dans certains coins (les taxis, en particulier) mais sinon, j'ai l'impression que cette histoire pourrait se passer dans n'importe quelle ville sud-américaine. C'est parfois poisseux, glauque, ça magouille de partout mais c'est comme ça dans de nombreux pays et pas seulement la Colombie. De plus, je ne le savais pas avant de le lire mais l'histoire se passe en 1990 et si j'avais su, quitte à lire un polar ou un roman contemporain, j'aurais pris quelque chose qui se passe plus récemment.

Une chose qui m'a vraiment très étonnée, c'est la facilité avec laquelle Silanpa a accès à l'enquête et aux informations ! C'est un journaliste et tout le monde semble le traiter comme un flic !  Il a ses entrées partout, a le droit de tout voir si bien qu'au début, j'ai pensé que j'avais mal compris ! En tout cas, ce n'est pas comme chez nous ! ^^

Sinon, concernant l'intrigue, elle est assez classique, magouilles et compagnie de la part de types véreux qui s'affrontent sur des projets immobiliers. Mais si ça a l'air simple comme ça, j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver car je me perdais parmi les noms des protagonistes et je les confondais tous ! :) J'ai mis du temps à différencier l'homme politique du mafieux et de l'avocat ! :) Et je ne vous parle même pas des nudistes (oui oui, il y en a !) !Ce que je reprocherais aussi à ce livre, ce sont ses scènes de coucheries et de sexe pratiquement systématique. J'ai eu parfois l'impression que ça empiétait sur le reste. Apparemment, la plupart des personnages du roman n'ont aucun état d'âme à ce sujet et ont tendance utiliser le sexe pour parvenir à leurs fins...

Le récit concernant l'enquête est entrecoupé d'extraits de la vie du Capitaine Moya, un flic, écrits à la première personne. C'est assez intéressant mais jusqu'à la fin, on se demande ce que ça vient faire là ! À la fin, on sait. Mais ça ne m'a pas vraiment convaincue.

Concernant Victor Silanpa, c'est vraiment un anti-héros ! Il a des hémorroïdes, une poupée (pas gonflable) qui lui sert d'exutoire et qui est comme un doudou, en fait, traîne son chagrin amoureux avec lui mais couche avec la première gamine venue... Cependant, j'ai bien aimé son opiniâtreté à résoudre l'affaire et son amitié avec son ancien rédacteur en chef, Guzman. Bref, son personnage est intéressant mais pas vraiment attachant.

Estupiñan est un personnage sympathique qui se croit à fond dans un film de gangsters ! :D Je l'ai bien aimé car il amène un peu de détente dans tout ce stress ! :)

Les autres personnages ne sont franchement marquants ou séduisants, et sûrement pas Monica, l'amour de Silanpa que j'ai trouvée complétement inconséquente et qui finalement le mène plus ou moins par le bout du nez pendant un long moment. Je ne veux plus de toi mais je couche avec toi alors que je suis avec un autre maintenant, belle morale, madame !

Concernant le style, c'est assez abrupt, sec, efficace. C'est également assez cru. La quatrième couverture cite Lire en disant que ce thriller colombien est un pur moment de bonheur et d'humour... Ouais, nous n'avons pas la même conception de l'humour... ni du bonheur d'ailleurs ! :) En fait d'humour, rien ne m'a fait sourire, à part peut-être Estupiñan.
La quatrième de couverture se trompe également en disant que Silanpa est détective, journaliste à ses heures... C'est complétement le contraire !

Concernant la mise en page, j'ai été surprise de passer parfois du coq à l'âne au sein d'un même paragraphe, c'est assez perturbant car parfois on se demande si on n'a pas loupé un truc !

De plus, à un moment, je ne sais plus qui (Silanpa ?) va voir un film, Le garde du corps. Avec Kevin Coster. Heureusement que l'acteur était précisé car je les trouvais hyper francophiles dans le livre ! :) En France, Le garde du corps est un film de François Leterrier, sorti en 1984, avec Jane Birkin et Gérard Jugnot. Le film dont parle le roman est en fait Bodyguard avec Whitney Houston ! :D

À un autre moment encore, Silanpa écrit un article sur un autre cadavre qui avait été trouvé en Colombie Britannique...  à l'Est du Canada... je me suis demandée tout à coup si je connaissais encore mon ouest de l'est : j'ai traversé le Canada et suis allée en Colombie Britannique qui se trouve à... l'Ouest du Canada ! Quelqu'un s'est emmêlé les pinceaux et ce n'est pas moi ! ^^ Bref tout ça est un peu gênant.

