31 juillet 2014

Destination... Iran


Le challenge Destination... de Lucie de Voyages et vagabondages revient une nouvelle fois et c'est en Iran qu'il nous conduira le 10 août après Haïti en mars dernier. Il s'agissait de voter entre plusieurs pays (Yemen, Liban, Irak et Syrie, il me semble, je n'ai pas réussi à retrouver la liste) dont l'Iran et c'est ce dernier pays qui est sorti vainqueur haut la main.

Je vous rappelle le principe : il s'agit de lire un livre d'un auteur originaire du pays ou se passant dans le pays, d'en garder cette lecture secrète jusqu'à la publication de nos articles, le même jour. Vous saurez donc tout le 10 août. Mon livre est déjà acheté, j'espère avoir un peu plus de chance qu'avec Haïti qui m'avait laissée mitigée !
Les participants sont : Evertkhorus – Bouquinette – Jostein – Nekotenshi – Paikanne – mimi54 – Chapitre Onze – achille49 – Lynnae

Rendez-vous le 10 août pour savoir ce que j'aurai lu !

30 juillet 2014

Star Trek (2009) de J.J. Abrams

avec Chris Pine, Zachary Quinto, Eric Bana, Simon Pegg, Zoe Saldana, John Cho

Résumé :
Les jeunes James Kirk et Spock, que tout oppose, vont devoir s'unir pour sauver le vaisseau Enterprise et la terre du machiavélique Romulien Néro.





Mon avis :
 Moi qui suis fan de Science-fiction, je ne me suis pourtant jamais vraiment intéressée à Star Trek. Je connais les noms des personnages, le vaisseau Enterprise, je sais qu'il y a une planète Vulcain, des méchants Klingons (merci The Big Bang Theory :)), j'ai même vu  un film et demi de la franchise (le 4e quand l'Enterprise retournait dans le passé sur Terre et qu'il y avait des baleines qui chantaient et une partie du 6 ou 7e qui était New age et qui m'avait gonflée) mais ça s'arrête là. Du coup, je n'étais pas allée voir ce reboot de J.J. Abrams sorti en 2009. Mais comme la suite, Star Trek into Darkness a eu de bons échos l'an dernier et que les deux films font partie des challenges Seriebox, je me suis dit que c'était le moment de m'y mettre. Et j'ai passé un très bon moment à suivre ce film explosif.

2233, le vaisseau USS Kelvin a la surprise de voir surgir un vaisseau d'une faille temporelle. Ce vaisseau dirigé par Nero met le Kelvin hors d'état de nuire et pour sauver l'équipage et sa femme enceinte, sur le point d'accoucher, George Kirk, promu capitaine, se sacrifie permettant à tout le monde d'évacuer. Une vingtaine d'années plus tard, son fils James, rebelle et tête brûlée, intègre l'académie de Starfleet mais son anti-conformisme cadre mal avec la rigueur ambiante et passe mal, notamment, avec Spock, un jeune Vulcain. Quand la planète de ce dernier est attaquée, le vaisseau Enterprise part à la rescousse avec les deux jeunes gens à bord. Antagonistes sur toutes les décisions, ils vont pourtant devoir s'unir pour empêcher Néro (toujours lui) d'atteindre son prochain objectif : la Terre...

Je ne sais pas ce qu'ont pensé les puristes de cette version (sans doute pas beaucoup de bien) mais franchement moi j'ai bien aimé. Bien sûr c'est un blockbuster, un divertissement pur et simple où la psychologie des personnages n'est pas très approfondie mais c'est spectaculaire et sans temps mort et ce film a au moins le mérite de pouvoir faire entrer les non-trekkistes dans ce monde un peu particulier. Même s'il s'agit d'un reboot et même d'une différente timeline (expliquée dans le film), cela m'a donné envie d'en savoir plus sur cet univers.

L'intrigue est assez basique, il s'agit surtout d'un vilain méchant qui veut tout détruire sur son chemin parce qu'il est en rogne après l'un des personnages, mais elle est bien exploitée. Il y a des batailles spectaculaires, des moments de bravoure, beaucoup d'action et d'humour. On ne s'ennuie pas une seconde.

Mais c'est film c'est aussi l'occasion de voir des personnages emblématiques, qu'ici tout oppose, être réunis pour sauver le monde. C'est un peu bas du front comme procédé mais ça marche. Et c'est marrant car je me suis aperçue que même en en connaissant très peu sur l'univers Star Trek, je connaissais déjà pas mal de personnages !

Je ne sais pas comment était le Kirk de William Shatner mais celui de Chris Pine est un peu caricatural. Rebelle, noceur, anticonformiste mais bien sûr garçon au grand coeur et assez intelligent pour faire de ses défauts des qualités. C'est un personnage sympathique à défaut d'être très intéressant. L'acteur est belle gueule (ce qui ne gâche rien) et je ne l'avais encore jamais vu jouer.

C'est Zachary Quinto qui prête ses traits au jeune Spock. Vous savez, Sylar, le psychopathe de Heroes ! Ici son physique se prête bien au personnage figé de Spock, le Vulcain qui ne doit pas montrer ses émotions (et je dois dire que ça ne lui fait pas de mal de rencontrer James Kirk ! :)) Difficile quand même d'oublier Leonard Nimoy mais il se débrouille bien.

J'ai beaucoup aimé le rôle de Simon Pegg (acteur que j'adore, j'ai déjà eu l'occasion de le dire), qui joue Scotty (bon je ne connaissais pas ce personnage), un technicien bon vivant et très amusant.

Sulu est joué par un acteur que j'aime bien et qu'on a vu dans pas mal de séries, John Cho et c'est Zoé Saldana qui prête ses jolis traits à Uhura. Oui, l'actrice qui jouait Ney'tiri dans Avatar !

