Titre original : Retrato en sepia
Résumé :
Résumé :
Élevée par sa grand-mère paternelle, Paulina Del Valle, Aurora ne découvre le secret sur ses origines qu'à l'âge adulte. Son récit nous mène de San Francisco à Santiago du Chili en passant par Londres et Paris, au tournant du XXe siècle et dresse le portrait d'une jeune femme libre, traumatisée par des événements survenus dans sa petite enfance...
Mon avis :
J'ai toujours aimé les chroniques familiales d'Isabel Allende, son talent pour conter les secrets et les vies de ses personnages. Je n'ai pas lu énormément de romans de l'auteur, La maison aux esprits il y a 20 ans, Fille du destin il y a quelques années et deux de ses romans jeunesse ces dernières années. Quand le Chili a été choisi pour le challenge Destination d'Evertkhorus, c'est tout naturellement vers cette auteure que je me suis tournée. Cela faisait longtemps que j'avais envie de lire la suite de Fille du destin, Portrait sépia, et c'est donc ce roman que j'ai choisi pour retrouver ce pays. Et une fois de plus, l'auteure a su m'emporter avec son histoire, ses personnages et son écriture.
Aurora Del Valle a cinq ans quand, après la mort de son grand-père maternel, Tao Ch'ien, elle est recueillie par sa grand-mère paternelle, l'imposante Paulina Del Valle. Cette dernière, pensant bien faire, va s'employer à lui faire oublier les premières années de sa vie et à en faire une jeune fille chilienne de bonne famille. Mais Aurora n'est pas une jeune femme que l'on dresse facilement. Malgré les coups du sort et les erreurs, elle va rester une jeune femme libre et atypique, étudiant ses contemporains derrière l'objectif de son appareil photo et essayant de découvrir ce qui se cache derrière les cauchemars qui la hantent depuis son enfance.
Portrait sépia est tout à fait le genre de roman que j'adore lire. Des chroniques familiales sur plusieurs générations, des portraits de femme fortes, de l'aventure, un contexte historique intéressant et des secrets.
Le roman est divisé en trois parties, la première portant sur une période de 18 ans, de 1862 jusqu'à la naissance d'Aurore en 1880, la 2e sur les 16 premières années de sa vie et la troisième de 1896 à 1910 quand Aurore raconte sa vie.
J'ai beaucoup aimé la première partie parce qu'elle permet de renouer avec les personnages de Fille du destin. Pour tout dire, ma lecture de ce roman remontant à il y a bien des années, j'avais un peu oublié qui était qui et ce qu'il s'était passé. Mais il m'a suffi de quelques pages pour me remémorer l'histoire et les personnages. J'ai donc beaucoup apprécié savoir ce qu'il était advenu d'Eliza Sommers, l'héroïne de Fille du destin, Tao Ch'ien le médecin chinois amoureux d'elle ou encore Paulina Del Valle. Ce sont eux que l'on suit ainsi que leurs enfants, jusqu'à la naissance d'Aurore.
Les deux parties suivantes, outre la petite histoire, (celle d'Aurora et de la famille Valle, avec leurs secrets, leurs non-dits, leurs bonheurs et leurs malheurs), permettent de suivre la grande. J'avais un peu peur que le Chili soit peu présent puisque l'histoire commence en Californie, et qu'elle passe par Londres et Paris, mais il n'en est rien et on assiste aux grandes guerres qui ont secoué le Chili à cette époque (la guerre du Pacifique contre ses voisins et une terrible guerre civile), on découvre la société chilienne, rigide et catholique avec ses codes bien précis, surtout pour les femmes, société ancrée dans des traditions bientôt mises à mal par la modernité du XXe siècle qui s'annonce, on parcourt les grandes propriétés agricoles sur lesquelles vivent les riches blancs et les employés et familles indiennes pauvres. J'ai beaucoup aimé en savoir davantage sur ce pays grâce à ce livre.
Mais bien sûr le livre porte surtout sur Aurora, cette petite fille déracinée à l'âge de 5 ans, réfractaire à toute forme d'autorité, jeune fille et femme atypique même si pendant un moment, par amour, elle semble rentrer dans le rang. J'ai beaucoup aimé ce personnage, magnifiquement écrit par Isabel Allende. Et le titre du roman prend tout son sens lorsqu'on sait qu'Aurora est photographe et scrute la société chilienne ou indienne à travers le prisme de son appareil photo. Étant donné que le roman s'arrête lorsqu'elle a 30 ans, j'ose espérer que l'auteur nous donnera un jour de ses nouvelles dans un autre roman.
Pratiquement tous les autres personnages sont attachants, que ce soit Paulina Del Valle, au sacré tempérament, pas forcément sympathique mais que l'on aime suivre malgré tout, Severo son neveu et sa femme Nivea et surtout Frederick Williams, le majordome de Paulina, sorte d'ange gardien pour toute la famille et dont j'ai beaucoup aimé l'évolution et le parcours.
