Résumé :
Voilà plus de quatre ans que Malorie se terre dans la maison qui a vu naître ses enfants, maison dont ils ne peuvent sporadiquement sortir que les yeux bandés pour ne pas succomber à la mystérieuse épidémie qui rend les gens fous. Mais aujourd'hui, Malorie décide partir avec ses petits pour rejoindre en barque, les yeux bandés bien sûr, un hypothétique havre de paix 30 miles plus loin...
Mon avis :
Voilà un roman qui fait le buzz sur la blogosphère en cet automne 2014. Ce sont d'abord Cajou et sa critique dithyrambique et Mylène qui m'ont donné envie de le lire et j'ai participé à leurs concours pour le gagner. Et où le sort ne m'a pas été favorable. Mais finalement c'est un mal pour un bien car du coup, j'ai décidé de le lire en ebook VO et j'en suis ravie. Si je ne suis pas aussi enthousiaste que beaucoup, j'ai trouvé que c'était une très bonne lecture, bien flippante.
Alors que Malorie découvre qu'elle est enceinte, une mystérieuse épidémie commence à décimer la population en les rendant fous. Le seul moyen de survivre est de se barricader dans les maisons en occultant toutes les ouvertures et de ne sortir que les yeux bandés. Malorie arrive à rejoindre une maison où vivent d'autres survivants où ils vivent en harmonie jusqu'à son accouchement. Quatre ans après, Malorie décide de quitter la maison, avec ses deux enfants, pour un périple en barque de 30 miles vers une hypothétique colonie de survivants. Les yeux bandés bien sûr...
Avant d'ouvrir ce livre (enfin ma liseuse), je ne savais pas trop de quoi parlait le livre à part ce qu'en disait le résumé. Je pensais que le roman se passait essentiellement sur l'eau et la tentative de Malorie de rejoindre le sanctuaire présumé. Mais non, Bird Box n'est pas Trois humains dans un bateau (sans parler du chien, des créatures ou je ne sais quoi). Il y a deux intrigues, celles du "présent" qui parle de cette odyssée pratiquement impossible et celle du passé, qui raconte comment Malorie en est arrivée là et se concentre essentiellement sur les 8 mois et demis précédents son accouchement. En revanche, si vous voulez savoir comment Malorie a réussi à élever deux nourrissons dans un monde post-apocalyptique, enfermée pratiquement tout le temps chez elle et à en faire deux enfants en bonne santé, à priori sans carence (je ne sais pas si le lait maternel est suffisamment nourrissant jusqu'à 4 ans), vous n'en saurez rien. Je chipote sans doute mais parfois je bloque sur des détails comme ça ! :)
Quoi qu'il en soit, l'auteur nous offre un roman diablement efficace et redoutablement stressant ! Ce n'est pas que ce soit effrayant comme certains livre de terreur mais Malerman sait jouer avec nos nerfs en faisant resurgir nos peurs les plus profondes. En tout cas, ici, les miennes. Car ma plus grand hantise c'est de perdre la vue. Tout ce que j'aime passe par la vue, ne serait-ce qu'au niveau "culturel" : lire, aller au ciné, regarder des séries, et je pense que ni l'audio ni le tactile ne pourront remplacer ma vue. Alors vivre dans un monde où je devrais évoluer les yeux bandés, avancer comme cela dans l'inconnu, le "noir", ne pas savoir ce qui est devant moi, mais quel stress ! Je dois dire que cet aspect-là de l'histoire a fait battre mon coeur à 100 à l'heure ! Il va sans dire que je n'aurais même pas pu atteindre la barque, et encore moins pu descendre une rivière inconnue sans rien voir ! Je pense que j'aurais eu un arrêt cardiaque au premier bruit louche ! Et l'auteur arrive très bien à rendre cette angoisse qui étreint Malorie en descendant la rivière, on n'a aucun problème à se mettre à sa place et à la trouver bien courageuse, même si j'ai trouvé que c'était quand même parfois un peu gros...
