Résumé :
Morgana Charbrey est une jeune femme du début du XIXe siècle préférant les sciences à un beau mariage. Mais ses résolutions vacillent lorsqu'elle accompagne sa soeur cadette faire son entrée dans le monde à Londres et qu'elle fait connaissance du très séduisant et séducteur Malcolm Greenwald.
Mon avis :
Voilà un roman que je n'aurais pas dû lire normalement. En effet, dans mon Challenge ABC 2015, j'avais mis le futur tome 6 de Rebecca Kean du même auteur dans ma liste. Mais malheureusement, j'ai appris que le-dit tome ne sortirait pas cette année et donc pour éviter une "tricherie", j'ai choisi un autre titre de l'auteur, celui-ci. La romance historique n'est pas forcément ma tasse de thé (même si j'en ai lu quand j'étais jeune) et ce premier tome ne fera pas exception à la règle. Je l'ai trouvé rapide à lire et pas désagréable dans l'ensemble, mais bourré de clichés et surtout certaines choses m'ont hérissée.
Depuis la mort de ses parents, Morgana Charbrey a pris en charge ses 3 jeunes soeurs et la gestion du domaine. Résolument indépendante, aimant s'adonner à des découvertes scientifiques et peu désireuse de contracter un mariage qui lui ferait perdre tout cela, la jeune femme et son oncle ont fait croire qu'elle souffrait d'une grave maladie pour expliquer sa réclusion et ne pas choquer la bonne société londonienne de ce début du XIXe siècle. Mais quand le manuscrit de sa soeur se fait refuser par un éditeur qui méprise les auteurs féminins, Morgana décide d'aller l'affronter et surtout de servir de chaperon pour sa soeur à laquelle elle ne veut pas refuser ce qu'elle a toujours fui, son entrée dans le monde. Morgana fait alors connaissance de Malcolm Greenwald, l'éditeur odieux mais terriblement séduisant qui met à mal ses certitudes.
Il y a 35 ans, alors que j'étais ado et bien avant de découvrir les jolies romances et les us et coutumes de la société anglaise du début du XIXe à travers la belle plume de Jane Austen, j'ai découvert les romances historiques se passant à cette époque (celle du Régent) à travers certains romans très à l'eau de rose de Barbara Cartland. Si le contexte et parfois l'époque changeaient, ses romans se déroulaient tous selon le même modèle. Une jeune fille jolie et innocente, parfois avec du caractère quand même, rencontrait un homme séduisant (un lord, un pirate, un cheikh et j'en passe) et surtout séducteur homme à femmes. La jeune fille tombait éperdument amoureuse du séducteur, le séducteur tombait sous le charme de la jeune oie blanche, tentait de s'en faire aimer par tous les moyens, parfois avec une persuasion un peu brutale qui semblait plaire,, renonçait à toutes ses turpitudes et lui jurait un amour éternel et tout était bien qui finissait bien, non sans qu'auparavant il soit retombé dans un de ses travers, généralement avec une autre femme, et que l'héroïne se soit enfuie, généralement chez elle.
Sans orgueil ni préjugé, même si le titre fait évidemment référence à un célèbre titre de la romancière renommée qu'est Jane Austen et si la famille Charbrey comporte 4 filles, est loin d'avoir la même acuité de son presque homonyme. Ce livre reprend en fait tous les codes de la romance historique que j'ai évoqués plus haut et j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver back to the future dans un de ces Barbara Cartland que je consommais à la pelle et oubliais une fois lus. Je ne sais pas si les autres nouvelles romances historiques sont faites ainsi mais là, franchement, rien de nouveau sous le soleil, c'est même presque gênant de voir aussi peu d'originalité. C'est marrant, parce que je pense aux romans d'Angéla Morelli qui reprend, elle, les codes de la comédie romantique à foison mais qui en joue, fait pétiller ses histoires, et qui fait battre notre petit coeur tout mou même si les histoires sont déjà vues. Et là rien de tel.
Car l'histoire d'amour ne m'a pas fait vibrer un seul instant. Je l'ai trouvée tellement convenue et cousue de fil blanc que je n'ai pas eu envie de m'investir dedans. Et puis surtout, j'ai trouvé les rapports entre Malcolm et Morgana assez malsains. Voilà un type qui ne sait que se jeter sur la jeune femme pour l'embrasser sauvagement afin de la faire taire ou de lui faire admettre son propre point de vue et je ne parle pas des scènes de sexe qui m'ont fait fortement penser à des viols lors des préliminaires ! Le mec passe outre les non de la jeune femme (même si elle en a envie, elle dit quand même non !) pour la forcer ! Lui maintenant les bras, la doigtant et j'en passe. Alors la jeune femme finit par y prendre plaisir mais merde ! Et je ne parle même pas de l'issue de la première scène de sexe (le mec se soulage sur le ventre de son amante pour ne pas qu'elle ait d'enfant) que j'ai trouvé désobligeante.