Il y a plein d'acteurs que je n'ai pas reconnu, Eric Bana qui joue Nero, Winona Ryder qui joue Amanda Grayson (je ne me rappelle même plus du personnage) ou encore Chris Hemsworth qui joue le père de James Kirk. En revanche, j'ai bien reconnu Jennifer Morrison (Emma dans Once Upon a Time) qui joue la maman de James :))

J.J Abrams est un excellent faiseur de films ! Son scénario tient la route, sa réalisation est impeccable, les scènes d'action bien faites, les scènes spatiales spectaculaires, l'humour présent comme il faut, il connait vraiment son métier. Bon c'est peut-être un peu formaté du coup et sans réelle surprise mais si on sait qu'on va voir ce genre de film pop-corn précisément on n'est pas déçus.

En conclusion, voilà un très bon film de science-fiction qui m'a permis de faire mieux connaissance avec l'univers Trekkiste même si je me doute bien qu'on est loin de la série d'origine. Et si vous voulez savoir si Kirk et Spock arriveront à être amis malgré leur différence de caractère et s'ils arriveront, à bord de l'emblématique vaisseau Enterprise, à sauver la ou les galaxies du terrible Nero, regardez-le ! Quant à moi, je compte bien voir la suite, Star Trek into Darkness dans peu de temps.

Note :



Vu en version originale sous-titrée


Ce film fait partie du Mini Challenge Science-fiction de Seribox
3/5
45/50

du Film de la semaine de Benji
19/52

Et comme la jeunesse de James Kirk se passe dans l'Iowa,
il fait partie du Challenge 50 États - 50 billets de Sofynet
 39/50

L'Iowa fut le 29e état à rejoindre l'Union le 28 décembre 1846. Sa capitale est Des Moines.

25 juillet 2014

Un amour vintage d'Isabel Wolff

Titre original : A Vintage Affair

Résumé :
Après avoir perdu sa meilleure amie dans des circonstances qui la font culpabiliser et ayant rompu ses fiançailles, Phoebe a décidé de quitter son travail chez Sotheby's et d'ouvrir une boutique de vêtements et accessoires vintage. Elle rencontre alors Thérèse, une vieille dame française, qui lui raconte alors son histoire qui résonne douloureusement en Phoebe par certains côtés similaires avec sa propre histoire mais va lui permettre d'aller de l'avant...

Mon avis :
Avant la sortie de ce livre-là (en 2009 pour la version grand format et 2010 pour la version poche), j'avais lu tous les Isabel Wolff. J'aime bien les chick-lit et ses livres avaient un petit quelque chose en plus. Pourtant cet Amour Vintage est resté dormir 4 ans dans ma Pal ! Parce que je lis moins de romans de ce genre et parce l'envie m'était passé. Et le roman faisant partie d'un baby challenge Livraddict, je me suis dit que c'était l'occasion d'aller le dépoussiérer et j'ai bien fait car j'ai passé un très joli moment avec cette histoire où le côté romance n'en est pas le moteur.

Phoebe avait tout pour être heureuse, un job bien payé, une meilleure amie et un fiancé. Mais la mort d'Emma dans des circonstances douloureuses pour Phoebe remet tout en question. Elle quitte fiancé et travail et décide d'ouvrir une boutique de vêtements et accessoires Vintage. Grâce à l'article d'un jeune journaliste, Dan, dans un journal gratuit, Village Vintage (sa boutique) connaît le succès. Sa vie va de l'avant, elle rencontre Miles, un homme plus âgé âgé qu'elle et surtout Thérèse, une vieille dame française qui la prend pour confidente et lui raconte son histoire autour d'un vieux manteau bleu d'enfant, une histoire touchante et douloureuse qui émeut Phoebe par certaines similitudes avec la sienne...

Comme je l'ai dit en préambule, le côté romance n'est pas ce qui fait l'essence même de ce roman. Bien sûr, il y a un semblant d'histoire d'amour mais on est loin de la jeune femme énamourée par le beau mec chef d'entreprise et d'une bluette qui nous donne des papillons dans le ventre. Ici on est dans la réalité avec Phoebe, blessée par la vie, qui s'intéresse à Miles, nanti, certes, mais un peu vieux pour elle et affublé d'une ado aussi gâtée que désagréable et qui pourrit la vie de Phoebe. Et finalement on sent que cette histoire n'est qu'une sorte de "rebond" pour Phoebe pour aller de l'avant, pas une histoire d'amour passionnée. Et nous, finalement, on se prend à espérer qu'il se passe quelque chose avec le gentil Dan... :)

En fait, ce roman porte sur la nostalgie. Que ce soit à travers la boutique de Phoebe et ses vêtements qui fleurent bon le passé ou Thérèse et son histoire. Cela donne un charme un peu désuet, très joli et touchant. J'ai beaucoup aimé que certains vêtements aient une histoire, une identité et moi qui ne suis pas très vintage, je me surprenais à avoir envie de porter l'une de ces robes magnifiques des années 40 ou 50. J'ai énormément aimé ce côté-là de l'histoire. J'ai juste trouvé que le livre perdait un peu de sa force au milieu, avec certains passages peut-être un peu longs mais dans l'ensemble, c'est une bonne histoire.

Ce n'est pas un livre très gai. Il y a certes de l'humour parfois, mais dans l'ensemble, il traite de sujets tristes et difficiles. La culpabilité après la mort d'un être cher, la guerre de 39-45 et ses ravages, le divorce à travers les parents de Phoebe (même si la mère est assez amusante avec toutes ses envies de rajeunir), la difficulté de s'investir dans une nouvelle relation mais ce n'est pas un roman pesant non plus, il y a quand même certaines touches de légèreté.

J'ai trouvé le personnage de Phoebe touchant et sympathique. J'ai apprécié qu'elle ait dépassé la trentaine et ne soit pas une jeune écervelée mais une femme ayant la tête sur les épaules mais capable d'éprouver de l'empathie pour les autres. On connaît l'adage "ce que ne nous tue pas, nous rend plus fort" et il s'applique parfaitement à la jeune femme. Au terme de l'histoire, Phoebe aura repris sa vie en mains et se sera reconstruite.

J'ai aussi beaucoup aimé la vieille dame, Thérèse. Son histoire est peut-être un peu clichée pour nous français mais très émouvante.

