31 octobre 2011

Le Cimetière du Diable, Le Bourbon Kid, tome 3 d'Anonyme

Titre original : The Devil's Graveyard

Résumé : 8 et 9 ans avant les événements des tomes 1 et 2, The Bourbon Kid, Sanchez, Elvis s'étaient déjà retrouvés au milieu de désert, à l'hôtel Pasadena, un soir d'Halloween pour un concours de chant un peu spécial où l'on pouvait croiser les sosies de grands chanteurs disparus... Et quand le concours s'appelle "Back from the Dead", on peut s'attendre à tout...



Mon avis :
Revoilà The Bourbon Kid pour une 3e aventure, qui prend place avant les tomes 1 et 2. Si vous avez lu mes chroniques sur Le livre sans nom et L'oeil de lune, vous savez combien ce sont des lectures déjantées, rock'n roll et Tarantinesques ! Le Cimetière du Diable n'est pas en reste et est bien barré dans le genre !

Un soir d'Halloween, un drôle de concours de chant a lieu au milieu du désert au Pasadena Hôtel. Chaque année, le 31 octobre, des sosies de chanteurs disparus se retrouvent pour gagner un contrat et une grosse somme d'argent. Mais ce qu'ils ne savent pas c'est que derrière ce miroir aux alouettes se cachent une entourloupe et que ce n'est pas pour rien que le concours s'appelle "Back from the Dead". C'est dans cet endroit que se retrouvent donc Elvis, le tueur a gages du Livre anonyme, Sanchez, patron de bar à Santa Mondega et The Bourbon Kid, le tueur en série à la capuche. Et quand le kid est dans le coin, on peut s'attendre à un carnage...

Quand j'ai appris que ce tome 3 se passait 8 ans avant Le livre sans nom et 9 ans avant L'oeil de la lune, j'avoue avoir été déçue. Déçue parce que j'aurais bien aimé savoir ce qu'il advenait des personnages APRÈS la fin de L'oeil de la lune et non pas bien avant. Et parce que je me doutais qu'on n'y verrait pas des gens comme Dante et Kacy.

Du coup, au début, je me suis un peu ennuyée, je le trouvais encore plus cliché que les deux autres et je me demandais comment l'auteur allait réussir à nous intéresser à l'histoire de ce concours qui tourne mal. Et puis, je me suis dit qu'il fallait le prendre au trentième degré et finalement, je suis entrée dans l'histoire et je me suis bien amusée !

Car c'est très fun et jouissif autant que les deux premiers ! Et c'est complètement barré. Ça m'ennuie de répéter ce que j'avais dit dans les deux précédents tomes, mais c'est très rock'n roll, ça part un peu dans tous les sens, c'est pas intello pour un sou et on ne voit pas le temps passer ! C'est encore plus cliché que les deux autres tomes mais c'est complètement assumé ! Ça tire dans tous les sens et sans discernement, les méchants sont très méchants et bas du front, la jeune fille est très gentille, Sanchez est con comme un manche et sorti de son bar ne vaut pas grand chose et The Bourbon Kid est classe et mystérieux. Et j'étais ravie de retrouver Elvis !

Je comprends pourquoi ce tome 3 prend place après L'oeil de la lune puisqu'il fait souvent référence aux événements qui arrivèrent quand le Kid avait 16 ans et qu'on apprend seulement dans le tome 2. Du coup, ça nous donne un Kid presque plus humain et touchant (enfin pas trop quand même) que dans Le livre sans nom.
À l'issue de ce tome 3, je me dis qu'on a encore pas mal de choses à apprendre sur The Bourbon Kid et j'aimerais bien qu'il y ait un 4e tome. Je ne sais pas du tout si c'est prévu.

Concernant les autres personnages, je les ai évoqués plus haut et je n'ai rien à en dire de plus. Ils sont tous très primaires. Une qui m'a fait marrer c'est "Janis Joplin".

Le style de l'auteur est égal à lui-même, on ne s'embarrasse pas de chichis, on reste dans le familier et l'efficace et ça me fait marrer.

En conclusion, un Cimetière du Diable pas prise de tête, qui fait passer un moment rock'n roll et déjanté et qui accumule les clichés pour mieux en jouer. Et si vous voulez savoir qui gagnera le concours Back from the Dead ou si tous les concurrents mourront avant la fin des résultats, lisez ce livre !

Note :



C'est une lecture commune organisée par Kactuss avec Aidoku, Angelebb, (Fée-tish), Lisalor, Lizi, Reveline, Stellade, Well-read-kid.

C'est un thriller et il fait par conséquent partie du Challenge Thriller de Cynthia
 3/5

Le Fauteuil d'Argent, Les chroniques de Narnia, tome 6 de C.S. Lewis

Titre original : The Silver Chair

Résumé :
Alors qu'Eustache est de retour à l'école expérimentale, il se retrouve avec Jill Pole au pays d'Aslan alors qu'ils cherchent à échapper à des collègues d'école qui les poursuivent. Aslan leur confie la mission de retrouver Rilian, le fils de Caspain, disparu dix ans auparavant...



Mon avis :
Le tome précédent ayant été une vrai déception pour moi, voire une purge, c'est avec circonspection que j'ai entamé ce sixième et pénultième tome des Chronique de Narnia. Et là, Ô surprise, j'ai plutôt bien aimé. Enfin mieux aimé que le tome 5. Ce qui n'était pas vraiment difficile, à vrai dire ! ^^

Eustache a repris le chemin de son école expérimentale. Un jour qu'il veut venir en aide à Jill Pole et voulant échapper à leurs poursuivants, ils poussent une porte qui les amènent sur le monde d'Aslan. Celui-ci leur donne illico une mission : retrouver Rilian, le jeune prince de Narnia et fils de Caspian (âgé maintenant de 70 ans), disparu il y a 10 ans, envoûté par une femme magnifique à la robe verte...

Comme je vous disais en préambule, j'ai plutôt bien aimé ce tome 6 et ce de façon surprenante puisque je m'étais fait une raison en me disant que de toute façon, j'allais m'ennuyer ! Les aventures que vivent Jill et Eustache sont plutôt sympathiques, bien écrites, j'ai beaucoup aimé, les hiboux, la visite chez les ogres géants ou le monde souterrain. Leur périple n'est pas ennuyeux, contrairement aux livres précédents. Bref, on ne s'ennuie pas, surtout que c'est toujours et encore un livre très court qui se lit très vite.

Je vous rassure, les défauts sont quand même bien présents ! Aslan, censé être un lion tout puissant, envoie deux gamins sans défense chercher et sauver Rilian... OK... Il ne peut pas faire le boulot lui-même, ce vieux lion ? Ensuite, ils rencontrent une belle dame à la robe verte, séduisante et tout qui leur dit d'aller voir les Gentils Géants qui préparent un festin. Un, ça ne leur fait pas "tilt" que la dame verte est celle qui enleva Rilian (on leur a raconté l'histoire), deux, on vous envoie, vous humains, chez des géants avec une phrase ambiguë "dites-leur que celle-à-la-robe-verte les salue par votre intermédiaire et leur envoie deux beaux enfants du Sud pour leur festin d'automne", vous ne pensez pas que c'est vous qui allez servir de festin et non pas y assister ? Apparemment, les enfants, eux, ne captent pas du tout... Et pour finir, C.S Lewis nous ressort son idéologie judéo-chrétienne à la fin avec la mort de Caspian...

Eustache est un peu plus sympathique dans ce tome-là que le précédent mais ce n'est pas un personnage auquel j'accroche beaucoup. C'est un peu le problème avec les personnages créés par l'auteur, les humains ne sont pas attachants (à part Lucy). Les non-humains le sont plus comme Ritchipip (enfin bref, je ne sais toujours pas comment ça s'écrit ! ^^) la souris, le hibou de ce livre ou Puddlegum le touille-marais (ce n'est pas une bête mais ce n'est pas un humain non plus). Bref, comme avec Peter ou Edmund, Eustache n'attire pas la sympathie.

