16 décembre 2020

Petit enfer dans la bibliothèque, Thursday Next tome 7 de Jasper Ffjorde

Titre original : The Woman Who Died a Lot
 
Spoilers sur les tomes précédents

 
Résumé
Remise de ses blessures, Thursday Next compte bien reprendre la direction de son ancien service des opérations spéciales, OS-27, qui avait été démantelé et vient d'être réhabilité. Mais voilà qu'on lui préfère une jeunette et qu'on la relègue à la direction des Bibliothèques du Wessex, ce qui n'est pas de son goût. La Chronogarde a également été démantelée et les voyages dans le temps interdits et tous les agents ont reçu une lettre de destinée, courrier les informant de ce qu'il leur serait arrivé s'ils étaient devenus chronogardes... Ah et un Astéroïde frappera la terre en 2041, soit dans 30 ans... Mais, dans l'immédiat, Thursday a fort à faire, avec Goliath toujours très puissant et essayant de lui mettre des bâtons dans les roues en essayant de la remplacer par des Thursday synthétiques, son fils, Friday qui va commettre un meurtre dans une semaine, sans raison et passera les 30 prochaines années en prison, pour mourir juste avant la destruction de la Terre et Dieu qui a décidé le même jour que le meurtre d'exercer sa puissance divine et d'éradiquer Swindon. Tout cela avant l'heure du thé, bien sûr !

Mon avis :
Oh la la que c'est difficile de résumer un roman de cette saga, sans en dévoiler trop mais en donnant les grandes lignes et celui-ci est particulièrement compliqué car il s'y passe énormément de choses ! Mais que je suis heureuse d'avoir retrouver une des mes héroïnes préférées ! En fait, en août dernier, je cherchais un roman de science-fiction à lire pour Un genre par mois et j'ai eu envie de retrouver ma chère Thursday. Et quelle ne fut pas ma surprise en constatant que ma lecture du tome 6 remontait à il y a déjà 5 ans ! Il était temps que je la retrouve, donc, pour une nouvelle aventure échevelée et délicieuse, comme l'auteur sait si bien nous les concocter.

Bon je dois dire que j'ai quand même eu un peu de mal à m'y remettre. Déjà, si je me souvenais des grandes lignes des tomes précédents, j'en avais oublié les détails et j'avais complètement oublié que la vraie Thursday avait été gravement blessée car, dans le tome 6, on suivait son alter ego de papier (que j'avais beaucoup aimée), par conséquent, j'ai eu des petits moments de flottements. Et puis il a fallu que je me remette dans l'écriture de l'auteur, en anglais, ce qui n'a pas été évident car il a un style bien particulier et ça part souvent dans tous les sens et dans l'absurde et les jeux de mots. Quand l'anglais n'est pas votre langue maternelle, il faut un temps d'adaptation. Mais une fois passé ces petits écueils, je me suis vraiment régalée.
 
Car quelle imagination et quel plaisir de suivre les aventures loufoques de Thursday ! J'ai vraiment adoré suivre toutes ses péripéties, les événements qui s'y passent, ceux qui pourraient se passer et tout ce qui est annexe et auquel il faut prêter attention. Difficile de parler de tout, sans trop spoiler déjà, même si le résumé en révèle pas mal, et parce que c'est tellement riche que ça fait tourner la tête. Ce roman c'est un maelstrom d'idées, souvent décalées et toujours jouissives à suivre.
 
S'il y a une chose que j'ai beaucoup aimée ce sont les Thursday synthétiques que j'ai trouvées hilarantes et savoureuses. Et les trésors d'imagination que déploient Goliath et surtout Jack Schitt son ennemi juré pour la (notre Thursday) combattre mais en nous donnant l'impression qu'ils ne se donnent finalement pas tant de mal que cela tant ils admirent notre héroïne. Mais bien sûr, ce n'est pas vrai, c'est juste que Thursday est bien trop forte pour eux.
 
J'ai aussi aimé (et trouvé touchante) toute l'histoire autour de Jenny, leur fille qui n'existe pas. Aornis est toujours dans le coup et essaie bien sûr de "jouer" avec la famille Next Park-Laine.
 