J'ai également bien apprécié Dan, le journaliste épris de cinéma classique et qui participe lui-aussi au côté vintage du roman avec son ciné-club passant des films d'antan. J'ai aimé son côté un peu bohème et sympathique.

Miles, lui, est tout le contraire de Dan. C'est l'homme qui entre dans la vie de Phoebe et je ne l'ai pas beaucoup aimé. Il est certes charmant mais à mes yeux il est trop vieux pour elle et trop "bien sous tous rapports". Et puis sa façon d'élever son ado de fille est vraiment rédhibitoire !

Le style de l'auteur (enfin sa traduction) est fluide, agréable à lire. Comme j'ai dit plus haut, il y a quelques temps morts mais rien de bien méchant et ça se lit très bien.

En conclusion, voici une jolie histoire qui change un peu de la chick-lit habituelle mais ayant lu pas mal d'Isabel Wolff auparavant, je savais qu'elle savait construire des histoires de filles qui tiennent la route et sympa à lire. Et si vous voulez déambuler au milieu des vêtements vintage de Village Vintage ou connaître l'histoire de Thérèse et sa conclusion, lisez-le.

Note :



Retrouvez d'autres avis sur Logo Livraddict

Ce livre fait partie du Baby Challenge Chick-lit de Livraddict
9/20
(7+2 jokers)

du Challenge God Save the Livre d'Antoni
9/5

C'est aussi  le livre que j'ai choisi pour le challenge d'Iluze Un genre par mois
ce mois-ci Romance - Chick-lit - Érotique
7/12

et c'était l'un des attaquants de mon Challenge Coupe du Monde des livres de Cajou
Le challenge est terminé depuis deux semaines
mais j'ai fini le livre le 13 juillet, le dernier jour
5/11

22 juillet 2014

Challenge Thrillers et Polars 2014-2015


La version 2012-2013 du Challenge Thrillers et Polars s'est terminé début juillet et Liliba, pour notre plus grand bonheur, nous propose de remettre ça pour l'année 2014-2015 !

Il s'agit de lire évidemment le maximum de thrillers, de romans policiers ou de polars du 9 juillet 2014 au 5 juillet 2015.

Liliba reprend les mêmes catégories que l'année dernière :
* Touriste planqué :  8 thrillers ou polars au choix
* Téméraire du dimanche : 15 thrillers ou polars au choix
* Même pas peur : 25 thrillers ou polars au choix

Pour ma part, je vais rester en Touriste planqué, puisque j'ai atteint in extremis les 8 livres lus pour l'édition 2013-2014. Donc pas la peine de tenter le diable (ou le serial killer :)) en voyant trop gros, on verra bien si j'arrive à en lire plus et à passer en Téméraire du dimanche !

Si le challenge vous intéresse, vous pouvez aller vous inscrire sur cet article.

11 juillet 2014

La peur du Sage, Chronique du tueur de roi, Deuxième journée de Patrick Rothfuss

Titre original : The Kingskiller's Chronicle, Day Two : The Wise Man's Fear

Risque de spoilers sur le tome précédent

Résumé :
Pour la deuxième journée, Kote l'aubergiste poursuit la narration de sa vie auprès du Chroniqueur, quand il était Kvothe, le jeune étudiant arcaniste qui connut maintes aventures...


Mon avis :
En juin 2013, j'avais découvert le premier tome de cette future trilogie et j'avais été passionnée par les aventures de Kvothe, le jeune étudiant arcaniste, joueur de luth et filou sur les bords, narrées par Kote, le même homme plus vieux et ayant mis son passé derrière lui. J'ai mis un peu de temps avant de me lancer dans ce tome 2 car il fait 1000 pages en VO et il fallait donc que j'aie un peu de temps devant moi. Et encore une fois, je me suis plongée avec délice dans la suite de ses mémoires qui m'ont tout autant enchantées, même si c'est parfois un peu long.

Pour ce deuxième jour, Kote l'aubergiste continue de narrer sa vie au Chroniqueur. Kvothe est revenu étudier à l'Université où ses jours se déroulent entre ses amis Wil et Simm, son ennemi juré Ambrose, se professeurs bienveillants ou non, ses escapades nocturnes avec l'énigmatique Auri, ses rencontres avec Denna son amie et ses difficultés pour s'en sortir financièrement. Mais, après certains événements et pour se faire oublier quelques temps, il va bientôt reprendre la route, se rendre indispensable auprès du Maer Alveron, vivre auprès d'une jeune femme assez particulière et aller découvrir la culture d'un peuple bien différent de ceux qu'il connaît...

La plus grande partie du roman est donc consacrée à la jeunesse de Kvothe mais ce récit est entrecoupé d'interludes se déroulant à l'auberge. Ces parties-là sont d'ailleurs bien énigmatiques car on ne sait toujours pas ce qui est arrivé à Kvothe pour qu'il devienne cet aubergiste renfermé et mystérieux et il reste bien des zones d'ombres sur le personnage. D'ailleurs, je me demande comment l'auteur va arriver à boucler son histoire en un dernier tome car en 1000 pages, il ne fait qu'effleurer un pan de la vie du jeune homme (une année à peu près) et quand Kote arrête son récit à la fin de la 2e journée, le jeune Kvothe n'a que 17 ans. Je me dis que pour avoir fait le tour de la question, le roman devra faire 2000 pages, ce n'est pas possible autrement ! :)

En tout cas, je me suis bien régalée à suivre la suite des aventures de Kvothe. Le rythme n'est pas échevelé, l'auteur prend tout son temps pour raconter la vie à l'université et les autres aventures de Kvothe, avec beaucoup de détails mais si c'est parfois un peu long (ce que je reprochais déjà au tome 1), ce n'est jamais ennuyeux. D'ailleurs, à la fin, j'aurais bien continué un peu avec Kvothe... Il faut dire que 15 jours passés en compagnie du jeune homme, ça crée des liens ! :D

Bref, durant ce tome 2, Kvothe connaît donc encore maintes aventures. Celles qui se passent à l'université sont classiques et dans la continuité du tome 1, c'est intéressant d'en apprendre un peu plus sur les différentes magie, de voir Kvothe vivre auprès de ses amis et composer avec ses ennemis. Toute cette partie-là prend prend environ 40 % du livre et même si j'ai aimé suivre Kvothe au jour le jour, j'ai fini par me demander à un moment si on allait passer tout le livre à l'Université ! :)

Heureusement il n'en est rien et la vie ne va pas toujours être un long fleuve tranquille pour notre héros. Je ne veux pas tout vous raconter mais j'ai particulièrement aimé le séjour de Kvothe chez les Adem, un peuple éloigné qui a une façon très intrigante de s'exprimer. Même si c'est parfois un peu long (je pense que l'auteur aurait pu moins détailler à ce moment-là), j'ai trouvé cela particulièrement prenant.

