24 février 2016

Joy de David O. Russell

avec Jennifer Lawrence, Robert de Niro, Bradley Cooper, Virginia Madsen, Isabella Rossellini, Diane Ladd

Résumé :
Au début des années 90, la jeune Joy Mangano, issue d'une famille un peu loufoque, invente un balai serpillière révolutionnaire qui se vend par milliers grâce à une émission de télé-achat et elle fait fortune grâce à sa ténacité.



Mon avis :
En novembre dernier, j'avais vu la bande-annonce de ce film et j'avais eu très envie de le voir. Ce n'est que début février, en Tunisie que j'ai pu le découvrir et je dois dire que, même s'il est assez classique dans sa trame, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Joy et sa famille fantaisiste.

Depuis son enfance, Joy Mangano aime inventer et créer. Mais la vie l'a contrainte à mettre ses rêves de côté pour s'occuper de sa turbulente famille. Mère célibataire avec deux enfants, elle héberge son ancien mari dans le sous-sol de la maison en attendant qu'il connaisse des jours meilleurs, sa mère reste cloîtrée dans sa chambre depuis son divorce avec son père de nombreuses années auparavant et passe ses journées à regarder des soap opera à la télévision et le-dit père navigue entre ses conquêtes et la maison. Un jour, Joy a l'idée de créer un balai-serpillière auto nettoyant, le Magic Mop. Elle demande alors à la nouvelle compagne de son père d'investir dans son idée. Les débuts sont durs et Joy manque de jeter l'éponge (ou plutôt la serpillière) plusieurs fois mais grâce à une émission de télé-achat, même si le premier passage est un fiasco, et sa ténacité à vouloir réussir, et malgré les embûches, sa serpillière magique finit par se connaître un énorme succès...

Voilà un film comme les américains les adore. Une histoire sur le rêve américain et la réussite d'une self made woman, partie de rien et qui se bâtit un empire. Ce n'est une histoire très originale mais plaisante à regarder car le réalisateur a pris le parti de la rendre fantaisiste plutôt que dramatique. Comme il le faisait déjà dans Happiness Therapy qui parlait de sujets difficiles comme la dépression, le veuvage ou les envies de suicides avec une certaine légèreté pour en donner un film pétillant.

Ici ça pétille un peu moins mais ce n'est pas pesant. Et pourtant il y aurait de quoi, car le film se concentre surtout sur les déboires que connait la jeune Joy pour faire reconnaître son invention et la réussite n'intervient que dans les dernières minutes du film. C'est aussi un film sur la famille, sur cette américaine moyenne qui la porte (la famille) à bout de bras. Une famille assez déjantée, peut-être un peu trop, mais cocasse et qui donne lieu à des dialogues souvent amusants.

Alors vous allez me dire, mais ce n'est pas ennuyeux un film de 2h sur une bonne femme qui invente un balai-serpillière ? Bah non, pas du tout ! :) et pour toutes les raisons que j'ai données plus haut.

Ça fait du bien de voir Jennifer Lawrence dans un autre rôle que celui de Katniss de Hunger Games. Elle était déjà très bien dans Happiness Therapy et ici elle campe avec talent cette jeune femme pleine d'énergie qui se bat un peu contre tous pour imposer ses idées et réussir.

Robert de Niro, lui, tient un rôle un peu dans le même style de tous ceux dans lesquels j'ai pu le voir dernièrement, un cabotin sympathique. En vieillissant, on dirait qu'il veut davantage s'amuser que prouver qu'il a du talent. Et finalement il a bien raison car il n'ai finalement plus à prouver quoi que ce soit.

Bradley Cooper est au générique mais ne vous attendez pas à le voir beaucoup, il tient un rôle secondaire.

Au casting on retrouve aussi Virginia Madsen (la soeur de Michael, acteur, entre autres, dans les Tarantino) qui joue la mère passionnée de Soaps, Elizabeth Röhm qui est une actrice que j'aime bien (que je n'ai vue pourtant que dans la première et deuxième saisons d'Angel, c'est dire si ça remonte !) et que je n'avais pas reconnue dans le rôle de la soeur grincheuse de Joy, Isabella Rossellini toujours impeccable ou encore Dasha Polanco dont le nom ne vous dira peut-être rien mais qui joue Dayanara dans Orange is the New Black et c'est sympa de la voir dans un rôle différent ici, celui de la meilleure amie et meilleur soutien de Joy. Et j'ai beaucoup apprécié de revoir, dans une scène des soap opera que regarde la mère et qui ont été tournés pour l'occasion, Donna Mills, l'inoubliable Abby de Côte Ouest (et qui a l'air de ne pas avoir pris une ride alors qu'elle a 72 ans ! ^^). Côte Ouest a été mon soap chouchou il a y 25 ans :)

C'est la 3e fois d'affilée que David O.Russell emploie Jennifer Lawrence (et Bradley Cooper et Robert de Niro) dans un film, on peut dire que la mécanique est bien huilée. Pas grand chose à dire sur la réalisation, elle est honnête, classique, pas époustouflante.

En conclusion, même si le sujet a été abordé souvent, j'ai beaucoup aimé cette success story comme les américains aiment tant nous en donner et l'histoire sympathique et intéressante (c'est toujours bien de voir une femme réussir ;)) de Joy Mangano qui a inventé le balai-serpillière-qu'on-peut-essorer-sans-se-salir-les-mains (merci Joy ! ^^) et qui a dû batailler pour réussir. Et si vous voulez découvrir la famille déjantée de Joy et savoir comment elle réussira à vendre son fameux balai,  regardez le film !

Note :



Vu en version originale sous-titrée VO

Le film fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
7/52

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à laisser un commentaire, cela fait toujours plaisir :)