30 juin 2015

La conjuration primitive de Maxime Chattam

Résumé :
La section de recherches de la gendarmerie de Paris enquête sur des meurtres atroces commis en deux endroits en France. Aidé d'un profiler à la retraite, les gendarmes vont bientôt s'apercevoir que derrière ces meurtres se cache un phénomène d'une ampleur sans pareille...





Mon avis :
J'avais lu La trilogie du mal il y a plus de 10 ans (et que j'avais beaucoup aimée) puis lu les parutions suivantes de Maxime Chattam lors de leurs sorties (Le sang du temps, Les arcanes du chaos et La théorie Gaia) qui m'avaient nettement moins plu. Du coup, comme pour pas mal d'autres auteurs en vogue à cette époque, j'ai purement et simplement arrêté de le lire. Cette année, j'ai eu envie de le retrouver et je me suis attaquée à La conjuration primitive parce que le livre faisait partie d'un des Baby Challenges Livraddict. Et je dois dire que j'ai beaucoup apprécié ce thriller haletant et sanglant qui m'a vraiment réconciliée avec Chattam.

Voilà plusieurs mois que deux serial killers, surnommés le Fantôme et la Bête, sévissent dans deux régions de France. Aucun rapport entre les meurtres particulièrement horribles si ce n'est un sigle retrouvé sur chacune des victimes. La section de recherches de la gendarmerie de Paris, emmenée par Alexis Timée est sur les dents. Ce dernier, aidé de ses coéquipiers Ludivine et Segnon, se casse les dents sur l'enquête. Il demande alors l'aide d'un profiler à la retraite, Richard Mikelis. Ce qu'ils vont découvrir va dépasser leurs craintes les plus folles...

Voilà donc un thriller comme je les aime. Bien construit, palpitant et dont on ne devine pas les tenants et les aboutissants dès le premier tiers. Quand on est habitués à ce genre d'histoires, ce n'est peut-être pas forcément très original mais franchement La conjuration primitive tient très bien la route et tient en haleine. Mais attention, c'est très sanglant, certaines scènes sont particulièrement choquantes et je vous conseille de ne pas manger avant de lire sinon vous risquez d'avoir des nausées. Et ça fait parfois bien flipper. Pour tout dire, je me suis dépêchée de le lire avant de rentrer en France (heureusement que je suis rentrée deux jours plus tard que prévu ^^) pour ne pas à avoir à le lire seule chez moi le soir ! :)

J'ai beaucoup aimé l'idée de cette espèce de conjuration, dont je ne veux pas davantage parler et tout le cheminement de l'enquête menée par les gendarmes. À priori pas le plus glamour des corps de métiers des forces de l'ordre mais ici très efficace. Et j'ai été très surprise par le tournant de l'histoire à environ la moitié. Je ne m'y attendais pas du tout et j'ai trouvé ça très culotté (en bien :)) de la part de Chattam. Et j'ai aussi aimé le rapport de l'intrigue avec certains faits (que je ne connaissais pas à vrai dire) de la seconde guerre mondiale. Désolée, je reste volontairement vague afin de ne pas spoiler.

J'ai beaucoup aimé l'équipe de la SR. À commencer par Alexis, pugnace, charmant et un personnage héroïque comme je les aime. Ludivine sa co-équipière m'a également beaucoup plu. C'est un peu la version féminine d'Alexis. Et pour finir Segnon, plus posé, moins casse-cou, complète bien ce trio.

Richard Mikelis, lui, est l'archétype du profiler revenu de tout et qui est le plus à même de comprendre le mode de pensée d'un tueur.

À noter une petite apparition de Joshua Brolin, le héros de la trilogie du mal.

La plume de l'auteur est très efficace, réaliste et prenante. J'ai retrouvé un peu le même plaisir de lecture qu'avec Sire Cédric (le fantastique en moins). En tout cas, Maxime Chattam décrit très bien les travers de la société dans ce qu'elle a de plus abject et je peux vous dire que ça fait froid dans le dos !

En conclusion, voilà un très bon thriller qui m'a réconciliée avec l'auteur et que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Du coup, j'ai très envie d'en lire d'autres (Leviatemps fait partie des prévisions pour cette année). En tout cas, si vous voulez savoir si la SR de Paris arrivera à coincer le Fantôme et la Bête et ce que signifie la conjuration primitive, lisez-le.

Note :



Ce livre fait partie du Baby Challenge Thriller de Livraddict
6/20
(6 + 1 joker)

et du Challenge Thrillers et Polars 2014-2015 de Liliba
qui a passé le flambeau à Canel 
15/8

29 juin 2015

La petite sorcière de Benjamin Lacombe et Sébastien Perez

Résumé :
Comme tous les ans à Noël, Lisbeth va passer les fêtes de Noël chez sa grand-mère avec son chat, Socrate. Dans le grenier, elle découvre un vieux livre poussiéreux qui recèle bien des surprises...






Mon avis :
L'an dernier, pour le challenge Un genre par mois, j'avais choisi un beau livre sur la Tunisie. Cette année, j'ai essayé de lire autre chose (après avoir regardé dans ma bibliothèque et constaté qu'aucun autre beau-livre qui y était ne me tentait), et je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir Benjamin Lacombe dont j'entends le plus grand bien. J'ai donc opté pour cette petite sorcière et j'ai beaucoup aimé même si c'est rapide (trop rapide même) à lire.

C'est donc l'histoire d'une petite fille, enfin presque une adolescente puisqu'elle voyage seule en train, Lisbeth, qui a le don de finir les phrases des autres. Ce qui énerve passablement ses parents, ses amis et son maître (donc elle n'a pas encore 11 ans si elle est encore en primaire). Mais pas sa grand-mère curieusement, ni son ami Edward qui, étant bègue, adore qu'on parle à sa place. La découverte d'un vieux grimoire poussiéreux dans le grenier de sa grand-mère lui réserve bien des surprises et notamment sur elle-même.

Voilà une histoire tout mignonne, tendre et gentiment surannée. Difficile de dater l'histoire mais tout suggère dans le texte et les dessins qu'on ne se trouve pas au 21e siècle, plutôt des décennies avant, même :) Cet album se lit très très rapidement, je pense que j'ai dû mettre 10 min pour le lire et c'est un peu dommage car c'est tellement joli qu'on aimerait que ça dure plus longtemps. Mais en ces 34 pages, on a quand même une histoire complète.

C'est une histoire clairement destinée à la jeunesse mais que nous adultes pouvons apprécier. J'ai beaucoup aimé le grimoire (ce qui me donne envie de le lire) et les différentes sorcières qui y sont évoquées.

Pour le peu qu'on découvre d'elle, Lisbeth semble être une petite fille attachante. La transformation de ses cheveux à un moment donné de l'histoire et assez symbolique, semble marquer son passage de l'enfance à la puberté. J'ai aussi trouvé son chat Socrate tout mignon.

Les textes sont simples mais agréables à lire et bien sûr les dessins sont magnifiques. Le coup de crayon de Benjamin Lacombe rend les visages et les situations très vivants, un peu comme des photos d'un autre temps.

En conclusion, pas grand chose à dire de plus sur ce conte qui ne compte que 34 pages mais qui raconte une histoire très jolie. Et si vous ne connaissez pas les dessins de Benjamin Lacombe, c'est l'occasion de les découvrir avec cette petite sorcière.