Et puis, il y a toujours sa quête des mystérieux Chandrians. On ne peut pas dire qu'on en apprenne beaucoup sur eux...

Ah et j'ai particulièrement tremblé pour le luth de Kvothe à plusieurs reprises ! C'est tellement un objet qui fait partie de lui que ça m'aurait ennuyée qu'il lui arrive quelque chose et devoir vivre la détresse de Kvothe.

Je trouve Kvothe/Kote toujours très attachant. Je l'ai trouvé un peu moins chien fou que dans le tome précédent, ou alors c'est que je m'y suis habituée, mais j'aime son courage et son audace et sa façon de savoir retomber sur ses pieds même dans les situations les plus désespérées. Toutes les aventures qu'il vit sont comme différents rites d'initiation et quand il en reviendra, il ne sera plus vraiment l'ado turbulent mais presque un homme.

Denna, son amie (je n'ai pas dit petite amie), reste toujours un grand mystère pour moi. J'aime son indépendance, sa volonté farouche de garder sa vie plus ou moins mystérieuse mais je me demande où sa relation avec Kvothe peut aller...

J'aime beaucoup les amis du jeune homme, Wil et Sim qui apportent humour et légèreté au récit ou encore la sauvage Auri.

Bast, son assistant à l'auberge, m'intrigue toujours autant. Il se passe quelques événements durant cette 2e journée à l'auberge qui me font poser beaucoup de questions...

J'adore la façon de conter de l'auteur ! Son style est vraiment prenant, pas compliqué à lire en anglais ce qui donne une lecture très fluide et agréable.

En conclusion, voici une excellent lecture qui m'a énormément plu malgré les quelques longueurs qui émaillent le roman. Mais la vie de Kvothe/Kote est tellement intéressante que ça n'a que peu d'importance. En tout cas, si vous voulez savoir quelles aventures épiques notre héros va vivre, lisez-le ! Quant à moi, j'ai hâte que la 3e journée paraisse mais je risque fort de devoir attendre car il n'y a pour l'instant aucune date de sortie (peut-être 2015...). En attendant, je pourrai toujours me consoler avec l'histoire d'Auri qui va sortir à l'automne.

Note :



D'autres avis sur Logo Livraddict

Ce livre fait partie du Big Challenge 2014 de Livraddict
9/14
du Baby Challenge Fantasy, toujours de Livraddict
10/20
(8+2 joker)
Il fait aussi partie du Challenge Read in English d'Avalon
26
et c'est mon 2e attaquant
pour le Challenge Coupe du Monde des livres de Cajou
4/11
 
Et enfin, il fait aussi partie du Défi des 1000 de Fattorius
1

09 juillet 2014

Nausicaä de la vallée du vent de Hayao Miyazaki et Tomoko Kida

Titre original : Kaze no tani no Naushika

Résumé :
Il y a 1000 ans, la folie des hommes a ravagé la terre, ce qui a créé une forêt toxique gardée par des créatures dangereuses. Dans la Vallée du Vent, certains survivants survivent en paix mais se retrouvent soudain au coeur d'un conflit entre les Dork et les Tolmèques, deux peuples dangereux. Tandis que la forêt s'étend de plus en plus, les habitants de la vallée comptent sur la princesse Nausicaä et sa capacité à communiquer avec les bêtes pour les sauver...



Mon avis :
J'aime beaucoup les films de Miyazaki et du studio Ghibli et je ne me suis jamais fait prier pour emmener les enfants voir un de leurs films. Mais je n'avais, jusqu'à présent, encore jamais vu les films sortis dans les années 80 : Princesse Mononoké, Mon voisin Totoro et ce Nausicaä, entre autres. Cette année, j'ai décidé de réparer cette erreur et c'est donc par Nausicaä de la Vallée du Vent que j'ai décidé de commencer. Cette jolie fable écologique m'a beaucoup plu, sans la trouver non plus très originale dans l'oeuvre de Miyazaki...

Il y a 1000 ans, la civilisation humaine a précipité sa chute à force de puiser dans les ressources naturelles et qu'une guerre terrible, dite des sept jours de feu, a failli signifier sa perte. Depuis, l'humanité survit tant bien que mal, tandis qu'une forêt répandant des spores toxiques et gardée par des insectes géants, les Ômu, la menace. Dans la Vallée du Vent, protégée de la terrible forêt appelée Fukai, les gens vivent en paix et en autarcie. Mais leur tranquillité est mise à mal lorsque deux peuples belliqueux viennent porter leur conflit dans la douce vallée et que les Ômu, dérangés, la menacent. C'est à Nausicaä, la fille du roi de la vallée, jeune fille intrépide ayant la capacité de communiquer avec les êtres vivants, que revient le lourd fardeau de sauver l'humanité d'elle-même, de la forêt et des Ômu.

On retrouve dans ce film, des thèmes récurrents chez Miyazaki. Le problème écologique, toujours d'actualité 30 ans après la sortie du film, la guerre et ses machines bizarres et les jeunes héroïnes chères au Maître, vaillantes et intrépides. Autant dire que c'est un film sans grande surprise quand on a vu les films plus récents de Miyazaki mais nul doute qu'il a été novateur à sa sortie en 1984.

