28 février 2016

C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée

avec Marc-André Grondin, Michel Côté, Daniel Proulx

Résumé :
Une chronique familiale, dans les années 60 à 80, sur un jeune garçon qui a du mal à trouver sa place au milieu de ses 4 autres frères et surtout à retrouver la complicité qu'il avait avec son père quand il était petit.





Mon avis :
Voilà longtemps que j'avais envie de voir ce film, depuis sa sortie en 2005 en fait. Je l'avais en DVD depuis un bail et il a même fait partie des challenges Seriebox une année mais je n'avais jamais pris le temps de le voir. Et pourtant ce n'était pas faute d'être tannée ;) par mon mari pour le regarder. En ce mois de février nous avons enfin pris le temps de le voir et même si le sujet n'est pas très original, j'ai adoré cette chronique familiale canadienne pleine de charme et avec un acteur épatant, Marc-André Grondin.

Zachary nait le 25 décembre 1960, dans une famille catholique à cheval sur les conventions et quatrième garçon d'une fratrie qui en comptera finalement cinq. Au fur et à mesure que les années passent, Zac a du mal à trouver sa place au milieu de ses frères tous différents et surtout par rapport à son père, fervent admirateurs des chansons d'Aznavour et de Patsy Cline, père aimant et attentif à ses enfants mais qui n'accepte pas les tendances différentes de son fils, qu'il traite de "tapette" et qui fait tout pour que son rejeton devienne un "vrai gars". Zac va passer toutes les années de son adolescence à se conformer aux désirs de son père et essayer de retrouver son amour...

L'histoire n'est pas très originale en soi car des films sur des familles dans tous leurs états, il y a en eu à la pelle, ne serait-ce, déjà, que dans le cinéma canadien avec Denys Arcand et Les Invasions barbares qui traitait déjà des relations père-fils houleuses. Alors qu'est-ce qui fait que C.R.A.Z.Y. m'a plu ? Plein de choses en fait :) Son dynamisme, sa justesse, sa sincérité donnent beaucoup de charme à ce film et amènent un vent de fraîcheur à l'histoire.

S'il s'agit d'une chronique familiale, c'est surtout l'histoire de Zac que l'on suit, depuis sa naissance en ce fameux Noël 1960 jusque dans les années 80 quand il va finir pas oser affirmer son identité sexuelle. Entre temps, il aura été un petit garçon avide de plaire à son père qui le traitait de "fifille"et un adolescent passant par la phase sexe drugs and rock'n roll, tout ça au milieu d'une fratrie dont les membres sont tous différents et avec lesquels il se sent peu d'affinités, surtout avec l'un de ses grands frères, voyou sur les bords.

C'est Marc-André Grondin qui joue le rôle de Zachary Beaulieu et il est vraiment excellent dans ce rôle. C'est avec ce film qu'il s'est fait connaître (du public français s'entend) et pour ma part, je ne l'avais vu qu'une seule autre fois, dans Le dernier jour du reste de ta vie, où il jouait un rôle de fils rebelle, encore (enfin si mes souvenirs sont bons car ça remonte à loin). On dirait que Zac a été fait pour lui, tant il est naturel. J'ai beaucoup aimé le personnage et l'acteur.

Michel Côté, que je ne connaissais pas, est également excellent dans le rôle du père. On peut peut-être reprocher au personnage d'être rigide mais il ne faut pas oublier que c'est un père de famille des années 60, quand la figure patriarcale était toute puissante. Et il joue très bien ce père qui essaie de comprendre ses enfants et d'en être proche mais pour qui c'est difficile car tout repose sur lui. Et les Noël où Gervais chante la même chanson d'Aznavour à l'envi m'a rappelé ces Noëls où mon grand-père nous bassinait avec la même chanson qu'il chantait à tue-tête...

Les autres frères de Zac sont peut-être un peu caricaturaux, il y a l'intello, le voyou, le sportif (et le dernier je ne sais pas trop) mais les acteurs qui les jouent sont très bons, en particulier l'acteur qui joue Raymond, le frère qui tourne mal.

La mère est également très juste.

C'est le 2e film de Jean-Marc Vallée que je vois en quelques mois (le premier était Dallas Buyers Club) et j'ai beaucoup aimé sa réalisation, pleine d'énergie, colorée, avec de l'humour. Elle m'a fait pétiller :) Et puis la bande-son est évidemment à tomber avec des titres de David Bowie, des Rolling Stones, des Cure et j'en passe. En revanche, si vous regardez le film en version originale, en québécois donc, ce sera peut-être judicieux de regarder avec des sous-titres. Pour qui, comme moi, n'a pas l'oreille pour l'accent québécois, il y a un risque de trouver difficile à comprendre certains dialogues. D'ailleurs, je compte bien revoir le film avec des sous-titres.

En conclusion, C.R.A.Z.Y. ne traite peut-être pas d'un sujet original mais il dégage beaucoup d'énergie et on sent que le réalisateur est sincère dans ce qu'il filme et très juste. En tout cas, j'ai adoré cette chronique familiale et en particulier Zac et son père Alors si vous voulez découvrir la famille Beaulieu dans tous ses états et savoir qu'elle est la signification de l'acronyme C.R.A.Z.Y. (il y en a une), regardez-le !

Note :



Vu en version originale non sous-titrée

Il fait partie du Film de la semaine 2016 de Benji
8/52

2 commentaires:

  1. C.R.A.Z.Y. est un de mes films préférés. J'avais été le voir au cinéma lors de sa sortie et je suis littéralement tombée sous son charme.
    J'aime tout dans ce film : l'histoire, les personnages, la bande son, sa réalisation, sa photographie, l'humour, l'émotion...
    Je l'ai acheté à sa sortie en DVD et je ne me lasse pas de le voir encore aujourd'hui. J'ai bien dû le voir une vingtaine de fois (oh oui, au moins).
    Il me touche beaucoup.

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  2. Contente de voir ton enthousiasme, Nelfe, c'est vrai que c'est un film bourré de charme. Merci pour ton commentaire.

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