Résumé :
Sergueï, jeune Évène de 17 ans, est appelé à devenir chef de clan et gardien de la harde de rennes, comme son père. Mais sa rencontre avec une louve, accompagnée de ses 4 petits, va venir bouleverser sa vie et hypothéquer son futur puisque les loups, qui égorgent les rennes indispensables à la survie des Évènes, sont les ennemis héréditaires des hommes...
Mon avis :
Je n'ai pas pour habitude de vous chroniquer ce genre de livres, parce que je ne me tourne pas obligatoirement vers ce type de lectures, même si le genre me plaît plutôt bien. Aussi quand il m'a fallu faire une liste pour le Challenge ABC de cette année et que je galérais pour trouver un auteur en V, je me suis dit que ce serait sympa de lire ce Loup que ma soeur avait dans sa bibliothèque et qu'elle a bien voulu me prêter :) Et je dois dire que j'ai passé un très joli moment, très dépaysant, au pays des Évènes en compagnie de Sergueï et de ses amis loups.
17 ans est la passage à l'âge adulte pour le jeune Sergueï, fils de Nicolas, chef de clan, et qu'on s'attend à voir succéder à son père comme chef et comme meneur de la harde de rennes, animaux indispensables à la survie des Évènes dans les contrées froides et désertiques de Sibérie et proies des loups que les hommes traquent sans merci. La vie de Sergueï va se trouver bouleversée le jour où il découvre une louve et ses petits et il va devoir se battre contre les préjugés des siens pour faire accepter cette amitié contre nature et contre des hommes de l'Ouest avides de sensations fortes qui menacent la survie même de son peuple.
Loup allie le roman d'aventures à la fable écologique. Roman d'aventures surtout dans sa première partie où l'on découvre ce clan d'Évènes vivant suivant des traditions séculaires et se contentant de peu dans cette immensité sibérienne. À la lecture de ces pages, même si la vie y est chiche et difficile, on a envie de tout quitter pour partager le quotidien de Sergueï et des siens, mener les rennes aux pâturages ou vivre sous la tente.
C'est aussi une formidable et belle histoire d'amitié entre un homme et des loups et j'ai énormément aimé les passages où Sergueï apprivoise les loups et passe du temps avec eux. Le contexte, la façon dont l'auteur décrit ces moments, font qu'on croit immédiatement possible cette amitié.
Le livre n'aurait parlé que de cette histoire-là et des difficultés que la relation de Sergueï avec les loups engendre au sein de son clan, cela m'aurait été suffisant. Car il y avait suffisamment matière à décrire une histoire passionnante, faite d'embûches lorsque l'hiver est là et de solidarité entre les gens. Mais l'auteur y a rajouté un contexte écologique à coup de vilains hommes occidentaux venus chercher l'aventure dans ces contrées désertiques et n'ayant aucun respect pour la faune et la flore, à la différence des Évènes. C'est marrant (enfin pas trop), parce que j'ai lu le livre alors que l'histoire du dentiste américain avide de sensations fortes et sans scrupules qui avait tué Cecil le lion ne datait que de quelques semaines et faisait encore polémique et cela m'a peinée que la réalité et son sordide fait divers et la fiction se rejoignent ainsi...
En tout cas, ce côté-là du livre est un peu naïf et manichéen (les hommes de l'ouest sont des ordures, à deux exceptions près) mais au moins il pose le problème de ces contrées encore préservées de l'industrialisation et la modernisation à tout crin et qui le vivent très bien. Même si on aime bien notre petit confort, nous occidentaux, on ne peut qu'avoir de l'empathie pour ces Évènes qui luttent pour ne pas se faire avaler et pour préserver leur nature et leur environnement. Un combat sans doute perdu d'avance malheureusement mais dont j'espère que l'issue ne sera pas immédiate tant j'aimerais que ces paysages vierges le restent longtemps, en Sibérie ou partout ailleurs dans le monde où l'occidentalisation broie tout sur son passage. Alors naïf sûrement le message écologique de Nicolas Vanier mais sincère et touchant car il ne laisse pas insensible.