Et ce n'est pas mieux avec Jill, qui comme Susan, est soit pleurnicheuse, soit autoritaire ! Je n'ai pas grand chose à dire sur elle. D'ailleurs, je pense que l'auteur a du mal avec la gente féminine, à part Lucy comme je le disais et la petite Aravis du tome 3, car elles sont soit pleurnicheuses, soit maléfiques (sorcière blanche - dame verte), au mieux incompétentes (la directrice de l'école expérimentale). Il n'y a aucun autre personnage féminin digne de ce nom dans ces chroniques ! Bouh hou !

Sinon, le prince Rilian ne m'a pas plus marquée que ça. On le voit peu.

Et comme j'ai dit, j'ai bien aimé le personnage de Puddlegum qui amène un peu de légèreté et d'humour au livre.

Je n'ai pas grand chose à dire sur le style de l'auteur par rapport aux autres tomes, il est toujours jeunesse, les choses restent assez superficiels, ça se lit vite.

En conclusion, comme vous pouvez le voir, finalement rien n'a vraiment changé dans ce tome-là si ce n'est que j'ai mieux accroché. Et si vous voulez savoir comment les enfants échapperont aux "Gentils Géants" ou s'il viendront à bout de la dame verte, lisez ce tome 6 et je vous donne rendez-vous pour le 7e et dernier - dansedelajoie - tome, le mois prochain !

Note :



C'est une lecture commune organisée par Harmony petite sorcière et Mandy88 avec Naminé, bebere, TheChouille, Kactusss, Murielle, Simi, petit-speculoos, Felina, Ptitelfe, Comicboy, Sylveig, Luthien, Sunflo, Mia62, Lolo, Mara et Iluze.

L'attentat de Yasmina Khadra

Résumé :
Amine Jaafari est un médecin arabe naturalisé israélien qui vit à Tel-Aviv. Apprécié de ses collègues et amis, sa vie bascule le jour où un attentat est commis dans un restaurant de la ville. Il apprend que la kamikaze qui a déclenché sa bombe n'est autre que sa femme bien-aimée... D'abord incrédule, il cherche bientôt à comprendre ce qui a pu pousser sa femme qui avait tout pour être heureuse à rejoindre le camp des extrémistes palestiniens et à provoquer l'horreur...



Mon avis :
Sans Livraddict, je pense que je n'aurais jamais ouvert un livre de Khadra. Et j'aurais eu tort. J'ai bien Ce que le jour doit à la nuit, acheté parce que l'adaptation qu'Arcady en a faite a été tournée à Tunis (où je vis) avec plein de gens que je connais, dont mon homme, mais je ne l'ai pas encore ouvert. Je dois dire qu'avec L'attentat, la barre est mise haute car c'est vraiment un livre coup de poing et extrêmement prenant que nous livre cet auteur.

Amine Jaafari est médecin d'origine palestinienne naturalisé israélien. Bien intégré à la communauté qui l'entoure, il mène une vie douillette avec sa femme à Tel Aviv. Sa vie bascule le jour où un attentat est commis dans un restaurant de Tel Aviv et qu'il apprend que sa femme est la kamikaze qui a déclenché la bombe. D'abord stupéfait et dérouté, ne pouvant y croire, il doit bientôt se rendre à l'évidence. La femme qui était tout pour lui menait une double vie. Rejeté par presque tous ses amis israéliens, complètement perdu, il va partir sur les traces des dernières heures de sa femme pour essayer de comprendre comment elle a pu en arriver là.

Je ne vais pas m'étendre sur un sujet que je ne maîtrise pas et dont je ne sais que ce qu'on veut bien nous montrer à la télé, à savoir le conflit israélo-palestinien qui dure depuis des décennies et qui continue à déchirer des familles et surtout un peuple tout entier. Je ne suis absolument pas partisane du terrorisme comme solution et qu'on tue des innocents pour faire avancer la cause, pour moi c'est contre-productif et n'amène qu'à plus de radicalisme de toute part mais je peux comprendre qu'un peuple qui souffre et veut être reconnu cherche à se faire entendre par tous les moyens.

C'est partant de ce postulat que Yasmina Khadra nous offre un livre très fort sur le questionnement d'un homme par rapport à sa femme et par rapport à ce que lui est devenu au fil des années. Est-ce trahir son peuple que de vouloir réussir et s'intégrer au sein de la communauté "ennemie" ? Le devoir de tout palestinien est-il de prendre les armes ou de chercher à s'intégrer dès qu'il le peut ?

Tout à sa réussite et sa fierté d'être un palestinien intégré, il n'a pas compris (ou su voir) que sa femme souffrait de cela, souffrait pour son peuple opprimé, souffrait d'être "arrivée" et de vivre dans l'opulence. Et c'est donc sur les traces de son épouse et de son propre passé qu'il va chercher éventuellement les réponses à ce qui le hante désormais.

Je suis désolée, je n'ai pas encore dit combien j'avais aimé ce livre qui tient presque plus du documentaire que du roman alors qu'il s'agit pourtant bien d'une histoire fictive. Il se lit très vite, on entre tout de suite dedans et pour peu que vous ayez du temps devant vous, vous pourrez presque le lire d'une traite, ce qui est un très bon moyen de s'imprégner à fond de l'histoire et de suivre Amine pas à pas.

C'est un livre avec des scènes terribles à lire et ce, dès le début de la lecture. Amine se trouve confronté à une réalité qu'il ne maîtrise pas mais rien ne peut entamer sa détermination à comprendre pourquoi sa femme s'est donné la mort. Dans cette violence, j'ai beaucoup aimé les scènes d'Amine avec son amie Kim ou celles de son retour sur les terres de son enfance. Ce sont des bouffées d'air frais.

Le personnage d'Amine est de ceux qu'on plaint. C'est un homme attachant et droit. On se demande vraiment ce qu'on aurait fait à sa place. Par le passé, quand il s'agit de devenir médecin à Tel Aviv ou dans le présent quand il s'agit d'aller tête baissée dans des endroits où il ne fait pas bon se retrouver. J'ai beaucoup aimé cet homme.

J'ai aussi beaucoup aimé son amie Kim, très fidèle, qui tente par tous les moyens de l'aider et qui ne souhaite qu'une chose, c'est qu'il abandonne sa quête et revienne à la raison.

J'ai aussi une tendresse particulière pour Zeev l'ermite, une espèce de sage du village d'enfance d'Amine.

Les méchants terroristes sont un peu caricaturaux mais sûrement très réalistes...

J'ai eu peur que le style de Yasmina Khadra me rebute, au début. Il faut dire qu'il emploie parfois un style assez imagé. Je ne sais pas si on peut dire "ampoulé". Mais par exemple, au début, il dit "... la rue, un moment engrossée de ferveur, s'est retrouvée sens dessous dessus". Il aime beaucoup employer des métaphores sexuelles dans ses descriptions. Vous retrouverez ce travers (je dis travers car je n'aime pas trop) dans le début de Ce que le jour doit à la nuit. Sinon, ensuite, c'est un vrai plaisir de le lire. C'est fluide, agréable, ça se lit tout seul.

Je ne sais pas si j'ai bien réussi à parler de ce livre. J'ai eu du mal à faire ma chronique alors que j'ai beaucoup aimé et je ne sais pas si j'ai réussi à faire passer ce que j'ai ressenti à sa lecture. J'espère que oui.

