Dark Shadows de Tim Burton
Résumé :
Milieu du XVIIIe siècle, la famille Collins s'installe sur la côté Atlantique des États-Unis et y fonde Collinsport (ou Collinsville, je ne sais plus). Devenu adulte, le jeune Barnabas règne sur la ville. Quand il tombe amoureux de la douce Josette, cela brise le coeur d'Angélique, jeune chambrière amoureuse du jeune homme. Sorcière de son état, elle lui lance une malédiction et le transforme en vampire tout en l'enterrant vivant. Deux cents ans après, en 1972, Barnabas est libéré par inadvertance et trouve le monde bien changé. Sa famille se trouve dans une situation précaire et Angélique possède pratiquement toute la ville.
On retrouve dans ce film tout ce qui fait la marque de fabrique du réalisateur. Le style gothique, le ton un peu décalé, Johnny Depp et nous ne sommes donc pas dépaysés. Le problème c'est que nous ne sommes pas surpris non plus. Prenez un soupçon de Beettlejuice, une pincée de Sleepy Hollow, un nuage de Noces funèbres, une rasade de Sweeney Todd et vous avez Dark Shadows.
Je sais bien que ce film est tiré d'une série pré-existante et qu'il était difficile de passer à côté de Burton pour le réaliser, mais du coup, ça enlève toute originalité et on a l'impression qu'il ne s'est pas trop foulé sur ce coup-là !
Cependant, ne vous méprenez pas, j'ai beaucoup aimé le film. J'ai passé un moment très agréable, les acteurs sont très bons, c'est amusant et assez décalé, surtout par le fait que Barnabas, homme du XVIIIe, doive s'adapter aux années 70. Cela donne des scènes cocasses, même si convenues. Il y a peut-être une petite baisse de forme en milieu de film mais rien de bien méchant. Je l'ai trouvé quand même plus réussi qu'Alice au pays des merveilles, par exemple.
Johnny Depp est bien, du Johnny Depp quoi ! Il se coule dans son rôle, s'amuse avec et c'est marrant comme son visage, avec le maquillage, semble plus rond qu'il ne l'est en vrai. Ceci dit, comme Burton, il ne s'est pas trop foulé non plus. On sent qu'il est à l'aise dans l'univers du réalisateur comme dans des chaussons.
J'ai beaucoup aimé Eva Green dans le rôle d'Angélique Bouchard, vénéneuse et maléfique à souhait. Ça lui va très bien ! :) En revanche, je n'ai pas du tout aimé sa coiffure blonde à la Veronica Lake (actrice des années 40,qui joua entre dans Ma femme est une sorcière...), je trouve que le naturel lui va beaucoup mieux. Enfin bon, ce n'est pas le plus important non plus ! :D
J'ai été ravie de revoir Michelle Pfeiffer que j'aimais beaucoup dans les années 90. Dans ce film, elle ne se prend pas au sérieux et c'est très amusant.
J'aime beaucoup la petite Chloe Moretz que j'ai eu l'occasion de voir dans Kick-Ass et dont le naturel m'avait beaucoup plu. Ici, elle joue une ado de 15 ans, qui s'ennuie, en a marre de tout. J'ai moins aimé son histoire en fin de film, j'ai trouvé que c'était assez ridicule en fait.
A noter que madame Burton, Helena Bonham Carter a un petit rôle. Dommage qu'on ne la voie pas davantage ici car elle est toujours super !
Au générique également, Johnny Lee Miller qui jouera le prochain Sherlock Holmes dans la version revue et corrigée de CBS et Jacky Earle Haley que j'ai vu ensuite dans Watchmen où il campait mon personnage préféré (mais ce sera pour une autre chronique ! :))
La réalisation de Tim Burton est, comme d'habitude, très bien faite, il y a toujours de superbes plans, inventifs, j'ai beaucoup aimé la séquence d'ouverture, très belle et la scène où Barnabas est sorti de son cercueil et se retrouve face au sigle de McDo et qu'il croit que c'est le signe du malin ! ^^ Les décors sont somptueux (et poussiéreux ! :)).
En conclusion, pas le meilleur Tim Burton mais un film sympa et à l'image du réalisateur dont on retrouve bien la patte ici. Et si vous voulez savoir si Barnabas arrivera à se débarrasser de la vilaine sorcière, Angélique et à redorer le blason des Collins, allez le voir.
Note :
Vu en version originale sous-titrée