31 août 2019

Dansecorde, Les archives de Roshar tome 2.5 de Brandon Sanderson

Titre original : Edgedancer

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Lasse de la cour d'Azir, où son ami Gawx est devenu empereur, la jeune Lift, âgée de 13 ans mais qui pense avoir 10 ans pour toujours, arrive à la ville de Yeddaw où elle a entendu que l'Obscur, qui avait essayé de la tuer, s'en prend à des personnes "géniales" comme elle...


Mon avis :
L'histoire de Lift, la Dansecorde, n'avait été qu'un petit interlude dans le tome 2 des Archives de Roshar mais suffisamment marquante pour qu'elle laisse son empreinte durablement. J'avais d'ailleurs dit lors de ma chronique du tome 2 que je lirais cette novella avant d'entamer le tome 3. Et j'ai bien failli oublier. Mais grâce à Lianne qui l'a lu un peu avant moi, je me suis rappelé que la nouvelle s'intercalait entre les deux tomes et je l'ai donc lu début juillet. Ce fut une lecture très agréable et un tome intermédiaire qu'il est préférable de lire avant d'entamer Oathbringer/Justicière, le tome 3.

La nouvelle de 270 pages en VO porte donc sur la visite de Lift dans cette ville très particulière, qui serait une sorte de réplique des Plaines Brisées mais habitées. ou un labyrinthe en cercle mais dont les parois seraient des falaises. Lors de sa visite à Yeddaw, Lift ne va pas que manger les 10 sortes de pancakes que propose la ville, ce qui est un de ses objectifs :) mais aussi découvrir que d'autres possèdent aussi des habilités spéciales et elle va essayer de les sauver de l'Obscur, tout en tentant de lui échapper.

Pour ceux qui se demanderaient s'ils doivent nécessairement lire cette novella avant d'entamer le tome 3, je dirais que oui. Il y a des situations, des personnages, des évolutions qui peuvent s'avérer importants pour la suite, le tome 3 bien sûr mais peut-être aussi les tomes suivants. Dans la saga de Roshar, tout est lié et tout est important.

Pour ceux qui liraient le tome 3 sans avoir lu cette novella, vous risquez de vous demander comment certains personnages ont... évolué, ou changé comme ça, pas seulement Lift mais aussi deux autres personnages qu'on ne se serait pas attendu à changer comme ça...

Et pour ceux qui liraient juste la nouvelle, qui en VF est insérée dans le recueil Sixième du crépuscule, et en VO à la fin d'Arcanium Unbounded qui regroupe des nouvelles se déroulant dans le Cosmère, ça risque de n'avoir aucun intérêt. Il y a des novellas qui se suffisent à elle-même (j'ai en tête L'âme de l'Empereur) mais là, comme j'ai dit, c'est fortement intégré dans Les Archives de Roshar. C'est vraiment un tome 2.5.

Lift est une jeune fille attachante mais qui peut être parfois agaçante. Un peu comme Dany dans la série Fever qui avait le don de m'énerver quand elle était ado. Mais je pense, et j'espère, qu'elle peut être un élément important, voire primordial, dans la saga et la lutte contre les néantifères. Et j'aime que sous ses dehors parfois désinvoltes, elle ait deux sous de jugeote. J'aime aussi beaucoup Wyndle, son sprène, qui n'est pas un néantifère comme elle se plaît à le croire une bonne partie du temps :)

Il y a aussi d'autres personnages intéressants dans la novella mais je ne veux pas trop en parler pour ne pas spoiler.

Le style de l'auteur est toujours très très agréable à lire en anglais.

En conclusion, Edgedancer est une novella très agréable à lire, intéressante par bien des côtés, même si on pourrait penser qu'il ne s'agit que d'un intermède concernant la fantasque Lift. Lift que j'ai été ravie de retrouver, même si elle m'a parfois agacée. Alors si vous aussi voulez retrouver la jeune fille et son sprène, vivre ses aventures et découvrir quels sont les autres personnages importants dont je n'ai pas voulu parler, lisez-la.