Note :



Ce livre fait partie du Big Challenge 2015 de Livraddict
4/5

Et du Challenge Un genre par mois de Nathalie
ce mois-ci : Albums/Beaux livres
6/12

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (213)

Bonjour, bonjour ! J'espère que vous allez tous bien en ce dernier lundi de juin et début de semaine qui s'annonce caniculaire. La semaine dernière, je vous avais raconté mes pérégrinations pour rentrer en France, finalement, j'ai pu partir de Tunis mardi. Et la semaine qui arrive s'annonce aussi compliquée puisque je dois partir 4 jours à Londres jeudi... jour de grève des aiguilleurs du ciel ! J'ai la poisse ou quoi ? Bref, pour le moment, je fais le point sur mes  lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane. Ah et je peux d'ors et déjà vous dire qu'il n'y aura pas de C'est lundi les 4 prochaines semaines car toute la famille sera en vacances donc je vais lever le pied sur le blog (même si j'essaierai de publier mes chroniques de livres).

- La semaine dernière, j'ai fini La conjuration primitive de Maxime Chattam, que j'ai trouvé très bien. J'ai lu La petite sorcière de Benjamin Lacombe et Sébastien Perez, un très joli album et j'ai commencé Time Riders tome 9, The Infinity Cage (Le piège infini) d'Alex Scarrow.

- Aujourd'hui, je lis donc Time Riders 9, j'en suis aux 3/4 et ça me plaît beaucoup, j'ai hâte de connaître le fin mot de l'histoire.

- Ces 4 prochaines semaines, je vais d'abord finir Time Riders, puis je me suis concocté un joli petit programme de lectures avec Martyrs tome 1 d'Olivier Peru et Mini Shopaholic (Mini-accro du shopping), le tome 6 de L'accro du shopping de Sophie Kinsella. Ça fait une éternité que je l'ai dans ma pal, il est temps que je l'en sorte. Et je lirai aussi Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi de Katherine Pancol. Celui-là aussi, ça doit bien faire 4 ans qu'il est dans ma Pal. Il faut dire que j'appréhendais de le lire car il est super épais en poche, pas loin de 1000 pages, et j'avais moins aimé le 2e tome (La valse lente des tortues) que le premier (Les yeux jaunes des crocodiles). Et au milieu de tout ça, je vais essayer de caser l'épisode 1 de la saison 2 des Foulards Rouges, Not juste a Pretty Face, de Cécile Duquenne.

Voilà voilà ! Bon mois de juillet à tous !

28 juin 2015

Les vacances d'un serial killer, Mémé Cornemuse tome 1 de Nadine Monfils

Résumé :
Alfonse Destrooper espère passer des vacances tranquilles en famille sur la mer du Nord. Mais c'est sans compter sur les impondérables qui viennent lui pourrir la vie et notamment Mémé Cornemuse, la mère de sa femme, qui a décidé de s'improviser Calamity Jane...





Mon avis :
C'est Lisalor qui m'a fait découvrir Mémé Cornemuse au gré de ses chroniques et m'a donné envie de découvrir cette grand-mère indigne. Aussi quand Mypianocanta a voulu me récompenser pour être une fidèle de son blog, j'ai choisi ce premier tome que j'avais envie de lire. Et malheureusement, la rencontre n'a pas été concluante car je ressors vraiment très mitigée de ce roman à l'humour trash et argotique.

Alfonse Destrooper, le roi de la boulette sauce lapin, est impatient de partir en vacances à Blankenberge en mer du Nord même s'il doit se traîner sa belle-mère, Mémé Cornemuse, dans une caravane pourrie. Mais les vacances tournent au cauchemar car sa femme et ses enfants le gonflent d'entrée et Mémé Cornemuse décide de retrouver une seconde jeunesse et pour couronner le tout, la petite pension de famille pimpante avec vue sur mer se révèle un taudis tandis qu'un serial killer se balade en liberté dans le coin...

Je dois dire que ma lecture fut assez chaotique. j'ai constamment hésité entre "pff c'est débile" et "hum c'est génial finalement" pour finalement rester sur une impression très mitigée. J'aime plutôt bien les thrillers/polars un peu trash et cash (comme le Bourbon Kid), mais là, le côté franchouillard (ou plutôt l'équivalent pour les Belges :)) a eu un peu raison de moi. Certains ont comparé (dans les commentaires sur Bibliomania il me semble) le livre à un San Antonio. Je n'ai jamais lu de San Antonio, mais je veux bien le croire et je me dis que ce genre de roman n'est pas vraiment fait pour moi.

On a donc affaire à une sorte de famille Bidochon (c'est marrant parce qu'en BD, ça ça passe bien :)) en vacances et avec tous les clichés de ce genre de famille. On se croirait dans un talk show ou un reportage un peu voyeur comme l'émission Strip Tease qui passait sur France 3 ou encore le Jerry Springer Show. Alors ça a des côtés amusants mais ça fatigue bien vite.

Le côté polar (pas le moteur principal de l'histoire) est marqué par des morts qui tombent comme des mouches. Certains tuent sans aucune morale et en toute impunité et même avec une joyeuse insouciance. Il faut reconnaître que c'est parfois drôle.

Je n'ai réussi à m'attacher à aucun personnage (il faut dire aussi qu'aucun n'est vraiment attachant) mais Mémé Cornemuse est assez savoureuse. Une sorte de Tatie Danielle trash et joyeusement lubrique. Rien que pour elle, j'aurais presque envie de lire la suite de ses aventures.

Alfonse, lui, c'est le beauf par excellence, celui qui se voit beau, sympa et qui ne l'est pas. Pas un méchant mec, non, mais un beauf :)

J'ai plutôt bien apprécié Josette la femme et les enfants, qui sont presque les plus normaux de la famille.

Le style de l'auteure est brut de décoffrage. On est dans l'argot pur et dur et c'est souvent vulgaire. Pas de fioritures même si on peut reconnaître une certaine qualité d'écriture parfois.. En tout cas, ça désarçonne au début, surtout que je ne m'attendais pas à ça. Ce qui m'a un peu gênée c'est que n'étant ni du Nord, ni Belge, certaines références me sont passées au-dessus.

En conclusion, je n'ai pas été convaincue par ce premier tome de Mémé Cornemuse, parce que je crois que ce n'est pas mon genre, tout simplement, et je pense que je ne poursuivrai pas au-delà, même si je serais curieuse de savoir ce que mijote la vieille dame indigne dans ses autres aventures. En tout cas, si vous voulez faire connaissance de la famille Destrooper et de Blankeberge sur mer, sa plage, sa pension Les mouettes rieuses, ses morts, lisez-le.

Note :



Ce livre fait partie du Challenge Thrillers et Polars 2014-2015 de Liliba
qui a passé le flambeau à Canel 
14/8

26 juin 2015

Intuitions 3 : Infini de Rachel Ward

Titre original : Numbers 3 : Infinity

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Depuis deux ans, depuis le tremblement de terre qui a détruit Londres et le chaos qui s'en est ensuivi, Adam et Sarah survivent dans des camps de fortune, se protégeant ainsi que les deux frères de Sarah, Mia la petite fille de celle-ci et le bébé à venir. Mais voilà qu'ils se retrouvent pourchassés pour leurs dons particuliers...


Mon avis :
Après un premier tome qui ne m'avait pas tout à fait convaincue, j'avais été enthousiasmée par le tome 2 qui répondait enfin à mes attentes. Plus de deux ans après notre lecture, Iluze et moi avons réussi à lire ce tome 3 qui est un vrai page-turner, très prenant et qui conclut assez bien la série malgré quelques petites réserves...

Deux après le tremblement de terre de Londres qui a provoqué un chaos dans toute l'Angleterre, Adam, Sarah, sa petite fille Mia et les deux frères de la jeune femme tentent de survivre tant bien que mal tout en restant cachés car le visage d'Adam est connu de tous. Mais avec un bébé qui s'annonce, Sarah pense qu'il est temps de se poser. Mais voilà que Mia est enlevée par des hommes qui s'intéressent de près aux dons que les jeunes gens peuvent avoir...

