28 juin 2018

Un raccourci dans le temps, tome 1 de Madeleine L'Engle

Titre original : A Wrinkle in Time

Résumé :
En 1962, la jeune Meg Murry 13 ans, son petit frère Charles Wallace et un ami, Calvin, 14 ans, sont emmenés par trois créatures mystérieuses, Misses Which, Who et Whatsit (Quidam, Qui et Quiproquo dans la VF), par-delà l'espace et le temps à la recherche du père des deux premiers, un scientifique disparu voilà des mois. Ils vont découvrir des mondes surprenants...




Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout ce roman, classique de la littérature enfantine américaine avant d'entendre parler de son adaptation sortie en mars. Mais je n'y avais pas prêté plus d'attention que cela. Et puis lors du Bingo Séries de mai, il fallait lire un roman qu'un personnage de série lisait dans un épisode. Du coup, le personnage de Will Bowman lisant ce roman dans Colony, j'ai décidé de le découvrir et j'en ressors un peu déçue. Les idées sont très bonnes et intéressantes mais le roman est vraiment daté et les personnages pas franchement attachants...

J'ai beaucoup aimé le début, lorsque tout se met en place, qu'on découvre les 3 mystérieuses dames puis qu'elles emmènent les trois enfants dans un voyage par delà l'espace et que l'on découvre des nouveaux mondes et surtout une menace très sombre sur la planète Camazotz dont le fonctionnement ressemble fortement à l'Union soviétique des années 60 (puisque le roman a été écrit en pleine guerre froide). Mais petit à petit l'ennui s'est installé et je n'ai eu qu'une hâte c'est d'en terminer. Heureusement le roman n'est pas très long et le dénouement est simpliste et rapide. L'amour et Dieu sont les solutions à tout...

En lisant ce roman, j'ai eu comme des airs des Chroniques de Christomanci, alors que cela n'a rien à voir mais l'atmosphère et les personnages m'y ont fait songer, mais la fin (dieu et l'amour) m'a indéniablement fait penser à Narnia et en lisant la fiche Wikipedia du roman, j'ai lu que ce n'était pas fortuit puisqu'elle était comme C.S Lewis une chrétienne engagée.

En fait, j'ai trouvé le roman très enfantin. Je sais bien que c'est un roman destiné aux enfants, mais on peut écrire pour les enfants sans être bêtas. D'autant plus que les sujets abordés, eux, sont assez ardus pour des enfants et sont plutôt destinés aux ados. Ou alors les enfants des années 60 étaient plus avancés que ceux de maintenant (pourtant j'ai été enfant dans ces années-là et je ne m'y connaissais pas en science quantique). On y trouve pas mal de notions scientifiques notamment sur les voyages dans l'espace et le temps, les théories d'Einstein et autres et cela s'adresse peu à un jeune public. Du coup, il y a ce fossé entre le fond et la forme.

En fait, c'est enfantin car les personnages le sont. Enfin, le personnage principal, Meg, qui est assez pénible pendant une grande partie du roman. Je ne sais pas du tout comment elle est traitée à l'écran, mais dans le livre, elle a 13 ans et on dirait qu'elle en a 8-10, elle passe son temps à chouiner et pleurnicher et est très énervante. Sur la fin, ça va un peu mieux mais on n'a pas eu le temps de s'attacher à elle.

Son petit frère, Charles Wallace, c'est tout le contraire. Il a 5 ans et parle comme un adulte. C'est un peu perturbant mais des personnages de ce genre on en trouve dans les romans donc ce n'est pas inhabituel non plus. C'est un personnage qui aurait pu être très intéressant car finalement il a des facultés assez intrigantes mais il est traité un peu superficiellement et rapidement. Peut-être que dans les tomes suivants, on en sait davantage.

Celui auquel j'ai bien accroché, c'est Calvin, le copain qui les accompagne. C'est le plus "normal" de la bande, le plus sympa et la voix de la sagesse.

J'ai aussi beaucoup aimé les 3 dames, enfin créatures et leur noms. Je trouve qu'en anglais ces noms sont plus savoureux qu'en VF.

Les parents des enfants sont un peu en retrait, on voit la mère au début, le père à la fin, ils ont l'air sympa mais le père fait un peu pièce rapportée dans toute cette aventure.

J'ai dit que le roman était enfantin, mais l'écriture de l'auteure ne l'est pas forcément. Enfin, pas tout le temps. Disons que c'est joliment écrit et qu'elle a beaucoup d'imagination. J'ai aimé ses descriptions des mondes que les enfants traversent. À la fin du livre, il y a une biographie de Madeleine L'Engle et de ses enfants et petits-enfants écrite par sa petite-fille et ensuite un jeu des questions-réponses posées à l'auteur en 2007. C'est assez intéressant.

En conclusion, voilà un roman que je suis contente d'avoir découvert mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable car il est assez daté (on voit qu'on en est en pleine guerre froide) et trop enfantin à mes yeux avec des personnages peu attachants. Mais l'histoire est intéressante de par ses sujets et les mondes traversés. Je ne pense pas lire les suites (il y a 3 qui sont des suites directes et d'autres indirectes) mais si vous voulez découvrir comment on fait un raccourci dans le temps au moyen d'un tessaract (cette méthode me reste encore assez floue je dois dire :)), lisez-le.

