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08 décembre 2019

La muraille de lave d'Arnaldur Indridason

Titre original : Svörtuloft

Résumé :
Alors qu'Erlendur est parti en vacances et qu'Elinborg est sur une autre enquête, Sigurdur Oli se retrouve plongé dans une affaire douteuse quand l'un de ses amis lui demande d'intervenir, pour autrui, dans une histoire de chantage aux photos scabreuses et qu'il découvre la maître-chanteuse morte chez elle. Parallèlement, un ancien témoin, un homme perturbé, dans l'histoire de la mort d'un petit garçon (Hiver Arctique) le contacte et semble vouloir lui raconter les crimes pédophiles dont il aurait été victime étant enfant...

Mon avis :
Chaque année, je me lis mon Indridason, généralement à l'automne car cela doit sans doute bien se combiner avec l'ambiance des romans :) Ce roman, La Muraille de lave, ne porte pas sur Erlendur mais sur son collègue et je dois dire que ce n'est pas le meilleur de la série que j'ai lu.

Avec Erlendur évaporé on ne sait où, on avait eu droit à une intrigue avec Elinborg en personnage principal et qui m'avait beaucoup plu. Cette fois-ci, l'histoire se passe en parallèle à celle d'Elinborg et porte sur une enquête assez différente des précédentes. Cela démarre comme une affaire comme on a pu en lire dans cette série avec histoire de chantage et de meurtres, mais petit à petit on dévie sur les dérives financières de certains traders et cela donne une toute autre tonalité à l'ensemble. Et franchement, ça m'a moins intéressée et même un peu gonflée  à partir de ce moment. Bon, je ne me suis pas ennuyée mais j'ai été indifférente.

En plus, en parallèle, on suit l'histoire de ce type, Andrés, qui, enfant, a été abusé sexuellement par son beau-père, c'est terrible, c'est sordide et ça aurait pu faire l'objet d'un tome à part, sauf que, là, c'est trop en marge du reste et au final ça ne mène nulle part, sauf peut-être apaiser le-dit Andrés. En fait, la conclusion de cette partie-là de l'histoire m'a fait dire "ah bon"...

Là où le bats blesse, en fait, c'est que je n'ai éprouvé aucune sympathie pour Sigurdur Oli. Je l'avais trouvé sympa lors des tomes avec Erlendur, c'était déjà moins le cas dans le tome avec Elinborg où je l'avais trouvé condescendant et macho et là dans La muraille de Lave, on aurait pu s'attendre à ce qu'il soit plus intéressant et plus attachant, puisqu'il est mis en avant et ce n'est pas le cas. C'est en fait quelqu'un d'un peu insipide, égoïste dans ses relations, surtout avec son ex-femme. Bon, on ne peut pas dire qu'il ait une mère très sympathique et c'est peut-être pour cela qu'il est comme cela mais voilà, en refermant le roman, je n'aimais pas plus Sigurdur Oli qu'avant.

Ne me demandez pas de vous parler des autres personnages, je n'ai pas retenu leurs noms ou ils ne sont pas importants. Il y a un collègue de Sigurdur Oli qui a pas mal d'importance, je me suis demandé où il se trouvait dans la hiérarchie par rapport à Erlandur car il a l'air de se la péter un peu.

Le style de l'auteur et sa traduction sont toujours agréables à lire. L'auteur croque avec brio les travers de sa société islandaise qui subit les même problèmes que les autres sociétés occidentales et ici les travers et les excès de traders financiers. Le fait que le roman ait été écrit peu après la crise financière de 2008 explique sans doute ce choix d'intrigue.

En conclusion, si je n'ai pas passé un moment désagréable avec ce roman, le fait que je n'ai pas eu d'empathie et de sympathie pour Sigurdur Oli, ni été intéressée par les aspects financiers de l'enquête, ne m'ont pas aidée à vraiment accrocher. J'ai bien aimé certes mais j'ai nettement préféré les enquêtes précédentes notamment celui avec Elinborg. Bon ce n'est pas grave, ça reste un témoignage intéressant de la société islandaise et cela ne m'empêchera pas de lire les romans suivants.

Note :



Le roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
13/13
Challenge réussi !!!

et du Challenge Polars et Thrillers 2019-2020 de Sharon
3

01 décembre 2019

Le labyrinthe des esprits, le cimetière des livres oubliés, tome 4 de Carlos Ruiz Zafón

Titre original : El Laberinto de los espiritus

Résumé :
1959, Maurico Valls, l'ancien directeur et tortionnaire de l'ignoble prison de Monjuïc, devenu ministre de Franco, disparaît mystérieusement. La jeune Alicia Gris, diligentée par son mentor, est chargée de l'enquête qui l'emmène à Barcelone d'où elle est originaire et qui la met en présence des Sempere et de Fermin qu'elle a connu étant enfant. Un enquête dangereuse qui fait remonter des souvenirs et des secrets que beaucoup voudraient voir tus à jamais et ressurgir des personnages depuis longtemps disparus, tels Julian Carax et David Martín...


Mon avis :
Carlos Ruiz Zafón et moi, c'est une histoire qui dure depuis 10 ans exactement. C'est Jess qui m'a fait connaître L'ombre du vent aux tout débuts de Livraddict en septembre 2009 et ça avait été ma lecture préférée de cette année-là et par conséquent le livre n°1 du tout premier bilan de mon blog. Ça crée des liens ! :D Depuis, Le jeu de l'ange a été également un coup de coeur et Le prisonnier du ciel n'en est pas passé loin. J'étais donc ravie de retrouver l'auteur, ses personnages et son univers dans une Barcelone fantasmagorique et cela a encore été une excellente lecture et un coup de coeur. Et croyez-moi à l'heure où je lis de moins en moins et où les coups de coeur se font très rares, c'est quelque chose :)

Le labyrinthe des esprits porte vraiment bien son nom car ce roman est effectivement un vrai labyrinthe, une histoire à tiroirs, un puzzle même où les intrigues s'emmêlent, s'imbriquent et c'est même comme un ouroboros (vous savez le serpent qui se mord la queue) puisque à la fin de ce Labyrinthe, la boucle des quatre romans sera bouclée :)

D'ailleurs je vous conseillerais presque de relire les trois autres tomes tant il y a de rappels aux histoires précédentes et j'avoue avoir oublié pas mal de trucs, même si cela ne m'a pas vraiment gênée au cours de ma lecture car elle était passionnante.

Le roman débute comme un film noir avec hommes dangereux en chapeaux mous et femmes fatales au grand coeur et il y a comme un air à la Lauren Bacall et Humphrey Bogart. Avec Alicia Gris dans le rôle de Bacall et peut-être Vargas, le flic qui l'aide dans l'enquête dans celui de Bogart. Et si l'histoire fait un petit détour par 1938 pour nous planter une partie du décor, on est à la fin des années 50 et l'ambiance est mystérieuse, vénéneuse, troublante. On est pourtant dans une banale histoire d'enlèvement d'un haut dignitaire.

Mais petit à petit, l'histoire s'élargit, l'arrivée à Barcelone fait entrer les Sempere et Fermin en périphérie et on se demande pendant un bon moment ce qu'ils font là mais lorsque l'histoire dévoile des secrets, certains d'ampleur nationale, d'autres plus intimistes, l'histoire se fait drame familial et replace les Sempere au centre et les touche en plein coeur.

Et le fameux cimetière des livres oubliés dans tout ça, me demanderez-vous ? Oh il est bien présent, bien plus que dans le prisonnier du ciel et pratiquement un personnage à part entière. C'est d'ailleurs très émouvant de déambuler dans ses couloirs labyrinthiques et si on retrouve le gardien de toujours il y a une surprise savoureuse quant à son successeur.

