14 mai 2010

Greenberg de Noah Baumbach

Avec Ben Stiller, Rhys Ifans, Greta Gerwig

Résumé :
Roger Greenberg, New-yorkais dépressif, vient garder la maison de son frère à Los Angelès. C'est l'occasion pour lui de renouer avec d'anciens copains Parallèlement, il fait connaissance avec une jeune femme un peu paumée, Florence Marr, assistante de son frère et qui vient s'occuper du chien en son absence. Ces deux solitudes vont peu à peu se rapprocher.


Mon avis :
J'aime beaucoup le cinéma indépendant américain qui me change des blockbusters que je vais souvent voir ! Il y a un je-ne-sais-quoi que j'affectionne particulièrement. Aussi quand j'ai vu ce Greenberg à l'affiche, avec Ben Stiller et des bonnes critiques, j'ai couru le voir. À l'arrivée, je dois dire que je suis assez mitigée sur ce film. Il est bien mais assez long et ennuyeux, malheureusement ! Et je vous conseille de ne pas aller le voir déprimé si vous ne voulez pas l'être encore plus en sortant !

L'histoire est donc celle de Roger Greenberg, 40 ans, new-yorkais d'adoption et dépressif chronique (une sorte de Woody Allen, quoi !) qui sort d'un séjour en hôpital psychiatrique. Pour se remettre, il vient garder la maison de son frère qui vit à Los Angeles, sa ville natale, et le chien. Dans une ville où il faut une voiture pour sortir et où il fait toujours beau (ou presque), Roger se démarque : il ne conduit pas et ne sait pas nager. C'est aussi l'occasion pour lui de renouer avec des copains de sa jeunesse et mettre au point certaines rancoeurs du passé. Étant jeune, il fut le leader d'un groupe de rock et arrêta du jour au lendemain pour ne pas avoir à rabaisser ses prétentions. Ses copains lui en gardèrent toujours rigueur. Dans le même temps, il va faire la connaissance de Florence, une jeune femme de 23 ans qui fait office d'assistante de la famille Greenberg et vient s'occuper du chien. Parallèlement, elle est une espèce de chanteuse quelconque... Roger et Florence vont se rapprocher et entamer une drôle de relation...

Comme je l'ai dit plus haut, c'est un film assez long. Pas tant sur la durée que sur l'impression qu'il dégage. :) Il y a des moments intéressants et d'autres très ennuyeux... Je ne sais d'ailleurs pas trop comment parler de ce film, à vrai dire...

Roger est assez égoïste à vrai dire et vit dans sa déprime et dans son monde. Tout entier tourné vers lui-même, il n'est pas à l'écoute des autres. Il ne s'est jamais rendu compte, par exemple, qu'il avait fait du mal à ses amis en quittant le groupe et pense pouvoir faire comme si de rien n'était en revenant 15 après. Or, ses amis ont évolué, ont plus ou moins bien réussi et son meilleur ami d'alors, Yvan, n'est plus le jeune guitariste qu'il a connu mais un homme avec des problèmes personnels ce que Robert refuse de voir et surtout n'écoute pas. Idem pour son ancienne petite amie qu'il croit pouvoir re-séduire juste parce qu'ils se sont revus cinq minutes et ont une histoire commune. C'est un doux-rêveur qui ne sait pas se prendre en charge.

C'est cette image de doux-rêveur qui va plaire à la jeune Florence Marr, qui, elle aussi, ne sait pas trop bien où elle en est. Vaguement chanteuse, surtout glandeuse, elle se cherche un peu et croit sans doute trouver quelque chose avec un homme plus âgé. On ne comprend pas toujours ses motivations ni ses réactions vis à vis de cette relation.
Je dois dire que la relation entre eux deux est ce qui m'a le moins plu. Je ne sais pas... c'est pourtant ce qui fait le film mais j'ai préféré d'autres passages à ceux-ci.

Ah, et la fin est très abrupte ! Comme s'il avait fallu finir le film et... couic ! Je suis restée devant le générique de fin en me disant "Ah bon, c'est fini ?".