En conclusion, un excellent livre sur un homme qui découvre tout à coup l'horreur et un roman qui rend bien compte des désespoirs de tout un peuple qui lutte pour sa survie et sa reconnaissance. Et si vous voulez savoir si Amine découvrira la vérité sur sa femme et s'il ira au bout de sa quête, lisez ce livre.

Note :



C'est un livre lu dans le cadre d'une lecture commune organisée par Kactuss avec Flof13, Furby71, (jcv), Gentiane, Nuitetoilée, Petit Speculoos, Stellade.

C'est aussi un livre qui fait partie du Baby Challenge Drame de Livraddict
10/20

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (52)

Voilà un an que je participe à C'est lundi ! Que lisez-vous que Mallou avait lancé et qui fut repris ensuite par Galleane. Je dois dire que j'aime beaucoup participer à ce petit rendez-vous hebdomadaire sur l'état de nos lectures.

- La semaine dernière, j'ai fini Le Cimetière du Diable d'Anonyme. J'ai lu The Second Short Life of Bree Tanner de Stephenie Meyer et Les enfants de Húrin de J.R.R Tolkien et j'ai commencé Sauvez Hamlet de Jasper Fforde.

- Aujourd'hui, je lisThursday Next. Je n'en suis pas tout à fait à la moitié.

- Cette semaine, je vais finir Thursday Next et lire L'étoile de la Sor'cière, le tome 5 (et dernier, snif) de la série Les Bannis et les Proscrits de James Clemens. Et ce sera tout, je pense, car c'est un pavé.

Bonne semaine à vous tous qui me lisez.

24 octobre 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (51)

Un nouveau lundi arrive et avec lui le rendez-vous hebdo initié par Mallou et repris par Galleane sur nos lectures.

- La semaine dernière, j'ai fini L'attentat de Yasmina Khadra, j'ai lu une BD d'un collectif de dessinateurs tunisiens, Koumik, j'ai lu Le fauteuil d'argent, le tome 6 des Chroniques de Narnia de C.S Lewis et j'ai commencé Le cimetière du Diable d'Anonyme.

- Aujourd'hui, je lis Le cimetière du Diable. Je vais le finir aujourd'hui ou demain, mardi.

- Cette semaine, outre Le cimetière du diable, je vais essayer de lire, dans le désordre et suivant mes envies, The Short Second Life of Bree Tanner de Stephenie Meyer, Les Enfants de Húrin et Sauvez Hamlet, le tome 4 des aventures de Thursday Next de Jasper Fforde.

Bonne semaine !

23 octobre 2011

Crescendo, Hush Hush, tome 2 de Becca Fitzpatrick

Spoilers sur le tome précédent

Résumé :
Voilà deux mois que Nora et Patch filent le parfait amour bien que d'ange déchu, il soit devenu son ange gardien et que les Hautes Autorités voient leur relation d'un mauvais oeil. Du coup, Nora se pose des questions... Dans le même temps, le meurtre non élucidé de son père revient sur le devant de la scène et la vie de Nora se retrouve une fois de plus en danger.


Mon avis :
Le tome 1, Hush Hush, avait été une bonne surprise, sa suite l'est malheureusement moins...et sans un dernier tiers assez intéressant, le livre aurait eu une très mauvaise note...

C'est l'été et voilà deux mois que Patch est passé d'ange déchu à ange gardien officiel de Nora. Ce qui est fortement incompatible avec la relation amoureuse que les deux jeunes gens entretiennent et qui pourraient leur valoir les foudres des Supérieurs Hiérarchiques de Patch. Du coup, Nora, se pose beaucoup de questions surtout que Patch semble proche de sa meilleure ennemie Marcie Millar. Pendant, ce temps, un copain d'enfance de Nora, Scott, revient à Coldwater et semble avoir un passé louche, des faits nouveaux viennent bouleverser Nora sur la mort (non élucidée) de son père et sa vie est une fois (2 ou 3 fois, même) de plus en danger...

Comme j'ai dit en préambule, si le tome 1 avait été une très bonne surprise, j'ai failli m'endormir sur le tome 2 ! Il ne se passe pratiquement rien pendant les deux tiers du livre alors que le dernier tiers s'accélère, redonne de l'intérêt à nous, lecteurs, et la fin donne évidemment envie de lire la suite.

Je me demande si c'est une marque de fabrique des auteurs de lectures young adults de prendre les ados (et les plus vieux) pour des imbéciles et de faire en sorte de tout donner sur la fin pour nous donner envie de lire la suite. Car, ne nous voilons pas la face, combien de bouquins du même genre ont le même schéma narratif ? Une histoire assez plate pendant pratiquement tout le livre et une fin palpitante qui fait dire "oh finalement, c'était super !" Je me demande encore combien de temps, je vais accepter de tomber dans le panneau...

Bref, tout ça pour dire que pendant 250 à 300 pages, Nora nous bassine sur son Patch d'amour et ses atermoiements parce qu'elle lui a dit "je t'aime" et qu'il n'a pas répondu, le goujat ! Et comme c'est un mec, évidemment, il est incapable de se justifier ! Il noie le poisson, fait ce qu'il ne faut pas faire (l'indifférent, le mec qui va avec une autre fille) alors qu'en fait, bah oui, il en pince pour elle mais il ne le montre pas ! Et en plus, comme les anges supérieurs ne sont pas vraiment d'accord pour qu'un ange sorte avec une humaine, ça complique encore les choses ! Enfin bon, tout ça pour dire qu'à quelques passages près, c'est bien pénible quand on n'est pas une ado friande de ce genre de situation.

Et lire Crescendo après avoir lu Pretties n'était pas une très bonne idée puisque c'est là qu'on s'aperçoit que la dystopie de Scott Westerfeld tient bien mieux la route au point de vue histoire que Crescendo.

Ce que j'ai aimé en revanche, c'est quand Vee et Nora sont ensemble. J'aime bien leur amitié. Et comme Vee ne supporte pas Patch et veut en entendre parler le moins possible, on a au moins du répit quand elles sont toutes les deux vu que Nora arrête ses jérémiades pour redevenir l'ado sympa qui aime mettre son nez là où il ne faut pas.

Et comme je l'ai dit tout à l'heure, le dernier tiers est beaucoup plus intéressant avec une intrigue plus structurée, plus intéressante aussi sur ce qu'on apprend des Nephilim et des anges. Et les révélations qu'on a sur Nora, son père, son assassinat. Ça redonne du tonus au roman, notre intérêt s'éveille enfin et la fin, argh, nous laisse ne plan et donne bien sûr envie de savoir que qu'il va se passer ! C'est ce dernier tiers qui fait remonter ma note et qui me fait dire que c'est bien, finalement.

Concernant les personnages, je ne vais pas tellement en parler puisque j'ai déjà dit ce que je pensais de Nora, plus haut. J'aimais bien Nora dans le tome 1, là, elle m'a un peu déçue. Elle manque pas mal de discernement à maintes reprises et pour pas mal de choses !

Vee est un personnage que j'aime bien, dynamique, qui sait remettre son amie à sa place et qui apporte un peu de fraîcheur et d'entrain au livre.

J'avais remarqué dans le premier tome que ces ados-là de 16 ans vivaient plus comme des adultes et c'est encore flagrant ici. La mère de Nora n'est pas très présente et la gamine doit se prendre en charge la plupart du temps. Quant à Vee, les parents sont pratiquement aux abonnés absents et elle fait ce qu'elle veut.

Je vais avoir du mal à parler beaucoup de Patch, parce que je l'ai trouvé peu présent et quand il est là, il est assez en retrait. Du coup, on se demande ce qu'il veut, ce qu'il cherche, bref, il garde sa part de mystère.

J'ai plutôt bien aimé le "bad boy", Scott. Sous ses airs fanfarons, on devine des fêlures et ça le rend sympathique.