Note :



Le roman fait partie du Challenge Jeunesse/Young Adult de Muti
7/10

et du Challenge Read in English 2017 - 2018 que j'organise 
13

23 juin 2018

Black Panther de Ryan Coogler

avec Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong'o, Danai Gurira, Martin Freeman, Leticia Wright

Résumé :
Après la mort de son père survenue dans Captain America 3, T'Challa rentre au Wakanda et en devient le roi et confirme son statut de Panthère Noire lors d'un combat à la loyale. Mais des événements vont venir menacer la sécurité et la paix de ce petit pays africain que le monde croit pauvre mais qui, grâce au Vibratium qui abonde dans ses sous-sols, est technologiquement très avancée et l'une des nations les plus riches du monde...



Mon avis :
Je le dis et je le répète à chaque film du MCU (les films Marvel :)), j'adore les films de super-héros et il va de soi que j'allais aller voir ce film. Comme il a très bien marché, j'ai eu la chance qu'il passe encore à toutes les séances quand je suis rentrée en France, trois semaines après sa sortie et j'ai donc pu aller le voir au cinéma. Et je dois dire que j'ai passé un excellent moment avec ce film qui se démarque à la fois des films Iron Man ou Captain America mais aussi Gardiens de la Galaxie ou Thor.

On avait donc fait connaissance avec Black Panther dans Captain America, Civil War, et ce personnage m'avait bien plu. J'attendais donc avec une certaine impatience de pouvoir le découvrir, d'autant plus qu'il s'agissait du premier film Marvel avec des personnages principaux africains et donc des acteurs majoritairement noirs et réalisé par un afro-américain. On est loin des héros typiquement américains et blancs comme ceux que j'ai cités plus haut (même si Thor n'est pas américain :D).

Bref, Black Panther est quand même un film typique de super-héros mais là où les (super) héros commencent à (se) fatiguer, celui-ci apporte une fraîcheur bienvenue. Certes il n'est pas super original dans l'histoire où il y a des luttes de pouvoir, un héros qui doit s'affirmer, des méchants qui lui en veulent beaucoup et veulent tout lui prendre mais le fait est qu'il est quand même d'un genre nouveau.

D'un genre nouveau car il ne fait pas que la part belle à la communauté noire, il met aussi en avant des personnages de femmes qui ne sont ni potiches ni idiotes mais sont au contraire des badass de première. Et ça, quand on est une femme, c'est vraiment super. Je me suis régalée à voir ces les personnages de Nakia (l'ex-fiancée de T'challa), Okoye (à la tête de la garde rapprochée du roi) et Shuri (la petite soeur scientifique de T'challa) prendre véritablement le pas sur les autres et être en première ligne pour sauver la journée.

J'ai beaucoup aimé le Wakanda en général et l'idée de ce pays qui se fait passer pour un pays du tiers monde et qui se cache du monde sous un dôme de protection.

Chadwick Boseman est donc Black Panther, il est bien choupi, son personnage est humaniste, gentil, fort quand il le faut aussi.

J'ai été ravie de découvrir Danai Gurira (l'inoubliable Michonne dans The Walking Dead) dans le rôle d'Okoye. Elle est vraiment géniale dans ce rôle. J'ai aussi adoré Letitia Wright dans le rôle de Shuri, elle est très amusante et Lupita Nyong'o est également très sympa dans le rôle de Nakia. Au début, on se dit "oh non, voilà le love interest du héros" et finalement elle n'est pas ça du tout, enfin pas que ça.

Il y a plusieurs méchants dans le film mais celui qui sort du lot c'est bien sûr Michael B. Jordan. J'adore cet acteur depuis Friday Night Lights et c'est marrant car quand je suis allée voir le film, j'étais en train de le voir aussi dans la saison 2 de Parenthood :) Bon il n'est pas vraiment un méchant bas du front, même si son parcours est un peu stéréotypé (oh le pauvre, il a des daddy issues) et en tout cas, l'acteur arrive à nuancer un personnage qui pourrait ne pas l'être (nuancé). Et c'est la 3e collaboration avec le réalisateur en 3 films :)

On retrouve Martin Freeman dans le rôle qu'il jouait dans Captain America, l'agent du FBI Everett K. Ross. Je l'aime bien dans ce rôle :)

Jusque là, Ryan Coogler n'avait réalisé que deux autres films (avec Michael B. Jordan, donc) dont Creed sur le fils d'Apollo Creed de Rocky. Sa réalisation du film est très bien, il y a de belles scènes d'action spectaculaires, du rythme, un bon équilibre entre action et réflexion, pas d'humour lourdingue à la Thor 3 et Gardiens de la galaxie 2 et je dois dire que ça m'a été très bien. Il y a deux scènes durant le générique de fin donc ne les manquez pas comme l'ont fait les 90 % des gens qui étaient dans ma salle. C'est quand même un comble ! C'est le 18e film du MCU, on sait TOUS qu'il y a au moins une ou deux scènes, voir plus pendant et à la fin du générique, bah non, il en faut toujours qui partent dès le début des crédits.