Note :



Ce livre a été lu pour Le Challenge Un genre par mois d'Iluze
Juillet : Fantasy
7/12

et du Challenge Read in English 2018-2019 
que j'organise
19

29 août 2019

La favorite de Yórgos Lánthimos

Titre original : The Favourite
avec Olivia Colman, Rachel Weisz, Emma Stone, Mark Gatiss, Nicholas Hoult

Résumé :
En 1708, alors que la guerre contre la France bat son plein, la reine Anne, excentrique monarque et de santé fragile, préfère laisser la gestion du royaume d'Angleterre à sa favorite et amante, Sarah Churchill et à ses conseillers qui, eux, essaient de saper son autorité. Mais la cousine de Lady Sarah, Abigaïl Hill, jeune et mutine, embauchée d'abord comme souillon, puis comme femme de chambre, parvient bientôt à s'attirer les faveurs de la reine...




Mon avis :
Dès que j'ai vu la bande-annonce de ce film, j'ai eu envie d'aller le voir au cinéma et c'est donc peu après sa sortie, le 3 mars dernier, que je suis allée le voir avec ma fille. J'ai mis un peu de temps à entrer dans le film pour des raisons dont je parle plus bas mais au bout d'une vingtaine de minutes, j'ai commencé à franchement aimer ce film burlesque et légèrement anachronique et porté par un trio d'actrices magnifiques.

Comme je l'ai dit en préambule, au début, je me suis vraiment demandé dans quoi je m'embarquais tant la réalisation était spéciale, un peu trop moderne à mon goût et puis je me suis dit que si ça avait marché pour le Marie-Antoinette de Sofia Coppola, pourquoi ne pas donner sa chance à celui-ci. Et ça a marché et j'ai trouvé le film excellent.

J'aime l'Histoire et l'Histoire d'Angleterre mais j'avoue que je ne connaissais absolument pas cette reine Anne ni vraiment l'époque à laquelle elle a vécu. En France, Louis XIV règne toujours et pour encore 7 ans, mais je ne savais pas que les Français et les Anglais étaient (pour la nième fois et pas la dernière) en guerre.

La Favorite porte surtout sur la cour d'Angleterre, les soubresauts de l'Histoire n'étant que des prétextes à faire agir les courtisans ou les favorites. Le film se déroule en vase clos, au palais de la Reine et ses jardins et quelques alentours. Tout est prétexte à jeux ou manipulations, complots et tromperies de la part de tous.

Au milieu, cette pauvre reine Anne, qui est comme une enfant, aussi capricieuse qu'attachante. Obèse, malade, avide d'attention. Et formidablement interprétée par Olivia Colman. J'adore cette actrice depuis Broadchurch et elle est impeccable dans tous les rôles qu'elle interprète et là elle a franchement mérité tous les prix qu'on lui a donnés, notamment l'Oscar de la meilleure actrice, le Golden Globe ou encore le Batfta. À priori tout ce qui la concerne est fidèle, sauf que son mari était encore vivant à l'époque où se déroule le film alors qu'il n'est pas évoqué.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Sarah Churchill, Duchesse de Marlborough et là aussi excellemment joué par Rachel Weisz. De prime abord, son personnage n'est pas hyper sympathique. Elle est froide, dirigiste et jalouse. Mais c'est aussi quelqu'un qui aime profondément la reine et son pays et ne veut que leur bien. Et cette fidélité lui coûtera cher.

En revanche, Abigaïl Hill est une véritable peste. Au début, je l'ai trouvée charmante et mutine mais on voit vite que ce n'est qu'une sale arriviste qui va réussir à faire son chemin à force de complots et de mensonges. Son intérêt n'est pas la reine mais le pouvoir que l'intérêt que la reine lui procure. J'avais franchement envie de lui mettre des baffes. Mais Emma Stone est très bien dans le rôle.

Les courtisans masculins sont en retrait et parfois tournés en ridicule. J'ai vu un commentaire, sur Seriebox, se plaignant de cela et ça m'a fait rigoler car il y a tellement de films où les femmes sont des potiches... Mais dès qu'un film met en avant des femmes fortes, ça se plaint ! Bon, il y a quand même Nicholas Hoult et Mark Gatiss et ils ont des rôles savoureux (même si Gatiss est moins présent).

C'est la première fois que je vois un film de Yórgos Lánthimos que je ne connaissais absolument pas. Sa réalisation est donc baroque, burlesque et pleine d'humour. Comme j'ai dit, elle désarçonne au début mais ensuite on ne peut que l'apprécier. Il y a par ailleurs des plans sublimes.  Ma fille qui fait des études de cinéma a vraiment apprécié cette réalisation.

