30 avril 2016

La tombe maudite, Les enquêtes de Setna tome 1 de Christian Jacq

Résumé :
Le vase scellé d'Osiris, qui recèle les secrets de la vie et de la mort, a été volé par un mage noir qui veut renverser Ramsès II. Le Pharaon charge son fils aîné, Ramésou, un jeune homme dévoré d'ambition, de trouver le coupable. Mais c'est son fils puîné, le doux et calme Setna qui n'aspire qu'à devenir Ritualiste dans un temple qui va se retrouver impliqué dans la recherche de ce vase en compagnie de la belle Sékhet, médecin et servante de la déesse lionne Sehkmet dont il est tombé amoureux...


Mon avis :
Christian Jacq et moi c'est une vieille histoire :) J'adorais le lire dans les années 90, tous les ans, je lisais religieusement sa dernière parution. Ma saga préférée fut Le juge d’Égypte qui alliait enquête policière et fond historique à l'époque des pharaons et si j'ai aimé certains de ses écrits ensuite, je n'ai jamais retrouvé le même engouement. D'ailleurs en 2002, alors que je m'apprêtais à entamer une de ses nouvelles sagas, La reine liberté, je me suis aperçue que ça ne m'intéressait plus, que c'était toujours un peu pareil (j'avais déjà eu du mal avec la précédent, La pierre de lumière) et j'ai donc arrêté alors que j'avais juste entamé le tome 1. Mais quand Les enquêtes de Setna est sorti, je me suis dit que c'était une bonne façon de renouer avec l'auteur et son univers, surtout que l'histoire rappelait assez Le juge d'Égypte. Je me suis donc attelée à ce tome 1 ce mois-ci et si la lecture en fut agréable et rapide, je dois dire que je ne ressors pas super emballée par ce premier tome qui est plutôt une grosse introduction et où il faut attendre pratiquement la fin pour que l'histoire avance un peu.

Bon je ne vous mets pas de résumé plus consistant car le premier l'est déjà assez :)

Même après une rupture de 14 ans, se remettre à lire une saga de Christian Jacq, c'est se retrouver en terrain connu. Pas de surprise de côté-là, même ambiance, l'Égypte antique et notamment le règne de Ramsès II, même façon de raconter, mêmes sortes de personnages, le gentil héros, le vil méchant et j'en passe. Bon ceci dit, l'histoire est sympathique à découvrir car j'aime bien quand il s'y mêle un peu de fantastique, notamment pour l'Égypte antique qui s'y prête très bien à mon avis et c'est le cas ici.

Ce roman a tout pour plaire ou détendre, une sombre histoire de vase maudit volé, un mage noir très méchant, des héros au grand coeur, de l'aventure, de l'amour, des complots, des trahisons et l'Égypte en arrière-plan avec son pharaon tout puissant et ses ennemis qui se pressent aux portes. C'est toujours intéressant à lire.

Là où je suis moins convaincue c'est que le roman fait 288 pages. À peine le temps de présenter les personnages et l'histoire et pouf c'est fini. N'ayant pas eu le temps (ni l'envie pour le moment) d'enchaîner avec le tome suivant, j'ai eu vraiment l'impression d'avoir à peine commencé que c'était déjà fini.

En fait, j'ai eu l'impression tout au long de ma lecture d'être dans un livre jeunesse. Au niveau Egyptologie, rien à redire, Christian Jacq connaît son affaire et c'est très bien documenté, que ce soit sur le culte de Sekhmet ou tout ce qui touche à la politique de Ramsès mais pour le reste, franchement, si je n'avais pas su que c'était Christian Jacq, j'aurais pu croire que c'était pour les jeunes ados (Et encore, nombre de livres pour ados sont mieux écrits que cela). Que ce soit la psychologie des personnages, très clichée ou la façon d'écrire, cela m'a donné l'impression d'avoir 14 ans. Le jeune héros, gentil, pas ambitieux, intelligent, la jeune femme, belle évidemment, gentille et intelligente aussi, le frère du héros, envieux et avide de pouvoir, le méchant qui l'est tout autant, et je ne parle pas de l'histoire d'amour entre Setna et Sekhet qui survient en 3 minutes et au bout de 5 ils sont faits l'un pour l'autre pour la vie et veulent se marier. Quand on est habituée à des histoires un peu plus consistantes, j'avoue que tant de naïveté fait doucement rigoler.

Quant au style, il est un peu à l'avenant. Un peu simpliste je dirais. Phrases courtes, simples, c'est ce qui m'a aussi donné cette impression de roman pour ados. Et encore, ce n'est pas gentil pour les ados comme je l'ai dit :) C'est agréable à lire cependant, parce qu'il n'y a pas à se compliquer la vie, ça coule tout seule, c'est sans temps mort et on a envie de savoir ce qu'il y a derrière cette histoire de vase maudit et si Setna et Sekhet vont réussir à sauver Ramsès. J'ai juste trouvé dommage que l'on connaisse l'identité du Mage Noir dès ce tome, ça gâche un peu le suspense d'autant plus que je n'avais pas deviné qui c'était.

En conclusion, voilà un premier tome qui ne déconcertera pas les fans de Christian Jacq dont j'ai fait longtemps partie car il reprend à peu près les mêmes ingrédients, (aventures, romance, complots et trahisons) que dans ses précédentes sagas, avec toujours l’Égypte de l'Antiquité en toile de fond. Je l'ai trouvé sympathique à lire mais trop court et presque un peu trop jeunesse à mon goût. En tout cas, si vous aimez l'auteur, l'Égypte ancienne, et voulez découvrir Setna et Sekhet, lisez ce premier tome. Quant à moi, je pense lire le tome 2, après tout, ça se lit vite et bien et j'ai quand même envie de découvrir la suite.

Note :



Ce roman fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
11/26

28 avril 2016

Taken de Pierre Morel

avec Liam Neeson, Famke Janssen, Maggie Grace, Xander Berkeley

Résumé :
Un père, ex-agent de la CIA, part à la recherche de sa fille qui a été enlevée à Paris.