J'ai lu le livre en VO, comme pour le premier, et je dois dire que c'est très facile à lire et à comprendre. il n'y a pas de difficultés majeures et j'ai même été surprise de comprendre tout aussi bien ! Ce n'est pas désagréable ceci dit !

En conclusion, un tome en-dessous du premier, principalement à cause d'une histoire à l'eau de rose pendant une grande partie du roman. C'est dommage car toute la mythologie créée par l'auteur est intéressante et quand elle daigne y consacrer plus de deux pages, ça devient palpitant ! Enfin, si vous voulez savoir si Patch est un vrai gentil ou quelqu'un qui cache son jeu, qui en a après Nora cette fois-ci et si elle va résoudre la mort de son père, lisez-le. Quant à moi, je pense lire Silence mais pas tout de suite (surtout que la version dans laquelle je le lis en VO n'est pas encore sortie).

Note :







C'est une lecture commune organisée par Myrddin avec Paikanne, Bubblegirl67, Naminé, (Chtitepuce),  Nanet, Korto, Livromaniac, Platinegirl, (Kassandra), Nane42, Well-Read-Kid, IsyGreen, Liyah, Chookette, Sabruhu, Read-or-dead, Dragomir, Meldc

Ce livre se passe à Portland - Maine et fait donc partie du Challenge 50 états - 50 billets de Sofynet
10/50

On confond bien souvent Portland - Maine avec son homonyme (et beaucoup plus connue) de la Côte Ouest. Je ne sais pas si la ville de Coldwater existe (je n'ai trouvé qu'un Colwater Creek près de Portland) mais Portland est la ville la plus importante du Maine avec 66 000 habitants pour la ville seule. Quant au Maine, il fut intégré en tant que 23e état de l'Union en 1820. Sa capitale est Augusta.

Et c'est un livre Young Adult, donc il fait tout naturellement partie
du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mélo , Nodreytiti et Mutinelle

4/10

Je l'ai lu en VO, il fait donc aussi partie
du Challenge Read in English de Petit-lips
13

19 octobre 2011

La forêt des captifs, Les mondes d'Ewilan, tome 1 de Pierre Bottero

Résumé :
Ewilan a été enlevée et est détenue dans notre monde, au milieu d'une forêt, dans une institution qui teste les enfants dotés de facultés sensorielles spéciales. Salim  va essayer de la délivrer au péril de sa vie mais c'est une Ewilan pratiquement détruite qu'il va récupérer. Quand Ewilan aura récupéré, ils auront bien besoin de toute l'aide que peut leur apporter leurs amis de Gwendalavir pour détruire les plans machiavéliques de la personne derrière tout ça et délivrer les enfants encore détenus...


 Mon avis :
Quand j'avais lu la première trilogie d'Ewilan l'an dernier (La quête d'Ewilan), j'avais été très agréablement surprise de me trouver face à une lecture jeunesse qui me plaisait autant. Généralement, et vous le savez si vous me lisez régulièrement, je trouve les livres jeunesse... trop jeunesse ! :D Avec Bottero, ce n'est pas le cas et avec Ewilan, il avait su m'emporter dans son monde parallèle à la suite de Camille/Ewilan et de Salim.

Aussi, cette année, quand l'intégrale de la suite (la trilogie des Mondes d'Ewilan) est sortie, je me suis empressée de l'acheter. Je n'ai pas pu la lire cet été comme j'en avais l'intention mais heureusement une lecture commune a été proposée sur le tome 1 et ça a été l'occasion de retrouver ce monde que j'aime beaucoup. Et je parle au présent car j'ai vraiment beaucoup accroché à ce tome 1.

Les parents d'Ewilan et Mathieu, son frère, étant partis en expédition au-delà de la Mer des Brumes, la jeune fille décide de prendre un repos bien mérité et de quitter Gwendalavir avec son ami Salim pour retourner dans notre monde. Hélas, à peine y posent-ils le pied qu'Ewilan est enlevée. Salim va mettre un mois à la retrouver dans un endroit lugubre au milieu d'une forêt, endroit où l'on pratique des expériences sur des enfants ayant des capacités extrasensorielles. C'est une Ewilan aux portes de la mort que Salim va récupérer et c'est au coeur des Causses que la jeune fille va pouvoir se remettre de ses blessures physiques et mentales. Mais la lutte n'est pas terminée et il va bientôt falloir retourner dans l'endroit maudit sauver les enfants et empêcher la personne à l'origine des enlèvements de mener à bien son projet maléfique... Les deux jeunes gens auront bien besoin de leurs amis pour en venir à bout...

J'ai été très surprise par le côté plutôt sombre et terrifiant de ce tome-ci. Un peu comme si Jean-Christophe Grangé avait écrit pour la jeunesse ! J'ai d'ailleurs eu du mal à penser qu'un enfant pourrait lire ce roman-là. Je ne sais pas à partir de quel âge il s'adresse mais, à mon avis, pas avant 13 ans même si ça reste quand même assez superficiel et que tout se résout plutôt facilement (à mon avis).

Adieu donc le monde lumineux et magnifique de Gwendalavir, c'est dans notre monde que se déroule l'intrigue cette fois-ci. J'ai été ravie de retrouver les héros de cette saga écrite par Bottero, encore plus que je ne le pensais d'ailleurs ! C'est vraiment une série jeunesse que j'affectionne et dans laquelle je ne retrouve aucun des travers que je reproche aux autres séries du genre. Elle me touche, elle m'enchante, j'adore ses personnages, je tremble avec eux et avec Bottero, là oui, je retrouve mon âme d'enfant que je pensais perdue pour la cause ! :)

Si la première partie du livre est assez sombre donc, quand Ewilan est retenue prisonnière et que Salim essaie de la délivrer, la suite est beaucoup plus optimiste. J'ai beaucoup aimé toute la partie qui se passe dans les Causses avec le vieux Maximilien et ensuite la dernière partie qui voit - enfin - l'arrivée de personnages qu'on affectionne !

Je dois dire que c'est un roman plein d'action où l'on ne s'ennuie jamais ! Les passages plus calmes permettent de souffler ou d'amener des scènes d'émotions que j'ai trouvées très intenses et très belles entre Ewilan et Salim. Bottero sait se faire romantique à souhait quand il met ces deux-là en présence ! Ça émeut mon ptit coeur tout mou !

Ce qui fait la force de la saga d'Ewilan, ce sont bien sûr ses situations, les intrigues mais aussi et surtout ses personnages, à commencer par ses deux principaux, Ewilan et Salim. J'adore leur connivence, leur complicité et cet amour qui les unit.

J'ai eu l'impression que Ewilan était plus mûre que dans la première trilogie. Il faut dire aussi que les épreuves subies y sont pour beaucoup. Bref, c'est une jeunes des plus attachantes, très puissante et j'ai hâte de voir comment elle va évoluer.

Salim est vraiment mon chouchou de l'histoire ! J'adore son petit côté léger et blagueur, son dévouement envers sa belle et ce qu'il est devenu depuis son passage à Gwendalavir.

J'ai beaucoup aimé Maximilien, le vieux berger des Causses. Je ne sais pas si on le reverra mais j'aimerais bien.

Un nouveau personnage touchant et puissant fait son apparition, le jeune Illian. M'est avis qu'il va falloir le surveiller de près celui-là !

J'aime beaucoup les acolytes d'Ewilan et Salim, Edwin, Siam, Ellana mais je trouve qu'ils ont trop une stature de Super-héros ici ! On dirait que rien ne pourrait leur arriver ! Alors visuellement, c'est très beau et sympathique à lire mais quand Siam étale une tripotée de méchants sans se fatiguer, on se dit qu'un peu plus de difficultés ne nuirait pas à l'histoire.
Je ne parle pas de Maître Duom, toujours égal à lui-même ou de Maniel dont je ne veux pas parler pour ne pas tout dévoiler mais dont les scènes sont très poignantes.