En conclusion, si on arrive à dépasser certains préjugés au début du film sur la façon dont c'est filmé, La favorite est un excellent long métrage et un magnifique portrait de trois femmes très différentes et superbement bien interprétées par Olivia Colman, Rachel Weisz (que je n'avais pas vu depuis longtemps) et Emma Stone, à l'aise dans tous ses rôles si différents soient-ils. Alors si vous l'avez manqué au cinéma, n'hésitez pas à le voir en DVD ou à le regarder sur le petit écran quand il y sera diffusé.

Note :



Vu en version originale sous-titrée en français

Le film fait partie
du Film de la Semaine 2019 de Benji
16/52
et il me valide la Consigne de la semaine 9
puisque c'est nous qui décidions ce que nous allions voir
7/52

23 août 2019

Le grand huit, Stephanie Plum tome 8 de Janet Evanovich

Titre original : Hard Eight
Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
La mission de Stephanie Plum est cette fois-ci plus que délicate. Elle doit retrouver Evelyn, une mère de famille soupçonnée d'avoir kidnappé sa fille, Annie. Si elle ne la retrouve pas, le maison de la mère d'Evelyn sera saisie. Mais voilà qu'Eddie Abruzzi, le mafioso local, s'en mêle et menace Stephanie, qu'un mec déguisé en lapin tueur s'en prend à notre chasseuse de primes préférée qui doit aussi composer avec un vieux qui ne veut pas se rendre, un avocat pas très futé, des amours plus que compliquée entre Morelli et Ranger et une famille toujours aussi loufoque...


Mon avis :
Non, vous n'avez pas la berlue, il s'agit bien de ma 2e chronique de l'année d'un Stephanie Plum ! J'ai toujours émis le voeu pieux de pouvoir lire plus d'un tome par an mais jusqu'à présent je n'y étais pas arrivée. Fin juin, après deux lectures un peu longues, j'ai eu envie de légèreté et d'une lecture plus facile et je me suis donc tournée vers ce 8e tome de la saga Plum et je dois dire que j'ai passé un très bon moment, avec cette aventure plus intéressante que la précédente.

Bon, ne vous attendez pas à quelque chose de très original, ce n'est pas forcément ce qu'on recherche avec cette série et surtout au tome 8 (mais je me demande comment ça peut tenir sur 25 tomes plus les romans de Noël...). C'est donc toujours le même schéma, Stephanie doit retrouver quelqu'un qui a omis de se présenter pour sa caution, l'affaire qui devait être simple devient très compliqué, des méchants en ont après elle et elle peut toujours compter sur ses amis et sa famille pour l'aider ou, au contraire, lui compliquer la vie.

Ici il s'agit donc de retrouver une maman qui s'est enfuie avec sa fille alors qu'elle avait signé un accord de partage de la garde avec son ex-mari. Si l'un deux se soustrait à la garde, il doit payer une amende et s'il ne paie pas on saisit la garantie, en l'occurrence la maison de la grand-mère. Cela donne donc une motivation supplémentaire à Stephanie, partagée malgré tout car elle sait qu'Evelyn a bien fait de s'en aller.

Car il ne s'agit pas seulement que d'une affaire familiale, la situation s'élargit vers quelque chose de plus criminel et évidemment notre Stephanie se retrouve vite dans les ennuis jusqu'au cou. Et ennuis n'est pas un mot assez fort car elle se retrouve encore plus d'une fois en grand danger. C'est d'ailleurs ce qui me "choque" parfois avec cette série, c'est qu'il y a des situations dramatiques avec notre héroïne en danger de mort mais le ton reste léger et à la rigolade. Ça fait bizarre parfois et d'ailleurs j'en parlais déjà dans ma chronique du tome 6.

Donc outre ses graves ennuis, Stephanie a d'autres problèmes à gérer et je dois dire qu'elle n'a pas le temps de s'ennuyer et nous non plus ! À commencer par ses amours, toujours bien compliquées, même si avec Morelli ça semble terminé au début du roman. Mais, s'ils ne sont plus ensemble, Joe est toujours très présent dans la vie de Stephanie, pour mon plus grand plaisir. Et puis il y a aussi le troublant Ranger...

Et comme dans certains autres tomes, il y a deux gars qui collent aux basques de Stephanie mais autant c'était assez amusant quand c'était Bunchy et Randy ou Mitchell et Habib, autant là c'est assez flippant. Et comme aussi dans d'autres tomes, il y a toujours un petit mec rigolo qui squatte plus ou moins chez Stephanie, ici c'est un avocat du nom d'Albert Kloughn (à prononcer comme clown).

