La voix, une enquête du commissaire Erlendur Sveinsson, d'Arnaldur Indridason
Résumé :
Comme La femme en vert, l'intrigue principale n'est pas cousue de fil blanc et derrière le meurtre apparemment banal de cet homme se cache une autre histoire qui éclaire sous un nouveau jour la personnalité de la victime (et l'enquête). C'est intéressant, émouvant même parfois. C'est aussi l'occasion de plonger dans les combines de chacun, de mettre à jour la face cachée de cet hôtel et de l'Islande en général. Finalement qu'on soit en France, en Angleterre, aux USA ou en Islande, les affaires sordides sont partout les mêmes !
Dans ce livre, on ne suit pas seulement l'enquête principale mais aussi une 2e affaire, plus en retrait, qui recèle son lot de surprises également, et on approfondit la personnalité d'Erlendur. Dans le livre précédent, on avait appris le drame survenu dans son enfance et dont il porte toujours le fardeau et ici on en apprend davantage ce qui ne permet de mieux connaître l'homme derrière le flic.
Erlendur n'est pas forcément un homme sympathique (il ne s'est jamais occupé de ses enfants, qui le lui reprochent maintenant), il est distant, fatigué, désabusé mais dans La voix, j'ai trouvé que son côté humain ressortait quand même pas mal avec ses doutes et ses faiblesses et ses espoirs aussi. Je ne veux pas trop en parler car je ne sais pas comment cela va tourner mais j'espère qu'Erlendur va enfin trouver un peu de bonheur... En tout cas, c'est un enquêteur hors pair, opiniâtre (demandez à ceux qu'ils suspectent) et efficace.
Erlendur est accompagné de ses deux acolytes habituels, Elinborg (qui doit, en plus de l'enquête principale et de l'autre enquête annexe, s'occuper du repas de Noël de sa famille) et Sigurdur Oli. Pas grand chose à dire sur ces deux-là si ce n'est qu'ils complètent bien Erlendur.
On retrouve aussi Eva Lind, la fille du commissaire, qui va mieux que dans l'enquête précédente mais qui est toujours bourrée de problèmes, qui en fait rejaillir la faute sur son père (elle n'a pas totalement tort non plus), qui est tantôt touchante, tantôt agaçante.
Pas grand chose à dire sur les autres personnages, non pas qu'ils ne soient pas intéressants mais parce que ça n'apporterait rien à ma chronique et qu'il vaut mieux les découvrir en lisant le livre.
Le style de l'auteur est toujours agréable à lire, les pages se tournent vite, le livre de 400 pages se lit vraiment rapidement.
En conclusion, encore un très bon polar d'Arnaldur Indridason, auteur qui ne m'a jamais déçue jusqu'à présent ! Et si vous voulez savoir qui est la voix du titre et quel rapport avec le meurtre d'un père Noël d'hôtel à quelques jours des fêtes de fin d'année, lisez-le ! Quant moi, je pense évidemment lire la suite, pourquoi pas lors du prochain challenge ABC ? :D
Note :