Le joueur d'échecs de Stefan Zweig
Résumé :
Dans cette nouvelle (le livre ne fait que 94 pages plus une biographie de l'auteur), il y a deux histoires. L'histoire "actuelle" qui se passe sur le paquebot et où se joue une partie entre deux hommes et l'histoire de l'un deux qui la coupe en deux, ou comment l'enfermement par la Gestapo (juste avant la seconde guerre mondiale) et la découverte d'un livre d'échecs l'ont poussé à une obsession qui confine à la folie.
En peu de mots, l'auteur donc à nous intéresser au parcours de ce mystérieux M.B... à nous faire entrer dans son histoire, dans sa quête pour échapper à la folie pour finalement y tomber quand même... Je ne suis pas très férue de psychologie donc je ne vous ferai pas une thèse sur le sujet mais j'ai trouvé très intéressant le parcours de cet homme emprisonné quelques mois, non pas dans une prison mais une chambre d'hôtel.
L'autre partie, celle du paquebot et des parties d'échecs est tout aussi intéressante, même si je n'y connais rien aux échecs (j'y ai joué un peu étant ado mais ça s'arrête là) et presque tout aussi intense, surtout dans sa deuxième moitié, lorsque Czentovic et M.B. se retrouvent face à face et où ressurgissent les vieux démons...
Le livre étant très court, il se lit très vite mais, à mon avis, il n'avait pas besoin d'être plus long. En moins de 100 pages, tout est dit et c'est très bien comme cela.
Évidemment, cela empêche aussi de faire vraiment connaissance avec les personnages mais on en a une assez bonne idée générale en refermant le livre.
La façon dont est décrit Czentovic donne l'image d'un homme rustre, obtus, méprisant et sûr de lui, un personne peu recommandable en sorte.
Quant à M.B. on ne connaît de lui que cette période où il fut mis en isolement, pas facile de cerner alors le personnage.
Quant au narrateur, nous ne saurons jamais qui il est.
J'ai particulièrement aimé la façon dont l'auteur écrivait. C'est très agréable à lire, bien tourné et franchement, je ne me suis pas ennuyée lors cette lecture alors que c'était ma crainte. Concernant l'auteur, il faut savoir qu'il s'est suicidé en 1942 et que ce livre fut publié à titre posthume...
En conclusion, une lecture intéressante même si pas exceptionnelle mais une chronique que j'ai eu du mal à faire car finalement je n'avais pas grand chose à dire ou ne savait pas comment le dire (oui ça arrive ! ^^). Et si vous voulez assister à la partie d'échecs entre Czentovic et M.B. et savoir comment ce dernier est devenu un génie à ce jeu, lisez cet petit ouvrage. Quant à moi, cette rencontre avec l'auteur ne sera pas la dernière puisque je lirai La confusion des sentiments en décembre.
Note :