En conclusion, une lecture un peu longuette qui ne restera pas dans ma mémoire mais qui permet de découvrir un peu la Colombie et Bogota. Et si vous voulez savoir qui est l'empalé, pourquoi Silanpa est aussi attaché à sa poupée et qui est le tueur, lisez ce livre.

Merci à Evert pour nous avoir fait voyagé encore une fois !

Note :



Ce livre a donc été lu dans le cadre de notre Destination... Colombie avec Evertkhorus - scor13 - Lynnae - mimi54 - Véro - bambi_slaughter - Lexounet - Iluze - flof13 - Sabbio - nanet - Guillome - Elora - Nelfe

08 mars 2011

Blanche-Neige et les lance-missiles, Quand les dieux buvaient, tome 1 de Catherine Dufour

Résumé :
Vous croyiez tout savoir sur notre monde ? Le Big Bang, le Paradis, l'Enfer, les contes de fées ? Mettez vos idées préconçues à la poubelle car la terre est plate, Dieu et Diable passent leur temps à picoler, les princesses de conte de fée sont stoned la moitié du temps et Blanche-Neige n'est qu'une affreuse dictatrice ! Quant aux fées, je ne vous en parle même pas ! Pendant ce temps-là, le jeune Bill Guette fomente un plan maléfique pour s'emparer du monde...


Mon avis :
Attention ce livre est un véritable OVNI ! Une espèce de fatras sans queue ni tête de prime abord, qui laisse au mieux perplexe ou déconcerté, au pire abasourdi devant tant de nullité. Je dois dire que je fais partie des rares premiers que ce livre a laissé déconcertée mais qui a eu envie de continuer sa lecture après la fin de la première partie.

Car ce livre réunit en fait deux parties qui furent publiées séparément à l'origine. La première partie parlant des dieux et des personnages des contes il y a bien bien longtemps et la deuxième se passant maintenant (enfin, en l'an 2000) avec internet et l'informatique en toile de fond et n'ayant à priori rien à voir avec la première. Je dis bien à priori...

Il y a très très très longtemps, la terre était plate, Dieu s'occupait du Paradis et Le Diable de l'Enfer, le Purgatoire recueillait ceux dont personne ne voulait et sur terre, humains, fées, trolls, nains etc... cohabitaient joyeusement... ou pas ! Or voilà que Blanche-Neige, devenue une horrible dictatrice despote et mesquine veut envahir les régions du Sude, tandis qu'au Purgatoire, Bill Guette, un gamin de 15 ans mort provoque un cataclysme et veut s'emparer de la terre entière. Au milieu, Aurore du Bois-Dormant, Peau d'âne, Le petit chaperon rouge et Cendrillon qui ne demandaient rien à personne et qui se retrouvent à devoir survivre tant bien que mal...

C'est vraiment très très difficile de faire un résumé de ce livre. Ce roman, c'est comme si l'auteur avait mis toutes ses idées dans un grand sac, avait remué et les avait sorties telles quelles. Du coup, on passe notre temps à se demander où ça va, à revenir en arrière car ça fourmille dans tous les sens, les jeux de mots fusent et on se demande si on ne va tout bonnement pas abandonner parce que bon, ça a vraiment l'air d'être n'importe quoi ! On croise aussi bien les personnages de conte de fées que ceux de la religion avec un Jésus plus baba cool que jamais et tout ce petit monde se côtoie en picolant, forniquant, fumant et c'est un joyeux bordel !

Beaucoup de mes collègues du Book Club n'ont pas du tout accroché à ce livre. En ce qui me concerne, j'ai persisté et je dois dire que c'est vrai que j'ai parfois eu du mal, qu'il y a des passages auxquels je n'ai rien pipé, que j'ai dû parfois dû revenir en arrière car j'avais été inattentive à un moment et, tout à coup, je me retrouvais avec un personnage ou des situations inconnus, mais j'ai eu envie malgré tout de continuer.

L'auteur dit s'être inspirée de Terry Pratchett (que je n'ai jamais lu) et des Monthy Python (dont je connais l'humour) et c'est vrai qu'elle pratique le nonsense à l'anglaise auquel on adhère ou pas.