Pour ce qui est de Stephanie, c'est toujours un personnage amusant et attachant, qui n'en fait qu'à sa tête et se retrouve évidemment en danger avec généralement sa voiture qui explose ou qui brûle.

Et puis il y a sa famille et ses amis, Mamie Mazur toujours très tordante ou Lula sa collègue dont j'adore le franc-parler, elle me fait beaucoup rire.

Côté style, rien de bien nouveau à dire, ça se lit très bien et vite.

En conclusion, Hard Eight est un tome que j'ai beaucoup apprécié de lire, un peu meilleur que le précédent. Mais ne vous attendez pas, non plus, à quelque chose de bien original. Mais quand on lit un Stephanie Plum, on sait à quoi s'attendre et c'est aussi pour cela qu'on les lit. Alors si vous voulez voir Stephanie une fois de plus dans les emmerdes jusqu'au cou, savoir si elle arrivera à mener ses missions à bien, si sa voiture va encore brûler/exploser et si ça va évoluer avec Ranger ou, qui sait, Morelli, lisez-le. Quant à moi j'espère lire un autre tome d'ici la fin de l'année.

Note :



Le roman fait partie du Challenge Read in English 2018-2019 
que j'organise
18,5
du Challenge Polars et Thrillers 2019-2020 de Sharon
1

et du Challenge de Licorne
T/P : 9/9
Total 18/18
Point bonus pour le livre : 1

14 août 2019

La porte de cristal, Les livres de la Terre fracturée, tome 2 de N.K. Jemisin

Titre original : The Obelisk Gate, The Broken Earth Book 2

Spoilers sur le tome précédent

Résumé :
Alors que la cinquième saison menace toute civilisation, Essun doit fortifier son pouvoir afin d'essayer de contrer cette saison. Au loin, sa fille, Nassun, découvre son pouvoir, entre un père qui abhorre ce qu'elle est et un nouveau mentor qui veut l'aider à s'épanouir en tant qu'Orogène.


Mon avis :
Il y a un an, j'avais lu le premier tome de cette trilogie fantasy après avoir lu de très bons avis et confortée par le fait qu'il avait reçu le prestigieux pris Hugo en 2017. Même si j'avais aimé, j'avais été moins enthousiaste que beaucoup, pour diverses raisons. Cette année, c'est donc le tome 2 que j'ai mis à mon programme et lu en juin et j'espérais, maintenant qu'on n'était plus dans l'introduction, accrocher davantage. Malheureusement, ça n'a pas été le cas. J'ai aimé ce que j'ai lu mais je me suis parfois ennuyée.

Après des mois d'errance, et à la recherche de sa fille, Essun, l'Orogène connue petite sous le nom de Damaya et jeune femme sous celui de Syenite, s'installe à Castrima où cohabitent Fixes et Orogènes et y retrouve Alabaster son ancien amant en train de mourir. Auparavant, il veut lui donner les moyens de mettre fin à cette terrible cinquième saison qui risque de durer des siècles voire des millénaires. Bien loin, Nassum, sa fille qu'elle croit perdue à jamais, a été emmenée par son père qui abhorre tout ce qu'elle est et entend bien la "guérir". Mais c'est un tout autre destin qui attend la petite fille en la personne d'un mentor qui va lui faire prendre conscience de son potentiel...

Tout d'abord, je dois dire que j'aime énormément l'univers de l'autrice. C'est un monde compliqué à appréhender avec les obélisques, les mangeurs de pierre, les gardiens, les saisons mais c'est vraiment passionnant à suivre. Et, dans ce tome, on en apprend davantage sur tout cela, tout en nous faisant poser 1000 nouvelles questions qui, j'espère, trouveront des réponses dans le dernier tome.

Outre l'univers, il y a toute cette orogénie qui est intéressante. J'avais dit pour le premier tome que ce n'était pas une magie mais plutôt un don à la X-Men, en fait, je m'étais trompée. Ce tome 2 dit bien que c'est une magie. Mais quelle magie ! Pas étonnant que les humains soient effrayés par les Orogènes qui sont des êtres puissants et qui peuvent être destructeurs (hein Alabaster...) et encore plus quand ils ne maitrisent pas leur magie, comme Nassun. Le premier tome était un peu réservé sur l'Orogénie mais ce tome 2 l'approfondit à plusieurs niveaux et j'ai beaucoup aimé.

