28 février 2014

À l'est d'Éden de John Steinbeck

Titre original : East of Eden

Résumé :
L'histoire de la famille Trask, de la ferme du Connecticut, où grandirent Adam et Charles, à  la vallée de Salinas, où Adam éleva ses deux fils, Cal et Aron, alors que la mère de ces derniers, Cathy, une femme vénéneuse, s'enfuit à leur naissance pour devenir maîtresse de bordel. L'histoire des Hamilton, le père, Samuel, immigrant irlandais, sa femme Liza et leurs 9 enfants. L'histoire, enfin, de Lee, le cuisinier/gouvernant/confident chinois d'Adam, philosophe à ses heures...

Mon avis :
Ma lecture d'un livre de Steinbeck remonte à mes jeunes années avec Des souris et des hommes et Les raisins de la colère, deux livres dont je me souviens encore (même si c'est partiellement). Je n'avais jamais lu À l'est d'Éden, je connaissais le film d'Elia Kazan avec James Dean, film qui porte surtout sur la 4e partie du roman mais ça s'arrêtait là. Grâce aux Challenges Livraddict et à une lecture commune, j'ai pu enfin lire ce gros roman, cette saga familiale qui m'a énormément plu.

Adam Trask et son frère Charles ont été élevés dans une ferme du Connecticut mais sont aussi différents que le jour et la nuit. L'antagonisme entre les deux frères menace de prendre un tour dramatique mais Adam part à l'armée pendant plusieurs années. De retour après la mort de son père, il fait la connaissance de Cathy, une jeune femme qui sous des dehors angéliques est un monstre de perversité et dont il tombe amoureux. Il part avec elle s'installer dans la vallée de Salinas en Californie, tandis que Charles  reste à la ferme. À Salinas, Cathy donne naissance à des jumeaux et les abandonne aussitôt ainsi que leur père. Les jumeaux vont grandir, aussi différents que l'étaient Adam et Charles, Aron, le doux et angélique et Cal, plus sombre et torturé, sous l'oeil bienveillant de Lee, un chinois philosophe qui fait office d'homme à tout faire et de soutien indéfectible pour Adam qui n'arrive pas à remonter la pente. C'est Samuel Hamilton, un irlandais installé dans la vallée depuis des années avec sa femme et ses 9 enfants qui va secouer Adam et le faire reprendre goût à la vie. Et alors que beaucoup croient Cathy morte, la rumeur court qu'elle est devenue maîtresse de bordel dans la ville même de Salinas...

C'est assez difficile de parler de ce livre car il ne s'y passe pas grand chose et pourtant il y aurait tant à dire ! Mais je ne vais pas me risquer à faire une analyse poussée de ce roman, cela a été fait et très bien depuis sa sortie en 1952 et je ne suis pas assez calée pour m'engager sur le sujet.

Je dirai juste que sur le fond, il s'agit de lutte entre le bien et le mal et des choix que l'on peut faire entre les deux. Cela parle aussi de la lutte entre Abel et Caïn, Abel, le gentil et Caïn le fraticide, caractérisés ici par Adam et Charles d'une part et Aron et Cal d'autre part (notez les initiales des prénoms ;)) d'où le titre, À l'est d'Éden qui provient d'un verset de l'ancien testament - Caïn se retira de devant l'Éternel et séjourna dans le pays de Nôd, à l'est d'Éden - Genèse (4;16)

Mais ce roman est avant tout une grande saga familiale, celle de deux familles, les Trask et les Hamilton, ces derniers étant une version à peine romancée de la propre famille de Steinbeck puisque son grand-père était Samuel Hamilton, sa mère Olive, fille de Samuel, qui se maria à John Ernest Steinbeck. D'ailleurs dans le roman, le narrateur est le jeune John Steinbeck jr... Mais ce sont surtout les Trask que nous suivons, sur plusieurs générations et décennies, une famille plus marquée par le drame que le bonheur. Je me demande même si un des personnages est heureux à un moment donné ! Satisfaits, oui, certains le sont mais heureux pas vraiment...

C'est aussi l'occasion de découvrir la vie dans cette Californie du début du XXe siècle avec la vallée de Salinas et ces gens qui se battent pour faire vivre leurs fermes et les villes qui s'industrialisent et poussent. Une phrase résume bien l'attachement des gens à cette terre, elle est dite par Samuel Hamilton : "J'aime mes collines poussièreuses, je les aime comme une chienne aimerait son petit éclopé. J'aime chaque silex, chaque pierre qui casse le soc de nos charrues. J'aime l'humus maigre et nu. J'aime le coeur sec de mes collines, car quelque part dans ce tas de poussière, il y a la richesse."

Les personnages ne sont pas tous attachants mais ils sont tous intéressants, le bon Samuel, le faible Adam, le gentil Aron ou le torturé Cal. J'ai beaucoup aimé Cal et ses questionnements, sur ce qu'il est, ce qu'il veut et peut devenir, c'est le personnage le plus intéressant de tous.

Mais celui que j'ai préféré c'est Lee, le chinois, tiraillé entre sa fidélité entre la famille Trask et son envie de vivre par lui-même. J'ai aimé son intelligence et sa bonté, sa façon de parler (quand il ne fait pas semblant de parler Pidjin car comme il le dit à un moment, c'est comme cela qu'on s'attend à ce qu'un chinois parle), c'est le bon génie de la famille, le confident de tous, le point d'ancrage qui fait que la famille va continuer à vivre. Et j'ai beaucoup aimé son amitié avec Samuel Hamilton.

Une qui est insupportable en revanche, c'est Cathy, la mère de Cal et Aron. C'est vraiment une horreur cette femme, mauvaise jusqu'à la moelle ! Je crois qu'à aucun moment, il n'y a quelque chose pour la rattraper.

Je ne vous ai pas encore parlé d'Abra, une jeune fille que Aron aime (et Cal aussi), car j'ai eu du mal à la cerner. Je pense qu'elle est ce que Cathy aurait pu devenir s'il y avait eu une once de bonté dans cette dernière. Abra a plutôt la tête sur les épaules et sait ce qu'elle veut mais je ne l'ai pas trouvé très attachante. Je pense que l'auteur devait avoir un problème pour raconter les femmes :)

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur (du moins sa traduction). C'est évidemment très bien écrit et les choses de la vie qu'il décrit ne sont jamais ennuyeuses. Son livre est lent à lire mais pourtant très prenant. On sent l'amour qu'il éprouve pour cette terre désolée qu'est la vallée de Salinas, il y a beaucoup de poésie dans sa façon de la décrire et cela m'a beaucoup plu.