Il faut dire que derrière le fatras sans queue ni tête, on sent la réflexion, le travail, la recherche, c'est finalement un fouillis très étudié et je trouve formidable d'avoir autant d'imagination ! :D

Concernant les personnages, il y en a beaucoup mais j'ai bien aimé les princesses et assimilées, Aurore, Peau d'âne et Le petit chaperon rouge dite Vareuse-Tagueule (oui c'est son nom ^^). Elles sont déjantées, rock'roll et Aurore parle un patois charmant ! :D Ce ne sont pas les dernières à faire les 400 coups. En revanche, leur rôle dans l'histoire  (à part celui de Vareuse-Tagueule) est assez obscur... Sont-elles partie prenante dans la guerre de Bill Guette, ont-elles une histoire à côté qui n'a rien à voir, j'avoue qu'encore aujourd'hui, je n'en sais rien, j'ai dû louper un truc ! ^^

Vous aurez remarqué que Bill Guette est un dérivé de Bill Gates, le patron de Microsoft... Ici c'est une espèce d'ado mégalo qui rêve de régner sur le monde des vivants et des morts ! Une vraie tête à claques en fait.

J'ai bien aimé la maléfique Blanche-Neige ! On n'imagine pas qu'un jour on collerait cette adjectif à la douce princesse, et pourtant ! ^^ J'ai trouvé simplement que comme pour les princesses, elle agissait trop dans son coin et n'avait pas de véritable lien avec le reste de l'histoire.

Pour les autres personnages, je passe, ils sont trop nombreux !

Le style de Catherine Dufour est très particulier ! Parfois extrêmement vulgaire mais plein de folie. Ce n'est pas toujours facile de se repérer dans ce qu'elle écrit et on s'y perd. J'ai trouvé dommage que les histoires n'aient pas de véritable liant, une partie sur Bill Guette, les anges etc... un passage sur les princesses, un truc sur Blanche-neige mais ça reste décousu.

Si j'avais dû noter le roman à la fin de la première partie, j'aurais été très ennuyée car il est aussi nul qu'il est brillant et ma note serait :



Deuxième partie :

À l'issue de la première partie, j'avais quand même envie de savoir la suite. Je n'aime pas abandonner un livre en route et j'avoue que j'étais intriguée et curieuse de savoir ce que l'auteur nous avait concocté. Et là, surprise, cette partie est assez différente de la première ! Le ton est le même, décalé, parfois vulgaire, mais l'histoire est plus linéaire et les personnages interagissent entre eux.

Nous sommes en 2000 et Mismas, une jeune parisienne voit débarquer chez elle une fée se faisant appeler Cid. Elle va bientôt apprendre que les fées, les fantômes et autres esprits existent, que l'affreux Bill Guette a prix possession du corps de Will Door, le génie de l'informatique et qu'il veut détruire le monde des morts et s'emparer de celui des vivants. Or les esprits sont bien décidés à déjouer son plan maléfique et les fées et Mismas vont les y aider.

Je dois avouer que si la deuxième partie est construite de façon plus classique et donc plus abordable à nous lecteurs, elle est aussi, finalement, moins passionnante. Mais elle reste sympathique et pleine d'idées. J'ai particulièrement aimé les spectres qui hantent les fils électriques puis qui trouvent refuge dans l'internet. J'ai trouvé que c'était une très bonne idée. Ce qui est marrant, c'est que le livre a été écrit il y a 10 ans quand il n'y avait pas encore l'ADSL et que le vieux modem qui crachouille pour se connecter existait encore ! :) Et que les gens discutaient encore sur ICQ ou IRC... autant dire à la préhistoire de l'internet ! :D

Ici encore, nous avons plusieurs histoires en parallèle mais elles finissent par se rejoindre pour n'en former qu'une. On va suivre les fées (devenues tapineuses au Bois de Boulogne), le père Noël qui eu une fille avec la fée des glaces, les spectres qui essaient par tous les moyens de survivre, Will Door, et Mismas et Cid.

Concernant ces personnages, je dois dire que celle que j'ai le plus aimé c'est K@tic, la petite spectre bretonne. Je l'ai trouvée vraiment adorable et touchante avec ses deux amis spectre Onésiphore et Évariste qui essaient de sauver leur espèce par tous les moyens. Rien que pour elle, je voudrais lire la suite pour savoir si on la retrouve !