En revanche, il y a des passages qui m'ont vraiment ennuyée. J'ai aimé Castrima où cohabitent (avec succès ou pas...) fixes et orogènes. Mais j'ai trouvé qu'on y faisait parfois un peu du surplace. C'est bien joli qu'Essun s'y pose le temps de ce tome mais pfiou que c'est long ! J'ai aussi trouvé très longues les histoires de guerre entre communautés et notamment entre je ne sais plus laquelle et Castrima. Là, ça m'a barbée à 100 sous de l'heure, je me suis même surprise à lire certains passages en diagonale.

Et il y a des aspects politiques qui me laissent perplexes. Ou alors j'ai été peu attentive et j'ai raté des trucs. Il est bien censé y avoir un pouvoir politique avec un empire, un empereur et c'est où tout ça ? Car là, on a l'impression que chaque comm est séparée des autres dans un chaos post apocalyptique et vit comme elle l'entend, sans avoir à référer à un pouvoir central. Ou alors, la Fracture a isolé les comms où se déroule l'histoire... Bon, après avoir écrit cela, je suis allée voir le glossaire en fin de roman et j'aurais mieux dû le lire la première fois car l'organisation politique y est bien décrite. Mais n'est pas tellement plus claire pour cela ! :D Je n'arrive pas à savoir si l'Empire est une chose du passé ou un pouvoir encore en place. On verra bien dans le tome 3.

Dans le tome 1, j'avais beaucoup aimé les trois personnages de femme qu'on suivait et vite deviné qu'elles étaient une seule et même personne, Essun, qui n'est pas celle que j'avais préférée car je la trouvais très froide et distante. Et évidemment, c'est Essun qu'on suit maintenant et je dois dire que je regrette Syenite qui m'avait le plus touchée. Essun est intéressante et son évolution dans ce tome 2 l'est aussi mais elle est assez ennuyeuse même si je l'ai trouvée un peu plus sympathique. En fait, c'est surtout dans sa relation avec Alabaster (Albâtre en VF) ou Hoa que je l'ai aimée.

C'est surtout l'histoire de Nassun, la fille d'Essun, que j'ai appréciée. Elle m'a touchée, peinée, effrayée. Je l'ai plainte quand son père la considérait comme une pestiférée et j'ai beaucoup aimé sa relation avec son mentor qui devient un peu son père de substitution tout en l'encourageant sur la voie de l'orogénie pure et dure...

Je ne vais pas trop parler des autres personnages car pour certains je ne veux pas spoiler et pour d'autres, j'ai oublié leurs noms et j'ai la flemme de chercher ! :D Enfin si, j'ai beaucoup aimé Hoa et son évolution.

J'ai eu un peu de mal avec l'écriture de l'autrice. Je l'avais trouvé assez agréable à lire dans le premier tome, mais là j'ai trouvé que ce n'était un style forcément fluide. Bon je n'ai pas eu de problème de compréhension mais là, par exemple, je lis le tome 3 des Archives de Roshar de Sanderson en anglais, c'est aussi un livre à l'histoire complexe et je dois dire que ça se lit tout seul. Ce qui n'est pas toujours le cas de La porte de cristal. Pour ce qui est de la structure du roman, on a deux points de vue, celui d'Essun et celui de Nassun et comme dans le premier tome, les chapitres concernant Essun disent "you" "tu fais ceci, tu fais cela" et si je me demandais pourquoi dans le premier tome, on a la réponse à ce mystère dans ce 2e. Et c'est vraiment un procédé que j'ai aimé.

En conclusion, si j'ai beaucoup aimé l'univers que propose l'autrice et les personnages, ce 2e tome m'a parfois ennuyée et j'ai trouvé le temps un peu long, ce qui fait que je ressors moins emballée que je ne l'espérais. Un peu comme pour le 1er tome en fait. Cependant, il s'y passe aussi des choses intéressantes et dont j'ai hâte d'avoir les réponses et le dénouement dans le dernier tome.

Note :



Ce roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
9/13

du Challenge Read in English 2018-2019 
que j'organise
17,5

et du Challenge de Licorne
SFFF : 9/9
Total 17/18
Point bonus pour le livre : 1
et du Challenge des pavés de Gribouille
7
livre grand format de + de 400 pages : 5 points