Je vous l'ai dit en préambule, j'avais beaucoup aimé le tome 2 car il portait enfin sur les dons d'Adam, sur le pouvoir de Sarah également et livrait une belle histoire sombre et dure. Ce tome 3 commence dans la même veine, les pages se tournent toutes seules, on veut en savoir toujours plus et on se demande qui sont ces hommes qui sont après nos héros. Pendant tout le livre, on est vraiment pris par l'intrigue et l'atmosphère souvent pesante et pessimiste, la fin est plutôt satisfaisante mais finalement, si on y réfléchit bien on se rend compte que tout reste un peu superficiel.

Je ne saurais pas trop vous expliquer pourquoi j'ai ressenti cela. Comme j'ai dit, l'histoire est haletante mais on se dit quel est le but de l'intrigue ? Si c'est pour montrer que certaines personnes sont mal intentionnées et avides de pouvoir, ok, si c'est pour mettre en exergue le pouvoir de Mia dont on avait eu un aperçu dans le tome 2, d'accord, si c'est pour faire prendre conscience à Adam que son pouvoir peut servir à quelque chose, pourquoi pas, mais j'ai eu une impression d'inachevé. L'intrigue de l'enlèvement et ses suites prend beaucoup de place et presque trop dans cette histoire qui ne fait que 250 pages en VO. Du coup, la fin arrive un peu (trop) rapidement. Pouf tout à  coup, c'est terminé !

Une autre chose qui m'a vraiment interloquée, c'est que le tremblement de terre n'a concerné que Londres et le chaos, avec le réseau électrique qui est tombé en rade, qui s'en est ensuivi ne touchait que l'Angleterre. Or, dans ce tome 3, on a vraiment l'impression d'être dans un monde apocalyptique planétaire, notamment quand on voit les gens vivre deux ans après les événements ! On a tous vu des images de tremblement de terre et on sait que l'aide internationale s'organise tout de suite, on n'a pas l'impression que c'est la fin du monde partout dans le monde et même dans le pays concerné. Or là, on dirait que les Anglais sont laissés à l'abandon et livrés à eux-mêmes. Du coup, cela ne m'a pas paru très crédible (si tant est qu'une histoire où des gens peuvent voir la date de mort s'afficher dans les yeux des gens soit crédible :)). N.B : en relisant ma chronique du tome 2, j'ai vu que j'avais marqué que le monde était secoué par les guerres, ceci explique peut-être cela...

J'ai beaucoup apprécié Adam dans ce tome. Je l'aimais déjà dans le tome 2 mais il avait ce côté colérique qui n'engageait pas forcément la sympathie. Là, je l'ai trouvé muri, plus responsable et plus attachant.

Sarah est toujours attachante, prête à se battre pour sa famille dont le bébé à venir. C'est un personnage que j'aime énormément depuis le tome 2.

Mia, la petite fille de Sarah, est le rayon de soleil qui illumine cette histoire. J'ai trouvé cette gamine attachante et son histoire est très intéressante.

Et côté méchants, citons Saul, l'archétype de l'ordure qui en fait voir de toutes les couleurs à nos personnages préférés.

Contrairement aux deux tomes précédents, j'ai lu ce troisième en VO et je l'ai trouvé assez simple à lire. Comme précédemment, c'est écrit au présent, dans un langage plutôt parlé avec alternance des points de vu d'Adam et Sarah.

En conclusion, voilà un tome 3 qui termine bien a saga, malgré quelques réserves, et que j'ai plus aimé que le premier et un peu moins que le deuxième. Et si vous voulez savoir si Adam et les siens arriveront à se sortir des griffes de ceux qui en sont après leurs dons et s'ils arriveront à mener enfin une vie plus tranquille, lisez-le.

Note :



Lecture commune avec Iluze

Il fait partie du Challenge Read in English d'Avalon
  24

du Challenge Jeunesse/Young Adult de Muti et Kalea 
9/10

25 juin 2015

Les Spellman contre-attaquent, Les Spellman tome 4 de Lisa Lutz

Titre original : The Spellmans Strike Again

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Voilà plusieurs mois qu'Izzy Spellman a accepté de reprendre les rênes de l'agence d'investigation familiale et qu'elle tente de mener sa mission à bien. Mais évidemment avec les Spellman, rien n'est simple quand tout le monde enquête sur tout le monde et que le chantage est un moyen de montrer que l'on s'aime. Izzy va encore en faire les frais mais aura plus d'un tour dans son sac pour s'en sortir...

Mon avis :
Voilà déjà deux ans que j'avais lu le tome 3 des Spellman que j'avais beaucoup aimé. Izzy Spellman fait partie de ces héroïnes policières amusantes au même titre que Stéphanie Plum que j'aime lire car je suis sûre de passer un bon moment à suivre ses (leurs) aventures. Et je n'ai pas été déçue avec ce tome 4 où l'on retrouve les Spellman plus en roue libre que jamais.

Il y a quelques mois, Izzy Spellman a accepté de prendre sa vie en mains et de jouer un rôle majeur dans l'agence familiale de détectives privés. Sa vie semble se poser un peu maintenant qu'elle a un petit ami régulier, Connor, le barman de son bar préféré. Mais comme toujours, chez les Spellman, la normalité n'est pas la règle première. Sa mère lui fait du chantage pour qu'elle accepte de sortir avec des avocats, sa soeur se découvre passionaria et tente de faire libérer un détenu injustement accusé, un de ses amis comédien qu'elle a placé comme majordome pour enquêter chez un client semble prendre son rôle trop au sérieux, Henry le flic qui l'avait repoussée semble vouloir redevenir amie avec elle et pourquoi diantre les poignées de portes et autres accessoires disparaissent-ils de la maison familiale ?

Lisa Lutz reprend ici, avec bonheur, la recette qui a fait le succès de ses précédents romans. Les intrigues du tome ne sont pas l'atout principal de l'histoire, c'est surtout de voir vivre ces Spellman complètement déjantés et de suivre leurs aventures et parfois leurs mésaventures, de voir la mère toujours comploter et surveiller ses enfants et vouloir interférer dans leurs vies alors que les deux aînés ont la trentaine passée, c'est se délecter de l'humour et l'ironie qui émaillent le livre à chaque page.

Les enquêtes, si elles ne sont pas extraordinaires, sont sympathiques à suivre, notamment celle qui concerne le vieux monsieur riche (dont j'ai oublié le nom) car elle donne lieu à ses scènes assez savoureuses avec Len, le copain comédien d'Izzy.

J'ai aussi beaucoup aimé les conversations entre Izzy et Morty, son ami avocat octogénaire. Il y a même des scènes très émouvantes entre eux deux...

J'ai trouvé que dans ce livre, c'était presque Izzy la plus raisonnable de la famille, c'est dire ! :) En tout cas, elle est moins tête brûlée que précédemment mais ne vous inquiétez pas, elle se fourre toujours dans des situations impossibles :)

Les autres membres de la famille sont égaux à eux-mêmes, surtout la maman et Rae.

J'ai davantage apprécié Henry dans ce tome. Jusqu'à présent, il était tellement raisonnable par rapport aux Spellman qu'il apparaissait presque ennuyeux. Là, j'ai trouvé qu'il apporté un peu de calme face à cette famille de déjantée.