Mon personnage préféré est depuis toujours Fermin et c'est encore le cas ici. J'aime sa bonté, sa truculence, sa façon de voir les choses et de prendre la vie et c'est vraiment une espèce d'ange gardien pour la famille Sempere. Et j'ai adoré ce qu'il advient de lui.

Le personnage principal de l'histoire, enfin d'une grande partie de l'histoire, c'est Alicia Gris, enfant perdue, blessée devenue femme mystérieuse, son handicap ajoutant à sa part de mystère. Si l'on creuse un peu, c'est une femme libre avant l'heure, qui entend mener sa vie comme elle l'entend, sans dépendre de personne et surtout pas de son mentor qui, lui, aimerait bien dompter ce caractère entier et explosif. J'ai beaucoup aimé son destin, aussi mystérieux que la personne qu'elle était...

Si vous trouviez qu'il y avait des trous dans les histoires de Julian Carax ou David Martín, Le labyrinthe des esprits se charge de les combler pour notre plus grand bonheur, et pas mal de tristesse également. Mais je n'en dirai pas plus.

J'ai beaucoup aimé retrouver le gentil Daniel et sa femme Béatrice. Ce sont des gens bienveillants, on pourrait trouver Daniel un peu effacé (il l'est), pas très intéressant mais finalement, il ne faut pas se fier aux apparences.

Un personnage que j'ai beaucoup aimé, c'est le flic, Vargas, qui enquête avec Alicia, j'ai beaucoup aimé sa droiture, sa simplicité et cela faisait du bien au milieu des requins de l'histoire.

Car des gens cruels et peu recommandables, il y en a à foison dans ce roman et on se demande vraiment comment les gentils arrivent à leur échapper. Le plus retors est sans doute Leandro Montalvo, mentor d'Alicia, à la tête d'une organisation policière parallèle, voire secrète, un type qui navigue sans arrêt en eaux troubles. Je ne veux pas en dire davantage sur lui mais on dirait un serpent. Le genre de mec qui t'hypnotise, te séduit, pour mieux t'étouffer.

Les précédents livres de Zafón étaient traduits par François Maspero, un écrivain, traducteur et éditeur réputé mais il est décédé en 2015 et c'est Marie Vila Casas qui traduit cet ouvrage. Mais Maspero n'est pas oublié pour autant puisque Zafón en fait un personnage éphémère de son histoire et j'ai trouvé ça vraiment touchant. Le style de l'auteur et donc de sa traductrice est un vrai régal à lire, on se balade dans une Barcelone mystérieuse, très bien rendue par les mots, les descriptions sont belles, les dialogues enlevés, on ne s'ennuie pas une seconde et même on s'immerge de bon coeur dans ce qu'on lit.

En conclusion, Carlos Ruiz Zafón ne m'a vraiment pas déçue avec son Labyrinthe des esprits puisqu'il a été un coup de coeur, aussi bien grâce à son histoire qu'à la façon dont il la raconte et dont elle est traduite. J'ai adoré retrouver Fermin et les Sempere, découvrir la fascinante Alicia Gris, été révoltée par certains pans de l'histoire et les agissements de certaines personnes, j'ai été ravie de retrouver l'ambiance fantasmagorique de cette Barcelone, émue de retrouver le cimetière des livres oubliés, le vrai labyrinthe de l'histoire, d'avoir des nouvelles de personnages des histoires précédentes que je ne pensais pas revoir et de voir certaines histoires trouver leur conclusion. Alors si vous aussi avez aimé les précédents romans de l'auteur et voulez retrouver cette ambiance une dernière fois, n'hésitez pas et plongez dans ce labyrinthe à ma suite...

Note :



Le roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
12/13

et du Challenge des pavés de Gribouille
9
livre grand format de 848 pages en harcover : 9 points

05 novembre 2019

32 Fangs, Vampire Story, tome 5 de David Wellington

 Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Voilà deux ans que Laura s'est échappée de la prison pour femmes dans laquelle elle était détenue et que Justinia Malvern, dernière vampire sur Terre, avait attaquée. Alors que les fédéraux traquent Laura et pensent Malvern morte dans la prison, Clara, l'ex-compagne de Laura, se doute qu'il n'en est rien et que Laura, qu'elle recherche, elle aussi, activement, s'est terrée pour mettre au point un plan pour enfin parvenir à bout de la vampire qui a ruiné sa vie.



Mon avis :
Il y a pratiquement une décennie pour les premiers tomes et 7 ans pour le 4e, qu'avec les copinautes on avait lu cette saga qui changeait des vampires glamours et dangereusement séduisants que la littérature nous proposait alors. Avec Vampire story, on était dans l'horreur, avec des vampires pas beaux, assoiffés de sang et, en face d'eux, Arkeley un vieux flic fatigué et Laura Caxton qui le considérait comme son mentor. Puis Arkeley avait succombé à la dernière vampire, Justinia Malvern et il ne restait plus que Laura pour la contrer, Laura envoyée en prison pour avoir torturé je ne sais plus qui et qui s'en était échappée après les émeutes et l'intrusion de Malvern. Bref, il y a 7 ans, on en était restées là, en attendant la sortie du 5e et dernier tome en VF. Ce cinquième tome était sorti en VO au moment où l'on lisait le tome 4 mais il n'a jamais été publié en français il me semble. Perso, je l'avais acheté en anglais peu après mais l'avais oublié au fond de ma pal électronique.

Ce mois-ci, pour le challenge Un genre par mois, il fallait lire un roman d'horreur ou de fantastique et je me suis dit que c'était l'occasion de sortir 32 Fangs de ma pal. Surtout que pour le challenge ABC, je devais lire un auteur en W et celui que j'avais choisi ne me tentait plus, je faisais donc d'une pierre deux coups. Ma lecture s'est bien déroulée, je l'ai trouvée sympa, pas exceptionnelle mais elle termine très correctement la saga Vampire Story.

J'ai été très étonnée de me rappeler aussi bien de l'histoire sept après. Bon il y avait des choses et surtout des personnages (Fetlock le marshall, Glauer l'ancien co-équipier de Laura, Urie Polder) que j'avais oubliés mais je me rappelais bien de Laura, Justinia, Clara et des évènements survenus dans le tome 4 et certains des tomes précédents. C'est toujours mieux que certaines de mes lectures plus récentes :D

Ce tome 5 conte le cheminement qui va mener à l'affrontement final entre Laura et Malvina. On se demande comment la jeune femme arrivera à vraiment tuer la puissante vampire, surtout en devant se cacher. Parallèlement, on suit Clara qui recherche Laura, Fetlock qui recherche aussi Laura. Et les fins de chapitres sont consacrés à la vie de Justinia, de son enfance aux évènements survenus à la prison, en passant par quand et comment elle est devenue vampire et comment elle a survécu tous ces siècles. Je dois dire que c'est ce qui m'a le plus intéressée dans le roman. Le reste est pas mal mais comme le tome 4, je l'ai trouvé un peu en-dessous des 3 précédents qui étaient vraiment top.

Après le cheminement, vient l'affrontement, enfin ! Et là je dois dire que j'ai été un peu déçue. Pas au début car ça saigne, ça explose, ça écharpe et étripe dans tous les coins mais le véritable face à face retombe un peu comme un soufflé. Disons que juste avant, il y a un passage un peu longuet et ensuite pouf, voilà c'est fini ! Mais j'ai beaucoup aimé la façon dont c'est réglé et c'est là où le titre du tome prend tout son sens ;)

Finalement on voit assez peu Laura. J'ai toujours beaucoup aimé le personnage mais là je l'ai trouvée très dure, déshumanisée. Elle explique très bien pourquoi il lui faut se débarrasser de toute émotion pour venir à bout de la vampire mais la Laura des tomes précédents, courageuse et attachante m'a manqué.