Alors, vous allez me dire mais c'est aussi souvent comme ça dans les autres romances, surtout les paranormales où le héros masculin est souvent un macho condescendant usant de la force bien souvent. Oui, et je l'ai dit dans mes chroniques, Barrons et certains autres ne m'ont jamais plus attirée que ça. Après, c'est vrai que leurs personnages ont évolué, ce qui les a rendus plus vivables à mes yeux (je parle en particulier de Barrons) mais leur façon de se comporter de prime abord ne m'a jamais vraiment émoustillée. Certains auteurs feraient bien de prendre exemple sur Alexia Tarabotti et Lord Maccon dont les relations peuvent être explosives sans qu'il y ait un rapport de force.
Pour le reste du roman, on a le droit aux scènes de bal dans la haute société londonienne avec médisance et tout le tralala, ça reste gentiment superficiel et amusant. Ne vous attendez pas à avoir une critique poussée de cette époque.
Bon si l'on passe outre ce qui m'a déplu, le roman est quand même assez plaisant à lire. C'est un livre clairement destiné à un lectorat du XXIe siècle. Le ton est résolument moderne, avec de l'humour (qui m'a rappelé les Rebecca Kean), les situations gentiment anachroniques mais qui ne dérangent pas à partir du moment où l'on accepte qu'une jeune femme de 23 ans de cette époque soit davantage versée dans les sciences (ce que j'ai trouvé très sympa) et soit capable de diriger toute une maisonnée et ses finances. Et même si j'ai donc fait des bonds parfois, j'ai lu le livre rapidement et sans ennui.
Morgana est un personnage qui m'a beaucoup plu. Dans sa façon d'être, dans ses convictions et ses attentes. Je suis quelqu'un qui adore tout ce qui est bricolage, sciences etc... et quand j'étais ado, je faisais des montages électriques, quand je ne lisais pas. Donc je me suis un peu retrouvé dans ce personnage féminin un peu atypique. Enfin, tout ça, c'est avant qu'elle ne rencontre Malcolm. Car dès qu'elle commence à flageoler de partout en sa présence, elle devient moins intéressante. Mais bon, si elle ne succombait pas aux "charmes" du monsieur, il n'y aurait pas d'histoire, hein ? Qui s'intéresserait à un bas bleu pendant 250 pages.
J'ai eu l'occasion de dire plus haut ce que je pensais de Malcolm Greenwald, je pense que ce n'est pas la peine que je revienne dessus, il en a déjà pris assez pour son grade ;) Après, je veux bien croire qu'il se comporte en homme de son époque, sûr de ses droits et de son statut de mâle tout puissant et puis il met son orgueil de côté au fur et à mesure qu'il se rend compte qu'il est amoureux de Morgana.
Pas grand chose à dire sur les autres personnages, j'ai bien aimé l'oncle et la tante (qui sont frère et soeur) de Morgana, dans leur façon ouverte et amusante de prendre les choses avec philosophie et humour. Les soeurs de Morgana sont mignonnes, surtout les petites, Rosalie, elle, est un peu insignifiante.
Concernant le style de l'auteur, il est dans la même veine que les Rebecca Kean, je l'ai dit plus haut, avec un ton moderne et de l'humour.
En conclusion, même si j'ai trouvé le livre assez sympa à lire, il comporte certains points qui m'ont hérissée, en particulier concernant la romance et l'attitude du personnage masculin qui est plus que limite vis à vis de sa partenaire. L'histoire est quant à elle peu différente des Barbara Cartland que je lisais étant jeune, même si Morgana est un personnage plus affirmé et moins nunuche que les héroïnes d'antan. En tout cas, si vous voulez savoir pourquoi Morgana succombera à Malcolm et si lui acceptera que l'objet de sa flamme soit une scientifique accomplie, une indépendante forcenée et une maitresse femme dans son domaine, lisez-le. Quant à moi, je ne pense pas lire le tome 2 qui porte sur Rosalie, la soeur cadette, mais bon never say never again ;)
Note :
D'autres avis sur
Depuis la mort de ses parents, Morgana Charbrey a pris en charge ses 3 jeunes soeurs et la gestion du domaine. Résolument indépendante, aimant s'adonner à des découvertes scientifiques et peu désireuse de contracter un mariage qui lui ferait perdre tout cela, la jeune femme et son oncle ont fait croire qu'elle souffrait d'une grave maladie pour expliquer sa réclusion et ne pas choquer la bonne société londonienne de ce début du XIXe siècle. Mais quand le manuscrit de sa soeur se fait refuser par un éditeur qui méprise les auteurs féminins, Morgana décide d'aller l'affronter et surtout de servir de chaperon pour sa soeur à laquelle elle ne veut pas refuser ce qu'elle a toujours fui, son entrée dans le monde. Morgana fait alors connaissance de Malcolm Greenwald, l'éditeur odieux mais terriblement séduisant qui met à mal ses certitudes.