J'ai beaucoup aimé Sergueï, ce jeune garçon courageux, volontaire et un peu naïf, tiraillé entre le code d'honneur de son clan et son amitié avec ces loups, voulant sauvegarder et préserver ce qui l'entoure et dont les actes simples et sincères parlent davantage que des coups d'éclats.
Les loups de l'histoire sont vraiment des personnages à part entière du livre. On ne peut que s'attacher à cette mère louve et ses petits, s'attendrir lorsque Sergueï arrive à les apprivoiser et s'amuser de voir leur jeu. Mais ce serait nous faire oublier que ce sont des bêtes sauvages et leur nature de prédateurs est également bien retranscrite dans le roman.
Pas grand chose à dire sur les autres personnages, le père est l'archétype du chef de clan droit dans ses bottes mais qui grâce à son fils arrive à évoluer, Naztasia, la petite amie de Sergueï est bien mignonne et apporte la touche romantique à l'histoire. Quant à Oksanna et Astrov (pas sûre du nom, je n'ai pas le livre sous la main), elle est une Évène occidentalisée et lui un pilote russe sans états d'âme, ils font partie de ces personnages moins manichéens qu'on aurait pu le penser de prime abord, même si j'ai détesté Astrov au début.
Le style de l'auteur est agréable à lire,. Ce n'est pas de la grande littérature mais sa façon d'écrire est juste et convient bien avec son histoire. Grâce à ses mots on file à la suite de Sergueï sur son traîneau tiré par ses rennes, on gèle pratiquement sur place lors des nuits glacées d'hiver, on chasse les mouflons avec les loups, on est horrifiés par les agissements des chasseurs occidentaux, on s'émeut du courage des Évènes et on a envie de planter sa tente au bord d'un lac gelé. Et ce livre de 400 pages se lit très vite. En revanche, la 4e de couverture du livre est un peu trompeuse.
En conclusion, voici une très jolie histoire d'amitié et d'aventures qui ne laisse pas insensible par le message qu'il dégage. Et si vous voulez savoir si Sergueï parviendra à faire accepter son amitiés avec sa famille loup et s'il parviendra à empêcher les vilains chasseurs et prospecteurs occidentaux de détruire l'eco-système sibérien, lisez-le.
Note :
17 ans est la passage à l'âge adulte pour le jeune Sergueï, fils de Nicolas, chef de clan, et qu'on s'attend à voir succéder à son père comme chef et comme meneur de la harde de rennes, animaux indispensables à la survie des Évènes dans les contrées froides et désertiques de Sibérie et proies des loups que les hommes traquent sans merci. La vie de Sergueï va se trouver bouleversée le jour où il découvre une louve et ses petits et il va devoir se battre contre les préjugés des siens pour faire accepter cette amitié contre nature et contre des hommes de l'Ouest avides de sensations fortes qui menacent la survie même de son peuple.
Loup allie le roman d'aventures à la fable écologique. Roman d'aventures surtout dans sa première partie où l'on découvre ce clan d'Évènes vivant suivant des traditions séculaires et se contentant de peu dans cette immensité sibérienne. À la lecture de ces pages, même si la vie y est chiche et difficile, on a envie de tout quitter pour partager le quotidien de Sergueï et des siens, mener les rennes aux pâturages ou vivre sous la tente.
C'est aussi une formidable et belle histoire d'amitié entre un homme et des loups et j'ai énormément aimé les passages où Sergueï apprivoise les loups et passe du temps avec eux. Le contexte, la façon dont l'auteur décrit ces moments, font qu'on croit immédiatement possible cette amitié.