Ce qui sauve le film, c'est d'abord son humour. Ce n'est pas une pantalonnade non plus mais Roger fait preuve d'un humour grinçant que j'ai beaucoup aimé.

Ensuite, les acteurs sont vraiment bien ! À commencer par Ben Stiller ! On connait le Ben Stiller de certains films comiques un peu outranciers ou des films de La nuit au musée mais Stiller sait aussi jouer tout en retenue et c'est cette facette-là qu'il nous montre dans le film. Il a une certaine mélancolie dans son jeu mais avec l'oeil qui frise quand même toujours un peu (voir d'ailleurs l'affiche du film). Il est excellent !

Pareil pour Rhys Ifans, qui joue le copain de Roger ! J'adore cet acteur ! La première fois que je l'ai vu c'était en coloc en slip de Hugh Grant dans Coup de foudre à Notting Hill et, depuis, j'ai adoré le voir jouer (surtout dans Good Morning England !). Dans Greenberg, il est encore très bien.

Quant à Greta Gerwing, inconnue au bataillon en ce qui me concerne ! Je crois qu'elle est une égérie des films indépendants américains. Elle joue bien mais j'ai trouvé son rôle un peu ingrat.

La bande son est très bien avec un titre de Gainsbourg au cours du film (tiré de L'homme à la tête de chou ou de Melody Nelson, je pense).

En conclusion, un film à voir si on aime le cinéma indépendant mais il ne faut pas oublier de prendre son Prozac avant la séance sinon on rentre se coucher direct en sortant du ciné ! :)

Note :
parce que c'est bien malgré tout ! :)


Vu en version originale.

10 mai 2010

Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Luc Besson

avec Louise Bourgoin, Gilles Lellouche, Mathieu Amalric.

Résumé :
1912, une intrépide journaliste, Adèle Blanc-Sec se trouve en Égypte et ne recule devant rien pour s'approprier une momie datant de Ramsès II. Parallèlement, à Paris, un Ptérodactyle vieux de 136 millions d'années sème la terreur dans les cieux. Une série d'aventures extraordinaires commence alors pour Adèle...



Mon avis :
On ne présente plus Luc Besson, notre nabab du cinéma français, celui qui déchaîne les passions, en bien ou en mal ! En ce qui me concerne, je suis plutôt fan du monsieur et de ses films, de Subway à Leon (après, j'aime moins). Aussi quand j'ai vu qu'il adaptait la BD Adèle Blanc-Sec, quel ne fut pas mon enthousiasme ! Et plus encore en ayant vu la bande-annonce, très alléchante !

Je ne suis pas une spécialiste de bande-dessinée (j'ai lu les Astérix et les Tintin étant petite) mais il y a trois auteurs que j'aime particulièrement : Bilal, Bourgeon ET Tardi pour Adèle Blanc-Sec. J'ai lu Adèle Blanc-Sec quand j'étais toute jeune (20 ans) grâce à mon homme qui, lui, était plus féru de ce genre-là que moi. J'aimais beaucoup cette journaliste intrépide qui n'avait pas la langue dans sa poche et se mettait dans des situations rocambolesques. Je me souviens d'une fille plutôt ronchon et à la langue bien pendue qui ne faisait rien pour se rendre sympathique et qui pourtant l'était !
 Alors ai-je aimé cette adaptation décalée ? Oui... mais ! :) Oui, parce que c'est une adaptation vraiment bien faite, "mais" parce qu'il manque une étincelle, une émotion pour que ce soit vraiment bien !

L'histoire est donc celle d'Adèle Blanc-Sec, une journaliste intrépide, qui, au début de l'histoire se trouve en Égypte à la recherche d'une momie du temps de Ramsès II. C'est sans compter sur le retors Dieuleveult qui entend bien lui chiper la momie ! Après une évasion digne d'Indiana Jones, Adèle arrive à se sortir des griffes du méchant. Pendant ce temps-là, le professeur Esperandieu a fait éclore un oeuf vieux de 135 millions d'années, délivrant un "bébé" Ptérodactyle. Quand Adèle rentre à Paris, la ville est en émoi et le professeur est en prison car le Ptérodactyle a tué un haut dignitaire français. Pour Adèle qui comptait sur le professeur pour faire ressusciter sa momie afin de soigner sa soeur dans une sorte de coma depuis plusieurs années, cela ne fait pas ses affaires !