Mon avis :
À vrai dire, depuis sa sortie en 2008, ce film ne m'avait jamais tentée. Et puis j'ai vu tant de railleries sur les suites que ça m'a refroidie. Mais comme il fait régulièrement partie des mini challenges Seriebox, j'ai fini par me dire que ça me ferait un film de divertissement sympa à voir. J'avais acheté le DVD pas cher l'année dernière mais pas eu le temps de le regarder et je m'y suis donc attelée fin mars. Si le film est assez simpliste et cliché, j'ai passé un bon moment en compagnie de Liam Neeson à chercher sa fille dans tout Paris :)

Bryan Mills est un agent de la CIA qui a pris sa retraite pour se rapprocher de sa fille de 16 ans (ou 17 ans), Kim, qui vit avec Lenore, l'ex-femme de Bryan, et son beau-père, un riche entrepreneur. Lorsque sa fille lui demande si elle peut partir à Paris avec une amie, Bryan n'est pas très chaud pour l'y autoriser mais se laisse convaincre malgré tout. Mais à peine les deux jeunes filles sont-elles à Paris qu'elles se font enlever et Bryan entend tout au téléphone car il était en communication avec Kim. En bon agent secret, Bryan décide de partir seul à Paris à la recherche de sa fille et c'est dans les bas-fonds de la capitale, sur les traces d'un gang albanais spécialisé dans la traite des femmes, que son enquête va le mener...

Comme vous pouvez le constater en lisant mon tout premier résumé, le scénario tient en une ligne. Scénario qui a d'ailleurs été écrit par Luc Besson (sûrement sur le coin d'une table comme bon nombre des scénarii qu'il confie aux autres :)), même si ce n'est pas lui qui est à la réalisation et qu'il l'a confiée à l'un des poulains.

Nous voilà donc en présence d'un film qui ne brille pas par son aspect psychologique mais qui remplit tout à fait son office, à savoir divertir avec de l'action pendant une heure et demie. Le film est plutôt efficace dans son genre et je dois dire que je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

En revanche, il aligne les poncifs et ce dès le début, entre l'épouse qui a refait sa vie avec un homme qui lui apporte, ainsi qu'à sa fille, tout ce qu'il faut, lui, un père (le héros) qui essaie de se racheter vis à vis de sa fille et je ne parle pas de ce qu'il se passe à Paris avec les très méchants (et crados) Albanais qui prostituent les pauvres filles, les odieux saoudiens qui se constituent des harems de chair fraîche, et j'en passe. Et la morale de l'histoire est assez édifiante : si tu es vierge (comme Kim), tu ne finiras pas prostituée et droguée (tout ça en une seule journée !) comme ta copine qui ne l'était plus mais tu auras droit à un traitement de faveur, enfin si l'ont peut considérer être vendu à un prince saoudien un traitement de faveur, mais bon vous voyez.

Et que dire de Bryan Mills qui se bat seul contre des hordes de vilains, qui se fait tirer dessus avec des armes automatiques et s'en tire sans une égratignure ou presque, alors que lui, quand il tire, il fait bien évidemment mouche à tous les coups. Et monsieur, après avoir mis tout Paris à feu et à sang, rentre comme une fleur à Los Angeles, sans être inquiété le moins du monde... Pour la crédibilité on repassera. Mais bon, je pense que ce n'est pas pour cette crédibilité qu'on regarde le film. Je regarde bien des séries où les personnages vont à l'autre bout du monde en quelques heures et en reviennent (Arrow, Alias) et je les aime quand même :D

Je dois reconnaître que Liam Neeson est très bien dans le rôle de Bryan Mills, ce père prêt à tout pour récupérer sa fille. Il n'a pas trop à forcer son talent mais sa présence et son charisme apporte beaucoup.

Difficile pour les autres personnages d'exister. Maggie Grace est bien mignonne mais elle est un peu insignifiante dans le rôle de Kim. D'ailleurs je pense que la CIA devrait organiser un groupe de soutien où les filles d'agents s'appelant Kim et se fourrant dans les pires ennuis (genre Kim Bauer, la fille de Jack) pourraient se retrouver et partager leurs expériences :D J'aime bien Famke Janssen, mais son rôle de mère est assez convenu et en fait j'ai eu envie de lui mettre des claques, car je suis mère d'une grande fille et jamais je n'aurais laissé ma fille de 17 ans partir juste avec une copine dans un pays inconnu ! Je sais bien que les américains sont assez libéraux à ce sujet (alors qu'ils sont tellement puritains sur d'autres) mais bon, ça m'a énervée ! :) Xander Berkely joue un peu toujours pareil, là il fait plus de la figuration qu'autre chose. C'est dommage car c'est un acteur que j'aime bien. Et je n'ai pas du tout reconnu Katie Cassidy (Laurel Lance dans Arrow) dans le rôle de la copine de Kim.

La réalisation de Pierre Morel est efficace, assez bourrin je dois dire mais bon, on ne lui demande pas d'être inventif non plus. Taken était son 2e film après Banlieue 13 (que je n'ai pas vu) et il a depuis réalisé d'autres films et épisodes de séries.

En conclusion, même si j'ai eu l'air de descendre le film, je l'ai regardé en ne m'attendant pas à quelque chose d'extraordinaire et je dois dire que je ne me suis pas ennuyée et que ce film d'action efficace a tout à fait répondu à ce que je voulais regarder à ce moment-là. Alors si vous voulez voir Bryan Mills partir à la recherche de sa chère Kim, se jouer de la police française, dégommer des bandes d'Albanais cruels, et des saoudiens armés jusqu'aux dents, regardez-le. Quant à moi, je ne pense pas regarder Taken 2 ni 3 qui, sont, dit-on, bien en-dessous...

Note :



Vu en version originale sous-titrée français

Il fait partie du Mini Challenge Action de Seriebox
2/4
40/50
 
du Mini Challenge Thriller
1/5
30/50
et du Film de la semaine 2016 de Benji
16/52

26 avril 2016

Les belles de Tunis de Nine Moati

Résumé :
De 1856 à 1956, 100 ans de la vie tunisienne sous domination française vécue par une famille juive à travers trois générations de femmes, Myriam, Maya et Marie.







Mon avis :
Il y a 4-5 ans, j'avais trouvé ce livre au Carrefour de Tunis et je l'avais acheté car l'histoire me tentait bien et j'ai déjà eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises, je vis en Tunisie depuis bientôt 6 ans et ce roman avait donc une saveur particulière. Comme d'habitude, j'ai mis plusieurs années pour le sortir de ma pal et je regrette de ne pas l'avoir lu plus tôt car j'ai beaucoup aimé ces beaux portraits de femmes dans une Tunisie qu'on voit se construire au fil des pages...

 En juin 1856, née la petite Myriam dans le quartier juif et pauvre de la Hara. Les juifs tunisiens sont alors ostracisés et méprisés par la communauté juive livournaise plus riche et éduquée. Myriam va être recueillie quelques années plus tard par un couple d'Italiens qui va lui donner une éducation, tandis que la Tunisie passe de la domination ottomane au protectorat français. Maya, fille de Myriam et Moshé son ami d'enfance, naît, elle, au tournant du siècle, le le 1er janvier 1900. Elle va connaître deux guerres mondiales et les premiers soubresauts d'une Tunisie qui veut s'émanciper du joug français. Quant à Marie, fille de Maya et Serge, née en 1935, elle sait que l'indépendance de 1956 va sonner le glas de leur vie en Tunisie...