Même s'il ne m'a pas vraiment surprise, j'ai quand même beaucoup apprécié de le découvrir. Le propos est sans concession pour l'espèce humaine même si un peu naïf, les images sont belles (j'ai particulièrement apprécié les scènes se passant sous la forêt et les Ômu) et la musique (qui là aussi ressemble à celles qu'on trouve par ailleurs) m'a plu.

J'ai trouvé Nausicaä très mignonne et attachante. Je n'ai pas grand chose à dire d'autre sur elle. Pareil pour les autres personnages, certains sont méchants d'autres non. :)

Pour ce qui est de la réalisation, c'est très bien fait, l'histoire tient bien la route.

En conclusion, voilà un très joli film qui m'a plu même si je n'ai pas grand chose à en dire (je l'ai vu il y a déjà un mois et en fait, j'ai énormément eu de mal à faire ma chronique donc ce n'est pas la peine que je "brode" :)) et qui aborde des thèmes déjà vus ultérieurement dans d'autres films de Miyazaki. Et si vous voulez voir les terribles Ômu en mouvement et savoir si Nausicaä pourra arrêter la guerre entre les humains et leur destruction par la forêt et les insectes qui la peuplent, regardez-le.

Note :
Ce film fait partie du Film de la semaine de Benji
18/52

Il fait aussi partie du Ciné Challenge 2014 de Seriebox
3/12

82/100

du Mini Challenge Drame
2/10

26/50

Il fait également partie du Mini Challenge Animation de Seriebox
3/13

35/50

07 juillet 2014

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (172)

  Nous sommes le premier lundi de juillet et c'est le moment de faire sur mes lectures de la semaine dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane. Qui dit juillet, dit vacances pour certains et ce sera le cas pour moi, car je vais partir une semaine et avoir des amis ensuite donc je ne ferai pas de C'est lundi les deux prochaines fois.

- La semaine dernière, j'étais toujours dans The Wise Man's Fear de Patrick Rothfuss et j'ai donc continué à le lire toute la semaine.

- Aujourd'hui, je suis toujours dans ce livre. Mais j'approche de la fin puisque je suis à 90 %, il me reste donc une centaine de pages à lire. C'est un livre que j'aurai beaucoup aimé même si certains passages sont un peu longs mais c'est aussi ce qui fait son charme.

- Les trois prochaines semaines, je vais déjà finir The Wise Man's Fear (aujourd'hui ou demain) puis je lirai la lecture que j'avais déjà prévue, Un amour vintage d'Isabel Wolff. Puis je pense lire City of Shadows, le tome 6 des Time Riders d'Alex Scarrow, peut-être The Rosie's Project (Le théorème du homard en VF) de Graeme Simsion ou encore Le royaume du Dragon d'Or d'Isabel Allende. Mais je compte aussi lire A Feast for Crows, l'intégrale 4 de Game of Thrones (Le trône de fer), qui fait là encore plus de 1000 pages en VO. Autant dire que j'ai un programme bien chargé pour ces prochaines semaines ! :))

À dans trois semaines !

04 juillet 2014

Demain de Guillaume Musso

Résumé :
Matthew, professeur de philosophie à Boston, a vécu un deuil terrible il y a un an, le laissant désemparé. Un jour, il acquiert l'ordinateur portable d'une certaine Emma, sommelière à New York. Ayant retrouvé des photos sur cet ordi, il lui envoie un mail auquel elle répond et le courant passe bien. Ils se donnent donc rendez-vous dans un restaurant new-yorkais. Le jour J et à l'heure dite, ils s'y rendent chacun de leur côté, sont installés à la même table et pourtant, ils ne croisent pas...



Mon avis :
Il y a un peu plus d'an et demi, j'avais renoué avec Musso après plusieurs années de "brouille" :) Son Appel de l'ange m'avait plutôt plu même s'il ne m'avait pas marqué plus que ça. Demain faisant partie d'un baby challenge Livraddict, je me suis dit que ça me ferait une petite lecture sympa entre deux pavés et de ce côté-là il a rempli tout à fait son office même si comme ma précédente lecture, il ne restera pas longtemps dans ma mémoire...

Un an après avoir perdu sa femme dans un terrible accident, Matthew, professeur de philosophie à Boston, a bien du mal à remonter la pente et ne tient que grâce à sa petite fille. Un jour, sur un coup de tête, il achète lors d'un vide-grenier un ordinateur ayant appartenu à Emma, sommelière à New York. Découvrant des photos dedans, il envoie un mail à la jeune femme et de fil en aiguille lui donne rendez-vous dans un restaurant de New York. Pourtant lorsque chacun s'y rend au jour dit et à la même heure, ils ne se rencontrent pas... Ne sachant que croire de l'autre, les deux jeunes gens vont découvrir une réalité qui les dépassent...

Voilà un monsieur qui a vu Entre deux Rives (The Lake House en VO) et qui s'en inspiré pour son idée de base ! :) Si vous ne connaissez pas ce film sorti en 2006, c'était avec Sandra Bullock et Keanu Reeves et il reprenait à peu près le même pitch (sauf que ce n'était pas par ordinateur qu'ils correspondaient mais via la boite aux lettres d'une maison près d'un lac (d'où le titre VO). Je ne veux pas en dire plus au cas où vous n'auriez pas vu le film. Et pour ceux qui ont vu le film, bon ben ça vous spoile une partie de l'intrigue de ce roman, désolée ! Bref, il s'en est bien inspiré et même la couverture de l'édition Pocket s'en inspire avec ce ponton alors qu'il n'est question d'aucun ponton dans le livre ! Du coup, j'ai deviné d'emblée de quoi il retournait.

En tout cas, Musso applique sa recette habituelle, un rythme haletant, une histoire intrigante, un soupçon de surnaturel (inexpliqué en fin d'histoire - si je me souviens bien, ses romans ayant tendance à ne pas laisser d'empreinte sérieuse dans mon ptit cerveau), une romance et hop emballé c'est pesé !

Et il se lit très vite ! Je l'ai commencé un samedi matin, je l'ai fini le dimanche en début d'après midi. 534 pages englouties en un rien de temps ! Bon d'accord, il est écrit gros mais l'auteur sait y faire pour nous donner envie de tourner les pages.