Je dois avouer que l'univers loufoque créé par Tardi et filmé par Besson est une véritable réussite ! Cela m'a presque paru normal de voir éclore un oeuf de Ptérodactyle ou se réveiller une momie ! ^^ J'ai trouvé le film divertissant, décalé et les acteurs impeccables ! J'ai beaucoup aimé le ton et les dialogues d'aujourd'hui dans une époque d'il y a 100 ans ! Je ne sais pas, c'est toujours le genre d'anachronisme qui marche sur moi ! :) Certaines scènes sur la fin sont peut-être un peu trop comiques mais ça ne m'a pas dérangé. Cependant, comme je l'ai dit, il m'a manqué quelque chose pour que j'aime vraiment ce film ! Tous les ingrédients étaient  pourtant réunis pour faire un film formidable! Mais comme, pour certains autres films dont j'attendais beaucoup (le Terry Gilliam ou l'Alice de Tim Burton), j'ai eu l'impression de rester un peu au bord du chemin.

C'est dommage car Louise Bourgoin fait une Adèle Blanc-Sec très réussie, même si son personnage est plus sexy et adouci par rapport à l'Adèle de la BD ! Et j'ai bien aimé le clin d'oeil à la BD en reproduisant une image telle quelle. Indices : Adèle, baignoire, clope... :)

Certains autres personnages sont méconnaissables ! C'est le cas de Gille Lellouche qui campe l'inspecteur Caponi, un gros balourd qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et ne pense qu'à bouffer !

Quant à Mathieu Amalric en Dieuleveult, je dois avouer que je ne l'ai absolument pas reconnu !  C'est en voyant son nom au générique de fin que j'ai vu qu'il jouait dans le film ! :) Mon regret est qu'on ne le voit pas assez tout au long du film ! S'il y a une suite, j'espère qu'il en sera le méchant principal.

La bande son est très bien, Serra est aux commandes, comme d'habitude avec Besson, et on entend au générique de fin, un morceau chanté par Catherine Ringer (Rita Mitsouko) que j'ai beaucoup aimé ainsi qu'un duo entre Thomas Dutronc et Louise Bourgoin elle-même. 

Une anecdote amusante : En Égypte, on parle un arabe qui n'est pas celui que l'on parle dans le Maghreb, mais qu'on retrouve, avec des nuances, dans le Moyen-Orient. Eh bien sachez que dans l'Égypte de Luc Besson, on y parle l'arabe du Maroc ou d'Algérie ! :) Et c'était pareil dans le film OSS 117 ! Mais je vous rassure, la réciproque est vraie : Dans les films américains, tous les arabes parlent égyptiens, même ceux du Maroc ! ^^ C'est comme si on parlait espagnol en Italie et vice-versa ! Ça me fait rire à chaque fois ! :)

En conclusion, si vous voulez voir ce que donne un Ptérodactyle volant dans les cieux de Paris ou une momie habillée à la mode de 1912, allez voir ce film, vous passerez un bon moment !

Note :

09 mai 2010

Concert de Mika, Zénith de Toulouse, le 30 avril 2010

Le 30 avril dernier, ma fille et moi, accompagnées de la fille d'amis, étions au concert de Mika, le chanteur pop d'origine libanaise. Le concert se tenait au Zénith de Toulouse devant des milliers de spectateurs enthousiastes.
Un concert enchanté de plus deux deux heures.





Mon avis :
Jeanne et moi étions allées voir Mika aux Francofolies de la Rochelle, il y a deux ans et avions été enchantées par son spectacle magique et plein de bonne humeur ! Mika est un chanteur qui vous donne la pêche par son dynamisme et sa générosité. 
Aussi, quand j'avais appris qu'il passait à Toulouse en avril, je m'étais dépêchée de prendre des billets pour le concert au Zénith.

