Titre original : The Miracle Life of Edgar Mint
Résumé :
Résumé :
Edgar Mint a sept ans quand le facteur lui écrase la tête avec sa voiture. Miraculeusement ressuscité par un médecin opiniâtre, Edgar va passer les quelques années qui suivent à côtoyer des gens hauts en couleurs, à vivre bien des mésaventures mais s'en sortant toujours avec plus ou moins de bonheur...
Mon avis :
Quand il a fallu faire ma liste pour le Challenge ABC de cette année, j'ai eu envie de changer d'auteur pour la lettre U (pour rappel, j'avais lu deux romans de Claire Ubac les années précédentes) et comme j'aime les romans contemporains américains, mon choix s'est porté sur ce premier roman de Brady Udall paru en 2001 et que beaucoup ont comparé à John Irving et son Monde selon Garp. Je ne sais pas si c'est le cas (ma lecture du Monde selon Garp remonte à il y a plus de trente ans), mais j'ai beaucoup aimé l'histoire de ce petit garçon miraculé.
Edgar Mint est un petit métis dont le père blanc pris la fuite avant qu'il ne naisse et qui fut élevé par une mère apache alcoolique et une grand-mère irascible. Un jour, il a sept ans, Edgar pose, on ne sait pourquoi, sa tête derrière la roue du véhicule du facteur qui repart sans l'avoir vu et l'écrase. Donné pour mort, il est sauvé par un médecin un peu farfelu, Barry. Edgar va passer des mois à l'hôpital avec pour compagnons de chambre Art et Jeffrey, deux vieux fracassés par la vie puis passer 4 ans dans un pensionnat pour jeunes indiens où il sera le souffre-douleur de brutes. Grâce à sa rencontre avec deux missionnaires mormons, et contre l'avis de Barry le médecin devenu junkie et un peu barjot mais qui garde un oeil sur le jeune garçon, il va être recueilli par une famille mormone bien sous tous rapports, en apparence. Malgré les mésaventures qu'il traverse au cours de ses années-là, Edgar arrive toujours à s'en sortir, portant un regard lucide et ironique sur le monde qui l'entoure et ne se séparant pas de sa fidèle machine à écrire, une Hermes Jubile, qui lui permet de mettre en mots ce qu'il ressent...
En lisant mon résumé, vous avez sans doute l'impression que j'en ai dit beaucoup mais je vous rassure, je n'ai fait qu'évoquer les grandes lignes de ce roman de plus de 400 pages en VO. Et je ne vous ai pas parlé de la fin, que je me garderai bien de dévoiler si ce n'est pour dire qu'elle est surprenante et remet en perspective tout ce qui est arrivé à Edgar depuis ce jour fatal.
Le livre est divisé en quatre parties, une pour chaque période clé de la 2e vie d'Edgar. J'ai beaucoup aimé la première partie, celle sur l'accident et le séjour à l'hôpital, qui a un ton joyeusement burlesque et décalé face à des situations qui ne sont pas toujours drôles. Les personnages dans cette partie sont hauts en couleurs, comme Art, Jeffrey et Barry et on s'amuse beaucoup à les suivre.
La deuxième partie au pensionnat est plus sombre, on se croirait presque dans un roman de Dickens. Le pensionnat est le miroir de la misère sociale qui règne dans cette partie de l'Amérique et au sein de la communauté indienne. Edgar, après avoir été chouchouté à l'hôpital, va y faire le dur apprentissage de la vie, connaître les exactions des gros durs mais toujours garder une espèce d'optimisme et porter un regard assez ironique sur le monde qui l'entoure. Ce n'est pas la partie que j'ai préférée, parce que d'une part je l'ai trouvée un peu longue et d'autre part un peu redondante. Ok Edgar se fait maltraiter, Ok il se réfugie dans "l'écriture" avec sa machine à écrire, c'est touchant, c'est souvent triste mais au bout de 10 fois on a compris !
La partie 3 voit Edgar partir pour une vie meilleure, enfin, à priori mais il va s'apercevoir que derrière les façades bien pensantes des familles mormones, tout n'est pas rose.
Quant à la partie 4, je ne vous en dirai rien, je l'ai déjà dit ! :)
Je me suis demandé tout au long du livre à quelle époque se passait cette histoire. Se déroulant dans le sud profond, en Arizona de prime abord, difficile de mettre une date. Le roman pouvait très bien se passer entre les années 50 à 90 (le livre a été écrit en 2001). Pour ma part, je penchais plutôt pour les années 60 ou 70. Et puis à un moment Edgar évoque la série Hawaï police d'état (pas la version actuelle) qui fut diffusée aux USA entre 1968 et 1980. J'avais vu juste ! :) Ce n'est pas très important pour apprécier le roman mais j'aime bien savoir :)
Edgar Mint est donc un petit garçon, puis un ado, touchant et émouvant. Quand on voit ce qu'il lui arrive tout au long de ces années post-accident, on se dit qu'il a vraiment de la chance de s'en sortir pratiquement indemne. J'ai bien aimé son caractère, cette façon un peu détachée de porter son regard sur sa/la vie, sur certains événements, tout en restant quelqu'un qui a du coeur. Il n'accorde pas facilement sa confiance et son amitié mais quand il le fait, c'est pour la vie, comme avec Art ou encore Cecil un autre jeune élève du pensionnat et devenu son meilleur ami.
Barry, le médecin un peu dingue, est un peu le mauvais génie d'Edgar. Sous prétexte de bien faire et se sentir redevable de la vie d'Edgar, il va souvent lui en faire voir des vertes et des pas mûres.