Pour ce qui est du contenu, j'ai trouvé la partie thriller un peu trop rocambolesque et à vrai dire presque inutile. L'auteur se serait contenté de la romance (qui n'est pas super originale) et du pitch mystérieux de départ, ça aurait été aussi bien. Surtout que la conclusion de cette intrigue m'a un peu mise mal à l'aise...

J'ai bien aimé Matthew, homme brisé par la perte de sa femme et qui reprend peu à peu goût à la vie et à l'envie de se battre.

J'ai moins accroché à Emma. C'est une jeune femme attachante et sympathique certes, mais j'ai trouvé certains de ses agissements un peu tendancieux.

Un personnage que j'ai bien aimé c'est Romuald, un jeune ado geek, qui aide Emma à comprendre ce qu'il se passe.

Le style de l'auteur est prenant, il sait vraiment tenir son lectorat en haleine, même s'il ressert un peu toujours la même recette (qui marche alors pourquoi s'en priver).

En conclusion, pas grand chose à dire de plus sur ce thriller romantique que j'ai bien aimé malgré toutes mes réserves et finalement, un petit Musso de temps en temps, ça ne fait pas de mal non plus ! :) Et si vous voulez savoir pourquoi Emma et Matthew ne se rencontrent pas lors de ce fameux rendez-vous et de quoi retourne la partie thriller, lisez-le !

Note :



Retrouvez d'autres avis sur Bibliomania dont celui de Belledenuit qui a adoré.

Ce livre fait partie du Baby Challenge Thriller de Livraddict
8/20
(6+1 joker)
Médaille de bronze

du Challenge Thrillers et Polars de Liliba
8/8

et c'est mon attaquant
pour le Challenge Coupe du Monde des livres de Cajou
3/11

03 juillet 2014

Challenge Juste pour lire, 9e session + Bilan de la 8e



Le Challenge Juste pour lire revient pour une 9e session ! La dernière session avait eu lieu en mars dernier.
Organisé par Sevmarguerite, le challenge aura lieu sur deux mois, cette fois-ci ! Oui, vous lisez bien ! Soit du 1er juillet (il est donc commencé) au 31 août 2014 ! Parce que ce sont les grandes vacances, qu'on a davantage de temps pour lire à la maison, au bord d'un lac ou étang, au bord de la mer, durant les nuits de grosses chaleurs, etc...

Comme la session précédente, il s'agit de lire pendant 1- 2 - 3 - 6 - 9 ou 12 h non stop, voire plus, sur cette période de deux mois. La période de 1h a été rajoutée pour celles qui ne peuvent pas lire plus.

Pas de thème particulier, chacun lit ce qu'il veut, le tout est de s'amuser.

On peut faire autant de sessions qu’on a envie et que notre emploi du temps nous le permet durant la période !

Pour ma part, j'espère faire quelques sessions de 1 ou 2 heures au cours de ses deux mois.

********************************

Et je me rends compte que j'avais complètement oublié de vous faire le bilan de la session précédente !

Alors entre le 1er et le 16 mars dernier, j'avais réussi à faire 2 sessions de 2h.

* Session 1 :
- Les foulards rouges 1 : 79 pages
- Les foulards rouges 2 :  72 pages
soit 151 pages

* Session 2 :
- La belle amour humaine : 56 pages
- Un vaste monde (WD16) : 138 pages
- Warbreaker : 44 pages
soit 238 pages

Pour un total de 389 pages

Rendez-vous dans deux mois pour savoir si j'aurai réussi à faire davantage pour la 9e session !

Les foulards rouges, saison 1, épisode 6 : Fire Made Flesh de Cécile Duquenne

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Les événements se précipitant, Lara et Renaud doivent à tout prix récupérer le matériel du vaisseau qui leur permettra de s'enfuir. Mais l'apparition de vaisseaux du Parti de la Paix dans le ciel de Bagne contrecarrent leurs plans...




Mon avis :
Chaque mois, j'attends avec impatience l'arrivée du tome des Foulards Rouges sur ma liseuse et chaque mois, je me jette dessus pour passer un (trop court) moment en compagnie de Lara, Renaud, Bagne etc... Le tome précédent était riche en révélations, celui-là l'est moins mais on sent qu'on arrive en fin de saison car les choses s'accélèrent. En tout cas, encore une fois, j'ai beaucoup aimé.

Précédemment dans Les Foulards Rouges, Lara a été détenue par Pulp, le chef des Foulards Noirs, qui s'est avéré être également un puissant Thaumaturge. Ayant réussi à s'échapper, elle a réussi à rejoindre Renaud, puis l'Hacienda. Avec Pulp capable de manipuler l'esprit des gens, Lara et Renaud ne savent plus en qui avoir confiance et décident d'aller récupérer, en grand secret, le matériel du vaisseau évorien dans le Hub, afin d’accélérer leur évasion. Quand ce tome 6 débute, les deux jeunes gens se dirigent à bride abattue vers le Hub mais leurs plans sont bouleversés quand une flotte de l'Empire du Parti de la Paix apparaît dans le ciel de Bagne...

Avec ce tome, on s'éloigne du côté western de l'histoire pour plonger dans le space opera. Enfin, pas tout à fait "space" car nous ne sommes pas encore dans l'espace. :)) Moins riche en révélations que le tome précédent, il est cependant très rythmé et avec beaucoup d'action. On peut dire que là on entre dans le vif du sujet et on sent que la fin de saison s'approche !

L'épisode est encore scindé en deux parties, la première étant centrée sur Lara et Renaud (avec quelques incursions à l'Hacienda). C'est l'occasion pour ces deux personnages de mieux se connaître et se faire confiance. Ce n'est pas la partie que j'ai préférée, elle est sympa (mais je devais être fatiguée à la lire à minuit) mais j'ai préféré la seconde. C'est là où les choses s'accélèrent et où ce n'est plus vraiment Bagne (sa poussière, ses pluies acides), qui  est au centre de l'histoire. C'est l'occasion de découvrir les mystérieux et surprenants Evoriens et de se poser toujours plus de questions sur les motivations du Parti de la Paix ou celles de Renaud lorsqu'il aura réussi à s'évader. Et l'on assiste à des combats épiques (notamment une scène assez forte entre Renaud et Pulp). Et la fin donne bien évidemment envie d'avoir la suite !