En ce 30 avril, 18 h, nous voilà donc à faire le pied de grue dans une des files d'attente devant le Zénith ! Avant l'ouverture des portes, nous nous mettons en opération commando ! Généralement, dans les concerts, les bouchons des bouteilles plastique sont prohibés et on vous les enlève systématiquement. Aussi, une amie m'avait donné la solution, il y a bien longtemps, cacher des bouchons de rechange sur soi (soutien-gorge de préférence... :)). Ce que j'ai fait ! Comme j'ai entouré l'appareil photo de ma fille de papier alu et l'ai glissé parmi les sandwiches emportés pour notre dîner ! :) Précautions qui n'auront finalement servi à rien (peut-être que si pour l'appareil photo) car les bouteilles fermées sont passées sans souci ! Et je me demande bien pourquoi il y a encore des affiches interdisant l'entrée des appareils photos et caméras puisque tout le monde arrive à passer les siens ! ^^

Enfin bref, une fois dans la salle, nous voici placées pas trop loin de la scène, debout. Être pas trop loin n'empêche pas les plus grands de se mettre toujours devant des plus petits que soi, en l'occurrence ma fille et la copine ! Grrr !

Bref, 20 h, le groupe qui assure la première partie est un groupe canadien, La Patère Rose, inconnu chez nous et très sympathique !

Le groupe est composé de trois personnes, une fille, la chanteuse, et deux garçons. C'est toujours délicat pour une première partie de passer avant un chanteur que tout le monde attend et je dois dire que leur prestation a été plus que réussie ! Ce n'est pas le groupe de l'année mais c'était très agréable de les écouter ! Ils ont fait une reprise du Tourbillon de la vie de Jeanne Moreau qui a conquis tout le monde ! Mon seul regret, que leur mini-concert n'ait duré que 30 min !

Peu avant 21 h, et alors que je commence à avoir les pieds en compote et le dos en miettes, voici notre Mika qui apparaît ! Dans une combinaison d'astronaute et par les airs avec, à la main, une valise magique ! 


Pendant plus de deux heures, Mika va, une fois de plus, nous enchanter par ses chansons et dans une mise en scène inventive, colorée et avec des airs Burtonien type l'Étrange Noël de Mr Jack.


Il commence son concert par plusieurs chansons de son album précédent avant d'enchaîner avec ses nouvelles ! Le public est conquis et connaît toutes ses chansons par coeur, faisant office de choeurs parfois ! :))

Sur scène, Mika se donne sans s'économiser et avec un bonheur évident ! 


Il saute partout, galope d'un bout à l'autre de la scène et s'arrête plus de deux heures plus tard, à regret, on dirait ! 


Pendant tout le spectacle, nous aurons droit à des animations en fond d'écran vraiment réussies. Mika nous gratifie également des séquences émotions dont l'une particulièrement forte quand l'une de ses choristes reprend l'air de la Flûte Enchantée. C'est magnifique !


 Je dois dire que j'ai été épatée par ce show et la générosité de ce jeune chanteur tout au long de son spectacle. J'avais adoré le spectacle des Francos et celui de Toulouse a fini de me conquérir ! Le seul bémol c'est que physiquement, on en ressort moulus quand on reste debout pendant 5 h ! Que ce soit les filles ou moi, on avait mal partout ! Mais je crois qu'on n'aurait échangé nos places debout et plutôt bien placées contre des places assises loin derrière pour rien au monde ! Nous sommes ressorties de ce spectacle des étoiles plein les yeux !



En conclusion, un superbe spectacle et un chanteur éminemment sympathique. Si vous l'aimez et avez l'occasion de le voir en concert, franchement n'hésitez pas ! Quant à moi, si j'ai l'occasion, je serai présente à son prochain spectacle !
 