La partie passé est intéressante, plus vivante aussi du fait qu'il y a plusieurs personnages. D'ailleurs tout au long du roman on se demande ce qu'il a pu arriver pour que Malorie se retrouve seule à devoir survivre avec ses deux enfants, réponse qui nous est donné dans une scène assez rocambolesque (à mon avis) et gore. En tout cas, cette partie sur le passé donne lieu également à des scènes bien stressantes et prenantes. J'ai souvent eu l'estomac noué à défaut de me ronger les ongles (simplement parce que je ne suis pas onychophage).
En tout cas, vous risquez un peu d'être frustrés si vous voulez avoir une explication "rationnelle" sur les causes de l'épidémie. Tout au plus apprend-on certaines choses mais en fait, ce n'est pas le sujet du livre. Le sujet c'est la survie face à l'inconnu, survie les yeux bandés bien sûr...
Quant à la fin, est-elle porteuse d'espoir ou met-elle mal à l'aise, je ne vous le dirai pas à part que peut-être un peu des deux...
Difficile de s'attacher à Malorie et de la trouver sympathique. Peut-être parce qu'elle est un peu froide et détachée, qu'on ressent de sa part très peu d'amour maternel envers ses enfants qu'elle appelle Boy et Girl (Garçon et Fille) tout au long du livre, ce qui m'a mise assez mal à l'aise, et qui ne lui servent finalement qu'à survivre mieux. Mais on ne peut nier que c'est une femme très courageuse, une battante.
Je ne vous parlerai pas des autres personnages, je ne vais pas tout dévoiler non plus.
L'auteur a un style assez addictif, il sait rendre nos peurs réelles, joue sur les cliffhangers, passant alternativement du passé au présent pour mieux nous frustrer. J'ai beaucoup aimé sa façon d'écrire, et en VO ça se lit très très bien.
En conclusion, sans être un coup de coeur, voici une lecture qui m'a beaucoup plu, qui a été souvent stressante et prenante et a ravivé des peurs de gamine. Et si vous voulez savoir si Malorie et ses enfants arriveront à descendre la rivière tout en gardant les yeux bandés et atteindront le havre de paix tant attendu, si on saura les noms de Boy et Girl et à quoi sert la "Bird Box" du titre, lisez-le ! Quant à moi, il me tarde de voir ce que nous concoctera ce jeune auteur prometteur pour son prochain livre !
Note :
Retrouvez d'autres avis sur
Alors que Malorie découvre qu'elle est enceinte, une mystérieuse épidémie commence à décimer la population en les rendant fous. Le seul moyen de survivre est de se barricader dans les maisons en occultant toutes les ouvertures et de ne sortir que les yeux bandés. Malorie arrive à rejoindre une maison où vivent d'autres survivants où ils vivent en harmonie jusqu'à son accouchement. Quatre ans après, Malorie décide de quitter la maison, avec ses deux enfants, pour un périple en barque de 30 miles vers une hypothétique colonie de survivants. Les yeux bandés bien sûr...