Difficile de dire quelque chose d'original sur les personnages au bout de 6 épisodes. Je trouve que Lara n'a plus grand chose à voir avec la Lady Bang du premier épisode. Elle était alors dure, pétrie de certitudes, droite dans ses bottes. La Lara de l'épisode 6 est devenue plus vulnérable, plus touchante et tendre, plus humaine, quoi ! :)

Quant à Renaud, malgré les révélations sur lui, il reste toujours un homme assez mystérieux. J'aime beaucoup ce personnage. Ah et Cécile a suivi le même cheminement que moi puisque j'avais demandé lors du tome précédent quand nos deux personnages allaient arrêter de se vouvoyer et il faut croire que les combats rapprochent puisque ouf, ils se tutoient enfin ! :D

Je ne suis pas fan des deux Claudia, elles me hérissent le poil :)) Oui, c'est comme ça, même la gentille (que je trouve bêtasse). Mais c'est marrant, à chaque fois, qu'elles apparaissent dans les épisodes, elles me font penser aux Maria de Viva Maria (film de Louis Malle des années 60 avec Brigitte Bardot et Jeanne Moreau), je ne sais pas pourquoi, peut-être parce ce sont deux personnages de femmes avec le même prénom. :)

Le style de l'auteur est toujours égal à lui-même très visuel (j'ai eu l'impression de me trouver au milieu de certains combats et on visualise bien les Évoriens par exemple), rythmé, prenant.

En conclusion, encore un très bon tome, qui m'a peut-être fait un peu moins fait palpiter que le précédent mais qui fait bien avancer l'histoire. Et si vous voulez savoir si les projets d'évasion de notre petite bande vont pouvoir se concrétiser, malgré l'apparition des vaisseaux du Parti de la Paix, et à quoi ressemblent les Évoriens, lisez-le ! Et je dois dire que j'appréhende de lire le tome 7 (même si je suis quand même très impatiente) car ensuite, il faudra sans doute attendre de loooongs mois avant d'avoir la saison 2 !

Note :



Retrouvez d'autres avis sur Logo Livraddict dont celui de Cajou


Et mon défenseur marque un but
pour le Challenge Coupe du Monde des livres de Cajou
2/11

02 juillet 2014

Nord et Sud d'Elizabeth Gaskell

Titre original : North and South

Résumé :
La vie de Margaret Hale, 19 ans, se trouve bouleversée quand son père, pasteur dans un petit village du Sud de l'Angleterre, quitte l'église anglicane pour devenir tuteur dans une ville industrielle du Nord du pays. Le choc est rude pour la jeune fille qui a du mal à s'adapter à sa nouvelle vie et qui découvre un monde âpre et dur où les conditions de vie des ouvriers sont difficiles et où la productivité et l'argent, personnifiés par le manufacturier John Thornton, semblent faire la loi...

Mon avis :
Jusqu'à il y a 2-3 ans, Nord et Sud évoquait pour moi une série télé des années 80 avec Patrick Swayze (oui on a les références qu'on peut ! :)) Et puis via Livraddict, j'ai découvert que c'était également un classique de la littérature anglaise et comme j'aime bien élargir mes horizons j'ai eu envie de le lire. Grâce à une lecture commune, j'ai pu découvrir ce livre emblématique d'une Angleterre du milieu du XIXe siècle en pleine mutation et je dois dire que j'ai beaucoup aimé.

Jusqu'à ses 18 ans, la vie de Margaret Hale s'est déroulée dans une certaine douceur de vivre. Fille d'un pasteur officiant dans un petit village du Sud de l'Angleterre, elle a vécu quelques années chez sa tante et été élevée avec sa cousine Edith à Londres. Quand Edith se marie, Margaret retourne vivre auprès de ses parents à Helstone. Mais son père, pris par le doute, quitte l'Église d'Angleterre et emmène sa famille vivre dans le Nord du Pays à Milton, une ville industrielle, grise et froide où il devient tuteur d'industriels souhaitant se cultiver. Margaret découvre alors un monde totalement différent, âpre et dur, où les ouvriers des manufactures de coton se battent pour avoir de meilleures conditions sociales. Touchée par ces mouvements, elle essaie d'aider Nicholas Higgins, l'un des ouvriers et membre d'un syndicat puissant et sa fille Bessie, malade après avoir respiré les particules de coton et elle se heurte souvent avec l'un des élèves de son père, le puissant John Thorton, patron d'une des filatures, qui la trouve hautaine mais ne peut s'empêcher d'éprouver un doux penchant envers elle. De drames en drames, Margaret va évoluer et quitter les oripeaux de la jeune fille languissante du Sud qu'elle était avant...

À sa sortie, on a comparé Nord et Sud à Orgueil et préjugés de Jane Austen. Pour moi (même si je ne suis absolument pas spécialiste de la littérature anglaise du XIXe siècle), le roman d'Elizabeth Gaskell se rapproche plus de Jane Eyre (sorti 8 ans plus tôt que N&S) pour son côté réaliste alors que O&P est davantage romantique et léger.

Quoiqu'il en soit voilà un roman qui porte très bien son nom. Au départ, l'auteur voulait titrer son roman "Margaret Hale" du nom de son héroïne mais je trouve que Nord et Sud reflète parfaitement l'essence même de l'histoire. Car il s'agit bien d'une mise en opposition de deux régions complètement différentes que nous décrit l'auteur, un Sud léger et frivole, plutôt rural ou citadin suivant que l'on vit à la campagne ou la ville et où l'ascension sociale se fait par la naissance, le passé militaire ou les affaires (mais pas industrielles). Tout le contraire du Nord, très industrialisé (Milton est Manchester à peine déguisée), où les conditions de vie sont difficiles, aussi bien pour les ouvriers que pour les patrons (qui peuvent subir des revers à tout moment) et où le pouvoir et l'ascension sociale se font par l'argent gagné à la sueur de son front.

