Et en plus, il cuisine d'Angéla Morelli
Car oui, Et en plus, il cuisine ne sort pas des sentiers battus et comme c'est une nouvelle, tout se passe assez rapidement, mais j'ai trouvé qu'en une soixantaine de pages, Angéla arrivait formidablement bien à nous construire un tout, une vraie histoire et je dois dire que cette fois-ci (par rapport à Avis de tempête), je n'ai pas trop ressenti de frustration par rapport au fait que ce soit un format court. L'histoire m'a convenue comme elle était. Sans doute parce qu'il y a un épilogue qui permet de refermer la porte sur l'histoire d'Agathe et Artème et de les laisser vivre leur vie.
Ce que j'aime aussi avec les livres d'Angéla c'est que la légèreté de ses histoires ne l'empêche pas d'aborder des thèmes plus sérieux. Il y avait eu la reconstruction après un deuil pour Sous le gui, ici elle aborde la rupture amoureuse et surtout les relations conflictuelles entre parents et enfants, comme le sont celles entre Agathe et sa mère. Et à travers la mère et ses amis, ce sont également les petits bourgeois des villes de province, obtus et confits dans leurs certitudes, donneurs de leçons, qui sont "pointés du doigt". Le tout avec humour, je vous rassure, on n'est pas dans Madame Bovary ;)
Agathe est une jeune femme sympa et attachante, à l'image des autres héroïnes d'Angéla, même si elle est nettement plus jeunette que ne l'étaient Emilie, Julie, Candice ou encore Louise. J'ai beaucoup aimé sa relation avec sa soeur, faite d'amour fraternel et de chicaneries, une vraie relations entre deux soeurs ;)
Artème, avec son drôle de prénom, (j'avoue que je ne l'avais jamais entendu !) est, lui, un peu trop stéréotypé à mon goût, trop parfait mais ce fantasme sur pattes est très bien pour l'histoire, beau, charmant, prévenant, ironique parfois et c'est ce qui fait rêver les lectrices, n'est-ce pas ? Et je préfère lire ce genre de personnage plutôt que celui, condescendant et brutal dans son approche amoureuse, que j'ai rencontré dernièrement dans une lecture (oui je parle de toi, Machin Greenwald de Sans orgueil ni préjugé).
Pas grand chose à dire sur les autres personnages, j'ai bien aimé la soeur, j'ai eu envie de baffer la mère au bout de 2 minutes et le père est le portrait-type du mec mené par le bout du nez par son acariâtre de femme et qui fait tout pour échapper aux corvées domestiques.
L'écriture d'Angéla est toujours très agréable à lire, j'adore la façon dont elle raconte ses histoires, avec talent et humour et qui nous immerge directement dans l'histoire de ses personnages. Et ses références sont toujours très sympas. Et oui, je confirme bien que Lorie était la coqueluche des ados au début des années 2000, j'ai fait preuve d'abnégation en emmenant ma fille à un de ses concerts en 2004 :)
En conclusion, voici une nouvelle fois, un très bonne petite nouvelle à se mettre sous la dent, parfaite à lire en une petite heure sur son canapé et pour échapper à la morosité ambiante. Et si vous voulez savoir
Note :