Dans la première partie, nous avions Bill Guette, un avatar ado de Bill Gates et dans la partie 2, nous avons Will Door, le génie de l'informatique mégalo. Door (porte), Gate (barrière, portail), vous voyez le topo ! ^^

Je n'ai pas grand chose à dire sur les autres personnages très sympathiques en ce qui concerne les Fées ou Mismas.

Le style de l'auteur est toujours bien déjanté, toujours un peu vulgaire mais c'est bourré de trouvailles aussi bien  dans l'expression, les jeux de mots que les différentes polices de caractères. Sa plume est plus facile à lire dans cette partie-là.

En conclusion, un tome 1 auquel on adhère ou pas mais qui ne peut pas laisser indifférent. En ce qui me concerne, j'ai eu envie de lire la suite en refermant ce livre et de savoir ce qu'étaient devenus tous les protagonistes. Donc je pense que je lirai le tome 2 un jour ! Et si vous voulez savoir ce que donnent des princesses décalées ou des spectres surfant sur les autoroutes du net, accrochez vos ceintures, respirez un grand coup et ouvrez ce livre !

Note globale (parties 1 & 2) :

07 mars 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (20)

C'est lundi, et 20e rendez-vous pour faire le point sur nos lectures de la semaine ! Je vous rappelle que ce petit rendez-vous a été initié par Mallou et que c'est Galleane qui en a la charge maintenant ! :)

- La semaine dernière, j'ai fini Blanche-Neige et les lance-missiles de Catherine Dufour, deux minutes avant le début du Book Club mercredi ! Mon avis est bientôt prêt, il sera en ligne demain, je pense. J'ai ensuite enchaîné avec le livre mystère de Destination Colombie.

- Ça été une petite semaine côté lecture car aujourd'hui, je lis toujours mon livre mystère et il ne fait que 350 pages !

- Cette semaine, je vais déjà finir le livre mystère et ensuite lire le tome 3 des Dossiers Dresden (youpi, moi contente ! :), Tombeau ouvert de Jim Butcher. Si j'ai fini le Butcher, je commencerai ensuite le tome 8 de L'assassin royal, La secte maudite de Robin Hobb et vu comme j'ai aimé le 7, vous imaginez bien que j'ai hâte de retrouver Fitz, le Fou etc ! Bref des lectures très sympas en perspective !

Bonne semaine à vous tous !

06 mars 2011

A History of Violence de David Cronenberg

avec Viggo Mortensen, Maria Bello, Ed Harris, William Hurt

Résumé :
Tom Stall tient un petit restaurant dans une petite ville tranquille quand deux malfrats font irruption. Tom réussit à s'en débarrasser et devient un héros aux yeux de tous et sa notoriété dépasse le simple journal local. Mais voilà que débarque un mafieux de Philadelphie, Carl Fogarty, qui l'appelle Joey et qui semble le connaître...


Mon avis :
On connait tous David Cronenberg et ses films originaux voire tordus comme La mouche, Crash ou eXistenZ pour les plus connus. J'avoue avoir eu du mal avec Crash mais eXistenz fait partie de mes films préférés. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu de films de Cronenberg et que cet History of Violence trainait dans ma DVDthèque. Je dois dire que si le réalisateur semble s'être assagi, son film n'en reste pas moins un thriller emballant avec un très bon Viggo Mortensen.

Tom Stall est un américain moyen, père de famille et époux modèle, qui tient un café dans une petite ville tranquille de l'Indiana. Un jour, deux tueurs font irruption dans son restaurant et menacent de tuer tout le monde. Tom les tue avec une facilité déconcertante et devient un héros local. Sa notoriété dépasse bientôt les frontières de l'état. Un jour, un mafieux défiguré débarque dans son resto. Il dit s'appeler Fogarty et appelle Tom, Joey, qui serait un de ses anciens comparses disparu il y a 20 ans. Tom, imperturbable, lui dit qu'il y a méprise mais Fogarty ne cesse de revenir à la charge. La tension et le doute commencent alors à s'installer dans la famille Stall...

Le film commence comme un film de Quentin Tarantino. Deux gars discutent tranquillement dans une décapotable sur un parking de motel. Le plus jeune est obligé de revenir à la réception et là, on se doute bien que la réceptionniste n'est pas là à l'attendre sagement derrière le comptoir... Mais déjà, notre attention est bien accrochée...

