Spoilers sur le tome précédent
Résumé :
Résumé :
Polly, Eileen et Mike sont toujours coincés en 1940 à Londres pendant le Blitz, incapables de rentrer en 2060, d'autant plus que les éléments semblent se liguer contre eux. Bravant les dangers tout en essayant de ne pas modifier le cours de l'histoire, parviendront-ils à trouver un autre Historien pouvant les aider ou à faire parvenir un message jusqu'en 2060 afin qu'on leur ouvre une fenêtre pour les faire revenir à leur époque ?
Mon avis :
J'avais lu le premier tome, il y a déjà pratiquement deux ans, et je l'avais beaucoup aimé malgré quelques petites réserves. Cette année, j'ai décidé de sortir le tome 2, grâce encore, comme le premier en 2013, au challenge ABC, et je suis ravie d'avoir retrouvé l'univers historiquement si riche de Connie Willis. Car si j'ai eu un petit peu de mal à me replonger dedans au début, ce fut ensuite une lecture passionnante, un vrai coup de coeur pour moi.
Polly, Eileen et Mike, les trois Historiens temporels dont nous avions fait la connaissance dans Black-out, sont toujours coincés en 1940, en plein Blitz à Londres. Ils cherchent par tous les moyens à trouver une fenêtre temporelle qui leur permettra de revenir en 2060 mais toutes semblent fermées. Ils se demandent si le fait d'avoir interagi avec certains londoniens au cours de leur mission n'a pas bouleversé le continuum, les coinçant ici à jamais et empêchant qu'une équipe de récupération viennent les chercher. Vont-ils rester vivre dans ce Londres en proie aux raids aériens allemands ou Mr Dunsworthy ou même le jeune Colin Templer vont-ils trouver un moyen de faire revenir nos naufragés du temps ?
Un petit conseil à ceux qui ont lu le premier tome, n'attendez pas trop avant d'entamer ce second opus. Je vous conseillerais même de les lire à la suite (même si ça fait plus de 1300 pages en 2 tomes). En effet, le tome 2 commence vraiment à la suite de Black-Out, comme si ce n'était qu'un seul livre en fait. Du coup, si vous attendez (comme moi qui ai mis presque deux ans pour sortir All Clear de ma Pal), vous risquez d'avoir du mal à vous y remettre car il y a peu de rappels.
Du coup, comme je l'ai dit en préambule, j'ai eu un peu de mal à me remettre dedans, d'autant plus qu'il faut bien l'avouer les 100-150 premières pages ne sont pas franchement folichonnes. Intéressantes (sinon j'aurais abandonné) mais pas folichonnes. Il y a beaucoup de redondance, les 3 Historiens veulent toujours rentrer chez eux, n'y arrivent pas, Polly essaie d'empêcher Mike et Eileen de découvrir des événements et des morts qui pourraient les convaincre que le continuum a été modifié (vous savez, l’effet papillon), que tout va de travers et du coup, on tourne beaucoup en rond. Et puis tout à coup, le miracle a eu lieu et c'est devenu passionnant ! Je ne sais pas à quel moment, sans doute lors des événements du 29 décembre 1940, peut-être avant, mais à partir de là, je me suis mise à dévorer le livre, pestant quand l'auteur nous laissait sur une fin de chapitre haletante et un mini cliffhanger.
Dans le tome précédent, j'avais un peu regretté que le côté voyage dans le temps ne soit pas plus présent, et délaissé au profit du contexte historique. Ce dernier est toujours là (j'y reviendrai) mais cette fois-ci les voyages temporels, tout ce qui touche au continuum, font partie intégrante de l'histoire. J'ai adoré la façon dont l'auteur arrivait à raccrocher les wagons avec ses différentes histoires et époques dont elle parlait depuis le début de Black-out. Certains événements ou personnages qu'on suivaient en se demandant ce qu'ils faisaient là prennent alors tout leur sens, tout est entremêlé, important, prenant. J'ai adoré les explications sur pourquoi le continuum agissait comme cela, sur qui provoquait (inconsciemment) tous ces obstacles sur la route de nos héros et quelle était la mission de tous. Et sans spoiler, j'ai aussi adoré la quête dans le futur (futur de 1940) d'un personnage pour retrouver nos 3 historiens.