En conclusion, Black Panther est un excellent divertissement et un excellent cru du MCU, moins effréné que ses congénères, plus réfléchi et avec évidemment un message politique fort avec son casting majoritairement noir et avec des femmes occupant le devant de la scène au côté du héros et non pas dans son ombre. C'est rafraichissant. Et si vous voulez vous aussi découvrir le Wakanda et ses habitants, ses guerrières dignes des Amazones, son vibratium qui permet des découvertes technologiques époustouflantes, ses paysages magnifiques et savoir si T'Challa arrivera à rester la Panthère Noire, regardez-le.

Note :



Vu en version originale anglaise sous-titrée en français

Le film fait partie du Challenge Le film de la semaine 2018 de Benji
12/52

21 juin 2018

La danseuse de Mao, Une enquête de l'inspecteur Chen, tome 6 de Qiu Xiaolong

Titre original : The Mao Case

Résumé :
L'inspecteur Chen est amené à enquêter sur une affaire très délicate : la petite-fille d'une des danseuses (maîtresses) de Mao aurait en sa possession un objet ayant appartenu au grand leader. Chen doit découvrir ce que c'est et si cet objet peut menacer l'intégrité du personnage dont l'image est déjà écornée par des écrits...


Mon avis :
Chaque année, c'est avec bonheur que je retrouve l'inspecteur Chen, le policier poète et traducteur, pour une de ses enquêtes qui met souvent à mal l'appareil du Parti, même s'il en est le chouchou. Avec La danseuse de Mao, c'est encore le passé emblématique du pays dans une Chine toujours en pleine mutation qu'affronte Chen et j'ai une nouvelle fois beaucoup aimé l'histoire et l'intrigue.

Le tome précédent portait déjà (comme les autres d'ailleurs) sur les vestiges du passé et notamment sur les ravages de la révolution culturelle initiée par Mao et ayant causé la mort de milliers de personnes. La danseuse de Mao s'attaque cette fois-ci au grand Timonier lui-même, Mao Zedong, non sur la personnalité politique mais sur son vie privée, ses épouses légitimes, la dernière Madame Mao ayant une main de fer sur la vie de son époux, et les petites danseuses de l'homme.

Même si tout cela reste toujours très politique dans les romans de Xiaolong, cela permet de voir le dirigeant sous un autre facette (pas forcément reluisante) et de constater la place délicate qu'il occupe encore dans l'appareil politique chinois en pleine mutation. On voit que les dirigeants des années 90 essaient de se débarrasser de l'héritage de la révolution culturelle de la période maoïste mais que toucher à Mao est encore tabou.

C'est donc sur des oeufs que notre bon inspecteur va marcher mais sans se laisser démonter comme il sait le faire. Pendant un bon moment, l'enquête n'est que purement formelle mais elle prend bientôt un tour tragique qui va un temps déstabiliser notre Chen.

Parallèlement, Chen reçoit des nouvelles de son ancien amour, Lin et cela le déstabilise aussi. Cette relation a toujours était pleine de non-dits, de rendez-vous manqués et je pensais qu'on en avait terminé avec cette histoire dont on n'avait plus entendu parler depuis quelques tomes. Mais cela permet à Chen et à son ancienne amie de clore ce pan de leur vie. De toute façon, cette Lin m'indiffère, moi je serai toujours Team Catherine :)

Et comme précédemment, on cite beaucoup de poésie et l'on mange énormément dans ce roman. J'adore toute cette gastronomie décrite, même si certains plats ne sont pas toujours très ragoûtants. Mais on voit que l'auteur affectionne vraiment la cuisine de son pays d'origine.

Le tome précédent voyait notre cher inspecteur Chen en plein doute, ne sachant s'il voulait rester policier ou devenir écrivain à part entière et à la fin, il avait pris sa décision et en était apaisé. Vous aurez donc compris qu'il avait choisi de rester inspecteur (sinon il n'y aurait plus d'enquête ;D) mais toujours poète et gastronome à ses heures. C'est vraiment un personnage que j'aime énormément. Ça tient à son intégrité, malgré ses accointances un peu délicates parfois, sa fidélité envers ses principes, sa bonté aussi envers autrui et notamment les petites gens qu'il rencontre de ci, de là. En revanche, je le trouve très solitaire et c'est bien dommage. Bon d'un autre côté c'est provoqué par l'affaire délicate dont il s'occupe et donc il ne peut pas vraiment parler. Mais même en dehors de ça, c'est un homme seul.

À cause du secret de cette affaire, son ajoint Yu est peu présent. On voit plus son père et sa femme dans cette histoire :) Parmi les autres personnages, j'ai beaucoup aimé le vieux Xie, une sorte de mécène qui prend des jeunes peintres sous son aile.

J'aime beaucoup la façon dont l'auteur écrit (et sa traduction bien sûr). J'aime cette poésie qui émaille le récit, il y a toujours une belle délicatesse dans ses histoires. Du coup, cela pourrait paraître un peu ennuyeux car ce n'est pas un roman policier qui mise sur l'action mais plutôt sur l'atmosphère d'un pays et d'une époque mais personnellement je me régale. Ce tome nous permet aussi de visiter la Cité interdite (que j'ai vue en vrai en 2008), le mausolée de Mao (que je n'avais pas pu voir), d'en apprendre sur ce dernier, ses mariages, les exactions de gardes rouges et j'en passe. C'est toujours très intéressant ces plongées dans le passé chinois et tous les côtés sociétal, gastronomique, culturel des romans de Qiu Xiaolong sont des vrais plus.