En conclusion, un classique de la littérature américaine qu'il faut lire et qui vous plaira certainement, comme il m'a énormément plu, si vous avez le courage de vous plonger dedans. Ce n'est pas un coup de coeur mais presque, et ma chronique retranscrit bien mal le plaisir que j'ai eu à le découvrir car il faudrait tout décortiquer point par point. Et si vous voulez savoir si Cal arrivera à choisir entre le bien et le mal et quel sera le destin de tous ces personnages, lisez-le.

Note :



C'est une lecture commune organisée par Nelcie avec Aurelie91, Dareel, AnGee Ersatz, Lagirl8.

Ce livre fait partie du Big Challenge 2014 de Livraddict
4/14

du Baby Challenge Classique
18/20
(14+4 jokers)

et comme la première partie se passe, en partie, dans une ferme du Connecticut
il fait partie du Challenge 50 États - 50 billets de Sofynet
 32/50
Le Connecticut fut le 5e état à rejoindre l'Union le 9 janvier 1788. Sa capitale est Hartford.

26 février 2014

Mon blog a eu 4 ans !


Le 12 janvier dernier, mon blog a eu 4 ans ! Oui, je sais, cette année, je suis très en retard pour vous en parler ! :) Mais je ne pouvais pas laisser passer ce petit anniversaire et ne pouvais pas ne pas remercier tous ceux qui passent sur mon blog et qui me donnent envie, jour après jour de continuer. Et désolée, il n'y a pas de concours inside, c'est juste un petit billet pour faire le point. :)

Cette année, comme photo d'anniversaire, j'ai eu envie de vous montrer mon (bordélique) "espace de travail". Là où j'écris mes chroniques et où je passe finalement une grande partie de mon temps :)) Comme ça, vous pouvez me connaître un peu mieux ;)

Bref, je ne pourrai jamais assez remercier Jess qui, un jour de début 2010, m'a poussée à créer mon blog et à vous faire partager mes lectures, mes films etc...  4 ans après, mon blog est toujours là, tout petit et ça me convient très bien, et avec la même bannière et le même fond. Parfois, je songe à en changer mais je me dis que ce modèle me représente et que j'aurais l'impression d'avoir un blog inconnu si j'en changeais.

Je remercie aussi tous ceux qui passent ici, qui laissent gentiment des commentaires ou se contentent juste de lire et je dois dire que je suis vraiment ravie quand j'apprends qu'une copinaute aime une de mes chroniques ou qu'elle a eu envie de lire un livre après en avoir lu ma chronique. Vous ne pouvez pas savoir combien ça me fait chaud au coeur.

Car être blogueuse, c'est parfois se demander si ce que l'on fait plait, quand on n'a pas forcément de retour sur une chronique qu'on a mis du temps à écrire, sur une chronique que personne ne commente alors qu'on a tant aimé le livre ou le film dont on parle, bref, être une petite blogueuse comme moi, c'est parfois une tâche ingrate. Surtout que je ne fais pas partie du "système", je ne fais pas de concours, je n'accepte pas les SP, il y a plein de trucs annexes que je ne fais pas non plus comme les swaps, du coup, mon blog est peu exposé et à vrai dire je m'en porte très bien. Je n'attire pas l'attention, à part celle de ceux qui veulent vraiment me lire.

Être blogueuse en 2014 n'est pas toujours facile. Je vous rassure pour moi, ça va très bien car je mène ma barque comme je l'entends, le plaisir de bloguer est intact mais, au cours de l'année écoulée, j'ai vu plein de copines se poser des questions et même fermer leur blog, comme Heclea (et j'en suis encore toute triste), j'ai vu des dramas secouer la blogosphère, des trucs qui me font lever les yeux au ciel et que je suis de trèèès loin étant donné qu'on a déjà fort à faire avec ceux de la vie réelle !  Mais la vie de blogueuse c'est aussi pas mal de joies, autres que celles que j'ai mentionnées plus haut, c'est se faire d'autres amies blogueuses, les voir dans la vie réelle ou rêver de les rencontrer pour d'autres, aller au salon du livre pour les voir, ou encore passer un week-end à Londres pour le 50e anniversaire de Doctor Who comme j'ai pu le faire avec Heclea en novembre et cela m'a ravi de pouvoir le vivre avec elle. Pour tout ça, je surkiffe de bloguer ! :)

Côté chiffres (oui je vais vous embêter un peu avec des stats :p), entre le 12 janvier 2013 et celui de 2014, j'ai publié 180 articles (38 de moins que l'année d'avant, en partie dû aux films que je n'ai pas vus) et en tout, cela m'en fait 842 depuis 2010. J'ai eu 16 927 visites (contre 21 052 l'année précédente), 12 028 visites uniques et 23984 pages vues (contre 13981 et 29728 avant). Donc une belle baisse d'activité malgré tout ! J'ai en moyenne 30 à 40 visites par jour, davantage les lundis car j'ai mon C'est lundi et parfois moins quand je ne publie pas. Quand je vous disais que mon blog était tout petit ! ^^

Côté commentaires, j'en ai eu environ 1900 soit 100 de moins que l'année dernière, ce qui est un peu étonnant car, comme tout le monde, je constate une forte baisse du "commentage" sur les articles. Mais là aussi grâce au C'est lundi, je me maintiens. Mais n'hésitez pas à laisser un petit commentaire quand vous passez, même s'il vous paraît de peu d'importance car c'est comme cela qu'on sait si un article a été lu et que les visiteurs ne sont pas tombés dessus par hasard et repartis aussitôt ! :)

L'article le plus vu reste, sur 4 ans, mon Bilan série 2009-2010 ! En 2013, le premier article visité est L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Mr Hyde avec 931  visites et le premier livre 2013 est L'intégrale 3 du Trône de fer avec 246 visites. La première chronique film 2013 est loin derrière, c'est Thor avec 37 visites, alors que 12 hommes en colère est la chronique film la plus visitée toutes années confondues avec 138 visites.

Allez, je suis sympa, je vous épargne les stats sur les pays qui viennent visiter mon blog, parce que ça ne sert à rien, seuls comptes mes fidèles visiteurs francophones, les autres ne sont que des vilains spammeurs. :)

Pour finir, mon blog a aussi sa page Facebook où j'y mets aussi des statuts et des infos sur les films et les séries que je regarde. Et je suis aussi sur Twitter qui n'est que le miroir de la page FB.

Voilà, encore une fois, 1000 mercis à vous qui me donnez envie de continuer année après année et j'espère vous retrouver l'année prochaine toujours aussi enthousiaste.

25 février 2014

Destination... Haïti


Le challenge Destination... de Lucie de Voyages et vagabondages revient une nouvelle fois et c'est à Haïti qu'il nous conduira le 15 mars après le Vietnam en octobre dernier. Il s'agissait de voter entre la Jamaïque, le Costa Rica, le Panama, le Honduras et donc Haïti et c'est ce dernier pays qui est sorti vainqueur haut la main.

