Résumé :
Mon avis :
En 2035, Paris est entourée d'un haut mur et tous ses habitants sont surveillés, au moyen d'une montre, par une AI et certains ont même été transformés en humanobots dociles. À l'extérieur, une bande de résistants tente de renverser le gouvernement...
Mon avis :
Quand j'ai cherché un nom en Z l'an dernier pour le challenge ABC de 2017, je suis tombée sur cette auteure et son roman SF et je me suis dit, vu le sujet, que ce serait sympa à lire. Ça aura été ma dernière lecture du challenge en ce début décembre, avec une histoire pas forcément originale mais qui se lit facilement mais qui est malheureusement parasitée par beaucoup trop de fautes en tous genres...
Quand je dis que l'histoire n'est pas forcément originale, c'est que, comme pour les romans policiers, j'ai lu beaucoup de S.F. et c'est donc difficile de trouver des sujets dystopiques qui sortent de l'ordinaire tant la base reste similaire. Une dystopie, c'est souvent un futur où un gouvernement plus ou moins tyrannique a pris le pouvoir pour le "bien" de certains. Et certains se rebellent. Lisez ne serait-ce que les romans dystopiques young adult qui sont sortis à foison ces dernières années et vous aurez une idée de la chose :)
La base de World War Web c'est cela. Avec un mégalo comme dirigeant. Ajoutez à cela une intelligence artificielle très développée et vous aurez un air de 2001 Odyssée de l'espace avec, non pas Hal mais Saïba.
Mais son originalité réside cependant dans le fait que cela se passe en France et plus précisément à Paris. Et que l'histoire se base sur des faits concrets et réels, ces fameuses montres connectées que beaucoup ont de nos jours. Cela fait froid dans le dos de constater que notre hyperconnexion pourrait devenir notre perte.
En revanche, ce qu'on peut regretter c'est que cela ne se passe que sur Paris. On a l'impression qu'il n'y a que cette ville à avoir succombé et que la grande banlieue est un no man's land où vivent les résistants. Mais quid alors du reste de la France, de l'Europe ou du monde, ils laissent faire ? On sait qu'ils n'ont pas été convertis puisque - spoiler - ils le sont presque à la fin mais alors, où sont-ils pendant toutes ces années ?
Saïba, l'IA, est presque le personnage le plus intéressant du roman, car voilà une entité virtuelle qui peu à peu développe des sentiments humains, pas forcément les meilleurs mais son évolution est intéressante.
Du côté des humains, c'est le personnage de Tyler qui est le plus convaincant, par son ambiguïté dont je ne parle pas davantage et son charisme. Du coup, les autres personnages sont un peu moins convaincants. Il y a bien sûr Becca l'informaticienne rebelle de génie, Jim, l'ancien flic, Spencer le scientifique, le petit Billy et l'ado Keenan mais je trouve qu'ils manquent d'épaisseur. Et le vieux méchant est vraiment trop caricatural.
L'ensemble est plaisant à lire, c'est très rythmé, il y a des ressorts dramatiques qui donnent de l'intensité et si l'on s'en tient juste à l'histoire, voilà, ça se lit très bien. En revanche, il y a de nombreuses fautes. À commencer par la ponctuation. Il n'y a par exemple aucune virgule avant un prénom dans un dialogue. Et, du coup, certains (dialogues) peuvent prêter à confusion, comme par exemple "j'ai cherché Howard" (ce qui est écrit dans le livre) pour "j'ai cherché, Howard", ce qui n'est pas du tout la même chose... Et j'ai vu régulièrement un "se faire" avec un participe passé pour un se faire avec indicatif comme "il s'est fait viré"... "ils se sont fait attaqués"... mais remplacez par un verbe du 3e groupe, merde, pour savoir si on met un pp ou un infinitif ! Et le pompon ça a été " puis vain celle de Larry" pour "vint celle de Larry" ! Alors le roman a été auto-édité. Je n'ai franchement rien contre cela, je ne fais pas de différence entre ce genre d'édition si l'histoire est bonne et on trouve aussi de plus en plus de fautes dans les romans édités de façon standard. Mais ce qui m'a énervée c'est qu'à la fin on apprend qu'il y a eu quatre, oui QUATRE, correctrices et que pas une n'a été dire qu'il fallait des virgules là où il en fallait et vu les fautes indignes d'un élève de primaire et à fortiori d'une écrivaine ! Alors du coup, le plaisir que j'avais à lire ce roman a été amoindri par toutes ces fautes. Au début, j'ai essayé de passer outre mais lorsque certaines sont revenues systématiquement, ça m'a fait lever les yeux au ciel.
En conclusion, cette histoire est agréable à lire à défaut d'être très originale, je ne me suis pas ennuyée un seul instant, mais, si vous voulez le lire, pour vraiment l'apprécier, il vous faudra passer outre les nombreuses fautes de ponctuation, de grammaire et d'orthographe. Mais si cela ne vous dérange pas, venez découvrir le Paris dystopique de World War Web, ses montres connectées, son IA machiavélique et savoir si les résistants arriveront à libérer les humains de leurs jougs.
Note :
Le roman fait partie du Challenge ABC 2017 de Nanet
26/26
Challenge terminé !
et du Challenge Un genre par mois d'Iluze
ce mois-ci : science-fiction
12/12
Challenge terminé aussi !
Je ne connaissais pas du tout. Dommage ça avait l'air pas mal, mais les fautes ça va être rédhibitoire. Déjà je viens de lire Drafter, qui était bourré de coquilles et ça m'a rendue dingue.
RépondreSupprimer@Zina, je déteste les fautes aussi ! Quelques-unes ça passe mais quand elles sont systématiques et qu'il y a 4 relectrices, il y a un problème. Merci pour ton commentaire.
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