Résumé :
Le commissaire Sharko, dont la femme a disparu sans laisser de traces six mois auparavant, est appelé à enquêter sur un meurtre particulièrement odieux, qui va le confronter à ce que l'âme humaine a de plus malsain...
Mon avis :
Au début des années 2000, je lisais pas mal de thrillers bien gore et dérangeants comme ceux de Jean-Christophe Grangé et Maxime Chattam et pourtant je n'avais jamais encore lu de Franck Thilliez dont ce premier roman sortit en 2004. Je ne sais pas pourquoi je suis passé à côté à l'époque. Depuis que je suis sur Livraddict et la blogosphère, j'ai évidemment fini par en entendre parler mais comme je suis moins thrillers, je ne l'ai jamais tenté. Et puis cette année, j'ai décidé de me lancer et j'ai donc décidé de faire connaissance avec l'auteur et le commissaire Sharko, personnage récurrent de certains de ses romans avec ce premier "tome" de ses enquêtes. Rencontre qui ne m'a pas tout à fait convaincue pour des raisons que je vais vous expliquer plus bas :)
La femme du commissaire Sharko a disparu 6 mois auparavant sans laisser de traces. Il n'y a eu ni preuve de vie ou de mort, ni demande de rançon. C'est dans ce contexte que Sharko est appelé à enquêter sur une série de meurtres dont les victimes ont subi des sévices particulièrement odieux et qui ont été retrouvées dans des mises en scènes macabres. Ses pas vont le mener dans un monde où les plus bas instincts humains sont encouragés et où chacun assouvit ses désirs les plus pervers...
Le problème quand on lit un roman qu'on aurait dû découvrir lors de sa sortie il y a 12 ans, c'est que beaucoup de monde est passé par là depuis. Et dans le registre du "thriller aux serial killers qui vont loin dans la perversion", il y en a eu un paquet, que ce soit donc chez Grangé et Chattam que j'ai évoqués, Sire Cédric (avec maestria) depuis, Zuicker ou encore Pobi chez les étrangers. Du coup, ce pauvre commissaire Sharko arrive après un peu tout le monde et son histoire n'est pas hyper originale. Ni surprenante. À vrai dire, comme bien souvent, j'avais deviné l'identité du coupable très très vite. Là encore, il a suffi (comme dans l'invisible de Pobi) d'un ou deux détails anodins pour que ça fasse clic dans ma tête. Ça m'énerve d'ailleurs ! À la limite, je préfèrerais que l'auteur donne le nom du coupable d'emblée et qu'on voie comment l'enquêteur arrive à remonter jusqu'à lui. Ça éviterait de me sentir frustrée ! :)
Ceci dit, j'ai quand même apprécié ma lecture. C'est, il faut bien le reconnaître, un thriller très efficace, qui se lit très bien (malgré un style qui m'a moyennement plu, j'y reviendrai) et qui est prenant. L'intrigue n'est pas une bluette et explore tout ce que l'homme a de plus malsain chez lui, explorant le porno hardcore, le snuff movie, les pratiques sado-masos extrêmes et tous ces gens qui vivent de ça, par l'argent ou le voyeurisme. Ce n'est pas très original car beaucoup d'auteurs de thrillers, avant et après, ont déjà traités les dérives et perversions des hommes mais c'est toujours troublant à lire.
Le commissaire Sharko est de ces policiers vieillissants (même s'il n'a que 45 ans), fatigués et blasés, un peu comme Erlendur (chez Indridason) ou Vauvert (chez Sire Cédric) mais opiniâtres et décidés à trouver la vérité coûte que coûte, même au mépris de sa propre vie. J'ai trouvé le personnage intéressant de par ce qui lui est arrivé (la disparition de sa femme qui laisse des fêlures énormes) et ce qui lui arrive au cours de l'enquête.
L'autre personnage que j'ai beaucoup aimé c'est Elizabeth Williams, la profileuse.
J'avoue que j'ai eu vraiment du mal avec le style de l'auteur. Je ne sais pas s'il a voulu bien faire et si c'est comme cela dans ses autres romans mais à vouloir faire un style un peu trop recherché ou imagé, cela donne quelque chose d'un peu lourd et de faux. Alors ça m'a beaucoup gênée au début, un peu moins au fur et à mesure que j'avançais car j'étais prise par l'histoire mais quand je lis un thriller, je n'ai pas forcément envie d'un style un peu soutenu :)
Je vous donne trois exemples :
Une pellicule de chair pas plus épaisse que du tulle cachait à peine le serpent annelé de sa colonne vertébrale
[...]nous parcourûmes les photos sous un dôme de silence poisseux. Le virus épineux du dégoût s'accrochait au fond de ma gorge.