Je vous rappelle le principe : il s'agit de lire un livre d'un auteur originaire du pays ou se passant dans le pays, d'en garder cette lecture secrète jusqu'à la publication de nos articles, le même jour. Vous saurez donc tout le 15 mars. Mon livre est déjà acheté, j'espère que j'aurai autant de chance qu'avec le Vietnam !

Les participants sont : Lucie – Jostein – Mimi54 – Achille49 – Mandorla - Claire Jeanne

Rendez-vous dans deux semaines pour savoir ce que j'aurai lu !

24 février 2014

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (155)

Bonjour à vous tous ! Me revoici pour un nouveau C'est lundi que lisez-vous, rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- Alors, la semaine dernière, j'ai fini À l'est d'Éden de John Steinbeck. J'aurai mis 8 jours à le lire mais j'ai énormément aimé. J'ai enchaîné ensuite avec Deuil et espoir, le tome 15 de Walking Dead de Robert Kirkman et j'ai commencé Demain j'arrête de Gilles Legardinier.

- Aujourd'hui, je vais finir Demain j'arrête, il me reste peu de pages à lire et ça se lit très vite. Et c'est très sympa.

- Cette semaine (en fait dès aujourd’hui), je vais enfin lire Gunmetal magic et Magic Gifts d'Ilona Andrews dont je vous parle depuis deux semaines ! :) Ensuite, si on n'est pas déjà lundi, je ne sais pas trop encore, soit on commencera une LC sur Succubus Revealed, le tome 6 de Georgina Kincaid de Richelle Mead, avec Iluze et Heclea, soit je choisirai un titre entre ma lecture mystère pour le Destination... Haïti d'Evertkhorus, Les sorcières de l'Épouvanteur de Joseph Delaney ou Ramsès au pays des points-virgules de Pierre Thiry.

Bonne semaine !

22 février 2014

Lectures communes du 1er semestre 2014 - Partie 1

L'année est déjà bien entamée et je ne vous ai pas encore parlé des lectures communes auxquelles je me suis inscrites pour ce premier trimestre ! :) D'ailleurs certaines ont déjà eu lieu.

L'année 2014 a bien commencé puisqu'en janvier, j'ai fait une lecture commune sur le 14e tome des Dresden Files, Cold Days, de Jim Butcher avec Heclea et Yumiko.
Le 31 janvier, c'est Nessa qui a proposé une lecture commune sur le tome 1 des Larmes Rouges, Réminiscences, de Georgia Caldera. Ce fut une lecture commune effectuée en compagnie de Simi - AntRacith - Salsera15 - Cookies72 - Randall83330 - Llyllyra - (kalea) - love of book - chroniques aléatoires - Avenael - Dizouille - Maya Angela - elfie





 Le 15 février, c'est DarkToy qui nous a proposé une lecture commune sur le tome 2 du Pacte des Marchombres, Ellana : l'envol de Pierre Bottero. Elle fut faite en compagnie de Julie7, ueki09, ExtraVagance, BouQuiNeTTe, Alexielle






 
Entre le 15 et le 28 février, c'est Nelcie qui propose une lecture commune sur un classique de la littérature américaine, À l'est d'Éden de John Steinbeck. La LC se fait aussi en compagnie de Aurelie91, Dareel, AnGee Ersatz, Lagirl8.






Fin février, je vais lire Gunmetal Magic d'Ilona Andrews avec Heclea. C'est un roman se passant dans l'univers de Kate Daniels mais avec son amie Andrea en personnage principal. 








Cette lecture sera suivie de Magic Gifts toujours d'Ilona Andrews, une nouvelle sur Kate et Curran.








Début mars, Iluze nous propose, à Heclea et moi, la lecture commune du dernier tome de la série Georgina Kincaid, le dernier, Succubus Revealed de Richelle Mead.








Le 14 mars, Sevmarguerite propose de lire un hors-série de la saga de l'Épouvanteur de Joseph Delaney, Les sorcières de l'Épouvanteur. La LC se fera aussi avec Pimousse, Sanguine, Randall83330, Féérie, Saelia .







Le 28 mars, Julie7 propose une lecture commune sur le tome 2 de Divergent, Insurgent. La LC se fera en compagnie de Melymelo, Marjo2505, Bouquinette, Chroniques Aléatoires, Océane34, Chtitepuce, Zeiila, Mam'zelle Amandine, Laetichoùuxx, Salsera15, Eden92, Laeti1304, Tweety805, Miloupio, Tia Bella.





 
Début avril, Sevmarguerite nous propose de lire le tome 10 de l'Épouvanteur, Le sang de l'Épouvanteur de Joseph Delaney.








En avril toujours, avec Heclea, nous lirons le tome 6 de Kate Daniels, Magic Rises d'Ilona Andrews.









Le 20 avril, je vais enfin lire La ligne verte de Stephen King qui traîne dans ma Pal depuis bien longtemps. Tout ça grâce à Klo qui en propose la lecture commune et cela se fera avec (Nbsjof16), Chronique aléatoire, JustineG17100, AntRacith, Randall83330, Julie7, (Babynoux), Ollie, Yuya46, (Saelia).







Le 19 mai, Audel nous propose de poursuivre la lecture commune de Rebecca Kean avec ce tome 5, L'armée des âmes, qui ne sort que le 26 mars. Pour le moment, je suis la seule à avoir confirmé ma participation :)







Et en mai toujours, Heclea et moi devrions lire le tome 2 de Level 26, Dark Prophecy de Anthony E. Zuiker








Voilà, c'est tout pour le moment ! ^^

21 février 2014

La Tunisie d'Antan de Philippe Lamarque

Résumé :
La Tunisie de la fin du XIXe siècle et du début du XXe à travers la carte postale ancienne.








Mon avis :
Vous devez être étonnés de trouver là une chronique sur un beau livre. :) D'habitude je vous présente des romans ou des comics mais rarement autre chose. C'est grâce au Challenge Une genre par mois d'Iluze que j'ai lu ce livre. Pour le mois de février, il fallait lire un beau livre ou un album jeunesse. Mon choix s'est porté sur un livre sur la Tunisie car j'y vis et que j'en ai quelques-uns dans ma bibliothèque. Celui-ci se démarque des beaux livres habituels par le fait qu'il n'est composé que de vieilles cartes postales datant d'il y a plus de 100 ans et je dois dire que cette balade dans la Tunisie d'antan fut très agréable.

Ce livre couvre toute la Tunisie, en plusieurs parties, du Nord au Sud et d'Est en Ouest, par régions. On y découvre des cartes postales avec des scènes de la vie quotidienne, les vendeurs sur les marchés, les lavandières, les bâtiments emblématiques de la vie d'alors et l'auteur mélange agréablement les cartes postales d'une Tunisie européanisée par l'occupation française avec celles d'une Tunisie plus authentique ou rurale.