Quant au personnage méchant de l'histoire, permettez-moi de garder le voile sur son identité, même si vous vous en doutez si vous avez lu la trilogie précédente. J'ai juste trouvé que la confrontation entre gentils et méchants était un peu facile...

Le style de l'auteur est vraiment ce qui fait la force du livre. Ça reste jeunesse dans l'esprit mais c'est vraiment très bien écrit avec une plume qui utilise un vocabulaire plus recherché que dans beaucoup de productions pour les enfants. L'auteur ne cherche pas à rabaisser son style pour qu'il soit plus compréhensible mais, au contraire, emploie des mots et des tournures pas forcément familières, ce qui est tout à son honneur. Et sa plume nous emporte, nous émeut et nous étreint. J'aime beaucoup lire Bottero car c'est facile à lire mais de belle façon.

En conclusion, un très beau premier tome, assez sombre cependant, pour une nouvelle trilogie sur les aventures d'Ewilan et de ses amis et, si vous voulez savoir qui se cache derrière les expérimentations des enfants et comment Salim arrivera à sauver son amie, lisez ce tome 1. Quant à moi, je lirai bien sûr avec joie le tome 2, L'oeil d'Otolep !

Note :



C'est une lecture commune organisée par Comicboy et minifourmi avec Iani, SophieLJ, Felina, Asuna, NithOuxx, Nono in the sky, Gr3nouille2010, Ceinwin, Craklou, Lebbmony, (sevmarguerite).

Il fait partie du Big Challenge Livraddict 2011
10/12

Il fait aussi partie du Baby Challenge Fantasy
9/20

Il fait bien sûr partie du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mélo, Nodreytiti et Mutinelle
3/10

18 octobre 2011

Cowboys & envahisseurs de Jon Favreau

Titre original : Cowboys & Aliens
avec Harrison Ford, Daniel Craig, Olivia Wilde

Résumé :
Un homme amnésique portant un étrange bracelet se réveille dans le désert près la petite ville d'Absolution en Arizona. Alors que le terrible colonel Dolarhyde et son idiot de fils font régner la loi, des choses étranges apparaissent dans le ciel et emmènent certains de ses habitants. Seul Jake Lonergan, l'amnésique, semble en mesure de les arrêter...

Mon avis :
Quand ce film est sorti aux États-Unis au début de l'été, j'ai lu de bonnes critiques dessus. Un film avec Harrison Ford et Daniel Craig, en plus, ça ne pouvait être que sympa. À l'occasion de ma semaine en France, en septembre, il passait toujours dans mon ciné en VO sous-titrée donc, après Melancholia, j'ai eu envie de voir un film plus léger et je dois dire que ce Cowboys & Aliens n'est pas le nanar qu'on pourrait croire et qu'il est assez sympa. Il a très bien rempli son office.

Un homme se réveille dans le désert de l'Arizona, complètement amnésique et avec au bras un drôle de bracelet en métal. Dans la petite ville d'Absolution, c'est le Colonel Dolarhyde qui règne en maître et son fils stupide et enfant gâté fait régner la terreur parmi les habitants. Quand l'homme débarque en ville, tout le monde reconnaît en lui Jake Lonergarn, un bandit recherché pour meurtre. Mais bientôt de drôles de machines apparaissent dans le ciel d'Absolution et seul Jake semble en mesure de les arrêter. Quand une partie de la population est enlevée par les machines, Jake et le Colonel n'ont pas d'autre choix que de mettre leurs différents de côté et de s'unir pour repousser les envahisseurs...

Bon, je tiens à dire que ce n'est pas le film intello de l'année mais on passe plutôt un moment sympa à regarder ce film qui mélange deux genres pourtant bien distincts, le Western et le film de Science-Fiction avec des extraterrestres. Ce n'est pas la première fois que le "Wild Wild West" sert de terrain de jeux à un autre genre puisque Retour vers le futur y avait déposé Doc Brown et Marty Mc Fly, il y a 20 ans.

C'est donc assez rigolo de voir les gens vivre dans la poussière de leur petite ville, suivant les codes du genre avec le barman, le croque-mort, le shérif, le mec riche qui fait vivre tout le monde, son taré de fils, les bandits, les duels, les longues chevauchées dans le désert et j'en passe, bref tous les clichés du film de cowboys et de voir des soucoupes volantes, des vilains aliens et toute leur technologie futuriste par ailleurs. On se demande bien comment 3 cowboys et 3 indiens vont réussir à vaincre les méchants aliens avec leur fusil et leurs flèches.

Ce que j'ai bien aimé dans ce film, c'est que ça ne se prend pas au sérieux et que ça détend. Je n'en demandais pas plus et je n'ai pas grand chose de plus à dire non plus sur l'intrigue. À part le côté "choc des cultures", ce n'est pas un film bien original, il emprunte à des dizaines de westerns.

J'aime beaucoup Daniel Craig et pas seulement en James Bond. Ici encore, il joue le mec dur mais au grand coeur, capable de tuer sans sourciller mais de pleurer pour une femme. J'ai adoré qu'il ait ce bracelet au bras, c'était fun.

Ça me rend triste de voir que Harrison Ford vieillit et n'est plus le héros de l'histoire même s'il partage l'affiche avec Craig. Je vous rassure, les filles, il est encore bien sexy pour ses 69 ans mais c'est quand même Craig le "jeune premier" qui emballe ! Ford est bien loin d'Indiana Jones ou de Han Solo (soupirs...) et il joue dans le film le mec bourru, celui qui détient le pouvoir et l'argent mais qui va faire son devoir et devenir plus humain.

Les westerns sont souvent des films de mecs où trainent souvent des femmes qui servent de faire-valoir. Ici l'actrice Olivia Wilde (que je ne connaissais pas mais qui joue Treize dans Dr House que je n'ai jamais regardé), a un peu ce rôle mais elle sait en sortir pour faire presque jeu égal avec les deux acteurs principaux.

La mise en scène est de Jon Favreau qui n'est pas un novice (réalisateur des Iron Man et autres blockbusters) et qui est très à l'aise dans les scènes d'action et d'aventures. Du coup, on ne s'ennuie pas même si c'est parfois tourné à la truelle (entendez sans délicatesse ou imagination).

En conclusion, un film d'action sympathique qui détend et pour lequel on ne demande pas autre chose. Et si vous voulez savoir si les cowboys et les indiens feront cause commune pour bouter l'envahissseur hors de l'Arizona et s'ils y arriveront avec leurs flèches et leurs pistolets du XIXe siècle, allez voir ce film !

Note :



Vu en version originale sous-titrée.

Ce film se passe en Arizona
et fait partie du Challenge 50 états - 50 billets de Sofynet
9/50

La ville d'Absolution dont parle le film est une ville fictive mais l'état de l'Arizona, lui, existe bien. C'est le 48e état des États-Unis et il en fait partie depuis 1912. Il est situé au Sud-ouest et à une frontière commune avec le Mexique. Sa capitale est Phoenix. C'est un état désertique dans lequel se trouve le fameux Grand Canyon.

17 octobre 2011

Lectures communes du 2e semestre 2011 - Partie 5

Et voici une nouvelle fournée de lectures communes pour me tenir chaud pendant les soirées automnales et hivernales !

Kactuss nous propose de lire Le cimetière du diable, le tome 3 de la série déjantée du Bourbon Kid de Monsieur Anonyme (à moins que ce ne soit Madame ! ^^) et pour cela il a choisi une date de circonstance, le 31 octobre ! :) Nous la ferons donc en compagnie de Aidoku, Angelebb, (Fée-tish), Lisalor, Lizi, Reveline, Stellade, Well-read-kid. 