Mais All Clear, c'est aussi un formidable roman historique sur une période cruciale de l'Histoire des anglais, à savoir ce fameux Blitz qui a régi leurs vies pendant de longs mois. Connie Willis fait une magnifique reconstitution de cette époque, avec beaucoup de détails et c'est comme si on y était. Avec All Clear, et Black-out auparavant, elle met en avant tous ces héros de l'ombre, les ambulancières, les pompiers, les troupes de théâtres qui remontent le moral des Londoniens pendant le couvre-feu ou encore les petites gens qui ont participé de près ou de loin à sauver la vie des leurs. J'ai vraiment été passionnée par tous ces épisodes, notamment lors du bombardement de Saint- Paul en décembre 40. En plus, ayant été à Londres en juillet dernier, je me suis régalée à retrouver dans le livre tous les endroits où j'avais marché durant mon séjour. C'était vraiment sympa de visualiser Picadilly Circus, Marble Arch, Oxford Street, les marches de la National Gallery et Trafalgar Square et de nombreux autres endroits. Ça m'a fait penser à Eileen (je crois que c'est elle) qui dit qu'elle n'aurait pas pu autant apprécier le V-Day (le jour de la victoire) en tant qu'Historienne si elle avait été juste parachutée là ce jour-là, sans avoir vécu le blitz et les privations en compagnie des Londoniens auparavant.
J'ai adoré retrouver les personnages du premier tome, en premier lieu Polly, Michael et Eileen (avec une petite préférence pour cette dernière), courageux de bout en bout, Si Godfrey, l'acteur shakespearien aux airs de Laurence Olivier et surtout les enfants, Binnie et Alf, malins, savoureux, attachants et apportant un peu d'humour dans ce roman parfois sombre, même si dans la vie réelle, je les trouverais insupportables.
Outre les anonymes, on croise aussi des figures connues, notamment Alan Turing, dont le nom et son rôle au sein du projet Ultra à Bletchey Park (vous savez pour casser les codes de la machine Enigma) n'auraient pas eu la même résonance si je n'avais pas vu The Imitation Game il y a quelques mois.
Il y a quelque chose de très prenant dans le style de l'auteur. J'avais lu Black-out en français mais j'ai décidé de lire All Clear en anglais et je ne le regrette pas du tout ! J'ai adoré sa façon d'écrire, très prenante, très fluide et compréhensible, et qui m'a séduite d'emblée même quand l'histoire ne me passionnait pas plus que ça.
En conclusion, voici un roman qui est un vrai coup de coeur (inattendu) et dont l'histoire, les personnages, le travail de recherches effectué par l'auteur, le contexte Historique et l'aspect SF m'ont passionnée et certains passages beaucoup émue. Le livre fait 658 pages en VO, franchement, j'aurais aimé qu'il dure encore et encore et j'ai quitté Polly, Michael, Eileen, Alf, Binnie et les autres avec regret. J'ose espérer que l'auteur réécrira un roman dans cet univers-là (celui des voyageurs dans le temps) mais en attendant, il me reste Doomsday (Le grand livre), son premier roman sur les Historiens temporels. Et si vous voulez savoir pourquoi le continuum s'acharne sur nos pauvres héros et s'ils arriveront à retourner à leur époque, lisez-le !
Note :
++
Polly, Eileen et Mike, les trois Historiens temporels dont nous avions fait la connaissance dans Black-out, sont toujours coincés en 1940, en plein Blitz à Londres. Ils cherchent par tous les moyens à trouver une fenêtre temporelle qui leur permettra de revenir en 2060 mais toutes semblent fermées. Ils se demandent si le fait d'avoir interagi avec certains londoniens au cours de leur mission n'a pas bouleversé le continuum, les coinçant ici à jamais et empêchant qu'une équipe de récupération viennent les chercher. Vont-ils rester vivre dans ce Londres en proie aux raids aériens allemands ou Mr Dunsworthy ou même le jeune Colin Templer vont-ils trouver un moyen de faire revenir nos naufragés du temps ?
Un petit conseil à ceux qui ont lu le premier tome, n'attendez pas trop avant d'entamer ce second opus. Je vous conseillerais même de les lire à la suite (même si ça fait plus de 1300 pages en 2 tomes). En effet, le tome 2 commence vraiment à la suite de Black-Out, comme si ce n'était qu'un seul livre en fait. Du coup, si vous attendez (comme moi qui ai mis presque deux ans pour sortir All Clear de ma Pal), vous risquez d'avoir du mal à vous y remettre car il y a peu de rappels.