J'ai trouvé que Elizabeth Gaskell avait très bien bien su rendre cette différence (surtout quand Margaret retourne dans le Sud en dernière partie de roman) et faire vivre ce Nord très âpre. On imagine sans peine les conditions de travail des ouvriers, leur combat pour survivre, on sent la sueur, la misère et cette partie de l'Angleterre en pleine mutation/ industrialisation. J'ai beaucoup aimé tout ce côté-là du livre.

Mais Nord et Sud ce n'est pas seulement les filatures de coton, c'est aussi le passage d'une jeune fille à l'âge adulte, une jeune fille qui vivait dans son cocon et va petit à petit grandir au contact rugueux des gens du Nord. Qui va vivre des drames et des deuils qui vont la forger et lui faire prendre conscience que le bonheur n'est peut-être finalement pas là où l'on attendait. Et quand je parle de bonheur, ce n'est pas seulement de romance, même s'il y en a, un tout petit petit peu d'ailleurs car ce n'est pas vraiment le sujet du roman. Et d'ailleurs j'ai trouvé que ce côté-là était bien vite expédié sur la fin, fin que j'ai trouvée un peu abrupte. Âmes romantiques, vous risquez d'être déçues.

J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le personnage de Margaret. Elle peut paraître froide et hautaine de prime abord mais j'ai trouvé que c'était un personnage fort, courageux et indépendant. N'hésitant pas à se battre pour les causes qu'elle croit juste, à s'intéresser aux personnes d'une condition sociale moindre, sans condescendance. J'ai trouvé que c'était également une jeune femme assez moderne, jouissant d'une liberté que beaucoup d'autres jeunes filles de sa génération n'avaient pas. Grâce à son père sans doute, un homme bon et la laissant faire un peu ce qu'elle voulait. Il faut d'ailleurs voir la différence entre sa vie à Milton et celle de Londres dans la dernière partie où sa tante ne veut pas qu'elle sorte ou voyage sans chaperon. J'ai aussi aimé qu'elle n'ait pas la tête tournée par le premier venu et ne se jette pas à corps perdu dans une romance simplement parce qu'un homme (deux hommes en fait) lui déclare sa flamme à une époque où il était de bon ton de se retrouver mariée simplement parce qu'un prétendant vous faisait les yeux doux. Non, elle attend de s'assumer pleinement avant de décider de sa vie. Ce n'est peut-être pas très romanesque mais moi ça m'a plu.

John Thornton, le manufacturier, est un homme intéressant. Self made man, il est assez autoritaire et froid de prime abord mais on lui découvre des capacités à s'émouvoir au contact de Margaret. C'est elle qui va lui ouvrir les yeux sur la condition de ses ouvriers alors que pour lui ces hommes n'étaient que de la main d'oeuvre bonne à faire tourner sa filature.

L'antithèse de Margaret est sa cousine Edith, archétype de la jeune fille du Sud élevée dans un cocon. La différence est flagrante quand on retrouve les deux jeunes filles côte à côte dans la dernière partie. Margaret a été élevée comme sa cousine mais sa famille, ses expériences douloureuses ont forgé une femme tout à fait différente. Edith, elle, est surtout une enfant gâtée frivole et capricieuse, pas très intéressante en fait même si elle est très gentille.

Dans le Nord, j'ai aussi beaucoup aimé les Higgins, le père Nicolas et Bessie l'une des filles qui devient amie avec Margaret. Ce sont des gens pauvres, rustres (le père surtout) mais bons. Ce sont des personnages vraiment intéressants qui permettent de découvrir la rugosité de la vie du Nord.

Il y a de nombreux personnages, je ne peux pas vous parler de tous mais j'ai aimé le père de Margaret bon mais un peu faible.

J'ai pris le parti de lire ce roman en VO. Une entreprise un peu risquée étant donné que généralement mes lectures en anglais sont plus simples. J'avais vraiment peur de galérer et finalement je suis très agréablement surprise ! J'ai réussi à lire mon premier classique anglais en anglais ! :) Et finalement cela n'a pas été si difficile que cela. Bien sûr c'est parfois ardu (surtout quand c'est Higgins qui parle en argot du Nord), certaines tournures ou mots du milieu du XIXe siècle différents de notre époque mais jamais je n'ai eu l'impression de ne pas comprendre une phrase. Bon j'ai mis du temps pour lire ce livre de plus de 500 pages, pratiquement 9 jours mais cela m'a permis de bien m'immerger dedans et de l'apprécier. Car j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, réaliste, vivant et pas ennuyeux pour un sou. Elle déroule son histoire simplement, avec aisance et ça passe tout seul.
J'ai dit plus haut que la fin était un peu abrupte. Il faut savoir qu'à l'origine, ce roman fut publié sous forme de feuilleton et pour la publication en roman, l'auteur a rajouté du texte sur la fin, heureusement, sinon cela aurait été encore plus abrupt ! ^^

En conclusion voilà un livre que je suis ravie d'avoir lu et en anglais qui plus est. Plusieurs jours après, j'y pense encore et je me dis que j'aurais bien passé plus de temps en compagnie de Margaret et de ce Nord pas toujours facile à appréhender. Et si vous voulez savoir si Margaret arrivera à s'adapter au Nord, quels sont les drames et les deuils qu'elle va vivre et si elle se rendra compte que finalement Thornton n'est pas seulement le patron froid qu'elle pensait, lisez-le !

Note :



Lecture commune organisée par Biblimi avec Rose, Nelcie, Bouquinette, Unity

Ce livre fait partie du Baby Challenge Classique de Livraddict
19/20
(15 + 4 jokers)

du Challenge Read in English d'Avalon
25

du Challenge God Save the Livre d'Antoni
8/5

et c'est mon gardien de but pour le Challenge Coupe du Monde des livres de Cajou
1/11