Il y a 35 ans, alors que j'étais ado et bien avant de découvrir les jolies romances et les us et coutumes de la société anglaise du début du XIXe à travers la belle plume de Jane Austen, j'ai découvert les romances historiques se passant à cette époque (celle du Régent) à travers certains romans très à l'eau de rose de Barbara Cartland. Si le contexte et parfois l'époque changeaient, ses romans se déroulaient tous selon le même modèle. Une jeune fille jolie et innocente, parfois avec du caractère quand même, rencontrait un homme séduisant (un lord, un pirate, un cheikh et j'en passe) et surtout séducteur homme à femmes. La jeune fille tombait éperdument amoureuse du séducteur, le séducteur tombait sous le charme de la jeune oie blanche, tentait de s'en faire aimer par tous les moyens, parfois avec une persuasion un peu brutale qui semblait plaire,, renonçait à toutes ses turpitudes et lui jurait un amour éternel et tout était bien qui finissait bien, non sans qu'auparavant il soit retombé dans un de ses travers, généralement avec une autre femme, et que l'héroïne se soit enfuie, généralement chez elle.
Sans orgueil ni préjugé, même si le titre fait évidemment référence à un célèbre titre de la romancière renommée qu'est Jane Austen et si la famille Charbrey comporte 4 filles, est loin d'avoir la même acuité de son presque homonyme. Ce livre reprend en fait tous les codes de la romance historique que j'ai évoqués plus haut et j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver back to the future dans un de ces Barbara Cartland que je consommais à la pelle et oubliais une fois lus. Je ne sais pas si les autres nouvelles romances historiques sont faites ainsi mais là, franchement, rien de nouveau sous le soleil, c'est même presque gênant de voir aussi peu d'originalité. C'est marrant, parce que je pense aux romans d'Angéla Morelli qui reprend, elle, les codes de la comédie romantique à foison mais qui en joue, fait pétiller ses histoires, et qui fait battre notre petit coeur tout mou même si les histoires sont déjà vues. Et là rien de tel.
Car l'histoire d'amour ne m'a pas fait vibrer un seul instant. Je l'ai trouvée tellement convenue et cousue de fil blanc que je n'ai pas eu envie de m'investir dedans. Et puis surtout, j'ai trouvé les rapports entre Malcolm et Morgana assez malsains. Voilà un type qui ne sait que se jeter sur la jeune femme pour l'embrasser sauvagement afin de la faire taire ou de lui faire admettre son propre point de vue et je ne parle pas des scènes de sexe qui m'ont fait fortement penser à des viols lors des préliminaires ! Le mec passe outre les non de la jeune femme (même si elle en a envie, elle dit quand même non !) pour la forcer ! Lui maintenant les bras, la doigtant et j'en passe. Alors la jeune femme finit par y prendre plaisir mais merde ! Et je ne parle même pas de l'issue de la première scène de sexe (le mec se soulage sur le ventre de son amante pour ne pas qu'elle ait d'enfant) que j'ai trouvé désobligeante.
Alors, vous allez me dire mais c'est aussi souvent comme ça dans les autres romances, surtout les paranormales où le héros masculin est souvent un macho condescendant usant de la force bien souvent. Oui, et je l'ai dit dans mes chroniques, Barrons et certains autres ne m'ont jamais plus attirée que ça. Après, c'est vrai que leurs personnages ont évolué, ce qui les a rendus plus vivables à mes yeux (je parle en particulier de Barrons) mais leur façon de se comporter de prime abord ne m'a jamais vraiment émoustillée. Certains auteurs feraient bien de prendre exemple sur Alexia Tarabotti et Lord Maccon dont les relations peuvent être explosives sans qu'il y ait un rapport de force.
Pour le reste du roman, on a le droit aux scènes de bal dans la haute société londonienne avec médisance et tout le tralala, ça reste gentiment superficiel et amusant. Ne vous attendez pas à avoir une critique poussée de cette époque.
Bon si l'on passe outre ce qui m'a déplu, le roman est quand même assez plaisant à lire. C'est un livre clairement destiné à un lectorat du XXIe siècle. Le ton est résolument moderne, avec de l'humour (qui m'a rappelé les Rebecca Kean), les situations gentiment anachroniques mais qui ne dérangent pas à partir du moment où l'on accepte qu'une jeune femme de 23 ans de cette époque soit davantage versée dans les sciences (ce que j'ai trouvé très sympa) et soit capable de diriger toute une maisonnée et ses finances. Et même si j'ai donc fait des bonds parfois, j'ai lu le livre rapidement et sans ennui.
