11 mars 2018

Paprika de Satoshi Kon

Titre original : Papurika
avec Megumi Hayashibara, Torû Furuya, Kôichi Yamadera

Résumé :
Dans le futur, une machine créée par le Dr Tokita, un gros jeune homme timide, permet d'entrer dans les rêves des gens et la technique, en phase d'expérimentation, pourra être utiliser comme traitement thérapeutique. Atsuko Chiba utilise déjà la méthode sur le commissaire Toshimi Konokawa, conseillé par le vieux docteur Torataro Shima. Mais voilà que trois prototypes sont volés et la docteure Chiba enquête dans le monde des rêves grâce à son alter égo, Paprika...



Mon avis :
Voilà encore un film d'animation japonais dont je n'avais jamais entendu parler avant de le voir dans les Challenges Seriebox. Comme il fait partie des rares films que j'ai à voir pour le Mini Challenge SF, je l'ai regardé début février. Ce n'est pas un film qui m'a passionnée mais je l'ai trouvé pas mal quand même.

Si en regardant le film, il vous fait penser à Inception, sachez que ce n'est pas fortuit :) En effet, Nolan a dit s'être inspiré de Paprika et c'est vrai que la thématique des rêves à plusieurs niveaux s'y retrouve, tout comme d'autres petites choses. Mais cela n'empêche pas le film de Nolan d'être excellent.

Pour en revenir à Paprika, c'est donc un film qui se regarde aussi à plusieurs niveaux, il y a toute la partie onirique avec certaines contraintes qui n'existent plus et le fait qu'on finit (et les personnages aussi) ne plus trop savoir si on est dans la réalité ou le rêve. Il y a la partie enquête, afin de savoir qui a volé les prototypes et il y a aussi l'histoire du commissaire dont on ne sait pas comment elle vient s'imbriquer dans tout cela.

Cela donne du coup un film un peu fouillis, en tout cas pas toujours très clair (mais c'est le propre de ces films, non ? :D), où il faut être attentif sous peine de perdre le fil et de se demander ce qu'il se passe :D C'est un peu ce qui m'est arrivé... Du coup, ensuite, j'ai eu un peu de mal à me replonger dedans.

Je n'ai pas eu beaucoup d'attachement pour les personnages à part pour Atsuko Chiba/Paprika, efficace et sévère dans la réalité, mutine et sympathique dans les rêves et Paprika va avoir une heureuse influence sur Atsuko.

Le personnage du commissaire est assez intéressant, surtout par rapport à ses rêves et ce qu'ils signifient et la façon dont il vont permettre à l'homme de s'accepter.

Le vieux docteur Shima est assez semblable à d'autres vieux personnages vus dans les animés japonais, pas très original donc.

Quant aux méchants, ils ne sont pas non plus surprenants :)

Visuellement, le film est très beau et plein de scènes originales permises par les rêves. Cependant, on y retrouve des images vues dans d'autres films, avec des parades avec des perso géants, des poupées qui font un peu peur, je ne sais pas, j'ai eu l'impression d'avoir déjà cela maintes fois (et pourtant je n'ai pas vu tant de dessins animés japonais que ça ! :)

En conclusion, Paprika ne fera pas partie de mes films d'animation japonais préférés mais je suis contente de l'avoir découvert. Et si vous aussi vous voulez voir ce film qui a inspiré Inception, regardez-le.

Note :



Vu en version originale japonaise sous-titrée en anglais

Le film fait partie du Mini Challenge Animation de Seriebox
2/9
35/50

du Mini Challenge SF de Seriebox
1/03
(2/10
extended)
92/100

et du Challenge Le film de la semaine 2018 de Benji
6/52

05 mars 2018

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (286)


Bonjour ! C'est lundi, c'est le jour où l'on fait le point sur nos lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane. Cette semaine, je vais non seulement vous parler de mes lectures passées ou présente mais aussi celles des prochaines semaines puisque je pars un peu (un mois :)) en France et que je vais lire un gros pavé.

- La semaine dernière, j'ai fini The City of Mirrors, le tome 3 du Passage de Justin Cronin. J'ai adoré ce tome 3 qui conclut très bien la trilogie. Puis j'ai lu Comment aimer son maître quand on est un chat de Monique Neubourg que j'ai trouvé assez moyen. Autant Comment domestiquer son maître quand on est un chat lu il y a 5 ans m'avait plu, autant là, j'ai trouvé un nième guide sur l'amour et les pratiques sexuelles des humains assez inutile. Même si c'est fait avec humour. Et j'ai commencé Ready Player One (Player one en VF) d'Ernest Cline.


- Aujourd'hui, je lis donc Ready Player One. Je n'ai pas beaucoup avancé depuis que je l'ai commencé (13% de 400 pages, ça fait pas beaucoup) mais c'est sympa, notamment les références aux années 80 puisque j'ai commencé ma vie d'adulte dans ces années-là et donc ça me parle énormément bien sûr :) Même si je me demande si je ne suis pas déjà trop vieille pour certaines, d'ailleurs :D Je vous le dirai quand j'écrirai ma chronique.


- Ces prochaines semaines, je vais donc lire Ready Player One puis ensuite je lirai Written in my Own Heart's Blood (Écrit à l'encre de mon coeur), le tome 8 d'Outlander de Diana Gabaldon. C'est marrant, j'avais prévu de le lire depuis longtemps à ce moment-là et ça va tomber juste quand l'auteure va être au Salon du Livre de Paris où j'espère bien me faire dédicacer le tome précédent (que j'ai en papier, contrairement à celui-ci). Adorant Diana Gabaldon depuis bien 15 ans, autant dire que je suis excitée comme une puce à l'idée de la voir ! Le tome 8, lui, fait pratiquement 1300 pages dans la version que je vais lire donc il va me tenir le reste du mois. Et c'est donc tout ce que je prévois pour le moment.