D'épais blocs de verre translucides constituant une vitre, permettaient à la chevelure verte des cyprès de s'exprimer dans une espèce de flou artistique...
J'aurais pu vous mettre de nombreux autres exemples, peut-être plus parlant mais c'est juste pour vous donner une idée. :)
En conclusion, voilà un thriller efficace, intéressant à lire même si je n'ai pas été surprise ayant deviné assez vite qui était le coupable, et un peu perturbée par le style assez métaphorique dans les descriptions. Cependant, je poursuivrai ma découverte de cet auteur car j'ai envie de savoir comment il va rebondir après ce premier roman et faire revenir son commissaire Sharko car on sent à l'issue de ce livre que ce devait être un one-shot. En tout cas, si vous aimez les thrillers gore et qui dépeignent la perversion humaine et si vous voulez savoir pourquoi on parle d'un Ange rouge dans le titre (je me le suis demandé longtemps :)), lisez-le !
Note :
Mon avis :
Au début des années 2000, je lisais pas mal de thrillers bien gore et dérangeants comme ceux de Jean-Christophe Grangé et Maxime Chattam et pourtant je n'avais jamais encore lu de Franck Thilliez dont ce premier roman sortit en 2004. Je ne sais pas pourquoi je suis passé à côté à l'époque. Depuis que je suis sur Livraddict et la blogosphère, j'ai évidemment fini par en entendre parler mais comme je suis moins thrillers, je ne l'ai jamais tenté. Et puis cette année, j'ai décidé de me lancer et j'ai donc décidé de faire connaissance avec l'auteur et le commissaire Sharko, personnage récurrent de certains de ses romans avec ce premier "tome" de ses enquêtes. Rencontre qui ne m'a pas tout à fait convaincue pour des raisons que je vais vous expliquer plus bas :)
La femme du commissaire Sharko a disparu 6 mois auparavant sans laisser de traces. Il n'y a eu ni preuve de vie ou de mort, ni demande de rançon. C'est dans ce contexte que Sharko est appelé à enquêter sur une série de meurtres dont les victimes ont subi des sévices particulièrement odieux et qui ont été retrouvées dans des mises en scènes macabres. Ses pas vont le mener dans un monde où les plus bas instincts humains sont encouragés et où chacun assouvit ses désirs les plus pervers...
Le problème quand on lit un roman qu'on aurait dû découvrir lors de sa sortie il y a 12 ans, c'est que beaucoup de monde est passé par là depuis. Et dans le registre du "thriller aux serial killers qui vont loin dans la perversion", il y en a eu un paquet, que ce soit donc chez Grangé et Chattam que j'ai évoqués, Sire Cédric (avec maestria) depuis, Zuicker ou encore Pobi chez les étrangers. Du coup, ce pauvre commissaire Sharko arrive après un peu tout le monde et son histoire n'est pas hyper originale. Ni surprenante. À vrai dire, comme bien souvent, j'avais deviné l'identité du coupable très très vite. Là encore, il a suffi (comme dans l'invisible de Pobi) d'un ou deux détails anodins pour que ça fasse clic dans ma tête. Ça m'énerve d'ailleurs ! À la limite, je préfèrerais que l'auteur donne le nom du coupable d'emblée et qu'on voie comment l'enquêteur arrive à remonter jusqu'à lui. Ça éviterait de me sentir frustrée ! :)
Ceci dit, j'ai quand même apprécié ma lecture. C'est, il faut bien le reconnaître, un thriller très efficace, qui se lit très bien (malgré un style qui m'a moyennement plu, j'y reviendrai) et qui est prenant. L'intrigue n'est pas une bluette et explore tout ce que l'homme a de plus malsain chez lui, explorant le porno hardcore, le snuff movie, les pratiques sado-masos extrêmes et tous ces gens qui vivent de ça, par l'argent ou le voyeurisme. Ce n'est pas très original car beaucoup d'auteurs de thrillers, avant et après, ont déjà traités les dérives et perversions des hommes mais c'est toujours troublant à lire.