Le livre n'aurait parlé que de cette histoire-là et des difficultés que la relation de Sergueï avec les loups engendre au sein de son clan, cela m'aurait été suffisant. Car il y avait suffisamment matière à décrire une histoire passionnante, faite d'embûches lorsque l'hiver est là et de solidarité entre les gens. Mais l'auteur y a rajouté un contexte écologique à coup de vilains hommes occidentaux venus chercher l'aventure dans ces contrées désertiques et n'ayant aucun respect pour la faune et la flore, à la différence des Évènes. C'est marrant (enfin pas trop), parce que j'ai lu le livre alors que l'histoire du dentiste américain avide de sensations fortes et sans scrupules qui avait tué Cecil le lion ne datait que de quelques semaines et faisait encore polémique et cela m'a peinée que la réalité et son sordide fait divers et la fiction se rejoignent ainsi...
En tout cas, ce côté-là du livre est un peu naïf et manichéen (les hommes de l'ouest sont des ordures, à deux exceptions près) mais au moins il pose le problème de ces contrées encore préservées de l'industrialisation et la modernisation à tout crin et qui le vivent très bien. Même si on aime bien notre petit confort, nous occidentaux, on ne peut qu'avoir de l'empathie pour ces Évènes qui luttent pour ne pas se faire avaler et pour préserver leur nature et leur environnement. Un combat sans doute perdu d'avance malheureusement mais dont j'espère que l'issue ne sera pas immédiate tant j'aimerais que ces paysages vierges le restent longtemps, en Sibérie ou partout ailleurs dans le monde où l'occidentalisation broie tout sur son passage. Alors naïf sûrement le message écologique de Nicolas Vanier mais sincère et touchant car il ne laisse pas insensible.
J'ai beaucoup aimé Sergueï, ce jeune garçon courageux, volontaire et un peu naïf, tiraillé entre le code d'honneur de son clan et son amitié avec ces loups, voulant sauvegarder et préserver ce qui l'entoure et dont les actes simples et sincères parlent davantage que des coups d'éclats.
Les loups de l'histoire sont vraiment des personnages à part entière du livre. On ne peut que s'attacher à cette mère louve et ses petits, s'attendrir lorsque Sergueï arrive à les apprivoiser et s'amuser de voir leur jeu. Mais ce serait nous faire oublier que ce sont des bêtes sauvages et leur nature de prédateurs est également bien retranscrite dans le roman.
Pas grand chose à dire sur les autres personnages, le père est l'archétype du chef de clan droit dans ses bottes mais qui grâce à son fils arrive à évoluer, Naztasia, la petite amie de Sergueï est bien mignonne et apporte la touche romantique à l'histoire. Quant à Oksanna et Astrov (pas sûre du nom, je n'ai pas le livre sous la main), elle est une Évène occidentalisée et lui un pilote russe sans états d'âme, ils font partie de ces personnages moins manichéens qu'on aurait pu le penser de prime abord, même si j'ai détesté Astrov au début.
Le style de l'auteur est agréable à lire,. Ce n'est pas de la grande littérature mais sa façon d'écrire est juste et convient bien avec son histoire. Grâce à ses mots on file à la suite de Sergueï sur son traîneau tiré par ses rennes, on gèle pratiquement sur place lors des nuits glacées d'hiver, on chasse les mouflons avec les loups, on est horrifiés par les agissements des chasseurs occidentaux, on s'émeut du courage des Évènes et on a envie de planter sa tente au bord d'un lac gelé. Et ce livre de 400 pages se lit très vite. En revanche, la 4e de couverture du livre est un peu trompeuse.
En conclusion, voici une très jolie histoire d'amitié et d'aventures qui ne laisse pas insensible par le message qu'il dégage. Et si vous voulez savoir si Sergueï parviendra à faire accepter son amitiés avec sa famille loup et s'il parviendra à empêcher les vilains chasseurs et prospecteurs occidentaux de détruire l'eco-système sibérien, lisez-le.
Note :
Ce roman fait partie du Challenge ABC 2015 de Nanet
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