17 novembre 2018

La rivière noire d'Arnaldur Indridason

Titre original : Myrká

Résumé :
En l'absence d'Erlendur, parti en congés on ne sait où, c'est Elinborg qui doit superviser l'enquête sur un jeune homme égorgé dans son appartement et sur lequel on a retrouvé du Rohypnol, la drogue du viol. Tout semble supposer que l'homme a violé une jeune femme qui l'a ensuite assassiné, d'autant plus qu'on a retrouvé un châle féminin sentant les épices sur le lieu du crime...



Mon avis :
Tous les ans, à cette époque d'ailleurs, j'aime lire mon petit Indridason. Cette année, c'est donc le 9e tome du commissaire Erlendur (le 7e publié en France, les deux premiers ne l'étant pas) que j'ai lu, un tome très intéressant à lire où son personnage emblématique, Erlendur, n'y apparaît pas du tout.

C'est donc sur Elinborg que se focalise ce tome qui se retrouve à enquêter sur une affaire assez sordide puisqu'il y est question de viols, de la drogue du violeur, et d'un jeune homme qui personne ne soupçonnait. J'ai trouvé cette affaire intéressante, où le ou la coupable n'est pas forcément celui ou celle que l'on attend.

Et j'ai trouvé judicieux que ce soit l'auteur choisisse une femme pour enquêter sur cette affaire car se retrouver en présence d'un violeur, même mort, et des victimes est assez délicat et Erlendur ou encore Sigurdur Oli auraient peut-être abordé cette enquête avec moins de sensibilité. D'ailleurs je vais revenir sur Sigurdur Oli plus bas.

Ce roman nous permet de faire plus ample connaissance avec Elinborg, qui était jusqu'à présent reléguée dans l'ombre du grand Erlendur. Je ne sais plus si on savait qu'elle était mariée et avait des (grands) enfants mais c'est intéressant de rentrer dans sa vie privée et de faire connaissance avec sa famille. J'ai beaucoup aimé découvrir la femme derrière la policière, ses hobbies comme la cuisine (ça il me semble qu'on le savait) et je trouve que ça a donné beaucoup d'humanité à l'ensemble du roman. On était au plus proche d'elle et la tonalité était moins déprimante et sombre qu'avec Erlendur (que j'aime beaucoup, ne vous méprenez pas).

Sigurdur Oli fait quelques apparitions et moi qui trouvais que c'était un garçon sympa les autres fois, je ne sais pas si c'est parce qu'Elinborg était plus mise en avant mais j'ai trouvé qu'il était parfois condescendant et pour tout dire un peu macho en l'absence du chef. Comme s'il essayait de se faire un peu mousser quand Erlendur n'est pas là. Le prochain tome portera sur lui et une enquête qu'il mène, cela nous le rendra peut-être plus sympathique.

Les romans d'Indridason ne sont pas des livres où il se passe une action folle mais on ne s'ennuie jamais. Et c'est encore le cas ici. J'ai aimé que l'histoire prenne son temps, ait un rythme calme et nous fasse toujours plus découvrir des aspects de l'Islande bien loin des décors de cartes postales. Je trouve juste dommage que la 4e de couverture du grand format du roman révèle pratiquement toute l'intrigue ou du moins des événements qui n'arrivent que très tard dans l'histoire. Ce n'est pas le cas de la version Poche, plus mesurée.

En conclusion, ce roman avec Elinborg enquêtant sur un meurtre d'un homme soupçonné de viol m'a beaucoup plu. Il n'a pas un rythme haletant, il n'y a pas Erlendur, son commissaire désabusé, mais le fait de faire plus ample connaissance avec la policière m'a vraiment intéressée ainsi que son acuité pour résoudre l'affaire. Alors si vous voulez savoir qui a tué le jeune homme et pourquoi, et qui est Elinborg en dehors de la femme flic efficace, lisez-le.

Note :



Il fait partie du Challenge de Licorne
T/P : 1/9
Total 3/18
Point bonus pour le livre : 1
Auteur Européen

et du Challenge ABC 2018 de Nanet
  24/26

et du Challenge Polars et Thrillers de Sharon
3

3 commentaires:

  1. Merci beaucoup pour ta participation.
    Cela fait longtemps que je n'ai pas lu de policier islandais.

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  2. Mon dernier lu c'est le livre du roi que j'ai beaucoup aimé, car j'ai appris pleins de choses sur les relations Islande - Danemark. Je note celui ci pour une prochaine fois ! ;)

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  3. @Sharon, je lis mon petit Indridason chaque année, mais c'est le seul auteur islandais que je lis.

    @Licorne, le roman dont tu parles semble bien différent de ceux qu'il écrit habituellement. Je le note aussi :)

    Merci pour vos commentaires.

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