Titre original : The Green Mile
En 1996, Paul Edgecombe, pensionnaire à la maison de retraite de Georgia Pines, se remémore cet automne de 1932, alors qu'il était gardien en chef du couloir de la mort de la prison de Cold Mountain et qu'il vit arriver un détenu tout à fait particulier, John Caffey, un homme qui changea sa vie à jamais...
Mon avis :
En 1996, Paul Edgecombe, pensionnaire à la maison de retraite de Georgia Pines, se remémore cet automne de 1932, alors qu'il était gardien en chef du couloir de la mort de la prison de Cold Mountain et qu'il vit arriver un détenu tout à fait particulier, John Caffey, un homme qui changea sa vie à jamais...
Mon avis :
Voilà déjà un bail que ce livre était dans ma Pal car il est tous les ans sur les listes des Challenges Livraddict et je comptais déjà le lire il y a 3-4 ans. Cette année, j'ai profité d'une lecture commune pour enfin l'en sortir et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt car j'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman dur et poignant.
À l'automne 1932, Paul Edgecombe est gardien dans le couloir de la mort de la prison de Cold Mountain, couloir qui voit passer les pires criminels promis à la chaise électrique, où il doit également cotoyer un collègue cruel, Percy Wetmore, mais où certains illuminent les lieux de leur présence comme la souris Mister Jingles adepte d'acrobaties sur une bobine de fil ou encore John Caffey, un détenu tout à fait particulier... 64 ans plus tard, pensionnaire d'une maison de retraite, Paul se remémore les événements qui cet automne-là changèrent sa vie...
C'est difficile de parler d'un livre qui procure autant d'émotions. Car tout ce que je voudrais dire c'est "lisez-le, vous ne le regretterez pas !" :) mais évidemment, il faut que je développe un peu plus. ^^
C'est un roman qui révolte autant qu'il touche. Révolte car le cadre dans lequel se passe l'histoire est un univers carcéral particulier, la couloir de la mort ou La ligne verte comme ils disent dans le livre, d'après la couleur du couloir. Univers brutal, cruel, désespéré même car ceux qui y entrent en qualité de prisonniers savent qu'ils n'y ressortiront que les deux pieds devant après être passé sur une chaise électrique tout ce qu'il y a de plus sommaire... Cela donne une atmosphère assez oppressante où les gardiens doivent se méfier constamment et où ils se posent parfois des questions sur leur métier. J'ai d'ailleurs été énormément touchée par l'humanité qui se dégage de ces gardiens. Pas de tous, hein ! Mais la plupart, dont Edgecombe fait bien évidemment partie, font preuve de beaucoup de douceur envers les détenus, dans la façon de les accueillir dans ce couloir de la mort, puis de les préparer à la chaise. On arrive presque à oublier que certains condamnés sont des meurtriers psychopathes, comme Delacroix qui est touchant. D'ailleurs, cela m'a un peu mise mal à l'aise parfois car on éprouve beaucoup d'empathie pour ces hommes qui vont mourir (sauf un certain Bill Wharton qui est une ordure et irrattrapable !) et qui ont commis les pires horreurs !
Le contexte historique est assez particulier également puisque nous sommes en 1932, la Dépression de 1929 se fait encore largement sentir et apparemment le New Deal n'est pas encore d'actualité, les petites gens sont désespérés et ceux qui ont un boulot, comme les gardiens de prison, cherchent à le garder à tout prix, quitte à mettre de côté leur dignité. C'est aussi une époque où les noirs ne pèsent pas bien lourds (on est dans le Sud de l'Amérique, en plus) et où leur sort, comme celui de John Caffey, est réglé d'avance pour peu qu'ils se soient trouvés au mauvais endroit au mauvais moment.
Comme vous pouvez le constater tout cela donne une couleur bien sombre à l'ensemble. Mais au milieu de cela, le livre est illuminé par de grands moments d'émotion. Que ce soit la relation de Delacroix, dont j'ai parlé, avec sa souris intelligente, ou que ce soit John Caffey, ce géant qui a l'air doux comme un agneau, impossible de rester insensible et vous aurez plus d'une fois la gorge nouée et les larmes qui montent aux yeux.
La côté fantastique est assez léger mais prenant, je ne veux pas en dire trop car c'est un peu la colonne vertébrale du roman et ce serait dommage de tout dévoiler.
Mais La ligne verte ne parle pas que de l'année 1996. En fait, Stephen King a écrit son histoire sous la forme d'un roman-feuilleton en 6 épisodes, comme ça se fait beaucoup dernièrement en numérique. En 1996, les épisodes étaient sortis les uns après les autres en version papier bien sûr et furent réunis ensuite en un seul volume, la version qu'on lit depuis. Chaque épisode est introduit par un pan de la vie de Paul à la maison de retraite et cet aspect-là a des côtés très touchants, surtout à la fin, j'ai cru que j'allais exploser d'émotion !