Bon mois de mars et peut-être au Salon du Livre pour ceux qui iront ! N'hésitez pas à venir me faire un coucou si vous me connaissez :)

04 mars 2018

Ex_Machina d'Alex Garland

avec Domhnall Gleeson, Oscar Isaac, Alicia Vikander

Résumé :
Caleb, 26 ans, est un jeune codeur brillant qui travaille pour BlueBook, un des plus importants moteurs de recherche. Un jour, il apprend qu'il a gagné le droit de passer une semaine dans la résidence du grand patron, Nathan Bateman, qui vit isolé dans une maison à la montagne. Une fois sur place, il apprend de la bouche même du mogul qu'il doit participer à une expérience avec une femme robot possédant une intelligence artificielle poussée, Ava...




Mon avis :
Ex_Machina fait partie de ces petits films SF dont je suis passée complètement à côté lors de leur sortie et que je découvre grâce aux Mini Challenges de Seriebox, surtout le SF. J'espère toujours trouver la perle, comme Predestination il y a quelques années. Ex_Machina ne sera pas cette perle même si j'ai passé un moment sympa, et surtout troublant, en compagnie de Caleb, Nathan et Ava.

Des films sur l'intelligence artificielle et des robots humanisés, il y a en a déjà eu à la pelle, A.I de Spielberg, 2001 Odyssée de l'espace, I Robot, L'homme bicentenaire, Blade Runner, Her, Ghost in the Shell et même Terminator et aussi la série Westworld et j'en oublie certainement. Du coup, est-ce que Ex Machina propose quelque chose d'original ? Oui et non :)

Non dans la mesure où le propos est toujours un peu le même, si l'intelligence artificielle prend conscience de son intelligence, elle désire bien vite son indépendance et se révolter contre son ou ses créateurs. Ici ce n'est pas flagrant au début mais ça le devient...

J'ai dit oui aussi au-dessus mais je n'arrive pas à trouver en quoi c'est vraiment original en fait :) J'ai beau réfléchir, j'ai l'impression que ce que l'on voit dans ce film a déjà été montré. Cela n'empêche pas le film d'être bon et intéressant. L'originalité ne tient pas de l'histoire mais peut-être de l'ambiance. On est ici dans un huis clos, autour de quatre personnages, Caleb, Nathan, Ava et une autre jeune femme qui sert de servante et de compagne de lit à Nathan.

Le film est un mélange de réflexions philosophiques sur ce qui fait l'homme et ce qui fait la machine et des états d'âme du génial inventeur qui vit "seul" avec ses psychoses et ses névroses et les noie dans l'alcool et les stupéfiants (rien de bien nouveau sous le soleil, vous me direz). Si vous cherchez de l'action, vous serez déçus mais on ne s'ennuie pas pour autant. Surtout que ça s'emballe un peu sur la fin mais c'est là où le bats blesse un peu, cela paraît presque forcé, comme pour appuyer le propos. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.

J'adore Domhnall Gleeson, qui porte la mélancolie sur son visage. Ici il est très bien, à défaut d'être surprenant. Sa relation avec Nathan et Ava est assez troublante car lui-même est troublé, que ce soit par l'un ou l'autre. Nathan est tout ce qu'il n'est pas et Ava est l'être parfait qui lui fait oublier qu'elle n'est pas humaine. C'est le pivot de l'histoire, celui qui cristallise toutes les envies des autres.

Difficile de reconnaître Poe de la nouvelle trilogie Star Wars dans le rôle de Nathan et pourtant c'est le même acteur qui incarne les deux, Oscar Isaac. Ici il s'est fait une tête avec une barbe qui lui mange le visage et il tient le rôle de ce milliardaire un peu fou qui vit en reclus dans sa grande maison et ne sait plus trop quoi faire pour avoir encore des sensations...

J'avais vu Alicia Vikander dans Man from U.N.C.L.E et là c'est elle qui joue Ava. Pas un rôle facile car il faut qu'elle passe pour humaine et donc fasse passer des émotions, tout en nous rappelant qu'elle n'est qu'un robot et une I.A et donc ne pas avoir trop d'expressions. Il y a de jolies scènes intimistes entre Ava et Caleb et puis l'évolution du personnage est intéressante même si absolument pas surprenante.

Alex Garland c'est l'auteur de La plage que Danny Boyle avait mis en scène avec Leonardo di Caprio et Guillaume Canet et qui est devenu scénariste, notamment pour Danny Boyle. Ex_Machina est son premier film en tant que réalisateur. Il s'en sort pas mal, son huis clos est bien fichu, sa réalisation est assez classe mais le tout manque d'une étincelle. C'est un bel objet, comme une photo sur papier glacé mais ça reste un peu superficiel. Et la fin est un peu rapide je dirai (je n'ai pas d'autre mot en tête).

En conclusion, Ex_Machina est un film intéressant à regarder, dans la mesure où il se passe en huis clos et est porté par de très bons acteurs mais il est loin de révolutionner le genre. Mais si vous aimez les acteurs, notamment Domhnall Gleeson, et si vous voulez savoir si les machines vont se révolter ;) regardez-le.

Note :



Vu en version originale anglaise sous titrée en anglais

Le film fait partie du Mini Challenge SF Extended de Seriebox
1/10
91/100

et du Challenge Le film de la semaine 2018 de Benji
5/52