Serments et deuils, L'assassin royal, tome 10 de Robin Hobb
Résumé :
La délégation outrïlienne est reparti chez elle ainsi que les Marchands de Terrilville. En attendant d'accompagner le prince Devoir dans les Îles d'Outre-mer, Fitz doit d'abord le former à l'Art ainsi que le simple d'esprit Lourd afin qu'ils constituent un Clan, ce qui n'est pas chose aisée. D'autre part, la menace Pie se fait plus précise et ses membres espèrent faire tomber les Loinvoyant dans un piège afin de servir leur cause. Devant rester fidèle à sa mission et mettant sa vie constamment en danger, Fitz n'est pas au bout de ses peines car ses relations avec son cher Fou sont extrêmement tendues et ainsi que celles avec son fils adoptif Heur. Quant à Umbre, son ancien mentor, ses exigences accablent un peu plus le pauvre Fitz. Comment va-t-il se sortir de tout cela ?
Au risque de me répéter à chaque fois que je lis un tome de L'assassin royal, j'ai passé encore un magnifique moment dans le monde des Six-Duchés ! Ce tome est même mieux que le précédent. Au point de vue émotionnel, on est souvent étreint tant certaines scènes, notamment entre le Fou et Fitz, sont poignantes. J'ai été très émue par tout ce qui touchait ces deux-là et j'espère tant qu'ils vont retrouver leur complicité d'antan.
On sait que l'action n'est pas le fort de l'Assassin royal mais là j'ai trouvé qu'on avait ce qu'il fallait et que Fitz était encore bien malmené. Là encore, ça donne lieu à de très bonnes scènes.
J'ai aussi beaucoup aimé tout ce qui avait trait au cours d'Art, que ce soit avec Devoir ou avec Lourd. C'est intéressant de voir comment chacun appréhende et maitrise son don.
Ce qui m'a beaucoup plu, c'est également la délégation du Lignage. C'est intéressant de voir une autre version que celle des extrémistes Pie, des modérés qui n'aspirent qu'à vivre en paix avec leur magie et leur lien.
Fitz en prend encore plein la figure et n'est épargné ni physiquement, ni moralement ! Quant on se dit qu'il ne peut rien lui arriver de pire, eh bien si ! J'ai beaucoup aimé sa relation avec Devoir et le fait qu'il se sente moins seul dans son Art (le vif étant plus en retrait depuis la mort d'Oeil de nuit).
Le fou est plus en retrait dans ce tome mais ses scènes avec Fitz sont marquantes et poignantes. Ah, franchement, ces deux-là ! Vous rappelez, dans le précédent tome, je parlais des sentiments du fou envers son "Bien-aimé" et je dois dire qu'ici, ce côté-là est très bien géré, tout en douceur même si ce n'est pas sans chagrin de part et d'autre...
Je dois dire que Devoir a remonté dans mon estime. Dans les tomes 8 et 9, je le trouvais assez immature (en même temps, il n'a que 15 ans) mais ici, face à certains événements, il fait preuve d'une belle force. Bientôt il sera le digne fils de son père (qui a dit "lequel ?", là-bas, au fond ? ;)).
Un qui m'agace prodigieusement c'est Umbre. Je ne l'ai jamais vraiment apprécié, même si je pense qu'il aime profondément Fitz mais ses intérêts passent toujours avant tout.
Quant aux autres personnages, ils sont égaux à eux-même. J'espère qu'on en apprendra davantage sur Lourd, le simple d'esprit doué de l'Art.
Pas grand chose à dire sur le style de l'auteur, toujours aussi beau et prenant.
En conclusion, encore un excellent tome de cette magnifique saga qui nous prépare pour son grand voyage et son final. Et si vous voulez savoir si Fitz va encore réussir à se sortir de tous les guêpiers dans lesquels il se fourre de par son entêtement, sa naïveté ou sa fidélité, lisez ce tome 10 et rendez-vous très bientôt pour le tome 11 !
Note :
C'est une lecture commune organisée par Ptitetrolle avec Niënnor, Julien le naufragé et Minidou.