C'est Clara qui occupe pas mal le devant de la scène. Clara qui me laissait de marbre dans les tomes précédents et là ça n'a pas vraiment changé. Oh elle est bien sympa, elle est également courageuse mais franchement elle n'arrive pas à la cheville de son ex-compagne. Et en plus elle a le chic pour tout gâcher.

J'ai beaucoup aimé Urie Polder, le quaker sorcier avec un bras en branche d'arbre. Bon sa tribu est plutôt bizarre, sa fille, Patience, fait parfois froid dans le dos mais lui il était super.

Fetlock, l'agent fédéral et le soldat sous ses ordres (dont j'ai oublié le nom), sont assez clichés de ce genre de personnages. On a envie qu'il leur arrive des choses très cruelles :D

Quant à Justinia Malvern, j'ai beaucoup aimé son histoire, je l'ai déjà dit et j'ai aimé le personnage mais à aucun moment, ni quand elle est jeune et humaine, ni quand elle est vampire ensuite, on ne la trouve attachante et ni même digne de rédemption. C'est vraiment un monstre cruel.

Le style de l'auteur est très agréable à lire en anglais, j'avais lu les précédents en français mais là je n'ai eu aucun mal en anglais, c'est assez simple à comprendre, il a un style qui tient en haleine et sait manier l'art du cliffhanger en fin de chapitre. Et c'est parfois bien gore car les sbires de la vampire ne font pas dans la dentelle.

En conclusion, sept ans après, j'ai été très contente de retrouver Laura Caxton pour son dernier face à face avec Justinia Malvern. Le tome n'est pas aussi passionnant que l'étaient les 3 premiers mais il se lit très bien, et conclut la saga de façon très satisfaisante. Alors si vous voulez savoir comment, enfin, si Laura Caxton va venir à bout de Justinia et pourquoi le roman s'appelle 32 Fangs (32 crocs), lisez-le.

Note :



Le roman fait partie du Challenge Read in English 2019-2020
que j'organise
1

du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
11/13

et du Challenge Un genre par mois d'Iluze
Octobre : Horreur, Fantastique
10/12

17 septembre 2019

Justicière, Les Archives de Roshar , intégrale 3 de Brandon Sanderson

Titre original : Oathbringer, The Stormlight Archive Book 3

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Après la terrible bataille contre les Parshendis et la découverte de la ville mythique d'Urithuru, Dalinar, Kaladin, Shallan, devenus Chevaliers Radieux, Adolin, Navani, leurs familles et alliés, se demandent bien comment ils vont pouvoir contrer le retour des Néantifères, réveillés lors de la première tempête éternelle. Alors que les Radieux essaient de mieux maitriser leurs pouvoirs et de percer les secrets d'Urithuru, Dalinar va devoir aller puiser au plus profond de lui, lorsqu'il était la terrible "Épine Noire", pour pouvoir espérer lutter contre la formidable menace qui pèse sur l'humanité...


Mon avis :
Après mon coup de coeur pour le tome précédent, Le livre des Radieux, en janvier 2018, il me tardait de me plonger dans cette suite. Mais si en version française, le roman a été coupé en deux, il n'en est rien en anglais et il me fallait réussir à loger plus de 1000 pages dans mes lectures, et même 1779 dans ma version Kindle, chose peu aisée avec mon rythme d'escargot. Et, comme le tome 4 n'est pas près de sortir (peut-être l'an prochain ?), j'ai donc attendu un peu avant de me plonger dedans. Mais, en juillet, j'ai enfin plongé le nez dans ce 3e opus et j'en suis ressortie au bout de 6 semaines, après un voyage passionnant et épique.

C'est assez compliqué de résumer une telle épopée. Je pense que ce que j'en dit au début de la chronique suffit, il n'y a pas besoin d'en rajouter. Pour ce qui est de la chroniquer, c'est un peu plus compliqué. J'aurais tellement de choses à dire, mais en même temps, je ne veux pas trop en dévoiler car tout réside dans la découverte.

Et puis il faut dire que Sanderson nous offre un monde foisonnant, complexe, passionnant mais il faut bien le reconnaître, difficile à appréhender. Alors je ne vous parle même pas de le maîtriser. Je m'y perds un peu entre les Radieux et les Hérauts, enfin, non, les Radieux, c'est bon, je les comprends à peu près mais j'ai un peu de mal à cerner le rôle des Hérauts dans tout cela. Il faut dire que le personnage de Nale n'a pas contribué à y voir très clair :) Et puis je m'y perds aussi un peu dans les épées...

Et si je vous parle d'un monde foisonnant et complexe, c'est qu'il n'y a pas que Roshar. On sait que la planète fait partie du Cosmère et que tout est lié. Et cela est avéré dans ce tome. On avait déjà Hoid qui était présent sous la vêture de Wit mais voilà que d'autres personnages d'un autre monde sont aussi présents. Quand j'ai croisé, à un certain moment, une certaine épée qui pense (pas Justicière), je me suis dit que je l'avais déjà vue quelque part celle-là ! Et en regardant sur cet excellent site, qui est une mine d'or quand on patauge un peu dans le Cosmère, j'ai découvert que deux personnages en lien avec l'épée étaient présents sur Roshar et dans l'histoire. Et j'avoue que si je ne l'avais pas lu sur le site, je serais vraiment passée à côté. Alors un conseil, lisez Warbreaker avant de lire ce tome et prêtez attention à Azure et Zahel dans Justicière...

Pour en revenir à Justicière, on ne peut pas dire qu'il se passe grand chose pendant une très très grosse moitié. Mais ce n'est jamais ennuyeux. Enfin pas trop. On suit nos héros dans leurs différentes tâches, leurs questionnements, et vu le nombres de personnages, ça en fait des pages :)

Parallèlement, les flashbacks de ce tome concernent Dalinar. Dans le tome 1 c'était Kaladin, dans le 2e Shallan. Je dois avouer que les flashbacks de Dalinar ne m'ont pas vraiment passionnée mais, au final, ils ont pris tout leur sens et sont bien évidemment nécessaires à la compréhension de qui est Dalinar et de son parcours tout au long du tome. On est vraiment en présence d'un héros qui doit trouver, en lui-même, le chemin de la rédemption afin d'accomplir sa destinée.

Je reviendrai un peu plus tard sur les personnages mais Justicière c'est aussi tout un monde, je vous l'ai dit et pas seulement peuplé de Radiants et de Hérauts. On en apprend davantage sur les Sprènes, ces créatures qui se manifestent à chaque émotion et dont certaines se lient aux Radiants. Il y en a certaines, celles qui sont liés à des épées, qui m'ont fendues le coeur. Et j'ai notamment adoré le passage par Shadesmar (le royaume psychique) qui montre un autre aspect des Sprènes.
On en apprend aussi sur les Parshendis et les Parshmen et je dois dire que ce sont des peuples qui me fascinent, notamment par leur façon de s'exprimer. Chez eux, leurs émotions passent par le chantonnement.

Le rythme s'accélère petit à petit avec une première grosse bataille qui m'a laissée en apnée quand je l'ai lu avant de m'endormir. D'ailleurs j'ai tellement eu un coup d'adrénaline que c'était comme si j'avais bu du café et, dès lors, impossible de dormir, tellement j'avais le coeur qui battait !

Et la dernière bataille m'a aussi follement passionnée et fait bouillir. Et c'est marrant, j'ai eu l'impression de me retrouver dans une version Fantasy de Avengers : Endgame, sauf qu'ici ce n'était pas "Avengers, Assemble" mais "Radiants, Assemble" :D avec un big bad digne de Thanos, des morceaux de bravoure de la part de chacun des personnages, des moments désespérés, des héros qui vont chercher au plus profond d'eux-mêmes pour survivre et qui doivent rester du bon côté de la Force (oui je sais, je suis passée à Star Wars, mais faut reconnaître que toutes ces sagas épiques sont assez similaires ;)) pour espérer s'en sortir. Bref, je ne dis pas que Marvel s'est inspirée de Sanderson pour son Avengers (Le film est sorti après) mais l'effet miroir des deux batailles est troublant (et jouissif quand on adore les deux) :)

Et puis il y a une énorme révélation, un truc de fou, non je n'en dis pas plus mais cela nous fait poser beaucoup de questions morales, et aux personnage aussi et remettre tout en perspective, et notamment les motivations des humains à se battre pour leurs terres. J'en reparlerai bien sûr quand le tome 4 sortira mais je me demande quelle direction peut/va prendre l'histoire.

