Résumé :
Fin 1943, Blémia Borowicz se cache dans Paris occupée, chez les voyous à la petite semaine ou dans des maisons de passe accueillantes. Car la Gestapo, les miliciens et les collabos n'ont tous qu'une idée en tête, faire sa fête à Boro...
Mon avis :
Il y a deux ans, j'avais renoué avec ce cher Boro après 8-9 ans de séparation. Retrouvailles qui avaient été un peu en dents de scie mais plutôt sympathiques dans l'ensemble. Ce ne fut pas le cas avec ce tome 7 qui d'emblée m'a ennuyée et est mon premier vrai flop de l'année...
On avait quitté Boro embarquant pour l'Angleterre en compagnie de ses deux compères hongrois et de la jolie Bleue Marine, on le retrouve quelques mois plus tard, dans Paris alors que l'année 1943 touche à sa fin. La police française et les Allemands sont sur les dents et mettent tout en oeuvre pour le retrouver et l'arrêter. Mais Boro peut compter sur ses amis et des alliés dans toutes les couches de la société pour échapper à ceux qui le poursuivent.
Malgré des lectures parfois en dents de scie, j'ai toujours eu beaucoup de tendresse pour les aventures de Boro mêlant la petite histoire avec la grande avec beaucoup de brio, de légèreté et d'humour malgré des périodes peu propices à la rigolade. Et je n'ai pas retrouvé cela dans La fête à Boro. D'emblée, d'ailleurs, j'ai été désarçonnée, car comme je le dis plus haut, on avait quitté Boro alors qu'il s'embarquait pour l'Angleterre et on le retrouve à Paris comme si de rien n'était. Du coup, on se pose des questions ! Mais qu'est-ce qu'il fait là, dans les rues de Paris, comme si de rien n'était ? Bon on comprend vite qu'il fait des allers retours entre la France et l'Angleterre mais j'avoue que ça m'a un peu perturbée :)
Le problème est que, dans ce tome, Boro fait plus de la figuration que n'est un vrai personnage principal. L'histoire se focalise beaucoup sur la grande (Histoire) et une multitude d'autres personnages. On passe beaucoup de temps en compagnie de la Gestapo française et de ses sbires, dans les profondeurs du 93 de la rue Lauriston et on fait plus que croiser un certain docteur Petiot, ignoble serial-killer de cette époque. Alors c'est intéressant mais cela donne une tonalité très sombre et glauque à ce tome, sans la touche d'humour qui permet de désamorcer la tension dans la série, habituellement. Alors, si, on sourit parfois, grâce au duo de miliciens italiens, véritables bras cassés ou les tribulations des gangs du milieu, mais cela ne suffit pas à donner un tome exaltant qui reste bien souvent ennuyeux à suivre.
L'épilogue redonne un peu de couleurs à l'ensemble mais survole tellement d'événements en si peu de pages qu'on se dit qu'il aurait mérité un tome à lui tout seul. J'ai presque trouvé que c'était se moquer des fidèles lecteurs que de résumer ainsi ce qu'il arrive à Boro au moment de la Libération. Et quand on voit qu'il y a encore un tome après celui-là, on se demande si c'était bien la peine de continuer et si la série n'aurait pas dû se terminer sur cet épilogue...
Comme je l'ai dit, j'ai trouvé le personnage de Boro très en retrait dans ce tome. Il n'est là pratiquement que pour passer les plats. Alors oui, c'est toujours le même personnage altruiste, charmant et serviable, que les femmes adorent et que les jeunes filles en fleurs veulent avoir comme premier amant. C'est aussi l'homme sur lequel les Résistants peuvent compter et que les Allemands veulent abattre et qui arrive à se déjouer de leurs coups de filet sans trop de problèmes car il compte de fidèle alliés. Mais j'ai quand même regretté qu'il ne soit pas plus mis en avant.