 Le 20 novembre, Pando' nous propose de lire le 20 novembre le 2e tome des aventures d'Alexia Tarabotti avec Sans forme (Changeless, en VO) de Gail Carriger. Je l'ai dans ma Pal en VO (avec les deux suivants), j'avais adoré le tome 1 donc j'en suis ! Tant pis si j'ai déjà une LC pour le 20 ! ^^ Je gère ! :D Ce sera donc (pour le moment) en compagnie de Sabruhu, Blanche, Platinegirl.





 Gr3nouille2010 nous propose de lire le tome 3 de Uglies, Specials de Scott Westefeld. Je l'ai en VO dans ma Pal, je viens de lire le tome 2, j'en suis ! Ce sera avec (pour le moment) ... ben moi ! La LC est prévu le 30 novembre.








J'adore les Dossiers Dresden de Jim Butcher et c'est en VO que je propose la lecture du tome 6, Blood Rites puisque la publication en VF est pour le moment lettre morte... Je propose ça pour le 27 décembre et c'est avec Heclea, Taliesin, Yumiko (pour le moment). 







 Nous finirons l'année en beauté avec Lady R. de mon copain Henri Courtade ! C'est organisé par Kincaid40 et c'est pour le 30 décembre. Y participeront également Melisende, Nastasia, Ptitetrolle, Ayma, Nelly17. 








C'est tout pour le moment ! :)

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (50)

Bonjour tout le monde, c'est lundi et c'est notre petit rendez-vous sympathique initié par Mallou et repris par Galleane !

- La semaine dernière, j'ai fini les 40 pages de Pretties qu'il me restait à lire lundi dernier, j'ai lu La forêt des captifs, Les mondes d'Ewilan, tome 1 de Pierre Bottero et j'ai lu en VO Crescendo, le tome 2 de Hush Hush de Becca Fitzpatrick. Je l'ai fini hier soir.

- Aujourd'hui, je commence L'attentat de Yasmina Khadra.

- Cette semaine, je lis donc L'attentat, je vais lire Le fauteuil d'argent, le tome 6 des Chroniques de Narnia de C.S Lewis et Le cimetière du diable d'Anonyme (c'est le tome 3 de la série The Bourbon Kid). Ces 3 lectures sont des lectures communes pour le 31, je suis contente, j'ai bien géré mon planning ! ^^

Bonne semaine !

16 octobre 2011

Pretties, Uglies, tome 2, de Scott Westerfeld

Spoilers sur le tome précédent !

Résumé :
Tally est devenu Pretty afin de gangréner le système de l'intérieur. Mais évidemment son opération lui a enlevé tout souvenir de son combat avec les Smokies. Un message du passé va lui raviver la mémoire et, avec Zane, un Pretty comme elle, elle va se rendre compte que derrière l'amusement se cache une réalité bien plus sordide et qu'avec sa conscience retrouvée, sa vie pourrait être en danger...

 Mon avis :
J'avais plutôt bien aimé le tome 1 de cette dystopie qui, sans être géniale, était plutôt agréable à lire. La fin du tome 1 m'avait vraiment donné envie de continuer et quand une lecture commune a été proposée sur le 2, je me suis bien sûr jetée dessus ! :) Et je dois dire que ce tome 2 est dans la même veine que le premier... un peu trop d'ailleurs !

À la fin du tome 1, Tally revenait à Pretty Town pour devenir Pretty, sachant pertinemment que les lésions qu'on lui ferait subir lui ferait oublier son combat contre la société qui l'avait élevée. Mais c'était le seul moyen de voir si le remède créé par Maddie, l'ancienne Pretty devenue rebelle, était efficace. Quand le livre commence, Tally est donc devenue Pretty, elle a effectivement tout oublié de son passé de rebelle et elle ne pense qu'à s'amuser avec Shay, sa meilleure amie et vouloir entrer dans le groupe des Crims menés par Zane.

Un soir de fête, elle remarque quelqu'un qui ne lui semble pas inconnu et c'est en lui parlant qu'elle va finir de se rappeler ce pourquoi elle est ici. Avec Zane, ils vont mettre tout en oeuvre pour rester conscients et mener à bien la mission que Tally s'était fixé. Mais avec sa conscience retrouvée et son comportement qui n'est pas celui d'une Pretty ordinaire, Tally attire une fois de plus l'attention sur elle et en particulier de personnes qui n'hésiteront pas à mettre sa vie en danger...

J'essaie de vous parler un minimum de l'histoire sans en dire trop et je dois dire que ce n'est pas facile donc je ne détaillerai pas plus mon résumé.

J'ai trouvé ce livre agréable à lire, assez palpitant, je l'ai lu en 3 jours mais je dois dire qu'il n'est pas très original par rapport au tome 1. On pourrait même dire que dans l'ensemble il reprend la même trame que dans Uglies, au point même qu'on a l'impression d'un déja-vu (le coup de sauter d'un immeuble avec les "Bungee jackets", des vestes qui permettent de sauter, par exemple).

Déjà, le début, quand Tally n'est qu'une Pretty superficielle, on se croirait au début du tome 1 quand elle voulait devenir Pretty, même état d'esprit, même attente (elle veut devenir une Crim, dans le tome 1, elle voulait devenir Pretty) mais ça devient bien quand elle prend conscience qu'elle n'est pas que la jolie Petty écervelée que l'opération l'a fait devenir ! À ce moment-là, comme dans le tome 1, on s'embarque à sa suite pour des aventures dont on espère qu'elle va sortir indemne.

J'ai aimé qu'on découvre de nouvelles choses, qu'on voit de nouveaux territoires au-delà de Pretty Town, ce qui donne une image encore plus terrifiante de ce monde aseptisé et cruel. Je trouve malgré tout que ça reste un peu superficiel, pas assez élaboré et j'aurais aimé qu'on approfondisse un peu de ce côté-là. Peut-être dans le tome 3. La fin du tome 2 est très bien amenée, assez glaçante (mais pas vraiment surprenante, j'ai trouvé dommage que ce soit un peu dans l'esprit du tome 1).  Mais du coup, ça donne envie de lire le tome 3 car c'est très intrigant et comme j'aime bien Tally et son entourage, j'ai très envie de savoir comment ça va tourner !

Dans le tome 1, l'emploi abusif des mots "Pretty" et "Ugly" avaient failli avoir raison de moi ! Ici c'est l'usage de "Bogus" et "Bubbly" ! À raison de 2-3 fois par pages, y a de quoi en manger son chapeau ! Je me suis longtemps demandé comment avait été traduits ces deux expressions en VF et mes copinautes m'ont dit que c'était par "Foireux" et "Intense"... Mouais... Dans le livre, tout ce qui n'est pas Pretty est Bogus, foireux convient plutôt bien. En revanche, je suis plus mitigée sur Intense. Pour rester conscients, nos amis doivent être toujours "Bubbly" ou faire des choses "Bubbly". Je n'aurais pas forcément traduit par "intense" mais bon l'esprit est là. Enfin bon, en tout cas, c'est pénible de retrouver ces termes constamment mais comme les gamins ont 16 ans/17 ans, on peut penser que c'est l'équivalent ""nul" ou "trop" de nos ados. Quand ma fille avait 15 ans, elle les employait 15 fois par phrase ! ^^

Tally est un personnage de jeune fille que j'aime bien. Même si son cheminement est pratiquement le même que dans le tome 1, je trouve qu'elle est attachante, volontaire et sympathique. On a vraiment envie qu'elle arrive à se sortir des guêpiers dans lesquels elle se fourre. Vivement le tome 3 !