Dans ma chronique du dernier tome, je vous disais que j'envisageais de lire ce tome 4 en VO mais que j'avais un peu peur de passer à côté de certaines subtilités humoristiques. Eh bien pas du tout ! Je l'ai trouvé assez facile à comprendre et surtout j'en ai apprécié à fond l'humour. Car la façon dont Lisa Lutz écrit est vraiment drôle avec cette petite ironie présente tout le temps. J'ai beaucoup aimé les notes de bas de pages très amusantes.

En conclusion, je n'ai pas grand chose à dire de plus sur ce tome 4, si ce n'est qu'il est dans la veine des trois précédents et que si vous les avez appréciés, vous aimerez aussi celui-ci. En tout cas, si vous voulez savoir si les manigances pour séparer Izzy de Connor porteront leurs fruits et ce qu'il se cache derrière la disparition des poignées de portes, lisez-le.

Note :



Ce livre fait partie du Baby Challenge Policier de Livraddict
5/20
(3 + 2 jokers)

du Challenge Read in English d'Avalon
23

et du Challenge Thrillers et Polars 2014-2015 de Liliba
qui a passé le flambeau à Canel 
13/8

22 juin 2015

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (212)

Bonjour tout le monde ! Voici mon nouveau C'est lundi que j'aurais dû vous présenter de France car je devais rentrer hier de Tunis pour deux mois et après 3h d'attente on a appris que le vol était annulé. Et ce matin, je ne sais toujours pas quand je vais partir. Enfin, bref, de Tunisie ou de France c'est le jour où l'on fait le point sur nos  lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini Intuitions 3 que j'ai trouvé très prenant mais j'ai quelques réserves dont je parlerai dans ma chronique, j'ai lu Les vacances d'un serial-killer de Nadine Monfils qui m'a laissé très mitigée et j'ai lu Coeurs rebelles d'Anna Combelles que j'ai trouvé très bien. Et j'ai commencé La conjuration primitive de Maxime Chattam.

- Aujourd'hui, je lis donc La conjuration primitive. J'en suis à un peu plus de 50 % (j'aurais dû en être plus loin si j'avais eu mes 2h d'avion) et je le trouve très bien, super gore parfois.

- Cette semaine, je vais d'abord finir La conjuration primitive et ensuite je pense lire le tome 9 des Time Riders, The Infinity Cage (Le piège infini) d'Alex Scarrow. Après, je ne sais pas trop ce que je lirai, j'ai envie de plusieurs livres et tout dépendra du temps que je mettrai à lire Time Riders et si on sera proches ou non de la fin du mois.

Bonne semaine !

19 juin 2015

Acheron, The Dark Hunters, tome 15 de Sherrilyn Kenyon

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Pendant des milliers d'années, Acheron, leader des Dark-Hunters et amant de la déesse Artémis a été très mystérieux sur son passé et ses origines. Mais voilà qu'une découverte de la belle Soteria Kafieri, anthropologue, le menace directement et sa vie et celle de la jeune femme sont bientôt en danger car les ennemis d'Achéron sont prêts à tout pour découvrir la vérité.


Mon avis :
Ce roman est celui que tout bon fan des Dark-Hunters et des Dream-Hunters a attendu pendant longtemps. En effet, il aura fallu 15 livres (en effet les Dark-Hunters et les Dream Hunters sont une seule et unique saga comme je l'avais précisé dans ma chronique du précédent tome) pour découvrir enfin qui est vraiment Acheron (Ash pour les intimes), le mystérieux et charismatique leader des chasseurs de Daimons. Pour ma part, voilà des années que j'avais acheté ce livre mais il est resté longtemps dormir dans ma Pal, d'une part parce qu'il était épais et que pendant longtemps pratiquement 800 pages en VO m'ont fait peur et parce que d'autre part j'étais passé à autre chose, même si j'avais lu le tome 14 il y a 2 ans et demis après plusieurs années passées loin de cette saga que j'aime beaucoup. Mais cette année, j'ai eu enfin l'occasion de le lire et je dois dire que je l'ai trouvé passionnant, surtout la partie traitant du passé d'Ash.

Il y a 11000 ans, suite à la prophétie des Parques, la déesse atlante Apollymi a transféré son bébé dans le ventre d'une reine grecque pour le sauver de la mort. C'est ainsi qu'Acheron est né humain avec un jumeau, Styxx. Mais alors que Styxx sera aimé de ses parents, Acheron sera rejeté toute sa vie à cause de ses yeux particuliers. Vendu comme esclave sexuel, maltraité de tous, sauf de sa soeur Ryssa, sa vie humaine ne sera que souffrance, haine et désespoir. Sa mort à 21 ans et sa résurrection provoqueront des cataclysmes, l'Atlantide sera détruite. La mort de sa soeur par des descendants d’Apollon jaloux de l'attention qu'il lui portait provoquera la colère de ce dernier et la création des Daimons et pour les contrer et s'attacher les faveurs d'Acheron, la déesse Artemis créera les Dark-Hunters.
Pendant 11 000 ans, Acheron, le protecteur des humains, est resté discret sur ses origines, tout au plus ses amis savaient-ils qu'il était Atlante. Mais voilà que tout risque d'être remis en cause quand l'anthropologue Soteria Kafieri fait une découverte majeure qui risque de dévoiler le passé du dieu atlante et les ennemis de ce dernier cherchent par tous les moyens à savoir ce que cache cette découverte pour s'en servir contre lui. Sa vie et celle de la jeune femme qui l'irrite autant qu'elle ne le laisse pas insensible sont bientôt en danger...

Ce roman diffère des autres Dark-Hunters de par sa longueur d'abord car il fait 750 pages en VO là où les autres en font entre 300 et 400 et de par son contenu. En effet, une grosse première partie est consacrée à la jeunesse d'Acheron, à tout ce qu'il subit lors de sa vie humaine et comment il est devenu celui qu'on connaît. Et c'est super intéressant. Et dur. Car le pauvre jeune homme n'est vraiment pas épargné durant cette vie, je vous en ai touché quelques mots dans mon résumé plus haut et on ne peut s'empêcher d'avoir le coeur serré devant tout ce qu'il vit, les vexations, les privations, les horreurs et comment cela le marquera pour les milliers d'années à venir.

Cette partie-là est aussi l'occasion d'en apprendre davantage sur la création des Dark-Hunters et des Apollites et des Daimons (différents des Démons qui existent aussi), de mieux connaître le panthéon atlante, de rencontrer des personnages qui ont parcouru les romans précédents (comme Savitar ou Jaden), de savoir comment Acheron en est venu à s'occuper de Simi et de constater toutes les ramifications qu'ont engendrées certains événements. Franchement, j'ai été passionnée par ces 400 premières pages qui sont extrêmement prenantes.

La 2e partie est plus classique du genre, avec une romance, des dangers et connaissant Acheron, on se demande bien si tout cela va pouvoir finir en happy end. Car dans les autres romans, il y avait toujours une astuce pour que le Dark-Hunter ou le Dream-Hunter puisse finir avec sa belle (ou son beau dans de rares cas où le personnage surnaturel était féminin) et là je me suis demandé vraiment comment Sherrilyn Kenyon allait s'en sortir, Acheron étant un personnage tellement atypique et surtout solitaire et sous la coupe d'Artémis que je voyais mal lâcher le bel Atlante pour une humaine. Et sans rien vous dévoiler, je dois dire que je suis très agréablement surprise de la façon dont l'auteur s'y prend.

On pourrait penser qu'après 15 tomes, je suis blasée des histoires d'amour de cette série. Hé bé pas du tout ! :) Parce que j'ai aimé la relation entre Ash et Tory, pas ennuyeuse pour un sou, même si elle a quelques travers inhérents au genre (Acheron est magnifique à tout point de vue et Tory est vierge malgré son âge, 32 ans il me semble) mais j'ai adoré qu'elle ne s'en laisse pas compter et qu'elle ait du caractère.