J'ai beaucoup aimé Paul Edgecombe, jeune comme vieux. C'est un homme qui a priori fait son boulot sans (trop) se poser de questions. Il doit exécuter des criminels, il le fait. Mais cela ne l'empêche pas de faire preuve de beaucoup de bonté et d'humanisme comme je l'ai dit à un moment. Et puis l'arrivée de John Caffey va remettre les choses en perspective, lui faire prendre conscience qu'on ne peut pas suivre aveuglément les ordres...
John Caffey est un être merveilleux. En Français, il s'appelle Caffey comme le café (mais ça ne s'écrit pas pareil comme il dit :)) et en anglais c'est Coffey pour coffee. Vous savez qu'il y a eu un film (superbe) tiré de ce livre, sorti en 1999 et que j'avais vu en DVD, ce fut même l'un des premiers DVDs que j'avais acheté à l'époque (en 2000-2001). Bref, vous savez que c'était Michael Clarke Duncan (décédé en septembre 2012...) qui incarnait Caffey. Et quand j'ai lu le livre, j'ai trouvé exceptionnel qu'ils aient réussi à trouver un acteur qui ressemble autant au personnage ! On lit la description de Caffey, on voit l'acteur qui l'a joué ! C'est troublant. Le personnage de John Caffey est donc quelqu'un de tout à fait attachant, touchant et on a vraiment peine à croire qu'il ait pu violer et tuer deux petites filles blondes, crime pour lequel il est destiné à la chaise électrique...
Un autre détenu m'a beaucoup touchée, c'est Edouard Delacroix, vous savez celui avec la souris. Ok, c'est un tueur mais sa façon de se comporter avec cette souris est fantastique. Et en parlant de la souris, Mister Jingles est un animal que j'ai adoré, personnage à part entière de l'histoire et qui vous tirera les larmes plus d'une fois.
Les autres collègues de Paul sont également sympathiques, à part bien sûr Percy Wetmore, cruel et surtout très con et coupable de certains méfaits impardonnables.
Le style de Stephen King est tout à fait particulier dans ce roman. Je ne me prétends pas être spécialiste de l'auteur, je n'ai surtout lu que ses anciens romans (Carrie, Cujo, Fléau, Simetierre etc...) et récemment Dôme mais je ne me rappelle pas l'avoir vu écrire comme cela. L'univers étant particulier, son écriture est à l'avenant, très masculine avec un langage parfois fleuri (on est dans une prison), en fait, j'ai eu l'impression que King adaptait son style à l'histoire et non pas le contraire si vous voyez ce que je veux dire. Et il y a aussi de beaux moments que l'auteur arrive très bien à retranscrire et c'est ce qui nous touche autant.
En conclusion, il m'est assez difficile de retranscrire le coup de coeur qu'à été ce roman mais j'ai vraiment vraiment adoré ! Au début, il me plaisait bien mais au fur et à mesure que j'avançais, il faisait palpiter mon coeur et j'avais envie de savoir la suite. Alors si vous voulez passer par toute la gamme des émotions, si vous voulez savoir si John Caffey est coupable, s'il sera exécuté sur la Veuve Courant (nom donné à la chaise électrique) et quel sont les prouesses qu'est capable d’exécuter le formidable Mister Jingles, lisez-le !
Note :
+ +
Lecture commune organisée par Klo avec Chronique aléatoire, JustineG17100, AntRacith, Randall83330, Julie7, (Babynoux), Ollie, Yuya46, Naramaya, Polgara, Saelia, Mamz'elle Amandine
La côté fantastique est assez léger mais prenant, je ne veux pas en dire trop car c'est un peu la colonne vertébrale du roman et ce serait dommage de tout dévoiler.
Mais La ligne verte ne parle pas que de l'année 1996. En fait, Stephen King a écrit son histoire sous la forme d'un roman-feuilleton en 6 épisodes, comme ça se fait beaucoup dernièrement en numérique. En 1996, les épisodes étaient sortis les uns après les autres en version papier bien sûr et furent réunis ensuite en un seul volume, la version qu'on lit depuis. Chaque épisode est introduit par un pan de la vie de Paul à la maison de retraite et cet aspect-là a des côtés très touchants, surtout à la fin, j'ai cru que j'allais exploser d'émotion !
J'ai beaucoup aimé Paul Edgecombe, jeune comme vieux. C'est un homme qui a priori fait son boulot sans (trop) se poser de questions. Il doit exécuter des criminels, il le fait. Mais cela ne l'empêche pas de faire preuve de beaucoup de bonté et d'humanisme comme je l'ai dit à un moment. Et puis l'arrivée de John Caffey va remettre les choses en perspective, lui faire prendre conscience qu'on ne peut pas suivre aveuglément les ordres...