Parmi les autres personnages, j'ai beaucoup aimé Art, Cecil ou encore, dans une moindre mesure, la fille de la famille mormone qui recueille Edgar. Le fils, surdoué, est intéressant aussi, même s'il n'est pas très sympa.
Le style de l'auteur est bon, pas trop difficile à lire en anglais. J'ai surtout beaucoup aimé l'atmosphère et le ton qui se dégageait de ce roman, quelque chose qu'il m'est difficile de décrire par écrit.
En conclusion, c'est un roman difficile à chroniquer et d'ailleurs ma chronique ne lui rend absolument pas justice et le mieux est de le lire pour en découvrir l'atmosphère et le charme. En tout cas, si vous voulez découvrir le petit Edgar Mint et sa machine à écrire Hermes Jubile, lisez-le !
Note :
Le livre est divisé en quatre parties, une pour chaque période clé de la 2e vie d'Edgar. J'ai beaucoup aimé la première partie, celle sur l'accident et le séjour à l'hôpital, qui a un ton joyeusement burlesque et décalé face à des situations qui ne sont pas toujours drôles. Les personnages dans cette partie sont hauts en couleurs, comme Art, Jeffrey et Barry et on s'amuse beaucoup à les suivre.
La deuxième partie au pensionnat est plus sombre, on se croirait presque dans un roman de Dickens. Le pensionnat est le miroir de la misère sociale qui règne dans cette partie de l'Amérique et au sein de la communauté indienne. Edgar, après avoir été chouchouté à l'hôpital, va y faire le dur apprentissage de la vie, connaître les exactions des gros durs mais toujours garder une espèce d'optimisme et porter un regard assez ironique sur le monde qui l'entoure. Ce n'est pas la partie que j'ai préférée, parce que d'une part je l'ai trouvée un peu longue et d'autre part un peu redondante. Ok Edgar se fait maltraiter, Ok il se réfugie dans "l'écriture" avec sa machine à écrire, c'est touchant, c'est souvent triste mais au bout de 10 fois on a compris !
La partie 3 voit Edgar partir pour une vie meilleure, enfin, à priori mais il va s'apercevoir que derrière les façades bien pensantes des familles mormones, tout n'est pas rose.
Quant à la partie 4, je ne vous en dirai rien, je l'ai déjà dit ! :)
Je me suis demandé tout au long du livre à quelle époque se passait cette histoire. Se déroulant dans le sud profond, en Arizona de prime abord, difficile de mettre une date. Le roman pouvait très bien se passer entre les années 50 à 90 (le livre a été écrit en 2001). Pour ma part, je penchais plutôt pour les années 60 ou 70. Et puis à un moment Edgar évoque la série Hawaï police d'état (pas la version actuelle) qui fut diffusée aux USA entre 1968 et 1980. J'avais vu juste ! :) Ce n'est pas très important pour apprécier le roman mais j'aime bien savoir :)
Edgar Mint est donc un petit garçon, puis un ado, touchant et émouvant. Quand on voit ce qu'il lui arrive tout au long de ces années post-accident, on se dit qu'il a vraiment de la chance de s'en sortir pratiquement indemne. J'ai bien aimé son caractère, cette façon un peu détachée de porter son regard sur sa/la vie, sur certains événements, tout en restant quelqu'un qui a du coeur. Il n'accorde pas facilement sa confiance et son amitié mais quand il le fait, c'est pour la vie, comme avec Art ou encore Cecil un autre jeune élève du pensionnat et devenu son meilleur ami.
Barry, le médecin un peu dingue, est un peu le mauvais génie d'Edgar. Sous prétexte de bien faire et se sentir redevable de la vie d'Edgar, il va souvent lui en faire voir des vertes et des pas mûres.
Parmi les autres personnages, j'ai beaucoup aimé Art, Cecil ou encore, dans une moindre mesure, la fille de la famille mormone qui recueille Edgar. Le fils, surdoué, est intéressant aussi, même s'il n'est pas très sympa.
Le style de l'auteur est bon, pas trop difficile à lire en anglais. J'ai surtout beaucoup aimé l'atmosphère et le ton qui se dégageait de ce roman, quelque chose qu'il m'est difficile de décrire par écrit.
En conclusion, c'est un roman difficile à chroniquer et d'ailleurs ma chronique ne lui rend absolument pas justice et le mieux est de le lire pour en découvrir l'atmosphère et le charme. En tout cas, si vous voulez découvrir le petit Edgar Mint et sa machine à écrire Hermes Jubile, lisez-le !
Note :
Le livre fait partie du Challenge ABC 2014 de Nanet
19/26
Ca a l'air d'être un livre très particulier, je suis intriguée maintenant!! Je ne connaissais pas du tout en tout cas :)
RépondreSupprimerIl me semble en avoir entendu parler mais je ne l'ai jamais lu. Pas sûre que je le lise non plus, en tout cas dans l'immédiat. Il ne m'attire pas plus que ça.
RépondreSupprimerJe ne connaissais absolument pas ce livre, mais ton avis m'a vraiment donnée envie de le découvrir, ça a l'air d'une histoire originale, j'ai très envie d'en savoir plus !
RépondreSupprimer@Latetedansleslivres, oui c'est assez particulier mais très bien.
RépondreSupprimer@Belledenuit, dommage :) mais bon, on ne peut pas tout lire non plus ! ^^
@Azariel, oui, c'est une belle histoire et puis ça change un peu.
Merci pour vos commentaires
Je n'ai pas trop aimé pour ma part. Je me suis ennuyée malgré tout ce qui se passe. J'ai trouvé que tout était trop borderline, à la limite de l'absurde sans qu'il y ait de poésie comme j'ai pu le lire chez John Irving.
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est bordeline mais c'est ce qui m'a plu finalement. Merci pour ton commentaire, Wal.
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