Avant d'ouvrir ce livre (enfin ma liseuse), je ne savais pas trop de quoi parlait le livre à part ce qu'en disait le résumé. Je pensais que le roman se passait essentiellement sur l'eau et la tentative de Malorie de rejoindre le sanctuaire présumé. Mais non, Bird Box n'est pas Trois humains dans un bateau (sans parler du chien, des créatures ou je ne sais quoi). Il y a deux intrigues, celles du "présent" qui parle de cette odyssée pratiquement impossible et celle du passé, qui raconte comment Malorie en est arrivée là et se concentre essentiellement sur les 8 mois et demis précédents son accouchement. En revanche, si vous voulez savoir comment Malorie a réussi à élever deux nourrissons dans un monde post-apocalyptique, enfermée pratiquement tout le temps chez elle et à en faire deux enfants en bonne santé, à priori sans carence (je ne sais pas si le lait maternel est suffisamment nourrissant jusqu'à 4 ans), vous n'en saurez rien. Je chipote sans doute mais parfois je bloque sur des détails comme ça ! :)
Quoi qu'il en soit, l'auteur nous offre un roman diablement efficace et redoutablement stressant ! Ce n'est pas que ce soit effrayant comme certains livre de terreur mais Malerman sait jouer avec nos nerfs en faisant resurgir nos peurs les plus profondes. En tout cas, ici, les miennes. Car ma plus grand hantise c'est de perdre la vue. Tout ce que j'aime passe par la vue, ne serait-ce qu'au niveau "culturel" : lire, aller au ciné, regarder des séries, et je pense que ni l'audio ni le tactile ne pourront remplacer ma vue. Alors vivre dans un monde où je devrais évoluer les yeux bandés, avancer comme cela dans l'inconnu, le "noir", ne pas savoir ce qui est devant moi, mais quel stress ! Je dois dire que cet aspect-là de l'histoire a fait battre mon coeur à 100 à l'heure ! Il va sans dire que je n'aurais même pas pu atteindre la barque, et encore moins pu descendre une rivière inconnue sans rien voir ! Je pense que j'aurais eu un arrêt cardiaque au premier bruit louche ! Et l'auteur arrive très bien à rendre cette angoisse qui étreint Malorie en descendant la rivière, on n'a aucun problème à se mettre à sa place et à la trouver bien courageuse, même si j'ai trouvé que c'était quand même parfois un peu gros...
La partie passé est intéressante, plus vivante aussi du fait qu'il y a plusieurs personnages. D'ailleurs tout au long du roman on se demande ce qu'il a pu arriver pour que Malorie se retrouve seule à devoir survivre avec ses deux enfants, réponse qui nous est donné dans une scène assez rocambolesque (à mon avis) et gore. En tout cas, cette partie sur le passé donne lieu également à des scènes bien stressantes et prenantes. J'ai souvent eu l'estomac noué à défaut de me ronger les ongles (simplement parce que je ne suis pas onychophage).
En tout cas, vous risquez un peu d'être frustrés si vous voulez avoir une explication "rationnelle" sur les causes de l'épidémie. Tout au plus apprend-on certaines choses mais en fait, ce n'est pas le sujet du livre. Le sujet c'est la survie face à l'inconnu, survie les yeux bandés bien sûr...
Quant à la fin, est-elle porteuse d'espoir ou met-elle mal à l'aise, je ne vous le dirai pas à part que peut-être un peu des deux...
Difficile de s'attacher à Malorie et de la trouver sympathique. Peut-être parce qu'elle est un peu froide et détachée, qu'on ressent de sa part très peu d'amour maternel envers ses enfants qu'elle appelle Boy et Girl (Garçon et Fille) tout au long du livre, ce qui m'a mise assez mal à l'aise, et qui ne lui servent finalement qu'à survivre mieux. Mais on ne peut nier que c'est une femme très courageuse, une battante.
Je ne vous parlerai pas des autres personnages, je ne vais pas tout dévoiler non plus.
L'auteur a un style assez addictif, il sait rendre nos peurs réelles, joue sur les cliffhangers, passant alternativement du passé au présent pour mieux nous frustrer. J'ai beaucoup aimé sa façon d'écrire, et en VO ça se lit très très bien.
En conclusion, sans être un coup de coeur, voici une lecture qui m'a beaucoup plu, qui a été souvent stressante et prenante et a ravivé des peurs de gamine. Et si vous voulez savoir si Malorie et ses enfants arriveront à descendre la rivière tout en gardant les yeux bandés et atteindront le havre de paix tant attendu, si on saura les noms de Boy et Girl et à quoi sert la "Bird Box" du titre, lisez-le ! Quant à moi, il me tarde de voir ce que nous concoctera ce jeune auteur prometteur pour son prochain livre !