John Caffey est un être merveilleux. En Français, il s'appelle Caffey comme le café (mais ça ne s'écrit pas pareil comme il dit :)) et en anglais c'est Coffey pour coffee. Vous savez qu'il y a eu un film (superbe) tiré de ce livre, sorti en 1999 et que j'avais vu en DVD, ce fut même l'un des premiers DVDs que j'avais acheté à l'époque (en 2000-2001). Bref, vous savez que c'était Michael Clarke Duncan (décédé en septembre 2012...) qui incarnait Caffey. Et quand j'ai lu le livre, j'ai trouvé exceptionnel qu'ils aient réussi à trouver un acteur qui ressemble autant au personnage ! On lit la description de Caffey, on voit l'acteur qui l'a joué ! C'est troublant. Le personnage de John Caffey est donc quelqu'un de tout à fait attachant, touchant et on a vraiment peine à croire qu'il ait pu violer et tuer deux petites filles blondes, crime pour lequel il est destiné à la chaise électrique...
Un autre détenu m'a beaucoup touchée, c'est Edouard Delacroix, vous savez celui avec la souris. Ok, c'est un tueur mais sa façon de se comporter avec cette souris est fantastique. Et en parlant de la souris, Mister Jingles est un animal que j'ai adoré, personnage à part entière de l'histoire et qui vous tirera les larmes plus d'une fois.
Les autres collègues de Paul sont également sympathiques, à part bien sûr Percy Wetmore, cruel et surtout très con et coupable de certains méfaits impardonnables.
Le style de Stephen King est tout à fait particulier dans ce roman. Je ne me prétends pas être spécialiste de l'auteur, je n'ai surtout lu que ses anciens romans (Carrie, Cujo, Fléau, Simetierre etc...) et récemment Dôme mais je ne me rappelle pas l'avoir vu écrire comme cela. L'univers étant particulier, son écriture est à l'avenant, très masculine avec un langage parfois fleuri (on est dans une prison), en fait, j'ai eu l'impression que King adaptait son style à l'histoire et non pas le contraire si vous voyez ce que je veux dire. Et il y a aussi de beaux moments que l'auteur arrive très bien à retranscrire et c'est ce qui nous touche autant.
En conclusion, il m'est assez difficile de retranscrire le coup de coeur qu'à été ce roman mais j'ai vraiment vraiment adoré ! Au début, il me plaisait bien mais au fur et à mesure que j'avançais, il faisait palpiter mon coeur et j'avais envie de savoir la suite. Alors si vous voulez passer par toute la gamme des émotions, si vous voulez savoir si John Caffey est coupable, s'il sera exécuté sur la Veuve Courant (nom donné à la chaise électrique) et quel sont les prouesses qu'est capable d’exécuter le formidable Mister Jingles, lisez-le !
Note :
+ +
Lecture commune organisée par Klo avec Chronique aléatoire, JustineG17100, AntRacith, Randall83330, Julie7, (Babynoux), Ollie, Yuya46, Naramaya, Polgara, Saelia, Mamz'elle Amandine
Ce livre fait partie du Big Challenge 2014 de Livraddict
8/14
J'ai essayé de regarder le film sans y arriver, c'était trop horrible pour mon petit coeur sensible... Alors quand tu dis que tu as failli exploser d'émotion, ça me fait un peu peur :D Mais tu donnes très envie de lire ce roman malgré tout. Peut-être qu'un jour j'arriverai à rassembler assez de courage !
RépondreSupprimerUn gros coup de coeur pour moi, ce roman. J'en garde des souvenirs émus.
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est un livre particulièrement touchant, sur plusieurs plans : la vie du "vieux" Paul, l'humanité des gardiens, la vulnérabilité de certains prisonniers... C'est un livre extrêmement humain, ce qui peut être étonnant vu le contexte. Et la petite touche de fantastique qui vient saupoudrer le tout est juste parfaitement dosée. Je comprends ton coup de coeur ;)
RépondreSupprimerJ'ai lu quasiment tout S King à mon adolescence, et voilà que l'envie me reprend... j'écoute en ce moment Mr Sleep et j'aime bien ! Et je file mes vieux King à mes enfants qui adorent !!!!
RépondreSupprimer@Nathalie, mais parfois c'est bien aussi "d'exploser d'émotion" ! :) Donne sa chance au livre, tu verras bien.
RépondreSupprimer@Karine, je pense que c'est un livre qui touche beaucoup de monde.
@Stellabloggeuse, humain est bien le mot malgré le contexte comme tu dis.
@Liliba, j'ai aussi beaucoup lu les Stephen King dans ma jeunesse mais n'ai pas réussir à convertir mes enfants. Mon fils accrochait plus à Dean Koontz.
Merci pour vos commentaires.