Note :

07 mai 2010

13 balles dans la peau, Vampire Story, tome 1 de David Wellington

Titre original : 13 Bullets, a Vampire Tale

Résumé :
Il y a plus de 20 ans, l'agent fédéral Arkeley a tué ce qui était apparemment le dernier vampire. Or, Laura Caxton de la police d'État va s'apercevoir, au cours d'un contrôle qui tourne mal, qu'il n'en est rien et qu'une vampire, maintenue en vie dans un asile abandonné a décidé d'en sortir en créant d'autres vampires. Caxton va devoir s'associer avec Arkeley afin d'en venir à bout.


Mon avis :
Attention, âmes sensibles s'abstenir ! Ici, point de gentils vampires lycéens glamour qui scintillent au soleil ou portent des bagues qui les protègent ! Ici, les vampires sont des monstres assoiffés de sang que rien n'arrêtent et qui sont d'une force surhumaine. Ici, le sang gicle, on démembre, on lacère, on torture, physiquement et mentalement, et c'est super ! :)

L'histoire est donc celle de Laura Paxton, de la police d'État de Pennsylvanie, qui s'aperçoit que les vampires que l'on croyait éradiqués depuis plus de 20 ans, ont réapparu et mettent la région à feu et à sang (surtout à sang ! ^^). La faute à Malvern, une vampire enfermée dans un asile abandonné et maintenue en état de faiblesse permanente qui a trouvé le moyen de créer malgré tout de nouveaux adeptes.
Laura doit donc faire équipe avec l'US Marshal Arkeley, celui qui vint à bout des vampires, il y a plus de vingt ans. Association qui ne se passe pas sans mal, tellement Arkeley est imbuvable ! Les deux équipiers malgré eux vont devoir mettre leurs différents de côté s'ils veulent venir à bout de ces monstres et de leurs disciples, les demi-morts, des sortes de zombies.

Ce livre est sans temps mort du début à la fin. On se croirait presque dans 24h Chrono ! :)
Par certaines scènes, le roman m'a fait aussi penser à L'Évangile selon Satan de Patrick Graham. Comme Graham, Wellington ne fait pas dans la dentelle au niveau gore et il faut avoir parfois le coeur bien accroché ! :) Mais j'aime ça et cela ne m'a pas du tout rebutée ! J'ai beaucoup aimé ce livre dans ce qu'il réinvente aussi le mythe vampirique ! La façon dont les vampires sont créés est extrêmement intéressante. La relation vampire-victime a une dimension psychologique tout à fait originale. De même que la relation entre les vampires et leur sire. Je ne veux pas trop en dévoiler donc je n'en dirai rien !

J'ai aussi beaucoup aimé la construction de l'histoire, on est de bout en bout avec Laura et on est aussi angoissée qu'elle par les événements ! C'est tout juste si on n'est pas à sa place ! Je dois dire que je me suis vraiment demandé comment le livre allait se terminer et qui allait en réchapper et je dois dire que je n'ai vraiment pas vu venir certains rebondissements et que j'ai passé la fin du livre avec un noeud au ventre devant l'intensité dramatique de ce qui se passait ! La fin est suffisamment ouverte pour qu'on ait envie de se plonger dans la suite !

Concernant les personnages, j'ai beaucoup aimé Laura. Elle qui, jusqu'alors, était cantonnée à la circulation, se retrouve du jour au lendemain, entraînée dans une chasses aux vampires, craignant pour sa vie et celles de ses proches, surtout celle de Deanna, sa partenaire de vie (elle est lesbienne). J'ai aimé son côté peu sûre d'elle parfois et ses doutes et remises en question. Cependant, c'est une femme au caractère très fort qui lui permettra de se sortir des situations les plus dangereuses et de les affronter comme il se doit. Et je crois que la situation la plus dangereuse est sa collaboration forcée avec Arkeley ! :)

Concernant Arkeley, ce type est vraiment imbuvable ! :) C'est juste un vieux ronchon mal embouché ! Qu'est-ce qu'il est énervant dans la façon paternaliste dont il se comporte avec Laura ! Je n'avais qu'une envie c'était lui rentrer dedans ! Je ne doute pas un instant qu'il veuille bien faire son boulot, que cette histoire de vampires soit une obsession depuis toujours et que Laura soit une bleue en la matière mais ça ne l'autorise pas à ce comporter avec tant de condescendance avec notre héroïne ! Je trouve que le malaise et l'indignation que ressent Laura sont tout à fait bien retranscrits. Ok, il se rattrape un peu sur la fin mais il ne s'est pas fait une copine avec moi ! :)

Le style de l'auteur est très agréable à lire, on suit l'histoire avec beaucoup d'intérêt et c'est surtout très imagé ! :)
Mon seul regret est d'avoir mis du temps à le lire, une semaine, alors que j'aurais voulu le lire plus vite tellement il était prenant !