En conclusion voici encore un très bon roman sur une enquête de l'inspecteur Chen qui nous plonge encore une fois dans le passé de la Chine en ce focalisant cette fois sur le plus emblématique de ses dirigeants, Mao Zedong. À travers une enquête délicate qui commence comme une simple vérification de routine, l'auteur et son personnage nous entraînent dans les secrets d'alcôve de l'ancien dirigeant, tout en parlant de la mutation de Shanghai et de Pékin dans les années 90, époque à laquelle se déroule le roman. Tout en n'oubliant pas le côté poétique de Chen et sa propension à bien manger :) Alors si vous aussi aimez ses romans et voulez découvrir qui est la danseuse de Mao, lisez-le. Quant à moi je vous donne rendez-vous certainement l'an prochain pour le tome 7 : Les courants fourbes du lac Tai.

Note :



Le roman fait partie du Challenge ABC 2018 de Nanet
  12/26

  du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
10

 Thrillers/ Policer : 7/9
Total :13/18
Point Bonus pour le livre : 3
et 1 point pour l'alternance des genres

19 juin 2018

Au revoir là-haut d'Albert Dupontel

avec Nahuel Perez Biscayart, Albert Dupontel, Laurent Lafitte, Mélanie Thierry, Niels Arestrup, Emilie Dequenne, Heloïse Balster

Résumé :
Après la première guerre mondiale, deux rescapés, Albert Maillard, un comptable, et Édouard Péricourt, un jeune dessinateur de génie défiguré dans le conflit, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts...



Mon avis :
Je n'ai jamais lu le roman de Pierre Lemaître dont est tiré le film (shame on me) et je n'avais pas particulièrement envie de voir le film avant sa sortie. Ne me demandez pas pourquoi, j'ai parfois des lubies comme ça :) Mais j'en ai entendu beaucoup de bien et j'ai failli aller le voir lors d'un séjour à Paris début décembre. Au moment des César quand il a été nommé plusieurs fois et considéré comme un candidat sérieux aux récompenses majeures (il a eu entre autres celles du meilleur réalisateur et de la meilleure adaptation), je me suis dit que je verrais bien ce film qui entendait chiper les prix à mon chouchou 120 battements par minute et c'est une semaine après la cérémonie que j'ai pu le regarder et je dois dire que j'ai eu un beau coup de coeur pour ce chouette film.

Au revoir là-haut est un grand et beau film populaire. On a tendance à employer le terme populaire de façon péjorative mais ce n'est pas le cas ici. C'est à dire que c'est un film qui n'est ni une grosse comédie bien grasse, ni un film d'auteur prise de tête mais une histoire accessible à beaucoup, passionnante à suivre et bien jouée.

Je dois dire que j'avais un peu peur du sujet avant de voir le film. Deux rescapés de la grande guerre qui montent une arnaque aux monuments au mort, ce n'est pas l'intrigue la plus glamour qui soit :D et pourtant ça marche. Parce que Dupontel livre un film sincère et tendre avec juste ce qu'il faut d'ironie et de grincements :) C'est tiré d'un roman dont le matériau doit être déjà très bon mais l'acteur réalisateur a su capturer toute la poésie qui se dégageait de cette histoire aux côtés tragiques et romantiques.

Et puis les acteurs sont excellents. Dupontel n'en fait pas des tonnes, il reste même en retrait, avec de rôle d'ancien comptable un peu timide, alors qu'en tant que réalisateur il aurait pu se mettre plus en avant. Du coup, cette humilité sert énormément son personnage qui devient un héros malgré lui.

Mais celui que j'ai préféré entre tous c'est bien sûr Nahuel Perez Biscayart qui m'avait déjà bouleversée dans 120 BPM. Ici il campe un jeune héros à la destinée tragique et on voit finalement peu son visage caché derrière des masques, mais qu'il est expressif avec eux, qu'il arrive à faire passer bien des émotions ! Il m'a énormément touchée du début à la fin. Et s'il n'avait pas eu le César du meilleur espoir masculin pour le Campillo c'est avec ce film qu'il aurait pu l'avoir.

J'ai aussi beaucoup aimé la petite fille qui accompagne nos deux compères. Je l'ai trouvée convaincante.

J'avais dit lors de ma chronique de Elle de Verhoeven que je n'aimais pas vraiment Laurent Lafitte qui jouait toujours des types désagréables et là, bingo, qu'est-ce qu'il joue ? Une ordure. Ce n'est pas cela qui va le faire remonter dans mon estime ! :D Mais il joue très bien ce rôle de salopard fourbe, ça on ne peut le nier.

Les femmes sont plus en retrait, que ce soit Mélanie Thierry ou Emilie Dequenne qui a quand même un rôle un peu plus conséquent.

Je ne peux pas comparer la réalisation de Dupontel à ses autres films mais je l'ai trouvée très bien. J'ai lu des critiques qui la comparait à celle des Carot/Jeunet et en y réfléchissant c'est pas faux. Mais c'est peut-être aussi l'époque à laquelle se déroule le film qui veut ça. Mais le fait est que le film est bien filmé, avec de belles images, un rythme pas forcément emballant mais sans temps mort.

En conclusion, je suis vraiment ravie d'avoir découvert ce film car il a été un coup de coeur et ça aurait été dommage que je passe à côté. Il faudrait que je lise le livre un de ces jours. Et si vous voulez découvrir si Albert Maillard et Édouard Péricourt arriveront à monter leur arnaque, regardez-le.