Et parmi les fidèles alliés on trouve l'inénarrable Germaine Fiffre, la girafe, personnage toujours amusant et toute la cohorte de malfrats et des prostituées qui se mettraient en quatre pour notre cher reporter.
On trouve aussi des personnages ayant vraiment existé comme les gestapistes Henri Lafont et Abel Danos ou encore ce docteur Petiot de sinistre mémoire.
Ce qui m'a aussi bloquée à la lecture de ce tome, c'est le style très argotique au début du roman. Ok on nage dans le Milieu et des gens qui utilisent un langage fleuri en guise de français mais je ne sais pas, ça m'a gênée. Je ne me rappelais pas que c'était autant argotique dans les tomes précédents. Bon après ça va mieux mais j'avais noté dans le tome précédent que c'était très bien écrit et là ça ne m'a pas sauté aux yeux :) En revanche, on ne peut nier tout le travail historique effectué et qui inscrit ce roman de fiction dans une réalité bien glaçante. Et le livre se lit assez rapidement (heureusement !) grâce aux chapitres courts. Et c'est toujours le merveilleux Enki Bilal qui a fait la couverture de ce tome.
En conclusion, La fête à Boro est mon premier flop de l'année avec ce tome que j'ai trouvé assez ennuyeux et moyen. Je ne l'ai pas détesté, il y a même certains moments qui m'ont plu mais je n'y ai pas retrouvé ce qui faisait le charme des précédents tomes, notamment parce que Boro est plus personnage secondaire que principal et en partie parce que l'histoire se focalise sur des événements historiques assez glauques et qu'on n'y retrouve pas cette légèreté et cet humour qui caractérisait les autres livres même quand le contexte ne s'y prêtait pas vraiment. Mais si vous avez aimé la série auparavant et si vous savoir qui sont ces gens qui veulent faire sa fête à Boro, lisez-le. Quant à moi, je lirai bien sûr le dernier tome mais avec des attentes bien moindres qu'auparavant.
Note :
Malgré des lectures parfois en dents de scie, j'ai toujours eu beaucoup de tendresse pour les aventures de Boro mêlant la petite histoire avec la grande avec beaucoup de brio, de légèreté et d'humour malgré des périodes peu propices à la rigolade. Et je n'ai pas retrouvé cela dans La fête à Boro. D'emblée, d'ailleurs, j'ai été désarçonnée, car comme je le dis plus haut, on avait quitté Boro alors qu'il s'embarquait pour l'Angleterre et on le retrouve à Paris comme si de rien n'était. Du coup, on se pose des questions ! Mais qu'est-ce qu'il fait là, dans les rues de Paris, comme si de rien n'était ? Bon on comprend vite qu'il fait des allers retours entre la France et l'Angleterre mais j'avoue que ça m'a un peu perturbée :)
Le problème est que, dans ce tome, Boro fait plus de la figuration que n'est un vrai personnage principal. L'histoire se focalise beaucoup sur la grande (Histoire) et une multitude d'autres personnages. On passe beaucoup de temps en compagnie de la Gestapo française et de ses sbires, dans les profondeurs du 93 de la rue Lauriston et on fait plus que croiser un certain docteur Petiot, ignoble serial-killer de cette époque. Alors c'est intéressant mais cela donne une tonalité très sombre et glauque à ce tome, sans la touche d'humour qui permet de désamorcer la tension dans la série, habituellement. Alors, si, on sourit parfois, grâce au duo de miliciens italiens, véritables bras cassés ou les tribulations des gangs du milieu, mais cela ne suffit pas à donner un tome exaltant qui reste bien souvent ennuyeux à suivre.
L'épilogue redonne un peu de couleurs à l'ensemble mais survole tellement d'événements en si peu de pages qu'on se dit qu'il aurait mérité un tome à lui tout seul. J'ai presque trouvé que c'était se moquer des fidèles lecteurs que de résumer ainsi ce qu'il arrive à Boro au moment de la Libération. Et quand on voit qu'il y a encore un tome après celui-là, on se demande si c'était bien la peine de continuer et si la série n'aurait pas dû se terminer sur cet épilogue...
