26 septembre 2018

Juste quelqu'un de bien d'Angéla Morelli

Résumé :
Bérénice a 34 ans et ne sait plus quoi faire de sa vie. Écrivain, elle souffre du syndrome de la page blanche. Et côté vie privée, elle refuse de s'attacher et s'étourdit chaque week-end  avec des coups d'un soir. Le hasard la met en présence d'Aurélien, Aurélien qui fut son crush quand elle avait 17 ans, qu'elle a revu deux fois depuis, dont une fois de façon très intime et qui ne l'a jamais reconnue. Heureusement elle peut compter sur sa mère, la fantasque Cassandre et sa grand-mère, l'énergique Moune, ainsi que sur sa meilleure amie, Juliette, devenue maman débordée, et sur les bons conseils d'une perroquet à la langue bien pendue. Bérénice va-t-elle réussi à lâcher prise et à s'ouvrir enfin à l'amour ?

Mon avis :
Vous le savez, j'adore les romans et les nouvelles d'Angéla Morelli. Pas parce que c'est une copine que j'aime beaucoup, même si on s'est peu vues, et qui me fait glousser de bonheur avec ses stories Instagram, mais parce que ce qu'elle écrit me parle, m'amuse, m'émeut, même lorsque les héroïnes sont à 1000 lieues de ce que je suis et ça a été encore le cas avec ce roman qui m'a fait un bien fou.

Au début de ma lecture, je me suis demandé si j'allais autant aimer que les précédents romans et surtout celui d'avant, Ça a commencé comme ça, que j'avais adoré. Ce n'est pas parce qu'on aime une auteure et ses écrits qu'elle peut faire mouche à chaque fois, hein ? Et pourtant, la magie a opéré une nouvelle fois et je me suis surprise à avaler les pages, moi qui lis comme un escargot depuis des mois. D'ailleurs en 3 jours (exceptionnel pour moi), j'avais lu le livre. À ma grande tristesse car du coup je l'ai trouvé trop court !

Comme dans les autres écrits d'Angéla, l'histoire n'est pas qu'une romance, c'est aussi l'histoire d'une jeune femme un peu paumée, qui ne sait pas trop ce qu'elle veut faire de sa vie, ne veut pas s'engager et trouve plus confortable de vivre dans un immeuble entourée de sa famille. Car Juste quelqu'un de bien c'est aussi une histoire de famille, de trois femmes passionnantes, une histoire d'amitié, de fidélité.

Mais je reviens un instant sur la romance que j'ai trouvé très bien. J'aime beaucoup les romans de chick-lit mais je suis souvent circonspecte sur la façon dont s'y déroulent les histoires d'amour. Mais jamais avec Angéla et encore plus (moins ?) ici. J'ai beaucoup aimé la façon dont ça se passait entre Bérénice et Aurélien, le fait que ce ne soit évident ni pour l'un ni pour l'autre, qu'il y a des bagages de part et d'autre mais qu'ils arrivent à se trouver et s'aimer. Ce n'est jamais gnan gnan, c'est au contraire réaliste mais juste avec assez de rêve pour qu'on ait des papillons dans le ventre.

Et pour en revenir à la famille, il y a aussi la recherche du père et j'ai beaucoup aimé la façon dont ce côté-là était traité, sans mièvrerie ni pathos. Pour Bérénice, trouver le père n'est finalement qu'une étape pour avancer

Je suis épatée par le talent d'Angéla Morelli à créer des héroïnes différentes. Vous me direz c'est le propre de tout auteur de ne pas faire toujours la même chose (même si, si je reste dans la romance chick-lit, on peut reprocher à Sophie Kinsella une certaine uniformité dans ses personnages) mais je ne sais pas pourquoi, là ça m'a marqué. Bérénice est on ne peut plus différente de Flore, Eugénie, Ana ou Agathe et n'est ni Emilie ou Louise, pour citer quelques personnages des livres d'Angéla. Bérénice, c'est Bérénice, point. :) Une jeune femme terriblement de son époque. Je ne dis pas cela en l'air, j'ai eu parfois l'impression de voir ma fille, qui a quelques années de moins. Comme Bérénice, elle ne sait pas tellement ce qu'elle veut faire, mais elle ne veut surtout pas d'un boulot sédentaire et ennuyeux, aimerait trouver l'amour et un amoureux avec qui cela durerait longtemps mais se lasse vite... Bref, comme ma fille, Bérénice est pétrie de contradictions et cela la rend très réelle et très attachante.

J'ai aussi beaucoup aimé Aurélien. J'avais trouvé Corto un peu too much dans le côté fantasme sur pattes et si Aurélien semble très séduisant, il semble aussi plus accessible et réel. Avec ses propres fêlures et contradictions. Et cela le rend vraiment attachant.

Les autres personnages qui rayonnent autour de Bérénice sont extras, à commencer par la copine qui elle est plus conventionnelle dans ce type de roman mais est tout à fait sympathique. Et puis il y a la grand-mère Moune qui est géniale et la mère Cassandra qui est amusante. Et n'oublions pas le Capitaine Haddock, perroquet à la langue bien pendue et pleine de bon sens :) Et du côté d'Aurélien, j'ai beaucoup aimé Arthur, son fils, très touchant.

J'ai déjà eu l'occasion de le dire maintes fois mais j'adore la façon dont Angéla Morelli écrit. Il y a quelque chose de diablement séduisant, j'adore les références qu'elle emploie et qui me parlent bien souvent et là, si ça se passe à Paris, je n'ai pas trop sentie le parisianisme. Parce que la maison des femmes Spyros donne envie d'y vivre, qu'il y a des descriptions sympas et que je devais être bien lunée :D Et j'adore l'humour subtil qui émaille le récit. Et ici, j'ai aussi beaucoup aimé qu'il y ait des points de vue d'Aurélien. Et j'aime énormément la couverture qui est très sympa.

En conclusion, voici encore un super roman d'Angéla Morelli qui décidément sait me sortir de mes lenteurs livresques. J'ai tourné les pages à toute vitesse, à mon grand regret d'ailleurs et me suis plongée avec délice dans les vies de Bérénice et Aurélien et tous ceux gravitant autour d'eux. J'ai aimé la romance et l'évolution des personnages. Bref, c'est une très chouette lecture. Quant à la question que se posent Bérénice et la fille d'Angéla sur les pruneaux, qui les achètent, qui en mangent, je répondrai j'en achète et mon mari les mange :D Et pour savoir de quoi je parle, ben il faut lire le livre ! ;)

Note :



Le roman fait partie du Challenge ABC 2018 de Nanet
  19/26

2 commentaires:

  1. Ce roman me fait de l’œil depuis un moment et c'est vraiment le genre de roman que je suis quasi sûre d'adorer et ton enthousiasme ne fait que m'encourager dans ce sens.
    Merci pour cette belle chronique.
    Bonne journée

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  2. Merci Laura, n'hésite pas à le lire, j'espère qu'il te plaira :) Et merci pour ton commentaire !

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