Du coup, comme je l'ai dit en préambule, j'ai eu un peu de mal à me remettre dedans, d'autant plus qu'il faut bien l'avouer les 100-150 premières pages ne sont pas franchement folichonnes. Intéressantes (sinon j'aurais abandonné) mais pas folichonnes. Il y a beaucoup de redondance, les 3 Historiens veulent toujours rentrer chez eux, n'y arrivent pas, Polly essaie d'empêcher Mike et Eileen de découvrir des événements et des morts qui pourraient les convaincre que le continuum a été modifié (vous savez, l’effet papillon), que tout va de travers et du coup, on tourne beaucoup en rond. Et puis tout à coup, le miracle a eu lieu et c'est devenu passionnant ! Je ne sais pas à quel moment, sans doute lors des événements du 29 décembre 1940, peut-être avant, mais à partir de là, je me suis mise à dévorer le livre, pestant quand l'auteur nous laissait sur une fin de chapitre haletante et un mini cliffhanger.
Dans le tome précédent, j'avais un peu regretté que le côté voyage dans le temps ne soit pas plus présent, et délaissé au profit du contexte historique. Ce dernier est toujours là (j'y reviendrai) mais cette fois-ci les voyages temporels, tout ce qui touche au continuum, font partie intégrante de l'histoire. J'ai adoré la façon dont l'auteur arrivait à raccrocher les wagons avec ses différentes histoires et époques dont elle parlait depuis le début de Black-out. Certains événements ou personnages qu'on suivaient en se demandant ce qu'ils faisaient là prennent alors tout leur sens, tout est entremêlé, important, prenant. J'ai adoré les explications sur pourquoi le continuum agissait comme cela, sur qui provoquait (inconsciemment) tous ces obstacles sur la route de nos héros et quelle était la mission de tous. Et sans spoiler, j'ai aussi adoré la quête dans le futur (futur de 1940) d'un personnage pour retrouver nos 3 historiens.
Mais All Clear, c'est aussi un formidable roman historique sur une période cruciale de l'Histoire des anglais, à savoir ce fameux Blitz qui a régi leurs vies pendant de longs mois. Connie Willis fait une magnifique reconstitution de cette époque, avec beaucoup de détails et c'est comme si on y était. Avec All Clear, et Black-out auparavant, elle met en avant tous ces héros de l'ombre, les ambulancières, les pompiers, les troupes de théâtres qui remontent le moral des Londoniens pendant le couvre-feu ou encore les petites gens qui ont participé de près ou de loin à sauver la vie des leurs. J'ai vraiment été passionnée par tous ces épisodes, notamment lors du bombardement de Saint- Paul en décembre 40. En plus, ayant été à Londres en juillet dernier, je me suis régalée à retrouver dans le livre tous les endroits où j'avais marché durant mon séjour. C'était vraiment sympa de visualiser Picadilly Circus, Marble Arch, Oxford Street, les marches de la National Gallery et Trafalgar Square et de nombreux autres endroits. Ça m'a fait penser à Eileen (je crois que c'est elle) qui dit qu'elle n'aurait pas pu autant apprécier le V-Day (le jour de la victoire) en tant qu'Historienne si elle avait été juste parachutée là ce jour-là, sans avoir vécu le blitz et les privations en compagnie des Londoniens auparavant.
J'ai adoré retrouver les personnages du premier tome, en premier lieu Polly, Michael et Eileen (avec une petite préférence pour cette dernière), courageux de bout en bout, Si Godfrey, l'acteur shakespearien aux airs de Laurence Olivier et surtout les enfants, Binnie et Alf, malins, savoureux, attachants et apportant un peu d'humour dans ce roman parfois sombre, même si dans la vie réelle, je les trouverais insupportables.
Outre les anonymes, on croise aussi des figures connues, notamment Alan Turing, dont le nom et son rôle au sein du projet Ultra à Bletchey Park (vous savez pour casser les codes de la machine Enigma) n'auraient pas eu la même résonance si je n'avais pas vu The Imitation Game il y a quelques mois.
Il y a quelque chose de très prenant dans le style de l'auteur. J'avais lu Black-out en français mais j'ai décidé de lire All Clear en anglais et je ne le regrette pas du tout ! J'ai adoré sa façon d'écrire, très prenante, très fluide et compréhensible, et qui m'a séduite d'emblée même quand l'histoire ne me passionnait pas plus que ça.