Note :



Le film fait partie du Challenge Le film de la semaine 2018 de Benji
11/52

18 juin 2018

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (294)


Coucou tout le monde ! Je n'avais pas fait de C'est lundi la semaine dernière, n'ayant rien de nouveau à vous dire par rapport à la semaine précédente. Mais les choses ont un peu bougé cette semaine donc je vous retrouve dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- Les deux dernières semaines, j'ai fini The Fifth Season, le tome 1 de The Broken Earth (La cinquième saison, La Terre fracturée T1) de de N.K. Jemisin que j'avais juste commencé il y a deux semaines. Je l'ai trouvé pas mal du tout, bonne histoire, pas facile de s'y mettre car c'est un monde fantasy nouveau donc c'est toujours délicat à appréhender en anglais mais de beaux personnages féminins. Et Je n'ai pas lu le Rachel Morgan T8 comme prévu car ma copine de LC a eu un contretemps. À la place j'ai commencé Remake de Connie Willis.


- Aujourd'hui, je lis donc Remake. C'est un roman assez court, assez différent de ceux que j'ai lus de l'auteure. Il faut avoir une sérieuse culture de l'âge d'or Hollywoodien pour apprécier le livre mais même avec cette culture que j'ai depuis petite, j'ai un peu de mal à accrocher.


- Cette semaine, je finis Remake, aujourd'hui j'espère car j'en suis à 75% et ensuite je vais lire Amazonia de James Rollins. C'est un Thriller d'aventure on va dire. Je n'en sais pas plus, je le lis parce qu'il est dans le Baby Challenge Thriller de Livraddict et j'avais déjà envie de le lire l'an dernier.


Très bonne semaine à tous !

16 juin 2018

L'astre des ténèbres, The Dark-Hunterverse tome 18 de Sherrilyn Kenyon

Titre original : Bad Moon Rising

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Aimée Peltier et Fang Kattalakis se sont aimés au premier regard mais elle est une ourse-garou et lui un loup-garou et leur amour est interdit...



Mon avis :
Vous savez que la saga des Dark-Hunters et leur acolytes (les were-hunters, les dream-hunters et j'en passe) est ma saga de romance paranormale préférée et je vous en ai déjà parlé longuement dans cet article. Depuis qu'on a fait leur connaissance dans les premiers tomes de la saga, j'ai toujours beaucoup aimé Aimée et Fang, les amoureux "maudits" qu'on a croisés deux-trois fois si ma mémoire est bonne. Cela faisait bien longtemps que l'auteure n'avait pas fait un tome sur un garou (le dernier étant celui sur Wren Tigarian, il y a 9 tomes... ah non c'était le suivant, celui qui se passait à Seattle, Dark Side of the Moon ) et comme cela fait plus de 10 ans que j'ai lu les 14 premiers tomes, autant dire que cela faisait un bail que j'avais pas vraiment croisé le Sanctuaire et les Peltier et assimilés. Du coup, j'ai été super contente de les retrouver et notamment d'en savoir plus sur Fang et Aimée. Le seul hic c'est que l'histoire n'est pas la suite des 17 tomes précédents mais parallèle aux tomes 3 à 9 donc j'ai un peu oublié certains événements. Ce n'est pas très important car cela a été une lecture très agréable.

Pour ceux qui ne connaissent pas les were-garous, je vous invite donc à lire mon vieil article dont je parle plus et qui raconte leur genèse mais je n'y parle des Peltier et des Kattalakis que de façon assez succincte.

Les Peltier sont donc une famille d'ours qui tient le Sanctuaire, un bar créé dans le Vieux Carré de la Nouvelle-Orléans, par Nicolette et Aubert les parents, en vue d'offrir un abri et un refuge à toutes les créatures. Ceux qui viennent doivent laisser toutes velléités de vengeance ou de meurtre à la porte. Aimée est le seule fille de la tribu Peltier, elle est donc précieuse à bien des égards. Fang, lui, est le frère de Vane, ils sont loups tous les deux. Seulement Vane est un Arcadien (Né humain se transformant en loup), alors que Fang est un Kattagaria, né loup et se transformant en humain) mais ils s'adorent et se protègent.

Quand ce tome commence, Vane et Fang ne sont à priori que de passage à la Nouvelle-Orléans car ils sont avec leur meute pour protéger les femmes (dont leur soeur bien aimée) qui attendent des petits. Des circonstances brutales puis tragiques vont les amener au Sanctuaire etles y faire rester pour Fang qui va connaître bien des épreuves mais rencontrer la jolie Aimée qui lui est interdite.

Comme je l'ai dit, le tome se passe en parallèle des tomes 3 à 9, puisqu'il est question de Talon et Sunshine (le couple du tome 3), de la rencontre puis la relation entre Vane et Bride et de tout ce qu'il arrive à Wren dans le tome 9. Cela peut faire redondant mais quand on a lu les tomes il y a 10 ans, ce n'est pas dérangeant. Et surtout il y a beaucoup plus. l'histoire ne porte pas seulement sur Fang et Aimée, ou les Lycanthropes. Ceux-ci sont au coeur de l'intrigue bien sûr et on en apprend un peu plus sur leur fonctionnement, la façon dont ils sont dirigés et on apprend aussi que Savitar joue un rôle assez conséquent dans tout cela.