Dans le tome 1, nous avions David, personnage sympathique. Ici nous avons Zane. Je dois dire qu'au début, j'étais déçue de ne pas voir David mais j'ai finalement appris à apprécier Zane, même si toutes les deux minutes, j'avais peur qu'il soit un agent double de la vile Dr Cable ! Je ne vous dirai pas si c'est le cas ou pas ! :p

Quant à Shay... no comment ! On retrouve le même personnage jaloux et pénible que dans le tome 1, c'est tout.

J'ai parlé du Dr Cable plus haut, je ne l'avais pas encore évoquée il me semble. Je ne veux pas trop en dire si ce n'est que c'est la méchante de l'histoire et que quand on la croise mieux vaut faire profil bas, voire se sauver dare-dare !

Dans le tome 1, j'avais trouvé le style de l'auteur agréable à lire, ado sans être simpliste. Je dois légèrement réviser mon jugement car là, je l'ai trouvé un peu plus basique et superficiel que dans mon souvenir. Mais ça reste très agréable à lire, sans temps mort et on tourne les pages sans s'en apercevoir pour savoir la suite. C'est une lecture VO pas compliquée du tout pour qui voudrait se lancer.

En conclusion, un tome 2 agréable et intéressant mais qui a le tort de reprendre à peu près la même trame que le tome 1 ce qui fait que c'est sans surprise. Mais malgré ces défauts, c'est une lecture que j'ai vraiment beaucoup appréciée, je trouve les personnages attachants, l'histoire me plaît et m'emporte et j'ai très envie de lire le tome 3 que j'ai déjà dans ma Pal. Alors si vous avez aimé le tome 1, lisez ce tome 2 !

Note :



C'est une lecture commune organisée par Gr3nouille2010 avec Cerisia, (Rose), Iani, Nanet, lyla59, Luna, Felina.

C'est un livre lu en VO
et il fait donc partie du Challenge Read in English de Petit-lips
12

Et c'est du Youg Adult et il entre parfaitement
dans le Challenge Jeunesse/Young Adult de Mélo, Nodreytiti et Mutinelle
 2/10

15 octobre 2011

Tropique des Silences de Karla Suárez

Titre original : Silencios

Résumé :
La vie d'une jeune fille puis femme à La Havane, des années 70 aux années 90, entourée de sa famille dysfonctionnelle et de ses amis avec lesquels elle refait le monde, goûte à la drogue, et alors que le système politique et économique cubain s'effondre.




Mon avis :
Vous savez combien j'affectionne les rendez-vous que nous donne Everkhorus tous les 3 ou 4 mois avec ses Destinations. Cela me permet de découvrir des auteurs de nationalités que je lis peu (ou pas du tout !) et de sortir des sentiers battus. Et je dois dire que pour le moment, ces destinations m'ont plutôt réussi (à part peut-être mes lectures islandaise et Colombienne). C'est encore le cas ici avec un roman très attachant sur une Havane qui n'existe plus.

Née à la fin des années 60, grandissant dans les années 70 et 80, la narratrice nous emmène dans La Havane de sa jeunesse, quand la vie y était encore douce malgré la dictature politique. Vivant dans un grand appartement au milieu d'un père officier militaire, d'une mère argentine aimant le tango, d'une tante maniaco-dépressive, d'un oncle masseur et d'une grand-mère toute-puissante, elle va fuir cette famille dysfonctionnelle pour se tourner vers des amis de son âge qui refont le monde, rêve de partir et se perdent dans les drogues. Finalement, elle va découvrir que le silence et la solitude lui conviennent le mieux.

C'est un peu compliqué de faire un résumé de ce livre car il s'agit plus de tranches de vie que d'une véritable histoire et de plus, on ne connait jamais le nom de la narratrice. Du coup, c'est plus difficile d'en parler. Non pas que ce soit gênant au cours de la lecture, je vous rassure. On arrive même à se demander si ce ne serait pas l'auteur... Mais quand on lit sa biographie, on s'aperçoit que si elle s'est sûrement inspirée de son vécu, elle a créé un personnage qui n'est finalement pas elle.

De Cuba, je ne connais pas grand chose, à part son dictateur, sa Baie des cochons, ses émigrés en Floride, sa Salsa, le Buena Vista Social Club, son tourisme, sa pauvreté. J'étais donc ravie de lire un roman se passant dans ce pays. On découvre donc Cuba dans les années 70 et 80, vivant en complète dépendance de l'Union Soviétique et dont la chute de cette dernière sera la cause de l’effondrement du système cubain. La Perestroïka a privé le pays de ses principaux partenaires commerciaux et avec l'embargo des États-Unis, l'économie cubains s'est effondrée.

Mais auparavant c'est un Cuba que nous ne connaissons pas vraiment qui nous est conté, un pays où malgré la dictature on vit comme ailleurs à cette époque-là, avec des enfants et jeunes gens qui vont à l'école, puis au lycée et à l'université, des jeunes qui sortent, boivent, fument, refont le monde. Même si on sent la solitude et la détresse d'une certaine partie de la population en arrière-plan (personnalisée par Dieu, un ami de la narratrice), je n'ai pas senti de réelle différence avec la jeunesse d'autres pays à la même époque. Bien sûr, beaucoup rêvent de partir mais la plupart sont encore dans l'utopie de leur âge. C'est ensuite que ça s'est dégradé... Mais je ne veux pas en parler davantage pour ne pas dire de bêtises sur un sujet que je ne maîtrise pas.
Ça c'est pour la partie générale du roman.

En ce qui concerne l'histoire et la vie de la narratrice, j'ai beaucoup pensé au film Frida Kahlo, immense peintre mexicaine des années 30-40 dont je suis très fan (j'ai eu l'occasion de visiter sa maison près de Mexico). Une petite fille puis une jeune fille atypique, fougueuse, intense et exaltée. La façon dont la famille vit me rappelle celle de Frida également. C'est d'ailleurs amusant parce que dans Tropique des Silences, la narratrice appelle son chat, Frida en hommage à Frida Kahlo. Bref, j'ai beaucoup aimé l'histoire de cette famille faite de bric et de broc, pleine de secrets et dont les membres sont contraints de vivre sous le même toit et parfois dans la même chambre et vue à travers les yeux de cette jeune fille qui n'aspire qu'à autre chose.

Il se dégage de son récit un charme indéniable qui rend le roman très attachant. Je dois dire qu'au fil des pages, j'ai de plus en plus aimé son histoire, même si, on le sent, tout n'est jamais très facile pour elle qui a l'air détachée, parfois lointaine...

Cette narratrice est d'ailleurs un drôle de personnage. Elle regarde le monde qui l'entoure comme si c'était parfois une gangrène mais elle ne s'en échappe pas non plus. Ou si elle le fait c'est pour aller avec des gens sur lesquels elle porte un regard aussi lucide que distant et c'est finalement dans le silence et la solitude qu'elle s'accomplit. Je parlais de Frida plus haut et si elle m'y a fait penser, c'est aussi parce que, à l'instar de la mexicaine, notre cubaine se réfugie dans l'art. Frida c'était la peinture, et la narratrice c'est dans l'écriture et la poésie. J'ai beaucoup aimé ce côté-là du personnage.

Parmi les autres personnages, difficile de vous parler de tous, vous devez lire le lire pour faire leur connaissance mais j'ai bien aimé la mère, fantasque, ou le meilleur ami de la narratrice, Quatre, amoureux transi de la première heure mais toujours présent. J'ai trouvé ce personnage toujours fidèle à son amie très touchant.

Concernant le style, c'est parfois sec, abrupt et je dois dire d'ailleurs que je m'étonne d'avoir autant aimé ce livre. Mais il est sincère et je pense que c'est qu'on ressent à la lecture et ce qui prime. C'est très doux-amer.