Le roman de Nine Moati raconte surtout la vie de la communauté juive implantée en Tunisie depuis des générations (dont la famille de Nine dont on connaît le frère, Serge, ou encore les Boujenah sont issus), dont les membres furent appelés Twansas et différents des Granas, juifs venants surtout de Livourne qui eux étaient plutôt opulents et avaient pignon sur rue. En revanche, jusqu'au protectorat français, la plupart des Twansas vivaient dans une sorte de ghetto, La Hara, dans la misère et étaient considérés comme des sous-citoyens. Ce ne fut qu'à partir du moment où la France occupa le pays qu'ils eurent les mêmes droits que les autres habitants.

C'est donc au travers de ces trois femmes (de mère en filles), surtout, mais aussi de toute la famille ou d'amies, qu'on découvre la vie de cette communauté, brimée souvent, haute en couleurs parfois. Myriam, Maya et Marie sont pourtant atypiques de leur communauté, plus éclairées, plus éduquées, suivant les traditions quand il le faut mais s'étant adaptées aux différents régimes que vit la Tunisie. J'ai beaucoup aimé suivre leur parcours, les voir rire, surmonter les embûches, aimer, souffrir parfois... Et la fin est bien sûr douce-amère car avec la décolonisation, vient l'heure du départ pour beaucoup qui ne se retrouvent plus dans la nouvelle Tunisie en devenir...

Car évidemment à travers cette chronique familiale, c'est 100 ans de la Tunisie qui vivent sous nos yeux. De l'occupation ottamane, avec ses palais beylicaux et ses femmes cloitrées derrière des moucharabieh et les luttes d'influence des pays européens (Français, Anglais et Italiens) pour avoir une part du gâteau, à l'occupation française puis à la montée du nationalisme avec l'essor du parti d'Habib Bourguiba. J'ai trouvé cela très intéressant (même si parfois c'est un peu cliché), notamment tout ce qui portait sur le protectorat français car aujourd'hui encore, on en voit les effets, que ce soit l'essor de la ville, les grandes avenues de la partie occidentale (on dit ville européenne maintenant), la création du TGM, ce train qui relie Tunis à La Marsa et qui existe encore et tous ces monuments et endroits que je vois encore quotidiennement. Car la ville n'a finalement pas beaucoup changé depuis plus de 100 ans...

Myriam, Maya et Marie sont de beaux personnages féminins, surtout les deux premières car l'histoire de Marie s'arrête alors qu'elle n'est encore qu'une jeune fille et est donc moins approfondie que sa mère et sa grand-mère, des personnages féminins sensibles, attachants que les épreuves n'épargnent pas mais dont la vie est intéressante. Autour d'elles gravitent d'autres personnages comme Moshé et Serge, les maris de Myriam et Maya, que j'ai beaucoup aimés pour leur intelligence et leurs combats et engagements et de nombreux autres, soeurs, amies de toutes cultures et confessions, qui sont trop nombreuses pour que je les cite.

L'écriture de Nine Moati est très agréable à lire, sa façon de raconter est un peu "image d'Epinal" au début, notamment lors de l'occupation turque mais cela donne une histoire haute en couleurs, puis plus dramatique par la suite. Le roman a été écrit en 1983 puis édité en poche pour la Tunisie en 2004.

En conclusion, voici une très belle chronique familiale sur trois générations de femmes avec en arrière-plan 100 ans d'Histoire de la Tunisie et son cosmopolitisme et qui m'a particulièrement touchée car elle m'a permis de mieux connaître le passé de ce joli pays dans lequel je vis. Et si vous voulez savoir quelles seront les vies de Myriam, Maya et Marie, ou comment la Tunisie va évoluer de 1856 à 1956, je vous invite à le lire.

Note :



Ce roman fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
10/26

25 avril 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (235)


Bonjour, dernier lundi d'avril et c'est bien sûr le jour où l'on fait le bilan de nos lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai continué Martyrs Livre II d'Olivier Peru que j'ai juste fini hier. J'ai trouvé ce tome passionnant à lire, c'est un vrai coup de coeur. Vivement que le tome 3 sorte. Et j'ai commencé Up from the Grave (Hors de la tombe), le tome 7 (et dernier de la saga) de Chasseuse de la nuit de Jeanniene Frost.

- Aujourd'hui, je lis donc Up from the Grave. C'est sympa de retrouver Cat & Bones. J'en suis à 20 % et l'intrigue me plaît beaucoup.

- Cette semaine, je vais donc continuer et finir Up from the Grave. Il n'est pas très long, je devrais vite l'avoir lu et ensuite je pense lire Ça peut pas rater de Gilles Legardinier. Ce sera très bien pour finir le mois. Ensuite, je commencerai World without End (Un monde sans fin) de Ken Follett. Ça fait longtemps que j'ai lu Les piliers de la Terre, le tome précédent, que j'avais adoré et j'ai envie de lire cette suite qui se passe 200 ans après. Il fait 1000 pages en VO (en VF aussi d'ailleurs) et comme je vais avoir des amis pendant une dizaine de jours et que je n'aurai pas le temps de faire de C'est lundi les deux prochaines semaines ou d'écrire de chroniques, je me dis que c'est le moment de lire ce gros livre. Donc ce sera tout comme prévision.

Je vous retrouve dans trois semaines !

22 avril 2016

Shadows of Self, Fils-des-Brumes tome 5 de Brandon Sanderson

Titre original : Shadows of Self, A Mistborn Novel

Résumé :
Quand le frère du gouverneur est assassiné dans ce qui ressemble à un règlement de comptes entre mafieux d'Elendel et qu'on attente également à la propre vie du gouverneur, Wax, Wayne et Marasi se mettent à enquêter. Enquête qui va les mener sur les traces du passé et de l'histoire de la ville...



Mon avis :
Il y a un an déjà (le temps passe trop vite), j'avais été ravie de retrouve l'univers des Fils-des-Brumes avec L'alliage de la justice et de faire connaissance avec Wax, Wayne et Marasi, 3 personnages très attachants. Le livre n'avait pas été un coup de coeur comme la première trilogie mais j'avais énormément aimé ce que l'auteur nous racontait. Il me tardait donc de retrouver tout ce petit monde (même si effectivement j'ai mis un an :p) et c'est donc en ce début avril que j'ai pu le faire. Et même si j'ai préféré les 4 précédents (oui, même L'alliage de la justice), ce fut une lecture très agréable, riche en révélations et rebondissements.

