23 janvier 2021

La vie rêvée de chaussettes orphelines de Marie Vareille

Résumé :
Alice, jeune franco-américaine, débarque à Paris avec l'intention d'y refaire sa vie, après une série de drames des années auparavant. C'est dans une jeune start-up, créée par le fantasque Chris et le ténébreux Jérémy, qui veulent créer une application pour réappairer les chaussettes orphelines qu'elle trouve un travail. Mais le passé ne s'efface pas d'un coup de baguette magique...






Mon avis :
J'avoue que jusqu'à présent, j'étais passée à côté de toutes ces jeunes femmes qui publient des romans dit "feel good" comme Virginie Grimaldi, Agnès Martin-Lugand et donc Marie Vareille. Il n'y a qu'Agnès Ledig que j'ai lu, avec bonheur il faut le dire. En novembre, j'avais envie de légèreté, pour plusieurs raisons dont l'ambiance mondiale et, par conséquent, pour avancer dans mon Baby Challenge Chick-lit et honorer le challenge Un genre par mois, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir Marie Vareille et notamment avec ce titre fort sympathique. Et là, première surprise, ce n'est pas un livre chick-lit du tout. 2e surprise, l'ayant su juste avant de le commencer, cela ne m'a pas empêchée de l'adorer ! :)

Oui, si vous cherchez un roman chick-lit à la Sophie Kinsella, vous risquez d'être déçu.e.s. Et beaucoup l'ont été à cause de cela. Car on n'est pas du tout dans ce cas de figure. C'est plutôt une comédie dramatique, même un drame tout court avec un soupçon de romance. Car on est surtout dans la reconstruction d'une jeune femme qui a vécu des drames, des deuils et qui tente de se reconstruire, avec ses tocs à foison, ses craintes et la peur de se faire mal une nouvelle fois.

On suit donc Alice dans son présent, une Alice peu sûre d'elle, qui a du mal à se faire des amis et se confier. Et parallèlement on suit la jeune femme dans son journal écrit en 2011, dans lequel elle s'adresse à Bruce Willis (oui oui :)) et où elle raconte ses difficultés à concevoir un enfant avec son mari mais également sa vie, de sa naissance à 2011, sa relation avec sa mère et surtout avec sa soeur de 10-11 mois plus jeune qu'elle, une soeur dont elle a été très très proche, très différente d'elle, une artiste, une âme à vif et disons-le écorchée.

Sans spoiler, j'avoue avoir très très vite deviné de quoi le roman retournait. À un moment, à peu près au quart de ma lecture, je me suis dit "mais... non mais non, ce n'est pas possible !" et puis plus je me persuadée que ce n'était pas possible, plus il y avait des détails qui me prouvaient le contraire et au final, j'ai eu entièrement raison ! :D Bon, franchement, ça ne m'a aucunement empêchée d'apprécier l'histoire et son cheminement. Il n'y a peut-être que la fin que j'ai trouvée un peu too much mais même ça, ça m'a convenue et j'ai trouvé que c'était évident.

Même si ce n'est pas un roman chick-lit, il y a quand même une romance à la clé, même si elle n'est pas au coeur de l'histoire. Mais elle permet à notre héroïne de finir de se reconstruire.

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Alice, malgré ses névroses et ses tocs ou peut-être à cause d'eux, justement. J'ai également adoré sa soeur Scarlett (oui sa mère était fan d'Autant en emporte le vent), mal aimée de la famille. Elle m'a énormément touchée.

Les autres personnages sont sympas à suivre, notamment Jeremy, le fameux ténébreux :) Chris, son co-fondateur et pas mal à l'ouest et les employés de la start-up ayant tous des caractéristiques assez décalées. Il y a aussi son amie new-yorkaise (dont j'ai oublié le nom sorry) et Soraya, une amie qu'elle se fait à Paris et qui nous fait entrer dans la culture indienne (d'Inde). J'ai beaucoup aimé d'ailleurs la diversité des gens et et des cultures qu'on rencontre au cours du roman.

C'est donc le premier livre de Marie Vareille que je lisais et je peux vous dire que ce ne sera pas le dernier. Car j'ai beaucoup aimé la façon dont elle écrivait. Sa façon de parler, enfin d'écrire, ses mots, ont vraiment su me toucher et je dois dire que cela a été un vrai page-turner, ce qui ne m'est pas arrivé souvent ces derniers mois. 

En conclusion, voilà un livre que je pensais être léger et chick-lit et qui m'a finalement prise par surprise par ses côtés plus sérieux et dramatiques et je pense que c'est ce qui fait que j'ai adoré suivre Alice dans son parcours de reconstruction et que j'ai eu un coup de coeur pour l'ensemble. Même le fait d'avoir deviné les tenants et aboutissants de l'histoire n'a pas entaché mon enthousiasme et j'ai vraiment vécu (mais au point d'être stressée parfois ! :) cette histoire comme si j'étais aux côtés de la jeune femme. Alors si vous voulez une histoire bien construite, bien écrite et ne vous attendez pas à un roman de chick-lit ou trop feel good, La vie rêvée des chaussettes orphelines est fait pour vous. Franchement, lisez-le, en ayant ces cartes en main ! Quant à moi, j'espère bien lire un autre Marie Vareille dans les prochains mois.
 
Note :




Le roman fait partie du Baby Challenge Chick-lit de Livraddict
8/20
médaille en chocolat
 
et du Challenge Un genre par mois d'Iluze
au mois de novembre : Contemporain
11/12

1 commentaire:

  1. Wahou, quel enthousiasme... C'est bien écrit, c'est vrai. Je suis ravie pour toi.

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