En conclusion, c'est encore un bien beau voyage que j'ai fait grâce à Evert et son destination et cette jeune cubaine me suivra encore longtemps. Et si vous voulez savoir comment était la vie à La Havane avant l'effondrement du bloc soviétique, lisez-le. Quant à moi, je vous donne rendez-vous pour un prochain Destination... !

Note :



C'était donc Destination... Cuba organisé par Evertkhorus. Retrouvez les lectures de mes autres compagnons de voyage : Mimi54 et (une 2e lecture), Véro, Pomm, Paikanne, Lynnae, A propos des livres, Julien le naufragé, Roz


L'auteur, Karla Suárez, est née à la Havane en 1969. Outre son métier d'écrivain, elle est aussi ingénieur en informatique. Après avoir vécu à Rome et Paris, elle réside actuellement à Lisbonne. Tropique des silences à été adapté au théâtre en France en 2010.

13 octobre 2011

Hamlet de Shakespeare

Résumé :
Hamlet, prince de Danemark, apprend par le spectre de son père que celui-ci fut assassiné par Claudius, son frère, qui épousa ensuite la mère d'Hamlet, le corps du défunt à peine refroidi. Hamlet se met en tête de jouer les fous afin de confondre son oncle...






 Mon avis :
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de théâtre, pratiquement 30 ans, en fait, alors que j'aimais bien ça, à l'époque. De Shakespeare, j'avais déjà lu Roméo et Juliette ainsi que Songe d'une nuit d'été dont je garde un excellent souvenir.

Je ne sais pas si j'aurais lu Hamlet sans Jasper Fforde. Quel est le rapport, me direz-vous ? Le rapport c'est que dans sa série Thursday Next, que j'adore, on entre et on sort dans les livres comme qui rigole et parfois on change des intrigues.
M'étant fait avoir sur L'affaire Jane Eyre (je n'ai pas lu Jane Eyre, shame on me), je n'entendais pas me trouver comme une idiote en lisant le tome 4 de Thursday Next, Sauvez Hamlet ! C'est pourquoi j'ai voulu lire la pièce avant. Qui m'a plu. Sans plus.

Hamlet est un jeune prince du Danemark dont le père est mort voici deux mois et dont la mère s'est remariée au bout d'un mois avec Claudius, l'oncle d'Hamlet. Un jour, le spectre de son père lui dit qu'il a été assassiné par Claudius et Hamlet décide alors de se venger. Pour cela, il va jouer la folie et va devoir anéantir les sentiments amoureux que la douce Ophélie éprouve envers lui...

Je m'étais acheté la version bilingue en pensant lire cette pièce en anglais tout en jetant un oeil vers la version française de temps en temps. Évidemment, l'anglais ancien de Shakespeare n'est pas aussi évident à comprendre que l'anglais de la bit-lit ou du Young Adult. Donc je suis vite passée à la version française. J'aurais pu persister dans ma lecture VO que je trouvais très belle mais je pense qu'on y serait encore. Donc j'ai préféré privilégier le confort de lecture plutôt que de me perdre à essayer de comprendre ce que voulait dire chaque personnage.

L'histoire elle-même est archi-connue dans ses grandes lignes, mais je ne connaissais pas les détails de ce qui arrivait à Hamlet. C'est fascinant de découvrir le personnage, son histoire et de se dire que, finalement, 400 ans après, on parle toujours de ce drame.

Concernant ma lecture, c'est une tragédie en 5 actes d'inégales longueurs. Ça se lit vite car le livre est peu épais mais j'avoue avoir eu un peu de mal à entrer vraiment dans la pièce. La trame est somme tout classique, une histoire de vengeance familiale, les protagonistes complotent, veulent se tuer mutuellement, y arrivent parfois et entre le début et la fin, le personnage principal aura beaucoup monologué sur les difficultés de la vie, sur sa mission, ses amours, et j'en passe.

J'ai bien aimé mais j'ai trouvé qu'il était parfois un peu difficile à comprendre ce que voulaient ou pensaient vraiment les personnages (mes neurones doivent être vieux et/ou fatigués) et j'ai trouvé que tout était très rapide. Comme c'est une pièce, on ne sait pas combien de temps il se passe entre le début et la fin, les gens entrent, sortent, vont, viennent, on apprend qu'ils sont partis au loin et on a l'impression que tout ce passe en une semaine alors qu'il doit se passer des mois. Donc, cela m'a un peu perturbée.

Je ne dois pas être la seule à avoir eu de la difficulté à comprendre parfois, puisque le texte est truffé de chiffres qui renvoient à des notes explicatives en fin de livre. Ça aide bien à comprendre ce que veulent dire les personnages à vrai dire, qui parlent parfois de façon imagée ou absconse. Le seul souci est de devoir jongler entre notre lecture et les notes de fin, ce qui hache un peu la lecture.

J'ai aussi beaucoup aimé la préface et toute la postface qui là aussi analyse parfaitement la pièce et nous la rend plus accessible.

Concernant les personnages, c'est Hamlet, bien sûr, qui est au centre de tout et donc est le personnage le plus intéressant même si finalement, je ne le trouve pas aussi présent que je ne le pensais. On parle beaucoup de lui par personnages interposés et ça nous empêche de l'apprécier vraiment. Et quand il joue la folie, je l'ai trouvé plus neuneu que vraiment dérangé. En fait, c'est difficile d'avoir vraiment de l'empathie pour lui car tout ce qui lui arrive est trop rapide.

L'autre personnage que je retiendrai c'est Ophélie. Je connaissais son nom, savait qu'elle était un personnage de la pièce mais n'en savait pas plus. Là, aussi, je trouve que c'est un personnage principal trop vite esquissé. Et tout ce qui lui arrive ou son destin nous est conté par d'autres. En plus, au début, je n'ai vraiment pas trouvé qu'il y avait vraiment des sentiments amoureux entre Hamlet et Ophélie. C'est évoqué mais quand on les voit ensemble, c'est assez flou. En revanche, j'ai trouvé qu'il y avait pas mal d'allusions grivoises de faites, et particulièrement de son fait.

Claudius, l'oncle fratricide est machiavélique et salaud à souhait. Je n'ai pas réussi à déterminer si la mère d'Hamlet était complice ou si elle fermait simplement les yeux sur les événements...

Il y a pléthores de personnages annexes ce qui fait qu'on s'y perd un peu et qu'on est parfois obligé de revenir au début du livre voir qui est qui dans la liste des personnages. Du coup, le reste des protagonistes restent dans le flou.

Concernant le style, la version anglaise est de toute beauté, même si je n'ai pas lu le livre en entier dans cette langue. C'est une langue qui chante et qui enchante, on y sent toute la poésie que l'auteur a mise dans son écriture. D'un autre côté, c'est assez difficile à lire avec des tournures de phrases assez obscures parfois. La version française est très bonne également, il n'y a rien à dire dessus si ce n'est que parfois c'est un peu alambiqué.

En conclusion, un classique de la littérature anglaise que je suis ravie d'avoir découvert même si je ne suis pas plus emballée que ça par les atermoiements d'Hamlet. Et si vous voulez savoir pourquoi être ou ne pas être est la question et s'il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume de Danemark, lisez cette pièce quadricentenaire !

Note :




Ce livre-là fait partie du Baby Challenge Classique Livraddict
11/20

Il fait aussi partie du Challenge God Save the Livre d'Antoni
5/5
Youpi, j'ai atteint mon objectif, il ne me reste plus qu'à lire en VO un livre d'un auteur anglais !
J'aurais pu avec celui-ci mais c'était vraiment trop ardu.

Et il fait également partie du challenge Vie de Château de de Cess, Pimpi et Mlle Pointillés
2/2