Sinon, le titre du film correspond bien à l'histoire. Il ne s'agit pas de l'histoire de la violence mais d'une histoire de violence, un cas comme il y a en a partout aux États-Unis. Et je dois dire que Cronenberg réussit bien son thriller qui tient plus du thriller psychologique que d'un film qui fait vraiment peur. J'ai beaucoup aimé ce film qui n'est pas trépidant de bout en bout, mais qui tient en haleine pendant 1h30. C'est d'ailleurs un film trop court. Autant certains films paraissent longs et lent, autant celui-ci aurait pu durer plus longtemps !

Il y a bien sûr des scènes violentes avec du sang et de la cervelle qui gicle ainsi qu'un peu de sexe mais je ne veux pas non plus trop parler de l'histoire, tout est dit dans le résumé et le tout est de savoir si Tom est bien Joey, si sa famille va le savoir et quelles répercussions cela aura-t-il sur cette famille ? Crazy Joey peut-il atteindre la rédemption parce qu'il est devenu le gentil Tom Stall..?

Les acteurs sont vraiment impeccables et sont pour beaucoup dans l'intérêt de ce film. Viggo Mortensen sait très bien nous la jouer père tranquille avec un visage un peu mou et sans réel caractère pour tout à coup faire passer une lueur de folie ou violence dans le regard. On dirait deux personnes différentes.

Ed Harris est comme il faut dans le rôle de Fogarty qui croit dur comme fer que Tom est Joey et il est inquiétant à souhait quand il rôde autour de la famille de Tom.

Je n'ai pas grand chose à dire sur Maria Bello qui joue l'épouse de Tom. Je l'ai trouvée plutôt convaincante.

La mise en scène est plutôt classique pour un film de ce genre, elle est sèche et sans fioritures. Cronenberg s'est calmé avec l'âge il me semble.

En conclusion, un bon thriller,comme je les aime, qui va droit au but et nous fait passer un très bon moment. Et si vous voulez savoir si Tom est average Joe (l'américain moyen) plutôt que crazy Joey, regardez ce film.

Note :



Vu en version originale sous-titrée


Ce film compte pour le mini challenge Seriebox Thriller
2/4

03 mars 2011

Lectures communes du 1er semestre 2011 - Partie 3

J'ai encore ajouté quelques petites Lectures communes à mon planning du premier semestre !

Après avoir été toutes emballées par le tome 7 de L'assassin Royal de Robin Hobb, Ptiterolle n'a pas voulu attendre pour organiser celle sur le tome 8, La secte maudite. Elle aura donc lieu le 28 mars et réunira outre Ptiterolle et moi, Nienor, Minidou et Pikachu.







 Le 4 mai, je lirai enfin Le livre sans nom d'Anonyme que j'ai dans ma Pal depuis l'été dernier et qui me fait très envie ! Grâce à Lisalor, je vais enfin trouver un moment pour l'en sortir et j'ai très hâte ! Nous ferons cette lecture avec Scor13, Stellade, Achille49, Flof13, Aidoku,  Petitebelge66,  Reveline et (Ptitetrolle). 







 J'adore Rachel Morgan et j'ai un peu poussé Mycoton à organiser une LC sur ce tome 3, Sorcière blanche, coeur noir ! Pour l'instant, nous ne sommes que toutes les deux et elle aura lieu le 24 mai.








J'ai été plutôt mitigée sur les deux premiers tome de la saga Georgina Kincaid de Richelle Mead mais j'ai quand même envie de savoir la suite (surtout que je l'ai dans ma Pal !). Galleane organise une lecture commune sur le tome 3, Succubus Dreams pour le 16 avril. Ma participation est sous réserves car j'ai déjà beaucoup de lectures prévues en avril et déjà deux en VO donc on verra si j'arrive à le lire à temps. Y participeront aussi Azariel, Deliregirl, Azilys, Cecile et Heclea.





C'est tout pour le moment ! ^^

La nuit dernière aux XVe siècle de Didier Van Cauwelaert

Résumé :
Jean-Luc Talbot est un français moyen, contrôleur des impôts à Chateauroux, menant une vie rangée auprès de sa femme Corinne. Lors d'un banal contrôle dans un château de la région, sa vie bascule : Isabeau, la châtelaine des lieux, lui fait passer une nuit torride en l'appelant Guillaume. Petit problème, Isabeau a vécu au XVIe siècle et Guillaume serait son amour perdu. Jean-Luc est-il victime d'un complot ou est-il la réincarnation de ce Guillaume d'Arboud ?