J'aime beaucoup la façon d'écrire d'Isabel Allende (ou plutôt sa traduction puisque je l'ai lu en français). Elle a une façon tout à fait attachante de raconter ses histoires avec beaucoup de tendresse, ça coule tout seul, on suit ses personnages avec intérêt voire avec passion, et sa chronique familiale est formidablement dépeinte ainsi que le contexte historique. Quand on la lit, on dirait qu'on mange du miel :)
En conclusion, je suis ravie d'avoir lu ce roman, qui est presque un coup de coeur, grâce à Destination... Chili et d'avoir retrouvé les chroniques familiales d'Isabel Allende qui m'avait tant plu autrefois, ses livre jeunesse étant à part. Et si vous voulez savoir ce qu'il est advenu d'Eliza Sommers et Tao Ch'ien si vous aviez lu Fille du destin, découvrir un beau portrait (sépia) de femme en la personne d'Aurora, et savoir quels sont ses traumatismes qui la suivent depuis l'enfance, lisez-le.
Note :
Ce roman fait partie de Destination... Chili d'Evertkhorus et les autres participants sont Valentyne – Jostein – mimi54 – Vanou – Andrée la papivore (+ 1) – Sylly – Bouquinette – Achille49
Les deux parties suivantes, outre la petite histoire, (celle d'Aurora et de la famille Valle, avec leurs secrets, leurs non-dits, leurs bonheurs et leurs malheurs), permettent de suivre la grande. J'avais un peu peur que le Chili soit peu présent puisque l'histoire commence en Californie, et qu'elle passe par Londres et Paris, mais il n'en est rien et on assiste aux grandes guerres qui ont secoué le Chili à cette époque (la guerre du Pacifique contre ses voisins et une terrible guerre civile), on découvre la société chilienne, rigide et catholique avec ses codes bien précis, surtout pour les femmes, société ancrée dans des traditions bientôt mises à mal par la modernité du XXe siècle qui s'annonce, on parcourt les grandes propriétés agricoles sur lesquelles vivent les riches blancs et les employés et familles indiennes pauvres. J'ai beaucoup aimé en savoir davantage sur ce pays grâce à ce livre.
Mais bien sûr le livre porte surtout sur Aurora, cette petite fille déracinée à l'âge de 5 ans, réfractaire à toute forme d'autorité, jeune fille et femme atypique même si pendant un moment, par amour, elle semble rentrer dans le rang. J'ai beaucoup aimé ce personnage, magnifiquement écrit par Isabel Allende. Et le titre du roman prend tout son sens lorsqu'on sait qu'Aurora est photographe et scrute la société chilienne ou indienne à travers le prisme de son appareil photo. Étant donné que le roman s'arrête lorsqu'elle a 30 ans, j'ose espérer que l'auteur nous donnera un jour de ses nouvelles dans un autre roman.
Pratiquement tous les autres personnages sont attachants, que ce soit Paulina Del Valle, au sacré tempérament, pas forcément sympathique mais que l'on aime suivre malgré tout, Severo son neveu et sa femme Nivea et surtout Frederick Williams, le majordome de Paulina, sorte d'ange gardien pour toute la famille et dont j'ai beaucoup aimé l'évolution et le parcours.
J'aime beaucoup la façon d'écrire d'Isabel Allende (ou plutôt sa traduction puisque je l'ai lu en français). Elle a une façon tout à fait attachante de raconter ses histoires avec beaucoup de tendresse, ça coule tout seul, on suit ses personnages avec intérêt voire avec passion, et sa chronique familiale est formidablement dépeinte ainsi que le contexte historique. Quand on la lit, on dirait qu'on mange du miel :)
En conclusion, je suis ravie d'avoir lu ce roman, qui est presque un coup de coeur, grâce à Destination... Chili et d'avoir retrouvé les chroniques familiales d'Isabel Allende qui m'avait tant plu autrefois, ses livre jeunesse étant à part. Et si vous voulez savoir ce qu'il est advenu d'Eliza Sommers et Tao Ch'ien si vous aviez lu Fille du destin, découvrir un beau portrait (sépia) de femme en la personne d'Aurora, et savoir quels sont ses traumatismes qui la suivent depuis l'enfance, lisez-le.
Note :
Ce roman fait partie de Destination... Chili d'Evertkhorus et les autres participants sont Valentyne – Jostein – mimi54 – Vanou – Andrée la papivore (+ 1) – Sylly – Bouquinette – Achille49
Je l'ai lu il y a plus de dix ans, j'avais beaucoup aimé!Tu me donnes envie de le relire!
RépondreSupprimerj'ai lu la maison aux esprits, j'ai adoré cette lecture, celui ci est dans ma PAL
RépondreSupprimerMerci pour cette belle lecture qui donne très très envie, celui-ci ou d'autre du même auteur!
RépondreSupprimer@Aux douceurs littéraires, j'avais aussi envie pratiquement de le relire dès que je l'ai fini :) Il fait partie de ces livres qui touchent et restent en mémoire.
RépondreSupprimer@PetitePom, si tu lis Portrait sépia, je te conseille de lire Fille du destin avant.
@Lucie, les Allende sont toujours (même si ses romans jeunesse sont moins forts) passionnants à lire.
Merci pour vos commentaires.
J'aime beaucoup les chroniques familiales.. je ne savias pas que celui-là en était une! Je suis tentée.
RépondreSupprimerKarine, si jamais tu veux le lire, je te conseille de lire Fille du destin avant. Merci pour ton commentaire.
RépondreSupprimerJ'ai Fille du destin dans la longue WL. Si je le trouve et que je l'apprécie, je continuerais avec celui-ci.
RépondreSupprimerMerci pour cet avis!
@Pauline, j'espère qu'ils te plairont, si tu les lis tous les deux. Merci pour ton commentaire.
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