En conclusion, voici un roman qui est un vrai coup de coeur (inattendu) et dont l'histoire, les personnages, le travail de recherches effectué par l'auteur, le contexte Historique et l'aspect SF m'ont passionnée et certains passages beaucoup émue. Le livre fait 658 pages en VO, franchement, j'aurais aimé qu'il dure encore et encore et j'ai quitté Polly, Michael, Eileen, Alf, Binnie et les autres avec regret. J'ose espérer que l'auteur réécrira un roman dans cet univers-là (celui des voyageurs dans le temps) mais en attendant, il me reste Doomsday (Le grand livre), son premier roman sur les Historiens temporels. Et si vous voulez savoir pourquoi le continuum s'acharne sur nos pauvres héros et s'ils arriveront à retourner à leur époque, lisez-le !
Note :
++
Ce livre fait partie du Challenge ABC 2015 de Nanet
21/26
du Challenge Un genre par mois 2015 organisé par Nathalie
Ce mois-ci (enfin le mois d'août), Science-fiction
8/12
et du Challenge Read in English d'Avalon
29,5
Ca avait été un coup de cœur pour moi aussi :) Il faut vraiment que je lise d'autres livres de cette auteure !
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé le premier tome, faut absolument que je lise celui-ci on dirait :)
RépondreSupprimerMerci pour la découverte je ne connaissais pas mais tu m'as fortement tenté ^^
RépondreSupprimerJ'avais eu le conseil que tu donnes : je n'ai pas laissé beaucoup de temps passer entre les deux tomes, et j'en fus ravie :) Une très belle histoire. (et je n'ai pas ressenti la même sensation de tourner en rond)
RépondreSupprimerAaaaaaah que j'aime cet avis !!! Ce diptyque est l'un de mes plus gros coups de cœur lecture depuis que je blogue.
RépondreSupprimerEffectivement, il est préférable d'enchaîner les deux tomes. J'avais lu le premier tome en français et me rendant compte que le second tome n'avait pas été traduit, je me le suis pris en anglais, me reprenant le premier tome au passage - je ne pouvais pas attendre !
La reconstitution historique est à la fois magistrale et à dimension humaine, c'est selon moi l'un des plus gros points forts du roman. L'autre étant les personnages, tous plus attachants les uns que les autres. Mes favoris étant Alf et Binnie ! Et Michael, dont je suis tombée amoureuse :-)
J'ai envie de le relire maintenant ! :-D
@Zina, oui, si tu as le temps, lis Sans parler du chien, il est vraiment génial. Et je pense que les deux autres que je n'ai pas encore lus (Le grand livre et Remake) doivent l'être aussi.
RépondreSupprimer@Heclea, oui oui il faut que tu le lises ! :)
@Miss Pendergast, tant mieux ! :) Il ne faut pas passer à côté :)
@Acr0, pour la sensation de tourner en rond, c'est juste au début (enfin les 100 premières pages), après ce n'est que du bonheur :)
@Caro, oui, d'accord avec tout ce que tu dis ! Et ton commentaire enthousiaste me donne aussi envie de le relire ! :)
Merci pour vos commentaires !
J'ai beaucoup aimé Colin et c'est lui qui sauve le livre pour moi.
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûre que j'aurai réussi à aller au bout s'il n'avait pas été là tant la première partie tournait en rond.
Ah Colin, mon petit chouchou ! :) Merci pour ton commentaire, Yoda Bor !
RépondreSupprimerJ'ai été très émue par certains passages et par la solidarité qui règne entre nos 3 historiens. Ce tome 2 est encore meilleur que le premier tellement l'émotion est palpable. On vit vraiment les instants avec eux. Un super boulot !
RépondreSupprimerEt moi aussi j'ai tout de suite pensé à Imitation Game (que j'ai regardé grâce à toi) pour le passage à Blentchey Park.
Je suis vraiment heureuse d'avoir découvert Connie Willis et j'ai encore deux romans d'elle dans ma PAL plus d'autres que j'aimerai acquérir !
Je suis vraiment ravie que ce tome 2 t'ait encore plus plu que le premier. C'est vraiment une histoire passionnante. Dernièrement j'ai lu Le grand livre, toujours dans l'univers des historiens temporels d'Oxford (et qui permet de voir un Colin ado) et j'ai Remake dans ma Pal, qui parle totalement d'autre chose. Merci beaucoup pour ton commentaire, Wal.
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