Thursday a vieilli, elle a 54 ans, elle est diminuée physiquement, ce qui est parfois triste à voir mais pour moi, ça me permet de m'identifier face à sa "vieillerie" qui s'installe. Ça ne l'empêche d'ailleurs pas d'être maligne, d'avoir des ressources et du répondant. Et j'adore son couple avec Landen.
 
Leurs enfants sont aussi barrés qu'eux. Surtout Tuesday, digne fille de sa mère, qui m'a fait beaucoup rire. Friday, lui, est plus sérieux et a pas mal de soucis de son côté, ne serait-ce que de ne pas devenir un meurtrier.
 
On retrouve donc aussi l'ennemi juré de Thursday, Jack Schitt (Jack Maird en VF), qui est pour moi surtout un bouffon jaloux de notre héroïne.
 
Un personnage m'a manqué, c'est Sprockett, le robot majordome de la Thursday de papier et que j'avais beaucoup aimé dans le tome 6.
 
Comme j'ai dit plus haut, l'écriture et le style de l'auteur ne sont pas toujours évident à lire en anglais mais, pourtant, pour rien au monde, maintenant, je ne voudrais le lire en Français car malgré la difficulté je me régale vraiment à lire les mots de l'auteur en version originale, j'en savoure les jeux de mots et le rythme et si je trouve parfois qu'il est un peu trop dans le décalage et veut faire de l'absurde à tout prix, je le lui pardonne très vite.
 
En conclusion, je me suis régalée à retrouver une des mes héroïnes littéraires préférées, Thursday Next, que j'avais abandonnée depuis trop longtemps et ce d'autant plus que dans le tome précédent c'était sa version de papier. Là on revient dans le monde réel avec tous les problèmes que cela implique, plus une apocalypse divine pour faire bonne mesure !  Alors si vous voulez savoir si Friday deviendra un meurtrier et pourquoi, quel aurait dû être son destin s'il était devenu Chronogarde comme prévu, si Tuesday arrivera à trouver une solution contre l'apocalypse divine et Thursday à déjouer les plans maléfiques de Goliath et Jack Schitt et pourquoi le titre anglais est The Woman Who Died a Lot, ce que je trouve très savoureux, lisez-le ! Quant à moi, j'étais persuadée qu'il s'agissait du tout dernier tome de la saga et voilà qu'au terme de ma lecture, j'apprends qu'un 8e tome va sortir l'année prochaine ou dans deux ans et qui portera sur la Dark Reading Matter (la Matière Noire de la Littérature) qui est évoquée aussi dans ce tome et les deux précédents. Je ne me sens plus de joie, je peux vous l'assurer, à l'idée de retrouver encore cet univers ! J'ai vraiment hâte !
 
Note :

 
 
 
La nouvelle fait partie du Challenge Un genre par mois d'Iluze
au mois de août : Science-fiction
8/12
 
et du Challenge Read in English 2019-2020 que j'organise
13

4 commentaires:

  1. Ouille! J'ai décroché de cette saga depuis longtemps: trop foisonnante.

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    1. Dommage car elle est vraiment sympa mais je comprends ce que tu veux dire :) Merci pour ton commentaire, Daniel, long time no see :)

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  2. Normalement j'adore cette série aussi, mais là je sais pas, j'ai commencé le tome 5 et... Je m'ennuie terriblement ��

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    1. Alors, tu m'as mis la puce à l'oreille quand tu as parlé du tome 5 et je suis allée relire ma chronique et figure-toi que ma lecture avait failli mal se passer. Tout ça parce que le traducteur avait changé et je n'aimais pas du tout le style utilisé par le nouveau. Du coup, ça m'a forcée à passer prendre le livre en VO et là je me suis régalée. Je te mets le lien de ma chronique où j'ai écrit un grand paragraphe dessus. Merci pour ton commentaire, Zina.
      http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com/2014/05/le-debut-de-la-fin-thursday-next-tome-5.html

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