Normalement, un beau livre ne se lit pas vraiment, il se feuillette, on ouvre une page, on revient à une autre. Pour le challenge, j'ai mis un point d'honneur à lire les textes accompagnant les cartes postales, textes racontant l'histoire, la géographie, la vie quotidienne de chaque ville ou région. Ce n'était pas inintéressant à lire mais peut-être un peu trop austère. Tout comme sont assez austères les cartes postales en noir et blanc, même si c'est émouvant de voir s'égrener une partie de la vie tunisienne sous nos yeux. Chaque chapitre est ouvert par une citation, tirée d'écrits de voyageurs plus ou moins connus ou du Salammbô de Flaubert. Il y a même des citations de Maupassant.

En conclusion, ce livre n'intéressera sans doute pas grand monde à part ceux qui connaissent et aiment la Tunisie ou l'histoire et la géographie mais il aborde ce pays d'une façon assez originale avec ces cartes postales. En tout cas, si vous avez l'occasion, lisez-le ! :)

Note :



Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci Albums/Beaux Livres
2/12

20 février 2014

Code Apocalypse, Time Riders, tome 3 d'Alex Scarrow

Titre original : Time Riders Book 3 : The Doomsday Code

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Dans ce tome 3, les Times Riders se retrouvent en 1193, à Nottingham, au temps du Roi Richard Coeur de Lion, à la recherche d'un mystérieux manuscrit qui pourrait les mettre sur la piste du Graal et avoir des répercussions sur le futur...


Mon avis :
Je n'aurai pas attendu bien longtemps pour continuer cette série puisque le tome 2 fut mon avant-dernière lecture. Il faut dire qu'après les révélations à la fin de ce tome, je n'avais qu'une envie, poursuivre ma lecture. Et je dois dire que je me suis encore une fois régalée à suivre les péripéties de nos voyageurs dans le temps.

En 1993, un jeune hacker britannique, Adam Lewis, trouve son nom écrit dans un mystérieux manuscrit, le manuscrit Voynich, écrit 1000 ans auparavant. Ayant réussi à approcher les Time Riders en 2001, ceux-ci, à peine remis de leurs péripéties préhistoriques, décident d'enquêter sur ce manuscrit qui pourrait les mener au Graal et Liam, Becks et un Bob 2.0 se retrouvent en 1193, à Nottingham, alors que Richard Coeur de Lion est sur le point de rentrer en Angleterre et que c'est son frère Jean qui essaie de maintenir l'ordre. Mais ils ne sont pas les seuls à être sur sa piste et une fois de plus, leur ingérence pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur le passé et le présent tels que nous les connaissons...

Après deux tomes (et avec ce 3e), le schéma de l'auteur est bien rodé : Le passé et le présent sont profondément changés et c'est aux Time Riders de faire tout pour rétablir l'Histoire telle qu'elle devrait être. Du coup, notre attente n'est pas de savoir SI l'Histoire va être modifiée mais COMMENT elle va l'être. Et je dois dire qu'à chaque tome, j'attends impatiemment de savoir comment cela va arriver. Et contrairement à d'autres, je n'éprouve aucune lassitude. Au contraire ! Le contexte étant différent à chaque fois, je trouve palpitantes ces modifications et les efforts de nos héros pour tout arranger.

Bref, tout ça pour dire qu'une fois de plus, je me suis régalée à suivre les péripéties de nos trois Times Riders et de leur AI, Becks et Bob (qui a été régénéré). Cette fois-ci c'est donc à l'époque (que j'aime bien) de Richard Coeur de Lion, au coeur de Nottingham et de la forêt de Sherwood que nous emmène Alex Scarrow et j'ai trouvé ça tout simplement passionnant. Ajoutez à cela, ce mystérieux manuscrit et ce supposé Graal qui semble avoir une influence sur le futur et voilà une intrigue très bien ficelée. J'ai juste regretté que Scarrow nous laisse en plan sur certaines révélations mais il faut bien en garder pour la suite ! :)

Ce qui est marrant c'est que je viens de lire sur la page Facebook d'Anne Rice (l'auteur d'Entretien avec un vampire) que le Manuscrit Voynich existait bel et bien (mais qu'il avait été écrit au 15e siècle et qu'il venait d'être partiellement décodé par un professeur. L'article se trouve ici (mais est en anglais)

J'ai trouvé qu'il y avait une certaine tristesse dans ce tome 3. La mission des Times Riders est claire, le passé et le présent ne doivent en aucun cas être changés même si ce présent (et le futur) n'est pas le meilleur qui soit. Mais les Times Riders se trouvent confrontés à des choix, si le présent qui a été changé est meilleur que celui qu'on avait, ne serait-il pas mieux de le laisser comme cela ? Si la vie que vous menez dans le passé pendant plusieurs mois vous convient, devez-vous tout laisser en plan et rentrer accomplir votre mission ? Doit-on laisser mourir quelqu'un alors qu'on l'aime bien et qu'on pourrait facilement le sauver ? Doit-on laisser vivre quelqu'un qui ne le mérite pas ? Bref, ce sont toutes ces questions auxquels sont confrontés nos héros et ce n'est pas facile pour eux de prendre les décisions qui s'imposent. J'ai trouvé que c'était très lourd pour eux qui ne travaillent que depuis quelques mois pour cette agence, qui semblent bien seuls pour prendre les décisions et qui ont déjà dû faire face à deux crises majeures (et une 3e ici). Cela donne un tome un peu plus sombre et mature que les deux précédents et toujours avec une question majeure (pour moi), mais qui est derrière cette Agence qui les emploie ???

J'aime énormément le personnage de Liam. C'est un garçon courageux, intelligent et j'adore comment il mène ses missions, ses relations avec Becks et Bob.

Maddy, elle, c'est un peu plus compliqué. C'est la leader de l'équipe, c'est à elle qu'il revient de prendre des décisions difficiles voire drastiques et cela ne la rend pas toujours très sympathique. Mais on voit que cela lui pèse et qu'elle a besoin d'être épaulée.

Sal, quant à elle, est un peu en retrait. Pour le moment, à part observer les changements dans le présent, elle n'a pas un très grand rôle par rapport à Liam et Maddy et j'espère qu'elle aura son heure de gloire.

Becks est très savoureuse dans ce tome, je n'en dirai pas plus mais on sourit souvent avec elle. Quant à Bob,  bah c'est Bob ! :)

J'ai beaucoup aimé les personnages d'Adam Lewis, le hacker, et de Cabot le moine.

Quant au méchant, je ne vous en parle pas, pour vous laisser la surprise.