Les Archives de Roshar, c'est donc toute une galerie de personnages, souvent attachants, toujours passionnants à suivre. Depuis le début, je suis fan de Kaladin et Shallan, mes deux chouchous et cet amour que j'ai pour eux s'est confirmé dans ce tome. Je suis épatée par la façon dont Kaladin arrive à se faire aimer et respecter des gens qu'ils rencontrent. Ça a été le cas avec les membres du Pont 4 qui donneraient leur vie pour lui, puis pour Dalinar et Adolin qui le respectent même s'il n'est pas de leur caste et cela est avéré une fois de plus avec des Parshmen avec lesquels il va faire un bout de route (je n'en dis pas plus) ou encore des soldats qui le considèrent presque comme leur chef alors qu'il n'est dans la place que depuis à peine 5 min, à un certain moment (là aussi je reste volontairement dans le flou). C'est encore le cas plusieurs fois. Bref, partout où il passe, Kaladin a ce charisme, ce magnétisme qui en fait un leader naturel et le plus touchant c'est qu'il ne le fait pas exprès et reste très humble, presque timide même. Et j'adore aussi Syl, sa sprène.

J'avoue que Shallan m'a assez inquiétée dans ce tome. La jeune femme file un mauvais coton après les révélations sur son passé et sur ce qu'elle est. J'ai beaucoup aimé ses personnalités différentes dont on avait eu un aperçu lors du tome précédent et qui sont toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Mais le fait qu'elle se complaise à les utiliser m'a fait craindre qu'elle ne tombe du côté obscur de la Force mais peut-être que, justement, ces personnalités différentes, Veil, Radiant et même Shallan, sont ce qui fait sa force et les multiples facettes de son être. En tout cas, c'est un personnage que j'aime énormément.

J'aime beaucoup aussi Adolin. Alors oui ce n'est pas un Radiant, oui il cherche sa place dans ce monde en perpétuelle évolution et ébullition mais c'est un homme fidèle et droit. Moi qui vois le mal partout, je me suis dit que tant de perfection ne pouvait cacher qu'une âme un peu sordide, voire noire mais pfff, même pas ! C'est vraiment le chevalier blanc dans toute sa splendeur ! Et si j'ai longtemps shippé Kaladin et Shallan ensemble, finalement je me dis que les deux chevaliers Radiants seraient trop semblables et que Shallan et Adolin sont mignons ensemble et se complètent bien.

J'aime aussi Renorin mais je trouve que, pour le moment, le personnage est un peu trop délaissé. Il lui arrive des choses intéressantes, troublantes même et qui auraient pu donner quelque chose de plus consistants. Là, ok, on se doute pendant longtemps de ce qu'il se passe mais une fois qu'on apprend la vérité, pif paf pouf, c'est réglé en deux minutes et tout va bien ! C'est juste le point faible de l'intrigue, à mon avis.

J'ai pas mal évoqué Dalinar plus haut, la force tranquille, le rassembleur mais qui a été aussi un homme cruel et sanguinaire. Quand on lit ses flashbacks, difficile de voir cet homme dans ce qu'il est devenu. Mais, comme je l'ai dit, ce passé était nécessaire pour pouvoir avoir la force de s'opposer à la menace actuelle. Et j'aime beaucoup Navani, la reine mère et grand amour de Dalinar.

Jasnah est un personnage très intéressant aussi mais je la trouve un peu trop froide et trop en marge.

Il y a plein d'autres personnages que j'adore comme les membres du Pont 4, toujours fidèles, Lyft, amusante et qui prend une importance grandissante, comme le laissait supposer la novella lui étant consacré. Et Seth-son-Vallano est également très intéressant, là aussi depuis Edgedancer et il prend là aussi de l'importance. C'est pour cela que je vous disais qu'il était impératif ou plutôt important de lire Dansecorde/Edgedancer car difficile de comprendre l'évolution du personnage dans la 2e moitié de Justicière si on n'a pas lu la novella. Pareil pour Nale...

Et puis il y a Wit, toujours important et toujours là quand il le faut ou que la situation l'exige.

Il y a un personnage que j'aimais beaucoup dans le tome précédent, c'était Eshonai, la leader des Parshendi et qui semblait promise à devenir une Radiant également. Malheureusement - Spoiler (surlignez pour le lire) -  l'auteur a choisi de la faire mourir et c'est sa soeur, Venli, qui est mise en avant et a le parcours que j'aurais aimé voir Eshonai avoir. Venli est intéressante mais elle n'a pas le charisme de sa soeur, même si elle devient très attachante au fil des pages. Et je ne désespère pas qu'Eshonai ait survécu d'une façon ou d'une autre, Jasnah a bien survécu aussi et en plus l'auteur évoquait des flashbacks sur Eshonai dans le prochain tome 4 donc on verra bien... Fin du spoiler.

Je ne vais pas vous parler du grand grand méchant, Il me semble qu'il n'était pas ou peu évoqué dans les tomes précédents en tant que menace donc je pense que ce serait spoiler. Je vous en reparlerai dans le tome 4.

Il y a sûrement d'autres personnages dont j'aimerais vous parler, dont certains sont certainement importants, comme Amaram ou Taravangian, des fourbasses de première ! Ou encore les différents Néantifères/Parshendis, les Fused (je ne connais pas le terme en français) et j'en passe. Ou Azure, que j'ai évoquée plus haut et que j'ai beaucoup aimée. C'est dire si ce roman est foisonnant.

Et foisonnant il l'est aussi dans son style et le déroulement de l'histoire. Mais franchement, jamais je ne l'ai trouvé compliqué à lire. Alors certes, je me mélange un peu les pinceaux dans la mythologie, comme je l'ai dit, avec les Radiants, les Hérauts mais c'est quand même assez limpide. Et surtout, c'est très très agréablement écrit. Je vois la différence avec La porte de cristal de Jemisin que j'avais lu peu de temps auparavant et dont je trouvais le style un peu, je ne sais pas comment dire, heurté, qui accrochait. Là ce n'est pas le cas, ça coule tout seul, on se régale, du début à la fin, des descriptions, que ce soit de Uruthiru que j'imagine colossale et magnifique, même en décrépitude, que ce soit du Shadesmar qui m'a emballée et fascinée et que ce soit des batailles, très visuelles ou tout simplement des scènes des la vie quotidienne. Le roman est divisé en de nombreux chapitres avec de nombreux points de vue, les plus importants étant ceux de Kaladin, Shallan, Dalinar, mais on a aussi ceux de Adolin, Jasnah et j'en passe. Et lors d'interlude, on découvre des gens dont certains n'ont pas l'air très importants de prime abord mais qui peuvent le devenir. Ou d'autres personnages qui sont très présents mais en arrière-plan. A part Venli qui est l'objet de plusieurs interludes permettant de faire avancer son histoire, j'ai bien aimé l'interlude sur Ellista, une ardente, Kaza qui m'a laissé un goût d'inachevé, et Rysn dont j'avais beaucoup aimé l'interlude dans le tome précédent, qu'on avait laissée en mauvaise posture et qu'on retrouve à un autre endroit capital pour la fin du tome.