La partie intrigue n'est pas en reste, je me suis demandé si le passé d'Acheron allait être révélé, quelles en seraient les conséquences sur ses relations avec ses amis et ses ennemis et surtout s'ils allaient s'en sortir face au vilains daimons et démons (même si, vous vous en doutez, il n'y avait pas vraiment de suspense de côté-là).

Acheron a toujours été mon personnage préféré (avec Simi) et il l'est encore plus grâce à son tome. Parce que maintenant on connaît sa vie et on découvre l'homme derrière le dieu atlante parfois froid et implacable.

Tory m'a aussi énormément plu. J'aime beaucoup les compagnes des Dark-Hunters car (la plupart du temps, pas toujours) ce sont des femmes de caractère (il en faut pour s'attacher de tels hommes) et ne sont pas forcément des potiches. Et c'est le cas pour Tory qui est une compagne à la hauteur pour Acheron.

Dans la 2e partie, j'ai adoré revoir plein d'autres personnages des tomes précédents, Simi bien sûr, Nick Gautier dont l'antagonisme avec Acheron me fait de la peine et où l'on découvre comment leur amitié leur manque mais que le passé pèse encore trop pour espérer les voir se réconcilier un jour prochain, la vieille garde des Dark-Hunters (Kyrian, Julian, Wulf, Talon), les Peltier et autres Garous, Kat et j'en passe.

Et puis il y a aussi Artémis. Alors celle-là, je ne l'aimais déjà pas beaucoup mais là je l'ai détestée. Enfant gâtée, cruelle, possessive, elle n'a rien (et surtout pas ses larmes de crocodiles pour attendrir Ash) pour nous donner envie de l'aimer. J'ai eu envie de la baffer maintes fois.

Une que j'ai beaucoup aimée en revanche, c'est Ryssa, la soeur d'Ash. Au début je me suis dit "Ryssa ? mais je connais ce nom !" Et effectivement, c'était bien elle, la soeur d'Acheron et pas un homonyme qui fut la cause de la création des Apollites et du coup, j'ai eu hâte de mieux connaître cette jeune femme douce et généreuse, de découvrir sa vie (pas toujours très gaie non plus), son dévouement et son empathie pour Acheron. Connaissant son destin éphémère, j'ai été triste de la voir partir si jeune.

En VO, le style de l'auteur est très fluide, très agréable à lire. J'ai eu pratiquement l'impression de lire en français et du coup, ça m'a permis de dévorer le roman :)

En conclusion, découvrir la vie d'Acheron m'a passionnée, j'ai vraiment vraiment aimé ce livre alors que généralement je suis un peu plus circonspecte sur la romance paranormale de ce genre. Mais bon la série Dark-Hunters/Dream-Hunters est ma petite chouchou comme d'autres sont accros à La confrérie de la Dague Noire ou autre série du même style. Du coup, ça m'a donné envie de relire toute la saga car depuis presque dix ans que je l'ai commencée, je m'aperçois que j'ai oublié pas mal de trucs. À voir si j'aurai le temps un jour. En tout cas, si vous êtes fan de la saga, je ne peux que vous recommander ce tome et si vous ne la connaissez pas et aimez le genre de vous jeter dessus, d'avaler tous les tomes précédents pour arriver à celui-ci ! :)

Note :



Le roman fait partie du Baby Challenge Bit-lit de Livraddict
5/20
(3+2 joker)

du Challenge Read in English d'Avalon
  22

et du Challenge ABC 2015 de Nanet
  16/26

18 juin 2015

Il était temps de Richard Curtis

Titre original : About Time
avec Domhnall Gleeson, Rachel McAdams, Bill Nighy

Résumé :
Le jour de ses 21 ans, Tim Lake apprend par son père que les hommes de sa famille ont la possibilité de voyager dans le temps, mais ne peuvent intervenir que sur le passé et leur propre vie. Quand Tim rencontre Mary, il va mettre tout en oeuvre pour que leur vie soit parfaite mais cela ne lui épargnera ni les épreuves ni les chagrins...


Mon avis :
Je n'avais absolument pas entendu parler de ce film à sa sortie (novembre 2013) et ce n'est qu'en lisant l'un de mes magazines ciné (avec des mois de retard) que j'ai lu un papier dessus. Voyages dans le temps, comédie romantique anglaise, Bill Nighy, c'était pour moi un cocktail gagnant :) Et comme il faisait partie des Challenges Seriebox, je me suis dit que ça me ferait un petite soirée ciné sympa. Et je dois dire que j'ai énormément aimé ce film qui tient à fois du film romantique et de la chronique familiale comme les Anglais savent si bien les faire...

Tim Lake est un jeune homme assez gauche qui ne sait pas trop comment s'y prendre avec les filles et quoi faire de sa vie. Le jour de ses 21 ans, son père lui apprend que les hommes de la famille peuvent voyager dans le passé mais ne peuvent interférer que sur leur propre vie. Après un réveillon de Noël désastreux, Tim décide de prendre sa vie en mains, il rencontre la jolie Mary et va s'appliquer à ce que leur vie soit la plus parfaite possible, quitte à s'y reprendre plusieurs fois. Mais son don ne pourra rien contre certaines épreuves...

Je tiens à vous prévenir tout de suite, l'aspect voyage dans le temps n'est finalement qu'accessoire. Il s'agit avant tout d'une comédie romantique et familiale douce-amère sur la vie avec ses hauts et ses bas. Et c'est toujours un plaisir de voir comment les Anglais arrivent à faire de jolis films avec de petits riens. Le temps qui passe, les gens qui se rencontrent, se marient, font des enfants, la routine, les parents qui vieillissent et qui partent un jour... rien de bien folichon à priori et du vu et revu mais sous l'oeil de Richard Curtis cela donne une histoire tendre et émouvante et qui a su totalement me convaincre.

 Le fait que Tim puisse revenir dans le temps et modifier certaines choses est la cerise sur le gâteau, l'élément qui permet de voir certains événements se dérouler de différentes façons (et de façon hilarante parfois, je pense notamment au choix du témoin lors du mariage) et de donner une deuxième voire troisième, quatrième etc... chance à notre héros.

Si l'histoire se focalise beaucoup sur l'histoire entre Tim et Mary, le plus bel aspect en est la relation père-fils entre Tim et son père. Les moments où ils sont ensemble dégagent énormément d'émotion, surtout sur la fin et j'ai trouvé magnifique leurs échanges. C'est pour moi, le gros plus de ce film.

Bon il faut dire aussi que le père est joué par Bill Nighy, et je pense que c'est l'acteur anglais que je préfère. J'aime de nombreux acteurs britanniques mais je trouve que Bill Nighy dégage quelque chose de très classe dans sa façon de jouer et j'adore le voir à l'écran. Et ici, il est tout ce qu'un fils peut souhaiter avoir comme père, un homme compréhensif, émouvant et doté d'un humour très British.

Domhnall Gleeson (sympa à écrire le prénom !) est le film de Brendan Gleeson. Et qui est Brendan Gleeson me direz-vous ? Bah c'est l'acteur qui, entre autres, jouait Maugrey Fol Oeil dans les Harry Potter ! Et Domhnall y jouait lui Bill Weasley (mais je ne l'avais pas reconnu avant de lire l'info sur internet). Domhnall a un physique assez particulier qui m'a beaucoup fait penser à Luke Newberry de In the Flesh et qui convient très bien pour le rôle de Tim, ce garçon un peu falot, timide et gauche qui va s'employer à réussir sa vie grâce à son pouvoir. J'ai beaucoup aimé le personnage et l'acteur.

