Titre original : The Fire
Résumé :
Mon avis :
Résumé :
Alors que tout le monde pensait le Grand Jeu enterré depuis 30 ans avec les pièces du jeu de Montglane, voilà qu'il recommence et met la fille de Catherine Velis et Alexander Solarin au coeur de la tourmente...
Mon avis :
J'ai lu Le Huit il y a un sacré bout de temps, je dirai bien dix ans puisque la version poche est sortie en 2004. À l'époque, j'avais beaucoup aimé ce thriller ésotérique sur fond d'échecs et d'histoire d'amour. Puis j'ai lu un autre livre de l'auteur (Je ne sais plus si c'est Le cercle magique ou Un risque calculé :/) qui m'avait moins emballée. Quand la suite du Huit, Le feu sacré donc, est sorti en poche en 2010, je me suis empressée de l'acheter mais à l'époque, je n'étais plus dans le trip de ce genre de thriller et il est resté dormir dans ma Pal. Cette année, j'ai décidé de l'en sortir et je dois dire que ce beau pavé de 650 pages (le premier en faisait environ 900 tout de même...) m'a moyennement convaincue...
Vingt-ans après que ses parents ont enterré les pièces du Jeu de Montglane, la jeune Alexandra Solarin, jeune prodige des échecs, se rend à un tournoi en Russie avec son père. Ce dernier découvre ébahi un des pièces du jeu et est tué peu après. Dix ans après, Alexandra a abandonné les échecs mais sa mère, Catherine, la réunit avec d'autres protagonistes. Apparemment le Grand Jeu a recommencé...
Avec toutes ces années écoulées depuis ma lecture du Huit, il va sans dire que mes souvenirs étaient plutôt flous, voire inexistants pour pas mal de choses. Je me rappelais de ce Jeu de Montglane, les personnages principaux mais c'était à peu près tout. Mais cela ne m'a pas trop gênée pour aborder Le feu sacré. Surtout parce que c'est une nouvelle histoire même si on en reprend la même trame et certains personnages du précédent volume (que j'avais d'ailleurs totalement oubliés).
Ma lecture a été decrescendo. Au début, j'ai trouvé que ça partait très bien, c'était intrigant, assez haletant même. Au milieu, j'ai pensé qu'il ne s'était pas passé grand chose depuis le début. À la fin, j'ai levé les yeux au ciel.
J'avoue en fait ne pas avoir compris l'intérêt de la chose. Tout les personnages disent "oh la la, le Grand Jeu a repris" "oh la la c'est la Reine Noire, c'est la Reine Blanche" "Oh mon dieu, mon dieu, ces gens-là sont méchants, des vrais tueurs" mais je n'ai jamais vraiment eu l'impression d'un énorme danger. En fait, ça s'agite beaucoup pour pas grand chose à mon avis. Et l'auteur ne nous aide pas trop, déroulant une intrigue complexe, qui aurait pu être bien, mais noyant le tout avec des termes un peu abscons pour moi. Je n'y connais pas grand chose en échecs, j'y ai joué quand j'étais jeune mais c'était il y a longtemps, mais je n'avais pas eu cette impression de patauger quand j'avais lu Le Huit. Les thrillers ésotériques c'est bien mais il faut que ce soit accessible à tous ! :)
Ce qui est marrant c'est que l'héroïne reconnaît elle-même que c'est parfois un fatras incompréhensible : "Inutile de le dire, j'avais quelques problèmes pour m'y reconnaître dans les détritus mythologiques qui semblait encombrer ce scénario". Merci Alexandra de dire tout haut ce que l'ont pense tous ! :D
Ceci dit, on ne s'ennuie pas un seul instant. Ça bouge pas mal, il y a des rebondissements, des révélations (même si on dirait parfois qu'elles sortent de nulle part), de quoi tenir le lecteur en haleine pendant tout le livre. Comme pour le premier, il y a deux histoires, une se passant à notre époque (2003 en l'occurrence) et l'une se passant en 1822-23. On se demande évidemment pendant un bon moment quelles sont les ramifications entre les deux. J'ai trouvé la partie du passé assez intéressante mais un peu longuette parfois. Et que vient faire ici Lord Byron ?
Ajoutez à cela que l'auteur nous balance une histoire d'amour absolument pas crédible car beaucoup trop rapide. Alexandra et Vartan, son opposant aux échecs quand elle était jeune, passent une bonne partie du livre soit à ne pas être ensemble, soit à s'ignorer (enfin pour elle) et pouf tout à coup, ils s'aiment et pour la vie ! O-kay.... Même si ça sert la morale de l'histoire, l'amour plus fort que le pouvoir, je n'ai pas été convaincue du tout par cela.
Cependant, j'ai bien aimé Alexandra, aussi perdue que nous pendant un bon moment comme je l'ai dit, mais courageuse, entreprenante et sympathique. La digne fille de son père et sa mère, les héros du Huit.
Quant aux autres personnages, peu m'ont franchement marquée. J'ai beaucoup aimé la meilleure amie d'Alex, Key, aventureuse et toujours un bon mot ou un proverbe à la bouche. Il y a aussi quelques personnages emblématiques du premier tome comme Lily Rad ou Ladislaus Nim, l'oncle d'Alex et parmi les nouveaux, le patron basque haut en couleurs d'Alex.
Le style de l'auteur est agréable à lire quand elle se cantonne à son histoire, moins quand ça devient un imbroglio fumeux. Mais bon le livre se lit très vite malgré ses 650 pages.
En conclusion, un roman que j'ai trouvé assez moyen, assez sympa à lire par certains côtés, haletant même mais dont le mystère est trop complexe et brouillon pour être franchement intéressant. En tout cas, si vous voulez savoir si le Grand Jeu a vraiment recommencé et qui est la Reine Blanche, la Reine Noire, le Roi Blanc, le Roi Noir, bon je m'arrête là car apparemment les personnages le sont tous à un moment donné ou alors je n'ai rien compris, lisez-le ! :)
Note :
Le livre fait partie du Challenge ABC 2014 de Nanet
23/26
Et du Challenge Thrillers et Polars 2014-2015 de Liliba
qui a passé le flambeau à Canel