Morgana est un personnage qui m'a beaucoup plu. Dans sa façon d'être, dans ses convictions et ses attentes. Je suis quelqu'un qui adore tout ce qui est bricolage, sciences etc... et quand j'étais ado, je faisais des montages électriques, quand je ne lisais pas. Donc je me suis un peu retrouvé dans ce personnage féminin un peu atypique. Enfin, tout ça, c'est avant qu'elle ne rencontre Malcolm. Car dès qu'elle commence à flageoler de partout en sa présence, elle devient moins intéressante. Mais bon, si elle ne succombait pas aux "charmes" du monsieur, il n'y aurait pas d'histoire, hein ? Qui s'intéresserait à un bas bleu pendant 250 pages.
J'ai eu l'occasion de dire plus haut ce que je pensais de Malcolm Greenwald, je pense que ce n'est pas la peine que je revienne dessus, il en a déjà pris assez pour son grade ;) Après, je veux bien croire qu'il se comporte en homme de son époque, sûr de ses droits et de son statut de mâle tout puissant et puis il met son orgueil de côté au fur et à mesure qu'il se rend compte qu'il est amoureux de Morgana.
Pas grand chose à dire sur les autres personnages, j'ai bien aimé l'oncle et la tante (qui sont frère et soeur) de Morgana, dans leur façon ouverte et amusante de prendre les choses avec philosophie et humour. Les soeurs de Morgana sont mignonnes, surtout les petites, Rosalie, elle, est un peu insignifiante.
Concernant le style de l'auteur, il est dans la même veine que les Rebecca Kean, je l'ai dit plus haut, avec un ton moderne et de l'humour.
En conclusion, même si j'ai trouvé le livre assez sympa à lire, il comporte certains points qui m'ont hérissée, en particulier concernant la romance et l'attitude du personnage masculin qui est plus que limite vis à vis de sa partenaire. L'histoire est quant à elle peu différente des Barbara Cartland que je lisais étant jeune, même si Morgana est un personnage plus affirmé et moins nunuche que les héroïnes d'antan. En tout cas, si vous voulez savoir pourquoi Morgana succombera à Malcolm et si lui acceptera que l'objet de sa flamme soit une scientifique accomplie, une indépendante forcenée et une maitresse femme dans son domaine, lisez-le. Quant à moi, je ne pense pas lire le tome 2 qui porte sur Rosalie, la soeur cadette, mais bon never say never again ;)
Note :
D'autres avis sur
Le roman fait partie du Challenge ABC 2015 de Nanet
25/26
Je suis entièrement d'accord avec les points qui t'ont gêné et j'ai fait exactement le même rapprochement avec Barbara Cartland (j'en avais même relu un juste après pour voir si mes souvenirs étaient exacts). Mais au moins cette dernière y mettait une sorte de pudeur et de de découverte du frisson que je trouve absolument délicieuse même si un peu surannée).
RépondreSupprimerJe n'ai lu que peu d'autres romances historiques mais dans celle-ci les scènes de sexe étaient en effet moins "clash".
Pour le reste, ça se laisse lire et on passe une petite soirée agréable.
Tu as chroniqué le livre, My ? Car je ne l'ai pas trouvé sur ton blog. Pour les scènes de sexe, c'est plus la façon de se comporter de Malcolm qui m'a dérangée. Du sexe dans une histoire ne me dérange pas mais là j'ai trouvé l'attitude du type vraiment malsaine. Merci pour ton commentaire.
RépondreSupprimerBon bon bon bon bon... Je ne l'ai pas encore lu alors qu'il est dans ma liseuse depuis de nombreux mois. J'aime bien les romances historiques mais il faut qu'elle valent le coup quand même. Les Barbara Cartland j'en ai lu tout un tas étant ado mais aujourd'hui ça ne passerait pas du tout. Pas sûre de le lire finalement. Ou alors sans prise de tête et sans en attendre grand'chose. Merci pour ton avis dessus :)
RépondreSupprimerJ'avais bien aimé le premier tome et je suis curieuse de lire le second même si je n'ai pas encore pris le temps de le faire :)
RépondreSupprimerJe ne connais ni l'auteur ni le livre, je viens lire un peu au hasard... Mais j'ai beaucoup aimé ton billet! Je suis déjà tombée sur des romans de ce genre, où on se trouve face à face avec une scène de sexe (qui moi non plus ne me dérange pas) mais où la façon de l'amener est malsaine et exagérée...Donc inutile. (Je pense tout de suite au niveau ciné à Eva Green dans 300 : Naissance d'un empire. Ca m'énerve tellement, la violence du truc est ridicule...) Bref, très sympa de te lire!
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