Lors d'une réunion entre barons du crime dont le propre frère du gouverneur, tous sont massacrés et la police est sur les dents, d'autant plus que la révolte gronde un peu partout dans la ville d'Elendel à cause de conditions de travail pénibles, de l'industrialisation mettant les gens sur le carreau et la corruption des élus. Quant le gouverneur échappe de peu à une atteinte à sa vie, la tension est à son comble. Wax, qui prépare pourtant son mariage avec Sestris, Wayne, son fidèle acolyte et Marasi, la demi-soeur de Sestris, qui a intégré la police, enquêtent pour découvrir ce qu'il se cache derrière tous ces événements et  leurs découvertes ne vont pas être sans surprise.

Les copines qui l'avait lu m'avaient dit que ce tome était mieux que le précédent et j'en attendais peut-être un peu trop. Personnellement, j'avais trouvé L'alliage de la justice très très bien et la barre était donc haute. J'ai beaucoup aimé ce Shadows of Self, avec toujours ce mélange de Steampunk, Western et fantasy et le fait que, contrairement à l'Alliage de la justice, il soit davantage relié à la première trilogie mais je ne sais pas, il m'a manqué un petit quelque chose, un liant peut-être, pour que je sois totalement conquise. Ou alors, ça vient peut-être de moi car en ce moment, j'ai un peu de mal à m'exalter pour ce que je lis, même quand c'est très bien. Je deviens sans doute un peu difficile :)

En tout cas, ce que j'ai regretté c'est que les 3 personnages principaux, même si ce n'est pas toujours le cas, soient souvent séparés et mènent leurs enquêtes et aient des cheminements différents. L'intrigue est intéressante, très intéressante même, surtout quand on comprend ce qu'il y a derrière ces événements et qu'on en découvre toutes les ramifications mais voilà, je m'attendais à quelque chose d'un peu plus prenant.

Pourtant le roman n'est ni avare en révélations ni en rebondissements et franchement on ne voit rien venir. Et j'ai adoré tout ce que découvre Wax. Le hic c'est qu'il est un peu tout seul dans son "trip". C'est déjà un solitaire, qui hésite entre l'homme de loi qu'il a été et le lord qu'on lui demande d'être, et qui n'est finalement pas différent des malfrats qu'il poursuit, la fin justifiant souvent les moyens pour lui, mais là, j'ai vraiment eu le sentiment qu'il était encore un peu seul, même quand il y avait Wayne et Marasi pour assurer ses arrières.

Wax est un personnage que j'aime beaucoup. Il est charismatique, attachant et ses faiblesses et ses questions, ainsi ce qu'il fait et vit, en font un personnage vraiment intéressant.

Wayne, lui, c'est plus l'élément léger de la saga. Quand je dis léger, cela ne veut pas dire que c'est un personnage superficiel, non, c'est davantage qu'il apporte un peu de légèreté et d'humour dans des situations qui sont parfois sombres.

J'aime beaucoup l'évolution de Marasi, personnage qui prend le contrepied de ce qu'on attend des femmes à cette époque. J'ai hâte de la voir prendre encore plus d'épaisseur.

Dans le tome précédent, j'avais beaucoup aimé Sestris, la fiancée de Wax, et c'est encore le cas ici, même si je regrette que finalement on ne la voie que très peu. Mais ses interactions avec Wax sont toujours savoureuses.

Il y a un autre personnage qui m'a intéressée, c'est Meelan, une femme un peu mystérieuse dont je ne veux pas trop parler car ce serait dévoiler ce qui fait le coeur même de l'intrigue.

Le livre est très agréable à lire en anglais, pas très compliqué quand on a déjà lu les précédents en VO. J'aime l'univers que nous a concocté l'auteur et qu'il décrit si bien, avec l'héritage du passé, son allomancie, sa férochimie et son hémalurgie et tout ce qui était intrigant dans la première trilogie (et on n'a pas fini de faire des découvertes) et l'univers steampunk du présent.

En conclusion, même si je n'ai pas été aussi exaltée que pour les précédents tomes, j'ai beaucoup apprécié retrouver l'univers des Fils-des-Brumes et ses personnages, Wax, Wayne et Marasi étant terriblement attachants et sympathiques à suivre. Et l'intrigue n'est pas en reste car elle n'est pas avare en rebondissements et révélations alors qu'au départ on n'aurait pu croire qu'il ne s'agissait que d'un banal complot pour faire chuter un gouvernement corrompu. Alors si vous voulez savoir ce qu'il se cache derrière les assassinats des barons du crime et de la tentative de meurtre contre le gouverneur et en quoi Wax va se retrouver plus impliqué qu'il n'y croyait, lisez-le. Quant à moi, j'espère vous retrouvez assez vite pour le tome suivant que j'ai déjà dans ma Pal, The Bands of Mourning.

Note :



Ce livre fait partie du Big Challenge 2016 de Livraddict
5/10

du Baby Challenge Fantasy
9/20
(8+1 joker)


du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne
Session 4 : la Fantasy

1/2
7/12


du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : Fantasy ou Aventure
4/12

et du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
19

20 avril 2016

Deadpool de Tim Miller

avec Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein, T.J Miller

Résumé :
Deapool, antihéros survolté et irrévérencieux, cherche à retrouver l'homme qui lui a donné ses pouvoirs mais l'a défiguré en même temps...





Mon avis :
Je ne suis pas une spécialiste des comics de super-héros, je ne connais ceux de Marvel et DC comics que via les films et les séries. Mais bon, déjà, je commence à en connaître un paquet :) Surtout ceux de Marvel d'ailleurs. Quand la bande-annonce de Deadpool est sortie, je dois dire que ce super-héros peu conventionnel m'a bien plu et j'ai eu très envie de voir le film. Ce que j'ai pu faire début mars quand je suis rentrée en France et je dois dire que ce film survolté et parodique a totalement répondu à mes attentes et je l'ai trouvé très sympa à découvrir.

Wade Wilson est un ancien militaire des Forces Spéciales, devenu mercenaire à New York. Quand il rencontre la belle Vanessa, il envisage de se ranger et de faire sa vie avec elle. Mais atteint d'un cancer incurable, il décide de quitter la jeune femme et de se soumettre à un traitement expérimental mené par un homme nommé Ajax. Ce dernier le soumet à des tortures pour réveiller ses gènes mutants et lorsque cela arrive, Wade est défiguré. Laissé pour mort par Ajax, le jeune homme, devenu Deadpool, n'a de cesse de vouloir retrouver son bourreau pour qu'il lui fasse retrouver une apparence normale qui lui permettra de pouvoir envisager un avenir avec Vanessa...

