avec Benedict Cumberbatch, Matthew Goode, Keira Knightley, Charles Dance
Résumé :
J'ai déjà dit l'an dernier quand j'ai vu New York Melody que je n'étais pas fan de Keira Knightley. Elle est mignonne, sympa à voir jouer mais bon, je ne la trouve pas exceptionnelle. Et ici elle m'a agréablement surprise dans le rôle de Joan Clarke, amie d'Alan, et brillante mathématicienne également dont le seul défaut est d'être une femme à une époque machiste où ces dernières sont vouées à être secrétaire et surtout à ne pas pouvoir travailler avec des hommes (on retrouve aussi cet état d'esprit dans la série Agent Carter). Bref, Keira est impeccable dans ce rôle, même s'il manque un peu d'épaisseur.
Dans ce film, on retrouve des acteurs anglais connus, comme le séduisant Matthew Goode (dont je vous ai parlé dans Leap Yar en fin d'année dernière) et qui joue Hugh Alexander, un membre de l'équipe d'Alan Turing, ou encore Rory Kinnar, dont la tête me disait quelque chose (et Google mon ami m'a dit qu'il jouait la créature de Frankenstein dans Penny Dreadful, voilà pourquoi ! :)) et qui incarne le détective qui enquête sur Turing en 1951, et le talentueux Charles Dance, interprète, entre autres, du père Lannister dans Game of Thrones.
Si on peut reproche un petit quelque chose à ce film, c'est la platitude de sa réalisation. Je ne connais pas Morten Tyldum mais il ne s'est pas trop foulé, faisant un film assez formaté et calibré pour les Oscars et autres récompenses. Un peu comme celle du Majordome. Mais ça ne veut pas dire que c'est mal, hein, c'est juste que c'est convenu, que ça manque sans doute d'un peu de souffle pour faire un vrai grand film à la manière du Discours d'un Roi auquel il fait penser parfois.
Ah et je ne comprends absolument les distributeurs français qui ont gardé le titre anglais mais en enlevant le "The". Euh... ça rime à quoi ? Non mais c'est une vraie question ? Soit on garde le titre anglais complet, soit on cherche autre chose ( (quoique sûrement leur autre grande idée aurait été de remplacer ce titre anglais par un autre titre anglais comme ils sont aussi coutumiers du fait) mais on ne fait pas truc nul comme ça.
En conclusion, voici un excellent film, à la réalisation assez académique mais porté par une histoire passionnante et des acteurs talentueux en particulier Benedict Cumberbatch qui interprète à merveille ce mathématicien génial, peu connu du fait du silence ayant entouré sa mission de décodage de la machine Enigma et qui a été réhabilité par la reine (après avoir été condamné à la castration chimique en 1952 pour indécence et homosexualité, qui était punissable à l'époque, et s'être suicidé - ce qui n'est pas tout à fait prouvé, ce fut peut-être un accident, en 1954) en 2013 seulement. Bref, ce film vient de sortir et je ne peux que vous conseiller d'aller le voir, en VO si vous pouvez !
Note :
Vu en version originale sous-titrée en anglais
Résumé :
1939, Alan Turing, mathématicien et cryptologue de génie, est appelé à travailler sur une mission gouvernementale secrète pour décrypter la fameuse machine allemande, Enigma...
Mon avis :
À part quand je suis en France, je ne m'intéresse pas beaucoup aux sorties ciné, étant donné que je ne peux pas les voir immédiatement. Du coup, j'ai toujours un train de retard dans le visionnage des films récents. Mais pour cet Imitation Game, cette fois-ci, j'ai même eu un train d'avance, puisque je l'ai vu avant même sa sortie française :)) Ce n'était pas un film qui m'interpellait de prime abord mais quand j'ai entendu que Cumberbatch était excellent dedans et qu'il était nommé dans tous les awards qui couraient en ce moment, je me suis dit qu'il fallait que je le voie. Et j'ai bien fait car j'ai trouvé ce film très bon et son interprète à la hauteur de sa réputation.
1951, Alan Turing, professeur à l'université de Cambridge, est victime d'un cambriolage peu orthodoxe. L'inspecteur chargé de l'enquête le suspecte alors d'être un espion à la solde de l'URSS, avant de découvrir son homosexualité. Arrêté, Turing, raconte alors son histoire...
1939, l'Allemagne vient de rentrer en guerre contre l'Angleterre, Turing, génial mathématicien et crytologue est chargé de décrypter les codes de la machine Enigma, qu'utilisent les Allemands. Mais son caractère et son arrogance lui valent l'inimitié de l'équipe avec laquelle il travaille et celle de son supérieur le commandant Alistair Denniston.
1927, Turing est un jeune garçon secret et renfermé en butte aux provocations de ses camarades de classe. Il est sauvé d'un tour particulièrement cruel par Christopher, qui devient son meilleur ami et qui l'initie au cryptage et pour lequel il développe bientôt de tendres sentiments...
Voilà un film comme je les aime. Une histoire fascinante, un personnage et un destin hors du commun, de l'accent british en veux-tu en voilà, un pincée de suspense, et beaucoup d'émotion. Alors bien sûr, même s'il s'agit d'un film tiré de faits réels, c'est une histoire très romancée avec une manipulation de certains faits pour donner de l'intensité au film. On a vraiment l'impression d’être parfois dans un thriller, notamment tout ce qui touche au décodage d'Enigma.