Le style de l'auteur est toujours aussi prenant, très agréable à lire en VO sans être trop jeunesse. Les chapitres sont assez courts, ça se lit vite.

En conclusion, encore un super tome des Time Riders et si je m'écoutais je me jetterais sur le tome 4 mais je vais laisser passer un peu de temps car j'ai peur de finir par me lasser. Et si vous voulez savoir si Liam & co arriveront à rétablir l'Histoire telle qu'elle doit être et si les Time Riders découvriront ce qui se cache derrière le manuscrit et le Graal, lisez-le !

Note :



Ce livre fait partie du Challenge Read in English d'Avalon
13

Du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
6/20

Et du Challenge God Save the Livre d'Antoni
qui repart pour une nouvelle année ! 
2/5

19 février 2014

Le Hobbit : La désolation de Smaug de Peter Jackson

Titre original : The Hobbit, The Desolation of Smaug.
Avec Martin Freeman, Ian Mckellen, Richard Armitage, Benedict Cumberbatch

Risque de spoilers sur le film précédent

Résumé :
Bilbo, les nains et Gandalf poursuivent leur périple en direction du Mont Solitaire afin de récupérer l'héritage de Thorin que leur a volé Smaug le dragon.


Mon avis :
 Quand j'avais vu le premier Hobbit il y a un an, j'avais été ravie de retrouver le monde du Seigneur des Anneaux et trouvé le film excellent même si Peter Jackson s'était un peu reposé sur ses lauriers. Ce 2e film est dans la même veine, pas original par rapport à ce qu'on a déjà vu mais toujours aussi bon à suivre.

À la fin du film précédent, Bilbo, Gandalf et leurs amis les nains avaient réussi à échapper aux Orcs grâce aux aigles, et contemplaient Erebor, la Montagne Solitaire, le but de leur voyage. Au début du 2e film, apparemment les Orcs ont réussi à pratiquement les rattraper et ils doivent encore leur échapper. Leur périple va les mener chez un homme mystérieux, Beorn, puis chez les Elfes des bois avant de peut-être arriver à Ereborn et essayer de récupérer l'Arkenstone qui repose parmi le trésor des nains entre les mains du terrible dragon Smaug, tandis que Gandalf qui les a quittés doit faire face à une menace bien plus dangereuse...

Comme je l'avais dit lors du premier film, j'ai lu le livre, Le Hobbit, il y a déjà longtemps donc je ne me rappelle plus de grand chose à part quelques scènes et le fait que Jackson dilue l'histoire dans trois films ne me gêne absolument pas du moment que le spectacle est beau et l'histoire palpitante.

Et en cela, ce Desolation of Smaug tient toutes ses promesses. Le spectacle est superbe et l'histoire m'a passionnée. Je n'ai pas vu passer les 2h30 (2h40 avec le générique) de ce long métrage, j'aurais même aimé qu'il soit plus long (vivement la version longue alors !) afin de rester un peu plus en Terre du Milieu.

Bien sûr, quand on a vu (et revu) Le Seigneur des Anneaux, ce 2e film ne semble sans doute pas très original mais qu'importe :) J'ai adoré suivre les péripéties des nains et de Bilbo, que ce soit chez les Elfes ou à Lacville ou encore les scènes avec le Dragon (ouh, je spoile un peu...), et voir l'histoire de Gandalf commencer à faire le lien avec la précédente trilogie. C'est moins sombre et torturé mais tout aussi bien à suivre. Et puis un peu d'humour ne fait pas de mal de temps en temps et les nains en ont à revendre :)

Si on peut reprocher quelque chose à Jackson dans cette histoire, c'est d'avoir créé une espèce d'amourette entre Kili (le plus mignon des nains) et Tauriel, une elfe (jouée par Evangeline Lily, rescapée de l'île de Lost). Ça n'apporte rien mais bon, ça ne m'a pas gênée plus que ça, mon ptit coeur tout mou a même palpité un peu.

Décidément Martin Freeman est bien chou en Bilbo :) J'adore sa petite bouille de Hobbit étonné de se retrouver là et voir qu'il arrive à se sortir des situations les plus périlleuses alors qu'il n'a que son courage (et grâce à l'Anneau dont on commence à voir les effets sur lui).

Les Nains sont égaux à eux-mêmes, hableurs, batailleurs, amusants mais j'ai trouvé que Thorin n'était pas toujours très sympa avec Bilbo alors qu'il avait fait amende honorable à la fin du 1.

Quant à Gandalf, rien de bien nouveau, c'est toujours un peu la même chose avec lui :)

De nouveaux personnages font leur apparition, Thranduil, le roi des Elfes sylvestres, joué par le très séduisant Lee Pace (Pushing Daisies) ou Bard, un humain, d'autres font leur retour comme un certain Elfe chéri de ses dames ;). Et bien sûr il y a Smaug le Dragon, magnifique et féroce, doublé par Benedict Cumberbatch (dont on peine à reconnaître la voix).

Et Peter Jackson n'a pas été cherché ses acteurs que chez Sherlock (pour Bilbo et Smaug) mais aussi chez Doctor Who puisqu'on peut reconnaître Sylvester McCoy (le 7e Docteur) dans un personnage nommé Radagast. Du coup, certaines scènes du court-métrage parodique (à voir) The Five(ish) Doctors Reboot prennent tout leur sens.  :)

La réalisation est comme toujours impeccable, il y a de beaux moments de bravoure, des scènes percutantes, les superbes paysages de la Nouvelle-Zélande sont mis en valeur, les décors sont magnifiques, le rythme est soutenu. Jackson connaît son affaire, y a pas à dire ! Je ne l'ai pas vu en 3D mais je me suis parfois dit qu'elle collerait très bien à certaines scènes. Pour la musique, rien à dire c'est un peu toujours pareil.

En conclusion, un deuxième film qui m'a énormément plu. Il n'y a sans doute pas de surprise pour certains mais on ne s'ennuie pas une seconde et j'ai été ravie de retrouver Bilbo et les Nains dans leurs aventures épiques. Et si vous voulez savoir s'ils vont échapper aux multiples périls qui les attendent et s'ils arriveront à entrer dans la Montagne Solitaire, regardez-le ! Et moi, je dis vivement le 3e film !

Note :



Vu en version originale sous-titrée

Le film fait partie du Ciné Challenge 2014 de Seriebox
1/12
80/100

du Mini Challenge Aventure toujours de Seriebox
1/4
42/50

et du Film de la semaine de Benji
4/52

17 février 2014

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (154)

Bonjour, bonjour ! Me revoici pour un nouveau C'est lundi que lisez-vous, rendez-vous créé par Mallou et repris par Galleane.