Bad Moon Rising, c'est aussi un mélange où l'on retrouve pratiquement toutes les créatures du Dark-Hunterverse, les Chasseurs et les garous bien sûr mais aussi les Daimons, toutes sortes de démons également, et, nouveauté, des chasseurs de démons.

J'ai toujours aimé Fang et Aimée car dans les tomes où ils apparaissaient ils étaient mignons comme tout et j'ai toujours eu l'impression que Fang était un timide alors qu'on voie dans ce tome que pas du tout, il est même plus féroce que Vane qui passe presque pour un enfant de coeur. Fang est soumis à rude épreuve dans ce tome, non seulement parce qu'il aime Aimée mais personnellement son chemin va être bien tortueux. Je dois dire qu'il (le chemin) m'a beaucoup intéressé.

Aimée n'est pas que la petite chérie de la famille qu'il faut protéger, elle est beaucoup plus forte que cela et surtout a des capacités que les autres ne connaissent pas. J'ai beaucoup aimé en apprendre davantage sur elle et surtout sur la famille Peltier, les parents, les enfants, les deuils qu'ils ont vécu et j'en passe. Et j'ai beaucoup aimé la relation d'Aimée avec son frère Dev.

Ce tome est l'occasion de retrouver des personnages qu'on voit régulièrement dans les autres tomes ou qu'on a vus et d'autres qui sont morts. Cela m'a fait quelque chose de revoir Cherise, la mère de Nick Gautier dans ce tome par exemple. Ou d'entendre parler de Nick alors qu'il est encore un jeune chien fou, bien avant tous les événements qui vont changer sa vie... J'ai aimé revoir Acheron et Simi, Valerius et de nombreux autres qu'on croisait alors.

Et j'ai été très surprise par Savitar. J'ai un peu de mal à comprendre exactement quel est son rôle et qui il est vraiment (et apparemment personne, pas même Acheron ne le sait non plus :D), on sait que c'est un des derniers Chtoniens, qu'il est vivant depuis la nuit des temps, qu'il a des pouvoirs immenses et qu'il est le garant d'une sorte d'équilibre entre les créatures. Et dans ce tome, on apprend aussi qu'il supervise l'Omegrion, le conseil des lycanthropes et qu'il agit comme une espèce de juge et a un pouvoir de vie et de mort sur les garous. Et il peut se montrer très cruel. Bref ce n'est pas que le mec en chemise hawaïenne débonnaire qu'il nous montre parfois.

Le style de l'auteur est toujours très agréable à lire en anglais, j'adore sa façon de raconter, c'est très plaisant, addictif et franchement j'ai lu le livre assez rapidement moi qui lis comme un escargot. Et j'ai aimé aussi que les deux amoureux ne couchent pas de suite. Il faut attendre pratiquement la fin du roman pour avoir une scène de sexe.

En conclusion, voilà un tome très sympathique, qui permet d'éclairer sous un jour nouveau la relation entre Fang et Aimée et de voir ce qu'il leur est arrivé avant qu'on quitte les garous il y a bien des tomes. Outre leur histoire d'amour, j'ai été très intéressée par tout ce qu'il se passait autour, des choses que l'on savait déjà, d'autres qu'on a apprises, les découvertes qu'on a faites et surtout de revoir des personnages emblématiques de la saga, qu'on aime (ou déteste suivant qui ils sont). Et surtout le livre se termine de façon bien énigmatique (avant la conclusion) et je ne crois pas que cela ait été traité dans les tomes entre le 9e et le 18 donc je pense que ce sera abordé dans les prochains. J'ai vraiment hâte de trouver du temps pour lire le 19e tome, No Mercy (mais je pense lire le premier tome des Chroniques de Nick avant). Quant à vous, j'espère vous avoir donné envie de lire ce tome ou de continuer la saga si vous avez aimé Fang et Aimée au début de la série et n'avez pas continué.

Note :



Le livre fait partie du Challenge ABC 2018 de Nanet
  11/26

du Challenge Read in English 2017 - 2018 que j'organise 
12

et du Baby Challenge Bit-lit de Livraddict
 2/20

08 juin 2018

La marque d'Athéna, Les héros de l'Olympe tome 3 de Rick Riordan

Titre original : The Mark of Athena

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Ça y est, les 7 demi-dieux de la prophétie sont réunis et ils vont pouvoir se mettre en route afin de fermer les Portes de la Mort, empêcher Gaïa de se réveiller et prévenir l'avènement des Titans. Une quête semée d'embûches, même lorsqu'on a Percy, fils de Poséidon et vainqueur de la dernière grande guerre contre les Titans ou encore Annabeth, fille d'Athéna...


 Mon avis :
Après ma lecture du tome 2 en septembre dernier, je n'avais pas envie de laisser passer un an au moins pour lire la suite. Bon il se sera écoulé 7 mois mais c'est comme si je l'avais lu hier, non ? ;D Bref, j'ai été ravie de retrouver tous ces demi-dieux, ceux du camp des Sang-Mêlé qu'on avait vus dans le tome 1 et ceux du camp Neptune du tome 2. Ce tome 3 est tout aussi haletant à lire avec bien des épreuves qui attendent nos héros préférés.