En conclusion, si vous êtes en manque de Game of Thrones, Les archives de Roshar et particulièrement Justicière, ce tome 3, pallieront ce manque tant l'histoire est épique, complexe, avec une mythologie passionnante à découvrir, des personnages héroïques, attachants ou détestables, c'est selon et malgré le nombre de pages, jamais ennuyeux. Et surtout, il y a tellement à lire autour pour en savoir plus qu'on a l'impression de n'avoir effleuré qu'une infime partie de ce que l'auteur veut nous montrer et de passer à côté de beaucoup de choses. Il faudrait presque lire et relire chaque tome plusieurs fois. En tout cas, en ce qui concerne Justicière, il est palpitant, avec des batailles dignes des grands films de super-héros :) et des retournements de situations et révélations qui remettent pas mal de chose en cause. Du coup, il me tarde que Brandon Sanderson sorte la suite, j'ai hâte de savoir ce qu'il va nous concocter et de retrouver ces personnages que j'aime tant et cet univers fabuleux. En attendant, si vous voulez aussi savoir où est passé Oathbringer (Justicière), ce qu'il va arriver à Kaladin, Shallan, Dalinar, Adolin et les autres, qui va trahir, qui va s'allier aux autres et si Lyft va devenir la jeune fille formidable qu'on prévoyait, lisez-le !

Note :



C'est rigolo car ma copine Acr0 a aussi publié une (très chouette) chronique du roman à peu près en même temps que moi, à quelques minutes près. On aurait voulu le faire exprès on n'y serait pas arrivées :D Je vous donne son lien, ainsi que ceux de Phooka (Tome 1 et Tome 2) et Bouchon (tome 1 et tome 2), toutes très enthousiastes.

Ce roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
10/13

du Challenge Read in English 2018-2019 
que j'organise
20

et du Challenge des pavés de Gribouille
8
livre grand format de + de 1248 pages en harcover : 12 points

14 août 2019

La porte de cristal, Les livres de la Terre fracturée, tome 2 de N.K. Jemisin

Titre original : The Obelisk Gate, The Broken Earth Book 2

Spoilers sur le tome précédent

Résumé :
Alors que la cinquième saison menace toute civilisation, Essun doit fortifier son pouvoir afin d'essayer de contrer cette saison. Au loin, sa fille, Nassun, découvre son pouvoir, entre un père qui abhorre ce qu'elle est et un nouveau mentor qui veut l'aider à s'épanouir en tant qu'Orogène.


Mon avis :
Il y a un an, j'avais lu le premier tome de cette trilogie fantasy après avoir lu de très bons avis et confortée par le fait qu'il avait reçu le prestigieux pris Hugo en 2017. Même si j'avais aimé, j'avais été moins enthousiaste que beaucoup, pour diverses raisons. Cette année, c'est donc le tome 2 que j'ai mis à mon programme et lu en juin et j'espérais, maintenant qu'on n'était plus dans l'introduction, accrocher davantage. Malheureusement, ça n'a pas été le cas. J'ai aimé ce que j'ai lu mais je me suis parfois ennuyée.

Après des mois d'errance, et à la recherche de sa fille, Essun, l'Orogène connue petite sous le nom de Damaya et jeune femme sous celui de Syenite, s'installe à Castrima où cohabitent Fixes et Orogènes et y retrouve Alabaster son ancien amant en train de mourir. Auparavant, il veut lui donner les moyens de mettre fin à cette terrible cinquième saison qui risque de durer des siècles voire des millénaires. Bien loin, Nassum, sa fille qu'elle croit perdue à jamais, a été emmenée par son père qui abhorre tout ce qu'elle est et entend bien la "guérir". Mais c'est un tout autre destin qui attend la petite fille en la personne d'un mentor qui va lui faire prendre conscience de son potentiel...

Tout d'abord, je dois dire que j'aime énormément l'univers de l'autrice. C'est un monde compliqué à appréhender avec les obélisques, les mangeurs de pierre, les gardiens, les saisons mais c'est vraiment passionnant à suivre. Et, dans ce tome, on en apprend davantage sur tout cela, tout en nous faisant poser 1000 nouvelles questions qui, j'espère, trouveront des réponses dans le dernier tome.

Outre l'univers, il y a toute cette orogénie qui est intéressante. J'avais dit pour le premier tome que ce n'était pas une magie mais plutôt un don à la X-Men, en fait, je m'étais trompée. Ce tome 2 dit bien que c'est une magie. Mais quelle magie ! Pas étonnant que les humains soient effrayés par les Orogènes qui sont des êtres puissants et qui peuvent être destructeurs (hein Alabaster...) et encore plus quand ils ne maitrisent pas leur magie, comme Nassun. Le premier tome était un peu réservé sur l'Orogénie mais ce tome 2 l'approfondit à plusieurs niveaux et j'ai beaucoup aimé.

En revanche, il y a des passages qui m'ont vraiment ennuyée. J'ai aimé Castrima où cohabitent (avec succès ou pas...) fixes et orogènes. Mais j'ai trouvé qu'on y faisait parfois un peu du surplace. C'est bien joli qu'Essun s'y pose le temps de ce tome mais pfiou que c'est long ! J'ai aussi trouvé très longues les histoires de guerre entre communautés et notamment entre je ne sais plus laquelle et Castrima. Là, ça m'a barbée à 100 sous de l'heure, je me suis même surprise à lire certains passages en diagonale.

Et il y a des aspects politiques qui me laissent perplexes. Ou alors j'ai été peu attentive et j'ai raté des trucs. Il est bien censé y avoir un pouvoir politique avec un empire, un empereur et c'est où tout ça ? Car là, on a l'impression que chaque comm est séparée des autres dans un chaos post apocalyptique et vit comme elle l'entend, sans avoir à référer à un pouvoir central. Ou alors, la Fracture a isolé les comms où se déroule l'histoire... Bon, après avoir écrit cela, je suis allée voir le glossaire en fin de roman et j'aurais mieux dû le lire la première fois car l'organisation politique y est bien décrite. Mais n'est pas tellement plus claire pour cela ! :D Je n'arrive pas à savoir si l'Empire est une chose du passé ou un pouvoir encore en place. On verra bien dans le tome 3.

Dans le tome 1, j'avais beaucoup aimé les trois personnages de femme qu'on suivait et vite deviné qu'elles étaient une seule et même personne, Essun, qui n'est pas celle que j'avais préférée car je la trouvais très froide et distante. Et évidemment, c'est Essun qu'on suit maintenant et je dois dire que je regrette Syenite qui m'avait le plus touchée. Essun est intéressante et son évolution dans ce tome 2 l'est aussi mais elle est assez ennuyeuse même si je l'ai trouvée un peu plus sympathique. En fait, c'est surtout dans sa relation avec Alabaster (Albâtre en VF) ou Hoa que je l'ai aimée.

C'est surtout l'histoire de Nassun, la fille d'Essun, que j'ai appréciée. Elle m'a touchée, peinée, effrayée. Je l'ai plainte quand son père la considérait comme une pestiférée et j'ai beaucoup aimé sa relation avec son mentor qui devient un peu son père de substitution tout en l'encourageant sur la voie de l'orogénie pure et dure...

Je ne vais pas trop parler des autres personnages car pour certains je ne veux pas spoiler et pour d'autres, j'ai oublié leurs noms et j'ai la flemme de chercher ! :D Enfin si, j'ai beaucoup aimé Hoa et son évolution.

J'ai eu un peu de mal avec l'écriture de l'autrice. Je l'avais trouvé assez agréable à lire dans le premier tome, mais là j'ai trouvé que ce n'était un style forcément fluide. Bon je n'ai pas eu de problème de compréhension mais là, par exemple, je lis le tome 3 des Archives de Roshar de Sanderson en anglais, c'est aussi un livre à l'histoire complexe et je dois dire que ça se lit tout seul. Ce qui n'est pas toujours le cas de La porte de cristal. Pour ce qui est de la structure du roman, on a deux points de vue, celui d'Essun et celui de Nassun et comme dans le premier tome, les chapitres concernant Essun disent "you" "tu fais ceci, tu fais cela" et si je me demandais pourquoi dans le premier tome, on a la réponse à ce mystère dans ce 2e. Et c'est vraiment un procédé que j'ai aimé.