Mon avis:
Voilà ma fois un court livre bien sympathique, qui ne mange pas de pain et fait passer un bon moment ! Cela faisait quelque temps que je l'avais dans ma Pal et ma dernière session du Challenge Juste pour Lire a été l'occasion de l'en sortir.

Jean-Luc Talbot est un français moyen qui vit une vie normale et rangée auprès de sa femme, Corinne, à Châteauroux où il y est contrôleur des impôts. Son mariage bat de l'aile et son métier ne lui apporte que peu de satisfaction. Lors d'un contrôle de routine dans un château des environs, les propriétaires, des gens excentriques, lui font de drôles de remarques. Lors d'une autre visite, il est obligé de passer la nuit au château et rêve qu'il passe une nuit torride avec une femme nommée Isabeau. Les occupants du château lui explique qu'Isabeau habita les lieux au XVIe siècle, que son esprit est coincé dans les lieux et qu'elle est persuadée que Jean-Luc n'est autre que Guillaume d'Arboud, son amour perdu. Jean-Luc ne sait que croire, surtout que cette histoire est en train de créer des problèmes dans sa vie...

Quant il est sorti en grand format en 2008, j'avais été intriguée par cette histoire d'amour par-delà les siècles. J'ai attendu que le roman sorte en poche, au printemps 2010, et puis j'ai oublié de le lire ! Je suis bien contente d'avoir profiter de mes 3 h de lecture pour Juste pour Lire pour le lire car j'ai trouvé cette lecture très sympa.

Ce n'est pourtant pas tout à fait ce à quoi je m'attendais. Je m'attendais à une histoire plus fantastique, moins "comédie" et une vraie histoire d'amour. Non pas qu'il n'y ait pas d'histoire d'amour, au contraire, il y en a même deux en parallèle ^^ mais c'est plus une façon pour le héros de prendre conscience de ce qu'il est vraiment, de ce qu'il veut vraiment, qu'une passion à travers les âges.

Pendant, une grande partie du livre, d'ailleurs, on se demande avec Jean-Luc si cette histoire est du lard ou du cochon, si ce sont les propriétaires du château qui ont monté une arnaque visant à se venger du contrôle fiscal ou s'il y a bien du fantastique dans cette histoire. Je suis fleur bleue, j'ai choisi de croire, comme le héros, à la présence des esprits et à la réincarnation, du moins dans ce livre ! :)

L'auteur en profite aussi pour faire une petite satire du Berry profond où l'on croit encore aux sorcières qui vous envoûtent, aux sorts qui se font et défont et aux éléments qui sont contre vous. J'ai beaucoup aimé l'idée de mettre un oignon dans sa poche pour se protéger du mauvais sort (mais alors bonjour l'odeur ! :)) ou de mettre dans un congélateur sur un papier le nom de ceux qui vous jettent un sort pour le geler ! :D

Les personnages sont soient très normaux voire banals soient complètement excentrique. Jean-Luc a tout du français moyen qui n'est pas content de sa vie mais qui ne fait pas grand chose pour que ça change, qui voit son mariage se défaire sans l'en empêcher et qui se réveille grâce à un événement qui le sort de sa routine. C'est lui le narrateur, le roman est écrit à la première personnage du singulier.

Idem pour sa compagne, Corinne, usée par le quotidien et qui retrouve sa vitalité grâce à une femme morte depuis longtemps et qui n'existe sans doute même pas !

Du côté des excentriques, il y a tous les habitants du château de Grénant dont on ne sait s'ils sont vraiment farfelus ou machiavéliques.

La plume de van Cauwelart est très sympathique. Le style est léger et le livre écrit sur le ton de la comédie. C'est avant tout un divertissement un peu grivois où l'anti-héros a le beau rôle finalement ! ^^

En conclusion, un livre peu épais qui se lit vite, qui est divertissant et qui vous fera passer un bon moment. Et si vous voulez savoir si coucher en rêve avec une femme morte depuis 6 siècles c'est tromper ou si toute cette histoire n'est qu'une machination diabolique visant à se venger d'un pauvre contrôleur des impôts, lisez ce livre !

Note :



Ce livre fait partie du challenge 26 livres - 26 auteurs de Nanet
2/26


C'est aussi le livre que j'ai lu dans le cadre du challenge Juste pour Lire de Mycoton