Rappelez-vous, dans le tome 2, Percy, amnésique, avait intégré le camp des Romains, lui le fils d'un dieu grec, Poséidon, et avait réussi, à l'aide d'Hazel et de Frank a mener à bien une quête et à défaire un Titan qui voulait détruire le camp. À la fin, en pleine liesse, il voyait surgir l'Argo II, le vaisseau volant conduit par Leo et avec Annabeth, Jason et Piper à son bord.

Quand La marque d'Athéna commence, les retrouvailles entre Annabeth et Percy sont joyeuses et les deux camps, le Romain et le Grec, peuvent espérer arriver à une entente, circonspecte certes mais cordiale, mais une "bourde" de Leo détruit vite cette paix fragile et les 7 demi-dieux requis pour mener à bien la quête ultime qui leur permettra de fermer la Porte des Morts et de détruire Gaïa avant son plein réveil doivent vite s'enfuir. Mais leur route semée d'embûches les conduit à Rome où ils doivent sauver l'un de leurs amis et pour Annabeth découvrir ce que signifie la marque d'Athéna...

Ce tome 3 est dans la lignée des deux précédents et de la précédente pentalogie sur Percy Jackson. C'est à dire qu'on ne s'ennuie jamais, que les histoires sont intéressantes et qu'il y a de l'action, de l'humour (mais moins que dans les Percy) et que nos héros sont bien malmenés.

Dans le tome 2, j'avais beaucoup aimé découvrir le côté romain des dieux et demi-dieux. Cela élargissait l'univers et ouvrait de nouvelles perspectives. Dans ce tome 3, les deux univers sont réunis à travers les 7 personnages principaux qui participent à la quête et c'est sympa d'en voir les différences. Comme c'est intéressant de découvrir que les Dieux peuvent avoir des apparences et des traits différents suivant leur version grecque et romaine et qu'un dieu sympa (si cela existe...) dans une mythologie ne l'est pas forcément dans l'autre et vice-versa.

Le schéma du tome est un peu le même que les précédents livres avec cette impression d'être parfois dans un jeu vidéo (même si c'est moins marquant dans cette série). Les personnages partent par monts et vaux à travers les États-Unis et même plus loin cette fois-ci, il leur arrive plein de déboires et d'épreuves, il faut se débarrasser des méchants de fin de niveau et ils doivent affronter le big bad de fin de jeu à la fin. Mais alors que les fois précédentes, l'histoire du tome était plus ou moins bouclée, La marque d'Athéna nous laisse sur un cliffhanger terrible qui nous donne envie de vite lire la suite.

J'attendais avec impatience de voir la rencontre entre Jason et Percy, deux héros assez similaires, chacun le champion de son camp et passé (si l'on peut dire) dans le camp adverse. Si les deux jeunes gens se jaugent ne vous attendez pas à beaucoup d'étincelles, plus une complémentarité entre eux. J'aime toujours beaucoup Percy qui n'est plus le tout jeune préado des débuts et est devenu un jeune homme un peu moins chien fou, quoique ;) mais qui dont le côté tête brûlée est parfois un atout. Ainsi que son humour. Jason est plus secret lui.

Ce n'est pratiquement que sur Annabeth que repose la quête. Bien sûr tous ont un rôle à jouer mais c'est vraiment la jeune fille qui a une mission, et un destin qui l'attend.

Les autres personnages sont bien présents et ont un rôle à jouer mais certains sont un peu plus en retrait que dans les deux précédents tomes (je pense à Frank et Hazel). Mais mon chouchou parmi tous c'est Leo. Parce qu'il est un peu atypique, un peu comme l'était Percy au début, et il se sent un peu à part et 5e roue du carrosse, étant donné que les autres sont plus ou moins en couple. Du coup, ça donne envie de le câliner et d'espérer qu'il va faire un super truc pour recevoir des louanges. Bon déjà, il a construit ce superbe navire et est doué en mécanique :)

Le style de l'auteur est toujours sans problème à lire en VO, agréable, rythmée. Le roman est découpé en 4 points de vue, Annabeth, Leo, Piper et Percy qui, alternativement, ont 4 chapitres de narration, à part sur les 3 derniers chapitres.

En conclusion, voici encore un très bon tome des Héros de l'Olympe qui voit les héros des deux tomes précédents être enfin réunis et entamer leur quête pleine de dangers et d'épreuves. Quête qui va les mener par-delà l'Océan et à la rencontre de héros et dieux emblématiques des panthéons romains et grecs. La fin laisse certains personnages dans une situation plus que compliquée et j'ai hâte de voir ce que tout ça va donner. Alors si vous aussi voulez continuer le voyage avec Percy, Jason, Annabeth et les autres, savoir ce qu'est la marque d'Athéna et découvrir ce qu'attend les jeunes gens sur les mers ou ailleurs, lisez-le.

Note :



Le livre fait partie du Challenge ABC 2018 de Nanet
 10/26

du Challenge Jeunesse/Young Adult de Muti
6/10

et du Challenge Read in English 2017 - 2018 que j'organise 
11

du Big Challenge 2018 de Livraddict
1/11

  SFFF : 6/9
Total : 12/18
Point Bonus pour le livre : 3
et 1 point pour l'alternance des genres

04 juin 2018

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (293)


Coucou tout le monde ! C'est lundi, l'heure  du rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane. Ce n'est pas que j'aie grand chose à vous raconter mais je ne voulais pas laisser passer une nouvelle semaine sans faire ce rendez-vous.