En conclusion, si vous aimez les histoires de vampires gore et pas ennuyeuses du tout, avec des rebondissements, des chausse-trapes, du sang, des monstres, une héroïne attachante, un vieux Marshal bourru et pas sympa, et, surtout, si vous voulez savoir quel sort leur sera réservé, je vous invite à lire ce livre que ne renierait pas Stephen King ! Quant à moi, je serai présente pour le tome 2, 99 cercueils !
Et si vous vous demandez ce que sont les 13 balles du titre, sachez que c'est le nombre de balles que contient le Glock d'Arkeley.

Note :



Lecture commune avec  Flof13, Heclea, Thalia, Phooka, Deliregirl, Mallou, Lily.

05 mai 2010

La joueuse de go de Shan Sa

Résumé :
1937, la Mandchourie est occupée par l'armée japonaise.
Elle est une jeune lycéenne de 16 ans, aspirant à une autre vie que la sienne. Elle joue au go sur la place des Mille Vents et bat tous ses adversaires.
Lui est un officier japonais, féru de go également.
Ils vont jouer l'un contre l'autre alors que le monde autour d'eux s'embrase...



Mon avis :
Je suis assez partagée sur ce livre. Je l'ai refermé en me disant "tout ça pour ça ?" alors que je ne me suis pas ennuyée à sa lecture et que je l'ai plutôt trouvé intéressant, surtout au début.

L'histoire est donc celle de cette lycéenne dont on ne connait pas le nom (on l'apprend à la fin donc je vous laisserai le découvrir aussi.) qui a 16 ans et découvre les émotions liées à son âge : l'amour, des aspirations à une autre vie. Elle est prise entre la Chine traditionnelle et son éducation plus libérale. Elle refuse de se cantonner à son rôle de femme chinoise soumise. Son évasion est de jouer au go parmi des joueurs masculins. Elle les bat tous. Les événements politiques vont lui permettre de prendre son destin en main, mais à quel prix ?
Parallèlement, on suit également l'histoire d'un jeune officier japonais qui se retrouve en Mandchourie pour y accomplir son devoir. Il est l'archétype du soldat japonais, élevé dans une morale stricte et le respect à l'autorité, ce qui ne l'empêche pas de fréquenter les prostituées. Lui aussi est un excellent joueur de go et les circonstances vont le mettre face à la jeune lycéenne. Dès lors, leurs destins vont être mêlés.

En lisant ce livre, j'ai retrouvé un peu de ce que j'avais vu en passant 15 jours en Chine, il y a deux ans. La Chine est un pays attirant et fascinant mais qui reste, parfois, bien mystérieux pour nous, Occidentaux.
Et derrière les façades colorées des maisons, il y a tout cet art de vivre qu'on ressent bien à la lecture de ce livre ! J'imagine la jeune lycéenne, riant comme toutes les jeunes filles de son âge mais ayant en elle, une certaine mélancolie qui la fait aspirer à autre chose. J'ai beaucoup aimé le ton qui se dégageait de certaines parties du livre. J'aime beaucoup regarder des films chinois et j'ai retrouvé dans ce livre ce que j'y aimais, même si parfois cette culture me laisse perplexe ! :)

La partie sur le soldat japonais est moins agréable mais si elle nous permet de découvrir la vie rude de ces soldats loin de chez eux. L'officier du livre garde une once d'humanité ce qui n'est pas le cas de ses congénères qui, bien souvent, font preuve de cruauté et d'intolérance. Ces passages-là m'ont fait penser au film Furyo que j'avais beaucoup aimé à sa sortie (il y a bien longtemps :)) J'ai bien aimé la partie historique du roman qu'on ne connait pas très bien ici.