Note :
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Ce livre est le premier que je lis
pour la nouvelle année du Challenge Read in English d'Avalon
1
J'ai passé aussi un très bon moment avec ce livre, même si sur la fin je trouvais que ça tournait presque un peu en rond, et j'ai été frustrée de ne pas avoir de réponse au final, même si ça ne me surprend pas venant de l'auteur. Et pareil que toi, je me suis posé pas mal de questions sur comment elle avait réussi à élever deux bébés sans sortir de chez elle :P
RépondreSupprimercomme toi j'ai été frustrée de ne pas avoir réellement de réponse à la fin mais j'ai adoré cette ambiance si spéciale même si ça n'a pas été un coup de cœur :)
RépondreSupprimerC'est un livre qui me tente beaucoup =D
RépondreSupprimerCa fait un petit moment que j'ai envie de lire ce livre ; je pense que je vais le faire très prochainement ! :)
RépondreSupprimerUn coup de coeur pour ce roman. J'ai vraiment eu très peur ! Oui, il est vrai qu'avec le recul. La fin est très frustrante !
RépondreSupprimerPfiouuuu, il me fait toujours autant envie celui là. C'est le genre de petite frayeur que je me ferai bien, mais j'appréhende un peu. 1) je suis assez impressionnable 2) Il jouerait aussi sur une de mes grandes peurs. Je pense que je tenterai quand même le coup un de ces jours.
RépondreSupprimerPas encore lu mais j'ai hâte de me faire mon avis dessus :)
RépondreSupprimerJ'ai passé un bon moment mais le fait de ne pas savoir si cette peur est réelle ou supposée m'a beaucoup dérangée. J'aurais aimé que l'auteur distille plus d'indices tout au long de ce roman.
RépondreSupprimerJe l'ai repéré depuis sa sortie et il me tente beaucoup! Tu ne fais que confirmer qu'il pourrait me plaire :)
RépondreSupprimerJe suis assez curieuse de le lire, mais apparemment ma bib ne veut pas l'acheter ^^ Je vais plutôt attendre la sortie poche !
RépondreSupprimerLa bonne nouvelle est qu'il est sur ma PAL !!
RépondreSupprimerCe roman me tente pas mal !! :)
RépondreSupprimer~Maya~
C'est vrai que je me suis aussi posé cette question du "mais comment les enfants ont grandi, comment elle a pu les nourrir?", même si à un moment donné il est question d'un jardin qu'elle cultive les yeux bandés. C'est vrai aussi que la fin est ambiguë, j'ai plutôt aimé ça. Et c'est assez improbable qu'elle arrive à descendre la rivière, je suis d'accord ;) Pourtant malgré tout cela, le thriller fonctionne quand même. Enfin, j'ai aussi trouvé Malorie très dure avec ses enfants, mais elle fait cela pour leur donner les meilleures chances de survivre, et remet souvent en question sa manière de faire, on sent qu'elle a envie d'être une bonne mère pour eux
RépondreSupprimer@Azariel, contente de voir que je ne suis pas la seule à me l'être demandé. :)
RépondreSupprimer@Mylène, oui l'ambiance compense le manque de réponses.
@Marinette, lis-le alors ! :)
@Marie des neiges, chouette ! :)
@Tachas, c'est vrai qu'il fait bien flipper.
@Gilwen, oui tente le coup et lis-le en VO si tu peux.
@Belledenuit, j'ai hâte aussi d'avoir ton avis dessus !
@Laure, ah, ça ne m'a pas dérangée, ce qu'on devine est peut-être plus angoissant que ce l'ont sait.
@Latetedansleslivres, si tu le lis j'espère effectivement qu'il te plaira.
@Zina, peut-être qu'ils finiront par l'acquérir.
@Stephie, chouette ! :D
@Maya, super, ça veut dire que j'ai bien fait mon boulot :)
@Stellabloggeuse, c'est vrai que cette histoire de yeux bandés amène beaucoup de questions ! Notamment effectivement, comment on peut cultiver un jardin ou descendre une rivière comme ça. Mais comme tu dis, ça marche quand même :)
Merci pour vos commentaires !