- La semaine dernière, j'ai fini Le château des millions d'années , le tome 1 de la tétralogie des Origines de Stéphane Przybylski. Je l'ai trouvé pas mal, je pensais aimer plus. Le côté historique est très important avec l'accession au pouvoir d'Hitler, ce n'est pas ce que j'ai préféré dans le livre. Et c'est vraiment un tome d'introduction donc on reste sur sa faim. Et j'ai commencé The Fifth Season, le tome 1 de The Broken Earth (La cinquième saison, La Terre fracturée T1) de de N.K. Jemisin.


- Aujourd'hui, je lis donc The Broken Earth. Je n'ai lu que 70 pages mais c'est assez intrigant et intéressant comme univers et comme histoire.


- Cette semaine, je vais finir The Broken Earth, enfin j'espère d'ici lundi prochain. Puis ensuite je lirai Black Magic Sanction, le tome 8 de Rachel Morgan de Kim Harrison, en LC avec ma chère Heclea.


Bonne semaine à tous !


03 juin 2018

Deuils de miel, Sharko tome 2 de Franck Thilliez

Résumé :
6 ans après les évènements de Train d'enfer pour Ange Rouge et un an après avoir vécu un drame terrible, le commissaire Sharko se lance sur la piste d'un tueur particulièrement retors qui utilise des insectes pour parvenir à ses fins...






Mon avis :
Après la première enquête du commissaire Sharko il y a deux ans et celle du lieutenant Hennebelle, l'an dernier, j'ai continué ma lecture des thrillers de Franck Thilliez avec cette 2e enquête de Sharko. Un thriller qui est une fois de plus sanglant et terrifiant et qui m'a beaucoup plu.

Quand j'avais lu Train d'enfer pour Ange Rouge, j'avais aimé mais n'avait pas été vraiment surprise. J'avais ensuite un peu mieux accroché avec La chambre des morts. Avec Deuils de miel, on est dans la lignée des deux précédents, c'est un thriller très efficace, méticuleux même je pourrais dire, pas vraiment surprenant non plus, quoique... Je n'ai pas deviné le coupable et c'est un bon point. En tout cas, c'est hyper tordu avec des airs à la Silence des Agneaux pour certains côtés et les méthodes employées par le tueur sont glaçantes. Il faut avoir l'estomac et le coeur bien bien accrochés car c'est gore et malsain.

Quand j'ai dit que ce n'était pas trop surprenant, je parlais surtout de ce qu'il arrivait à Sharko, des trucs que j'ai devinés rapidement, comme j'avais deviné un peu la même chose dans un roman d'un autre auteur il y quelques années (je ne mets ni le nom de l'auteur ni le titre du roman pour ne pas spoiler ceux qui auraient lu Deuils de miel et pas l'autre et vice-versa). Ce n'est peut-être pas évident au tout début mais ça le devient vraiment très rapidement. Mais bon du coup, c'est difficile de parler du personnage sans spoiler mais ce bon commissaire passe par des phases assez difficiles.

Spoilers sur le premier tome

Il faut dire que l'auteur n'épargne absolument pas son personnage. Dans le premier tome, la femme de Sharko avait été enlevée mais l'issue avait été heureuse et on avait quitté le commissaire avec sa femme et une petite fille. Coup de théâtre quand on commence Deuils de miel, il s'est passé un drame terrible et Sharko a du mal à surmonter cette épreuve. Du coup, cela se ressent sur son travail, sa santé et tout le reste. Et j'avoue que ça m'a super attristée d'apprendre ce drame. En même temps, si Sharko n'avait plus été dans la police, il n'y aurait pas eu d'histoire, CQFD :) Le personnage m'a pas mal touché, c'est celui auquel j'ai le plus accroché. Sans doute parce qu'il est omniprésent.

Du coup, j'ai peu de souvenirs des autres personnages, que ce soit ses collègues ou supérieurs ou le tueur. Enfin, si, je me souviens bien de tout mais les personnages ne sont pas très marquants.

Dans le premier tome sur Sharko, j'avais eu du mal avec le style de l'auteur, trop poétique et imagé. C'était mieux passé dans le tome sur Lucie Hennebelle car il me semblait moins présent. Ici, on retrouve ce léger travers mais je dois admettre que cela ne m'a pas gêné, j'ai même trouvé que ça allait bien avec l'histoire :) Comme quoi, on peut changer d'avis :) Et outre le style un peu forcé, l'auteur sait très bien raconter et nous tenir en haleine.

En conclusion, avec Deuils de miel, on retrouve le commissaire Sharko, pas au mieux de sa forme, physique ou mentale, et avec une affaire qui va le mettre à rude épreuve car les meurtres qu'il doit résoudre ont été ingénieusement montés par un tueur retors.  Alors si vous voulez savoir le pourquoi du titre et ce que vit le commissaire Sharko et, bien sûr, savoir qui est le tueur, lisez-le.

Note :



Le roman fait partie du Challenge ABC 2018 de Nanet
  9/26

  du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
9

 Thrillers/ Policer : 6/9
Total :11/18
Point Bonus pour le livre : 3
et 1 point pour l'alternance des genres

et du Baby Challenge Thriller de Livraddict
2/5
7/20