12 novembre 2015

Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki

Titre original : Mononoke Hime

Résumé :
Dans le Japon médiéval, le jeune Ashitaka est frappé d'une malédiction et il part à la recherche du Dieu Cerf pour essayer de s'en débarrasser. Dans la forêt, il rencontre San, une humaine élevée par les loups et qui se bat au côté des bêtes sauvages contre l'avidité des hommes...




Mon avis :
Avec Princesse Mononoké, je continue à rattraper mon retard sur certains films de Miyazaki. Après Nausicaa et Mon voisin Tortoro, c'est donc ce grand film du maître que j'ai regardé en septembre et je dois dire qu'il m'a beaucoup plu, aussi bien visuellement que pour l'histoire.

Dans le Japon du XVe siècle, le jeune Ashikita est victime d'une malédiction en ayant tué un dieu sanglier devenu démon. Condamné à mourir, le jeune homme part à l'Ouest afin de trouver les raisons de cette malédiction et peut-être un espoir de guérison. En chemin, il rencontre San, jeune humaine ayant été élevée par Moro, la déesse Louve et qui se bat aux côtés des animaux pour préserver la forêt des humains, notamment de Dame Eboshi qui veut l'exploiter et qui est responsable de la transformation du Dieu-Sanglier en démon, et des Samouraïs envoyés par l'empereur pour s'emparer de la tête du Dieu-Cerf...

Ce film reprend les mêmes thématiques que les autres films du réalisateur, à savoir le combat de la nature contre l'homme, des animaux aussi fantastiques que mystérieux, des personnages courageux et au coeur pur et d'autres retors, le tout mâtiné de fantastique et de beaucoup de poésie . Rien de bien surprenant quand on a vu ses films précédents et que l'on voit celui-ci en dernier. Et pourtant, la magie opère à chaque fois. J'ai trouvé le film moins enfantin que Mon voisin Totoro et plus abouti que Nausicaa, et je dois dire que là je me suis laissé embarquer par l'histoire d'Ashikita, les Dieux de la forêt, les démons et les hommes qui veulent détruire la paix et s'approprier les trésors de la forêt et la détruire pour faire avancer l'industrialisation (industrialisation primaire puisque nous sommes au Moyen-Âge).

Le film est assez long pour un long métrage d'animation, 2h10 environ et pourtant, je n'ai pas vu le temps passer. C'est effectivement un des meilleurs du cinéaste. J'en ai apprécié la beauté, l'humour, l'émotion, le message qu'il faisait passer et j'ai terminé le film à regret.

Si le film s'appelle Princesse Mononoké, c'est pourtant le jeune Ashikita qui en est le personnage principal. Un jeune homme assez naïf et sympathique, qui voudrait que tout le monde soit heureux : les humains du village des forges où il est accueilli et où vit la redoutable Dame Eboshi, San la princesse Mononoké ou encore les Dieux de la forêt qui n'aspirent qu'à vivre en paix et faire le bien. Son voyage initiatique pour lever la malédiction puis sauver la forêt va le faire murir.

San est une jeune fille attachante, fidèle à ses principes, plus louve qu'humaine, c'est un joli personnage féminin comme Miyazaki sait nous les offrir.

Dame Eboshi est la méchante du film mais j'ai trouvé que ce n'était pas aussi manichéen que cela. Certes, elle veut détruire la forêt mais en même temps, elle protège son village, ses habitants et puis il y a plus méchants qu'elle dans le film, notamment les très vilains Samouraïs que l'on dirait sortis tout droit d'un film de Kurosawa.

La réalisation est de toute beauté. Les images sont envoûtantes et magnifiques. C'est à la fois très poétique et violent, certaines scènes sont à déconseiller aux plus jeunes. Et comme d'habitude, je suis très fan de la musique et des chansons qui émaillent le film.

En conclusion, je n'ai pas grand chose à dire de plus sur ce très beau film, sorti en 1997 (et 2000 en France, je pensais qu'il était sorti dans les années 80 comme Nausicaa et Mon voisin Totoro) qui fait partie des meilleurs du réalisateur et qui est à mon avis, plus maîtrisé que d'autres et plus sombre. S'il reprend les mêmes thèmes que ses autres films, Miyzaki a su proposer une histoire belle et originale. Et si vous voulez savoir si Ashikita arrivera à être soigné par le dieu Cerf et à lever la malédiction dont il est victime et qui sortira vainqueur dans le combat des humains contre la forêt, regardez-le.

Note :



Ce film fait partie du Ciné Challenge de Seribox
6/13

du Mini Challenge Animation
4/8
39/50

du Mini Challenge Fantastique de Seriebox
3/7
42/50

et du Challenge Le film de la semaine 2015 de Benji
32/53

5 commentaires:

  1. Des Miyazaki que j'ai vu, c'est l'un de ceux que j'ai préféré avec Porco Rosso. J'aime beaucoup l'histoire, le dessin et les personnages.
    Au final, avoir vu Totoro tardivement n'a pas été une bonne chose car comme tu le dis il n'est pas très abouti par rapport à celui-ci par exemple.

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  2. Porco Rosso est l'un des rares Miyazaki que je n'ai toujours pas vus mais je compte bien le faire un de ces 4. Merci pour ton commentaire, Wal.

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  3. J'ai adoré Princesse Mononoké comme souvent dans Miyazaki il y a un joli rapport à l'écologie. ^^

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  4. @Zina, il fait aussi partie de mes préférés maintenant.

    @Bea, oui :)

    Merci pour vos commentaires.

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