Comme vous avez pu le constater avec mon résumé, le film se divise en trois parties et fait des allers retours entre chaque pour mieux nous faire découvrir l'histoire d'Alan Turing. La partie centrale est bien sûr celle qui porte sur cette mission secrète, inventer une machine (ancêtre des ordinateurs) capable de décrypter Enigma pour mettre à mal les Nazis. Je connaissais le principe d'Enigma car il y a une quinzaine d'année, j'avais lu un roman à ce sujet (mais je ne me rappelle plus lequel, peut-être celui de Robert Harris, je vérifierai dans ma bibliothèque quand je rentrerai en France). En tout cas, là, franchement, c'est passionnant à suivre, très rythmé et j'ai trépigné plusieurs fois en voyant que Turing et son équipe se cassaient les dents sur cette fichue machine et failli sauter partout quand ils ont réussi. Le film dit que grâce à cela, la guerre a été réduite de deux ans... Les deux autres parties sont touchantes et émouvantes, permettent de découvrir d'autres aspects de la personnalité du mathématicien et notamment son homosexualité et la fin du film m'a tiré quelques larmes...
Alan Turing, était un génie, asocial, arrogant et méprisant envers ses congénères. Sans doute atteint du syndrome d'Asperger. Un petit frère de Sheldon Cooper, Walter O'Brien ou Don Tillman (personnages de séries et de romans dont je vous ai déjà parlé) Et donc aussi très proche du personnage de Sherlock Holmes. Qui d'autre que Benedict Cumberbatch aurait pu l'interprèter ? Il paraît que Leonardo diCaprio était pressenti mais franchement, Cumberbatch est évidemment parfait dans ce rôle. Alors on peut se dire que ce n'est pas une performance pour lui, puisqu'il incarne déjà régulièrement un tel personnage, mais contrairement à Sherlock (que j'adore !), il donne une humanité à son personnage et dégage beaucoup d'émotion, sans tomber dans le pathos. Et je vous conseille, bien évidemment de voir le film en VO, rien que pour la voix de Cumberbatch (Benedict, tu peux me parler d'Enigma pendant des heures si tu veux ! :)). Et puis parce que j'ai entendu la bande-annonce en VF et les voix sont super plates voire théâtrales. Berk !
J'ai déjà dit l'an dernier quand j'ai vu New York Melody que je n'étais pas fan de Keira Knightley. Elle est mignonne, sympa à voir jouer mais bon, je ne la trouve pas exceptionnelle. Et ici elle m'a agréablement surprise dans le rôle de Joan Clarke, amie d'Alan, et brillante mathématicienne également dont le seul défaut est d'être une femme à une époque machiste où ces dernières sont vouées à être secrétaire et surtout à ne pas pouvoir travailler avec des hommes (on retrouve aussi cet état d'esprit dans la série Agent Carter). Bref, Keira est impeccable dans ce rôle, même s'il manque un peu d'épaisseur.
Dans ce film, on retrouve des acteurs anglais connus, comme le séduisant Matthew Goode (dont je vous ai parlé dans Leap Yar en fin d'année dernière) et qui joue Hugh Alexander, un membre de l'équipe d'Alan Turing, ou encore Rory Kinnar, dont la tête me disait quelque chose (et Google mon ami m'a dit qu'il jouait la créature de Frankenstein dans Penny Dreadful, voilà pourquoi ! :)) et qui incarne le détective qui enquête sur Turing en 1951, et le talentueux Charles Dance, interprète, entre autres, du père Lannister dans Game of Thrones.
Si on peut reproche un petit quelque chose à ce film, c'est la platitude de sa réalisation. Je ne connais pas Morten Tyldum mais il ne s'est pas trop foulé, faisant un film assez formaté et calibré pour les Oscars et autres récompenses. Un peu comme celle du Majordome. Mais ça ne veut pas dire que c'est mal, hein, c'est juste que c'est convenu, que ça manque sans doute d'un peu de souffle pour faire un vrai grand film à la manière du Discours d'un Roi auquel il fait penser parfois.
Ah et je ne comprends absolument les distributeurs français qui ont gardé le titre anglais mais en enlevant le "The". Euh... ça rime à quoi ? Non mais c'est une vraie question ? Soit on garde le titre anglais complet, soit on cherche autre chose ( (quoique sûrement leur autre grande idée aurait été de remplacer ce titre anglais par un autre titre anglais comme ils sont aussi coutumiers du fait) mais on ne fait pas truc nul comme ça.
En conclusion, voici un excellent film, à la réalisation assez académique mais porté par une histoire passionnante et des acteurs talentueux en particulier Benedict Cumberbatch qui interprète à merveille ce mathématicien génial, peu connu du fait du silence ayant entouré sa mission de décodage de la machine Enigma et qui a été réhabilité par la reine (après avoir été condamné à la castration chimique en 1952 pour indécence et homosexualité, qui était punissable à l'époque, et s'être suicidé - ce qui n'est pas tout à fait prouvé, ce fut peut-être un accident, en 1954) en 2013 seulement. Bref, ce film vient de sortir et je ne peux que vous conseiller d'aller le voir, en VO si vous pouvez !
Note :
Vu en version originale sous-titrée en anglais