J'adore les Avengers, les X-Men et tout ça, mais je dois reconnaître que de plus en plus, leurs films ont tendance à se prendre un peu trop au sérieux, surtout le dernier Avengers avec ces/ses héros qui portent le poids du monde sur leurs épaules. Alors quand il y a des héros qui sortent un peu de l'ordinaire et ne prennent pas au sérieux, ça fait du bien. Il y a eu Les gardiens de la galaxie, Ant-Man, dans une moindre mesure, et maintenant, la quintessence de l'anti-héros, Deadpool qui nous offre pratiquement une parodie du genre.

D'emblée, le film donne le ton avec un générique décalé où les noms des différents protagonistes, réalisateurs, acteurs, sont remplacés par des mentions assez farfelues du genre "réalisé par un blaireau surpayé", ou encore "avec une bombasse" et "avec un caméo prévisible (Stan Lee bien sûr ^^)". Et tout le reste du film est à l'avenant, cash, trash, avec beaucoup d'humour (noir) et des clins d'oeil en veux-tu en voilà. Celui qui m'a fait le plus rire c'est quand Deadpool (joué par Ryan Reynolds) se demande qui pourrait le jouer dans un film et fait référence à la réputation (pas toujours très bonne) du jeu d'acteur de Ryan Reynold :D

L'intrigue est cependant assez classique mais donne lieu à de superbes combats assez spectaculaires. Le film s'inscrit davantage dans l'univers des X-Men mais la partie Avengers n'est pas en reste puisqu'on voit un helicarrier (Héliport en VF ?) du S.H.I.E.L.D en ruines.

Vous n'allez sûrement pas me croire mais Deadpool est surtout une formidable comédie romantique ! Ok, là, vous vous dites, mais qu'est-ce qu'elle a fumé ? :D Non mais je vous jure, toute l'histoire découle de l'histoire d'amour de Wade et de Vanessa et tout ce qu'il entreprend c'est pour elle. Parce qu'il ne veut pas mourir devant elle, parce qu'il veut guérir pour elle et parce qu'ensuite il veut retrouver figure humaine pour pouvoir envisager un avenir avec elle. Franchement, moi et mon ptit coeur tout mou avons trouvé tout cela très romantique.

J'avoue que quand j'ai appris que c'était Ryan Reynolds qui allait interpréter Deadpool, je n'ai pas été convaincue. Il faut dire que dans les films où je l'ai vu jouer (La proposition et La femme au tableau), il avait tout du gendre idéal un peu fade. Mais on m'a soufflé dans l'oreillette qu'il avait quand même d'autres facettes et je dois dire qu'avec Deadpool, il m'a plus que convaincue. Apparemment, il avait déjà joué incarné Wade Wilson dans le premier Wolverine (que j'ai en DVD mais pas encore vu) et là son Deadpool est vraiment savoureux. Même en Wade Wilson il est bien. Mais c'est bien sûr sous le déguisement de Deadpool qu'il s'éclate à fond et son interprétation de cet anti-héros irrévérencieux est jouissive. J'aurais du mal à imaginer un autre acteur dans la peau de ce personnage survolté et qui manie l'humour comme une arme.

C'est la belle Morena Baccarin qui interprète Vanessa. J'aime beaucoup cette actrice qui dégage, à mon avis, une certaine mélancolie dans tous les rôles qu'elle interprète (sauf peut-être dans la série V) et qui est toujours lumineuse.

Le méchant Ajax est joué par Ed Skrein qui ajoué Daario Naharis dans la saison 3 de Game of Thrones avant d'être remplacé par Michiel Huisman. Son personnage n'est pas le plus nuancé du film mais bon, après tout, c'est le gros méchant :)

C'est T.J Miller (de Silicon Valley) qui joue le rôle du pote barman de Wade.

Deadpool est le premier film de Tim Miller en tant que réalisateur. Il a déjà réalisé des courts-métrages d'animation et fut créateur d'effets spéciaux mais c'est la première fois qu'une grosse production repose sur ses épaules et il ne s'en sort pas mal du tout. Sa mise en scène est punchy, l'action est bien menée, il y a juste quelques ralentis qui ne m'ont pas trop convaincue.

En conclusion, Deadpool n'est sûrement pas le meilleur film de l'année et il faut laisser une partie de son cerveau au vestiaire mais il remplit bien son objectif en étant un film très divertissant, violent certes, mais avec un humour noir et un anti-héros jubilatoires. Alors si vous voulez découvrir ce personnage survolté et salace et savoir s'il réussira à mettre la main sur Ajax et à retrouver visage humain, regardez-le. Quant à moi, j'attends la suite (qui est prévue) avec impatience. Et restez bien jusqu'à la fin, il y des scènes post (ou pendant) générique.

Note :



Vu en version originale sous-titrée français

Il fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
15/52

18 avril 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (234)


Bonjour, c'est à nouveau lundi et c'est l'heure de faire le bilan de mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini Les belles de Tunis de Nin Moati, très belle histoire avec l'histoire de la Tunisie entre 1856 et 1956 en toile de fond. J'ai lu La tombe maudite, Les enquêtes de Setna tome 1 de Christian Jacq. C'était pas mal, rapide à lire, mais j'ai eu parfois l'impression d'être dans un livre jeunesse à la façon dont c'est écrit. Et j'ai commencé Martyrs Livre II d'Olivier Peru.

- Aujourd'hui, je lis donc Martyrs Livre II et c'est très bien. J'en suis au quart et je me régale à retrouver l'histoire et les personnages du tome 1.

- Cette semaine, je vais donc avancer dans Martyrs et je pense que ça va me prendre une bonne partie de la semaine car il fait 638 pages. Si j'ai fini d'ici lundi prochain, je lirai... je ne sais pas trop quoi encore :D Je verrai ça le moment venu mais ça se jouera sûrement entre le tome 8 de Mercy Thompson ou le tome 7 (et dernier) de Cat & Bones.

Bonne semaine !

17 avril 2016

La croix de feu, Outlander tome 5 de Diana Gabaldon

Titre original : The Fiery Cross

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
1771, les prémices de la révolution américaine se font sentir et les Fraser savent qu'à un moment donné ils devront choisir leur camp. Mais en attendant, leur vie est à Fraser's Ridge avec leur famille et ses habitants, tous tentant tant bien que mal de protéger et développer ce havre de paix...

Mon avis :
Il s'est écoulé 6 mois entre ma lecture du tome 5 et celle du tome 6 mais le roman faisait presque 1500 pages en VO et je savais qu'il me faudrait avoir du temps devant moi pour le lire. J'ai donc attendu le mois de mars pour l'entamer et j'ai été ravie de retrouver Claire, Jamie, Brianna et Roger, même si le livre n'est pas exempt de longueurs et qu'il n'y s'y passe pas grand chose.