En conclusion, si j'ai beaucoup aimé l'univers que propose l'autrice et les personnages, ce 2e tome m'a parfois ennuyée et j'ai trouvé le temps un peu long, ce qui fait que je ressors moins emballée que je ne l'espérais. Un peu comme pour le 1er tome en fait. Cependant, il s'y passe aussi des choses intéressantes et dont j'ai hâte d'avoir les réponses et le dénouement dans le dernier tome.

Note :



Ce roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
9/13

du Challenge Read in English 2018-2019 
que j'organise
17,5

et du Challenge de Licorne
SFFF : 9/9
Total 17/18
Point bonus pour le livre : 1
et du Challenge des pavés de Gribouille
7
livre grand format de + de 400 pages : 5 points

01 juillet 2019

A Darker State, Karin Müller tome 3 de David Young

Spoilers sur le tome précédent

Résumé :
Quelques mois après son accouchement et son retour à Berlin, Karin Müller est toujours en congé maternité où elle s'occupe de ses jumeaux avec l'aide de sa grand-mère retrouvée et d'Emil son compagnon. Mais son supérieur vient la tirer de son repos pour la promouvoir Major au sein d'une nouvelle unité qui va enquêter sur le meurtre d'un jeune homme dans une ville près de la frontière polonaise. Une affaire délicate, d'autant plus qu'elle semble concerner la communauté homosexuelle et que la Stasi met des bâtons dans les roues à Müller et qui pèse sur sa vie personnelle Et voilà que le fils de son médecin légiste semble avoir disparu à son tour...

Mon avis :
J'aime beaucoup les enquêtes de Karin Müller dont c'est le 3e tome que je lis car, outre les enquêtes policières assez dures (la précédentes concernaient des bébés...), le fait que cela se passe dans l'Allemagne de l'Est des années 70 ajoute une touche passionnante, tout comme la vie de Karin qui n'est pas de tout repos. J'ai encore une fois beaucoup aimé l'histoire, l'enquête, ce qu'il se passe tout au long du livre et qui m'a parfois fait froid dans le dos...

Comme dans les 2 tomes précédents, l'histoire allie enquête et vie privée de Karin. Et l'enquête est une fois de plus difficile, car il s'agit encore d'adolescents, souvent mal dans leur peau car homosexuels, prostitués, drogués et c'est à nouveau une vision bien glauque de l'Allemagne de l'Est que nous propose l'auteur. Car oui, derrière les immeubles austères et les avenues larges, certains profitent de la détresse, voire de la honte, de certains jeunes.

Car il ne s'agit pas seulement d'une enquête policière mais aussi des dérives de la Stasi, dont certains membres sont prêts à employer des moyens peu recommandables pour obtenir des infos sur la RFA (Allemagne de l'Ouest) ou tout simplement pour assouvir leurs penchants pervers. Certains procédés sont vraiment révoltants de la part de ces fouineurs...

Et puis il y a la vie de Karin, qui essaie de tout mener à bien, sa nouvelle vie de maman, la vie avec son compagnon, l'entrée dans sa vie de sa grand-mère, son métier de flic et doit naviguer entre ses convictions et ce qu'on attend d'elle, les fourberies de certains et même les trahisons. Je trouve intéressant de voir combien elle est toujours fidèle à la république et au Parti malgré les vexations et les coups bas. En tout cas, une fois de plus, elle vit des moments difficiles.

J'aime beaucoup Tilsner son adjoint. Je trouve leur relation intéressante depuis qu'ils ne sont plus amants (ce qu'ils étaient au début du tome 1). Il y a une franche camaraderie et elle sait qu'elle peut compter sur son soutien et sa fidélité.

En revanche, je n'aime pas du tout Emil, son compagnon. Il m'était assez indifférent dans le précédent tome mais là je l'ai trouvé odieux. Et franchement on en apprend de belles sur lui !

Je ne sais toujours pas quoi penser de Jäger, le mec de la stasi qui aide Karin de temps en temps. Bon je le dis à chaque tome mais au moins je suis constante et lui aussi ! :D Il sert ses propres intérêts, bien sûr, mais en même temps, il apporte une vraie aide ou de vrais renseignements à la jeune femme.

Le style de l'auteur se lit très bien en anglais, comme pour les précédents tomes. Si on suit Karin la plupart du temps, on suit également, un jeune homme, le fils du médecin légiste qui fait partie de l'équipe de Karin, pendant les six mois précédents l'enquête.

En conclusion, voici encore une enquête de Karin Müller, passionnante à suivre, pas forcément avec un rythme haletant mais solide et efficace qui traite de sujets difficiles comme l'homosexualité des jeunes (homosexualité non condamnée à l'époque en RDA, faut le souligner, mais mal vue), la prostitution de certains et leur manipulation par certains mal intentionnés. Parallèlement on suit les efforts de Karin pour concilier vie privée et vie professionnelle. Je dois dire que j'aime beaucoup cette série et ce tome 3 me l'a confirmé. Alors si vous aussi voulez savoir ce qu'il y a derrière la découverte du corps de l'adolescent et comment Karin va réussi à se dépatouiller de tous les obstacles qui se dressent sur sa route, lisez-le. Petite précision, je crois qu'il n'est pas encore traduit en français. En revanche, pour ceux qui lisent en anglais, sachez que le 4e tome, Stasi 77, est sorti. Il a rejoint ma pal et je me réjouit de le lire d'ici quelques mois :)

Note :



Ce roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
8/13

du Challenge Read in English 2018-2019 
que j'organise
15,5

et du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
10

C'est le roman que j'avais choisi de lire en mai
pour Le Challenge Un genre par mois d'Iluze
mai : Policier/Thriller/Polar
5/12


et du Challenge de Licorne
T/P : 8/9
Total 15/18
Point bonus pour le livre : 1

04 mai 2019

La chasseuse d'Artémis, The Dark-Hunterverse tome 19 de Sherrilyn Kenyon

Titre original : No Mercy

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Dev Peltier et Samia Savage sont attirés l'un vers l'autre au premier regard. Seul problème, Dev est un Ours-Garou et Sam une Chasseuse de la nuit qui a donné son âme à Artémis après la mort brutale de sa famille il y a cinq mille ans... Entre eux, rien ne semble possible mais les événements vont en décider autrement...





Mon avis :
Chaque année, j'aime retrouver mes Dark-Hunters, que ce soit les Chasseurs proprement dits, ou les Chasseurs de rêves, voir les métamorphes et même les Daimons et démons. Après l'histoire, longtemps attendue, de Fang et Aimée l'an dernier, c'est au tour de Deveraux, dit Dev, le frère d'Aimée, d'avoir son histoire d'amour. Et pas n'importe laquelle puisque c'est avec une Chasseuse de la nuit, rien que ça ! Et cette histoire m'a beaucoup plu.

J'avoue qu'au début j'ai eu un peu peur que ce soit encore un tome centré sur les garous, comme le précédent. Non pas que ça me dérange mais deux fois de suite, même si j'avais beaucoup aimé celui sur Fang et Aimée l'an dernier, tout ça ne faisait pas avancer la mythologie. Déjà, celui d'avant ne la faisait pas non plus. En fait, celui qui était en plein dedans était le tome 16, celui sur Stryker. Mais en fait, j'ai eu tort de m'inquiéter car avec No Mercy, on est en plein dedans ! :) Bon déjà, le fait que le 2e personnage principal de l'histoire soit une Dark-Huntress m'a rassurée et puis si ça commence comme une romance paranormale classique, l'histoire s'élargit petit à petit et l'on retrouve tous ceux qu'on aime, ou pas, comme Acheron, Nick, Fang, Stryker, sa femme et sa fille, Thorn découvert dans le tome précédent, des nouveaux Dark-Hunters/Huntresses et autres daimons et démons. Même Savitar passe faire un coucou.