Décidément Rachel McAdams est abonnée aux rôles de femmes de voyageur dans le temps et au mot temps dans les titres ! :) Car elle l'était déjà dans le mauvais Hors du temps tiré de l'excellent The Time Traveler's Wife. J'aime bien cette actrice même si elle n'est pas exceptionnelle et ici elle apporte beaucoup de charme à l'histoire. À noter qu'on la retrouvera très bientôt dans la saison 2 de True Detective.

À noter que c'est Lindsey Duncan qui joue la mère de Tim, actrice que l'on a pu voir notamment dans Merlin, Black Mirror et Sherlock.

On ne présente plus Richard Curtis, réalisateur de Love Actually et de Good Morning England et scénariste de Quatre mariages et un enterrement et de Coup de foudre à Notting Hill (et de Mr Bean mais on va oublier ;)). C'est dire s'il maîtrise ce genre de films et il nous livre sa comédie anglaise clé en mains sans bavure. Et ce n'est pas péjoratif quand je dis ça, ça veut dire que sa recette marche super bien avec ce petit quelque chose qui fait qu'on accroche instantanément à l'histoire. Et la bande-son est très sympa.

En conclusion, une comédie anglaise pleine de charme et de tendresse avec juste ce qu'il faut d'humour britannique et d'excellents comédiens, notamment Bill Nighy et Domhnall Gleeson. Et si vous voulez savoir comment Tim Lake arrivera à modifier sa vie sans trop en payer les conséquences, voir la relation qu'entretient le fils avec le père et passer un très bon moment de cinéma, regardez-le.

Note :



Vu en version originale sous-titrée VO

Ce film fait partie du Mini Challenge Romance de Seriebox
1/12
15/50

et du Challenge Le film de la semaine 2015 de Benji
21/53

16 juin 2015

Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki

Titre original : Tonari no Totoro

Résumé :
Deux petites filles, Tatsuki et Mei, emménagent avec leur père à la campagne afin d'être plus près de leur mère qui est à l'hôpital. En explorant les alentours, elles vont rencontrer des créatures étranges, les Totoros...





Mon avis :
Grâce aux Challenges Seriebox, je continue ma découverte des anciens films des Studio Ghibli et notamment ceux de Miyazaki. Après Nausicaa de la vallée du Vent l'année dernière, c'est Mon voisin Totoro que j'ai regardé en ce printemps. Et ce conte japonais et écologique m'a bien plu même si je l'ai trouvé très enfantin par rapport à d'autres films du maître.

Tatsuki et Mei sont deux petites filles enjouées de 10 et 6 ans.  Pour être plus proche de sa femme et leur maman, leur père, un jeune archéologue, les emmènent vivre à dans un village. Les petites filles découvrent avec bonheur la vie à la campagne à l'ombre bienveillante d'un camphrier géant et sous l'oeil protecteur des voisins notamment une vieille dame très gentille. Un jour que Mei s'amuse dans les champs, elle découvre 3 créatures étranges de taille différente qu'elle nomme Totoro. C'est bientôt au tour de Tatsuki de les rencontrer et les deux petites filles vont vivre des aventures merveilleuses...

Voilà donc un très joli film qui reprend des thèmes chers à Miyazaki, comme l'écologie, la solidarité, l'innocence de l'enfance, l'absence d'un parent, le tout saupoudré d'un soupçon de fantastique. C'est un film poétique comme le réalisateur sait en faire mais franchement trop enfantin à mon goût. C'est clairement un film destiné aux tout petits (qui aimeront, j'en suis sûre) et même en gardant notre âme d'enfant, nous, adultes, risquons de ne pas y trouver notre compte. J'avais déjà eu la même impression quand j'avais emmené mes enfants (qui étaient déjà adolescents) voir Ponyo sur la falaise que j'avais (que nous avions) trouvé très bébé.

J'ai trouvé l'idée des Totoros (je ne sais pas si ça se met au pluriel), sorte de bons génies de la forêt et de l'enfance, sympathique mais j'aurais aimé qu'ils soient plus présents. Au vu du titre, je pensais qu'ils interagissaient davantage avec les petites filles mais en fait on les voit très/trop peu. Pour moi qui n'ai pas de culture japonaise, ils restent très mystérieux tout au long du film et j'ai sûrement raté une part de ce folklore champêtre.

Les deux petites filles sont très mignonnes, surtout la petite Mei (même si elle me semble avoir davantage 4 ans que 6) qui m'a fait penser par certains côtés à Agnès la gamine choupinette de Moi, Moche et Méchant. Elle est vive, curieuse, amusante. Quant à sa grande soeur, bah c'est une grande soeur, celle qui est plus raisonnable et qui remplace un peu la maman malade.

J'ai beaucoup aimé la vieille dame du village et les villageois dans leur ensemble car on sent une vraie solidarité entre générations et entre voisins.

J'avoue avoir été un tantinet déçue par la réalisation de Miyazaki. Je ne sais pas si c'est dû au fait que le film date d'il y a presque 30 ans mais j'ai trouvé que ça faisait un peu dessins animés japonais cheap comme on pouvait en voir sur les chaînes françaises à une époque (on peut peut-être encore les voir, je ne sais pas, je ne regarde presque plus la télé :)) Yeux des personnages qui ressemblent à des soucoupes et qui brillent à tout bout de champ, les bouches grandes ouvertes dès que les enfants s'exclament ou crient, je ne me rappelle pas avoir vu ça dans les dessins animés que j'avais déjà vus du réalisateur. En revanche, j'ai adoré la musique et les génériques (et le générique de fin nous donne des infos sur la suite de l'histoire, le retour de la maman à la maison etc...) et tout le contexte japonais (of course).

En conclusion, Mon voisin Totoro ne m'a pas tout à fait convaincue mais j'ai passé un agréable moment en compagnie de Tatsuki, Mei et les Totoros. Et si vous voulez découvrir ce qu'il se cache dans le grand camphrier et avez envie de voyager en chat-bus, regardez-le, car même un Miyazaki un peu moins bon que les autres est à découvrir et savourer.

Note :



Vu en version française

Ce film fait partie du Ciné Challenge de Seribox
4/13
84/100

du Mini Challenge Animation
3/8
38/50

du Mini Challenge Fantastique de Seriebox
2/7
41/50

et du Challenge Le film de la semaine 2015 de Benji
20/53

15 juin 2015

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (211)

Bonjour tout le monde ! C'est à nouveau lundi et c'est le moment de faire le point sur mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini Acheron de Sherrilyn Kenyon qui était super, j'ai lu The Spellmans Strike Again (Les Spellman contre-attaquent), le tome 4 de la série de Lisa Lutz que j'ai trouvé toujours aussi sympa et amusant et j'ai commencé Intuitions 3 : Infini (Numbers : Infinity en VO) de Rachel Ward.

- Aujourd'hui, je lis donc Intuitions 3. C'est un très bon tome, très sombre. Et il se lit très vite donc je devrais le terminer dans la journée.

- Cette semaine, je vais lire Les vacances d'un serial-killer, la première aventure de Mémé Cornemuse de Nadine Monfils, et ensuite je ne sais pas trop, sans doute Coeurs Rebelles d'Anna Combelles et La conjuration primitive de Maxime Chattam. Maxime Chattam que je n'ai pas lu depuis des années !

Bonne semaine !

13 juin 2015

L'amour est dans le foin d'Angéla Morelli

Résumé :
Louise, Parisienne jusqu'au bout des ongles, se retrouve à devoir surveiller les travaux de la maison de Gisèle, une amie d’Émilie, dans un coin perdu de la Picardie. Pour la jeune femme, ce sera l'occasion de se ressourcer loin de l'agitation parisienne et de faire mentir ses copines qui parient sur son abstinence sexuelle. Mais voila que coup sur coup, elle rencontre Joffrey, un bel apiculteur et Arnaud, l'artisan bougon qui effectue les travaux chez Gisèle...