Précédemment dans Outlander, Brianna, la fille de Claire et Jamie, avait découvert que sa mère avait retrouvé son père par delà le temps mais qu'un destin funeste les attendait en janvier 1776. Elle avait décidé de franchir à son tour le cercle de pierres bientôt suivie par Roger Wakefield son amoureux. Quand ils s'étaient retrouvés, cela avait été pour mieux se séparer et Brianna s'était fait violer par Stephen Bonnet, le pirate que Jamie avait malencontreusement sauvé de la pendaison un jour. Enceinte sans savoir qui était le père de son enfant, la jeune femme avait retrouvé ses parents établis dans l'arrière-pays de la Caroline du Nord mais sur un malentendu Roger s'était fait enlever par les indiens. Jamie et Claire étaient partis à la recherche du jeune homme et avait dû laisser Ian, le jeune neveu de Jamie, en échange de Roger. Quand ils s'étaient tous retrouvés, Brianna avait donné naissance à un petit garçon et toute la famille s'était rendue à une importante réunion de Highlanders.

Quand La croix de feu débute, les Fraser savent que la révolution américaine se profile à l'horizon et que bientôt ses premiers soubresauts vont se faire ressentir et qu'il leur faudra choisir un camp tout en sachant qui seront les vainqueurs mais tout en préservant leur propriété de Fraser's Ridge...

Le roman débute là où s'était arrêté le tome 5, à ce fameux Gathering (je ne connais pas la traduction exacte), cette réunion de clans écossais. Et on ne peut pas dire que Diana Gabaldon fasse dans le superficiel puisqu'elle consacre entre 200 et 300 pages à une seule journée, oui UNE journée lors de ce fameux gathering. Alors, certes, on ne s'ennuie pas car il se passe pas mal de choses au cours de la journée mais c'est tout de même un peu long parfois...

Dans mon souvenir, La croix de feu était le tome que j'avais le moins aimé. Je l'avais lu découpé en trois tomes dans la version française poche et je me rappelle que j'avais trouvé les deux premiers tomes assez longs. La version intégrale en anglais passe mieux, même si ce n'est toujours pas mon tome préféré.

Mais on ne peut nier la passionnante reconstitution historique que nous offre Diana Gabaldon. Si le livre aurait peut-être gagné à avoir 400 ou 500 pages de moins, elle nous immerge complètement dans la vie des colonies anglaises au XVIIIe siècle et on a vraiment l'impression de vivre avec les Fraser, que ce soit à Fraser's Ridge ou ailleurs. J'ai particulièrement aimé les efforts de Claire pour adapter ses connaissances modernes à la médecine d'alors. Que ce soit pour cultiver de la pénicilline ou pour fabriquer une seringue. J'ai vraiment adoré cet aspect-là, quand le passé et présent se mêlent.

Mais The Fiery Cross n'est pas seulement la petite histoire, c'est aussi celle avec un grand H. Si ce tome se focalise surtout sur le quotidien de ses personnages avec beaucoup de réalisme, c'est avant tout un tome de transition et on sent petit à petit se profiler, au loin, cette révolution américaine qui va voir s'affronter les voisins ou les amis. Diana Gabaldon nous en donne d'ailleurs un aperçu lors de la bataille d'Alamance (16 mai 1771) où Jamie se retrouve face à des gens qu'il connaît et doit combattre. Je le disais plus haut, il va falloir qu'il choisisse un camp à un moment, nul doute qu'il choisira le camp des rebelles, étant donné son passif avec les anglais, sa nature rebelle par essence et ce qu'il sait de l'issue de la guerre mais pour le moment, tout ce qui lui importe c'est de sécuriser ses acquis et Fraser's Ridge et donc se mettre au service des Anglais... Nul doute que c'est un choix cornélien pour notre fier Highlander.

Si le roman est avant tout une chronique de la vie dans l'arrière-pays, l'auteur n'en oublie pas de glisser quand même des moments d'action et surtout se rappelle sur la fin qu'il y a une touche de fantastique et une histoire de voyage dans le temps :) J'ai d'ailleurs particulièrement aimé les révélations sur certains voyageurs dans le temps...

Je suis très fan du couple Claire/Jamie. La maturité leur va bien sans pour autant qu'ils deviennent ennuyeux, tout au contraire. J'adore leur complicité, leur amour profond et les décisions qu'ils prennent. Claire est un personnage de femme que j'admire énormément, forte mais restant touchante. Quant à Jamie, j'adore son côté petit garçon timide quand on aborde les choses du sexe et qu'il apprend des trucs de Claire :) Mais j'aime aussi le leader qu'il devient (ou qu'il redevient, ça a toujours été un meneur d'hommes), le patriarche de sa communauté. Ce qui n'enlève rien à son charme d'ailleurs.

Mais le personnage qui m'a le plus touchée c'est celui de Roger. Dans le tome précédent, il en avait déjà bavé avec son enlèvement mais là, le pauvre, il touche pratiquement le fond. Déjà, il doit trouver sa place entre un beau-père hyper charismatique à la personnalité très forte, une belle-mère qui l'est tout autant et une femme, Brianna, qu'il adule mais dont il doute parfois (à tort) de l'amour. Et c'est dur pour lui de se dire qu'il n'est là que parce que Ian s'est sacrifié pour rester chez les Indiens à sa place et de se dire que Jamie aurait préféré que ce soit lui qui y reste. Mais dans La croix de feu, il va subir encore une épreuve terrible et ça m'a fait mal de voir ce beau jeune homme la subir. Son parcours pour se relever ou pour gagner le respect de Jamie est très intéressant à suivre.

Quant à Brianna, je me dis que tant que Stephen Bonnet ne sera pas mort, elle ne sera jamais véritablement heureuse.

Beaucoup d'autres personnages parcourent ce tome, intéressants ou détestables. J'aime beaucoup, entre autre, Fergus, le fils adoptif de Jamie. En revanche, je me demande encore comment je pouvais avoir un souvenir romantique de Stephen Bonnet que je voyais plutôt comme un pirate séduisant et charmant qu'un vrai salaud après ma 1ère lecture, mais là je dois dire que cette relecture remet bien les choses en place. Ce n'es qu'une ordure sans scrupules et je suis comme toute la famille Fraser/Wakefield, je souhaite qu'il meure et dans d'atroces souffrances.

Même si j'ai dit que l'auteur aurait pu raccourcir son roman, je dois avouer que grâce à son style, je me délecte de vivre avec les Fraser. Sa façon d'écrire permet de nous immerger complètement dans ce qu'elle écrit et vraiment on a l'impression de vivre nous aussi en plein coeur de ce pays en devenir, que ce soit grâce aux petits détails de la vie à Fraser's Ridge ou lors d'événements plus importants. Et en anglais, c'est vraiment très agréable à lire. Pas toujours facile, mais rien d'insurmontable.