- La semaine dernière, j'ai fini Code Apocalypse, Time Riders 3 d'Alex Scarrow, qui était encore très bien, j'ai lu La Tunisie d'Antan, un beau-livre sur la Tunisie du début du XXe siècle en cartes postales pour le challenge Un genre par mois d'Iluze et j'ai commencé À l'est d'Éden de John Steinbeck.

- Aujourd'hui, je lis donc À l'est d'Éden. J'en suis à 40 % et c'est très bien.

- Cette semaine, je vais finir À l'est d'Éden puis je lirai Demain, j'arrête de Gilles Legardinier pour le Book Club de Livraddict en fin de mois et je m'attaquerai enfin à Gunmetal Magic et Magic Gifts d'Ilona Andrews.

Bonne semaine !

15 février 2014

Le Pacte des Marchombres, tome 2 : Ellana, l'envol de Pierre Bottero

Résumé :
Ellana, la jeune apprentie Marchombre, continue sa formation auprès de son maître Jilano, dans une atmosphère sombre, entre trahisons et coups fourrés, alors que l'Empire s'enfonce peu à peu dans le chaos.

Spoilers sur le tome 1




Mon avis :
Ma lecture du tome 1 remonte déjà à novembre 2012 (chronique que vous pouvez retrouver ici) et je n'ai pas continué depuis. À cela plusieurs raisons (et ce n'est pas parce que je n'avais pas aimé), je l'avais lu dans le cadre d'une lecture commune et la copinaute n'a jamais organisé la LC du 2e tome ou alors je l'ai loupée) et surtout, l'intégrale étant un sacré pavé de 1100 pages et 1,5kgs, c'était un peu compliqué pour moi de le transporter de France (où j'avais lu le 1) en Tunisie. Mais ouf, j'ai eu un peu de place dans mes bagages en janvier (vous saurez tout de ma vie ! ^^) et j'ai pu le ramener, me raccrocher à la LC organisée en février et le lire ! Et je dois dire que j'ai beaucoup apprécié ce tome 2.

Après avoir obtenu sa greffe lors de l'épreuve du Rentaï, Ellena poursuit sa formation auprès de Jilano son maître Jedi Marchombre. Mais les temps sont troublés en Gwendalavir qui s'enfonce peu à peu dans le chaos et Ellena va être mise à rude épreuve lors de plusieurs missions périlleuses et devoir faire face à la trahison de certains...

J'ai mis un peu de temps à me remettre dans l'histoire car 15 mois depuis le tome 1, ça faisait quand même un bail mais, une fois dedans, j'ai beaucoup apprécié. Le tome 1 nous parlait de l'enfance d'Ellana et du début de son apprentissage, ici c'est un tome où elle atteint sa plénitude, en tant que Marchombre et en tant que femme. Je dois dire que c'est agréable de se concentrer enfin sur un personnage qui n'est plus une ado comme les Ewilan ou le premier tome, même si Ellana reste une très jeune femme.

Ce tome est aussi l'occasion d'apprendre ce qu'il s'est passé avant la Quête d'Ewilan, de voir que la cupidité ou l'avidité ont peu à peu fait sombrer Gwendalavir dans le chaos, de voir qu'il y a heureusement des gens de coeur  qui se dressent contre ceux qui complotent ou qui trahissent et dont Ellana fait partie et de se frotter à ces mystérieux Mercenaires du Chaos, ennemis de la Guilde des Marchombres. L'action et les rebondissements ne sont pas en reste, ainsi que les clins d'oeil (si on a lu les Ewilan) aux précédentes trilogies. Normalement, chronologiquement, on devrait lire ce tome d'Ellana avant Ewilan mais personnellement, je trouve que ce serait dommage car ces clins d'oeil n'auraient pas la même saveur surtout à la fin que j'ai trouvée très émouvante.

Grâce aux missions qu'effectue la jeune femme, on voyage pas mal et c'est toujours aussi beau de voir Gwendalavir décrite par la plume de Pierre Bottero.

J'ai dit dans mon résumé qu'Ellana continuait son apprentissage mais ce n'est pas tout à fait vrai. Si sa formation doit durer trois ans, elle n'a finalement plus grand chose à apprendre de Jilano, à part s'aguerrir. Et elle va donc devoir affronter plusieurs épreuves, voulues ou non, qui vont lui permettre d'avancer. De lui ôter les doutes qui la rongent parfois et l'entravent. Car si la Voie semble aisée pour la jeune femme (et on peut s'agacer qu'elle soit si forte et parfaite), elle ne le voit pas comme cela. C'est ce qui la rend si attachante finalement car elle reste humble, incertaine dans ses choix, humaine finalement, assez loin de l'image un peu froide et lointaine qu'elle renvoyait dans Ewilan. Et Ellana n'est pas qu'une machine de guerre c'est aussi un personnage qui aime, qui souffre et qui a énormément de coeur. J'ai beaucoup aimé ses relations (amoureuses ou amicales) avec certains personnages comme Hurj Ingan, un Thül, qui convoie une caravane avec elle ou encore Aoro, un jeune homme fort sympathique qu'elle va remettre dans le droit chemin.

Jilano, son maître Marchombre est un personnage que j'aime énormément. C'est un vrai guide dans la formation d'Ellana, un ami même, qui n'hésite pas à la brusquer pour son bien mais est toujours à son écoute.

Dans ce tome, on retrouve aussi Nillem, l'apprenti qui faisait sa formation en même temps qu'Ellana (mais avec un autre maître) et qui est son amoureux. Dans le tome 1, je l'avais trouvé sympathique mais j'avais émis des réserves sur son compte et finalement ce garçon est fortement prévisible puisqu'il fait exactement ce que j'avais supposé dans ma chronique alors. :)

La plume de Bottero est toujours très très agréable à lire. Il y a toujours énormément de poésie dans sa façon d'écrire, de décrire chaque chose tout en restant dynamique car on ne s'ennuie jamais à suivre les péripéties d'Ellana. J'ai juste eu un peu de mal dans sa façon de décrire le temps qui passe car j'ai été surprise à un moment de constater qu'Ellana avait pratiquement terminé sa formation alors que je croyais qu'il n'était passé qu'un an.

 En conclusion, un très bon tome 2 qui permet à Ellana de sortir de sa chrysalide, de prendre effectivement son envol comme le dit si bien le titre et de devenir enfin la jeune femme accomplie, forte et courageuse qu'on connaissait dans les autres tomes, même si les coups et les épreuves ne l'épargnent pas. Et si vous voulez savoir comment Gwendalavir va sombrer peu à peu dans la guerre, comment Ellana va essayer d'empêcher que ce soit pire, lisez-le ! Quant à moi, je serai ravie de la retrouver pour le tome 3 qui se passe après Les mondes d'Ewilan.