Mon avis :
Si vous suivez régulièrement mon blog, vous savez que j'ai une tendresse particulière pour les histoires qu'écrit Angéla Morelli. Pas parce que je la connais, non (même si ça joue certainement) mais parce qu'il y a toujours ce petit truc en plus qui rend pétillant ce qu'elle raconte. Il me tardait donc de découvrir son nouveau roman, même si par manque de temps, je n'ai pas pu me jeter dessus lors de sa sortie en mars. Et j'ai retrouvé avec les tribulations de Louise ce que j'avais aimé dans L'homme idéal (en mieux) et ses deux nouvelles.

Louise, l'amie d'Émilie de L'homme idéal (en mieux), physique de mannequin, parisienne à 100 % et mangeuse d'hommes, accepte d'aider cette dernière en allant surveiller les travaux de la maison d'une de ses amies. Maison qui se trouve dans la cambrousse picarde. Pour Louise ce sera l'occasion de partir loin de l'agitation parisienne, de son travail et de démontrer à ses amies qu'elle veut vivre sans coucher avec le premier homme qui passe. Qui pourrait la tenter dans cette campagne où il ne doit pas y avoir beaucoup de beaux mâles à croquer ? Mais ses bonnes résolutions sont mises à rude épreuve quand elle rencontre Joffrey, un gentleman-farmer-apiculteur qui ne la laisse pas insensible et qu'Arnaud, celui qui s'occupe des travaux de la maison, se révèle plus séduisant et intéressant que ne le laisse supposer son caractère ombrageux.

Si en lisant mes résumés vous vous dites oh la la mais voilà une romance tout ce qu'il y a de plus conventionnelle et clichée, vous aurez raison ! :) Mais certains s'approprient les codes de la romance chick-lit avec plus de talent que d'autres et c'est le cas d'Angéla Morelli. Si le fond est assez classique du genre, l'auteur nous livre une comédie romantique vraiment pétillante, attendrissante parfois et surtout très amusante. Qu'est-ce que j'ai ri et gloussé durant ma lecture, avec des papillons dans le ventre et l'envie de rester avec Louise longtemps après avoir terminé son histoire.

Je dois dire que j'ai eu un peu peur en lisant qu'il y aurait deux hommes dans la vie de Louise et me suis dit "oh non, pas un triangle amoureux !" Mais je vous rassure de suite, Angéla évite astucieusement cet écueil ou plutôt le gère très judicieusement et ce n'est pas pesant comme dans certains autres romans. Et puis vous verrez, Louise finira avec l'homme que vous aurez préféré (mais je ne vous dis pas lequel ! :p). Hey, ce n'est pas un spoiler hein, on est dans la comédie romantique, on sait très bien que ça ne va pas finir en drame ! ^^ Bon, en revanche, Angéla, quand tu écriras tes prochains romans sur les autres personnages de L'homme idéal, tu nous donneras des nouvelles de Louise ? Car en refermant le livre, je me suis demandé comment elle allait concilier sa vie parisienne (que je la vois mal abandonner) et son nouvel intérêt pour la Picardie...

Je dois vous avouer que Louise ne m'avait pas forcément plu dans L'homme idéal. Trop parisienne pour moi, trop sophistiquée, papillon, tout le contraire de moi ! Mais L'amour est dans le foin est l'occasion de découvrir qui se cache sous le vernis, de mieux connaître une jeune femme attachante, rigolote et aux fêlures cachées. Je suis ressortie de ma lecture en m'étant fait une nouvelle copine ! :)

Je ne veux pas trop parler des deux hommes du roman car vous devineriez lequel j'ai préféré mais j'ai adoré que l'un deux s'appelle Joffrey (et dans ma tête, j'entendais Michèle Mercier/Angélique marquise des anges crier "Joffrey" ! :D) et que la fille d'Arnaud se prénomme Lara (oui car j'adore Docteur Jivago, le roman de Boris Pasternak et surtout le film de David Lean et la chanson de Lara composée par Maurice Jarre).

J'adore l'écriture d'Angéla ! Sa façon humoristique de raconter ses histoires, son talent qui donne quelque chose en plus à la romance chick-lit et ses multiples références qui me parlent directement. Je vous ai évoqué les prénoms plus haut mais il y a aussi une référence à La complainte du phoque en Alaska de Beau Dommage (que j'adore) et surtout les conversations surréalistes qu'on a tous pu avoir avec Siri (enfin pour ceux qui ont un Iphone ;)). Et puis j'ai adoré les notes de bas de pages sur les anciens personnages de L'homme idéal (en mieux).

En conclusion, si vous cherchez une romance chick-lit légère mais intelligente, que vous voulez rire, pétiller, avoir également envie de tout plaquer pour aller chercher l'amour dans le foin et savoir qui de Joffrey ou Arnaud gagnera le coeur de Louise, ce roman est fait pour vous ! En tout cas, moi, j'ai adoré ces quelques heures passées en Picardie et je n'ai qu'une hâte c'est de lire un nouveau roman d'Angéla pour retrouver cette sensation "bulle de champagne" que j'ai quand je la lis.

Note :



Retrouvez d'autres avis sur Logo Livraddict dont ceux de Gilwen et Lisalor et ceux de Stephie et Karine par ailleurs.

10 juin 2015

La famille Bélier d'Éric Lartigau

avec Louane Emera, Karin Viard, François Damiens

Résumé :
Paula, 16 ans, est la seule entendante dans une famille de sourds. Elle est une aide indispensable pour ses parents fermiers. Mais Paula découvre qu'elle sait très bien chanter et que pour réaliser ses rêves, il va sans doute falloir qu'elle quitte sa famille pour aller à Paris...




Mon avis :
J'ai failli aller voir ce film en mars quand je suis rentrée en France car il passait encore dans mon cinéma mais prise pas le temps, je n'ai pas pu le découvrir à ce moment-là. Grâce à sa sortie en DVD, j'ai pu enfin le regarder et s'il ne révolutionne pas le cinéma français, j'ai trouvé qu'il était très touchant et émouvant et surtout il m'a fait pleurer des rivières à la fin.

Paul est une jeune fille de 16 ans qui occupe son temps entre le lycée, sa meilleure copine, le garçon qui lui plaît et surtout la ferme familiale où elle est indispensable à ses parents. Car ces derniers et son frère sont sourds et elle leur sert souvent de traductrice au quotidien. Mais son professeur de musique remarque sa voix exceptionnelle à l'atelier de la chorale du lycée et la pousse à se présenter au concours de Radio France. Pour Paula, c'est le dilemme car être prise signifierait devoir quitter sa famille qui s'appuie un peu trop sur elle...

La famille Bélier est donc une petite comédie douce-amère comme savent en faire les Français, avec de l'émotion, un peu d'exagération, des rires et des larmes. Le film commence gentiment avec cette adolescente qui est à la croisée des chemins, qui essaie de jongler entre la vie de ses 16 ans, qui devrait être insouciante comme elle peut l'être à cet âge et l'énorme charge qu'est sa vie à la ferme avec ses parents. Ça se laisse regarder sans que ce soit exceptionnel et le côté bucolique et très image d'Épinal de la vie à la campagne ou dans une petite ville donne l'impression d'un film charmant, certes, mais assez banal.