En conclusion, voilà un tome qui m'a peut-être moins emportée que les 4 précédents (surtout les 3 premiers) mais qui est une formidable reconstitution de la vie dans les colonies au XVIIIe siècle et c'est toujours un plaisir de vivre les joies, les peines et les épreuves des Fraser. Je pense qu'il faut voir ce roman comme un tome de transition avant le grand chambardement que va être la guerre d'indépendance et les conséquences qu'elle aura sûrement sur les Frasers. En tout cas, si vous voulez savoir comment Claire va arriver à faire une seringue ou de la pénicilline avec les moyens du bord, ou ce que signifie une croix de feu, et si vous voulez découvrir les épreuves que vont vivre les Fraser et en particulier Roger, lisez-le. Quant à moi, je ne sais pas quand je pourrai vous retrouver pour le tome 6, A Breath of Snow and Ashes, car il fait lui aussi 1400 pages, mais j'espère que ce sera avant la fin de l'année.

Note :



Ce livre fait partie du Big Challenge 2016 de Livraddict
4/10

du Baby Challenge Fantastique
6/20
(3+3 jokers)

du Challenge Read in English que j'ai repris
http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2015/09/challenge-read-in-english-2015-2016.html
18

et comme il fait presque 1500 pages,
c'est ma 1ère lecture 2016 pour le Défi des 1000 de Fattorius
1

13 avril 2016

Zootopie de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush

Titre original : Zootopie
avec les voix de Marie-Eugénie Maréchal, Alexis Victor, Pascal Elbé, Claire Keim, Fred Testot

Résumé :
Judy Hopps, une adorable lapine, rêve de devenir officier de police et d'intégrer la police de Zootopie. Quand elle réalise son rêve, elle se retrouve cantonnée à la circulation. Mais pour prouver sa valeur, elle s'attaque à une affaire dont personne ne veut et s'allie pour cela avec Nick, un renard aussi roublard que charmeur.





Mon avis :
À l'origine, je ne devais pas aller voir ce film mais Deadpool (que je verrai le lendemain en fait) mais mon adulte de fille n'avait pas envie de voir un film violent et a préféré qu'on aille voir Zootopie et, comme j'aime bien aussi les dessins animés, je ne me suis pas fait prier :) Et je ne le regrette absolument pas car j'ai passé un très bon moment en compagnie de personnages attachants et une histoire sympathique comme tout.

À Zootopie, les animaux vivent en parfaite harmonie, qu'ils soient prédateurs ou proies, énormes ou minuscules. Depuis toute petite, Judy Hopps rêve de devenir la première lapine à intégrer la police et fait tout pour réaliser son rêve. Quand elle y arrive enfin, c'est pour se retrouver en butte à l'ostracisme de ses collègues, tous de gros durs, et notamment de son chef qui la colle à la circulation. Bien décidée à faire ses preuves, elle décide d'enquêter sur la disparition d'une loutre, cas que personne ne prend au sérieux. Mais avec l'aide de Nick Wilde, un renard escroc charmant, Judy va découvrir que derrière cette affaire à priori banale se cache quelque chose de plus terrifiant...

Ce dernier film Disney réussit bien son coup car il plaira aussi bien au enfants qu'aux grands. Les enfants adoreront ces animaux qui se comportent comme des humains et les adultes riront aux références qui émaillent le long métrage (et qui échapperont aux enfants). Mais attention, les tout-petits, eux, risquent d'avoir peur devant certaines scènes car certaines sont assez terrifiantes pour eux.

Zootopie est à la fois une comédie policière et de moeurs, abordant le thème de la différence, du savoir vivre ensemble, le fait d'aller au bout de ses rêves, malgré les préjugés et les obstacles, et le tout avec beaucoup d'entrain et d'humour. L'histoire n'est pas forcément originale ni exempte de bons sentiments mais tout passe très bien et on ne s'ennuie pas une seule seconde en regardant ce film.

Tout cela grâce aux personnages principaux qui sont super attachants. À commencer par l'adorable Judy Hopps, un amour de lapine, curieuse, astucieuse et tenace et qui va réussir là où les gros durs ont échoué.

Et comment ne pas tomber sous le charme du roublard Nick Wilde ? Comme a dit ma fille en sortant du ciné "pff, je suis tombée amoureuse d'un renard" :D Avec Judy, ils forment un duo improbable, attachant et efficace et si l'évolution de leur relation, des gens animaux que tout oppose au début et qui deviennent les meilleurs amis du monde à la fin, n'est pas surprenante, elle est savoureuse à suivre.

Quant aux autres personnages, si certains sont assez caricaturaux dans leur représentation animale de leur pendant humain, ils sont sympas à suivre. À noter une scène très amusante (et très lente ^^) avec des paresseux et un en particulier.

Je vous ai mis au début les voix françaises de ce dessin animé, dont certains sont connus comme Elbé ou Testot mais la version originale a fait appel à du beau linge avec Ginnifer Goodwin dans le rôle de Judy, Jason Bateman dans celui de Nick, Idriss Elba dans celui du chef de la police et on y retrouve aussi J.K Simmons, Octavia Spencer ou encore Alan Tudyk. Ça me donne très envie de revoir le film en VO. Et dans les deux versions, on retrouve Shakira, la gazelle star de la chanson.

La réalisation est vive, pleine de savoir-faire et les images sont superbes. C'est une riche idée d'avoir recréé les habitats et micro-climats dans lesquels évoluent les animaux dans la ville de Zootopie.

En conclusion, voilà un très chouette dessin animé, malin comme un renard et sautillant comme un lapin :) et qui plaira aux jeunes (pas trop les tout-petits) comme aux adultes, grâce à ses références, son histoire et ses personnages attachants. Et si vous voulez savoir ce qu'il se cache derrière la disparition de la loutre et comment, malgré les préjugés et leurs instincts naturels, une lapine et un renard peuvent devenir alliés puis amis, allez le voir !

Note :



Vu en version française

Il fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
14/52

11 avril 2016

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (233)


Bonjour, voilà 5 semaines que je n'ai pas fait de C'est lundi, mais me revoilà et c'est l'heure de faire le bilan de mes lectures dans ce rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- Ces 5 dernières semaines, j'ai fini Le ventre de l'Atlantique de Fatou Diome qui était pas mal, j'ai lu La passe-miroir tome 1 de Christelle Dabos que j'ai trouvé très bien, même si je n'ai pas été aussi enthousiaste que beaucoup, j'ai lu The Fiery Cross (La croix de feu), le tome 5 d'Outlander de Diana Gabaldon, un peu long (1500 pages en VO) mais très bien, j'ai lu Shadows of Self, le tome 5 de Mistborn (Fils-des-brumes) de Brandon Sanderson que j'ai beaucoup apprécié et j'ai commencé Les belles de Tunis de Nine Moati.