Comme je l'ai dit, j'ai trouvé le personnage de Boro très en retrait dans ce tome. Il n'est là pratiquement que pour passer les plats. Alors oui, c'est toujours le même personnage altruiste, charmant et serviable, que les femmes adorent et que les jeunes filles en fleurs veulent avoir comme premier amant. C'est aussi l'homme sur lequel les Résistants peuvent compter et que les Allemands veulent abattre et qui arrive à se déjouer de leurs coups de filet sans trop de problèmes car il compte de fidèle alliés. Mais j'ai quand même regretté qu'il ne soit pas plus mis en avant.
Et parmi les fidèles alliés on trouve l'inénarrable Germaine Fiffre, la girafe, personnage toujours amusant et toute la cohorte de malfrats et des prostituées qui se mettraient en quatre pour notre cher reporter.
On trouve aussi des personnages ayant vraiment existé comme les gestapistes Henri Lafont et Abel Danos ou encore ce docteur Petiot de sinistre mémoire.
Ce qui m'a aussi bloquée à la lecture de ce tome, c'est le style très argotique au début du roman. Ok on nage dans le Milieu et des gens qui utilisent un langage fleuri en guise de français mais je ne sais pas, ça m'a gênée. Je ne me rappelais pas que c'était autant argotique dans les tomes précédents. Bon après ça va mieux mais j'avais noté dans le tome précédent que c'était très bien écrit et là ça ne m'a pas sauté aux yeux :) En revanche, on ne peut nier tout le travail historique effectué et qui inscrit ce roman de fiction dans une réalité bien glaçante. Et le livre se lit assez rapidement (heureusement !) grâce aux chapitres courts. Et c'est toujours le merveilleux Enki Bilal qui a fait la couverture de ce tome.
En conclusion, La fête à Boro est mon premier flop de l'année avec ce tome que j'ai trouvé assez ennuyeux et moyen. Je ne l'ai pas détesté, il y a même certains moments qui m'ont plu mais je n'y ai pas retrouvé ce qui faisait le charme des précédents tomes, notamment parce que Boro est plus personnage secondaire que principal et en partie parce que l'histoire se focalise sur des événements historiques assez glauques et qu'on n'y retrouve pas cette légèreté et cet humour qui caractérisait les autres livres même quand le contexte ne s'y prêtait pas vraiment. Mais si vous avez aimé la série auparavant et si vous savoir qui sont ces gens qui veulent faire sa fête à Boro, lisez-le. Quant à moi, je lirai bien sûr le dernier tome mais avec des attentes bien moindres qu'auparavant.
Note :
Il fait partie du Challenge ABC 2016 de Nanet
16/26
et c'est un de mes attaquants
du Challenge Coupe d'Europe des livres de Cajo
4/11
RépondreSupprimerJe suis entièrement d'accord avec toi sur ce tome dans lequel, je n'ai pas eu l'impression non plus de retrouver Boro tel qu'en lui-même, que j'ai aussi trouvé très sombre et glauque avec un fin expédiée.
Puis surtout j'avais pensé quand je l'ai lu qu'il nous manquait plein de réponses que nous n'aurons jamais.
Tu dis que l'épilogue pourrait servir de fin, j'ai presque envie de te conseiller de t’arrêter-là car le tome suivant n'est pas des meilleurs et en prime ne finit pas…
Tu ne me donnes pas vraiment envie de lire le dernier tome, tu sais ! C'est dommage que celui-ci ne soit pas aussi sympa à lire que les précédents. On a l'impression que les auteurs ont voulu continuer pour continuer et se sont perdus en route. Merci pour ton commentaire, Mypianocanta et désolée pour le temps mis à y répondre.
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