Tout change quand Paula découvre sa voix (et sa voie), le film prend une dimension plus intéressante, plus attachante pour trouver son point d'orgue lors de scènes très touchantes, en particulier la dernière chanson de Paula où je me suis retrouvée involontairement à pleurer comme une madeleine. Sa version et prestation de Je vole m'a carrément retournée...

Le fait que cela parle d'une famille de sourds, avec ses côtés tendres ou loufoques, est presque accessoire car c'est avant tout l'histoire de parents qui n'arrivent pas à laisser partir leur enfant. On élève nos petits pour qu'un jour ils quittent le nid mais le jour où cela arrive on a bien du mal à les laisser s'envoler et prendre leur indépendance et on ferait tout pour les retenir, qu'on soit sourds ou pas...

J'ai juste regretté que le film se perde un peu avec des histoires annexes pas vraiment intéressantes notamment avec l'amourette de Paula et du jeune Gabriel.

Je ne connaissais pas du tout Louane Emera étant donné que je ne regarde pas/plus les émissions de "Talent Show" (je regardais La Nouvelle Star à une époque), donc c'est une découverte pour moi. J'ai trouvé cette jeune fille de 18 ans très fraîche dans le rôle de Paula, encore un peu malhabile dans son jeu mais auquel elle apporte beaucoup de sincérité. Et surtout elle a une belle voix, effectivement.

J'ai beaucoup aimé François Damiens dans le rôle du père sourd. Il est très juste, amusant parfois et assez émouvant.

Davantage que Karin Viard qui en fait des tonnes dans le rôle de la maman mais ça apporte un élément comique au film et puis son rôle est sympa.

J'ai vraiment eu du mal avec le professeur de musique joué par Eric Elmosnino (dans lequel je vois toujours Gainsbourg !). Certes il se rattrape sur la fin mais cela n'excuse pas sa façon de traiter les élèves au début ! Je ne suis pas très au fait des pratiques des profs dans les lycées mais ils ont vraiment le droit de s'adresser avec un tel langage à leurs élèves ? Car là ça atteint son paroxysme !

J'ai déjà eu l'occasion de voir plusieurs réalisation d'Éric Lartigau, La série H qui me faisait hurler de rire, Mais qui a tué Pamela Rose ? qui était sympa et prête-moi ta main que j'avais beaucoup aimé. Avec La famille Bélier il est davantage dans l'émotion que les grosses comédies qui l'ont fait connaître (même si Prête-moi ta main était une comédie romantique assez subtile) mais on voit qu'il n'arrive pas vraiment à s'empêcher d'ajouter un peu de loufoquerie dans ses films. Un petit mot sur les chansons de Sardou et autres qu'on entend dans les films, on peut trouver ça ringard mais le fait est que ça fait danser dans les soirées (des vieux de mon âge qui ont grandi avec ;)) et que tout le monde, même pas mal de jeunes connaissent au moins une chanson de lui.

En conclusion, La famille Bélier est un film français familial, amusant parfois, et très émouvant sur la fin et qui m'a beaucoup plu même s'il y a des petites choses qui m'ont laissée de marbre. Et si vous voulez découvrir la vie chez les Bélier et savoir si Paula gagnera le concours de Radio France et de quelle façon, regardez-le.

Note :



Ce film fait partie du Mini Challenge Comédie de Seriebox
1/6
36/50

et du Challenge Le film de la semaine 2015 de Benji
19/53

09 juin 2015

Et surtout ne te retourne pas de Lisa Unger

Titre original : Die for You

Résumé :
Romancière à succès, Isabel Connelly voit sa vie voler en éclats le jour où son mari Marcus ne rentre pas. Pourchassée, volée et suspectée par la police, Isabel fait tout pour découvrir la vérité, une vérité qu'elle était loin de soupçonner...




Mon avis :
Trouver un auteur en U pour le Challenge ABC n'est jamais une mince affaire. Je pourrais me contenter de reprendre les mêmes auteurs des années précédentes (comme je le fais pour certaines autres lettres) mais cette année, j'ai décider de découvrir Lisa Unger car ses thrillers me paraissaient intéressants. Et le fait est que Et surtout ne te retourne pas n'est pas mal fait, plutôt prenant, même si le début est beaucoup mieux que la suite...

Isabel et Marcus forment un couple en apparence sans histoire. Elle est auteur de thriller à succès, il a une boîte informatique qui marche plutôt bien. Mais un soir, Marcus ne rentre pas et pour Isabel c'est le début d'un cauchemar sans fin. Elle se fait attaquer par des faux agents du FBI, l'argent du couple s'est envolé et la police la presse pour savoir où se trouve son mari. Et voilà qu'elle reçoit un message de lui disant de ne plus la contacter et de l'oublier. Mais Isabel est bien déterminée à savoir ce qu'il est advenu de son mari, quitte à mettre sa propre vie en danger...

Je vous le dis tout de go, le résumé suppose un thriller plus haletant qu'il n'est en réalité. Non pas qu'il soit mou ou inintéressant mais disons que le pitch de départ ne tient pas toutes ses promesses. Le roman commence de très belle manière, on a envie de savoir la suite, de connaître les tenants et aboutissants de cette disparition soudaine mais au bout d'un moment, l'histoire ne tient plus autant en haleine, la faute sans doute à une intrigue qui tient davantage d'un fait divers somme toute plutôt sordide et qui ne m'a pas non plus semblé très originale (je dois avoir lu trop de thrillers dans ma vie pour être surprise par cette histoire).

Et puis l'intrigue principale est parasitée par d'autres histoires annexes, notamment celle de la soeur d'Isabel, qui m'a peu intéressée et qui prend un peu trop de place.

Bon, dis comme ça, on pourrait croire que je n'ai pas aimé :) Or ce n'est pas le cas, j'ai trouvé qu'il se lisait plutôt bien, que l'effet psychologique que toute cette histoire a sur Isabel était bien retranscrit et puis malgré tout, j'avais envie de savoir de quoi il retournait dans les détails.

Le seul personnage que j'ai vraiment aimé c'est Isabel. En même temps, c'est le personnage principal, ç'aurait été bête si elle ne m'avait pas plu. J'ai aimé sa détermination voire sa pugnacité à enquêter sur ce mari dont elle ne savait finalement pas grand chose, les risques qu'elle prend, même s'ils sont parfois inconsidérés.

L'inspecteur Grady Crowe m'a bien plu également même s'il n'est pas très original mais c'est l'archétype du flic honnête cherchant la vérité et à la vie personnelle compliquée.

J'ai détesté Marcus Raine, le mari mais bon, c'est fait exprès par l'auteur. Au départ, il intrigue mais au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire il dégoûte. Mais je n'en dis pas plus.

Et les autres personnages me sont passés au-dessus, notamment Linda, la soeur d'Isabel dont j'ai déjà parlé.

Le style de l'auteur (ou plutôt sa traduction) est agréable à lire. Même si je n'ai pas forcément été enthousiasmée par son histoire, je dois reconnaître qu'elle sait construire une intrigue plutôt solide. La narration alterne entre différents personnages, à la première personne du singulier quand il s'agit d'Isabel et à la 3e quand il s'agit d'autres.

En conclusion, pas grand chose à dire de plus sur ce thriller plutôt pas mal ficelé mais qui est plus haletant au début qu'ensuite. Et si vous voulez savoir ce qu'il se cache derrière la vie presque parfaite de Marcus Raine et quelles vérités Isabel découvrira sur son mari, lisez-le.

Note :



 Ce livre fait partie du Challenge ABC 2015 de Nanet
  15/26

du Challenge Thrillers et Polars 2014-2015 de Liliba
qui a passé le flambeau à Canel 
12/8

et du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne,
avec les thrillers/policier à l'honneur ce mois-ci
Thrillers
2/2 
10/12