Note :



Ce livre fait partie d'une lecture commune organisée par DarkToy avec Julie7, ueki09, ExtraVagance, BouQuiNeTTe, Alexielle

Ce livre fait partie du Big Challenge 2014 de Livraddict
3/14

Du Baby Challenge Fantasy 2014
8/20
(7+1 joker)
ce qui me donne une médaille de bronze pour le moment !

et du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
5/20

14 février 2014

Le jour du prédateur, Time Riders tome 2 d'Alex Scarrow

Titre original : Time Riders Book 2 : Day of the Predator

Spoiler sur le tome précédent

Résumé :
À la suite d'une erreur de Maddy qui est maintenant leader de l'équipe des Time Riders, Liam et son nouvel A.I, Becks, sont renvoyés des millions d'années en arrière, à l'époque où vivent des grands prédateurs et même une espèce inconnue, sans moyen de communication avec l'équipe restée en 2001...

Mon avis :
Je n'aurai pas attendu bien longtemps avant de continuer à lire cette saga dont j'avais énormément aimé le premier tome en janvier. Et c'est avec délectation que je me suis plongé dans ce Jour du prédateur tout aussi addictif.

Foster, le vieil homme qui a sauvé Liam, Maddy et Sal d'une mort certaine et les a embauchés comme Time Riders, est parti, laissant la direction de l'équipe à Maddy. Alors que Liam et la nouvelle unité de combat (une fille cette fois, nommée Becks) sont en mission dans un futur proche, Maddy fait une erreur qui envoie Liam et Becks, ainsi que ceux autour d'eux, 65 millions d'années en arrière. Sans moyen de communiquer et à la merci des prédateurs environnants, comment vont-ils pouvoir revenir dans le présent et surtout éviter que l'Histoire soit, encore une fois, changée drastiquement...

Soyons honnêtes, sur la forme il n'y a rien de vraiment original. L'auteur reprend à peu près le même schéma que pour son tome 1, à savoir qu'un événement dramatique va changer radicalement le passé et le présent. Mais le talent d'Alex Scarrow est de savoir nous tenir en haleine en nous faisant demander comment nos héros vont bien pouvoir s'en sortir encore une fois.

L'intrigue est super intéressante, on alterne entre le Crétacé (et non pas le Jurassique comme voudraient nous le faire croire Michael Crichton et Stephen Spielberg ;)) et 2001 avec des cliffhangers à la fin des chapitres, des rebondissements et c'est difficile de reposer le livre tellement on veut connaître la suite. Et la fin, oh la la ! :)

J'ai bien aimé la partie crétacéenne, même si un tantinet longuette mais intéressante. Les bestioles qui rôdent, le danger permanent et le fait de devoir survivre en milieu hostile. Quant à la partie 2001, elle est crispante parfois (dans le bon sens) car on veut tellement que Maddy et Sal trouvent un moyen de ramener Liam et Becks qu'on rage parfois devant leur impuissance et ce qu'il leur arrive.

Ici encore, Alex Scarrow prend des libertés avec le continuum (ce qui ferait, nom de Zeus, froncer les sourcils de ce bon vieux Doc Brown) et notamment la fin nous fait poser énormément de questions à ce sujet - Spoilers à ne lire que si vous avez lu le livre ! - Si Foster est Liam et vu que c'est "Foster" qui a sauvé Liam du Titanic, comment est-ce possible ? Il faut bien qu'à un moment Liam ait été sauvé par quelqu'un d'autre ! Je suppose qu'on aura des réponses d'ici la fin de la saga - fin du spoiler -

D'autres questions restent aussi en suspens, par exemple quelle est cette mystérieuse agence de Time Riders, qu'on ne voit pas, dont on ne sait rien, car nos trois amis m'ont l'air bien esseulés à devoir sauver le monde à chaque fois. J'ai hâte d'avoir les tenants et aboutissants de tout cela.

J'aime beaucoup les trois personnages principaux, Liam, Sal et Maddy. Depuis le départ (trop) rapide de Foster, ils se retrouvent bien seuls à devoir tout gérer, avec peu d'info et d'expérience, ce qui les rend vulnérables et attachants. Maddy porte sur ses épaules le poids de quelques secrets et le fait qu'elle se retrouve soudainement leader de la petite troupe et c'est beaucoup pour une jeune fille de 18 ans. L'évolution de Liam, dont je ne parle pas trop, sera intéressante à suivre.

Mais mon personnage préféré reste l'AI ou l'unité de combat. Dans le tome 1, c'était Bob, dont seul le software avait été ramené en 2001, cette fois-ci c'est Becks, son pendant féminin. C'est toujours intéressant de voir évoluer ces AI, leur part machine et leur part humaine. Ces personnages et leur interaction avec les humain, Liam en particulier, est intéressante.

Ces romans sont catalogués jeunesse mais comme pour le premier tome, je n'ai jamais eu l'impression avec Day of the Predator d'être dans un roman pour les jeunes. Enfin les très jeunes. C'est bien écrit, bien documenté, peut-être avec des résolutions un peu simplifiées mais en tant qu'adulte, j'y trouve totalement mon compte. Les chapitres sont assez courts, ce qui donne un dynamisme à la lecture et c'est difficile de devoir s'arrêter en cours de route.

En conclusion, voilà encore un tome totalement addictif, passionnant à suivre, avec plein d'interrogations sur ce qu'il y a à venir et c'est réjouissant ! :) Voilà une saga dite jeunesse qui emporte totalement mon adhésion et dont j'ai hâte de lire les prochains tomes, ce qui ne saurait tarder, puisqu'à l'heure où j'écris ces lignes, j'ai déjà lu le tome 3 ! Et si vous voulez savoir quel est ce prédateur dont on voit l'oeil sur la couverture et qui est mentionné dans le titre et si Liam et Becks arriveront à revenir en 2001 (et comment), lisez-le !

Note :



Retrouvez d'autres avis sur

Ce livre fait partie du Challenge Read in English d'Avalon
12

Du Challenge Jeunesse/Young Adult de Mutinelle
4/20

Et du Challenge God Save the Livre d'Antoni
qui repart pour une nouvelle année ! 
1/5

13 février 2014

Piégés, Walking Dead, tome 14 de Robert Kirkman

Titre original : No Way Out
Illustrations : Charlie Adlard

Spoilers sur les tomes précédents

Résumé :
Après les événements du tome précédent, Monroe a laissé sa place de leader de la communauté d'Alexandria à Rick, plus à même de les guider en cas d'attaque. Justement, les coups de feu échangés lors de l'agression des maraudeurs ont attiré des hordes de zombies...

Mon avis :
Voilà quelques mois que je n'avais pas ouvert un tome de Walking Dead. Les deux précédents tomes m'ayant laissée un peu sur ma faim, je n'étais pas pressée de retrouver Rick et sa bande. Mais fin janvier, j'ai eu envie de revoir mes survivants préférés et je ne sais pas si c'est le fait d'avoir attendu un peu ou si le tome est vraiment meilleur mais je l'ai trouvé très bien.