Le commissaire Sharko est de ces policiers vieillissants (même s'il n'a que 45 ans), fatigués et blasés, un peu comme Erlendur (chez Indridason) ou Vauvert (chez Sire Cédric) mais opiniâtres et décidés à trouver la vérité coûte que coûte, même au mépris de sa propre vie. J'ai trouvé le personnage intéressant de par ce qui lui est arrivé (la disparition de sa femme qui laisse des fêlures énormes) et ce qui lui arrive au cours de l'enquête.
L'autre personnage que j'ai beaucoup aimé c'est Elizabeth Williams, la profileuse.
J'avoue que j'ai eu vraiment du mal avec le style de l'auteur. Je ne sais pas s'il a voulu bien faire et si c'est comme cela dans ses autres romans mais à vouloir faire un style un peu trop recherché ou imagé, cela donne quelque chose d'un peu lourd et de faux. Alors ça m'a beaucoup gênée au début, un peu moins au fur et à mesure que j'avançais car j'étais prise par l'histoire mais quand je lis un thriller, je n'ai pas forcément envie d'un style un peu soutenu :)
Je vous donne trois exemples :
Une pellicule de chair pas plus épaisse que du tulle cachait à peine le serpent annelé de sa colonne vertébrale
[...]nous parcourûmes les photos sous un dôme de silence poisseux. Le virus épineux du dégoût s'accrochait au fond de ma gorge.
D'épais blocs de verre translucides constituant une vitre, permettaient à la chevelure verte des cyprès de s'exprimer dans une espèce de flou artistique...
J'aurais pu vous mettre de nombreux autres exemples, peut-être plus parlant mais c'est juste pour vous donner une idée. :)
En conclusion, voilà un thriller efficace, intéressant à lire même si je n'ai pas été surprise ayant deviné assez vite qui était le coupable, et un peu perturbée par le style assez métaphorique dans les descriptions. Cependant, je poursuivrai ma découverte de cet auteur car j'ai envie de savoir comment il va rebondir après ce premier roman et faire revenir son commissaire Sharko car on sent à l'issue de ce livre que ce devait être un one-shot. En tout cas, si vous aimez les thrillers gore et qui dépeignent la perversion humaine et si vous voulez savoir pourquoi on parle d'un Ange rouge dans le titre (je me le suis demandé longtemps :)), lisez-le !
Note :
Il fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
13/26
du Challenge Thriller et Polar repris cette année par Sharon
13
ainsi que du Challenge Fantasy/Thrillers de Licorne
Session 5 : les thrillers/policiers
1/2
9/12
et du Baby Challenge Thriller de Livraddict
6/20
Je ne me souviens plus de l'histoire mais je sais que je l'avais apprécié...
RépondreSupprimerC'est vrai que la plume métaphorique de Thilliez est surprenante mais on s'y fait vite je trouve.
RépondreSupprimerJ'aime énormément cet auteur mais j'ai beaucoup de retard à rattrapé dans ses livres.
Ah Sharko... Il faut que tu découvres ceux avec Lucie Hennebelle, bien meilleurs à mon avis.
RépondreSupprimerJ'ai commencé par ceux-là et c'est vrai que revenir à un premier roman quand on connaît déjà bien l'auteur donne un avis plus critique : j'ai tiqué sur le style également puisque ses autres romans sont écrits à la 3ème personne, là, le "je" m'a perturbé. Idem pour le coupable qui m'a sauté aux yeux mais cela me l'avait déjà fait pour "Puzzle" qui amasse les avis positifs donc, finalement, c'est peut-être moi qui suis trop habituée à lire des thrillers...
J'avais beaucoup aimé. Je voulais lire "Deuils de miel" mais quelqu'un m'avait spoilée, grrrrr !
RépondreSupprimer@Paikanne, il faut dire qu'elle est efficace cette histoire.
RépondreSupprimer@Le puy des livres, j'ai eu un peu de mal à m'y faire quand même, j'espère que ce sera moins prononcé dans ses autres livres.
@Riz-Deux-ZzZ, j'ai prévu de lire les Lucie Hennebelle. Je les lis dans l'ordre et je pense que le prochain en sera un. Et c'est vrai que quand on lit beaucoup de thrillers, les ficelles sautent aux yeux et on devine facilement le coupable.
@Stephie, ah ça, se faire spoiler sur un thriller, c'est pas génial ! :(
Merci pour vos commentaires !