En fait, ma lecture se passait agréablement (sans trop savoir où ça me menait, cependant), jusqu'à ce que les deux protagonistes du livre se rencontrent. Leurs parties de jeu de go sont assez intéressantes (mais sans plus) mais ce sont leurs sentiments qui le sont moins. La quatrième de couverture dit "ils s'aiment"... Ah bon ? Bien sûr, il y a une simili histoire d'amour mais elle est tellement téléphonée que je n'y crois pas une seconde ! La jeune fille se remet à peine d'une histoire d'amour avec un activiste mandchou et plouf, elle retombe amoureuse illico, comme ça ? Pourquoi avoir introduit ça dans ce livre qui était plutôt agréable à lire ? Du coup, cette histoire et la fin, surtout, rapide et abrupte, ont gâché ma lecture ! D'où mon "tout ça pour ça ?" J'aurais très bien vu le livre tel qu'il se déroule, même la fin à la rigueur mais sans cette love story bidon.

Le style de l'auteur, une chinoise installée en France depuis longtemps, est agréable à lire. On ressent la mélancolie et le temps qui passe.
Le principe narratif est assez original puisque chaque chapitre concerne alternativement la jeune fille et l'officier. Ça peut désarçonner un peu au début mais on s'y fait très bien. Le fait que les chapitres soient courts est également agréable à lire.

En conclusion, un livre intéressant mais qui laisse cependant un sentiment mitigé. Mais si vous voulez savoir quels seront les destins de Miss Joueuse de go et de Monsieur Officier japonais, lisez le livre !

Ce livre est le Book Club de ce mois-ci qui portait sur la littérature asiatique.

Note :

03 mai 2010

Kick-Ass de Matthew Vaughn

avec Aaron Johnson, Nicolas Cage, Chloe Moretz, Mark Strong

Résumé :
Dave Lizewski est un lycéen comme les autres et dont le seul fait d'armes est d'être inexistant aux yeux de ses congénères, à part ses deux copains. Partant du principe que Batman est un super-héros sans pouvoir, Dave va se mettre en tête d'en devenir un également. Devenu célèbre malgré lui, Dave va attirer l'attention du parrain local en voulant aider la jeune fille qu'il convoite... Il faut dire que d'autres "Super-héros" sont entrés dans la danse et ce ne sont pas des enfants de coeur...

Mon avis :
La bande annonce laissait présager une film pour ados sympa mais sans plus, hors c'est bien plus que cela ! Voilà un très bon film de divertissement, irrévérencieux, politiquement incorrect et à prendre au second degré ! Ce n'est pas tous les jours qu'on voit des Super-héros provoquer des bains de sang par vengeance et non pas justice avec autant d'enthousiasme et ayant dans leurs rangs, une gamine de 11 ans (Chloe Moretz, extra !)

Il faut dire que le réalisateur, Matthew Vaughn, bien qu'américain, est issu de la même mouvance que Guy Ritchie (dont il est aussi l'ami) et qu'à eux deux, ils ont renouvelé le cinéma britannique en lui insufflant un vent de liberté et d'impertinence ! Le premier film de Vaughn en tant que réalisateur, Layer Cake, avec Daniel Craig (le futur James Bond) était déjà très sympa dans ce style-là !

Mais revenons à notre Kick-Ass (littéralement, celui qui botte le cul). Dave est donc un ado normal, un peu geek, qui souffre d'être invisible aux yeux de la gente féminine et d'une jeune fille en particulier. Il en a également assez de se faire racketter par les petits malfrats du coin ! Voulant faire quelque chose de sa vie, il a dans l'idée de devenir un Super-héros malgré le manque de super-pouvoirs. Batman et Iron Man ne sont-ils pas, eux aussi, des Super-héros sans pouvoir ?