Previously on The Walking Dead, les événements au sein de la Communauté de d'Alexandria qui ont amené à la mort de la femme de Monroe, Regina, à l'attaque de la ville par une bande de maraudeurs et au passage de leadership entre Monroe et Rick, ont amené des hordes de zombies attirés par les coups de feu. Rick et les survivants doivent faire face à une nouvelle menace...

Les tomes précédents étaient plutôt centrés sur les humains, leurs relations et le fait que "L'homme est un loup pour l'Homme". Ce tome 14 se recentre davantage sur la lutte entre survivants et zombies et c'est une très bonne chose ! On s'embarrasse moins de psychologie mais il y a plus d'action ! :) Et je dois dire que tout au long du tome, on tremble pour nos héros. Car cette fois-ci, la menace est sérieuse (et nombreuse) et on se demande comment tous vont s'en sortir. J'ai vraiment eu peur de perdre des personnages que j'aimais car on sait que Kirkman et Adlard (comme George R.R. Martin dans Game of Thrones) ne prennent pas de gants avec leurs personnages et n'hésitent pas à en perdre en cours de route, on l'a déjà vu dans certains tomes. Du coup, j'ai tourné les pages le coeur battant ! :)

Mais le côté humain n'est pas en reste non plus, des relations amoureuses se créent, la vie continue malgré les drames.

Pas grand chose de bien nouveau à raconter sur les personnages, Rick assume son rôle de leader et les autres essaient de survivre. :)

Pas grand chose de nouveau non plus à dire sur les dessins et les textes, c'est toujours parfois brouillon dans les batailles, on a du mal à reconnaître certains personnages masculins mais les deux auteurs savent nous prendre aux tripes.

En conclusion, si vous aviez été, comme moi, un peu déçus par les tomes précédents, ne vous découragez pas car ce tome est très bon. Et si vous voulez savoir si les survivants vont réussir à se défendre contre les hordes de morts-vivants et qui mordra la poussière, lisez-le.

Note :



D'autres avis sur Bibliomania

12 février 2014

Philomena de Stephen Frears

Avec Judy Dench, Steve Coogan

Résumé :
La quête d'une femme, Philomena, aidée par un journaliste cynique, pour retrouver son fils qui lui fut arraché 50 ans auparavant.






Mon avis :
J'ai vu la bande-annonce de ce film en novembre dernier et j'ai de suite envie de le voir. J'ai eu la chance d'être en France alors qu'il passait encore sur les écrans et je m'y suis bien sûr précipitée. Et j'ai vraiment adoré ce film bouleversant portée par une actrice fantastique.

En 1952, Philomena encore adolescente tombe enceinte. Rejetée par sa famille, c'est le couvent de Roscrea qui va la prendre en charge, en échange de plusieurs années de travail. Travail pénible et vie difficile d'autant plus qu'elle ne peut voir son fils qu'une heure par jour. Au bout de 3 ans, son fils lui est arraché pour être adopté et si Philomena va se marier, avoir une fille, elle n'oubliera jamais son petit Anthony qu'elle va chercher pendant 50 ans. Sa rencontre avec Martin Sixsmith, un journaliste politique cynique qui vient de se faire virer, va peut-être lui permettre d'ouvrir des portes qui lui étaient fermées jusque là...

Vous savez combien j'aime les comédies sociales et les drames sociaux anglais, et les films anglais en général, et ce Philomena ne fait pas exception à la règle. Ce n'est sans doute pas un chef d'oeuvre mais voici un bijou d’émotion pour paraphraser une des accroches de l'affiche ! Quand on est mère, comment ne pas être émue par la détresse de cette femme, par l'intransigeance des soeurs catholiques et les exactions ? C'est beau, c'est poignant et on verse sa larme (enfin, moi j'ai versé la mienne).

Le film mélange l'histoire du passé, le passé de Philomena, de sa rencontre avec celui qui va la mettre enceinte jusqu'à ce qu'on lui arrache son fils, et celle du présent avec la quête de la vieille femme et du journaliste et navigue en Angleterre, Irlande et États-Unis. C'est toujours juste, avec un rythme lent mais pas ennuyeux du tout.

Mais Philomena n'est pas qu'un film dramatique et triste. On rit aussi pas mal, ce qui en atténue le côté mélo.On peut pleurer à une scène et rire à la suivante et ainsi de suite. Grâce à une Philomena qui a de la répartie et grâce au formidable duo d'acteurs que forment Judy Dench et Steve Coogan. Le film ne serait pas ce qu'il est sans ces deux comédiens qui montrent une vraie complicité.

Judy Dench est une grande actrice. Je ne l'ai pas souvent vue jouer, à part dans les James Bond mais j'aime son élégance naturelle. Et qu'elle est belle ! Voilà une actrice de 79 ans avec ses rides et qui réussit à être sublime. Un gros pied de nez aux adeptes du Botox et du scalpel. Frears la filme de très belle façon. Et elle campe une Philomena très attachante, tour à tour naïve et fine mouche, dur à cuire, positive et généreuse. Et pas rancunière pour un sou, ce que j'ai eu du mal à comprendre, mais cela fait partie du personnage.

Le personnage de Steve Coogan est lui assez détestable parfois, trop cynique et désabusé mais le fait qu'il aide Philomena montre qu'il a un coeur, au-delà du profit qu'il pourrait retirer de cette histoire. J'aime beaucoup Steve Coogan que j'avais déjà apprécié dans The Trip il y a presque 4 ans et il arrive à humaniser son personnage. Physiquement, l'acteur me fait énormément penser à un autre acteur anglais, Jack Davenport.

À noter la présence de Michelle Farley, Catelyn Stark dans Game of Thrones, en rédactrice en chef du magazine qui souhaite que Martin Sixsmith fasse l'article sur Philomena.

C'est le grand Stephen Frears qui réalise ce film. Il n'a pas toujours fait de bons films mais j'ai toujours très apprécié ceux que j'ai vus (Les liaisons dangereuses, Les Arnaqueurs, High Fidelity, Tamara Drewes, entre autres). Sa réalisation est classique mais toujours juste.

En conclusion, voilà un superbe film émouvant (et tiré d'une histoire vraie, j'avais oublié de le préciser) qui a été mon premier coup de coeur de l'année 2014. Et si vous voulez savoir si Philomena arrivera à retrouver son film perdu depuis 50 ans et si Martin Sixmisth abandonnera un peu de son cynisme au cours de cette recherche, courez le voir !

Note :



Vu en version originale sous-titrée

Ce film a été vu dans le cadre du Film de la semaine de Benji
3/52