L'histoire d'amour est assez classique, mais je l'ai beaucoup aimée. Dev et Samia forment un couple intéressant de par le fait que l'un soit garou et l'autre Chasseuse, ce qui donne une touche d'originalité. Après on est c'est toujours un peu la même chose dans ces romans mais quand le tout est bien emballé, ça passe tout seul. Et c'est le cas ici.

L'emballage, c'est tout ce qu'il se passe depuis de nombreux tomes, à savoir l'évolution de Nick, les plans de Stryker et des Daimons pour anéantir Acheron et les Dark-Hunter et beaucoup d'autres choses encore qui ont apporté leur pierre à l'édifice au fil des années.

Dev n'a jamais été un personnage de premier plan mais on l'a croisé depuis bien longtemps à chaque fois qu'il y avait des scènes au Sanctuaire des Peltier. De prime abord, il a le look videur un peu bas du front mais finalement, comme toujours, c'est un personnage qui a bien d'autres facettes. Et qui se révèle, comme bien souvent, à la fois macho et marshmallow avec la femme de sa vie et bien évidemment le seul immunisé contre les pouvoirs de sa future dulcinée.

Le personnage le plus intéressant c'est quand même Samia Savage, dite Sam. Pour les pouvoirs qu'elle a et qui font d'elle une cible pour les méchants et de par son passé et ce qu'elle était. Déjà, à la base, avant d'être une Dark-Huntress, on était loin de la damoiselle en détresse et dans ce genre de livres, c'est toujours un plus, surtout quand on les lit en 2019 ;)

On retrouve donc aussi Acheron, pas énormément mais c'est toujours un plaisir de le croiser, et surtout on apprend une chouette nouvelle concernant son couple :) Et on apprend également que ce qu'on sait sur lui (à savoir que c'est un dieu Atlante) n'est pas connu des Dark-Hunters.

J'ai une relation un peu compliquée avec Nick. J'ai toujours en tête le jeune homme attachant des premiers tomes mais depuis la tragédie qui l'a marqué et tout ce qu'on a appris sur lui, j'aime moins son côté connard arrogant. Ça va un peu mieux depuis quelques tomes mais ce n'est toujours pas ça.

Si on avait pu croire que Stryker s'était adouci, après avoir lu son tome, détrompez-vous. Toujours en train de mijoter des sales coups celui-là ! Bon il est un peu freiné par une sorte d'accord avec Acheron mais ça ne l'empêche pas d'essayer de trouver des failles pour se débarrasser de l'Atlante et des Dark-Hunters.

Il y a des personnages que j'ai trouvés sympas et qu'on avait vus dans le tome qui se passait à Seattle (Dark Side of the Moon), c'est Cael et Amaranda. Bon je ne me rappelais plus d'eux (pour moi cette lecture remonte à plus de 10 ans) mais leur couple est intéressant et ça m'a donné envie de relire le tome.

Et puis Savitar passe faire un coucou et j'adore toujours le voir d'autant plus que cette fois-ci ce sont pour des bonnes nouvelles concernant le Sanctuaire...

L'écriture de l'auteure est toujours agréable à lire. Je n'ai pas grand chose à rajouter sur ce que j'ai dit dans les tomes précédents, ça se lit très bien en anglais, il y a du rythme, des révélations intéressantes, on ne s'ennuie jamais à la lire.

En conclusion, voici un tome qui m'a encore beaucoup plu, même si la romance est assez classique mais les protagonistes, eux, ne le sont pas, ce qui permet à la saga de se renouveler un tantinet, d'autant plus qu'on retrouve toute la mythologie qui avance un peu et des personnages qu'on suit depuis longtemps. Alors si vous aussi voulez rencontrer Dev et Sam et savoir ce qu'il se passe à la Nouvelle-Orléans, lisez-le.

Note :



Ce livre fait partie du Baby Challenge Bit-Lit de Livraddict
7/20

du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
7/13
 
et du Challenge Read in English 2018-2019 
que j'organise
13

21 avril 2019

En quête de vengeance, Le fou et l'assassin tome 3, L'assassin Royal tome 16 de Robin Hobb

Titre original : Fool's Quest (1ère partie)

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Après sa grave méprise qui lui a fait prendre le Fou pour un mendiant en train de s'attaquer à sa fille, Fitz a emmené son ami se soigner à Castelcerf. Il ne sait pas qu'Abeille, laissée à la garde des gens de Flétribois, a été enlevée par des gens mystérieux qui ont attaqué sa demeure...


Mon avis :
L'année dernière, j'ai retrouvé avec délice Fitz dans cette suite de L'assassin royal, en lisant les deux premiers tomes (un seul en VO). J'aurais bien vite continué avec ce tome 3 mais je n'ai pas eu le temps. C'est donc en mars que j'ai pu m'y atteler et j'ai beaucoup aimé, même si ça n'a pas été tout à fait un coup de coeur comme les deux précédents.

À la fin de La fille et l'assassin, on avait laissé Fitz et les siens en plein tourmente. Fitz avait failli tuer le Fou, ne le reconnaissant qu'au dernier moment et, à Flétribois, ça avait été l'horreur absolue et on ne savait pas très bien qui était encore vivant ou mort, de FitzVigilant ou Evite pour ne citer qu'eux.
En quête de vengeance reprend donc là où l'on s'était arrêté et l'on va suivre deux histoires parallèles, celle de Fitz et le Fou à la cour de Castelcerf et celle d'Abeille, enlevée car on la prend pour quelqu'un d'autre... ou pas ;)

C'est un tome qui joue en partie sur la nostalgie car en se retrouvant à Castelcerf avec le Fou, avec Umbre, avec Kettricken, Devoir et j'en passe, Fitz fait un retour dans le passé et nous également. Il ne manque qu'Oeil de nuit... Si Fitz a déjà eu l'occasion de séjourner à Castelcerf, sous la vêture de Blaireau, c'est la première fois qu'il y retourne depuis bien longtemps et en compagnie du Fou et ce séjour a une saveur assez particulière, d'autant plus que certains événements vont arriver qui vont propulser notre Fitz sur le devant de la scène. Chut je n'en dis pas plus...

Et pour rester à Castelcerf, on en apprend de belles sur Umbre et une grande nouvelle concerne Ortie qui précipite les événements dont je parle plus haut.

Alors bien sûr ces événements à la cour occultent un peu ce qu'il se passe par ailleurs et notamment l'enlèvement d'Abeille. Déjà, il faut plus de la moitié du roman avant que Fitz s'aperçoive de ce qu'il s'est passé à Flétribois. Ça m'a mise en rogne ! Je comprends tout à fait que Fitz s'occupe du Fou et pense sa fille en sécurité, après tout pourquoi pas, mais ça m'a fait mal au coeur qu'il ne sache pas que sa fille vivait des graves moments quand lui était à la cour parmi les courtisans.

Et pour ce qui est d'Abeille, les passages où on la voit sont trop rares et pourtant c'est intéressant d'aborder tout ce qui concerne les Prophètes blancs, même si leurs Servants ne sont pas des gens franchement recommandables. En tout cas, il reste bien des questions à ce sujet-là.

Fitz est toujours égal à lui-même. Ça a été un assassin hors pair mais côté homme, il a toujours l'air à côté de la plaque et malmené par les circonstances, les événements, la vie quoi ! :D Et même s'il s'en défend, je pense qu'il serait bien qu'il se retrouve un compagnon animal. Je sais qu'il pense que ce serait trahir la mémoire d'Oeil de nuit et il ne se sent pas le courage de se re-lier à un animal mais on le sent très solitaire depuis la mort de Molly et ni Abeille ni les gens de Castelcerf ne peuvent compenser cela. Je pense qu'un animal le pourrait. Peut-être pas Bigarrée, la corneille qu'il sauve à un moment mais un autre animal. En tout cas, ses moments avec le Fou sont toujours aussi beaux et m'avaient manqué...