Partant de ce postulat, il se commande une combinaison ringarde qui fera office de costume et se lance à l'assaut des méchants ! Sa première expérience se passe mal puisqu'il manque d'y passer mais cela ne l'empêche pas d'y retourner ! Sur un malentendu, il devient célèbre et se retrouve pourchassé par les gros bras d'un parrain local après avoir voulu aider la fille qu'il convoite. Aidé par d'autres "Super-héros", Big Daddy et sa fille, Hit Girl, il va s'employer à débarrasser la ville de Franck D'Amico, le parrain. Un nouveau "héros", Red Myst va également être de la partie. Malgré son courage et ses amis, Kick-Ass parviendra-t-il à se sortir du pétrin dans lequel il s'est fourré et à rester en vie ?

Comme je l'ai dit plus haut, c'est vraiment un film fun et rock'n roll ! Un mélange de John Woo et de Tarantino, dans le sens où l'on trucide à tour de bras sans états d'âme et avec une jubilation évidente ! C'est un film à prendre vraiment au second degré, sans y chercher un quelconque message caché ! On est là pour s'amuser, pas pour faire l'apologie de quoi que ce soit !
Les dialogues sont truffés de "Fuck" que ne renierait pas Debra Morgan de Dexter et j'ai trouvé très sympas les clins d'oeil visuels aux comics. Il y a beaucoup d'humour dans le film et de l'émotion également. La B.O est pêchue et va très bien avec le film !
Et, comme moi, vous aimerez sûrement la "catchphrase" de notre anti-héros : "With no power comes no responsibility" (sans pouvoirs pas de responsabilité) qui fait le pendant avec celle de Spiderman, "With great power comes great responsibility (Un grand pouvoir implique de grande responsabilité). :)

Aaron Johnson joue Dave, le anti-héros qui se veut Super-héros. Il est très bien dans ce rôle (et est devenu immédiatement le chouchou de ma fille ! ;)) de jeune homme qui croit qu'il va pouvoir combattre les méchants armé de deux nunchakus et de son seul courage. Mais c'est sans compter que les méchants sont, eux, sans conscience morale et ne font pas de quartier ! Mais inlassablement il y retourne malgré les embûches et les risques de se faire tuer. Heureusement, sur sa route, il trouve, pour l'aider, Big Daddy et Hit Girl, qui, eux aussi sont sans états d'âme et animés d'une vrai vengeance envers le parrain qu'ils pourchassent. 

Nicolas Cage et Chloé Moretz jouent Big Daddy et Hit Girl. Big Daddy a élevé sa fille de façon non conventionnelle, dans une optique bien précise et les scènes de vie entre eux sont savoureuses ! Il faut voir quand Hit Girl demande un cadeau d'anniversaire à son père ! :) Ce sont des anti-héros sans morale puisqu'ils ne cherchent pas une quelconque justice dans leurs actes mais la vengeance pure et simple ! D'Amico a détruit leurs vies, ils se vengent, point ! La véritable héroïne du film est, sans conteste, la petite Chloé Moretz ! Elle bouffe toutes les scènes où elle apparaît, tellement elle est naturelle et spontanée ! Et cette gamine dégomme du méchant avec un amusement évident ! Ce n'est pas politiquement correct mais qu'est-ce que c'est fun ! :)
Nicolas Cage s'est fait une tête de looser pas mal (quand il est en "normal").

Le méchant, D'amico, est une vraie ordure sans scrupules, bien joué par Mark Strong.

À noter dans le film, deux acteurs issus de séries : celui qui joue Dale dans Greek et Lyndsy Fonseca qui joue la grande fille de Ted Mosby dans How I met your Motheer et la fille de Katherine dans Desperate Housewives.

Un conseil, cependant. Il y a des scènes assez violentes, ce n'est pas un film que je conseillerais aux enfants de moins de 12 ans. Il comporte un avertissement mais pas de restriction mais les plus jeunes devraient rester à la maison.

En conclusion, ce n'est sûrement pas le film de l'année mais on s'y amuse sans arrière-pensée et si vous voulez savoir si le monde entier saura ou pas qui est Kick-Ass ou s'il se fera torturer ainsi que Hit Girl par des vilains méchants, allez voir ce film.

Note :
Vu en version originale.