- Aujourd'hui, je lis donc Les belles de Tunis qui raconte 3 générations de femmes sous l'occupation française à Tunis, entre 1856 et 1956. Ça me plaît beaucoup.

- Cette semaine, je vais d'abord finir Les belles de Tunis et, ensuite, je pense lire La tombe maudite, le tome 1 des Enquêtes de Setna de Christian Jacq. J'adorais lire du Christian Jacq il y a 15-20 ans, jusqu'au jour où je me suis lassée. Cette série de romans est l'occasion de renouer avec lui et de voir comment il a évolué (ou pas...).

Bonne semaine !

10 avril 2016

Le petit Prince de Mark Osborne

avec Clara Poincaré, André Dussolier, Florence Foresti, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Guillaume Gallienne, Vincent Lindon, Laurent Lafitte

Résumé :
Une petite fille, dont la mère attend beaucoup, fait connaissance avec un vieil aviateur excentrique qui lui raconte une histoire merveilleuse, celle du Petit Prince...




Mon avis :
J'avais failli aller voir ce film l'été dernier avec ma fille quand il était passé au cinéma mais je n'avais pas eu le temps et, début mars, mon mari a voulu le regarder car il adore Le Petit Prince et ce fut donc notre film d'un samedi soir. Et je dois dire que j'ai beaucoup apprécié cette adaptation très libre et sympathique à regarder.

Quand la petite fille (nous ne connaissons pas son prénom) vient s'installer dans un quartier avec sa mère pour être dans le secteur d'une école réputée, elle ne s'imagine pas qu'elle va découvrir un monde merveilleux. Sa mère lui a concocté un emploi du temps de ministre pour qu'elle soit fin prête pour la rentrée mais la rencontre de la petite avec son voisin, un vieil aviateur excentrique, va venir bouleverser la donne. Grâce à des pages que l'aviateur avait écrites étant jeune, la petite fille va entrer dans le monde du Petit Prince et apprendre qu'en grandissant il ne faut pas perdre son âme d'enfant.

Il faut que je vous dise quelque chose, je n'ai jamais lu Le Petit Prince. Oui je sais, shame on me ! Mais ce conte fait tellement partie de notre univers que j'en connais pratiquement tous les dessins et les textes. Du coup, c'est peut-être pour cela que je ne l'ai jamais lu :)

Ce film d'animation est donc une adaptation très très libre du conte. C'est surtout l'histoire d'une petite fille que la société (et surtout sa mère) veut faire grandir trop vite et qui découvre, grâce à l'histoire du petit Prince et l'aviateur, qu'on peut rester une enfant et s'amuser pendant longtemps. Le film mélange donc une histoire moderne avec celle du conte et j'ai trouvé que les deux s'imbriquaient bien l'une dans l'autre. Après, les puristes crieront sûrement au scandale, surtout qu'à un moment, l'histoire prend de grandes libertés avec le personnage du petit Prince (ce qui a fait quand même tiquer mon mari) mais personnellement, cela ne m'a pas dérangée.

Ce petit Prince-là raconte donc une histoire drôle, émouvante, sympathique comme tout. On peut juste reprocher la morale assenée de façon un peu manichéenne. Les adultes (la mère la première) sont tous tristes, ternes, avides de réussite et de pouvoir et pour ne pas devenir comme eux et être broyés (pratiquement au sens propre dans le film) par le système, il faut garder son âme d'enfant (ou être excentrique comme l'aviateur :)) Je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il faut garder une âme d'enfant et un brin de fantaisie tout au long de sa vie (je le dis sans arrêt :D) mais là il n'y a pas vraiment de juste milieu et c'est un peu dommage.

La petite fille (qui n'a donc toujours pas de nom) est un personnage de dessin animé comme on les aime, attachante, intrépide, curieuse et amusante. Grâce à l'aviateur et au Petit Prince, elle va s'émanciper du carcan dans lequel on veut l'étouffer et même faire évoluer sa maman :)

L'aviateur est, lui aussi, un personnage comme on en voit souvent dans ce genre de film, un vieux grand-père excentrique, pas tout seul dans sa tête :D, facétieux et un excellent copain de jeu. Un peu caricatural donc mais vraiment sympathique.

Que ce soit pour la version française ou l'américaine, les personnages sont doublés par des acteurs connus. En VF, on retrouve André Dussolier dans le rôle de l'aviateur, Florence Foresti dans le rôle de la mère (et on a du mal à reconnaître sa voix quand elle ne fait son clown habituel), Vincent Cassel est le Renard, Marion Cotillard la Rose (comme en anglais), Guillaume Gallienne le serpent, Vincent Lindon est le businessman. Et je n'ai reconnu aucune des voix, à part celle de Cassel qui est reconnaissable. En VO c'est Jeff Bridges qui fait l'aviateur, Mackenzie Foy (Twilight, Interstellar) qui joue la petite fille, Rachel McAdams est la mère, James Franco, le renard, Benicio del Toro le serpent et j'en passe. Du beau monde donc.

Comme le long métrage est un surtout un film américain (même si coproduit par la France et réalisé par des studios français), on pouvait craindre le pire. Alors certes, toute la partie moderne n'est peut-être pas très originale mais le poésie et la tendresse du conte de Saint-Exupéry se ressentent bien. Je pense que c'est bien qu'ils n'aient pas choisi de faire une franche adaptation du conte, cela permet une plus grande liberté tout en faisant découvrir l'histoire à ceux qui ne la connaissent pas. Le long métrage mélange animation numérique pour l'histoire de la petite fille et l'aviateur et dessins qui se rapprochent beaucoup de ceux de l'histoire d'origine quand c'est l'histoire du Petit Prince qui prend vie.

En conclusion, ne vous attendez pas à une adaptation fidèle du conte de Saint-Exupéry mais le fait de l'intégrer à une autre histoire est assez sympathique et le film m'a beaucoup plu comme cela même s'il n'est pas très novateur dans son message et le déroulement de l'histoire principale. Et si vous voulez voir certains passages du Petit Prince prendre vie sous vos yeux et savoir si la petite fille arrivera à convaincre sa maman qu'il faut garder son âme d'enfant et ne pas devenir une vieille aigrie avant l'heure, regardez-le.

Note :



Vu en version française

Le film fait partie du Mini Challenge Animation
2/7
40/50

du Mini Challenge Fantastique
1/5
44/50

et du Film de la semaine 2016 de Benji
13/52