Quant au Fou, ça fait plaisir de le revoir. Diminué certes, mais on retrouve vite le Fou sarcastique qu'il était et c'est super.

J'ai beaucoup aimé retrouver Kettricken également. Je ne sais pas pourquoi mais c'est, je pense, parce qu'elle a une relation particulière avec Fitz dont elle a a toujours été une fidèle alliée.

Comme je l'ai dit plus haut, on découvre d'autres côtés d'Umbre, surprenants, dirions-nous, de la part du vieil assassin et qui finalement le rendent plus humain.

En revanche, je n'aime toujours pas Ortie. Je sais bien qu'elle a des contentieux à régler avec son père qui n'ose pas la remettre à sa place mais son côté mamzelle j'ordonne m'agace depuis longtemps.

J'allais oublier de parler d'Abeille mais il faut reconnaître qu'elle est peu présente dans ce tome même si elle est toujours intéressante à suivre.

Dans le tome précédent, je me plaignais de la 4e de couverture qui dévoilait pratiquement tout le roman, là c'est le titre VF que je trouve inadéquat. En quête de vengeance, que dalle, oui ! Enfin, peut-être sur la fin ou mais ce n'est pas du tout ce que reflète le roman. À mon avis ce serait un titre plus approprié pour le prochain tome. En tout cas, l'écriture de l'auteur et la traduction d'Arnaud Mousnier-Lompré sont toujours très agréables à lire.

En conclusion, En quête de vengeance n'est pas un gros coup de coeur comme les deux précédents mais une excellente lecture malgré tout. Comme c'est la première moitié d'un tome VO, comme d'habitude, c'est un tome assez lent, mais où il se passe pas mal de choses et il  n'est pas avare en révélations et retournements de situations, notamment en ce qui concerne Fitz ou Umbre. Et c'est toujours un plaisir de retrouver le Fou. En tout cas, si vous voulez découvrir tout cela, savoir ce qu'il advient d'Abeille et pourquoi on l'a enlevée, lisez-le. Quant à moi, je vais essayer de ne pas trop attendre pour lire la suite.

Note :



Ce roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
6/13

du Challenge de Licorne
SFFF : 7/9
Total 13/18
Point bonus pour le livre : 1

et du Challenge des pavés de Gribouille
3
livre grand format de + de 400 pages : 5 points

06 avril 2019

La mémoire fantôme, Lucie Hennebelle, tome 2 de Franck Thilliez

Résumé :
Lucie Hennebelle enquête sur la séquestration de Manon, une jeune femme qui a réussi à s'échapper, et qui porte un message énigmatique gravé au creux de sa main. Les soupçons se porte sur le Professeur, un tueur en série qui a sévi quelques années auparavant et qui avait déjà assassiné la soeur de Manon et que l'on n'a jamais attrapé. Le problème est qu'il y a quelques années, Manon a été agressée pendant qu'on la cambriolait, et elle est devenue amnésique à court terme. C'est à dire que ses souvenirs immédiats s'évaporent au bout de quelques minutes...


Mon avis :
Après le tome 2 de Franck Sharko, l'an dernier, c'est le 2e de Lucie Hennebelle que j'ai lu ce mois-ci. J'avais beaucoup aimé le tome 1, plus que les Sharko et j'avais hâte de retrouver la jeune femme. Et ce fut une réussite car j'ai encore beaucoup accroché à cette Mémoire fantôme, aussi bien pour son intrigue que pour ses révélations sur Lucie.

Le roman se déroule trois ans après les faits de La chambre des morts. Les jumelles de Lucie ont donc presque 4 ans et Lucie est devenue lieutenant à la brigade criminelle de Lille. Elle essaie de trouver un compromis entre son travail prenant et les moments avec ses filles. La découverte de Manon, cette jeune femme à la mémoire fugace, va venir tout bouleverser.

Tout d'abord, j'ai trouvé l'intrigue extrêmement bien ficelée et passionnante à suivre. Tout se qui touchait à cette histoire de mémoire était très intéressant et j'ai adoré suivre Manon dans les méandres de cette mémoire qui lui fait défaut. Je n'arrive pas à m'imaginer vivre comme cela, voir quelqu'un et ne plus m'en rappeler 4 minutes après, et bis repetita, devoir tout noter, ne pas savoir qui l'on connaît et en qui avoir confiance, franchement c'était fascinant ! :)

Ensuite, j'ai aussi été happée par l'affaire policière, la traque du Professeur, les tenants et aboutissants de toute cette affaire, les révélations et rebondissements que je n'avais absolument pas vus venir. J'avoue que ça a été rafraîchissant d'être surprise comme cela. Ça ne veut pas dire que je n'aurais pas pu deviner certaines choses et notamment la fin mais j'ai choisi, inconsciemment je pense, de ne pas tirer sur les fils que l'on me montrait et de me laisser porter par l'histoire. Et du coup, ça a vachement fonctionné avec moi :)

Et puis on en apprend plus sur Lucie. On savait dans le premier tome qu'elle avait une attirance pour l'occulte et le morbide et on apprend pourquoi. Et c'est là aussi très intéressant.

D'ailleurs Lucie est une jeune femme intéressante :) et attachante. Bon elle met plus en avant son côté flic que femme et mère et du coup, les jumelles passent un peu après mais d'après ce qu'on comprend, durant les 3 ans écoulés depuis La chambre des morts, elle a levé un peu le pied pour être plus souvent présente.

J'ai beaucoup aimé Manon aussi. Disons qu'elle est spéciale avec ce handicap à la Dory ;) C'est une jeune femme bien courageuse et qui a beaucoup souffert.

Comme bien souvent avec les thrillers de Thilliez (comme si j'en avais lu 50, alors que c'est mon 4e ! :D), les personnages principaux prennent tellement de place qu'on a du mal à se rappeler les secondaires. Et c'est le cas encore ici. Je me rappelle juste du frère de Manon, ambigu, et de Turin, un flic parisien odieux et pervers (et que j'ai soupçonné d'être le coupable tellement il me dégoûtait).

Dans les livres sur Sharko, j'ai toujours eu un peu de mal avec le style imagé de l'auteur (enfin davantage dans le premier tome) et moins sur le premier Hennebelle. Et ici plus du tout. Alors ou je m'habitue, ou ça s'insère bien dans le récit. En tout cas, j'ai bien aimé la façon dont il menait son récit, c'était très haletant et si les passages expliquant certaines choses de façon scientifique ou mathématique peuvent rebuter, ça n'a pas été mon cas car ça m'a passionnée et ça m'a permis de comprendre certains trucs. Et j'ai trouvé que c'était bien moins gore et malsain que les 3 romans précédents.

En conclusion, voici une mémoire fantôme passionnante à découvrir, pas seulement pour l'intrigue, très intéressante mais aussi pour tout le côté mémoire fugace à la Dory et dont souffre la malheureuse Manon. Lucie Hennebelle est un personnage attachant doublée d'une flic hors pair qui se fourre dans des situations impossibles mais qui a un flair indiscutable. Alors si vous voulez savoir où va vous mener cette intrigue et découvrir les effets de cette amnésie à court terme, lisez-le.

Note :



Ce roman fait partie du Demi-Challenge ABC 2019 de Nanet
5/13

et du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
8

du Challenge de Licorne
T/P : 6/9
Total 12/18
Point bonus pour le livre : 1
Points pour avoir lu 3 auteurs de 3 continents différents : 10

et du Baby Challenge Thriller de Livraddict
8/20
médaille en chocolat